Vos cinq sens se mettent au travail dĂšs le saut du lit. Les rayons du soleil qui illuminent votre chambre, l’odeur du dĂ©jeuner, le son du rĂ©veille-matin : toutes ces expĂ©riences sont le produit de votre environnement, de vos organes sensoriels et de votre cerveau

La capacitĂ© d’entendre, de toucher, de voir, de goĂ»ter et de sentir fait partie de la maniĂšre dont l’organisme est configurĂ©. Ces cinq sens vous permettent de connaĂźtre le monde dans lequel vous vivez et de prendre des dĂ©cisions en consĂ©quence. Le temps est venu d’en apprendre davantage sur vos cinq sens.

La fonction des cinq sens

Vos cinq sens vous lient Ă  votre environnement. Les donnĂ©es qu’ils rassemblent vous renseignent sur celui-ci et vous permettent de prendre des dĂ©cisions Ă©clairĂ©es. Le goĂ»t amer, par exemple, peut attirer votre attention sur un aliment potentiellement dangereux. Le gazouillis des oiseaux peut vous signaler qu’il y a probablement des arbres ou une source d’eau Ă  proximitĂ©.

Les sensations sont recueillies par les organes sensoriels et interprĂ©tĂ©es par le cerveau. Mais comment des donnĂ©es comme la texture et la lumiĂšre se rendent-elles jusqu’au centre de commande de l’organisme? Il y a une section spĂ©cialisĂ©e dĂ©diĂ©e aux sens dans le systĂšme nerveux qu’on appelle le systĂšme nerveux sensoriel, comme vous l’aurez devinĂ©.

Les organes sensoriels dans l’organisme (nous les verrons en dĂ©tail plus loin) sont connectĂ©s au cerveau par des nerfs. Les nerfs envoient de l’information au cerveau par l’intermĂ©diaire d’influx Ă©lectrochimiques. Le systĂšme nerveux sensoriel rassemble et envoie un flot constant d’information sensorielle en provenance de l’environnement. Cette information liĂ©e Ă  la couleur, la forme et la texture des objets Ă  proximitĂ© aide le cerveau Ă  les identifier.

Quels sont les cinq sens?

 

Cinq sens sont Ă  la base du systĂšme de perception de l’organisme. Il s’agit de l’ouĂŻe, du toucher, de la vue, du goĂ»t et de l’odorat. L’organisme utilise chacun d’eux comme un outil servant Ă  brosser un portrait clair du monde qui nous entoure.

Votre cerveau dĂ©pend de diffĂ©rents organes des sens pour la cueillette de l’information sensorielle. Les organes qui entrent en jeu dans les cinq sens sont :

  • les oreilles (ouĂŻe)
  • la peau et les poils (toucher)
  • les yeux (vue)
  • la langue (goĂ»t)
  • le nez (odorat)

Les donnĂ©es recueillies par les organes sensoriels aident le cerveau Ă  comprendre la diversitĂ© et le dynamisme de l’environnement. Cette comprĂ©hension joue un rĂŽle clĂ© dans la prise de dĂ©cisions sur le moment, en plus de la mĂ©morisation. Le temps est maintenant venu d’examiner en dĂ©tail chacun des sens et d’en apprendre davantage sur la maniĂšre dont on capte les sons, les textures, les paysages, les goĂ»ts et les odeurs qu’on perçoit.

Toucher

 

La peau, qui est le plus volumineux organe de l’organisme, constitue le principal organe du sens du toucher. MĂ©canorĂ©ception est le terme scientifique pour toucher.

Le toucher peut sembler simple, mais il est un peu plus complexe qu’on peut le croire. En effet, l’organisme peut dĂ©tecter diffĂ©rentes formes de toucher, ainsi que des variations de tempĂ©rature et de pression.

Comme le sens du toucher peut ĂȘtre perçu dans l’ensemble de l’organisme, les nerfs qui le dĂ©tectent envoient l’information au cerveau via le systĂšme nerveux pĂ©riphĂ©rique. Il s’agit ici de nerfs qui partent de la moelle Ă©piniĂšre pour se rendre partout dans l’organisme.

Des nerfs situĂ©s sous la peau envoient au cerveau de l’information sur ce que vous touchez. Il existe diffĂ©rentes cellules nerveuses spĂ©cialisĂ©es pour diffĂ©rentes sensations liĂ©es au toucher. La peau du bout des doigts, par exemple, possĂšde des rĂ©cepteurs tactiles diffĂ©rents de ceux qui sont situĂ©s sur la peau des bras et des jambes.

Le bout des doigts peut dĂ©tecter les changements de texture et de pression, comme lorsqu’on touche du papier sablĂ© ou qu’on appuie sur un bouton. Les bras et les jambes sont recouverts d’une peau qui dĂ©tecte bien l’étirement et le mouvement des articulations. La peau sur les membres informe Ă©galement le cerveau de la position du corps.

La peau des lÚvres et de la plante des pieds est particuliÚrement sensible au toucher léger. La langue et la gorge ont leur propre type de récepteurs tactiles qui renseignent le cerveau sur la température des boissons et des aliments consommés.

Goût

 

 

Puisqu’il est question d’aliments et de boissons, essayez d’Ă©viter de saliver pendant que nous allons traiter du sens suivant. Le goĂ»t permet Ă  votre cerveau de recevoir de l’information au sujet des aliments que vous consommez. À mesure que vous mastiquez la nourriture et qu’elle se mĂȘle Ă  la salive, votre langue s’active et rĂ©colte des donnĂ©es sensorielles concernant le goĂ»t de votre repas.

Les petites saillies Ă  la surface de la langue – les papilles gustatives – transmettent les goĂ»ts au cerveau. La langue en compte des milliers et, chaque semaine, les vieilles sont remplacĂ©es par de nouvelles, maintenant ainsi le goĂ»t bien aiguisĂ©.

Au centre de ces papilles gustatives se trouvent de 40 à 50 cellules gustatives spĂ©cialisĂ©es. Les molĂ©cules des aliments se lient Ă  ces cellules spĂ©cialisĂ©es, ce qui gĂ©nĂšre des influx nerveux. Votre cerveau interprĂšte ces signaux et c’est ainsi que vous pouvez connaĂźtre le goĂ»t de votre nourriture.

Il existe cinq saveurs de base détectées par la langue et envoyées au cerveau : sucré, acide, amer, salé et umami. Le dernier goût, umami, vient du mot japonais pour « savoureux ». On trouve ce goût dans des aliments comme les bouillons et la viande.

Un exemple classique du goĂ»t sucrĂ© est le sucre. On retrouve le goĂ»t acide dans des aliments comme les agrumes et le vinaigre. Le sel et les aliments Ă  teneur Ă©levĂ©e en sodium sont les sources du goĂ»t salĂ©, et la langue perçoit l’amertume en provenance d’aliments et de boissons comme le cafĂ©, le chou frisĂ© et les choux de Bruxelles.

Selon une thĂ©orie sur le goĂ»t acceptĂ©e autrefois, diffĂ©rentes rĂ©gions de la langue seraient consacrĂ©es Ă  un des cinq goĂ»ts en particulier. Cette thĂ©orie n’a plus cours aujourd’hui. Les recherches montrent plutĂŽt que chacun des goĂ»ts peut ĂȘtre dĂ©tectĂ© n’importe oĂč sur la langue.

Donc, pendant les collations ou les repas, votre cerveau reçoit constamment de l’information concernant les aliments consommĂ©s. Les goĂ»ts en provenance des diffĂ©rentes parties d’un repas sont combinĂ©s Ă  mesure que la nourriture est mastiquĂ©e et avalĂ©e. Chaque goĂ»t perçu par la langue aide le cerveau Ă  reconnaĂźtre la saveur de la nourriture.

Au cours de votre prochain repas, essayez de percevoir chacun des cinq goĂ»ts pendant que vous mangez. Une telle attention vous permettra d’acquĂ©rir une apprĂ©ciation nouvelle de votre cerveau et des efforts qu’il dĂ©ploie pour faire ressortir la saveur des aliments.

Vue

 

Le troisiĂšme sens est la vue (Ă©galement appelĂ© la vision), et elle est crĂ©Ă©e par l’action conjuguĂ©e du cerveau et une paire d’organes sensoriels : les yeux. La vision est souvent perçue comme le plus puissant des sens. L’explication en est que les humains tendent Ă  se fier davantage Ă  la vue qu’à l’ouĂŻe ou Ă  l’odorat pour se renseigner sur leur environnement.

Quand vous regardez autour de vous, vos yeux dĂ©tectent la lumiĂšre du spectre visible. Le rouge, l’orange, le jaune, le vert, le bleu, l’indigo et le violet sont les couleurs qu’on rencontre sur le spectre de la lumiĂšre visible. Cette lumiĂšre peut provenir d’une lampe, d’un Ă©cran d’ordinateur ou encore du soleil.

Lorsque la lumiĂšre se reflĂšte sur les objets qui vous entourent, vos yeux envoient des signaux Ă  votre cerveau et une image reconnaissable se crĂ©e. Vos yeux utilisent la lumiĂšre pour lire, pour discerner les couleurs et mĂȘme pour choisir la combinaison de couleurs appropriĂ©e pour une tenue vestimentaire.

Vous est-il dĂ©jĂ  arrivĂ© de vous habiller dans l’obscuritĂ© et de mettre des chaussettes dĂ©pareillĂ©es? Ou de vous apercevoir, une fois rendu au travail, que votre chandail est Ă  l’envers? Une lumiĂšre dans votre garde-robe est la solution toute simple qui vous permettra d’éviter ce genre de maladresse. Voici pourquoi.

Les yeux ont besoin de lumiĂšre pour ĂȘtre en mesure d’envoyer de l’information sensorielle au cerveau. Les particules de lumiĂšre (appelĂ©es photons) entrent dans l’Ɠil par la pupille et sont dirigĂ©es sur la rĂ©tine (la partie de l’Ɠil sensible Ă  la lumiĂšre).

Il existe deux types de cellules photorĂ©ceptrices sur la rĂ©tine : les bĂątonnets et les cĂŽnes. Les bĂątonnets reçoivent l’information concernant l’intensitĂ© de la lumiĂšre, tandis que les cĂŽnes arrivent Ă  distinguer les diffĂ©rentes couleurs. Ces photorĂ©cepteurs travaillent en harmonie pour recueillir l’information lumineuse et pour transmettre les donnĂ©es au cerveau.

Quand la lumiĂšre Ă©claire les bĂątonnets et les cĂŽnes, une protĂ©ine – la rhodopsine – est activĂ©e. Cette derniĂšre dĂ©clenche une chaĂźne de signaux convergeant vers le nerf optique qui fait la connexion entre l’Ɠil et le cerveau. En effet, le nerf optique est le cĂąble qui transmet l’information reçue par l’Ɠil directement dans le cerveau.

Lorsque le cerveau reçoit des donnĂ©es relatives Ă  la lumiĂšre, une image visuelle se forme. Ce que vous « voyez » quand vous ouvrez les yeux est l’interprĂ©tation que votre cerveau fait de la lumiĂšre qui entre dans vos yeux. Il est plus facile pour votre cerveau de percevoir et de comprendre votre environnement dans une lumiĂšre abondante. C’est pourquoi le choix d’une tenue vestimentaire dans l’obscuritĂ© constitue un dĂ©fi.

Afin d’optimiser la vision, les yeux s’ajustent pour laisser entrer le maximum de lumiĂšre. C’est pourquoi les pupilles se dilatent (s’agrandissent) dans le noir. Ainsi, plus de lumiĂšre peut pĂ©nĂ©trer dans vos yeux pour crĂ©er une image aussi claire que possible dans le cerveau.

Fournissez donc Ă  vos yeux la luminositĂ© dont ils ont besoin en vous assurant de lire, de travailler et de jouer dans des endroits bien Ă©clairĂ©s. Vous rĂ©duirez ainsi le stress subi par vos yeux et rendrez votre vision plus aisĂ©e et plus claire. Vous pouvez Ă©galement installer des veilleuses dans les couloirs afin de trouver votre chemin de maniĂšre sĂ©curitaire dans l’obscuritĂ©.

OuĂŻe

 

Le terme scientifique pour l’ouĂŻe est l’audition. Toutefois, ce genre d’audition ne devrait pas vous inquiĂ©ter. L’ouĂŻe est un sens puissant. Il peut vous procurer de la joie ou vous tenir loin du danger.

Lorsque vous entendez la voix d’une personne que vous aimez, votre sens de l’ouĂŻe perçoit cette voix comme familiĂšre et rĂ©confortante. L’air de votre chanson favorite est un autre exemple de votre audition en action.

Les sons peuvent Ă©galement vous avertir d’un danger potentiel. C’est le cas des klaxons de voiture, des sifflets de train et les dĂ©tecteurs de fumĂ©e. Votre cerveau est donc en mesure d’assurer votre sĂ©curitĂ© grĂące Ă  votre ouĂŻe.

Vos oreilles recueillent ce genre d’information sensorielle pour votre cerveau. Cette information lui parvient par le biais d’ondes sonores, une forme d’énergie mĂ©canique. Chaque onde sonore est une vibration dont la frĂ©quence est unique. Vos oreilles reçoivent et amplifient les ondes sonores et votre cerveau les interprĂšte comme un dialogue, un air de musique, un rire et plus encore.

Les oreilles peuvent avoir diffĂ©rentes tailles et diffĂ©rentes formes, mais elles partagent certaines similaritĂ©s. La partie charnue externe est le pavillon de l’oreille. Ce dernier recueille les ondes sonores transmises par l’environnement et les canalise vers une membrane situĂ©e au fond du conduit auditif.

Il s’agit de la membrane tympanique plus communĂ©ment connue sous le nom de tympan. Les ondes sonores rebondissent contre la membrane, et les vibrations voyagent dans le tympan. Ces vibrations sont ensuite amplifiĂ©es par de petits os attachĂ©s Ă  l’autre cĂŽtĂ© du tympan.

Lorsque les ondes sonores ont pĂ©nĂ©trĂ© l’oreille et ont Ă©tĂ© amplifiĂ©es par le tympan, elles voyagent jusqu’à des canaux remplis de liquide dans l’oreille profonde. Ces canaux sont les cochlĂ©es. Elles sont tapissĂ©es de minuscules cellules ressemblant Ă  des poils, qui peuvent dĂ©tecter les changements dans le liquide qui les entoure. Lorsque les ondes sonores sont diffusĂ©es dans les cochlĂ©es, le liquide se met Ă  bouger.

Le mouvement du liquide contre les cellules ciliĂ©es gĂ©nĂšre des influx qui sont envoyĂ©s au cerveau. Étonnamment, les ondes sonores sont presque instantanĂ©ment converties en signaux nerveux. Donc, grĂące Ă  votre sens de l’ouĂŻe, de simples vibrations se transforment en sons familiers.

Odorat

Le cinquiĂšme et dernier sens est l’odorat. L’olfaction, un autre mot pour dĂ©signer l’odorat, est un sens bien particulier puisque son organe sensitif est connectĂ© directement au cerveau, ce qui le rend extrĂȘmement puissant.

Les odeurs provenant de particules en suspension dans l’air que vous respirez pĂ©nĂštrent dans l’organisme par le nez. Le fait d’inspirer profondĂ©ment par le nez et de se rapprocher de la source d’une odeur peut en intensifier le parfum.

Il y a dans le nez un gros nerf qu’on appelle le bulbe olfactif. Il prend son origine dans la partie supĂ©rieure du nez et se connecte directement au cerveau. Les molĂ©cules en suspension qui sont inspirĂ©es par le nez dĂ©clenchent une rĂ©ponse nerveuse du bulbe olfactif. Ce dernier dĂ©tecte l’odeur et en informe immĂ©diatement le cerveau.

Des concentrations Ă©levĂ©es de molĂ©cules odorantes gĂ©nĂšrent une stimulation plus profonde du cerveau par l’intermĂ©diaire du bulbe olfactif. C’est pourquoi les odeurs fortes sont rĂ©pugnantes et donnent la nausĂ©e. Les parfums plus lĂ©gers envoient au cerveau des signaux plus doux.

Vous avez besoin de votre sens de l’odorat pour une variĂ©tĂ© de raisons. Les odeurs fortes et dĂ©plaisantes constituent une excellente façon de signaler Ă  votre cerveau que la nourriture que vous vous apprĂȘtez Ă  manger est avariĂ©e. Les odeurs douces et agrĂ©ables vous mettent Ă  l’aise. Les odeurs qui proviennent du corps (les phĂ©romones) vous aident Ă  crĂ©er des liens avec les personnes qui vous sont chĂšres. Peu importe l’odeur, votre nez et votre cerveau travaillent en Ă©quipe pour vous procurer du plaisir.

Les sens travaillent en harmonie pour créer des sensations fortes

Le cerveau prend rarement des dĂ©cisions en se basant uniquement sur l’information en provenance d’un seul sens. Les cinq sens travaillent en collaboration pour vous permettre d’obtenir un portrait complet de votre environnement.

 

Vous pourrez observer ce principe en action la prochaine fois que vous irez faire une promenade.

Prenez le temps d’observer les diffĂ©rentes sensations que vous vivez au cours de votre promenade et prenez en note : assistez-vous Ă  un coucher de soleil colorĂ©, ou entendez-vous le murmure de l’eau dans un ruisseau, ou encore touchez-vous des feuilles qui jonchent le sol? En portant ainsi attention Ă  l’effet de la convergence des sens, il vous sera difficile de vous promener sans faire de nouvelles expĂ©riences.

Voici quelques exemples connus de la collaboration entre certains sens :

Odorat + Goût = Saveur

 

À l’instar d’une promenade, un bon repas peut faire appel Ă  plusieurs de vos sens. La saveur est souvent dĂ©finie comme Ă©tant simplement le goĂ»t des aliments, mais en fait, elle rĂ©sulte de la combinaison des sens du goĂ»t et de l’odorat.

Les cinq sens abordĂ©s plus tĂŽt ne dĂ©crivent pas prĂ©cisĂ©ment l’expĂ©rience liĂ©e Ă  la consommation d’un repas. On peut difficilement attribuer une saveur sucrĂ©e, salĂ©e, acide, amĂšre ou umami Ă  un aliment comme la menthe ou l’ananas. Toutefois, le cerveau n’interprĂšte pas les saveurs uniquement Ă  l’aide des papilles gustatives; le sens de l’odorat y contribue Ă©galement. C’est ce qu’on appelle l’olfaction rĂ©tronasale.

Lorsque vous mangez, les molĂ©cules voyagent jusqu’à la cavitĂ© nasale en empruntant le canal entre le nez et la bouche. ArrivĂ©es Ă  destination, elles sont dĂ©tectĂ©es par le bulbe olfactif et interprĂ©tĂ©es par le cerveau. Vos papilles gustatives recueillent Ă©galement de l’information sur les goĂ»ts. Ces donnĂ©es sensorielles en provenance du nez et de la langue sont traitĂ©es par le cerveau et perçues comme une saveur.

Lorsqu’on consomme de la menthe poivrĂ©e, la collaboration de la langue et du nez nous permet de percevoir plus qu’un simple goĂ»t amer, mais aussi une gĂąterie rafraĂźchissante et dĂ©licieuse. De la mĂȘme maniĂšre, une tranche d’ananas n’est pas seulement acide, elle est acidulĂ©e, sucrĂ©e et aigre.

Vous pouvez constater la façon dont l’odorat influe sur les saveurs en vous bouchant le nez pendant que vous mangez. Le fait d’entraver ce passage entraĂźne une diminution significative de la perception des saveurs. À l’inverse, le fait de mastiquer lentement permet de percevoir plus intensĂ©ment la saveur des aliments, car une plus grande partie du parfum est dĂ©tectĂ©e par le nez.

Les sens et la mémoire

 

Certaines odeurs peuvent ramener Ă  l’esprit des souvenirs marquants. C’est un phĂ©nomĂšne intĂ©ressant. Les Ă©tudes suggĂšrent que la capacitĂ© des odeurs Ă  faire ressurgir des souvenirs Ă©motifs serait attribuable au positionnement du bulbe olfactif dans le cerveau.

Effectivement, le bulbe olfactif est connectĂ© directement au cerveau en deux endroits : l’amygdale et l’hippocampe. Ces rĂ©gions sont fortement liĂ©es aux Ă©motions et Ă  la mĂ©moire. L’odorat est le seul des cinq sens Ă  traverser ces rĂ©gions. C’est ce qui pourrait expliquer pourquoi les odeurs et les fragrances peuvent Ă©voquer des Ă©motions et des souvenirs de maniĂšre plus forte que les paysages, les sons et les textures.

Que se passe-t-il en cas de perte sensorielle?

Certaines personnes vivent avec la diminution, ou mĂȘme l’absence complĂšte d’un de leurs sens. Si tel est votre cas, vous n’ĂȘtes pas seul. Une foule de gens ont une expĂ©rience similaire Ă  la vĂŽtre.

On peut penser notamment Ă  la perte de vision ou d’audition. La cĂ©citĂ© et la surditĂ© peuvent survenir Ă  la naissance, ou apparaĂźtre au cours de la vie. Toutes les personnes ne sont pas affectĂ©es de la mĂȘme maniĂšre. L’important est de se rendre compte qu’il est possible, pour les personnes sourdes ou aveugles, d’avoir une vie riche et bien remplie.

Souvent, si l’un des sens est faible, ou absent, les quatre autres sens seront renforcĂ©s afin d’aider le cerveau Ă  se faire une idĂ©e complĂšte de son environnement. Votre sens de l’odorat ou de l’audition peut ĂȘtre plus aiguisĂ© si vous ĂȘtes aveugle ou malvoyant. Si vous ĂȘtes sourd ou malentendant, vos sens du toucher et de la vue peuvent gagner en acuitĂ©.

Il existe de merveilleux outils Ă  l’usage des personnes qui ont subi une perte sensorielle. Parlez Ă  quelqu’un Ă  qui vous faites confiance si vous avez des besoins reliĂ©s Ă  votre propre diminution de sensations. Montrez-vous Ă©galement respectueux envers les autres personnes qui vivent sans l’usage de certains sens.

Soutenez vos cinq sens grĂące Ă  de saines habitudes

 

Vos sens ajoutent de la variĂ©tĂ© et de la texture Ă  votre vie. Il est important de les maintenir en santĂ©. Il est parfaitement normal de vivre un certain dĂ©clin des sensations avec l’ñge. Toutefois, il y a certaines mesures Ă  prendre afin de prĂ©server vos sens et de prendre soin de votre corps en mĂȘme temps.

Voici quatre conseils importants :

  • Prenez soin de votre ouĂŻe. L’exposition aux bruits forts peut, Ă  long terme, causer des dommages aux membranes qui crĂ©ent les sons dans les oreilles. Portez des bouchons d’oreilles quand vous assistez Ă  des concerts tapageurs ou quand vous manƓuvrez de la machinerie lourde. Écoutez de la musique Ă  un volume raisonnable. Prenez les prĂ©cautions nĂ©cessaires pour pouvoir jouir d’une bonne audition tout au long de votre vie.
  • ProtĂ©gez vos yeux des rayons solaires en portant des lunettes de soleil. Vous pouvez Ă©galement soutenir votre vision en consommant des aliments qui contiennent de bons gras, des antioxydants (particuliĂšrement de la lutĂ©ine et de la zĂ©axanthine) et de la vitamine A.
  • ProtĂ©gez votre peau sensible au toucher en utilisant un Ă©cran solaire et une crĂšme hydratante. Buvez aussi suffisamment d’eau afin d’éviter la dĂ©shydratation.
  • IntĂ©grez une grande quantitĂ© de vitamines et de minĂ©raux Ă  votre alimentation. Consommez des aliments entiers, des fruits et beaucoup de lĂ©gumes. La supplĂ©mentation peut Ă©galement contribuer de maniĂšre facile et pratique Ă  une alimentation saine.

Vous pouvez mettre vos cinq sens à contribution en pratiquant des activités comme le jardinage, la marche et le cyclisme. Prenez conscience des paysages, des sons et des odeurs qui vous entourent. Faites des choix sains afin de pouvoir continuer à profiter de la vie grùce à vos sens.

À propos de l’auteure

Sydney Sprouse est une rĂ©dactrice scientifique indĂ©pendante basĂ©e Ă  Forest Grove en Oregon. Elle dĂ©tient un baccalaurĂ©at en biologie humaine de la Utah State University, oĂč elle a travaillĂ© comme stagiaire en recherche et rĂ©dactrice boursiĂšre. Étudiante permanente des sciences, sa motivation consiste Ă  rendre accessible au plus grand nombre les recherches scientifiques actuelles. Les sujets qui l’intĂ©ressent avant tout : la biologie humaine, la santĂ© et l’alimentation.

La façon dont vous vous coiffez en dit long sur votre personnalitĂ©. Si vous voulez vous dĂ©marquer par vos cheveux, vous devez commencer par en prendre soin. Il n’y a rien comme des cheveux en santĂ© pour se sentir en beautĂ©.

Pas besoin d’aller au salon de coiffure pour obtenir des conseils d’experts en la matiĂšre. Si vous comprenez l’anatomie de vos cheveux, vous pouvez les coiffer comme bon vous semble. Dans cet article, vous apprendrez ce qui compose les cheveux et comment en prendre soin pour les garder en santĂ©.

La croissance capillaire commence sous la peau

Le poil est l’un des traits communs Ă  tous les mammifĂšres – mĂȘme les baleines en ont. Les poils recouvrent tout le corps, Ă  quelques exceptions prĂšs : la plante des pieds, la paume des mains et les lĂšvres en sont dĂ©pourvues.

Les poils des bras et des jambes et les cheveux sur la tĂȘte ont la mĂȘme origine. Ils font partie du tĂ©gument (le systĂšme de l’organisme qui comprend la peau, les ongles, ainsi que les cheveux et poils). Le principe est le mĂȘme pour l’ensemble des poils, mais ici, nous nous concentrerons sur les cheveux. La croissance capillaire commence dans la couche la plus profonde de la peau : le derme.

La partie du cheveu que l’on trouve dans le derme s’appelle le follicule pileux. La mĂšche de cheveux qui sort de l’épiderme (la partie supĂ©rieure de la peau) est la tige.

Les cheveux prennent naissance dans les follicules – ces cavitĂ©s de tissu dermique qui reçoivent du sang et des nutriments par les vaisseaux sanguins. À la base d’un follicule, le bulbe pileux reprĂ©sente la partie vivante des cheveux. Les cellules du bulbe grandissent et se divisent pour former la tige pilaire.

Lorsque les cellules Ă  la base d’un follicule pileux meurent, elles laissent derriĂšre elle une protĂ©ine rĂ©sistante appelĂ©e la kĂ©ratine. Ce processus est la kĂ©ratinisation. Au fur et Ă  mesure que de nouvelles cellules se forment dans le bulbe, la kĂ©ratine est poussĂ©e vers le haut Ă  travers le follicule. Les cellules kĂ©ratinisĂ©es s’accumulent en couches et sortent par la peau. C’est ainsi que commence la tige du cheveu.

On entend souvent dire que le cheveu est un tissu mort. C’est le cas des mĂšches que vous pouvez coiffer et toucher. En fait, les cheveux sur votre tĂȘte se composent de la protĂ©ine issue des cellules mortes ayant pris naissance dans les follicules pileux. VoilĂ  pourquoi il n’est pas douloureux de se faire couper les cheveux.

La tige du cheveu est constituĂ©e de trois couches de kĂ©ratine : la rĂ©gion mĂ©dullaire ou moelle (couche interne), le cortex (couche moyenne – la plus Ă©paisse) et la cuticule Ă  l’extĂ©rieur du cortex. Cette couche externe se compose de minces Ă©cailles de kĂ©ratine qui s’imbriquent les unes dans les autres comme des bardeaux.

En migrant du follicule vers l’épiderme, les mĂšches de cheveux entrent en contact avec des glandes de la peau. Ces glandes sĂ©bacĂ©es sĂ©crĂštent le sĂ©bum – une substance huileuse qui revitalise et assouplit chaque mĂšche de cheveux.

À la pubertĂ©, les glandes sĂ©bacĂ©es qui deviennent un peu trop actives peuvent rendre les cheveux gras. Avec l’ñge et le ralentissement de la production de sĂ©bum par celles-ci, les cheveux peuvent parfois sembler secs.

Le cycle de vie d’une chevelure saine

Les follicules pileux produisent des cheveux Ă  une rapiditĂ© remarquable. Vos cheveux peuvent pousser jusqu’à 15 cm par annĂ©e. La seule matiĂšre dans l’organisme qui croĂźt plus rapidement qu’un cheveu est la moelle osseuse.

Les cheveux poussent selon un rythme cyclique : chaque follicule pileux n’est donc pas actif en mĂȘme temps. Le cycle de vie des cheveux compte trois phases : une phase de croissance (anagĂšne), une phase transitoire (catagĂšne) et une phase de repos (tĂ©logĂšne).

La majoritĂ© des cheveux sur votre tĂȘte sont en phase de croissance. Durant cette phase anagĂšne, les cellules dans le bulbe pileux se divisent rapidement et repoussent le cheveu plus vieux vers l’extĂ©rieur du follicule.

Dans cette phase active qui peut durer jusqu’à six ans, les cheveux poussent environ 1 cm tous les 28 jours. La durĂ©e de la phase de croissance varie d’une personne Ă  l’autre, mais ceux dont les cheveux sont naturellement plus courts ont une phase anagĂšne de plus courte durĂ©e. Les cheveux longs indiquent que la phase anagĂšne est de plus longue durĂ©e.

La phase transitoire ou catagĂšne est celle oĂč la croissance cesse. C’est la phase la plus courte – d’une durĂ©e de deux Ă  trois semaines.

Dans cette phase, le bulbe Ă  la base du follicule pileux durcit et se fixe Ă  la racine de la tige pilaire. Un tissu blanc et dur se forme; vous pouvez le voir sur un cheveu qui vient de tomber.

Les cheveux qui se retrouvent sur votre brosse, votre peigne ou votre oreiller sont dans la derniĂšre phase de leur cycle de vie. Durant la phase tĂ©logĂšne, les follicules qui produisaient activement les cheveux se reposent et ceux-ci tombent. En fait, les cheveux en phase catagĂšne sont poussĂ©s vers l’extĂ©rieur des follicules par de nouveaux cheveux.

La phase télogÚne dure environ 100 jours. Il est normal de perdre entre 25 et 100 cheveux par jour. Ceux-ci se détachent lorsque vous passez la main dans votre chevelure ou vous massez le cuir chevelu pendant le shampooing.

Prenez soin de vos cheveux, quelle que soit la phase du cycle de vie dans laquelle ils se trouvent. Les cheveux courts et plus doux amorcent leur phase anagĂšne. Ceux dont la longueur est plus uniforme sont en phase transitoire. Brossez ou coiffez toujours vos cheveux en douceur pour Ă©viter d’arracher les cheveux en phase de croissance.

Texture et couleur : la coiffure qui vous a été donnée à la naissance

Nombreux sont ceux qui utilisent des produits et accessoires pour les cheveux afin de les coiffer à leur goût, sans savoir que leur coiffure est déterminée à la naissance par la forme des follicules pileux et du pigment de leurs cheveux.

La forme de vos follicules pileux façonne vos cheveux et la maniĂšre dont ils poussent. Elle crĂ©e un style et une texture qui leur sont propres. Si vous regardiez la coupe transversale d’une mĂšche de vos cheveux au microscope, vous verriez la forme de vos follicules pileux.

Une forme arrondie de mĂȘme que certains follicules elliptiques ou ovales produisent des cheveux lisses. Une forme elliptique Ă  diamĂštre large produit un cheveu ondulĂ©, alors qu’une forme de ruban produit un cheveu bouclĂ©.

Qu’est-ce qui dĂ©termine la forme des follicules pileux? Votre origine ethnique a beaucoup Ă  y voir.

Les personnes d’origine africaine ont des follicules en forme de ruban, ce qui leur donne des cheveux crĂ©pus. Les Asiatiques ont des follicules beaucoup plus arrondis qui produisent des cheveux lisses. GĂ©nĂ©ralement plus elliptiques, les follicules des Caucasiens leur donnent des cheveux lisses ou ondulĂ©s.

En ce qui concerne la couleur des cheveux, le pigment responsable est la mĂ©lanine qui s’accumule dans le cortex de la tige pilaire. C’est le mĂȘme pigment que l’on trouve dans les cellules cutanĂ©es (appelĂ©es mĂ©lanocytes) et qui dĂ©termine la couleur de la peau.

Une grande quantitĂ© de mĂ©lanine dans le cortex produit des cheveux foncĂ©s. Inversement, moins le cortex en contient, plus les cheveux sont clairs. Les cheveux gris apparaissent avec l’ñge lorsque le cortex ne produit plus du tout de mĂ©lanine.

Il y a bien des façons de dĂ©crire toutes les couleurs et textures des cheveux. Leur croissance s’effectue selon un spectre, avec diffĂ©rents degrĂ©s de texture lisse ou bouclĂ©e, de couleur foncĂ©e ou claire. Vous pouvez voir ces variations en regardant les cheveux de vos parents ou de vos frĂšres et sƓurs. Il n’y a pas deux chevelures identiques, alors soyez fier de l’apparence et du style de la vĂŽtre.

Vos cheveux, vos poils, votre peau et vos ongles

Il n’y a rien de surprenant Ă  ce que vos cheveux, vos poils, votre peau et vos ongles appartiennent tous au mĂȘme systĂšme de l’organisme (le tĂ©gument). Puisqu’ils se composent de la mĂȘme matiĂšre – la kĂ©ratine – ils prĂ©sentent beaucoup de similitudes, notamment :

  • La kĂ©ratine que renferment les cheveux et les poils est exactement la mĂȘme que celle des ongles des doigts et des orteils. Cette protĂ©ine est ce qui leur donne leur duretĂ© et leur rĂ©sistance.
  • Les poils poussent sur la peau, tout comme les ongles. Des plis profonds dans l’épiderme aux extrĂ©mitĂ©s des doigts et des orteils repoussent les cellules cutanĂ©es kĂ©ratinisĂ©es vers la surface : ce sont vos ongles.
  • Les cellules cutanĂ©es appelĂ©es kĂ©ratinocytes produisent aussi de la kĂ©ratine qui aide la peau Ă  jouer son rĂŽle de barriĂšre protectrice.
  • Il est tout aussi indolore de se faire couper les cheveux que de se faire tailler les ongles, car ceux-ci sont dĂ©pourvus de terminaison nerveuse.
  • La couleur de vos cheveux et de votre peau est dĂ©terminĂ©e par le mĂȘme pigment : la mĂ©lanine.

Comment avoir des cheveux en santé

Pour faire briller vos cheveux, il n’y a rien de mieux que d’adopter un style de vie sain axĂ© sur les soins capillaires et une bonne alimentation. Les façons de faire le bonheur de votre chevelure ne manquent pas, mais un bon point de dĂ©part consiste Ă  acquĂ©rir de bonnes pratiques d’hygiĂšne pour les garder propres.

  1. Lavez-vous souvent les cheveux

Lavez et revitalisez rĂ©guliĂšrement vos cheveux – un jour sur deux idĂ©alement. Le shampooing dĂ©loge les substances huileuses et les saletĂ©s qui s’accumulent dans les cheveux et les ternissent. Le revitalisant leur donne une souplesse et un Ă©clat naturels.

  1. Peignez-les en douceur

AprĂšs les avoir lavĂ©s, peignez doucement vos cheveux afin d’éliminer les nƓuds qui peuvent se former. Pour les dĂ©mĂȘler, effectuez un mouvement du bas vers le haut de façon Ă  Ă©viter de tirer sur les mĂšches qui poussent.

  1. Faites-les couper réguliÚrement

Des visites rĂ©guliĂšres au salon de coiffure permettent d’assurer la beautĂ© et la douceur des pointes de vos cheveux. Si elles sont abĂźmĂ©es, elles peuvent commencer Ă  s’effiler et Ă  produire des cassures jusqu’à la tige capillaire. En vous faisant couper les cheveux, vous Ă©liminez les pointes fourchues et empĂȘchez les dommages de se propager.

  1. Mangez correctement pour assurer la santé de vos cheveux

Il y a des aliments que vous pouvez manger pour optimiser l’apparence et la texture de vos cheveux. Assurez-vous de consommer ces nutriments essentiels tous les jours :

  • Fer : Vous avez besoin de fer dans votre alimentation pour assurer la circulation du sang dans les follicules pileux. On le trouve dans les viandes rouges maigres, les Ă©pinards, ainsi que dans les grains et cĂ©rĂ©ales enrichis en fer.
  • Vitamine C : Ce puissant antioxydant soutient la production de collagĂšne. Important pour la peau, le collagĂšne peut aussi aider Ă  renforcer les cheveux. Vous en trouverez dans les poivrons, les agrumes et les petits fruits.
  • Vitamine A : Si vous voulez des cheveux longs Ă  l’éclat naturel, enrichissez votre alimentation de vitamine A. Les patates douces, les carottes et les Ă©pinards en sont remplis. Ce carotĂ©noĂŻde favorise la production de sĂ©bum, le revitalisant naturel de vos cheveux. On a aussi montrĂ© que la vitamine A assurait une croissance capillaire plus Ă©paisse et volumineuse.
  • Acides gras omega-3: Ces gras sains donnent aux cheveux leur brillance et leur volume. Vous en trouverez dans les poissons gras, les noix, les graines et les avocats.
  • Biotine : Cette vitamine B assure la production naturelle de kĂ©ratine par l’organisme. Une carence grave a Ă©tĂ© liĂ©e Ă  la perte de cheveux (ainsi que d’autres vitamines B, dont la riboflavine, le folate et la vitamine B12). Toutefois, malgrĂ© la popularitĂ© de la biotine dans les supplĂ©ments comme facteur de croissance capillaire, aucune recherche clinique n’a dĂ©montrĂ© les avantages de doses extrĂȘmement Ă©levĂ©es chez les personnes en santĂ©. Le bƓuf, les Ɠufs et le saumon en contiennent.

Prenez soin de vos cheveux

Les bonnes habitudes et une alimentation adĂ©quate – voilĂ  les premiĂšres Ă©tapes d’un programme de soins capillaires. Avec une bonne hygiĂšne et des visites rĂ©guliĂšres chez le coiffeur, votre chevelure aura toujours fiĂšre allure. Avant de coiffer vos cheveux au sĂ©choir ou au fer Ă  friser, appliquez une substance qui protĂšge contre la chaleur. Et ajoutez Ă  votre alimentation des nutriments qui servent Ă  mettre en valeur votre beautĂ© naturelle en prenant soin de l’ensemble des besoins de votre organisme.

Adoptez avec confiance un mode de vie qui favorise la santé à long terme de vos cheveux.

À propos de l’auteure

Sydney Sprouse est une rĂ©dactrice scientifique indĂ©pendante basĂ©e Ă  Forest Grove en Oregon. Elle dĂ©tient un baccalaurĂ©at en biologie humaine de la Utah State University, oĂč elle a travaillĂ© comme stagiaire en recherche et rĂ©dactrice boursiĂšre. Étudiante permanente des sciences, sa motivation consiste Ă  rendre accessible au plus grand nombre les recherches scientifiques actuelles. Les sujets qui l’intĂ©ressent avant tout : la biologie humaine, la santĂ© et l’alimentation.

OmĂ©ga-3. OmĂ©ga-6. Vous en avez sans doute entendu parler, mais pourtant le mystĂšre persiste. Ordres militaires? Expressions utilisĂ©es sur les rĂ©seaux sociaux? Autre chose? MĂȘme si ces mots Ă©nigmatiques ne laissent rien deviner, n’ayez crainte. Vous ĂȘtes au bon endroit pour tout savoir au sujet des acides gras essentiels omĂ©ga-3 et omĂ©ga-6.

Les acides gras essentiels : qu’est-ce que c’est?

L’univers des gras alimentaires peut sembler quelque peu dĂ©routant. DiĂštes miracles et donnĂ©es contradictoires n’en facilitent pas la comprĂ©hension, d’autant plus que le mot « gras » dĂ©signe des composĂ©s trĂšs divers, certains bons pour nous, d’autres mauvais.

Les gras cis insaturĂ©s sont bĂ©nĂ©fiques. Constituant une bonne source d’énergie, ils aident aussi garder sous contrĂŽle le taux de cholestĂ©rol (Ă  la condition qu’il soit normal au dĂ©part) et Ă  conserver un bon taux de sucre sanguin.

Les gras trans et ceux d’origine animale peuvent avoir des effets nĂ©fastes sur des processus internes comme le mĂ©tabolisme, le dĂ©bit sanguin et la fonction hormonale. Par consĂ©quent, il faut Ă©viter les gras trans et ne consommer qu’une quantitĂ© limitĂ©e de gras saturĂ©s. Pour en savoir davantage sur ces deux points ou vous rafraĂźchir la mĂ©moire, relisez cet article qui dĂ©boulonne les mythes sur le gras alimentaire.

AprÚs cette lecture instructive, vous serez assurément mieux renseigné sur les gras et leurs effets sur votre organisme. Voyons maintenant les acides gras essentiels dont vous ne sauriez vous passer.

Vous savez sans doute que les gras polyinsaturĂ©s sont gĂ©nĂ©ralement bĂ©nĂ©fiques pour l’organisme humain, et plus prĂ©cisĂ©ment ceux appelĂ©s les acides gras essentiels (AGE).

Les AGE constituent une famille de composĂ©s lipidiques qui remplissent des tĂąches importantes dans l’organisme. On les dit essentiels car, contrairement Ă  d’autres gras, votre organisme ne peut pas les synthĂ©tiser. Vous devez les obtenir dans certains aliments comme les noix, les graines et le poisson (nous y reviendrons plus loin). Les acides gras essentiels sont de deux ordres : omĂ©ga-3 et omĂ©ga-6.

Jetons d’abord un coup d’Ɠil aux omĂ©ga-3.

Étudions de plus prĂšs les acides gras omĂ©ga-3

 

Les acides gras omĂ©ga-3 sont nĂ©cessaires Ă  un dĂ©veloppement et un fonctionnement normaux, en particulier ceux du cerveau. Certains de ces acides prĂ©servent plus prĂ©cisĂ©ment le bon fonctionnement de votre organisme : les acides eicosapentaĂ©noĂŻque, docosahexaĂ©noĂŻque et alpha-linolĂ©nique. Ce dernier est le seul acide gras essentiel, mĂȘme si chacun de ces trois acides joue un rĂŽle important dans l’organisme. (Les acides eicosapentaĂ©noĂŻque et docosahexaĂ©noĂŻque sont essentiels dits conditionnels.)

L’acide eicosapentaĂ©noĂŻque (AEP)

Principal composant des membranes cellulaires de votre organisme, l’AEP sera important toute votre vie. Il confĂšre aux membranes une structure dotĂ©e d’une propriĂ©tĂ© de protection, intervient de diverses façons :

Inhibant tout d’abord la formation de cholestĂ©rol dans la membrane dont elle optimise la permĂ©abilitĂ©, cette protection renforce la cellule.

L’AEP aide ensuite Ă  protĂ©ger la cellule contre les dommages causĂ©s par les radicaux libres. La peroxydation lipidique est un processus oxydatif qui dĂ©grade les gras, tout en produisant des radicaux libres nocifs. Cet acide gras important prĂ©serve la santĂ© cellulaire en protĂ©geant la membrane contre ce processus dommageable.

Une Ă©tude rĂ©cente indiquait que des cellules traitĂ©es Ă  l’AEP se stabilisaient en prĂ©sence de cet acide gras, mĂȘme en prenant en compte d’autres facteurs. Par exemple, la stabilitĂ© Ă©tait maintenue mĂȘme Ă  tempĂ©rature croissante, Ă  l’instar de certains processus de l’organisme. MĂȘme rĂ©sultat en prĂ©sence d’un taux de cholestĂ©rol plus Ă©levĂ© reflĂ©tant une permĂ©abilitĂ© accrue.

Comme les cellules traitĂ©es Ă  l’AEP ont rĂ©sistĂ© dans diverses conditions difficiles, les chercheurs ont conclu que l’effet de l’AEP sur la structure et la fluiditĂ© de la membrane cellulaire reflĂšte son rĂŽle important dans la prĂ©servation de la santĂ© cardiovasculaire et endothĂ©liale (celle des cellules qui tapissent les vaisseaux sanguins).

L’AEP aide aussi Ă  favoriser la santĂ© cardiovasculaire. Sous-groupe d’eicosanoĂŻdes dĂ©rivĂ©s de l’AEP, les prostaglandines sont connues pour leur effet bĂ©nĂ©fique sur la vasodilatation. En termes plus simples, ces composants de l’AEP favorisent une bonne dilatation (dĂ©tente et contraction) des vaisseaux sanguins.

L’acide docosahexaĂ©noĂŻque (ADH)

L’ADH est sans conteste l’un des types d’acides gras essentiels omĂ©ga-3 les plus concentrĂ©s dans l’organisme, avec un taux de 97 % dans le cerveau et de 93 % dans la rĂ©tine.

De nombreuses Ă©tudes sur l’ADH en ont rĂ©vĂ©lĂ© les bienfaits Ă  plusieurs Ă©gards. Il y a quelques dizaines d’annĂ©es, des chercheurs ont menĂ© une Ă©tude comparative entre le rĂ©gime alimentaire et les problĂšmes de santĂ© d’un groupe tĂ©moin danois par rapport Ă  ceux d’une population inuite du Groenland se nourrissant largement de poissons riches en acides gras omĂ©ga-3.

L’Ă©tude a montrĂ© que la santĂ© cardiovasculaire et articulaire des Inuits Ă©tait prĂ©servĂ©e, contrairement Ă  ce qui a Ă©tĂ© observĂ© dans le groupe du Danemark. Bon nombre de ces rĂ©sultats ont Ă©tĂ© attribuĂ©s aux mĂ©canismes de l’ADH Ă  l’Ɠuvre pour soutenir de bonnes rĂ©ponses immunitaires dans l’organisme.

L’acide alpha-linolĂ©nique(AAL)

Compte tenu du peu d’activitĂ© de l’acide alpha-linolĂ©nique dans l’organisme dans sa forme originale, il est plutĂŽt Ă©tonnant qu’on le dise essentiel. Pourtant, dĂšs son ingestion, cet acide peut se transformer en AEP et ADH, les deux formes les plus actives d’acides gras omĂ©ga-3. Comme ce processus de conversion est peu efficace, un apport suffisant d’AAL est important. La consommation d’aliments riches en acide alpha-linolĂ©nique, comme les noix, contribuera au moins Ă  accroĂźtre un peu la quantitĂ© d’autres acides gras essentiels.

Comme la conversion de l’AAL en d’autres omĂ©ga-3 est plutĂŽt faible, les chercheurs ont surtout axĂ© leurs efforts sur l’effet de l’AEP et de l’ADH dans l’organisme. Certains laissent toutefois entendre que l’effet de l’AAL a peut-ĂȘtre Ă©tĂ© sous-estimĂ©, Ă©tant donnĂ© la prĂ©valence des Ă©tudes sur l’AEP et l’ADH. Compte tenu du lien Ă©troit de l’AAL avec ces deux derniers, on le reconnaĂźt malgrĂ© tout comme un gras bĂ©nĂ©fique Ă  intĂ©grer Ă  un bon rĂ©gime alimentaire.

Les acides gras oméga-6 : doublement supérieurs?

 

Pas tout Ă  fait. MĂȘme si le chiffre passe de trois Ă  six, les acides gras omĂ©ga-6 ne sont pas meilleurs. Avec leurs propriĂ©tĂ©s trĂšs semblables Ă  celles des acides gras omĂ©ga-3, ils se prĂ©sentent simplement sous des formes diffĂ©rentes. Les deux omĂ©ga-6 les plus courants sont l’acide linolĂ©ique et ses dĂ©rivĂ©s, de mĂȘme que l’acide arachidonique (AA).

L’acide linolĂ©ique

Si vous repĂ©rez les principaux gras polyinsaturĂ©s dans l’huile vĂ©gĂ©tale, les graines et les noix, vous ĂȘtes en prĂ©sence de l’acide gras essentiel appelĂ© acide linolĂ©ique.

À l’instar de l’AEP et de l’ADH, l’acide linolĂ©ique joue un rĂŽle important dans la prĂ©servation de la santĂ© cardiaque. Des chercheurs en sont arrivĂ©s Ă  cette conclusion Ă  la suite d’études oĂč les gras saturĂ©s ont Ă©tĂ© remplacĂ©s par des solutions de rechange riches en acide linolĂ©ique. Le rĂ©sultat : un bon taux de cholestĂ©rol, normal et optimisĂ©, chez les participants.

Comme les huiles vĂ©gĂ©tales sont d’usage courant, il est facile d’intĂ©grer cet acide gras essentiel Ă  votre rĂ©gime alimentaire. Vous devez cependant en vĂ©rifier l’apport avant de consommer des aliments de substitution pour accroĂźtre la quantitĂ© d’acide linolĂ©ique. Comme nous le verrons bientĂŽt, un apport trop Ă©levĂ© d’omĂ©ga-6 peut avoir des effets indĂ©sirables.

L’acide arachidonique (AA)

Les rĂŽles de l’acide arachidonique dans l’organisme sont multiples. En raison de ses nombreuses doubles liaisons cis, la structure de l’AA est courbĂ©e comme une Ă©pingle Ă  cheveux. Cette forme confĂšre Ă  vos membranes cellulaires toute leur souplesse. Il faut se rappeler que l’AEP assure la structure des cellules, dont la fluiditĂ© et la souplesse internes sont aussi importantes. Cette souplesse entraĂźne une permĂ©abilitĂ© sĂ©lective permettant l’entrĂ©e de substances importantes dans la cellule, tout en bloquant le passage Ă  d’autres. De plus, cette caractĂ©ristique de l’AA lui permet de jouer un rĂŽle dans la signalisation cellulaire et dans la rĂ©gulation des canaux ioniques.

En se mĂ©tabolisant, l’acide arachidonique se dĂ©compose en prostaglandines. DĂ©jĂ  mentionnĂ©s plus haut, ces mĂ©tabolites peuvent contribuer Ă  enclencher le systĂšme immunitaire de l’organisme pour en favoriser le fonctionnement normal.

Un juste Ă©quilibre d’acides gras essentiels

MĂȘme si les acides gras omĂ©ga-6 sont importants et bĂ©nĂ©fiques, leurs bienfaits sont tout de mĂȘme limitĂ©s. ConsommĂ©s en trop grande quantitĂ©, ils n’aident plus vos cellules. En concentration largement supĂ©rieure Ă  celle des omĂ©ga-3, ils sont plutĂŽt associĂ©s Ă  des troubles de santĂ©.

Mais il ne faut pas conclure pour autant que les omĂ©ga-6 sont mauvais pour vous. Au contraire, ils sont nĂ©cessaires et il vous en faut. Cependant, il est conseillĂ© d’en Ă©quilibrer l’apport avec celui des omĂ©ga-3.

La plupart des scientifiques s’entendent pour dire que le rapport idĂ©al entre acides gras omĂ©ga-6 et omĂ©ga-3 est d’environ 4 : 1 ou 5 : 1. Le rĂ©gime alimentaire occidental est malheureusement de deux Ă  dix fois plus Ă©levĂ© (entre 10 : 1 et 50 : 1). Par consĂ©quent, dans votre consommation de gras comme Ă  bien d’autres Ă©gards, il faut Ă©tablir un juste Ă©quilibre.

Des aliments riches en bons gras

 

MĂȘme si la carence en gras essentiels est rare, une quantitĂ© additionnelle d’acides gras omĂ©ga-3 (AAL, AEP et ADH) est assurĂ©ment bĂ©nĂ©fique. Voici quelques conseils pour enrichir votre rĂ©gime alimentaire avec des gras bĂ©nĂ©fiques.

  • Les poissons gras des eaux froides sont riches en acides gras omĂ©ga-3. Lors de votre prochaine visite Ă  l’épicerie, demandez expressĂ©ment du hareng, du maquereau, du saumon et du thon. Voici un tableau de ce que chacun vous procure :
Poisson

(85 grammes)

AEP

(g /par portion)

ADH

(g /par portion)

Hareng 0,77 0,94
Maquereau 0,43 0,59
Bar commun 0,18 0,47
Saumon (sauvage) 0,35 1,22
Saumon (en conserve) 0,28 0,63
Thon (en conserve dans l’eau) 0,20 0,17
Thon albacore 0,01 0,09
  • Rien de mieux que les noix et les graines pour obtenir une quantitĂ© additionnelle d’acide alpha-linolĂ©ique. Ces deux excellents choix santĂ© pour la collation s’ajoutent Ă  merveille Ă  un repas, par exemple dans une salade.
Noix ou graines

(28 grammes, à moins d’indication contraire)

AAL

(g /par portion)

Graines de chia 5,06
Noix du noyer noir 0,76
Noix de Grenoble 2,57
Graines de lin (1 c. Ă  table) 2,35
  • Pour un apport accru d’acide arachidonique, optez pour le poulet et les Ɠufs. Ils en renferment une quantitĂ© supĂ©rieure Ă  celle contenue dans d’autres viandes et fruits de mer.
  • Pour intĂ©grer Ă  votre rĂ©gime alimentaire un apport accru d’acides gras essentiels, l’huile vĂ©gĂ©tale est un substitut judicieux au beurre et au saindoux. Pour la friture et les sautĂ©s, prĂ©fĂ©rez l’huile vĂ©gĂ©tale Ă  des substances riches en gras saturĂ©s.
  • Si ces conseils ne vous conviennent pas en raison de certaines restrictions ou prĂ©fĂ©rences alimentaires, vous pourriez prendre des supplĂ©ments pour accroĂźtre votre apport en acides gras essentiels. Un supplĂ©ment d’huile de poisson comme BiOmega vous procure une bonne dose d’acides gras omĂ©ga-3 AEP et ADH.

MystÚre résolu

 

Maintenant que nous avons levĂ© le voile sur les acides gras essentiels, vous ĂȘtes en mesure de mieux en comprendre les principaux aspects. À l’aide de ces connaissances, vous pouvez prendre des dĂ©cisions Ă©clairĂ©es en matiĂšre de rĂ©gime alimentaire. PrĂ©voyez quelques aliments de substitution aux repas et en collation qui vous assureront un apport Ă©quilibrĂ© en gras. Si vous intĂ©grez Ă  votre rĂ©gime alimentaire les acides gras essentiels, vos cellules, votre cerveau et votre cƓur ne s’en porteront que mieux.

À propos de l’auteure

Jenna Templeton est une Ă©ducatrice en santĂ© et une rĂ©dactrice scientifique indĂ©pendante qui vit Ă  Salt Lake City au Utah. AprĂšs avoir obtenu un baccalaurĂ©at en chimie Ă  la Virginia Tech, Jenna a passĂ© cinq ans Ă  faire de la recherche scientifique dans l’industrie alimentaire. Ce travail a nourri son intĂ©rĂȘt pour le mieux-ĂȘtre personnel, ce qui l’a amenĂ©e Ă  obtenir un diplĂŽme d’études supĂ©rieures en santĂ©, promotion et Ă©ducation de l’University of Utah. Dans ses loisirs, Jenna aime les concerts, le jardinage, la bonne chĂšre et les randonnĂ©es dans les monts Wasatch.

 

Il y a fort Ă  parier que vous ou une de vos connaissances ayez suivi un rĂ©gime au cours de la derniĂšre annĂ©e. Selon les statistiques, 49,3 % des gens ont tentĂ© de perdre du poids en suivant un rĂ©gime au cours des douze derniers mois. Il est mĂȘme probable que vous ayez suivi une diĂšte amaigrissante au moins cinq fois au cours de votre vie – possiblement plus.

Ce constat est tout Ă  fait logique, car la sociĂ©tĂ© dans laquelle nous vivons est obsĂ©dĂ©e par le poids. Et puisque vous savez que le poids est liĂ© de prĂšs Ă  la santĂ©, vous tentez par tous les moyens de perdre des kilos. Mais savez-vous vraiment ce qu’est une alimentation saine?

PalĂ©o. CĂ©togĂšne. Faible en gras. Faible en glucides. VĂ©gĂ©talien. Frugivore. RĂ©gime Whole30. RĂ©gime Wheat Belly. RĂ©gime Jenny Craig. RĂ©gime Dukan. RĂ©gime Dubrow. RĂ©gime Fit for Life. Carnivore. RĂ©gime Miami. RĂ©gime Atkins. Si vous voulez perdre du poids, une foule d’options s’offrent Ă  vous et chacune prĂ©sente des avantages et des inconvĂ©nients.

Voici une statistique dĂ©concertante : on estime que 95 % des gens qui perdent du poids en suivant une diĂšte miracle restrictive le reprennent entre un et cinq ans plus tard. De plus, avec tous les conseils diffĂ©rents qui existent, il est difficile de savoir Ă  qui faire confiance et comment s’alimenter correctement.

MĂȘme si une diĂšte miracle restrictive permet de perdre du poids Ă  court terme, est-ce une bonne idĂ©e de s’alimenter de cette maniĂšre pour toujours? Ne plus jamais consommer de glucides? ArrĂȘter de manger des fruits ou s’en nourrir exclusivement? Ou encore, faire le plein de beurre et de bacon?

On peut facilement se sentir dépassé. Et en regardant les statistiques, il est impossible de nier le fait que les diÚtes miracles ne fonctionnent tout simplement pas. Pour reprendre les paroles de Susan Powter, instructrice de mise en forme bien connue des années 1990, « mettons fin aux inepties ».

Dites adieu aux diĂštes miracles

S’il Ă©tait devenu impossible pour votre corps de perdre ne serait-ce qu’un autre demi-kilo, est-ce que cela voudrait dire qu’il faudrait cesser d’essayer de manger sainement? Bien sĂ»r que non.

L’adoption de diĂštes miracles Ă  court terme se soldera presque toujours par un Ă©chec. La solution consiste Ă  faire des choix alimentaires fondĂ©s sur la santĂ© pour le reste de votre vie. Il ne s’agit pas de restreindre votre alimentation pendant une courte pĂ©riode dans le seul but d’atteindre un chiffre quelconque sur une balance.

La santĂ© se prĂ©sente sous diverses formes et tailles. Quel que soit votre poids, vous mĂ©ritez de vous sentir Ă  votre meilleur chaque jour. Le fait de donner Ă  votre organisme la nutrition qu’il lui faut pour bien se porter selon un fondement scientifique entraĂźne de nombreux bienfaits Ă  court terme. Vous rayonnerez de santĂ© et vous vous sentirez bien dans votre corps. Vous dĂ©borderez d’énergie et serez prĂȘt, mentalement et physiquement, Ă  poursuivre vos objectifs et Ă  relever de nouveaux dĂ©fis au quotidien.

Il faut ajouter Ă  cela les bienfaits Ă  long terme. Les habitudes alimentaires saines ont Ă©tĂ© associĂ©es au maintien de la santĂ© de pratiquement tous les organes et fonctions de l’organisme, en particulier le cƓur, le cerveau, les os, les articulations et la fonction mĂ©tabolique, pour ne nommer que ceux-lĂ .

La clé du succÚs consiste à changer votre comportement alimentaire pour la vie, en trouvant une maniÚre de manger qui vous semble naturelle et que vous allez apprécier pour toujours. Une relation positive avec des aliments sains vous permettra de vivre longtemps et en santé, en plus de faire ce que vous aimez avec les personnes qui vous sont chÚres.

Vous trouverez plus bas un aperçu de ce qui compose une alimentation saine et des faits scientifiques qui montrent quels aliments sont les meilleurs pour la santĂ©. Nous prĂ©sentons Ă©galement des lignes directrices et des objectifs vers lesquels vous pouvez tendre afin d’apporter graduellement des changements permanents Ă  votre maniĂšre de vous alimenter au quotidien.

Qu’est-ce qu’une alimentation saine?

La majoritĂ© des gens font fausse route : ils consomment trop d’aliments qui nuisent Ă  leur santĂ© et pas suffisamment de ceux qui les aideraient Ă  vivre longtemps et en santĂ©.

En 2019, une Ă©tude a constatĂ© que la consommation de presque tous les aliments sains se situe en deçà des quantitĂ©s optimales. Les chercheurs ont rapportĂ© que les aliments sains qu’on ne consomme pas ont autant, sinon plus d’importance que les aliments malsains qu’on privilĂ©gie peut-ĂȘtre trop souvent. Ils ont prĂ©cisĂ© qu’une « alimentation sous-optimale entraĂźne plus de dĂ©cĂšs Ă  l’échelle mondiale que n’importe quel autre facteur de risque, y compris le tabagisme ».

Une alimentation pauvre en grains entiers et en fruits prĂ©sentait les pires impacts sur la santĂ©. Une consommation insuffisante de noix et de graines, de lĂ©gumes, d’acides gras omega-3, de fibres et de gras polyinsaturĂ©s avait Ă©galement des effets nĂ©gatifs sur la qualitĂ© de vie. Et la surconsommation de sel Ă©tait un grave problĂšme pour la santĂ© Ă  long terme.

Au lieu de se concentrer sur ce qu’on doit Ă©viter de manger, cette Ă©tude met en lumiĂšre ce qu’il faut ajouter Ă  notre alimentation pour la rendre saine. Dans son livre, Manifeste pour rĂ©habiliter les vrais aliments, Michael Pollan le rĂ©sume simplement : « Mangez de vrais aliments, en quantitĂ© raisonnable et surtout des vĂ©gĂ©taux. »

Les types d’alimentation saine sont gĂ©nĂ©ralement une variation du rĂ©gime mĂ©diterranĂ©en (calquĂ© sur les modĂšles d’alimentation des pays en bordure de la MĂ©diterranĂ©e). Ces rĂ©gimes se composent principalement d’aliments entiers et peu transformĂ©s comme les lĂ©gumes, les fruits, les grains entiers, les haricots, les lentilles, les noix, les graines et les bons gras (principalement tirĂ©s de l’huile d’olive extra-vierge).

On peut adapter ce type d’alimentation Ă  la plupart des prĂ©fĂ©rences alimentaires, culturelles et Ă©thiques, et sa version avec ou sans aliments d’origine animale peut ĂȘtre aussi bonne pour la santĂ©. Toutefois, une alimentation vĂ©gĂ©tarienne ou vĂ©gĂ©talienne peut exiger une certaine planification afin de s’assurer qu’elle est complĂšte et Ă©quilibrĂ©e. Nombreux sont ceux qui constatent avoir plus de facilitĂ© Ă  maĂźtriser leur faim lorsqu’ils ont une certaine quantitĂ© de viande dans leur alimentation, mais il s’agit d’un choix personnel. Vous pouvez Ă©galement opter pour des fruits et lĂ©gumes biologiques, ou de la viande d’animaux nourris Ă  l’herbe ou Ă©levĂ©s en pĂąturage.

En outre, un simple verre d’eau constitue le meilleur choix pour Ă©tancher la soif.

La science dans votre assiette

Les donnĂ©es scientifiques montrent qu’une alimentation fondĂ©e sur les aliments entiers et les vĂ©gĂ©taux protĂšge les aspects les plus importants de la santĂ©. Vous ajoutez ainsi plus d’annĂ©es Ă  votre vie et plus de vie pendant ces annĂ©es.

Une alimentation saine fournit bon nombre des nutriments dont vous avez besoin pour votre mieux-ĂȘtre, notamment des acides gras omega-3, des fibres, des antioxydants et une variĂ©tĂ© de vitamines et de minĂ©raux qui, en travaillant tous ensemble, procurent d’importants bienfaits pour la santĂ©, ce qui a Ă©tĂ© prouvĂ© par de nombreuses Ă©tudes menĂ©es auprĂšs de milliers de personnes.

Par exemple, une Ă©tude menĂ©e auprĂšs de 23 153 Allemands ĂągĂ©s de 35 à 65 ans a indiquĂ© qu’un apport Ă©levĂ© en fruits, lĂ©gumes et pain de grains entiers, mais pauvre en viande Ă©tait associĂ© Ă  une meilleure santĂ©. Les rĂ©sultats Ă©taient encore plus significatifs chez les non-fumeurs ayant maintenu un indice de masse corporel (IMC) sain et faisant au moins trois heures et demie d’exercice par semaine.

Dans le cadre d’une Ă©tude menĂ©e par l’Organisation mondiale de la santĂ©, on a conclu qu’il n’est jamais trop tard pour commencer Ă  mieux manger. Les chercheurs ont observĂ© une augmentation de deux ans d’espĂ©rance de vie Ă  l’ñge de 60 ans chez les personnes qui adoptaient de bonnes habitudes alimentaires.

Des dizaines d’études et d’essais cliniques ont montrĂ© qu’une alimentation de type mĂ©diterranĂ©en favorise le maintien de ce qui suit :

  • tour de taille, poids et IMC sains
  • taux de cholestĂ©rol normal
  • glycĂ©mie normale
  • taux sanguin normal de lipides et de lipoprotĂ©ines
  • tension artĂ©rielle et circulation sanguine normales
  • fonction cognitive normale

Le point sur l’index glycĂ©mique et l’alimentation saine

RĂšgle gĂ©nĂ©rale, une alimentation saine se compose principalement d’aliments dont l’index ou la charge glycĂ©mique sont faibles.

En ce qui a trait Ă  l’index glycĂ©mique, vos dĂ©cisions devraient ĂȘtre guidĂ©es par le bon sens. L’objectif consiste Ă  limiter les aliments pauvres en nutriments, hautement transformĂ©s et riches en amidon raffinĂ©s et en sucres, et non pas les aliments naturels. De nombreux lĂ©gumes riches en amidon comme les carottes, ainsi que les fruits ont un indice glycĂ©mique Ă©levĂ©.

Toutefois, les données ne montrent pas que ces aliments sont mauvais pour la santé.

En fait, une Ă©tude menĂ©e en 2018 a fait ressortir les effets bĂ©nĂ©fiques de la consommation de plusieurs portions de fruits entiers, en partie grĂące Ă  leur contenu en fibres et leur effet prĂ©biotique (c.-Ă -d. leur capacitĂ© Ă  nourrir les bonnes bactĂ©ries vivant dans l’intestin). Des effets bĂ©nĂ©fiques ont Ă©tĂ© observĂ©s pour la santĂ© cardiovasculaire, digestive, mĂ©tabolique, respiratoire et osseuse. De plus, la consommation de fruits amĂ©liorait certaines mesures de bien-ĂȘtre psychologique, ainsi que la santĂ© de la peau.

Une journĂ©e dans la vie d’une alimentation saine (pour les adultes)

Maintenant que vous avez un bon aperçu de la composition d’un rĂ©gime sain, examinons de plus prĂšs l’allure que peuvent prendre les repas au quotidien avec ce type d’alimentation.

Les normes qui suivent reflĂštent les Ă©lĂ©ments communs et les diffĂ©rences entre les types d’alimentation sains les mieux Ă©tablis, notamment le rĂ©gime mĂ©diterranĂ©en, le rĂ©gime pour combattre l’hypertension par l’alimentation (connu sous le nom de rĂ©gime DASH) le rĂ©gime d’intervention mĂ©diterranĂ©o-DASH pour le retardement du dĂ©clin neurologique (MIND), le rĂ©gime flexitarien (ou semi-vĂ©gĂ©tarien), ainsi que les lignes directrices du USDA (le dĂ©partement de l’agriculture des États-Unis).

 

Lignes directrices pour une alimentation saine
Groupe alimentaire Nombre de portions
Grains entiers 6 – 8 par jour
Légumes 5 ou plus par jour parmi des légumes de toutes les couleurs.

  • 1 ou plus d’un lĂ©gume-feuille vert foncĂ©.
  • 1 lĂ©gume riche en amidon (par exemple les pommes de terre blanches, le maĂŻs, les petits pois, le plantain, le manioc, les haricots de Lima verts).
Fruits 3 – 5 par jour

  • Consommez des baies au moins trois fois par semaine.
Sources de protéines *Atteignez vos valeurs cibles en grammes* (voir ci-dessous)

Visez à augmenter la proportion de protéines de source végétale, y compris les légumineuses et les haricots, le soya (tofu, tempeh), les noix et les graines non salées.

  • Jusqu’à 7 Ɠufs par semaine.

 

Si vous mangez de la viande, limitez votre consommation Ă  6 portions par semaine, en provenance d’une variĂ©tĂ© de sources :

  • De 2 Ă  3 portions de poisson ou de fruits de mer par semaine (170 grammes par portion).
  • De 2 Ă  4 portions de viande maigre ou de volaille sans la peau par semaine (85 grammes par portion).
Produits laitiers 1 – 3 produits laitiers faibles en gras ou sans gras par jour.
Gras et huiles 2 – 3 cuillĂšre Ă  thĂ© par jour.

  • Limitez Ă  une portion par jour les huiles autres que l’huile d’olive extra-vierge ou ne provenant pas d’une source vĂ©gĂ©tale.
Sucreries Avec modération. Ils ne devraient constituer que 5 à 10 % des calories quotidiennes.

  • Essayez le chocolat noir qui contient au moins 70 % de cacao et surveillez la teneur en sucre.
Boissons Eau, assez pour rester hydraté (visez 8 verres par jour).

Café et thé, à volonté.

1 portion de vin ou d’alcool par jour, si dĂ©sirĂ©.

Sel ~1 cuillÚre à thé en TOUT par jour (y compris le sel contenu dans les aliments préparés, alors surveillez les étiquettes de vos aliments).

De 1 500 à 2 300  mg de sodium.

Aucun aliment n’est interdit – tout peut s’intĂ©grer Ă  une alimentation saine, mais Ă  une condition : certains aliments doivent ĂȘtre consommĂ©s de façon trĂšs limitĂ©e, « pour les occasions spĂ©ciales » seulement.

RÚgle générale, les aliments pour occasions spéciales sont les pires pour le tour de taille et pour la santé. Savourez-les sans culpabilité lorsque vous vous gùtez, mais contentez-vous de consommer ces aliments seulement quelques fois par mois :

  • Desserts et sucreries
  • Croustilles et collations transformĂ©es
  • Grains raffinĂ©s, comme le pain et les pĂątes
  • Mets frits ou riches en gras
  • Viandes transformĂ©es ou salaisonnĂ©es (bacon, salami)
  • Boissons gazeuses ou jus de fruits

Il s’agit de trouver l’équilibre qui vous convient. Afin de dĂ©couvrir ce qui vous plaĂźt, portez attention aux signaux de votre organisme, pas seulement Ă  ceux de vos papilles gustatives. Qu’est-ce que votre organisme apprĂ©cie? Comment vous sentez-vous quand vous mangez certains aliments? Il peut ĂȘtre utile de consigner ces impressions dans un journal alimentaire.

Faites l’essai de nouveaux aliments, mais ne vous forcez pas Ă  manger ce que vous n’aimez pas. La meilleure alimentation pour vous est constituĂ©e d’aliments sains que vous aurez envie de manger toute votre vie.

Portez attention Ă  vos macronutriments

Les experts recommandent habituellement certains ratios de macronutriments dans l’alimentation quotidienne. Ne vous attardez pas trop aux chiffres. Si vous avez une alimentation saine qui ressemble Ă  ce qui est dĂ©crit plus haut, avec un peu de planification, vous devriez arriver Ă  vous situer dans ces limites.

  • De 45à 65 % de vos calories nutritionnelles devraient provenir des glucides (principalement grains entiers, fruits et lĂ©gumes)
  • De 25à 37 grammes de fibres par jour
  • Visez Ă  consommer 0,8 g à 1,2 g de protĂ©ines par kilogramme (kilo) de masse corporelle, rĂ©partis tout au long de la journĂ©e. (Les personnes plus ĂągĂ©es, ceux qui veulent perdre du poids et ceux au style de vie actif devraient maintenir leur consommation de protĂ©ines vers le haut de l’Ă©chelle.)
    • Pour calculer votre poids en kilos, il suffit de diviser le nombre en livres (lb) par 2,205. Ensuite, multipliez le nombre en kilos par 0,8, puis par 1,2 afin d’obtenir votre Ă©chelle.
    • Si vous pesez 150 lb par exemple :
      • 150/2,205 = 68 kilos
      • 0,8(68) = 54
      • 1,2(68) = 82
      • Votre Ă©chelle est de 54 g à 82 g de protĂ©ines par jour.
    • De 15 à 25 % de vos calories nutritionnelles devraient provenir des protĂ©ines.

  • De 20à 35 % des calories quotidiennes proviennent des gras alimentaires
    • Les gras insaturĂ©s devraient constituer 90 % de votre consommation de gras alimentaires.
    • Les gras saturĂ©s ne devraient pas dĂ©passer 10 % de votre consommation de gras alimentaires.

Une alimentation saine est le point de dĂ©part pour toute une vie de mieux-ĂȘtre

Une alimentation saine n’est qu’un des huit piliers de l’approche holistique Ă  la santĂ© et au mieux-ĂȘtre. Cet article explique briĂšvement comment les variations du rĂ©gime mĂ©diterranĂ©en soutiennent la vitalitĂ© et le bien-ĂȘtre. D’autres aspects de la culture mĂ©diterranĂ©enne constituent Ă©galement des Ă©lĂ©ments essentiels d’un style de vie sain : faire beaucoup d’exercice, se reposer suffisamment et entretenir de solides relations sociales.

Vous avez l’occasion tous les jours, Ă  chaque repas, de faire de bons choix. L’adoption d’habitudes constructives est la clĂ© du succĂšs Ă  long terme. Il faut donc vous engager Ă  dire adieu aux diĂštes miracles et Ă  rompre le cycle de l’alimentation malsaine. Commencez par vous fixer des objectifs modestes et faites appel Ă  la science de l’automotivation pour amorcer dĂšs aujourd’hui votre cheminement vers une vie entiĂšre de bons aliments et de bonne santĂ©.

Pour en apprendre davantage sur l’adoption d’une alimentation saine et naturelle, tĂ©lĂ©chargez le guide alimentaire d’USANA. Vous y trouverez une liste d’aliments sains, des substitutions judicieuses, un exemple de menu hebdomadaire et des formats de portions. Il y a Ă©galement un exemple de liste d’épicerie, des listes d’épicerie Ă  remplir, des feuilles de planification des repas et plus encore.

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Votre organisme est dotĂ© d’une importante force de sĂ©curitĂ©, Ă  la fois complexe et bien entraĂźnĂ©e, qui vous protĂšge contre les assauts rĂ©pĂ©tĂ©s d’envahisseurs Ă©trangers cherchant Ă  faire intrusion. C’est ce qu’on appelle le systĂšme immunitaire, un rĂ©seau de cellules, tissus et organes qui agissent ensemble pour protĂ©ger Ă  plein temps votre corps tout entier. À votre insu, votre systĂšme immunitaire identifie et repousse les menaces trĂšs diversifiĂ©es qui vous guettent chaque jour. Tout cela en distinguant ces pathogĂšnes de vos tissus sains. Pourtant, ce merveilleux systĂšme est parfois dĂ©jouĂ© par des agents moins nocifs, comme le pollen, ce qui ouvre la porte Ă  l’allergie saisonniĂšre.

Les symptĂŽmes allergiques – le nez qui coule, des larmoiements et Ă©ternuements – s’expliquent trĂšs bien si vous songez au rĂŽle que jouent le nez, la bouche et les yeux. Comme ce sont des points d’accĂšs pour les envahisseurs, les larmes et le mucus contiennent une enzyme appelĂ©e lysozyme. Celle-ci est capable de dĂ©grader les parois cellulaires de nombreuses bactĂ©ries. Votre salive renferme des composĂ©s antibactĂ©riens. Les voies nasales et pulmonaires sont recouvertes d’un revĂȘtement protecteur de mucus et tapissĂ©es de mastocytes, un type de globules blancs.

Les bactĂ©ries et virus qui tentent de se pĂ©nĂ©trer dans ces voies doivent d’abord rĂ©ussir Ă  percer ces dĂ©fenses importantes qui se dressent aussi devant les substances inoffensives votre santĂ©. Par erreur, votre systĂšme immunitaire cible aussi ces derniĂšres pour les dĂ©truire. VoilĂ  l’explication sommaire de ce qui cause une allergie.

Il existe pourtant bon nombre d’autres aspects qui valent d’ĂȘtre examinĂ©s, surtout si vous ĂȘtes l’univers allergique des Ă©coulements, larmoiements et Ă©ternuements ne vous est pas Ă©tranger. Voyons cela de plus prĂšs.

Les allergies saisonniÚres : leur nature et ce qui les déclenche

RĂšgle gĂ©nĂ©rale, un allergĂšne est une substance inoffensive qui dĂ©clenche une rĂ©ponse du systĂšme immunitaire avec pour rĂ©sultat une rĂ©action allergique. Il s’agit en quelque sorte d’une erreur de votre systĂšme immunitaire.

L’allergie saisonniĂšre (aussi appelĂ©e rhinite allergique ou rhume des foins) est une rĂ©action excessive du systĂšme immunitaire Ă  des substances inoffensives dans l’environnement pendant certaines pĂ©riodes de l’annĂ©e. Le rhume des foins tire son origine des symptĂŽmes que ressentaient les cultivateurs pendant l’étĂ© au moment de la fenaison.

Chez les personnes souffrant d’une allergie saisonniĂšre, le pollen est l’allergĂšne le plus souvent en cause. Sous forme de poudre fine, cette substance provient des arbres, des mauvaises herbes et des fleurs, surtout au printemps, en Ă©tĂ© et en automne. La pollinisation est le transfert des graines de pollen de la partie mĂąle Ă  la partie femelle d’une plante Ă  des fins de reproduction. Ce processus visant Ă  fertiliser d’autres plantes d’une mĂȘme espĂšce survient quand le pollen est libĂ©rĂ© dans l’air et transportĂ© par le vent, les insectes, les chauves-souris et les oiseaux.

La pollinisation est sans doute une Ă©tape trĂšs importante du cycle de vie de nombreuses plantes, mais elle peut ĂȘtre pĂ©nible pour les personnes aux prises avec une allergie saisonniĂšre.

Les minuscules grains de pollen inoffensifs flottent dans l’air et en s’infiltrant dans vos voies nasales, ils peuvent entraĂźner une rĂ©ponse immunitaire dans votre nez. S’ensuivent alors des Ă©ternuements, une congestion nasale ou des Ă©coulements, des larmoiements ou des irritations du nez ou de la gorge. Bien que similaires Ă  ceux du rhume, ces symptĂŽmes ne sont pas causĂ©s par un virus, mais plutĂŽt par une rĂ©action excessive de votre systĂšme immunitaire au pollen      « inoffensif » des plantes.

Il peut ĂȘtre difficile de dĂ©terminer si vous souffrez d’une allergie saisonniĂšre ou d’un rhume, mais il y a des diffĂ©rences marquĂ©es entre les deux :

  • L’allergie saisonniĂšre ne cause pas de fiĂšvre.
  • Les sĂ©crĂ©tions de mucus sont gĂ©nĂ©ralement trĂšs liquides, fluides et transparentes.
  • Vous pouvez ressentir une irritation du nez, des yeux et des oreilles et Ă©ternuer Ă  rĂ©pĂ©tition.
  • RĂšgle gĂ©nĂ©rale, comme les symptĂŽmes d’une allergie saisonniĂšre sont liĂ©s Ă  la production et Ă  la quantitĂ© de pollen, ils peuvent durer plus de 7 Ă  10 jours.

Comment une allergie saisonniÚre se développe

Personne ne souffre d’une allergie saisonniĂšre innĂ©e, mais celle-ci peut apparaĂźtre avec le temps.

Il faut tout d’abord une exposition Ă  un allergĂšne (une molĂ©cule susceptible de causer une allergie). MĂȘme si vous avez cĂŽtoyĂ© des allergĂšnes sans difficultĂ© toute votre vie, votre organisme prend soudainement un certain allergĂšne pour un envahisseur qui doit ĂȘtre dĂ©truit.

DĂšs lors, votre systĂšme immunitaire scrute l’allergĂšne et ordonne Ă  des protĂ©ines trĂšs spĂ©cialisĂ©es appelĂ©es anticorps IgE (immunoglobulines E) de le contrer. Ils seront ainsi prĂȘts en cas d’une nouvelle exposition. Une fois votre organisme sensibilisĂ©, votre systĂšme immunitaire conserve longtemps en mĂ©moire cet allergĂšne. C’est le processus d’amorçage.

Lors de l’exposition suivante, vos anticorps produits prĂ©cĂ©demment reconnaĂźtront l’allergĂšne et mettront Ă  l’Ɠuvre certaines cellules immunitaires pour le combattre l’allergĂšne et le dĂ©truire. Les anticorps IgE sont spĂ©cifiques Ă  un antigĂšne prĂ©cis. Par exemple, s’il s’agit de pollen d’herbe Ă  poux, les anticorps IgE produits par votre systĂšme immunitaire s’attaqueront uniquement Ă  ce type de pollen.

Le risque de souffrir d’une allergie est dĂ©terminĂ© par vos gĂšnes. MĂȘme s’il est impossible d’hĂ©riter une allergie de vos parents, la prĂ©disposition Ă  en souffrir reste cependant hĂ©rĂ©ditaire. Un enfant dont un parent souffre d’une allergie a jusqu’Ă  50 % des chances d’ĂȘtre atteint d’une allergie. Si ses deux parents le sont, ce risque peut monter Ă  80 %. Tout le monde peut avoir une allergie, mais les enfants plus que les adultes ont tendance Ă  en ĂȘtre atteints.

Une allergie peut mettre des annĂ©es Ă  se dĂ©velopper. Et si vous souffrez d’une allergie, vous serez plus enclins Ă  en avoir d’autres. Il y a aussi un seuil de tolĂ©rance aux allergies. Une brĂšve exposition n’aura sans doute pas de consĂ©quence, mais si elle se rĂ©pĂšte, votre organisme enclenchera une rĂ©ponse allergique. Celle-ci active alors les mastocytes des tissus nasaux et dĂ©clenche la libĂ©ration de l’histamine provenant des basophiles et des Ă©osinophiles (deux types de globules blancs).

L’histamine est un composĂ© biologique qui cause les symptĂŽmes les plus souvent associĂ©s aux allergies : irritation du nez, de la gorge ou de la peau, larmoiement, Ă©ternuement, toux et congestion nasale ou Ă©coulement.

Les personnes aux prises avec une allergie saisonniĂšre connaissent bien les antihistaminiques. Souvent utilisĂ©s pour enrayer les effets des histamines, ce sont les mĂ©dicaments les plus populaires pour soulager les symptĂŽmes d’une allergie saisonniĂšre.

La redoutable période des allergies

Votre lieu de rĂ©sidence et l’allergĂšne qui vous cause des ennuis dĂ©terminent la pĂ©riode de votre allergie. Les personnes allergiques au pollen redoutent le printemps, l’étĂ© et l’automne, des saisons oĂč la quantitĂ© de pollen atteint un sommet.

Quels sont les producteurs de pollen liés plus étroitement à une saison en particulier? Voici un guide tout simple :

  • PRINTEMPS : Les arbres (comme le chĂȘne et le bouleau) sont des sources importantes de pollen en cette saison. Dans certaines rĂ©gions, ils peuvent mĂȘme commencer Ă  produire du pollen dĂšs janvier.
  • ÉTÉ : Les graminĂ©es (dont l’ivraie et le mil) sont les principales sources de pollen susceptibles de causer des allergies pendant l’Ă©tĂ©.
  • AUTOMNE : Les ptincipales responsables des allergies Ă  l’automne sont les mauvaises herbes, en particulier l’herbe Ă  poux qui croĂźt dans presque tous les environnements.

Comme une allergie accroĂźt la susceptibilitĂ© de rĂ©action Ă  plus d’un allergĂšne, si vos symptĂŽmes d’allergie Ă  l’herbe Ă  poux vous semblent plus aigus qu’en d’autres annĂ©es, il est possible que vous rĂ©agissiez en mĂȘme temps Ă  un autre allergĂšne dans l’air.

Quand l’allergie saisonniùre se transforme en allergie alimentaire

Une allergie peut interagir de façon inattendue. Par exemple, un tiers des personnes allergiques au pollen peuvent aussi souffrir d’une allergie Ă  certains aliments contenant des protĂ©ines similaires. C’est ce que l’on appelle le syndrome pollen-aliment ou syndrome d’allergie orale.

Ce syndrome est causĂ© par une rĂ©action croisĂ©e d’allergĂšnes prĂ©sents Ă  la fois dans le pollen et dans les fruits et lĂ©gumes crus, ou mĂȘme dans certaines noix. Dans ce cas, il peut y avoir irritation de la bouche et de la gorge ou encore, une enflure des lĂšvres, de la bouche, de la gorge et de la langue.

En gĂ©nĂ©ral, les symptĂŽmes du syndrome pollen-aliment se limitent Ă  la bouche et Ă  la gorge. En fait, comme les protĂ©ines en cause sont sensibles aux enzymes gastriques, elles se dĂ©gradent rapidement aprĂšs leur ingestion, ce qui restreint l’étendue de la rĂ©action. De plus, ces protĂ©ines sont sensibles Ă  la chaleur et la cuisson d’un aliment modifie la rĂ©action. Le plus souvent, les symptĂŽmes disparaissent aussitĂŽt l’aliment avalĂ© ou expulsĂ© de la bouche.

MĂȘme si toutes les personnes allergiques au pollen ne souffrent pas du syndrome pollen-aliment, voici une liste d’aliments frĂ©quemment associĂ©s Ă  un pollen allergĂšne :

  • Pollen de bouleau : pomme, amande, carotte, cĂ©leri, cerise, noisette, kiwi, pĂȘche, poire et prune
  • Pollen de graminĂ©es : cĂ©leri, melon, orange, pĂȘche et tomate
  • Pollen d’herbe Ă  poux : banane, concombre, melon, graines de tournesol et zucchini

Tout ce qu’il faut savoir sur le test d’allergie

Vous avez peut-ĂȘtre devinĂ© la cause de votre rĂ©action allergique, mais seul un test peut la confirmer.

Le test d’allergie peut se faire par piqĂ»re Ă©pidermique ou prise de sang. Les deux mĂ©thodes sont utilisĂ©es pour aider Ă  dĂ©terminer les substances auxquelles vous pourriez ĂȘtre allergique. Un mĂ©decin spĂ©cialisĂ© dans le systĂšme immunitaire et le traitement des allergies procĂšde gĂ©nĂ©ralement Ă  ce type de test. Il effectuera en mĂȘme temps un examen mĂ©dical complet et prendra note de vos antĂ©cĂ©dents de santĂ©.

Le test cutanĂ© est le plus courant. MĂ©thode fiable, la piqĂ»re Ă©pidermique sert pour certains types d’allergĂšnes. Une minuscule quantitĂ© de certains allergĂšnes est inoculĂ©e dans votre peau en pratiquant une entaille cutanĂ©e superficielle par piqĂ»re ou Ă©raflure.

Le test d’allergie cutanĂ© dĂ©termine des allergies prĂ©cises selon la rĂ©action de votre peau. Les rĂ©sultats ne se font pas attendre : la rĂ©action met environ 15 minutes Ă  se produire.

Une enflure ou une rougeur apparaĂźtra sur la peau d’une personne allergique, au point d’inoculation de l’allergĂšne. Par exemple, si vous ĂȘtes allergique au pollen de bouleau, mais pas Ă  celui de l’ivraie, seul le site d’inoculation du pollen de bouleau prĂ©sentera une rougeur ou une enflure et vous ressentirez peut-ĂȘtre une dĂ©mangeaison. Aucune rĂ©action ne se produira au site d’inoculation du pollen de l’ivraie.

Si vous en avez assez de souffrir d’une allergie saisonniĂšre, ce test pourra vous aider Ă  savoir quel allergĂšne dĂ©clenche vos symptĂŽmes, en plus de vous aider Ă  faire ce qu’il faut pour Ă©viter ce dĂ©clencheur. Vous pourrez aussi prendre des mesures prĂ©ventives ou suivre les traitements les plus utiles pour vous.

EntraĂźnez votre systĂšme immunitaire

En fonction de l’allergie dont vous souffrez et avec l’aide d’un allergologue ou un immunologiste, vous pourrez avec le temps entraĂźner votre systĂšme Ă  ĂȘtre moins rĂ©actif Ă  certains allergĂšnes. La dĂ©sensibilisation ou immunothĂ©rapie est un traitement prĂ©ventif contre les rĂ©actions allergiques Ă  certaines substances, y compris les pollens.

L’immunothĂ©rapie consiste Ă  administrer sous la langue ou sous forme d’injection cutanĂ©e des doses graduellement croissantes d’un allergĂšne qui affaiblit votre immunitĂ©. L’accroissement progressif de la dose modifie avec le temps la rĂ©action de votre systĂšme immunitaire Ă  cet allergĂšne. Cette mĂ©thode permet d’attĂ©nuer les symptĂŽmes d’une allergie lorsque votre systĂšme immunitaire est exposĂ© ultĂ©rieurement Ă  l’allergĂšne.

Avant d’entreprendre un traitement, il est important que votre allergologue vous aide Ă  identifier le pollen ou la substance qui dĂ©clenche vos symptĂŽmes allergiques. Il procĂ©dera Ă  un test cutanĂ©, et parfois sanguin, pour dĂ©terminer les anticorps propres Ă  un allergĂšne prĂ©cis.

Si vous en avez assez des Ă©ternuements Ă  rĂ©pĂ©tition et de la prise rĂ©guliĂšre d’antihistaminiques, l’immunothĂ©rapie est un moyen de rĂ©guler Ă  long terme la rĂ©ponse de votre systĂšme immunitaire aux allergĂšnes.

Conseils pour Ă©viter les allergies saisonniĂšres

Que faire si le nez vous pique? MĂȘme s’il est difficile d’éviter le pollen, c’est sans aucun doute l’un des meilleurs moyens de contrĂŽler votre exposition aux allergĂšnes pendant la pĂ©riode des allergies.

Pour limiter votre exposition au pollen, il faut :

  • VĂ©rifier sur Internet ou auprĂšs d’autres sources locales la quantitĂ© de pollen dans votre rĂ©gion
  • Rester Ă  l’intĂ©rieur si le pollen est abondant
  • Éviter l’exercice Ă  l’extĂ©rieur tĂŽt le matin
  • Conduire la voiture avec les vitres de portiĂšres fermĂ©es
  • Éviter le jardinage ou les travaux extĂ©rieurs lorsque la quantitĂ© de pollen est Ă©levĂ©e
  • Porter un masque anti-poussiĂšre Ă  l’extĂ©rieur
  • Songer Ă  acheter un purificateur d’air pour la maison
  • Rester Ă  l’intĂ©rieur pendant les journĂ©es venteuses ou orageuses
  • Garder les portes et fenĂȘtres fermĂ©es
  • Porter des lunettes de soleil pour protĂ©ger vos yeux contre le pollen
  • Passer souvent l’aspirateur pour Ă©liminer les allergĂšnes dans votre maison

Chassez la déprime de la période des allergies

Un bagage de connaissances, une bonne prĂ©paration et la prise de mesures demeurent les meilleures armes contre les effets des allergies saisonniĂšres. Vous saurez mieux faire face aux pĂ©rils de la pĂ©riode de pollinisation en sachant quel allergĂšne vous cause des ennuis, en contrĂŽlant votre exposition et en traitant vos symptĂŽmes avant qu’ils ne deviennent insupportables.

À l’instar d’un ordinateur puissant, l’organisme est constamment en train d’assimiler un grand nombre de donnĂ©es et de les utiliser pour prendre des dĂ©cisions. La comparaison s’arrĂȘte toutefois lĂ , car au lieu d’un circuit imprimĂ© et de micropuces, vous avez des nerfs et un cerveau. Les fonctions de l’organisme sont commandĂ©es par l’ensemble du systĂšme nerveux, selon les messages qu’il reçoit.

On peut concevoir le systĂšme nerveux central comme un centre de commande biologique : il intĂšgre l’information en provenance de votre environnement et indique Ă  votre organisme comment rĂ©agir. En plus d’accomplir toutes ces tĂąches, le systĂšme nerveux vous permet de vous concentrer sur vos activitĂ©s quotidiennes. Vous n’avez donc pas Ă  vous occuper consciemment de rĂ©agir adĂ©quatement Ă  tous les stimuli qui croisent votre chemin. Tant mieux, car l’exercice serait Ă©puisant.

Pour prĂ©server votre Ă©nergie mentale, votre systĂšme nerveux doit ĂȘtre en mesure d’exĂ©cuter des actions volontaires et involontaires. Sans cela, vous n’arriveriez pas Ă  maĂźtriser vos bras et vos jambes, Ă  maintenir un rythme cardiaque rĂ©gulier ou Ă  respirer.

Voici d’autres exemples d’actions involontaires qui dĂ©pendent du systĂšme nerveux :

  • la vision
  • le clignement des yeux
  • l’éternuement
  • la rĂ©action de lutte ou de fuite
  • le rĂ©flexe de retrait (retirer votre main d’un four chaud)

Le systÚme nerveux aide également à :

  • marcher
  • parler
  • applaudir
  • vous brosser les cheveux
  • faire de l’exercice

Votre systĂšme nerveux a une portĂ©e Ă©norme : le tissu nerveux s’étend en effet Ă  toutes les parties de l’organisme. Il peut obtenir de l’information en provenance des mains et des pieds, ou encore des articulations et de l’intestin.

Le temps est maintenant venu de vous brancher Ă  votre systĂšme nerveux afin de dĂ©couvrir tout ce qu’il fait pour vous et d’en apprendre davantage sur les diffĂ©rents composants et mĂ©canismes qui lui permettent de fonctionner.

Anatomie : les composants du systÚme nerveux

Fondamentalement, le systĂšme nerveux est composĂ© de cellules spĂ©cialisĂ©es – les neurones – et de cellules de soutien – les cellules gliales. Un neurone peut conduire l’électricitĂ© et sĂ©crĂ©ter des messagers chimiques appelĂ©s neurotransmetteurs. Chaque cellule nerveuse reçoit de l’information en provenance des stimuli intĂ©rieurs ou extĂ©rieurs et la transmet. Les cellules gliales entourent les neurones pour les soutenir et les protĂ©ger.

Comme toutes les autres cellules, les neurones ont un corps cellulaire – aussi appelĂ© le soma – qui est entourĂ© de dendrites, c’est-Ă -dire des ramifications qui s’étendent Ă  partir de ce dernier et reçoivent des stimulations nerveuses de la part des cellules avoisinantes.

Faisant saillie du corps cellulaire, l’axone est une longue projection qui transporte les influx Ă©lectrochimiques et est enveloppĂ©e dans un tissu adipeux, la gaine de myĂ©line. Cette derniĂšre isole l’axone et accĂ©lĂšre la transmission des signaux. La gaine de myĂ©line agit comme le matĂ©riau qui isole les fils des appareils Ă©lectroniques.

L’extrĂ©mitĂ© du neurone se trouve Ă  la terminaison axonique – la partie de la cellule nerveuse oĂč les signaux gĂ©nĂ©rĂ©s sont envoyĂ©s Ă  la cellule nerveuse suivante. Les influx nerveux sont transmis de la terminaison axonique d’un neurone aux dendrites du suivant. On appelle synapse l’espace oĂč les cellules nerveuses se rencontrent pour Ă©changer de l’information.

Les neurones s’alignent entre leurs dendrites et leurs axones pour former une corde Ă©paisse. Cet assemblage de neurones constitue ce qu’on appelle un nerf. Ces derniers reçoivent des signaux en provenance des organes internes et de l’environnement extĂ©rieur, puis les font parvenir au cerveau.

Il existe des milliers de nerfs de diffĂ©rentes tailles dans l’organisme. Le nerf sciatique qui part de la moelle Ă©piniĂšre dans le bas de la colonne vertĂ©brale et se prolonge jusqu’au pied est le plus long, tandis que le nerf trochlĂ©aire – responsable du mouvement de rotation de l’Ɠil – est l’un des plus petits.

Maintenant que vous connaissez les neurones et les nerfs, passons aux organes plus volumineux du systĂšme nerveux, c’est-Ă -dire la moelle Ă©piniĂšre et le cerveau.

La moelle épiniÚre est essentiellement un nerf volumineux et épais connecté directement au cerveau. Les os de la colonne vertébrale lui offrent structure et protection, ce qui permet aux messages de voyager de maniÚre ininterrompue entre le cerveau et le reste du systÚme nerveux, le long de la moelle épiniÚre.

Si on compare le systÚme nerveux à un ordinateur, le cerveau en est le disque dur. Il reçoit, par la moelle épiniÚre, tous les messages captés par les nerfs, puis il les interprÚte et déclenche une réponse.

Lorsque vous commandez Ă  votre corps de poser un geste, ce sont les neurones qui se mettent au travail en premier. Ils envoient des influx Ă©lectrochimiques au cerveau par le biais des nerfs et de la moelle Ă©piniĂšre. Votre cerveau envoie alors en retour les instructions nĂ©cessaires pour accomplir la tĂąche, et ce, en utilisant les mĂȘmes nerfs.

Dans la section suivante, vous en apprendrez davantage sur ce processus, le rÎle des nerfs et les différentes actions que votre systÚme nerveux peut vous aider à accomplir.

Le mode de fonctionnement du systĂšme nerveux

L’organisme se charge du dur labeur du quotidien et le systĂšme nerveux ne fait pas exception. Il rĂ©partit les tĂąches de perception des stimuli et de rĂ©ponse aux stimuli entre ses deux composants : le systĂšme nerveux central (SNC) et le systĂšme nerveux pĂ©riphĂ©rique (SNP).

Le SNC est le centre de contrĂŽle du systĂšme nerveux; il comprend le cerveau et la moelle Ă©piniĂšre. Tous les nerfs qui partent de la colonne vertĂ©brale font partie du SNP. Bien que ceux-ci travaillent en tandem, il est important d’aborder indĂ©pendamment chacune des sections du systĂšme nerveux qui assument un rĂŽle et une fonction qui leur sont propres.

SystĂšme nerveux central

Le SNC rĂšgne en maĂźtre sur l’organisme. Il a pour responsabilitĂ© de coordonner les messages que le SNP lui fait parvenir afin de produire la rĂ©ponse physique appropriĂ©e. Ce processus se nomme l’intĂ©gration.

Semblables Ă  des fils Ă©lectriques, les nerfs reçoivent les stimuli en provenance de l’environnement et les font parvenir au cerveau. Au lieu d’un branchement direct au cerveau, les nerfs des mains et des pieds sont plutĂŽt connectĂ©s Ă  la moelle Ă©piniĂšre qui, elle, forme une seule connexion Ă  la base du crĂąne.

ProtĂ©gĂ©e par les vertĂšbres (les os de la colonne vertĂ©brale), la moelle Ă©piniĂšre est le cĂąble qui rassemble l’information en provenance de l’ensemble de l’organisme. Elle agit comme une autoroute vers le cerveau et permet la circulation d’une grande quantitĂ© de donnĂ©es sur une seule voie importante, plutĂŽt que sur des milliers de petites voies.

Cette organisation permet au cerveau d’intĂ©grer aisĂ©ment toutes les sensations que vous Ă©prouvez aux actions et aux mouvements adĂ©quats. De plus, quand vient le temps de rĂ©pondre aux messages, il est en mesure d’envoyer les instructions en bloc. Le fait de dĂ©lĂ©guer les tĂąches de triage et de livraison Ă  la moelle Ă©piniĂšre libĂšre le cerveau d’une certaine charge de travail.

SystÚme nerveux périphérique

L’ensemble des nerfs de l’organisme (Ă  l’exception du cerveau et de la moelle Ă©piniĂšre) forme le systĂšme nerveux pĂ©riphĂ©rique ou SNP. Son rĂŽle consiste Ă  utiliser les nerfs pour obtenir de l’information sur l’environnement. Les actions volontaires et involontaires, les rĂ©flexes et les mouvements volontaires sont amorcĂ©s par le SNP.

Le SNP est en communication constante avec le cerveau et la moelle Ă©piniĂšre et il tient le systĂšme nerveux central au courant des activitĂ©s du reste de l’organisme. Cette communication s’effectue grĂące aux neurones affĂ©rents et effĂ©rents qui sont des cellules nerveuses spĂ©cialisĂ©es.

Les neurones affĂ©rents – Ă©galement connus sous le nom de neurones sensitifs – envoient au SNC des messages de nature sensorielle, comme les sons, les goĂ»ts, les sensations tactiles et les odeurs. À titre d’exemple, la sensation du papier sablĂ© ou l’odeur de cuisson d’un gĂąteau parviennent au cerveau par les neurones affĂ©rents.

Pour rĂ©pondre Ă  ces sensations, le SNP utilise les neurones effĂ©rents. Ces derniers transportent les messages et les consignes Ă  partir du SNC. Les neurones effĂ©rents sont Ă©galement connus sous le nom de neurones moteurs. Comme leur nom l’indique, ils provoquent la contraction musculaire et le mouvement, en vous permettant notamment de frotter vos doigts contre le papier sablĂ© ou encore, de prendre une bouchĂ©e de ce gĂąteau qui sent si bon.

Comme les fibres nerveuses renferment des neurones affĂ©rents et effĂ©rents, le SNP peut envoyer de l’information sensorielle au cerveau et recevoir une rĂ©ponse motrice par le mĂȘme nerf. Cette communication Ă  double sens est nĂ©cessaire pour la production des mouvements volontaires.

Les nerfs du SNP gĂšrent Ă©galement certains Ă©lĂ©ments indĂ©pendants de votre volonté – les rĂ©actions involontaires Ă  votre environnement.

La rĂ©action de lutte ou de fuite constitue un exemple important du travail du SNP. Ce type de rĂ©action s’enclenche lorsqu’on perçoit un danger. Il peut Ă©galement ĂȘtre activĂ© par l’inquiĂ©tude ou la peur. Dans ces moments, le stress occasionne des changements involontaires dans l’organisme.

Quand on doit parler en public par exemple, on peut avoir le cƓur qui se met à battre plus rapidement, les mains moites ou la bouche sùche à mesure que le moment approche.

Ces réponses indiquent que votre systÚme nerveux périphérique fonctionne comme il se doit. Les glandes salivaires, les cellules épidermiques et le muscle cardiaque reçoivent le message envoyé par le cerveau via le SNP et ajustent leur comportement de maniÚre à assurer votre sécurité. Lorsque vous prenez quelques respirations profondes afin de calmer vos nerfs (au sens figuré et au sens littéral), votre fréquence cardiaque revient à la normale. Vous vous sentez alors en sécurité et sans peur.

Le systĂšme nerveux pĂ©riphĂ©rique produit une rĂ©ponse complĂ©mentaire Ă  la rĂ©action de lutte ou de fuite, c’est-Ă -dire le repos et la digestion. Lorsqu’il n’y a ni danger ni stress, les nerfs transportent les instructions du SNC vers le reste de l’organisme afin de le calmer : votre respiration est donc rĂ©guliĂšre et vos muscles et votre tube digestif sont dĂ©tendus.

Ici encore, ces changements se produisent d’eux-mĂȘmes. Vous pouvez remercier votre SNP et sa fonction de pilote automatique, car vous n’avez pas Ă  vous occuper d’accĂ©lĂ©rer votre frĂ©quence cardiaque quand vous faites face Ă  une source de stress.

De plus, sans le systĂšme nerveux pĂ©riphĂ©rique, les dĂ©cisions et les instructions du SNC devraient ĂȘtre exĂ©cutĂ©es directement par le cerveau et la moelle Ă©piniĂšre. Bien que ce soit le systĂšme nerveux central qui dĂ©cide des rĂ©actions aux sensations et aux stimuli, c’est le SNP qui agit comme relais entre l’organisme et le cerveau qui permet l’exĂ©cution des tĂąches.

L’assistance technique du systùme nerveux

Aussi étonnant que cela puisse paraßtre, des impulsions électrochimiques voyagent le long de vos nerfs tout le temps que vous lisez cet article. Comme votre systÚme nerveux fonctionne constamment, assurez-vous de faire votre part pour maintenir votre circuiterie nerveuse en bon état de marche. Voici quelques bons moyens de soutenir et de protéger votre systÚme nerveux.

RĂ©duisez le stress

Vous vous souvenez du travail que le systĂšme nerveux doit effectuer pour prĂ©parer l’organisme Ă  lutter ou Ă  fuir? Lorsque vous ĂȘtes constamment stressĂ© par le travail, l’école ou la vie familiale, il peut ĂȘtre difficile pour votre systĂšme nerveux de se dĂ©gager de cette rĂ©ponse involontaire.

Si vous sentez que votre esprit est troublĂ© par vos soucis, il peut ĂȘtre ardu pour votre cerveau d’intĂ©grer tous les messages en provenance des nerfs. De plus, ce genre de stress peut parfois se manifester sous forme de douleur physique.

Le fait de combattre le stress et de ramener votre organisme dans un Ă©tat de repos et de digestion donne un rĂ©pit Ă  vos nerfs. La respiration profonde, la mĂ©ditation consciente et l’exercice sont d’excellents moyens de vous dĂ©barrasser de ce fardeau. Si possible, essayez d’apaiser votre tension mentale en Ă©liminant les tĂąches et les charges superflues et en demandant de l’aide Ă  votre famille et Ă  vos amis lorsque le besoin se fait sentir.

Consommez des aliments complets, de bons gras et des antioxydants

La gaine de myĂ©line qui couvre l’axone des neurones est constituĂ©e de tissu adipeux. C’est aussi le cas de votre cerveau, qui est Ă  la tĂȘte du systĂšme nerveux central. C’est pourquoi il importe de choisir des aliments qui renforcent ces structures importantes.

Les bons gras insaturĂ©s comme les omĂ©ga-3 sont d’excellents choix. Ces derniers sont liquides Ă  tempĂ©rature ambiante, mais on les trouve Ă©galement dans certains aliments solides comme les avocats, les noix, les graines, les poissons gras et l’huile d’olive.

La consommation d’aliments riches en antioxydants est une autre bonne façon de protĂ©ger le cerveau Ă  long terme. Les baies et autres fruits et lĂ©gumes aux couleurs vives en sont d’excellentes sources. Les antioxydants contribuent Ă  protĂ©ger le tissu cĂ©rĂ©bral contre les dommages occasionnĂ©s par les radicaux libres, en plus de soutenir la mĂ©moire et les fonctions cognitives.

Tentez d’intĂ©grer Ă  votre alimentation ces nutriments, ainsi que d’autres comme le magnĂ©sium, l’iode et une variĂ©tĂ© de vitamines. Remplacez les aliments qui contiennent de mauvais gras (aliments frits ou prĂ©emballĂ©s) par des options saines (du saumon grillĂ© ou des noix de Grenoble). PrĂ©parez-vous une boisson fouettĂ©e bĂ©nĂ©fique pour le cerveau en vous assurant qu’elle contient une grande quantitĂ© de petits fruits et de lĂ©gumes verts.

Il y a une foule de façons de prendre soin de votre systÚme nerveux. Votre cerveau, votre moelle épiniÚre et vos nerfs travaillent fort et méritent votre attention.

À propos de l’auteure

Sydney Sprouse est une rĂ©dactrice scientifique indĂ©pendante basĂ©e Ă  Forest Grove en Oregon. Elle dĂ©tient un baccalaurĂ©at en biologie humaine de la Utah State University, oĂč elle a travaillĂ© comme stagiaire en recherche et rĂ©dactrice boursiĂšre. Étudiante permanente des sciences, sa motivation consiste Ă  rendre accessible au plus grand nombre les recherches scientifiques actuelles. Les sujets qui l’intĂ©ressent avant tout : la biologie humaine, la santĂ© et l’alimentation.

De tout temps, les humains ont recherchĂ© la camaraderie et la compagnie de leurs semblables. C’est ce qui fait de la santĂ© sociale un des piliers de l’Ă©tat de santĂ© gĂ©nĂ©ral. Pourtant, aussi importante et bĂ©nĂ©fique que soit l’amitiĂ©, la vie en sociĂ©tĂ© a aussi ses mauvais cĂŽtĂ©s qui vont plus loin que la simple pression sociale ressentie face Ă  l’obligation d’aller Ă  une rĂ©ception dont on prĂ©fĂ©rerait s’exempter. La pression exercĂ©e par les pairs risque de crĂ©er, sinon renforcer des habitudes et comportements malsains.

C’est exact. Ce n’est pas parce qu’on vieillit que la pression des pairs cesse d’exister. Ses liens avec la santĂ© conservent leur importance toute la vie durant, Ă  partir du dĂ©laissement des milieux jugĂ©s antipathiques pendant l’adolescence jusqu’Ă  la recherche de groupes d’amis partageant les mĂȘmes valeurs Ă  l’Ăąge adulte.

Des Ă©tudes montrent que les adolescents sont davantage enclins que les adultes Ă  rechercher l’acceptation de leurs pairs. Ces pressions sociales provoquent de fortes Ă©motions chez les adolescents, avec une incidence sur leurs prises de dĂ©cisions.

Heureusement, avec l’Ăąge, les gens arrivent Ă  mieux gĂ©rer, ou mĂȘme Ă©vacuer la pression de venant des pairs. Par contre, le degrĂ© de rĂ©sistance ne change guĂšre entre 18 et 30 ans. De plus, les recherches laissent entrevoir des liens intĂ©ressants entre la santĂ© et la pression exercĂ©e par les pairs Ă  l’Ăąge adulte.

Une Ă©tude menĂ©e chez des Australiennes d’Ăąge adulte a rĂ©vĂ©lĂ© des rapports Ă©troits entre la santĂ© et la pression des pairs. Elle a montrĂ© Ă  quel point les conventions sociales et le soutien peuvent avoir un impact sur le rĂ©gime alimentaire et l’exercice. Selon les rĂ©sultats constatĂ©s, les femmes dont l’entourage est en santĂ© avaient plus de chances d’avoir des comportements plus sains dans leurs activitĂ©s et leur alimentation.

Ces rapports entre les pressions sociales et la santé se vérifient aussi chez le groupe le plus restreint : celui des gens mariés. Des études ont réguliÚrement montré que les conjoints qui faisaient des choix sains ensemble avaient de meilleures chances de les respecter. Par contre, la vie en couple est aussi associée à un gain de poids.

Par consĂ©quent, au lieu de s’appliquer Ă  Ă©viter les pressions de la part des pairs, les adultes auraient peut-ĂȘtre intĂ©rĂȘt Ă  rechercher des situations oĂč les pressions positives pourraient jouer en leur faveur. C’est sans doute dans l’alimentation et l’activitĂ© physique – deux Ă©lĂ©ments qui ont une forte incidence sur la santĂ© – que ce prĂ©cepte a le plus d’importance. Jetons donc un coup d’Ɠil sur deux scĂ©narios oĂč la santĂ© et la pression exercĂ©e par les pairs se recoupent, en nous attachant d’abord aux choix alimentaires, puis Ă  l’activitĂ© physique.

L’alimentation et la pression de la part des pairs : le pourquoi et le comment

Vous connaissez dĂ©jĂ  l’importance d’avoir un rĂ©gime alimentaire sain, dans lequel on trouve un juste Ă©quilibre entre les grains entiers, les gras sains, les fibres et des protĂ©ines en abondance. Par contre, il n’est pas toujours facile d’y arriver.

Cette difficultĂ© s’explique jusqu’Ă  un certain point par ce que l’on mange dans votre entourage. Il est beaucoup plus difficile de s’en tenir Ă  une salade lorsque les autres se paient la traite. La volontĂ© a ses limites.

En revanche, le scĂ©nario inverse est aussi vrai – quand on frĂ©quente des gens qui mangent sainement, on se sent obligĂ© de faire de mĂȘme. C’est l’aspect positif de la pression exercĂ©e par les pairs. Et ce n’est pas seulement l’intuition et l’expĂ©rience qui en montrent le bien-fondĂ©.

Des donnĂ©es scientifiques viennent appuyer le fait qu’une alimentation saine est contagieuse. Selon une analyse de l’University of Liverpool portant sur 15 Ă©tudes, ce type de comportement axĂ© sur une alimentation saine est « transmis socialement », ce qui a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en communiquant aux participants des normes d’alimentation.  Et les chercheurs suggĂšrent de faire appel Ă  ce genre de pression positive pour modifier les comportements liĂ©s Ă  une alimentation saine.

Fondamentalement, les choix que font vos pairs – amis, famille, collĂšgues – influent sur les vĂŽtres. Si vous frĂ©quentez de gros mangeurs qui ont un faible pour des aliments trĂšs caloriques et Ă  haute teneur en gras, vous aurez tendance Ă  faire les mĂȘmes choix. À l’opposĂ©, compte tenu du pouvoir des normes sociales et de la pression des pairs, vous serez moins enclin Ă  commander des frites lorsque tout le monde opte pour une salade.

Vous voulez avoir un sentiment d’appartenance au groupe et ĂȘtre perçu comme normal. En fait, vous n’avez mĂȘme pas Ă  ĂȘtre tĂ©moin de ces comportements chez vos pairs. Le simple fait de percevoir les normes sociales sous un certain angle – sain ou malsain – vous orientera tout probablement dans une direction.

Comment mettre ces constatations Ă  votre service?

Commencez par changer votre façon de penser et posez des questions. Vous ĂȘtes souvent assailli de toutes parts par des publicitĂ©s en faveur du prĂȘt-Ă -manger et de la malbouffe, vous laissant croire que ce sont lĂ  des aliments que mangent les gens normaux. Changez votre point de vue en concentrant votre attention sur les choix santĂ© que font les gens de votre entourage. Vous pouvez mĂȘme demander Ă  vos amis de quoi se compose leur alimentation quotidienne. Il y a des chances qu’elle soit plus saine dans l’ensemble que les choix qu’ils feraient Ă  une rĂ©ception ou au restaurant.

Ce changement de perspective pourrait suffire Ă  vous faire pencher vers un choix santĂ© pour le souper. Ce pourrait ĂȘtre lĂ  une base sur laquelle appuyer vos habitudes saines.

Si ces mesures ne suffisent pas, vous pourriez devoir prendre vous-mĂȘme l’initiative en crĂ©ant de toutes piĂšces la pression positive que vous aimeriez ressentir de la part de votre groupe d’amis. Lorsque l’occasion se prĂ©sente, faites un choix santĂ©. Votre tour est venu de les inviter Ă  souper? PrĂ©parez des plats vĂ©gĂ©tariens. Au bout d’un certain temps, vous pourriez voir ces choix santĂ© faire boule de neige.

Vous savez maintenant comment la pression exercée par les pairs influe sur le régime alimentaire. Tirez parti de ce savoir et orientez les normes sociales de vos pairs vers des comportements sains.

L’influence qu’exerce la pression des pairs sur l’activitĂ© physique

L’activitĂ© physique est une autre piĂšce primordiale du casse-tĂȘte de votre Ă©tat de santĂ©. Le simple fait de bouger a des ramifications qui s’Ă©tendent de votre santĂ© cardiaque et de votre poids corporel jusqu’Ă  votre ossature et vos articulations.

Or, la pression sociale peut influer sur l’exercice que vous faites et votre activitĂ© physique de la mĂȘme maniĂšre qu’elle le fait sur votre alimentation.

Personne ne veut ĂȘtre tenu Ă  l’Ă©cart. La crainte obsessionnelle de manquer Ă  l’appel (ou COMA, pour les initiĂ©s) est une force trĂšs puissante. Elle peut vous pousser Ă  partir en randonnĂ©e alors que vous prĂ©fĂ©reriez regarder la tĂ©lĂ©. En misant rĂ©guliĂšrement sur cette pression positive de la part des pairs, vous pourriez arriver Ă  mieux renforcer votre style de vie sain.

Les recherches montrent que ces tendances se manifestent dĂšs l’enfance et se poursuivent Ă  l’Ăąge adulte.

Une Ă©tude menĂ©e auprĂšs d’un groupe d’enfants a rĂ©vĂ©lĂ© que ce sont les amis intimes qui exercent l’influence la plus marquĂ©e sur les niveaux d’activitĂ©. Une autre Ă©tude auprĂšs de sujets adultes a permis de constater que les conjoints influent sur leur forme physique respective. Par consĂ©quent, quel que soit votre Ăąge, si vos proches sont actifs, vous aurez tendance Ă  l’ĂȘtre aussi.

Les conseils ci-dessus au sujet de l’alimentation et de la pression des pairs peuvent s’appliquer Ă  l’activitĂ© et l’exercice.  « Incarnez le changement que vous voulez apporter », voilĂ  un bon conseil Ă  suivre. Il est donc toujours possible de crĂ©er un engouement pour le conditionnement physique parmi votre groupe d’amis. Par contre, d’autres options se prĂ©sentent Ă  vous lorsqu’il est question de bonne forme physique et de pression des pairs.

Il est peu probable que vous vous attabliez pour dĂźner avec des inconnus que vous voyez manger sainement. Ce serait sortir des normes sociales courantes. Par contre, vous pourriez plus facilement vous entourer d’un groupe de gens soucieux de leur bonne forme physique.

Voici quelques idées à explorer :

  • Inscrivez-vous Ă  des cours de conditionnement physique au travail ou au gym.
  • Joignez-vous Ă  un groupe qui pratique une activitĂ© physique : un club de course Ă  pied, une ligue sportive ou un studio de yoga.
  • Recherchez en ligne le soutien d’un groupe de conditionnement physique.
  • AccĂ©dez Ă  des comptes de mĂ©dias sociaux axĂ©s sur l’activitĂ© physique, le sport et la bonne forme.

Quel que soit le chemin que vous envisagiez de prendre, discutez-en avec votre conjoint et vos proches, puis invitez-les Ă  emboĂźter le pas, car peut-ĂȘtre ont-ils besoin d’ĂȘtre aiguillonnĂ©s eux aussi. Vous pourrez ainsi crĂ©er un climat propice Ă  l’activitĂ© sur lequel vous appuyer au besoin.

Appliquer la pression sociale positive Ă  d’autres aspects du bien-ĂȘtre gĂ©nĂ©ral

Une pression positive de la part des pairs peut s’avĂ©rer bĂ©nĂ©fique pour votre qualitĂ© de vie dans son ensemble. Son rayon d’action peut s’Ă©tendre Ă  tous les aspects de l’Ă©tat de santĂ© et bien-ĂȘtre gĂ©nĂ©ral, que ce soit sur le plan mental, Ă©motif, intellectuel ou financier.

Comme point de dĂ©part, entourez-vous de gens qui appuient vos objectifs, y compris ceux qui vous motiveront Ă  donner le meilleur de vous-mĂȘme sur tous les plans. Vous voulez trouver dans votre entourage des gens dont le comportement s’apparente Ă  celui que vous recherchez pour vous-mĂȘme.

Vous voulez parvenir au sommet dans votre cheminement de carriĂšre? Nouez des amitiĂ©s parmi des groupes de gens trĂšs performants. C’est un peu comme si vous recherchiez la compagnie d’adeptes du conditionnement physique pour vous inciter Ă  l’activitĂ© physique et Ă  l’exercice.

Pour rĂ©ussir Ă  mettre Ă  votre service la pression des pairs (Ă  la fois dans la vie courante et en ligne), il est essentiel de vous crĂ©er un vaste cercle d’amis et un rĂ©seau social variĂ©. Et comme vous connaissez dĂ©sormais les secrets d’une pression sociale positive, vous en avez tout ce qu’il faut pour le faire.

Il ne vous reste plus maintenant qu’Ă  agir. Commencez Ă  miser sur la pression sociale pour prendre la direction d’un style de vie plus sain, en persuadant vos amis de vous accompagner.

https://www.webmd.com/diet/news/20131230/peer-pressure-may-influence-your-food-choices

https://www.hhs.gov/ash/oah/adolescent-development/healthy-relationships/healthy-friendships/peer-pressure/index.html

https://fit.webmd.com/teen/mood/article/peer-pressure

https://www.womenssportsfoundation.org/health/peer-pressure-can-help-kids-exercise-more/

https://articles.extension.org/pages/71199/how-peer-and-parental-influences-affect-meal-choices

https://www.sciencedaily.com/releases/2010/12/101206201233.htm

https://www.medicalnewstoday.com/articles/318837.php

https://www.uwhealth.org/news/dealing-with-peer-pressure-when-youre-an-adult/46604

http://www.mentalhealthcenter.org/how-to-deal-with-peer-pressure-as-an-adult/

To do list in a car on driving wheel and hand holding phone - busy day concept

To do list in a car on driving wheel and hand holding phone - busy day concept

La mauvaise nouvelle : votre rapport au temps risque d’ĂȘtre toxique.

Votre emploi du temps est surchargĂ© et vous avez de la difficultĂ© Ă  rester dans le moment prĂ©sent. Quand on vous demande comment vous allez, votre rĂ©ponse risque de se rĂ©sumer au mot « occupĂ© ». Ce qui n’arrange pas les choses : vous n’avez pas l’impression de pouvoir faire quoi que ce soit pour reprendre le contrĂŽle de votre temps.

Que vous vous soyez embrigadĂ© volontairement ou non dans le culte de l’affairement, vous faites partie de ses adeptes et vous avez rejoint le groupe grandissant de gens devenus de plus en plus anxieux en raison de leur incapacitĂ© Ă  trouver le temps nĂ©cessaire Ă  l’accomplissement de toutes leurs tĂąches. Vous faites partie de la horde de personnes multitĂąches qui s’efforcent de tirer le maximum de chaque minute de leur temps. Ils dĂ©valent la pente de la vie tels une boule de stress pour se retrouver extĂ©nuĂ©s au bout de chaque journĂ©e.

Comment l’affairement a gagnĂ© la partie et ce qui explique pourquoi il prend de l’ampleur

Vous n’y ĂȘtes pour rien et vous n’avez jamais voulu ĂȘtre l’esclave de votre horaire. Vous avez tout bonnement Ă©tĂ© aspirĂ© par une tendance culturelle malsaine.

Cela dit, comment un aussi grand nombre de gens sont-ils devenus obsédés par le temps et la productivité?

Du temps oĂč le monde Ă©tait constituĂ© majoritairement de sociĂ©tĂ©s agraires, le passage du temps se faisait au fil des heures d’ensoleillement et des saisons. La richesse de chacun se mesurait Ă  ses heures de loisir. Cependant, avec l’arrivĂ©e de la rĂ©volution industrielle, la mesure du temps s’est liĂ©e inexorablement Ă  la productivitĂ©. Le temps est devenu de l’argent. Plus une personne travaillait, plus on l’estimait utile pour la sociĂ©tĂ©.

À son tour, l’Ăšre de la technologie a redĂ©fini le rapport entretenu par les gens avec le temps, avec pour rĂ©sultat un besoin irrĂ©sistible d’optimiser dans toute la mesure du possible leur emploi du temps. Les jours ont encore la mĂȘme durĂ©e de 24 heures qu’Ă  l’Ă©poque de nos sociĂ©tĂ©s agraires et industrielles. Il fallait donc trouver le moyen de maximiser les compĂ©tences des gens pour qu’ils en accomplissent davantage d’un moment Ă  un autre. Le souci de productivitĂ© dominant sur tout le reste, les moments de loisir, de repos et de dĂ©tente sont souvent relĂ©guĂ©s au second plan, considĂ©rĂ©s comme du gaspillage et un manque Ă  gagner.

Le rĂ©sultat? Une foule de gens sont devenus prisonniers de leur horaire. Ils sentent l’obligation d’ĂȘtre jugĂ©s productifs, et par consĂ©quent utiles. En termes simples, leur manque de temps est devenu un indice de leur valeur. En faisant savoir aux autres Ă  quel point ils sont occupĂ©s, ils montrent du mĂȘme coup combien ils sont en demande.

Comme la plupart des gens ont un appareil numĂ©rique au bout des doigts Ă  la journĂ©e longue, on a facilement l’impression – impression qui se perpĂ©tue – que tout le monde est productif 24 heures sur 24. Il faut donc pouvoir affronter la concurrence. Vous est-il dĂ©jĂ  arrivĂ© de recevoir un courriel envoyĂ© par un collĂšgue Ă  minuit? Ou de voir entrer des textos de vos amis Ă  5 heures du matin? Les rĂšgles de civilitĂ© d’antan entourant l’emploi du temps personnel ont cĂ©dĂ© la place Ă  un besoin compulsif d’ĂȘtre vu comme un bourreau de travail dans le contexte de la disponibilitĂ© de moyens de communication instantanĂ©e.

Le culte de l’affairement : un fondement scientifique

Lorsque quelqu’un vous envoie des messages textes Ă  des heures indues, vous sentez le besoin d’y rĂ©pondre, Ă  la fois par souci des bonnes maniĂšres et pour montrer que vous ĂȘtes vous aussi productif en permanence. CoincĂ© dans un cycle de rĂ©ponses Ă  divers stimuli, vous sentez que vous perdez le contrĂŽle sur votre emploi du temps, et qu’il vous est dictĂ© par d’autres.

Pour les experts qui se penchent sur nos rapports changeants au temps, ce sentiment a pour nom la « prĂ©caritĂ© du temps ». Pourtant, mĂȘme si quantitĂ© de gens ont toujours l’impression de manquer de temps, dans les faits, nous avons Ă  notre disposition plus de temps que toute autre gĂ©nĂ©ration antĂ©rieure.

« Il faut Ă©tablir une distinction entre le temps objectif, qui est mesurable, et le temps subjectif, qui est empirique », explique le philosophe Nils F. Schott, titulaire d’une bourse postdoctorale James M. Motley en humanitĂ©s Ă  la Johns Hopkins University.

Lorsqu’on ne sait plus oĂč donner de la tĂȘte entre ce qu’on veut faire et ce qu’on devrait faire, on laisse Ă©chapper les possibilitĂ©s de profiter du moment prĂ©sent. On est aussi enclin Ă  consacrer trop de temps aux tĂąches que l’on juge urgentes – indĂ©pendamment de leur importance – et trop peu de temps aux tĂąches qui ont une importance bien rĂ©elle Ă  long terme, mais dont l’urgence ne nous paraĂźt pas Ă©vidente. À titre d’exemple, on peut vouloir rĂ©pondre instantanĂ©ment Ă  un courriel qui entre soudain dans notre boĂźte de rĂ©ception, mais reporter pendant des semaines, sinon des mois et des annĂ©es, une sĂ©ance d’exercice.

Certaines Ă©tudes rĂ©vĂšlent que les gens occupĂ©s font de meilleurs choix santĂ© (le raisonnement Ă©tant que le fait d’avoir peu de temps Ă  leur disposition impose une meilleure planification). Par contre, ce n’est pas par coĂŻncidence qu’au fur et Ă  mesure oĂč les horaires deviennent surchargĂ©s, le nombre de personnes qui se sentent stressĂ©es et anxieuses augmente.

Quand on manque sans cesse de temps, comme si on Ă©tait toujours en retard sur les tĂąches quotidiennes et qu’on n’arrive jamais Ă  les rattraper, on risque de ressentir du stress, une anxiĂ©tĂ© croissante et de la dĂ©tresse psychologique. L’anxiĂ©tĂ© peut avoir une incidence nĂ©gative sur la qualitĂ© du sommeil, avec comme consĂ©quence une planification et des prises de dĂ©cisions dĂ©ficientes. C’est ainsi que le cycle se perpĂ©tue.

Cinq conseils pour mieux récupérer votre temps

Le moment de la bonne nouvelle est enfin venu : selon les experts, il y a des façons de contrer les effets nocifs de la précarité du temps.

En termes simples : faites-en moins.

Bien sĂ»r, c’est plus facile Ă  dire qu’Ă  faire, car pour y arriver, il faut d’abord comprendre et protĂ©ger vos prioritĂ©s. Cette ressource prĂ©cieuse qu’est le temps mĂ©rite qu’on la prĂ©serve. Le premier pas Ă  faire pour rĂ©cupĂ©rer votre temps consiste Ă  reconnaĂźtre que vous avez le pouvoir d’exercer un contrĂŽle sur l’emploi que vous en faites.

Voici cinq conseils pratiques pour Ă©chapper au culte de l’affairement :

  1. Faites un suivi de votre emploi du temps. Il peut sembler contradictoire d’accorder plus d’attention Ă  votre temps afin de vous soustraire Ă  ses contraintes oppressantes. Pourtant, c’est Ă  la seule condition de savoir oĂč vont vos minutes et vos heures que vous pourrez arriver Ă  les rĂ©cupĂ©rer. Une fois que vous aurez dressĂ© la liste de vos activitĂ©s dans un registre, vous constaterez tout probablement que vous avez plus de temps libre que vous ne le croyez. En ayant sous les yeux ce tableau d’ensemble, vous arriverez aussi Ă  mieux prioriser les tĂąches importantes pour ensuite y accorder plus de temps. Un suivi de votre emploi du temps vous permettra Ă©galement de repĂ©rer les activitĂ©s gruge-temps Ă  Ă©liminer.
  2. Mettez fin au multitĂąche. À court terme, c’est mauvais pour le cerveau, et Ă  long terme, votre QI risque d’en ĂȘtre affectĂ©. MĂȘme si le fait d’ĂȘtre multitĂąche vous donne l’impression d’en accomplir davantage, des Ă©tudes montrent qu’il est plus productif de se concentrer sur une seule tĂąche ou un seul projet Ă  la fois. Le multitĂąche a aussi des effets nĂ©gatifs sur la qualitĂ© du travail accompli et risque de ramener la fonction cognitive Ă  celle d’un enfant de huit ans. Pour vous dĂ©barrasser de l’habitude du multitĂąche, consultez le registre de votre emploi du temps afin d’y repĂ©rer la pĂ©riode oĂč vous ĂȘtes le plus productif. Concentrez ensuite vos activitĂ©s intellectuelles les plus exigeantes dans cette pĂ©riode. Souvenez-vous que la plupart du temps, ce qu’on n’arrive pas Ă  faire le jour mĂȘme peut attendre au lendemain.
  3. DĂ©faites-vous du sentiment de culpabilitĂ©. Accordez-vous la permission de vous retirer de la course au succĂšs. Établissez des balises pour votre emploi du temps et ne vous sentez en rien coupable de vous y tenir. Vous avez le sentiment de ne pas ĂȘtre Ă  la hauteur de votre rĂŽle de parent parce que vous ne passez pas assez de temps avec vos enfants? Le moment est venu de dĂ©crocher. Les parents d’aujourd’hui consacrent plus de temps Ă  leurs enfants que ne le faisaient les parents d’il y a 40 ans. Au lieu de vous reprocher de ne pas passer assez de temps avec votre famille, appliquez-vous Ă  optimiser la qualitĂ© du temps que vous lui consacrez. Laissez votre travail au bureau dans toute la mesure du possible et profitez de vos congĂ©s payĂ©s pour crĂ©er des souvenirs. Vos enfants auront ainsi sous les yeux un excellent exemple de ce que c’est que de respecter ses prioritĂ©s et de vivre en pleine conscience.
  4. Faites de bons choix dans les temps de repos que vous vous accordez. MĂȘme si, aprĂšs une dure semaine, il peut ĂȘtre tentant de passer le week-end affaissĂ© sur le divan Ă  regarder vos Ă©missions prĂ©fĂ©rĂ©es, cette activitĂ© passive ne s’enregistrera pas dans votre cerveau comme un moment de repos. Optez plutĂŽt pour une forme de renouvellement plus rĂ©flĂ©chie : faites de la lecture, allez marcher, mĂ©ditez, faites du yoga, pratiquez le hygge, appelez un ami ou un membre de la famille. Par contre, comme c’est le cas pour toute forme de prise en charge personnelle, si ces activitĂ©s ne sont pas prĂ©vues Ă  l’horaire ou priorisĂ©es, elles risquent d’ĂȘtre les premiĂšres Ă  ĂȘtre rayĂ©es de la liste lorsque la tĂąche deviendra trop lourde. Rappelez-vous de prĂ©voir du temps pour refaire le plein. Bonne idĂ©e aussi de prĂ©voir une pĂ©riode occasionnelle de renonciation aux appareils techno comme les cellulaires, blocs-notes et tablettes pour apprĂ©cier plutĂŽt la compagnie d’autrui. Les textos et courriels seront toujours lĂ  au retour.
  5. Faites un pas Ă  la fois. Pour rĂ©cupĂ©rer votre temps, choisissez une seule activitĂ© Ă  mettre en pratique. Dans votre registre d’emploi du temps, repĂ©rez les aspects de votre vie qui empiĂštent rĂ©guliĂšrement sur vos temps libres et commencez par Ă©tablir des balises rĂ©alistes. Il s’agira peut-ĂȘtre de mettre hors service les notifications de rĂ©ception de courriels ou de ne plus vĂ©rifier les messages textes entrĂ©s aprĂšs 20 h. Une fois que vous aurez rĂ©ussi Ă  intĂ©grer cette habitude Ă  votre rituel quotidien, choisissez un autre secteur d’activitĂ© auquel vous attaquer. Continuez ainsi jusqu’Ă  ce que vous ayez le sentiment d’ĂȘtre maĂźtre de votre emploi du temps plutĂŽt que l’inverse.

N’attendez plus

Vous n’ĂȘtes en rien responsable de la kyrielle de tĂąches sous laquelle vous croulez, pas plus que de votre anxiĂ©tĂ© face Ă  l’obligation de vous en acquitter dans l’immĂ©diat. Comme bien d’autres aujourd’hui, le culte de l’affairement vous a submergĂ©.

Toutefois, contrairement Ă  d’autres, vous comprenez maintenant comment les gens en arrivent Ă  ĂȘtre paralysĂ©s par le souci de productivitĂ©, et comment la technologie a intensifiĂ© la perception (ainsi que la rĂ©alitĂ©) de l’affairement. Vous avez aussi accĂšs Ă  des conseils sur la gestion du temps qui vous aideront Ă  le rĂ©cupĂ©rer.

N’attendez plus pour prendre en main votre horaire. Sortez de l’engrenage des courriels incessants et des obligations ressenties face aux besoins des autres. Votre temps n’a pas de prix et sa durĂ©e est limitĂ©e. Le moment est venu de le rĂ©cupĂ©rer et de reprendre en main le cours de vos journĂ©es.

Comme la pleine conscience ne se dĂ©finit pas facilement, faisons appel Ă  notre imagination et essayons de la mettre en pratique l’espace d’un instant.

Imaginez-vous en train de marcher dans la ville, en profitant du plein air et en ressentant l’effervescence des rues que vous arpentez. Vous vous assoyez sur un banc prĂšs d’un carrefour animĂ©, Ă  bonne distance de la circulation. Vous prenez plaisir au rĂ©pit que vous vous accordez, tout en vous en mettant plein la vue. Qu’est-ce qui vous passe par la tĂȘte dans toute cette animation?

Peut-ĂȘtre remarquez-vous la marque, le modĂšle et la couleur de chaque voiture qui passe. Peut-ĂȘtre prenez-vous conscience aussi de la vitesse Ă  laquelle roule chacune d’elles. Ou encore, d’une voiture qui brĂ»le un feu rouge. Vous vous permettez d’observer chacun de ces indices visuels et en assimilez l’information, sans toutefois sentir le besoin de les juger comme bons, mauvais, incorrects ou corrects.

Bon nombre de spĂ©cialistes de cette pratique font appel Ă  cette analogie toute simple pour expliquer la pleine conscience. DĂ©cortiquons ce concept difficile Ă  saisir afin de mieux en comprendre l’importance.

La pleine conscience, qu’est-ce que c’est?

Imaginez tout d’abord la rue animĂ©e dont il est question plus haut comme votre cerveau et les voitures qui y circulent comme vos pensĂ©es. Il peut s’agir de vos soucis, vos craintes ou vos facteurs de stress. Il peut aussi s’agir de vos espoirs, vos souhaits et vos dĂ©sirs. Vos pensĂ©es s’articulent peut-ĂȘtre autour des personnes dans votre vie. Toutes ces pensĂ©es, ce sont les voitures qui circulent dans les rues de votre cerveau.

La pleine conscience consiste Ă  vous immerger dans cette sensibilisation au moment prĂ©sent, sans porter de jugement. Vos pensĂ©es ont ainsi la possibilitĂ© d’entrer dans votre esprit, d’y circuler, puis d’en sortir sans semer le chaos. Autrement dit, en pensant Ă  un souci que vous avez, Ă  un espoir ou Ă  une personne de votre entourage, vous le faites sans porter de jugement sur vos pensĂ©es.

Pour clarifier, donnons un exemple de ce qu’on entend par vivre en pleine conscience. À l’approche de l’échĂ©ance pour la remise d’un travail, vous craignez ne pas terminer Ă  temps. Pour pratiquer la pleine conscience, vous devriez alors prendre acte de l’échĂ©ance et la façon dont votre corps y rĂ©agit avec un certain recul Ă©motionnel.

Comme la plupart des gens n’arrivent pas Ă  se distancier ainsi, les pensĂ©es nĂ©gatives s’installent. Si elles persistent, c’est l’anxiĂ©tĂ©, le stress, l’inquiĂ©tude et la prĂ©occupation qui s’ensuivent. Par contre, si vous visez Ă  prendre conscience de vos pensĂ©es de la mĂȘme façon que vous verriez une voiture passer devant vous en toute sĂ©curitĂ©, il est fort probable que vous Ă©chappiez Ă  ces idĂ©es noires. De plus, en prenant du recul par rapport Ă  vos Ă©motions, vous favoriserez votre acuitĂ© mentale et votre capacitĂ© de concentration.

La pleine conscience consiste Ă  rester dans l’instant prĂ©sent. Alors, pour reprendre la mĂ©taphore qui prĂ©cĂšde, vous pratiqueriez la pleine conscience en Ă©vitant de vous Ă©tirer le cou pour voir si la voiture qui vient de passer va prendre le premier virage Ă  gauche. Vous Ă©viteriez aussi de vous retourner pour voir jusqu’oĂč s’étend le bouchon de circulation. C’est en vous contentant d’observer chaque voiture qui entre et qui sort de votre champ de vision que vous pratiquez la pleine conscience.

Les avantages de la pleine conscience

À mesure que s’accĂ©lĂšre le rythme de la vie moderne, nombreux sont ceux qui se tournent vers la pleine conscience pour le ralentir. Ces derniers temps, la popularitĂ© grandissante de cette pratique a donnĂ© lieu Ă  des recherches visant Ă  Ă©tablir les avantages d’une vie axĂ©e sur la pleine conscience.

Les spĂ©cialistes de la pleine conscience font valoir depuis longtemps les avantages de cette pratique. Signalons entre autres une rĂ©duction du stress, une rĂ©gression de la sensibilitĂ© Ă©motionnelle, une acuitĂ© mentale accrue, la disparition de l’anxiĂ©tĂ©, ainsi que des relations humaines plus satisfaisantes.

Dans la cadre de tests sur le bien-fondĂ© de ces hypothĂšses, les chercheurs soumettent les sujets Ă  l’étude Ă  une intervention basĂ©e sur la pleine conscience ou ils les affectent Ă  un groupe tĂ©moin. Les chercheurs procĂšdent ensuite Ă  diverses mesures visant Ă  dĂ©terminer les effets de chaque intervention.

Dans un de leurs projets, les chercheurs se sont penchĂ©s sur une quarantaine d’études incluant des interventions basĂ©es sur la pleine conscience. Ils ont constatĂ© que les programmes de pleine conscience aidaient Ă  rĂ©duire le stress, l’anxiĂ©tĂ© et la dĂ©pression chez des patients souffrant de troubles psychologiques. Dans le cadre de certaines Ă©tudes, ils ont aussi conclu qu’en conjugaison avec un traitement traditionnel, la pratique de la pleine conscience se rĂ©vĂ©lait efficace dans la prĂ©vention d’une rechute chez certains patients traitĂ©s pour une dĂ©pression.

Une autre Ă©tude a donnĂ© des rĂ©sultats prometteurs pour la pratique rĂ©guliĂšre de la pleine conscience par le biais de la mĂ©ditation. En l’occurrence, les participants ont appris Ă  mĂ©diter sur une pĂ©riode de deux mois. AprĂšs avoir procĂ©dĂ© Ă  l’imagerie cervicale des participants avant et aprĂšs l’exĂ©cution du programme, les chercheurs ont constatĂ© des modifications de l’amygdale, une zone du cerveau oĂč sont traitĂ©es les Ă©motions. La scintigraphie a permis de constater que l’amygdale Ă©tait moins active aprĂšs la mĂ©ditation. On a ensuite montrĂ© aux participants des images chargĂ©es d’émotivitĂ©, puis on a refait la mĂȘme scintigraphie cĂ©rĂ©brale. En comparant les scintigraphies effectuĂ©es avant la mĂ©ditation Ă  celles ayant suivi la projection d’images Ă  forte charge Ă©motive, on a obtenu des rĂ©sultats intĂ©ressants.

Les chercheurs ont constatĂ© que le ralentissement de l’activitĂ© de l’amygdale persistait, mĂȘme lorsque les participants ne mĂ©ditaient pas activement. Cette conclusion est prometteuse car elle montre que les avantages – en l’occurrence une rĂ©activitĂ© Ă©motionnelle attĂ©nuĂ©e – sont de longue durĂ©e, mĂȘme lorsqu’on ne fait pas appel systĂ©matiquement Ă  la mĂ©ditation ou Ă  la pleine conscience.

Un autre groupe de chercheurs a suivi les participants Ă  une retraite intensive de pleine conscience. Au bout de dix jours, les sujets Ă  l’étude Ă©taient moins portĂ©s Ă  se faire du souci, comparativement Ă  un autre groupe tĂ©moin n’ayant pas participĂ© Ă  la retraite. De plus, les participants Ă  la retraite faisaient aussi montre d’une plus grande capacitĂ© de concentration lorsqu’on leur confiait l’exĂ©cution d’une tĂąche.

Il n’est pas rare qu’on se montre quelque peu sceptique lorsqu’un ami nous fait part d’une nouvelle tendance. MĂȘme lorsque cet ami partage une anecdote personnelle captivante, elle nous paraĂźt souvent trop belle pour ĂȘtre vraie. Par contre, lorsque la tendance en question a trait Ă  la pleine conscience ou Ă  la mĂ©ditation consciente, son bien-fondĂ© ne fait plus de doute. Il y a un fondement scientifique aux avantages de la pleine conscience pour la santĂ©. Il y a donc tout lieu d’emboĂźter le pas sans la moindre hĂ©sitation.

Quelques conseils pour vivre chaque jour en pleine conscience

  • Ralentissez le rythme. On peut facilement traverser la vie en mode de pilotage automatique, en reprenant les mĂȘmes rituels sans nĂ©cessairement prendre conscience de chaque geste, dĂ©cision ou Ă©change. Parmi les trucs Ă  retenir, vous pourriez penser aux transitions Ă  faire au fil de votre journĂ©e en cherchant Ă  les franchir Ă  un rythme plus lent et plus conscient. Vous pourriez le faire dĂšs votre rĂ©veil le matin, avant de vous lever. Ce pourrait ĂȘtre aussi au moment d’achever une tĂąche et de passer Ă  la suivante. Si ces transitions se font Ă  un rythme prĂ©cipitĂ©, votre esprit se trouve alors en rupture avec votre corps et le pilote automatique se remet en marche. Dans ces moments de transition, faites une pause et respirez profondĂ©ment pour remettre en contact votre corps avec votre esprit. Vous aurez ainsi la chance de rassembler vos idĂ©es et vous prĂ©parer Ă  la suite des choses.
  • Faites appel Ă  tous vos sens. La pleine conscience n’a pas nĂ©cessairement Ă  intervenir exclusivement en situation de stress. En restant Ă  l’écoute de votre corps et de toutes les sensations, vous pourrez mieux arriver Ă  maintenir votre Ă©tat de pleine conscience. L’ouĂŻe, la vue, le goĂ»t, le toucher, ainsi qu’une Ă©coute attentive peuvent vous aider Ă  rester ancrĂ© dans le moment prĂ©sent. Dans cet Ă©tat d’esprit, une tĂąche ordinaire peut se transformer en une expĂ©rience sensorielle. À titre d’exemple, prenons le jardinage. Quelle sensation Ă©prouvez-vous en remuant le sol? Cette nouvelle pousse a-t-elle une odeur? Remarquez l’éclat des couleurs de cette plante. Si elle porte des fruits, quel en est le goĂ»t? Quels sons entendez-vous pendant que vous jardinez? Lorsque vous restez dans l’instant prĂ©sent et que vous vous posez ces questions, il devient quasi impossible de ressasser le passĂ© ou de vous inquiĂ©ter de l’avenir.
  • Tenez un journal de la gratitude. Commencez par mettre sur papier chaque jour trois choses dont vous ĂȘtes reconnaissant. Cette pratique vous incitera Ă  ralentir le rythme et Ă  passer en revue votre journĂ©e. Demandez-vous pourquoi vous ĂȘtes reconnaissant pour chaque point inscrit sur votre liste, quelles sensations ils vous inspirent et quelle plus-value ils donnent Ă  votre vie. La tenue d’un journal peut vous aider Ă  acquĂ©rir une perspective plus positive. Si cette pratique vous donne des rĂ©sultats, ajoutez d’autres Ă©lĂ©ments Ă  votre liste ou dĂ©veloppez chaque point.
  • Concentrez votre attention sur la santĂ© cĂ©rĂ©brale. Lorsqu’il est question de pleine conscience, tout est dans la tĂȘte : il s’agit de concentrer votre attention sur l’instant prĂ©sent, sans porter de jugement. Par consĂ©quent, le moment est venu de songer Ă  accorder Ă  votre cerveau le soutien qu’il lui faut. À cette fin, il faut rechercher des aliments riches en vitamines B, acides gras omega 3, vitamines D, antioxydants et vitamines E. Votre cerveau a aussi besoin d’exercice pour conserver son acuitĂ©. Pratiquez la pleine conscience en faisant travailler chaque jour votre matiĂšre grise. Vous pourrez y arriver en jouant d’un instrument de musique, en suivant des cours (de cuisine, de mathĂ©matiques ou autres), en apprenant une langue Ă©trangĂšre, en jouant Ă  des jeux de mĂ©moire, en pratiquant un nouveau sport et ainsi de suite.
  • Pratiquez l’auto-compassion. La pleine conscience exige que l’on Ă©vite de porter un jugement. Par contre, il n’est pas Ă©vident de faire preuve d’une prĂ©sence d’esprit exempte de tout jugement. Il se peut que vous n’y arriviez pas Ă  tout coup, et c’est tout Ă  fait normal. Soyez indulgent envers vous-mĂȘme. C’est la meilleure façon de revenir dans le prĂ©sent et de continuer Ă  avancer.

Manger en pleine conscience : un goût à cultiver

Avec nos horaires chargĂ©s, les bouchons de circulation et le rythme accĂ©lĂ©rĂ© des changements technologiques, il devient de plus en plus difficile de nous appliquer Ă  bien manger. Lorsque le temps nous manque, c’est souvent l’alimentation qui Ă©cope. Un repas commencĂ© dans la file de service Ă  l’auto se termine souvent derriĂšre le volant. Ou encore, on rĂ©chauffe au micro-ondes des restes que l’on avale debout.

En renonçant Ă  s’accorder un rĂ©pit pour manger en paix, on accĂ©lĂšre tout simplement un rythme de vie dĂ©jĂ  effrĂ©nĂ©. Il ne faut donc pas s’étonner de se sentir stressĂ© et anxieux, avec l’estomac dĂ©rangĂ©.

En prenant le temps d’opter pour une alimentation rĂ©flĂ©chie, il devient plus facile pour vous de pratiquer la pleine conscience. Peu importe si vous prĂ©parez un repas du tout au tout ou si vous optez pour le prĂȘt-Ă -manger. En mangeant en pleine conscience, vous faites appel Ă  tous vos sens pour vivre dans l’instant prĂ©sent.

Que sentez-vous? Est-ce un arĂŽme qui Ă©voque un autre lieu ou un souvenir? Si vous mangez avec les doigts, quelle sensation Ă©prouvez-vous? Au toucher, l’aliment est-il moelleux, friable ou feuilletĂ©? Que vos papilles ressentent-elles lorsque vous prenez une bouchĂ©e? L’aliment est-il fondant ou effervescent? Quel en est le goĂ»t? Amer ou sucrĂ©?

Pour mettre en éveil tous vos sens, vous devez prendre tout votre temps et vous mettre au diapason de chaque sensation. En adoptant cette attitude, vous profiterez davantage de votre repas, en toute quiétude. Autre avantage non négligeable, en mangeant plus lentement, vous vous sentirez plus vite rassasié, et vous serez donc moins porté à faire des excÚs involontaires. Que vous cherchiez à perdre du poids, à le maintenir ou à en gagner, vous en tirerez profit.

En restant Ă  l’écoute de votre corps tout entier et de ce qu’il vous dit, vous serez mieux Ă  mĂȘme d’en connaĂźtre les besoins et Ă  quel moment y rĂ©pondre. Quand avez-vous mangĂ© pour la derniĂšre fois? Comment votre corps se sent-il? Quels signaux vous envoie-t-il et quel en est le sens? Rappelez-vous que votre corps est le mieux placĂ© pour parler; il demande simplement Ă  ĂȘtre Ă©coutĂ©.

La pleine conscience : faites-en votre mantra

Pour pratiquer la pleine conscience, vous devrez apporter des changements subtils Ă  votre comportement tout au long de la journĂ©e. Aussi modestes que soient ces changements, ils pourront avoir un fort impact. La pleine conscience permet Ă  votre corps et Ă  votre esprit de se dĂ©partir du stress, des pensĂ©es nĂ©gatives et d’autres comportements similaires.

En tenant Ă  l’écart ces tendances et distractions, vous vous libĂ©rez et vous augmentez vos chances de voir monter votre crĂ©ativitĂ©, votre productivitĂ© et votre Ă©nergie. En consacrant ne serait-ce que quelques instants par jour Ă  la pleine conscience, vous amorcerez une habitude qui enrichira votre journĂ©e et votre style de vie tout entier.

À propos de l’auteure

Jenna Templeton est une Ă©ducatrice en santĂ© et une rĂ©dactrice scientifique indĂ©pendante qui vit Ă  Salt Lake City au Utah. AprĂšs avoir obtenu un baccalaurĂ©at en chimie Ă  la Virginia Tech, Jenna a passĂ© cinq ans Ă  faire de la recherche scientifique dans l’industrie alimentaire. Ce travail a nourri son intĂ©rĂȘt pour le mieux-ĂȘtre personnel, ce qui l’a amenĂ©e Ă  obtenir un diplĂŽme d’études supĂ©rieures en santĂ©, promotion et Ă©ducation de l’University of Utah. Dans ses loisirs, Jenna aime les concerts, le jardinage, la bonne chĂšre et les randonnĂ©es dans les monts Wasatch.

Close-up Of A Hungry Woman Eating Sandwich Near Refrigerator

Close-up Of A Hungry Woman Eating Sandwich Near Refrigerator

Vous entrez dans un restaurant. Vous ĂȘtes affamĂ©. La faim se devine sur votre visage et par les grondements de votre estomac. Une fois installĂ©e, elle ne vous quitte plus jusqu’à ce que vous mangiez. Vous devez l’apaiser. Le serveur a tout compris simplement par la rapiditĂ© avec laquelle vous dĂ©vorez des yeux le menu et vous passez votre commande.

L’objectivitĂ©, la raison et la patience ont tĂŽt fait de vous quitter lorsque votre corps se fait entendre. Votre estomac – et aussi votre cerveau – dĂ©clenchent divers processus qui vous incitent Ă  vous rassasier le plus vite possible.

Vous ressentez la faim, mais qu’arrive-t-il en coulisse, au cƓur mĂȘme du centre de contrĂŽle de votre appĂ©tit? C’est ce que nous allons dĂ©couvrir.

Les coupables : les hormones de la faim

La faim peut sembler vous assaillir Ă  l’improviste, mais elle commence par le dĂ©clic d’un commutateur qui met en fonction le rĂ©seau neuronal dans votre cerveau – principalement dans l’hypothalamus. Les cellules nerveuses qui y logent contrĂŽlent l’accĂšs Ă  votre cerveau. Ce sont les facteurs clĂ©s qui permettent Ă  votre corps de transmettre et d’interprĂ©ter les signes de la faim.

Selon que vous Ă©prouvez une sensation de faim ou une sensation de satiĂ©tĂ©, ces cellules nerveuses reçoivent ou bloquent les signaux Ă©mis par diverses hormones. La ghrĂ©line et la leptine sont les deux principales hormones de la faim, l’insuline intervenant un peu plus tard dans le processus.

Lorsque l’estomac est vide, la ghrĂ©line suit une voie partant de l’intestin d’oĂč elle transmet un message prĂ©venant le cerveau que le moment est venu de manger. Cette transmission Ă  l’hypothalamus des signaux Ă©mis par la ghrĂ©line dans l’estomac accroĂźt l’appĂ©tit. DĂšs que vous commencez Ă  manger, la production de ghrĂ©line ralentit.

Contrairement Ă  la ghrĂ©line, la leptine assouvit la faim. Issue des cellules lipidiques, cette hormone diminue la faim dĂšs qu’elle peut communiquer avec le cerveau. En fait, elle lui transmet le signal que les cellules lipidiques envoient pour signifier une rĂ©serve d’énergie suffisante aprĂšs un repas. En d’autres mots, votre cerveau reçoit l’ordre de cesser de se repaĂźtre.

La dĂ©cision de bloquer ou de permettre l’ingestion se prend Ă  l’ouverture de la barriĂšre sang-cerveau dans l’hypothalamus. Cette zone est le point d’entrĂ©e que les hormones libĂ©rĂ©es par l’intestin, le pancrĂ©as et les cellules lipidiques (aussi appelĂ©es tissu adipeux) peuvent franchir pour communiquer avec le cerveau.

Il ne s’agit toutefois pas d’un sens unique. Les hormones secrĂ©tĂ©es dans l’hypothalamus utilisent cette zone comme porte de sortie pour aller se diriger en sens contraire vers l’ensemble de l’organisme. Ce pas de deux entre les hormones de la faim et les signaux en provenance de votre cerveau permet d’équilibrer la sensation de faim et influe sur les rĂ©serves d’énergie de votre organisme, votre poids et la composition de votre corps.

À mesure que vous digĂ©rez, votre faim s’apaise Ă©tant donnĂ© que la leptine aux effets rĂ©ducteurs de l’appĂ©tit se fait plus prĂ©sente. Par ailleurs, il se produit en mĂȘme temps une baisse rapide de l’insuline, une autre hormone importante qui contribue Ă  acheminer l’énergie vers les cellules. Cette baisse contribue aussi Ă  supprimer l’appĂ©tit. Bref, aprĂšs que vous ayez mangĂ©, l’insuline et la leptine font Ă©quipe pour inhiber la faim, aidant ainsi Ă  crĂ©er une sensation de satiĂ©tĂ©.

VoilĂ  donc complĂ©tĂ© le cycle de la faim, Ă  partir des gargouillis de l’estomac et de la salivation jusqu’à l’effet apaisant de la satiĂ©tĂ©. Un repas qui comble la faim est l’un des grands plaisirs de la vie. Mais que faire quand la faim vous tenaille Ă  un moment oĂč vous ne pouvez pas vous nourrir convenablement?

Profiter quand mĂȘme de la journĂ©e, sans cĂ©der aux effets irritants de la faim

Un horaire chargĂ©, des bouchons de circulation et une boĂźte de rĂ©ception dĂ©bordant de messages : autant de facteurs qui vous empĂȘchent de pouvoir combler la faim qui vous tenaille et vous rend irascible.

Ce n’est pas ce que vous vouliez et dĂšs que vous ĂȘtes dans cet Ă©tat d’irascibilitĂ©, vous ne voulez rien d’autre qu’en sortir. Cette faim qui vous rend si irritable est fortement dĂ©plaisante et importune, autant pour vous que pour votre entourage.

L’anglais dĂ©crit cette rĂ©alitĂ© fort ennuyeuse, mais combien rĂ©elle, par le nĂ©ologisme hanger, jeu de mots combinant hunger (faim) et anger (colĂšre). Les scientifiques s’entendent pour le confirmer : cette irascibilitĂ© causĂ©e par la faim comporte un Ă©lĂ©ment biologique et un aspect psychologique. Selon la nutritionniste Sophie Medlin, il s’agit d’une vĂ©ritable Ă©motion.

Mettons les choses en perspective. Comme la faim ne s’accompagne pas toujours d’un effondrement Ă©motionnel, qu’est-ce qui suscite une rĂ©action aussi excessive? Des chercheurs Ă  la University of North Carolina at Chapel Hill ont dĂ©celĂ© deux facteurs de cette irascibilité : le contexte et la conscience de soi. Ils ont menĂ© deux Ă©tudes pour valider leurs observations.

Les participants Ă  la premiĂšre Ă©tude avaient Ă©tĂ© prĂ©disposĂ©s Ă  une humeur prĂ©cise par la prĂ©sentation d’images organisĂ©es en fonction d’émotions positives, neutres ou nĂ©gatives afin d’induire une humeur correspondante. ImmĂ©diatement aprĂšs cette phase, on a montrĂ© aux participants une image ambiguĂ« qu’ils devaient ensuite Ă©valuer, en plus de dĂ©crire leur sensation de faim.

Les rĂ©sultats indiquent qu’aprĂšs avoir vu des images nĂ©gatives, les sujets les plus affamĂ©s Ă©taient plus enclins Ă  voir l’image ambiguĂ« sous un angle nĂ©gatif. Leur faim Ă©tait une sensation nĂ©gative qui influait sur leur Ă©valuation subjective de cette image. La conclusion : une expĂ©rience plutĂŽt nĂ©gative quand la faim se fait sentir peut dĂ©former les perceptions et tout peut paraĂźtre plus intensĂ©ment nĂ©gatif. D’oĂč l’importance du contexte.

La deuxiĂšme Ă©tude a portĂ© sur l’autre facteur qui influe sur l’état d’irritabilitĂ© causĂ©e par la faim : la conscience de soi. AprĂšs avoir demandĂ© Ă  la moitiĂ© des participants de jeĂ»ner et Ă  l’autre moitiĂ© de manger normalement, les chercheurs ont invitĂ© certains d’entre eux Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  leurs Ă©motions et Ă  les dĂ©crire.

Par la suite, on a confiĂ© Ă  tous les participants un travail informatique fastidieux. Au cours de cette activitĂ©, on avait planifiĂ© une panne informatique afin de provoquer une certaine frustration chez les participants. Les coordonnateurs de l’étude ont ensuite rejetĂ© la responsabilitĂ© de la panne sur les participants afin de les irriter davantage. Enfin, tous les participants ont Ă©tĂ©s invitĂ©s Ă  rĂ©pondre Ă  un sondage pour Ă©valuer leur expĂ©rience et identifier leurs Ă©motions.

Les chercheurs ont observĂ© que les participants Ă  jeun qui n’avaient pas eu Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  leurs Ă©motions et Ă  les dĂ©crire avant d’effectuer le travail informatique ont fait Ă©tat de sentiments plus nĂ©gatifs. Ils ont mĂȘme dit Ă©prouver du ressentiment Ă  l’égard des coordonnateurs qui les avaient blĂąmĂ©s pour la panne. Ces rĂ©sultats montrent que la prise de conscience Ă©motionnelle intervient dans l’irascibilitĂ© causĂ©e par la faim.

La conclusion : si vous prenez conscience que votre faim s’intensifie progressivement, vous serez moins portĂ© Ă  y voir une expĂ©rience Ă©motionnelle nĂ©gative. Par contre, si vous nĂ©gligez de prendre en compte vos Ă©motions et que la faim vous assaille, il est plus probable que la colĂšre vous envahisse devant une situation qui vous frustre.

Prendre une longueur d’avance sur la faim en prolongeant la sensation de satiĂ©tĂ©

Le simple fait d’ĂȘtre sujet Ă  l’irascibilitĂ© causĂ©e par la faim ne signifie pas qu’il faille en faire l’expĂ©rience. Dotez-vous d’outils et d’un bon plan pour Ă©viter en mĂȘme temps d’éprouver une faim irrĂ©sistible et l’état d’irritation qui peut s’ensuivre. Voici trois mesures importantes que vous pouvez prendre dĂšs aujourd’hui :

  1. Comprendre l’indice glycĂ©mique

L’indice glycĂ©mique est une valeur attribuĂ©e Ă  un aliment en fonction de la rapiditĂ© de sa transformation par l’organisme en Ă©nergie utilisable, ou glucose. Les glucides simples (comme ceux que renferment le sucre raffinĂ© et le pain blanc) auront un indice glycĂ©mique Ă©levĂ©, car leur teneur Ă©nergĂ©tique est instantanĂ©ment utilisable par l’organisme. En raison de la libĂ©ration plus lente et plus stable du glucose par les glucides complexes comme celles des grains entiers et des lĂ©gumes, ces derniĂšres ont un faible indice glycĂ©mique. Leur plus forte teneur en fibres ralentit le processus de la digestion.

VoilĂ  pour les notions de base. Vous pouvez Ă©tudier le sujet plus Ă  fond si vous le voulez, mais vous devez maĂźtriser le concept suffisamment pour vous en servir Ă  votre avantage! Voici quelques conseils :

  • Choisissez des aliments Ă  faible indice glycĂ©mique. Plus lents Ă  se dĂ©composer, ils vous Ă©vitent une hausse d’énergie soudaine suivie d’un effondrement. Les aliments Ă  faible indice glycĂ©mique vous procurent une Ă©nergie durable.
  • Accompagnez les aliments Ă  indice glycĂ©mique Ă©levĂ© d’un autre dont l’indice est faible. Par exemple, si votre repas est riche en glucides, ajoutez-y une salade de lĂ©gumes colorĂ©s. Remplacez la laitue romaine par des lĂ©gumes d’un vert plus soutenu et ajoutez dans votre salade des lĂ©gumes colorĂ©s comme des poivrons, carottes ou betteraves. Cet apport de lĂ©gumes vous procurera une bonne quantitĂ© de fibres qui aidera Ă  ralentir la digestion des glucides plus simples. Vous pourrez mĂȘme digĂ©rer les glucides encore plus lentement en ajoutant Ă  votre repas des bons gras ou des protĂ©ines.
  1. Commencer la journée du bon pied

Vous le savez sans doute dĂ©jĂ , le dĂ©jeuner est trĂšs important. Si vous vous en privez, vous ouvrez la porte Ă  l’irascibilitĂ© pour le reste de la journĂ©e. Pour avoir une sensation de satiĂ©tĂ© et un esprit clair toute la journĂ©e, entreprenez la matinĂ©e avec un repas bien Ă©quilibrĂ©. Si vos matinĂ©es sont dĂ©jĂ  chargĂ©es, songez Ă  vous prĂ©parer un casse-croĂ»te sain la veille, de sorte que si la faim vous tenaille avant l’heure du midi, vous aurez de quoi sous la main pour Ă©viter l’irascibilitĂ©.

  1. Contrer l’irascibilitĂ© avec des protĂ©ines

Comme les protĂ©ines contribuent Ă  une sensation de satiĂ©tĂ© plus durable, vous avez intĂ©rĂȘt Ă  passer en revue les repas et collations que vous prenez normalement. Si la teneur en protĂ©ines de votre alimentation est faible, sinon inexistante, faites preuve de crĂ©ativitĂ©.

  • La viande n’est pas la seule source de protĂ©ines.Vous trouverez sur le marchĂ© une foule de substituts de viande : tofu, seitan, tempeh, mĂ©lange de protĂ©ines vĂ©gĂ©tales, etc. Si vous ne connaissiez pas ces protĂ©ines de remplacement, renseignez-vous et songez Ă  en intĂ©grer quelques-unes Ă  votre alimentation pour la diversifier.
  • Si vous ĂȘtes un amateur de viande, optez pour la variĂ©tĂ©. Songez Ă  une viande ou un poisson que vous ne connaissez pas encore. Si vous variez dĂ©jĂ  vos sources, envisagez diffĂ©rentes prĂ©parations. Vous aimez la dinde? Demandez Ă  votre boucher de la hacher pour prĂ©parer vos propres hamburgers. Il pourra vous proposer diffĂ©rentes coupes de viande, diverses façons de les apprĂȘter et mĂȘme des recettes. De toute façon, vous pouvez les prĂ©parer vous-mĂȘme Ă  la maison.
  • Accompagnez d’un beurre de noix votre casse-croĂ»te sain de l’aprĂšs-midi : carotte, pomme ou cĂ©leri. Vous alliez ainsi Ă  merveille le sucrĂ© et le salĂ©, tout en consommant une portion de protĂ©ines.

Si vous ĂȘtes en terrain inconnu, allez-y graduellement. Un zĂšle excessif rendra plus difficile l’adoption de nouvelles habitudes. Choisissez pour commencer le conseil que vous trouvez le plus facile Ă  suivre. Une fois que vous aurez adoptĂ© avec succĂšs une nouvelle habitude, essayez d’en intĂ©grer une autre.

La faim ne gùchera pas ma journée

Pretty Chinese woman relaxing at home on the sofa.

Il vous est sans doute arrivĂ© de laisser Ă©chapper des paroles malheureuses, rendu irascible par la faim. Si vous ne les avez pas prononcĂ©es, vous les pensiez peut-ĂȘtre. MĂȘme si la faim peut souvent causer un moment de malaise et ĂȘtre une source d’irritation, il est possible d’échapper Ă  cette situation. En apprenant Ă  mieux comprendre les hormones Ă  l’Ɠuvre dans votre organisme, Ă  mieux vous connaĂźtre vous-mĂȘme et Ă  bien planifier vos repas, vous arriverez Ă  entreprendre chacune de vos journĂ©es Ă  l’enseigne d’une saine alimentation et de la civilitĂ©.

À propos de l’auteure

Jenna Templeton est une Ă©ducatrice en santĂ© et une rĂ©dactrice scientifique indĂ©pendante qui vit Ă  Salt Lake City au Utah. AprĂšs avoir obtenu un baccalaurĂ©at en chimie Ă  la Virginia Tech, Jenna a passĂ© cinq ans Ă  faire de la recherche scientifique dans l’industrie alimentaire. Ce travail a nourri son intĂ©rĂȘt pour le mieux-ĂȘtre personnel, ce qui l’a amenĂ©e Ă  obtenir un diplĂŽme d’études supĂ©rieures en santĂ©, promotion et Ă©ducation de l’University of Utah. Dans ses loisirs, Jenna aime les concerts, le jardinage, la bonne chĂšre et les randonnĂ©es dans les monts Wasatch.