friends eating lunch

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Vous êtes à ce point unique que vous n’aviez qu’une seule chance sur 400 milliards de devenir la personne que vous êtes devenue. Par conséquent, la probabilité que deux personnes soient identiques est pour ainsi dire nulle. Du même coup, quelles sont les possibilités que les apports nutritionnels recommandés soient exactement les mêmes d’une personne à l’autre?

Très faibles, ce qui explique la disparition progressive de recommandations alimentaires universelles. Un nombre croissant de chercheurs à la fine pointe de la technologie réclament plus de précisions, d’où l’émergence de lignes directrices en fonction de divers stades de la vie. Le prochain pas de géant à prévoir : des recommandations encore plus personnalisées en matière de santé, avec comme objectif final un apport adéquat en nutriments appropriés pour chacun.

À cet égard, une nouvelle étude publiée dans la revue Nutrients est particulièrement captivante. Les données valident ce qui est le cœur même de la science de la nutrition : offrir à tout le monde une nutrition encore plus personnalisée. Les chercheurs ont d’abord identifié des différences liées au sexe et à l’âge relativement au rapport entre certains nutriments et un taux sanguin normal de lipides. Voilà une pièce du casse-tête qui montre la nécessité d’une nutrition personnalisée pour préserver la santé.

Les données générales : ce que l’étude indique

Des chercheurs dans le domaine de la nutrition ont d’abord passé en revue les données d’une vaste étude à long terme portant sur la nutrition et la santé. Leur analyse novatrice a permis de répartir les effets des nutriments sur le taux sanguin de lipides (cholestérol et triglycérides, facteurs importants de la santé cardiaque), en fonction du sexe et de l’âge.

Ils ont ainsi obtenu des données indiquant que les aliments (et les nutriments qu’ils renferment) influent différemment sur le taux sanguin de lipides de femmes et d’hommes d’âges divers, établissant un lien qui s’applique la plupart du temps à tous les adultes. Cette étude plus poussée met en relief l’importance de comprendre un aspect de la santé : celui des lipides sanguins, mais plus encore celui de la santé cardiaque.

L’approche adoptée dans cette étude et les résultats obtenus font une énorme différence lorsqu’il s’agit de préconiser des recommandations plus personnalisées en matière de santé. Voyons maintenant les résultats portant sur les apports en nutriments et les lipides sanguins.

Les chercheurs ont montré que des groupes distincts avaient des interactions différentes entre les vitamines, les minéraux et les taux de triglycérides et des deux types de cholestérol – LDL (mauvais) et HDL (bon). On a montré chez des participantes en âge de procréer un lien avec un taux sanguin de lipides normal produit par divers nutriments, notamment par rapport à celui de sujets masculins âgés de 35 à 44 ans.

En fait, cette étude est la première à faire état d’un lien établi selon le sexe entre un taux de cholestérol normal et au moins un nutriment essentiel.

Les conséquences pour vous

Un taux sanguin normal de lipides est essentiel pour préserver la santé cardiaque. Compte tenu de l’importance du cœur, il va de soi que les lignes directrices en matière d’alimentation et de santé doivent viser à protéger la santé cardiaque à tous les âges.

Les recommandations éventuelles plus précises que laissent entrevoir cette étude pourraient rendre possibles des conseils nutritionnels plus personnalisés pour préserver la santé du cœur. Dans cette optique, il est préférable pour vous de mieux connaître les nutriments nécessaires pour conserver un bon taux sanguin de lipides, déjà normal au départ, et pour favoriser votre santé cardiaque.

Cette étude constitue une importante avancée dans l’histoire de l’innovation scientifique nutritionnelle. Ces progrès nous rapprochent d’une nutrition personnalisée qui répond précisément aux besoins de chacun.

La méthode scientifique : les données spécifiques

Les scientifiques ont analysé les données nutritionnelles tirées de la National Health and Nutrition Examination Study (NHANES) 2001-2013. L’étude portait sur 6 127 hommes adultes et 6 157 femmes adultes qui n’étaient pas enceintes. Ils ont d’abord distingué les interactions nutriments-lipides sanguins en fonction du sexe pour ensuite les différencier davantage selon l’âge.

Ces données spécifiques ont aidé les chercheurs à révéler leurs résultats novateurs. Cette étude confirme en quelque sorte que les femmes et les hommes d’âges divers peuvent traiter les aliments différemment. Il en résulte des réponses différentes en fonction de l’apport nutritionnel.

Ce n’est pourtant là qu’un point de départ. D’autres études s’imposent pour mieux comprendre comment certains nutriments fonctionnent différemment dans divers sous-groupes de la population. Les connaissances acquises grâce à ce type d’étude peuvent mener à des approches plus personnalisées et plus efficaces susceptibles d’améliorer les résultats à l’égard de notre santé.

Pour lire l’étude au complet, accédez à :

Jin H, Nicodemus-Johnson J. Gender and Age Stratified Analyses of Nutrient and Dietary Pattern Associations with Circulating Lipid Levels Identify Novel Gender and Age-Specific Correlations. Nutrients. 2018 Nov 14;10(11).

Inspirez profondément et préparez‑vous à tourner la page. Peu importe ce que représente la dernière période de votre vie, ou si vous avez choisi le Nouvel An ou un autre moment pour effectuer des changements, il est maintenant temps de planifier et de canaliser votre énergie dans une nouvelle et meilleure direction. Mettez de côté ce qui vous dérange et appliquez‑vous à simplifier votre existence afin d’en arriver aux choses importantes. Pour y arriver, vous devez mettre de l’ordre en libérant votre esprit et votre environnement physique.

Le processus de désencombrement peut aller au‑delà du nettoyage et de l’organisation. En effet, il peut vous offrir l’occasion de départager ce qui est réellement nécessaire de ce qui ne l’est pas. Il est primordial de prendre ces décisions quand vient le temps de repartir à neuf. Vous devez toutefois être prêt à faire le nécessaire pour y arriver, qu’il s’agisse de vous débarrasser de vêtements que vous n’avez pas portés depuis des années ou encore, de prendre une pause des réseaux sociaux. Nous avons tous besoin d’un incitatif lorsqu’il s’agit de choisir la manière dont nous voulons alléger notre charge physique et mentale.

Si le quotidien a une trop forte emprise sur vous ou si vous avez du mal à prendre du temps pour vous-même, vous êtes au bon endroit. Ce qui suit peut vous aider à déterminer ce qui est réellement important pour vous et à vous débarrasser méthodiquement de tout le reste. Réduire votre vie à l’essentiel peut favoriser votre concentration et vous aider à ne plus vous sentir dépassé.

Consultez le sommaire ci-dessous afin de repérer les problèmes, comprendre ce qui ne fonctionne pas et découvrir les méthodes pour faire place nette afin de mieux atteindre vos objectifs.

Point no 1 : Repérez le désordre dans votre vie.

Le désordre est partout : dans votre demeure, dans votre tête, dans votre téléphone.

De nos jours, il est presque impossible d’échapper au rythme effréné de la vie. Plus on entreprend de choses, plus le désordre règne et nous empêche de réaliser les tâches sur notre liste. Au lieu de vivre pleinement et de planifier l’avenir, ce sont les tâches routinières qui prennent toute la place.

Pour vous attaquer au désordre, vous devez d’abord trouver ce qui a une réelle valeur sentimentale, ce dont vous ne pouvez vous passer. À cette fin, vous devez être honnête envers vous‑même, même si c’est parfois pénible. Regardez attentivement ce cadeau sur votre bureau qu’un ami vous a offert il y a cinq ans et demandez‑vous ce qu’il signifie pour vous maintenant. Pensez aux décorations entreposées dans l’armoire juste au cas où. Les utiliserez‑vous un jour?

Dressez une liste ce qui est vraiment important dans votre vie et utilisez les différents éléments comme catégories pour classer vos objets. Si un objet ne correspond pas à une catégorie, n’a pas d’utilité particulière ou d’importance émotive, jetez‑le. Si vous avez plusieurs objets similaires, débarrassez‑vous de ceux qui sont superflus. En remettant de l’ordre dans votre vie, vous arriverez à mieux en prendre les commandes.

Point no 2 : Rangez un seul endroit à la fois.

Pour commencer à désemcombrer votre demeure, il est plus facile de cibler un seul endroit à la fois. Autrement, la tâche pourra sembler trop lourde. Rappelez-vous qu’en procédant par petites étapes, vous arriverez tout de même à destination. Faites un plan de match – séparer la tâche en plusieurs étapes facilitera le processus – et suivez‑le dans toute la mesure du possible.

Choisissez un endroit facile pour commencer, afin qu’en y mettant de l’ordre, vous obteniez l’élan de départ qu’il vous faut. Votre bureau à la maison peut être un bon point de départ, car il s’agit d’un espace délimité. De plus, comme c’est souvent l’endroit où se rencontrent le désordre du travail et celui du quotidien, le désencombrement aura un impact sur deux sphères de votre vie. Définissez d’abord des espaces pour le travail et pour la maison. Un côté du bureau peut être consacré au travail – notes, dossiers, projets, ainsi de suite – tandis que les objets de tous les jours iront de l’autre côté : écouteurs, chéquiers ou autres. (N’oubliez pas de départager l’important du superflu.)

Attaquez-vous ensuite au réfrigérateur en jetant tout ce qui a une apparence ou une odeur louche. Puis, planifiez vos prochains repas en fonction de la date de péremption des aliments ou des condiments qui y restent. Votre sentiment de culpabilité sera moins fort que si vous les mettez tout de suite à la poubelle. Poursuivez avec le congélateur. Si vous vous en voulez chaque fois que vous l’ouvrez, engagez‑vous à faire le meilleur repas avec les denrées qui l’encombrent.

Maintenant que vous êtes lancé, vous pouvez entreprendre les autres pièces de votre demeure. Procédez graduellement afin de vous rendre éventuellement à ce qui constitue probablement la tâche la plus ardue – votre chambre à coucher.

Votre chambre peut être un sanctuaire où vous prenez soin de vous‑même, ainsi que l’endroit où vous profitez d’un sommeil de qualité. Toutefois, elle pourrait aussi profiter d’un bon désencombrement.

Il existe heureusement une méthode à quatre contenants qu’il est facile d’adopter. Faites quatre piles : à jeter, à donner ou à vendre, à ranger et à entreposer. Le fait de confiner le désordre dans des catégories précises vous permet de prendre du recul afin de distinguer le nécessaire du superflu. Mettez dans la pile à jeter ou à donner tout ce dont vous n’avez pas besoin ou ne voulez plus. Jetez tout ce qui est brisé et qui ne peut être réparé. En ce qui concerne les objets nécessaires et importants, entreposez‑les ou rangez‑les simplement au bon endroit.

Cette méthode peut également servir dans n’importe quelle autre pièce de votre demeure.

Petit conseil : si vous avez du mal à vous défaire de certains objets, vous pouvez essayer d’envisager le désencombrement comme une manière de libérer de l’espace pour ce qui compte vraiment.

Point no 3 : Désencombrez votre espace numérique.

Si vous n’arrivez pas à trouver la photo de vacances que vous voulez partager sur les réseaux sociaux, demandez-vous s’il n’est pas aussi temps de désencombrer et compartimenter votre vie numérique.

Puisque nous sommes tous rivés à notre écran au quotidien, il est devenu aussi important de vous trouver à votre aise dans un environnement numérique dégagé. Commencez par votre téléphone.

Organisez vos applications en les classant dans différents dossiers ou en les plaçant dans un certain ordre. Ainsi, la prochaine fois que vous aurez besoin de votre appli de voyage, vous la trouverez immédiatement.

Que vous utilisiez un ordinateur de bureau ou un bloc-notes, éliminez les fichiers qui ne sont plus utiles et organisez ceux que vous gardez. Vous devriez pouvoir ainsi accéder aisément aux informations essentielles. Ensuite, classez vos fichiers dans des dossiers sur votre bureau afin de ne pas avoir à chercher ceux dont le nom vous échappe.

Et si vous cherchez vraiment à réduire l’encombrement numérique, songez au nombre d’appareils que vous possédez. Avez‑vous réellement besoin à la fois d’un bloc-notes, d’un téléphone intelligent et d’une tablette? Vous pouvez également déterminer des plages horaires d’utilisation pour chacun de vos appareils et vous assurer de ne pas dépasser le temps prévu.

Point no 4 : Utilisez les écrans à bon escient afin de vous libérer l’esprit.

Les vêtements qui s’accumulent et les bureaux encombrés ne sont pas les seules sources de désordre. Tous les stimuli en provenance des réseaux sociaux et des téléphones nous vident de notre énergie. C’est pourquoi l’une des sphères de la vie les plus importantes à élaguer est celle des écrans.

Les nouveaux systèmes d’exploitation fournissent un rapport hebdomadaire de la moyenne quotidienne de temps passé à l’écran. Si vous avez besoin de vous faire rappeler à quel point les écrans dominent votre vie, jetez-y un coup d’œil. Les résultats de ces rapports vous aideront peut-être à modifier vos comportements et à alléger votre charge mentale en réduisant le temps que vous passez à l’écran.

Des études montrent que le sevrage des réseaux sociaux peut avoir son utilité. En plus d’améliorer votre humeur de manière générale, il peut vous aider à moins envier de parfaits étrangers qui semblent vivre leur plein potentiel. Vous vaincrez aussi votre crainte de passer à côté de quelque chose d’important. Ce genre de sevrage (même bref) peut diminuer la stimulation numérique et vous aider à profiter davantage du moment présent en constatant que la vie avant les réseaux sociaux était tout aussi gratifiante.

Il est possible que vous n’arriviez pas à vous couper complètement des réseaux sociaux. On y trouve tout de même une foule de bonnes choses (la page Facebook Demandez aux scientifiques, par exemple!), mais le fait de vous imposer certaines limites peut vous aider à désencombrer votre esprit et votre vie. De plus, le temps et l’énergie ainsi libérés pourront être consacrés à des activités oubliées depuis que les applications dominent nos vies.

Point no 5 : Libérez votre horaire.

Pour arriver à désencombrer, une autre tâche clé consiste à trouver du temps pour vous-même. La bonne nouvelle, c’est que vous disposez d’une certaine marge de manœuvre pour gérer vos priorités à votre gré dans votre horaire.

Vous devrez peut-être laisser de côté certains événements – en particulier ceux qui, selon vos prévisions, seront décevants – mais il n’y a pas de mal à dire non. Ne craignez pas la désapprobation.

Rappelez-vous aussi qu’il est acceptable de vous accorder la priorité. Il n’y a pas de mal à aller voir un film, faire une promenade ou aller lire dans un café. Vous n’avez pas à vous sentir toujours obligé de faire plaisir aux autres. Dégagez du temps dans votre horaire afin de faire ce que vous aimez.

Point no 6 : Épuisé? N’oubliez pas ce qui vous motive à mettre de l’ordre.

L’encombrement mental est souvent source de stress, avec des effets négatifs sur le corps et l’esprit, mais l’encombrement physique peut être tout aussi stressant.

Des chercheurs ont découvert une corrélation directe entre le désordre et le stress en explorant la relation qu’entretiennent 32 familles avec les objets dans leur domicile. Il s’avère que le fouillis a des effets importants sur l’humeur et l’estime de soi. Le niveau d’anxiété augmente avec la quantité de choses, de vaisselle et de désordre.

L’encombrement physique peut également être dommageable. En effet, le désordre dans une maison augmente les risques d’incendie et de chute. Des substances nuisibles aux personnes souffrant d’asthme ou d’allergies – notamment la poussière, les moisissures et les squames animales – risquent également de s’accumuler dans les endroits en désordre.

Le moment est venu de faire place nette

Il y a de nombreuses façons de mettre de l’ordre dans la vie. Misez sur ces différentes options pour vous débarrasser des choses inutiles ou des habitudes nuisibles. Il n’y a rien de mieux qu’un nouveau départ, alors cessez de remettre au lendemain et attelez-vous à la tâche!

Faites de votre mieux pour simplifier votre environnement et vous débarrasser du superflu. Donnez les vêtements que vous ne portez plus. Réduisez la stimulation numérique en limitant le temps passé à l’écran.

Ne vous laissez pas stresser par le désordre. Prenez le temps de respirer, puis passez à l’action afin de découvrir tout ce que vous pourrez accomplir une fois que vous aurez pris conscience de la liberté que donne une vie désencombrée.

La vitesse domine le monde. Si la vie rime maintenant avec 5G, superpuissant et express, vos repas n’ont pas à suivre la même cadence effrénée. En fait, en ralentissant le rythme auquel vous mangez, vos efforts en matière de maîtrise du poids pourraient porter leurs fruits plus rapidement.

Essayez de vous rappeler la dernière fois qu’il vous a fallu 20 minutes ou plus pour manger votre repas. S’il s’agit d’un souvenir lointain, c’est peut-être parce que vous avalez tout rond. Cette durée de 20 minutes est fondamentale.

En effet, les recherches scientifiques montrent qu’il faut 20 minutes à votre cerveau pour comprendre que votre ventre est plein. Le fait de prendre plus de temps pour manger peut contribuer à vous rassasier plus tôt, donc à éliminer les calories excédentaires non souhaitées que vous consommez alors que votre faim est assouvie… sans que vous le sachiez.

Au lieu de passer un temps fou à réfléchir au bon dosage de macronutriments ou à compter les calories, prenez simplement plus de temps pour manger. Cette approche toute simple est assurément une option parmi plusieurs autres, comme vous le diront ceux qui ont recours à des centaines de méthodes différentes pour tenter de réduire leur apport alimentaire. Celle-ci pourrait pourtant valoir la peine d’être essayée à elle seule ou en combinaison avec la diète de votre choix.

Vous vous demandez si le fait de ralentir le rythme auquel vous mangez peut véritablement vous aider à maîtriser votre poids? Sachez que vous n’êtes pas seul à vous poser la question. Les chercheurs du monde entier se sont beaucoup intéressés au sujet. Jetons un coup d’œil à ce qu’ils ont découvert.

Manger plus lentement – Que dit l’étude?

Une foule de résultats prometteurs sont ressortis des recherches portant sur la consommation plus lente d’aliments et la maîtrise du poids, certains ayant même montré que manger plus lentement peut aider à limiter son apport alimentaire, donc à maîtriser son poids.

Inutile de faire vous-même le tour de toutes ces recherches : une méta-analyse (combinant les résultats de plusieurs études) publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition en 2014 l’a fait à votre place, en étudiant les différents rythmes auquel les gens mangent et leur influence sur l’apport énergétique et la faim.

Les chercheurs ont analysé et combiné les résultats de 22 études, en calculant les différences moyennes d’apport en aliments entre ceux qui mangeaient lentement et ceux qui mangeaient rapidement, ainsi que les variations éventuelles de la faim.

L’ensemble des constats a montré que le fait de manger plus lentement est associé à une consommation réduite de calories. Ce résultat s’est avéré, quel que soit le type de manipulation utilisé pour modifier le rythme auquel les gens mangeaient. En revanche, la rapidité à laquelle ils mangeaient n’avait pas eu d’impact sur la faim.

Cette analyse vient confirmer l’idée que la vitesse à laquelle on mange a une incidence sur l’apport énergétique. En mangeant plus lentement, quelle que soit la méthode utilisée, l’apport et les excès alimentaires sont limités. Nous passerons en revue certaines de ces méthodes un peu plus tard.

De quelle façon le fait de manger plus lentement vous fait-il perdre du poids?

Les recherches sur la vitesse de consommation des aliments ont mis en évidence une corrélation entre un indice faible de masse corporelle et le fait de manger plus lentement. Mais pourquoi en est-il ainsi?

La consommation calorique réduite chez ceux qui mangent lentement est assurément un facteur clé. Le conseil le plus fiable en matière de maîtrise du poids est vraisemblablement la consommation d’un nombre réduit de calories. Et vous connaissez maintenant le lien entre le fait de manger plus lentement et la diminution de l’apport calorique.

En mangeant plus lentement, vous avez tendance à moins manger, car vous vous sentez rassasié avant de trop manger. Retournez au chiffre magique du début : il faut 20 minutes au cerveau pour savoir si vous êtes rassasié ou à quel point vous l’êtes. Autrement dit, si vous mangez tout un repas en dix minutes et continuez à manger pendant cinq autres minutes, vous aurez pris un grand nombre de calories en trop.

Et les recherches sur le lien entre le fait de manger plus lentement et la maîtrise du poids vont plus loin encore que la simple addition ou soustraction de calories.

Il existe une corrélation établie entre l’habitude d’aspirer rapidement les aliments et les problèmes métaboliques. Ce constat s’explique par la façon dont l’organisme des gens qui mangent vite réagit aux aliments – notamment les problèmes de tolérance au glucose et de résistance à l’insuline. Ces liens ne sont pas surprenants, car le maintien de la santé métabolique va de pair avec le maintien d’un poids santé.

Et le fait de prendre plus de temps pour manger pourrait assurer le fonctionnement normal de votre métabolisme pour brûler les lipides, en plus de vous aider à manger moins de calories en général. C’est une formule gagnante pour la maîtrise du poids. Mieux encore, une étude au Japon a révélé que le fait de manger plus lentement favorise une meilleure digestion des aliments.

Quelle est la bonne vitesse pour manger?

Il y a eu beaucoup plus d’études sur les raisons pour lesquelles il faut manger plus lentement que sur le rythme de consommation des aliments à adopter pour la maîtrise du poids. Il n’est en effet pas facile de savoir comment classer la vitesse à laquelle on mange : trop rapide, trop lente, idéale.

Une étude de la University of Rhode Island a mis en chiffres le rythme de la consommation des aliments :

  • Consommation rapide : environ 88 g d’aliments par minute
  • Consommation moyenne : environ 71 g d’aliments par minute
  • Consommation lente : environ 57 g d’aliments par minute

Ces données sont utiles, certes, mais il est inutile pour vous de peser tous vos aliments et de les répartir en portions d’environ 57 g. Il existe des façons plus faciles de déterminer la meilleure vitesse à adopter pour ralentir le flux de nourriture dans l’estomac.

La solution la plus simple : utilisez la mastication comme mécanisme de contrôle de la vitesse à laquelle vous mangez.

Plus vous mastiquez, moins vous mangerez vite. Le fait de compter le nombre de fois que vous mastiquez chacune de vos bouchées, en visant 15 à 20 fois, vous aidera à arriver à votre but.

Vous pouvez aussi chronométrer votre mastication. Une étude a indiqué qu’une mastication de 30 secondes avait aidé les participants à manger la moitié moins de friandises que ce qu’ils auraient consommé en mastiquant normalement.

Quelle que soit la méthode privilégiée, n’oubliez pas le chiffre magique de 20 minutes. Mangez tranquillement pour que votre cerveau puisse suivre le rythme de votre bouche.

Comment manger plus lentement?

Ajustez votre rythme – voilà un bon conseil qui ne veut pas dire grand-chose! Vous avez en effet besoin de quelques astuces pratiques pour arriver au bon rythme.

En voici justement six pour vous aider à manger plus lentement. En plus de vous aider à maîtriser votre poids, le fait de prendre plus de temps pour manger peut favoriser votre digestion et vous permettre de mieux savourer vos repas.

  1. Mastiquez avec application. Nous avons abordé le sujet plus haut en parlant de la vitesse à laquelle il fallait manger, mais permettez-nous d’insister : en mastiquant davantage chaque bouchée et en le faisant lentement, vous pourrez ajuster votre rythme de façon adéquate. Mastiquez au moins 20 fois chaque bouchée. Vous ralentirez votre rythme et préparerez plus convenablement vos aliments pour la digestion. Si vous préférez chronométrer votre mastication au lieu de compter chaque bouchée, visez 15 secondes ou plus.
  2. Prenez de petites bouchées. Il est bon de mastiquer lentement, mais si vous mangez votre repas en sept ou huit énormes bouchées, votre rythme n’aura en rien diminué. En réduisant la taille de vos bouchées, en plus de mastiquer avec application, vous réussirez à manger plus lentement.
  3. Mettez tous vos sens à contribution. Le goût est le sens que l’on associe le plus souvent à la nourriture. Pourtant, en faisant appel à vos yeux (la vue) pour apprécier l’apparence de vos aliments et en prêtant attention à leur texture (sens du toucher avec les yeux), vous pouvez réduire la vitesse à laquelle vous mangez. L’autre sens le plus important est l’odorat. En fait, le goût et l’odorat vont de pair. En humant à pleins poumons les arômes de vos aliments pour les savourer, vous rehausserez votre expérience et prendrez plus de temps à déguster votre repas.
  4. Prenez une pause entre les bouchées. En prenant une pause entre chaque bouchée, vous ralentissez la vitesse à laquelle vous mangez. Faites-le en déposant votre fourchette ou cuillère, ou même en déposant votre mets si vous le tenez à la main.
  5. Écoutez votre corps. La faim est une sensation physique. Vous pouvez la ressentir. Votre corps vous envoie certains signaux lorsqu’il a besoin d’être nourri et d’autres encore lorsqu’il est rassasié. Prenez le temps d’écouter ce qu’il vous dit, et ce, même si votre assiette n’est pas encore vide.
  6. Adoptez un nouvel état d’esprit à l’égard de la nourriture. La nourriture revêt bien des significations, la plus fondamentale étant son rôle de carburant. Mais elle exprime aussi les émotions, la famille, le plaisir, la stimulation intellectuelle et bien d’autres sensations et concepts. Évitez donc de traiter votre nourriture comme l’essence que vous pompez dans votre voiture pour filer vers votre destination. Concentrez-vous sur chaque bouchée. Savourez-la. Discutez-en. Et profitez pleinement de l’expérience que manger vous procure.

Une pile d’assiettes sales attend depuis deux jours dans l’évier. Les enveloppes à poster s’accumulent depuis un mois. Et la mauvaise habitude de vous ronger les ongles, dont vous vouliez vous débarrasser, est toujours là. Ça vous dit quelque chose?

Vous n’êtes pas le seul à dresser une liste de choses à faire, sans avoir la moindre idée où trouver la motivation pour commencer. Pourtant, le pouvoir de vous fixer des objectifs et de les atteindre se trouve au plus profond de vous-même. Et c’est par la science de l’automotivation que vous arriverez à y donner libre cours.

Vous trouverez dans cet article d’introduction les outils qu’il vous faut pour vous motiver à vous atteler à la tâche et à faire de nouveaux apprentissages. La mise à profit de l’automotivation est un talent qu’il importe de raffiner constamment. En adoptant le bon état d’esprit, vous apprendrez à vous motiver – et à le rester.

La motivation, qu’est-ce que c’est?

En termes simples, on entend par motivation un désir qui dicte un comportement axé sur l’atteinte d’un objectif. Elle s’articule autour de besoins et de souhaits, ce qui vous amène à subvenir aux besoins de votre famille et à chercher à vous améliorer. De plus, deux grandes forces sont à l’œuvre dans la motivation : extrinsèques et intrinsèques.

La motivation extrinsèque tient à des facteurs extérieurs à vous-même. L’argent est un bon exemple de facteurs de motivation extrinsèque car il en faut pour acheter de la nourriture et se loger. On peut aussi envisager ces facteurs extrinsèques comme des récompenses, par exemple un trophée, une médaille ou un ruban en reconnaissance d’une victoire dans une compétition athlétique. Ou encore, une prime de rendement au travail. Peut-être aussi des félicitations de votre famille pour la préparation d’un délicieux repas. On considère chacune de ces récompenses comme un facteur de motivation extrinsèque.

Sans surprise, la motivation intrinsèque est celle qui vient de l’intérieur de vous-même. La curiosité, un intérêt pour un sujet donné et le désir d’améliorer un talent ou une compétence sont autant de facteurs de motivation intrinsèque. Ce sont ceux qui vous aident à apprendre et à vous améliorer.

Les facteurs de motivation intrinsèque varient d’une personne à une autre. Entretenus par l’individu, ils se manifestent sous différentes formes. Par exemple, arriver à maîtriser une œuvre musicale. Lire pour le plaisir. Jouer à un jeu parce qu’on le trouve amusant. La motivation intrinsèque vous donne le pouvoir de faire des choses qui vous plaisent et par pur plaisir. Et aussi des tâches qui vous déplaisent parce qu’au final, elles seront avantageuses pour vous.

Les facteurs biologiques de la motivation

Qu’elle soit extrinsèque ou intrinsèque, la motivation prend sa source dans l’amygdale, une partie du cerveau de la grosseur d’un raisin et située dans chacune des hémisphères. C’est donc dire que, comme bien d’autres choses, l’automotivation prend son origine dans le cerveau. L’amygdale fait partie du système limbique qui contrôle les émotions et dirige le stockage de la mémoire.

L’amygdale travaille en conjugaison avec une hormone appelée dopamine, un neurotransmetteur (un messager chimique du cerveau) d’ordinaire lié à la sensation de plaisir. Toutefois, ces derniers temps, on a aussi associé la dopamine à la motivation. Le rapport exact demeure incertain, mais les chercheurs étudient continuellement son rôle dans le cerveau.

Ce que l’on sait, c’est que les techniques de cartographie cérébrale montrent que chez les personnes fortement motivées, la dopamine est abondante dans l’hémisphère droit du cerveau. Comparativement aux personnes moins motivées, les personnes d’action ne produisent pas nécessairement plus de dopamine. L’hormone est plutôt concentrée dans différentes régions du cerveau, notamment le striatum préfrontal ventromédial (CPV).

The striatum se situe au centre du cerveau. Ses fonctions essentielles sont liées à la prise de décisions, la planification et la motivation. Le striatum travaille en conjugaison avec le CPV. Lui-même situé à l’avant du cerveau, le CPV joue lui aussi un rôle important dans la prise de décisions et la maîtrise de soi. Ils sont tous deux essentiels à l’atteinte des objectifs.

La dopamine peut aussi se concentrer dans l’insula antérieur, une partie du cerveau liée aux émotions et au risque. Chez les personnes aux prises avec un problème d’automotivation, ce pourrait être là une indication comme quoi il y a une concentration dans l’insula antérieure.

Par ailleurs, il apparaît de plus en plus clairement qu’il est possible d’entraîner le cerveau de manière à en accroître la motivation. À cette fin, il s’agit d’orienter la dopamine vers les régions clés du cerveau mentionnées plus haut. Le savoir scientifique dans ce domaine étant encore jeune, nous nous abstiendrons de donner des conseils pour l’instant. Cependant, au fur et à mesure que progresseront les recherches sur la dopamine et la motivation, on pourrait voir apparaître des méthodes plus probantes d’orientation de la dopamine.

La volonté et la procrastination : des forces contraires dans l’automotivation

Face à la motivation, on dénote deux traits de caractère : la volonté et la procrastination. La première est gage de courage et de force de caractère, alors que la seconde détourne l’attention des tâches à exécuter. Elles sont toutes deux d’une efficacité remarquable et elles peuvent mener à des résultats diamétralement opposés.

La volonté, c’est la capacité de résister à une gratification à court terme dans la poursuite d’objectifs à court terme. À titre d’exemple, pensez à la capacité de renoncer à des aliments à haute teneur calorique quand vous essayez de perdre du poids. Quel que soit votre objectif ultime, la volonté est l’atout qui vous aidera à l’atteindre.

Avec la volonté, vous arriverez à obtenir d’heureux résultats dans diverses situations de vie, en plus d’atteindre vos objectifs. Il a été montré que les gens qui ont beaucoup de volonté ont à leur actif :

  • De meilleurs résultats scolaires
  • Une plus grande sécurité financière
  • Une plus haute estime de soi
  • Une plus grande sensation de bien-être

Motivation et volonté vont de pair dans le processus d’amélioration personnelle. La volonté nourrit l’automotivation nécessaire à l’établissement des objectifs et à leur atteinte. En éliminant, grâce à votre volonté, des comportements ou des habitudes susceptibles de compromettre vos progrès, vous pourrez devenir un champion de l’autoperfectionnement.

En revanche, la procrastination est l’ennemi juré de la volonté. C’est la tendance à éviter ou à remettre au lendemain les tâches à accomplir. Alors que la volonté renforce votre détermination à vous attaquer à votre liste de tâches, la procrastination constitue la principale entrave à vos efforts.

Comme la procrastination peut prendre différentes formes, elle est parfois difficile à reconnaître. Réduite à sa plus simple expression, la procrastination consiste à remettre jusqu’au dernier moment la tâche à accomplir. À omettre d’entreprendre un travail jusqu’à la veille ou l’avant-veille de l’échéance prévue. C’est un peu comme conduire une voiture en ne faisant aucun cas du témoin de bas niveau de carburant et en attendant la panne sèche avant de faire le plein.

Il peut arriver que votre cerveau fasse appel à la procrastination pour atténuer temporairement le stress émotionnel. Selon certaines données, le fait de remettre au lendemain des projets importants pourrait apporter une amélioration à court terme de l’humeur. Ajoutons cependant qu’une fois dissipés les effets de réduction du stress, il faut faire face au fardeau de la tâche à accomplir dans un délai très court.

Quelle qu’en soit la forme, la procrastination gruge votre motivation à atteindre vos objectifs. Aussi avez-vous tout intérêt à tuer la procrastination dans l’œuf avant qu’elle prenne des proportions incontrôlables. Efforcez-vous plutôt de raffermir votre volonté la prochaine fois que vous vous sentirez motivé à accomplir une tâche.

La motivation par le regroupement des tentations et la superposition des habitudes

Il ne manque pas de conseils et astuces pour améliorer l’automotivation et l’engagement à atteindre des objectifs. Signalons deux excellentes méthodes : le regroupement des tentations et la superposition des habitudes. Chacune renforce la motivation à l’égard d’un objectif, d’une habitude ou d’un comportement en particulier. En essayant les deux, vous verrez celle qui fonctionne le mieux pour vous.

Le regroupement des tentations

On peut difficilement éviter la procrastination lorsque nos activités favorites détournent notre attention d’une tâche essentielle. Qu’il s’agisse de faire de l’exercice ou d’accomplir des tâches ménagères, ces besoins sont relégués au second plan par rapport à des tentations distrayantes. Et s’il était possible de joindre l’utile à l’agréable?

Disons que vous voulez faire du rattrapage dans vos émissions de télé préférées. Regarder en boucle des séries télévisées est l’un des emplois du temps les moins productifs. Aussi distrayant que ce soit, le fait de passer des heures devant un écran écourte le temps dont vous disposez pour accomplir d’autres tâches (sans compter les conséquences pour votre tour de taille).

Par contre, si vous regroupez vos heures d’écoute du soir avec une activité productive – par exemple, faire de l’exercice ou plier le linge propre – vous comblerez votre désir de regarder vos émissions tout en accomplissant des tâches. Cette association d’activités souhaitées et d’activités nécessaires s’appelle le regroupement des tentations.

En voici le mode de fonctionnement : on cède à la tentation (la télévision) à la seule condition d’accomplir en même temps des tâches ou activités qu’il faut nécessairement exécuter (faire de l’exercice ou plier du linge). En associant une activité nécessaire avec une activité agréable, on rend plus attrayantes les activités essentielles comme les tâches ménagères et le conditionnement physique.

C’est ce qu’on entend par le regroupement des tentations, une méthode efficace pour éradiquer la procrastination.

La superposition des habitudes

Ce concept (aussi appelé le chaînage des habitudes) consiste à faire appel à de vieilles habitudes pour assurer un soutien aux nouvelles. Des gestes quotidiens exigeant peu d’efforts (comme des habitudes ancrées) peuvent déclencher la motivation à former de nouvelles habitudes.

Ce concept mise sur un phénomène cérébral qu’on appelle l’élagage synoptique. En voici le mode de fonctionnement. Les messages du cerveau sont transmis aux neurones par l’entremise des synapses. Bien que les voies synaptiques soient omniprésentes dans le cerveau, elles ne sont pas toutes utilisées. Certaines sont « élaguées » ou éliminées, tandis que d’autres sont utilisées à répétition.

On estime que les habitudes et routines marquent les voies utilisées fréquemment. C’est pourquoi il est difficile de se départir de vieilles habitudes et de créer en même temps de nouvelles voies synaptiques. Ce principe permet cependant aux nouvelles habitudes de se superposer aux vieilles habitudes bien ancrées.

En apportant de petits ajustements à votre chaîne d’habitudes et en lui ajoutant de nouvelles activités, il devient plus facile pour vous de mettre à profit les voies synaptiques développées antérieurement. Les légères modifications apportées à votre rituel quotidien permettent aux ajouts plus faciles à gérer de se superposer aux voies cérébrales bien établies.

Si bien que le combat pour la mise en place d’un nouveau rituel se gagne en très peu de temps. Votre cerveau fait appel à ses voies synoptiques de confiance pour mieux soutenir votre croissance et votre perfectionnement.

Imaginez maintenant ce que peut donner la superposition des habitudes dans votre quotidien. À titre d’exemple, disons que vous voulez commencer à boire une plus grande quantité d’eau.

Supposons aussi que vous avez l’habitude de faire une pause de dix minutes après chaque heure passée à votre bureau. Vous vous levez et vous étirez avant d’aller à la salle de bain. Si vous voulez vous assurer de rester bien hydraté, songez à boire un verre d’eau chaque fois que vous retournez à votre bureau. En intégrant un verre d’eau à votre rituel, vous ajoutez un nouveau maillon à votre chaîne d’habitudes.

La consommation régulière d’eau a tôt fait de devenir une seconde nature, tout comme l’habitude de vous lever et de vous étirer les jambes une fois l’heure. En superposant de nouveaux objectifs à des habitudes existantes, il devient plus facile de vous les rappeler et de réaliser des progrès.

Voici d’autres exemples de chaînage des habitudes :

  • Préparer le repas du lendemain midi à même les restes du souper.
  • Ajouter à votre rituel du coucher l’utilisation de la soie dentaire après vous être brossé les dents et avant de vous laver la figure.
  • Suspendre votre manteau dès que vous rentrez à la maison, puis retirer vos chaussures et les ranger aussi dans le placard.

Vous pouvez former des chaînes d’habitudes aussi longues ou aussi courtes que vous le voulez. Au bout de quelques semaines de pratique, vous constaterez peut-être que votre chaîne d’origine s’est transformée en un nouveau rituel de productivité. Mettez à l’essai cette méthode de motivation pour réaliser vos objectifs.

Renforcez votre motivation pour FAIRE AVANCER LES CHOSES.

Si vous avez des objectifs à atteindre ou de nouvelles habitudes à mettre en pratique, sachez que vous disposez des outils nécessaires pour y arriver. Il suffit de mettre à votre service la science de l’automotivation. Puisez votre énergie dans la force qui vous motive (qu’elle soit intrinsèque ou extrinsèque), puis concentrez-la sur votre objectif. Misez sur votre volonté et débarrassez-vous de la procrastination.

Et si vous avez besoin d’un petit coup de pouce pour mener à bonne fin votre motivation, mettez en pratique le regroupement des tentations ou la superposition des habitudes. Faites bon usage de votre force cérébrale et de vos ressources internes. Elles vous prêteront main forte dans la poursuite de vos objectifs.

L’heure est venue de trouver la motivation pour réaliser de grandes choses.

À propos de l’auteure

Sydney Sprouse est une rédactrice scientifique indépendante basée à Forest Grove en Oregon. Elle détient un baccalauréat en biologie humaine de la Utah State University, où elle a travaillé comme stagiaire en recherche et rédactrice boursière. Étudiante permanente des sciences, sa motivation consiste à rendre accessible au plus grand nombre les recherches scientifiques actuelles. Les sujets qui l’intéressent avant tout : la biologie humaine, la santé et l’alimentation.

Lorsque la soif se fait sentir, il est difficile de penser à autre chose qu’à une boisson bien fraîche. Pourtant, aussi alléchante soit-elle, l’eau gazeuse ou la limonade n’est peut-être pas le meilleur choix. Comme leur nom l’indique, les boissons sucrées sont remplies de sucres ajoutés et de calories vides. Il vous faut une boisson aussi désaltérante que bénéfique pour l’organisme.

La clé d’un style de vie sain consiste à conserver votre hydratation. Voilà pourquoi il est important de choisir des boissons qui étancheront votre soif sans nuire à votre régime alimentaire. Répondez à ce questionnaire sur les boissons et apprenez à départager les bonnes des mauvaises boissons,en plus de trouver de nouvelles façons de rester hydraté.

 

Vous ne savez trop quoi faire pour manger adéquatement. Vous recherchez sur Internet des exemples de « bons » et de « mauvais » aliments. Aussi essentielle que soit une liste de choix santé susceptible de paver la voie vers un régime alimentaire sain, elle ne suffit pas à expliquer pourquoi tel ou tel aliment est bon pour vous.

En sachant comment les aliments que vous consommez créent de l’énergie utilisable dans votre organisme, vous pouvez choisir de meilleurs ingrédients pour préparer des repas plus sains. L’indice glycémique est justement l’outil qu’il vous faut pour mieux comprendre le mode de fonctionnement de la nourriture dans votre corps.

Comme vous le savez, la nourriture se transforme en énergie. Il faut maintenant comprendre quelle quantité vous est fournie par tel ou tel aliment. À cette fin, vous devez apprendre à décoder l’indice glycémique qui vous renseignera aussi sur la qualité et la fiabilité de l’énergie obtenue.

Dérivé  des aliments, le glucose nourrit votre organisme

Le glucose – un glucide abondant dans l’alimentation – est un sucre simple qui approvisionne votre organisme en énergie. Les glucides, qui ne constituent pas tous du glucose, peuvent cependant tous se transformer pour en prendre la forme. Pendant la digestion, les glucides complexes se décomposent en molécules simples de glucose qui seront utilisées soit comme source d’énergie, soit pour aider à évacuer les déchets lorsqu’elles ne sont pas digérées.

Dans son état pur, le glucose circule dans le débit sanguin en fournissant une énergie cellulaire instantanément mise à l’œuvre. Comme toute l’énergie n’est pas nécessaire immédiatement, elle est parfois stockée dans le foie et les muscles sous forme de glycogène. Le pancréas aide ensuite l’organisme à décider quand utiliser le glucose ou le mettre en réserve.

Ces processus sont importants, car un taux normal de sucre sanguin permet à l’organisme de gérer plus facilement l’énergie qu’il puise dans votre alimentation.

L’indice glycémique

L’indice glycémique (IG) est un moyen de déterminer le potentiel d’accroissement du taux de sucre sanguin d’un aliment. Autrement dit, il permet de mesurer la vitesse de décomposition des glucides et de leur entrée dans le sang sous forme de sucres simples. Règle générale, plus un aliment est raffiné et transformé, plus sa dégradation est rapide et plus son IG est élevé.

Certains aliments font passer une forte quantité de sucre dans le sang en peu de temps. Comme ils haussent rapidement le taux de glucose sanguin, on les appelle des aliments à teneur glycémique élevée.  Au contraire, les aliments à faible teneur glycémique distribuent de petites quantités de glucose sur une période de plusieurs heures.

Voyons maintenant comment calculer l’indice glycémique. La norme de comparaison est le glucose dont l’IG est de 100. Cet étalon très important illustre la vitesse de conversion des aliments en glucose sanguin.

On détermine l’indice glycémique de tous les aliments par comparaison avec l’IG du glucose. Une crêpe, une orange et une poignée d’arachides ont chacun leur propre indice glycémique. Comme leur délai de digestion diffère, chacun donne une réponse différente à l’égard du taux de sucre sanguin.

Aliment Indice glycémique (IG)
Glucose 100
Crêpe 67
Orange 42
Arachides 18

(Pour un tableau plus complet, voici d’excellentes ressources : L’University of Sydney, le Linus Pauling Institute, et la Research Gate.)

Lorsque vous consommez les aliments mentionnés plus haut ou d’autres, votre taux de sucre sanguin augmente. Une crêpe moyenne produit une réponse égale à 67 % de celle du glucose pur et celle de l’orange est de 42 %. Comparativement au glucose, les arachides influent très peu sur le taux de sucre sanguin avec une réponse de 18 % seulement.

En fait, lorsque vous connaissez l’IG d’un aliment, vous savez comment il influera généralement sur le taux de sucre sanguin par rapport au glucose. Le tableau de l’indice glycémique énumère celui de centaines d’aliments dont l’IG est élevé, modéré ou faible. Voici le classement  de certains aliments selon leur indice glycémique :

  • IG élevé, supérieur ou égal à 70 : pommes de terre, flocons de maïs, jujubes, melon d’eau et pain blanc.
  • IG modéré, de 56 à 59 : riz, banane, miel et ananas.
  • IG faible, inférieur à 55 : lentilles, carottes, pommes, oranges et poires.

L’indice glycémique est fort utile. Il met en lumière le pouvoir qu’ont les aliments d’accroître le sucre sanguin et permet de comparer la réponse des aliments à l’égard du glucose sanguin. Par contre, l’indice glycémique ne prend pas en compte la quantité de nourriture que vous consommez.

Les valeurs de l’IG de tous les aliments restent inchangées, quelle que soit la quantité que vous mangez. Il ne faut pas en conclure qu’une forte consommation d’aliments à teneur glycémique élevée influe de la même façon sur le taux de sucre sanguin que si vous en mangez en faible quantité. C’est plutôt le contraire.

Comment peut-on discerner les bons choix alimentaires à l’aide de l’indice glycémique? Difficile d’évaluer la qualité des aliments quand le melon d’eau et l’ananas ont un IG similaire à celui des bretzels, du pain blanc et des craquelins. Heureusement, il y a une solution.

La charge glycémique

Voyons maintenant la charge glycémique (CG). C’est une mesure qualitative et quantitative solide qui, à partir des données fournies par l’indice glycémique, permet de comprendre de quelle façon les aliments influent sur le sucre sanguin.

La charge glycémique prend en compte la quantité consommée d’un aliment donné et en reflète le potentiel d’accroissement du glucose sanguin. On calcule la charge glycémique d’un aliment en divisant son indice glycémique par 100 et en multipliant ce résultat par la quantité de glucides disponibles dans une portion.

CGaliment = (IGaliment ÷ 100) x (grammes de glucides – grammes de fibres)

* Rappelez-vous que les fibres sont les constituants des aliments que l’organisme ne digère pas entièrement. Pour évaluer le nombre de glucides disponibles dans un aliment donné, il faut donc soustraire la quantité de fibres (grammes) de la quantité totale de glucides.

Les valeurs associées à la charge glycémique sont beaucoup plus faibles que celles de l’indice glycémique :

  • CG élevée : supérieure ou égale à 20
  • CG modérée : de 11 à 19
  • CG faible : inférieure à 10.

La CG prend en compte la quantité de glucides assimilables dans une portion d’un aliment donné. Ce point est très important, car un aliment dont l’indice glycémique est similaire à celui d’un autre peut contenir une quantité de glucides nettement plus élevée.

Voyons un exemple illustrant comment la charge glycémique prend en compte la teneur en glucides. L’IG d’une tasse de melon d’eau et d’une tasse de flocons de maïs est très similaire. Même si ces deux aliments ont une teneur glycémique élevée, leur charge glycémique diffère largement.

La charge glycémique de la tasse de flocons de maïs étant de 20, elle est élevée, tandis que celle du melon d’eau n’est que de 8. Par conséquent, la quantité de glucides dans une portion de flocons de maïs est beaucoup plus élevée (26 grammes pour être exact) que celle d’une même portion de melon d’eau (11 grammes).

Comme la teneur en glucides du melon d’eau est plus faible, chaque portion compte moins de calories. Lorsqu’il s’agit de choisir un casse-croûte plus sain, le melon d’eau est indéniablement préférable aux flocons de maïs. D’une densité calorique plus faible, il vous fournit tout aussi efficacement l’énergie qu’il vous faut jusqu’au prochain repas.

Et si vous mangiez deux tasses de melon d’eau plutôt qu’une seule? La CG reflète la taille de votre portion et peut vous indiquer comment la quantité que vous avez consommée influe sur votre taux de sucre sanguin.

Règle générale, les aliments à faible CG comptent moins de calories que ceux dont la CG est élevée. Par conséquent, lorsque vous avez besoin d’une quantité d’énergie supplémentaire, les aliments très caloriques ne sont pas votre seule option. Les aliments à faible charge glycémique ont tout ce qu’il faut pour bien nourrir votre organisme, tout en réduisant le risque de suralimentation et de gain de poids.

L’IG et la CG pour vous créer un régime alimentaire sain

Les aliments à indice glycémique élevé influent très vite sur le taux de sucre sanguin et vous procurent rapidement de l’énergie qui malheureusement ne dure pas. La faim ne tarde pas à se faire sentir à nouveau, ce qui peut entraîner des excès alimentaires et un gain de poids.

Par contre, l’effet sur le sucre sanguin des aliments à faible indice glycémique étant plus lent et plus constant, la sensation de satiété est plus durable et l’énergie plus stable. Par conséquent, il devient plus facile de manger moins (et de conserver un poids santé).

Il faut une certaine pratique pour repérer les aliments à IC et CG élevés et ceux qui sont faibles, mais il y a heureusement des règles très simples à suivre pour réussir à manger sainement.

  1. Préparez des repas composés surtout d’aliments à IC et CG faibles et modérés. Comme les aliments à IC et CG élevés sont riches en calories et accroissent le taux de sucre sanguin, limitez-en la consommation.
  2. Préférez les fruits et légumes sans amidon. Pommes, baies, poires, haricots, brocoli et chou-fleur ont des IC et CG faibles. Comme leur teneur en fibres est élevée, ils vous procurent une bonne dose d’énergie de longue durée.
  3. En cas de doute, optez pour les grains entiers. Gruau, riz brun, orge et blé entier sont d’excellents choix. Ils ont une teneur élevée en fibres naturelles qui procurent une énergie plus durable.
  4. Évitez les aliments préemballés et transformés à faible teneur en protéines, fibres et lipides. Généralement riches en glucides simples, ils ont un IC et CG plus élevés en raison de leur faible teneur en d’autres micronutriments importants.
  5. La règle d’or : la modération. Sans égard à l’indice glycémique et à la charge glycémique, mangez avec discernement. Faites attention aux signaux que vous envoie votre corps. Si vous ressentez de la fatigue et un manque d’énergie, prenez un casse-croûte sain. Lorsque vous êtes rassasié, cessez de manger et allez bouger.

Il y a mille et une façons de faire de bons choix alimentaires. Le simple fait de savoir comment votre alimentation peut influer sur votre taux de sucre sanguin est un des moyens de vous assurer une nutrition saine et de préserver votre santé.

À propos de l’auteure

Sydney Sprouse est une rédactrice scientifique indépendante basée à Forest Grove en Oregon. Elle détient un baccalauréat en biologie humaine de la Utah State University, où elle a travaillé comme stagiaire en recherche et rédactrice boursière. Étudiante permanente des sciences, sa motivation consiste à rendre accessible au plus grand nombre les recherches scientifiques actuelles. Les sujets qui l’intéressent avant tout : la biologie humaine, la santé et l’alimentation.

Les régimes amincissants sont devenus un véritable passe-temps pour bien des adultes. Donnent-ils les résultats voulus? Pas vraiment. Des études montrent que 60 % des personnes qui suivent un régime reprennent plus de poids dans les cinq années subséquentes qu’ils en avaient perdu avec leur régime.

Une recherche rapide nous montre qu’il existe des centaines de régimes différents, alors qu’aucun ne semble fonctionner à long terme. Pourquoi? Il se trouve que même si on n’y arrive pas, l’atteinte et le maintien d’un poids santé sont des objectifs honorables qui procurent d’importants bienfaits pour la santé.

Pourquoi les régimes sont-ils si populaires?

La gestion du poids constitue l’un des problèmes de santé les plus importants à l’échelle internationale. Depuis 1975, le taux d’obésité à l’échelle mondiale a presque triplé. En 2016, aux États-Unis, 39,6 % des adultes étaient considérés en surpoids et 13 % se classifiaient comme obèses.

Dans le monde moderne, la majorité de la population habite dans des pays où le surpoids et l’obésité tuent plus de gens qu’un poids insuffisant. Et il ne s’agit pas seulement de la consommation de nourriture. En effet, aux États-Unis, moins de 5 % des adultes font 30 minutes d’activité physique par jour et seulement un adulte sur trois pratique ce qui est recommandé par semaine.

Qu’est-ce qu’un régime alimentaire?

« La somme de l’énergie et des nutriments obtenus des aliments et des boissons consommés régulièrement par des individus » constitue une définition générale du régime alimentaire. Le fait qu’un régime alimentaire soit sain ou nutritif ne garantit pas qu’il soit idéal pour la perte de poids. Cet article se concentre donc sur des régimes de restriction calorique, qui visent à réduire le poids ainsi que le gras corporel.

Le principe de base le plus ancien en matière de perte ou de gain de poids concerne la surconsommation et la sous-consommation caloriques. La simplification exagérée de ce principe d’équilibre calorique ou de balance énergétique a mené au principe du « manger moins et bouger plus » pour régler le problème d’obésité présent à l’échelle mondiale.

Bien que le concept d’équilibre calorique soit essentiellement fondé, il n’est pas si simple et n’explique pas complètement le gain ou la perte de poids. Les comportements alimentaires et l’apport calorique (calories absorbées) sont influencés par de nombreux facteurs. De plus, les facteurs liés à la dépense calorique (calories brûlées) sont multiples. Cet article porte uniquement sur les régimes alimentaires, c’est-à-dire le côté apport calorique de l’équation énergétique.

Il y a beaucoup à discuter de ce côté de l’équation. Nous n’avons pas compilé tous les régimes alimentaires populaires car ils sont trop nombreux, mais dans l’analyse que nous avons effectuée des principaux types de régimes, vous constaterez que la plupart se retrouvent dans l’une des catégories traitées dans cet article.

Il existe tellement de types de régimes, d’informations contradictoires et de nouvelles modes qu’il est difficile de savoir quel régime adopter ou ce qui constitue la meilleure manière de se nourrir. Il est par conséquent judicieux de prendre connaissance du fondement scientifique des principaux régimes alimentaires.

Régimes faibles en glucides

Vous avez sûrement déjà entendu dire qu’il faut absolument éviter les glucides. Bien que cette mise en garde soit un peu exagérée, une foule de régimes sont axés sur la restriction des glucides. Les régimes faibles en glucides forment une vaste catégorie difficile à circonscrire précisément.

Essayons tout de même. Selon les lignes directrices officielles du gouvernement des États-Unis, entre 45 % et 65 % des calories consommées devraient provenir des glucides. Définissons donc comme faible en glucides tout régime dont l’apport calorique quotidien provient des glucides dans une proportion de 10 % à 40 %. (Une consommation de glucides de moins de 10 % – ou environ 50 grammes –  entraîne une augmentation du taux de cétones sanguin ainsi que des changements dans le métabolisme énergétique. Ces régimes très faibles en glucides – les régimes cétogènes – seront abordés séparément dans la prochaine section.)

Étant donné leur popularité, on pourrait s’attendre à ce que la recherche sur les régimes faibles en glucides présente des résultats exceptionnels. Pourtant, les études qui comparent les effets des régimes faibles en gras à ceux faibles en glucides présentent des résultats mitigés, particulièrement celles qui utilisent une définition plus souple de ce qui est faible en glucides (moins de 40 % des calories provenant des glucides). En fait, peu de différences sur le poids corporel et le tour de taille ont été décelées entre les régimes faibles en glucides et ceux faibles en gras.

En revanche, lorsqu’ils sont comparés aux régimes faibles en gras, les régimes encore plus faibles en glucides (moins de 20 % des calories) présentent de meilleurs résultats, à la fois en matière de perte de poids et d’amélioration des facteurs de risque pour la santé.

Une méta-analyse récente s’est penchée sur les effets des régimes faibles en glucides sur le gras corporel et le poids. Dans cette analyse, les régimes étaient classés comme étant légèrement faibles en glucides (environ 40 % de glucides) ou très faibles en glucides (environ 10 % de glucides). En prenant en considération tous les régimes faibles en glucides, la perte de gras corporel était plus grande que celle résultant des régimes du groupe témoin.

En outre, plus la proportion de glucides est basse, meilleurs sont les résultats. En effet, une comparaison des différents types de régimes faibles en glucides montre une différence marquée par rapport aux régimes du groupe témoin pour les régimes à 10 % de glucides ou moins, mais pas pour les régimes légèrement faibles en glucides.

Toutefois, il faut souligner qu’après 12 mois, la différence de perte de poids absolue entre les régimes faibles en glucides et ceux du groupe témoin n’était que de 0,57 à 1,46 kilo. Une si petite différence après un an risque de ne pas être très convaincante pour les gens à la recherche d’un régime.

Avantages

  • Augmente la consommation de protéines, favorisant ainsi la sensation de satiété.
  • Permet une consommation non restrictive de gras et de protéines.
  • N’interdit pas systématiquement des aliments en fonction de leur teneur en gras.

Inconvénients

  • Le fait de limiter considérablement la consommation de glucides peut laisser entendre à tort que les glucides sont les seuls responsables d’un gain de poids.
  • Restreint les portions de bons fruits, légumes, grains entiers et légumineuses dans l’alimentation.

Exemples : régime Atkins, régime Dukan, régime « Le juste milieu dans votre assiette », régime Miami, régime Stillman, régime Kimkins

Régimes cétogènes

Si vous avez fait des lectures sur la santé et l’alimentation au cours des dernières années, vous connaissez probablement le terme cétogène.

Le régime cétogène est une variation du régime faible en glucides. Il présente toutefois suffisamment de différences pour être traité séparément. En effet, contrairement aux autres régimes faibles en glucides, le régime cétogène entraîne, par définition, une augmentation mesurable du taux de corps cétoniques, ou cétones, dans le sang (cétonémie). Ces derniers sont des composés chimiques produits par l’organisme lorsqu’il brûle des graisses stockées.

Cet état de cétonémie élevée est également appelé cétose nutritionnelle. Il est important de distinguer cette dernière de l’acidocétose diabétique, une condition potentiellement mortelle, qui résulte d’une cétonémie et d’une glycémie (taux de glucose [sucre] dans le sang) dangereusement élevées. En rendant le sang trop acide, cette combinaison peut perturber gravement le fonctionnement d’organes comme le foie et les reins. L’acidocétose diabétique affecte principalement les diabétiques de type 1 qui ne prennent pas d’insuline.

La cétose nutritionnelle peut découler d’un régime très faible en glucides, d’un jeûne, ou encore d’une trop grande consommation d’alcool. En état de cétose, les taux de cétones sanguins et urinaires sont plus élevés qu’à la normale, mais pas suffisamment élevés pour causer de l’acidose.

Maintenant que vous connaissez la différence entre l’acidocétose diabétique et la cétose nutritionnelle, penchons-nous sur la manière d’atteindre le point idéal de cétose nutritionnelle. Hormis le jeûne complet, l’état de cétose peut être atteint en limitant la consommation de glucides à 50 grammes par jour (ou environ 10 % de l’apport énergétique). Voici un exemple de régime cétogène type :

  • 5 %-10 % de glucides
  • 15 %-20 % de protéines
  • 70 %-80 % de lipides

Il est important de signaler que la restriction extrême de glucides entraîne souvent des effets secondaires désagréables au début. Nombreux sont ceux qui font l’expérience de symptômes similaires à ceux de la grippe, notamment : fatigue, faiblesse, difficultés de concentration, maux de tête, irritabilité et nausées. Le temps d’adaptation à un régime cétogène varie d’une personne à l’autre, mais généralement, après une période de deux à trois semaines, la plupart des gens affirment sentir une amélioration de la capacité de concentration mentale et d’énergie physique.

Les adeptes des régimes cétogènes soutiennent que la production de corps cétoniques et la cétose créent un état métabolique unique. Selon eux, c’est à cet état qu’est attribuable le succès des régimes cétogènes en ce qui touche la réduction des tissus adipeux, comparativement aux autres régimes. Toutefois, le bien-fondé scientifique de cette affirmation est mitigé, au mieux.

Pour soumettre l’état de cétose à un test concluant, les chercheurs doivent comparer la consommation de protéines et l’apport énergétique entre les régimes cétogènes et non cétogènes. À quelques exceptions près, les expériences menées de cette manière ne sont pas arrivées à démontrer que les régimes cétogènes donnaient de meilleurs résultats en matière de perte de poids. Dans des conditions très strictes où les participants consommaient uniquement la nourriture fournie, les comparaisons entre les deux types de régimes comportant les mêmes quantités de protéines et de calories n’ont jamais fait état d’une plus grande dépense énergétique ou d’une perte de gras corporel plus importante pour les participants qui suivaient un régime cétogène.

Deux méta-analyses ont démontré clairement que la restriction glucidique presque complète, comme le préconisent les régimes cétogènes, ne présente aucun avantage métabolique. Les analyses comprennent 32 études rigoureusement contrôlées, les participants ne consommant que la nourriture fournie. Les glucides fournissaient entre 1 % et 83 % de l’énergie totale, alors que pour les graisses alimentaires, la proportion variait entre 4 % et 84 %. Les régimes très faibles en glucides ne présentaient pas de meilleurs résultats en matière de métabolisme et de perte de gras corporel, cette dernière étant au contraire légèrement plus importante dans les régimes plus élevés en glucides ou faibles en gras.

Ceux qui critiquent la documentation existante soulignent le besoin de conduire des expériences de plus longue durée afin de laisser le temps à une « céto-adaptation » suffisante de se produire. Il s’agit d’un changement physiologique où l’organisme se met à utiliser moins de sucres et plus de gras comme carburant principal. Toutefois, une mesure objective montre que l’augmentation du pourcentage de gras brûlés comme carburant atteint un plateau après une semaine de régime cétogène. Autrement dit, des études rigoureusement contrôlées ont montré que la céto-adaptation ne mène pas nécessairement à une importante perte de gras corporel.

Si les régimes cétogènes présentent un avantage en matière de perte de poids, c’est probablement sur le plan de la régulation de l’appétit. En effet, même sans restriction calorique, ils entraînent systématiquement des réductions de tissus adipeux et de poids. La raison en est que les lipides et les protéines favorisent la sensation de satiété, ce qui aide ceux qui suivent un régime cétogène à consommer moins de calories. Les régimes cétogènes peuvent également favoriser la sensation de satiété en inhibant la production de ghréline (une hormone qui stimule l’appétit). Toutefois, on ne sait pas avec certitude si la réduction de l’appétit est attribuable à la cétose ou à d’autres facteurs comme l’augmentation de protéines ou la restriction de glucides.

Avantages

  • Augmente la consommation de protéines.
  • Diminue l’appétit et régule la faim, même sans restriction calorique.
  • Simplifie la planification des repas ainsi que les décisions alimentaires.

Inconvénients

  • Restreint énormément la consommation de fruits, légumes, grains entiers et légumineuses, qui constituent des sources importantes de nutriments.
  • Peut compromettre la performance lors d’un entraînement à haute intensité.
  • N’a pas démontré d’effets supérieurs à ceux des régimes non cétogènes en matière de composition corporelle, lorsque la consommation de protéines et de calories est comparable.
  • Il est difficile de se conformer à un régime extrême à long terme.

Le jeûne intermittent

À lui seul, le nom des régimes de jeûne intermittent vous permet sans doute de deviner en quoi ils consistent. Il s’agit en effet d’alterner entre des périodes de jeûne et des périodes d’alimentation normale. Ce type de régime ne se concentre pas sur les aliments à consommer, mais plutôt sur les périodes pendant lesquelles on doit les manger.

Les régimes de jeûne intermittent comportent de nombreuses variantes qui peuvent être divisées en trois catégories principales : le jeûne un jour sur deux, la restriction calorique intermittente et l’alimentation à temps restreint.

Le jeûne un jour sur deux est la variante la mieux étudiée. Comme son nom l’indique, ce type de jeûne intermittent se caractérise habituellement par une alternance entre des périodes de 24 heures de jeûne et 24 heures d’alimentation normale. Les jours d’alimentation normale ne sont pas soumis à des restrictions caloriques ou de catégories alimentaires.

Les études montrent que les gens qui suivent ce type de régime ne mangent pas suffisamment les jours d’alimentation normale pour compenser les jours de jeûne, ce qui entraîne au fil du temps un déficit calorique et une perte de poids. Les recherches montrent également que la masse corporelle maigre est bien conservée avec cette approche. Une variante populaire du jeûne un jour sur deux consiste à prendre un petit repas (moins de 500 calories) les jours de jeûne plutôt qu’aucune calorie. Cette variation peut ralentir légèrement la perte de poids, mais elle semble favoriser davantage la préservation de la masse corporelle maigre et faciliter le maintien de la conformité au régime.

La restriction calorique intermittente se caractérise généralement par une ou deux périodes de 24 heures de jeûne au cours d’une semaine d’alimentation normale. Comme dans le cas du jeûne un jour sur deux, certaines variantes ne permettent aucune nourriture les jours de jeûne, tandis que d’autres permettent un faible apport calorique de 500 à 600 calories. La restriction calorique intermittente s’est montrée aussi efficace que la restriction calorique quotidienne en matière de perte de poids et de gras corporel. (Les résultats ont été obtenus sur une période de 3 à 6 mois de déficits caloriques hebdomadaires comparables.)

Comme son nom l’indique, l’alimentation à temps restreint limite la période d’alimentation à quelques heures par jour. En général, de 16 à 20 heures de jeûne et de quatre à huit heures d’alimentation normale, sans restriction. Jusqu’à récemment, il y avait peu de recherche sur ce type de régime. Deux études récentes portant sur des personnes actives qui suivaient des régimes d’alternance 20/4 et 16/8 entre les périodes de jeûne et les périodes d’alimentation ont donné des résultats prometteurs. En effet, les chercheurs ont trouvé que le jeûne à temps restreint faisait diminuer le gras corporel tout en maintenant la masse corporelle maigre, comparativement aux régimes témoins.

Le plus important examen des recherches effectuées sur le jeûne intermittent a fait ressortir des résultats très semblables en comparant les effets du jeûne intermittent à ceux de la restriction calorique continue. Des changements dans la composition corporelle ainsi que d’autres résultats positifs étaient considérés comme équivalents. Toutefois, le jeûne intermittent présentait de meilleurs résultats en ce qui a trait à la suppression de la faim.

Avantages

  • Il existe des données relativement probantes selon lesquelles les trois variantes du jeûne intermittent donnent des résultats au moins équivalents à ceux de la restriction calorique quotidienne en matière de composition corporelle.
  • Les régimes de jeûne intermittent comprennent des périodes d’alimentation sans restriction et ne nécessitent pas de comptage précis de calories.
  • Il existe de plus en plus de données probantes montrant que l’alimentation à temps restreint, en combinaison avec l’entraînement, favorise la perte de gras corporel tout en maintenant la force.

Inconvénients

  • Des choix alimentaires médiocres et des calories excédentaires risquent de survenir pendant les périodes d’alimentation sans restriction.
  • Pour ceux qui se soucient de leur performance athlétique, il est nécessaire de pratiquer le jeûne intermittent avec prudence et de le planifier minutieusement.
  • En présence de certaines conditions médicales comme le diabète, certaines considérations particulières peuvent être nécessaires.

Exemples : Le jeûne un jour sur deux, Le régime 5:2

Régimes faibles en gras

Généralement, 20 % à 35 % des calories des régimes faibles en gras proviennent des lipides. Cet intervalle est basé sur l’étendue des valeurs acceptables pour les macronutriments (ÉVA) pour les adultes, établie par le Food and Nutrition Board de l’Institute of Medicine des États-Unis.

Depuis les années 1950, les professionnels de la santé encouragent les gens à manger moins gras afin d’améliorer leur santé. Les directives alimentaires actuelles maintiennent ces recommandations et les principales organisations de la santé – comme l’American Heart Association et l’American Diabetes Association – appuient ces recommandations.

Les recherches montrent systématiquement que la réduction de la consommation de gras en deçà des taux normaux entraîne des bienfaits, par exemple une perte de poids modérée mais constante, une réduction du gras corporel et une diminution du tour de taille. Toutefois, à long terme, les régimes faibles en gras ne démontrent pas de manière constante une perte de poids plus importante qu’une simple réduction du nombre total de calories.

Aux États-Unis, l’adulte moyen obtient seulement 33 % de ses calories des lipides. Il est donc peu probable que le simple fait de réduire la consommation de gras s’avère une stratégie efficace pour la plupart des gens ayant une alimentation normale.

Et si on réduisait de manière encore plus radicale la consommation de gras? Un régime est considéré comme très faible en lipides quand seulement 10 % à 20 % de ses calories proviennent des gras. Il existe actuellement peu de recherche sur ce type de régime, mais les résultats obtenus révèlent systématiquement des effets positifs sur le plan de la santé et de la perte de poids.

Les résultats changent lorsqu’on compare les régimes très faibles en lipides à d’autres régimes dont l’apport calorique est comparable. Les études qui font l’analyse de la composition corporelle ne montrent pas de différence marquée en ce qui concerne la réduction du gras corporel. De plus, les régimes très faibles en lipides sont difficiles à maintenir à long terme. De plus, il est à noter que des études prescrivant aux participants une consommation de gras dans une proportion de 10 % à 20 % ont révélé que l’apport réel se situait plutôt autour de 26 %.

Avantages

  • Les principales organisations de la santé appuient les régimes faibles en gras, et ce, en raison de la grande quantité de preuves scientifiques qui montrent leurs bienfaits pour la santé.
  • Ce type de régime permet une consommation non restrictive de protéines et de glucides.
  • Ne désapprouve pas systématiquement des aliments en fonction de leur teneur en glucides.

Inconvénients

  • Peut laisser entendre à tort que le gras alimentaire est le seul responsable des excès de gras corporel.
  • L’augmentation de l’apport en glucides est souvent liée à une augmentation de la consommation de mauvais sucres et d’aliments transformés.
  • Les régimes très faibles en gras sont difficiles à maintenir et il manque de données probantes concernant la composition corporelle comparativement à d’autres régimes.

Exemples : régimes faibles en gras : régime volumétrique, régime DASH; régimes très faibles en gras : régime Ornish, régime Pritikin

Substituts de repas et régimes hypocaloriques

Le fonctionnement d’un programme de substitution de repas s’explique par son nom. Avec un apport typique de 800 à 1 200 calories par jour, les programmes de substitution de repas sont souvent considérés comme des régimes hypocaloriques.

Ces régimes consistent habituellement à substituer un ou deux repas par jour, en plus d’un repas sain et faible en calories. Il existe des différences importantes entre les programmes, mais l’objectif reste le même : pour réduire la consommation totale d’énergie, on remplace les repas par des boissons fouettées et des collations à faible teneur calorique. Ce déséquilibre calorique bienfaisant entraîne une perte de poids.

La plupart des programmes de substitution de repas conseillent de commencer par remplacer deux repas par jour afin d’obtenir une perte de poids plus rapide au début, puis de poursuivre avec un seul substitut par jour comme programme d’entretien. De nombreux essais scientifiques appuient la faisabilité de cette stratégie, mais il s’agit en général d’une solution à court terme. Le succès à long terme nécessite également une amélioration des habitudes alimentaires et certains changements au style de vie.

Avant de remplacer les repas ordinaires par des boissons fouettées, collations et soupes en sachet, il y a certains éléments à considérer en lien avec la qualité des produits de substitution. Ils doivent notamment renfermer une quantité équilibrée de macronutriments (protéines, glucides et lipides), semblable à ce qu’on trouve dans un repas sain.

La quantité et la qualité des protéines devraient être une préoccupation primordiale. Il faut viser à consommer le minimum quotidien de protéines recommandé, en plus des repas réguliers. Chez les adultes en santé, on considère généralement sécuritaire un apport en protéines comptant pour 15 % à 25 % des calories totales. C’est l’équivalent de 45 à 75 grammes de protéines pour un régime de 1 200 calories par jour.

La qualité des protéines est également importante. La plupart des substituts de repas sous forme de boissons fouettées contiennent des produits laitiers, du soja, des œufs ou un mélange de protéines végétales, ce qui assure une quantité adéquate d’acides aminés essentiels. Une dose suffisante d’une variété de protéines de qualité favorise le maintien de la masse corporelle maigre (les muscles et les organes) pendant la période de perte de poids. Pour de plus amples renseignements sur les protéines, allez voir la page suivante :

Les quantités de glucides et de lipides varient considérablement entre les différents substituts de repas. Même si les quantités précises sont moins importantes que celles des protéines, elles méritent qu’on s’y attarde. L’adulte moyen atteint déjà avec difficulté la quantité de fibres recommandée quotidiennement (25-50 grammes). Les produits consommés devraient donc contenir une quantité bénéfique de fibres solubles et insolubles.

L’ajout d’une certaine quantité de gras favorise la sensation de satiété et améliore l’absorption de certains nutriments. De plus, puisqu’on remplace des repas, il est important que les substituts contiennent un mélange de vitamines et de minéraux afin d’obtenir les nutriments contenus dans les aliments remplacés. Si les substituts n’en contiennent pas, une multivitamine pourra aider à obtenir l’apport quotidien minimum recommandé.

Les substituts de repas les plus sûrs et les plus efficaces sont ceux qui assurent un bon équilibre de micronutriments et de macronutriments, c’est-à-dire une quantité adéquate de protéines de qualité, une quantité faible à modérée de glucides (en plus d’une bonne quantité de fibres), une certaine quantité de bons gras et une vaste gamme de vitamines et minéraux.

Avantages

  • Ces régimes font appel à des produits préalablement préparés, ce qui élimine ou réduit au minimum le temps de préparation et de planification.
  • Peut aider à se débarrasser des casse-croûte et de certaines mauvaises habitudes alimentaires.
  • Les substituts de repas se trouvent facilement dans la section des produits santé de la majorité des supermarchés et pharmacies.

Inconvénients

  • Le manque de variété peut nuire à la conformité et à l’adhérence à long terme.
  • La qualité des aliments préalablement préparés est très variable.

Exemples : Slim Fast, REPARTIR À ZÉRO d’USANA, Medifast, Body for Life, Nutrisystem, Weight Watchers, régime Jenny Craig

Régimes très faibles en calories

Les régimes très faibles en calories sont très contraignants et fournissent généralement de 400 à 800 calories par jour. Comme il s’agit d’une restriction calorique extrême, ils sont rarement utilisés en premier comme programme de perte de poids.

En général, les préparations commerciales de ces régimes consistent en préparations liquides, mais certaines comprennent également des soupes et des barres. L’objectif de ces régimes est d’assurer une perte de poids rapide (1,0-2,5 kilos/semaine)  tout en préservant autant que possible la masse corporelle maigre. Les régimes très faibles en calories sont généralement utilisés en cas d’obésité extrême et nécessitent une supervision médicale.

Dans le cadre de ce type de régime, on remplace toute la nourriture habituellement consommée. On ne doit pas confondre ces régimes avec les substituts de repas qui consistent généralement à remplacer un ou deux repas par jour. En effet, les substituts des régimes très faibles en calories sont enrichis par une gamme complète de micronutriments essentiels et des quantités adéquates de macronutriments. Le contenu en macronutriments est approximativement de l’ordre suivant :

  • protéines – 70-100 grammes par jour
  • lipides – 15 grammes par jour
  • glucides – 30-80 grammes par jour

Les personnes qui suivent ces programmes rapportent une perte de poids constituée à 75 % de gras corporel et à 25 % de masse corporelle maigre. L’entraînement musculaire peut favoriser le maintien de la masse musculaire pendant un régime très faible en calories, particulièrement chez des participants obèses non entraînés.

La restriction calorique extrême est une intervention potentiellement très efficace pour une population obèse. L’importante perte de poids initiale est associée à un meilleur maintien du poids à long terme. (Ce qui montre l’importance d’un bon départ pour ceux qui commencent un régime.) Certaines recherches montrent toutefois que ces régimes n’entraînent pas de perte de poids plus importante à long terme (un an et plus) que les régimes de 800 à 1 200 calories par jour.

Même si une très faible consommation calorique peut constituer la meilleure option dans certaines situations, ce régime devrait être suivi sous supervision professionnelle. La consommation de protéines de mauvaise qualité et une supervision médicale inadéquate risquent de mener à des résultats désastreux. Il y a de nombreux effets secondaires potentiels, notamment une perte excessive de masse corporelle maigre, une intolérance au froid, de la fatigue, des maux de tête, des étourdissements, des crampes musculaires et de la constipation. La perte de cheveux figure également parmi les plaintes fréquentes.

Avantages

  • Peut entraîner une perte de poids rapide (1,0-2,5 kilos/semaine).
  • Ces régimes sont généralement constitués de produits préalablement préparés, ce qui élimine ou réduit au minimum le temps de préparation et de planification.

Inconvénients

  • Les régimes très faibles en calories présentent un risque accru d’effets secondaires sans nécessairement donner de meilleurs résultats à long terme que les régimes faibles en calories.
  • Doivent être suivis sous la supervision d’un professionnel de la santé.
  • Les régimes très faibles en calories ne sont généralement pas pertinents pour les personnes en santé et les sportifs.

Exemples : Optifast, KicStart, Optislim, Proslim

Et le gagnant est…

S’il vous semble difficile de déterminer quel régime ou type de régime constitue le meilleur choix pour perdre du poids, c’est normal : il n’y a pas vraiment de gagnant.

Les différents sous-types de régimes présentent un large éventail de possibilités en ce qui concerne la nature et la quantité des aliments que l’on peut consommer. Chaque type s’appuie sur une quantité variable d’études qui en valident les bienfaits et d’allégations non fondées. Au final, les études à long terme sur les régimes ne démontrent aucune différence marquée entre les types de régimes. À nombre égal de calories, la capacité de réduction du gras corporel est équivalente.

Chaque type de régime offre potentiellement sa manière propre d’atteindre l’objectif visé (améliorer la sensation de satiété, faciliter la conformité, réduire la faim, etc.) Toutefois, un fil conducteur relie tous les régimes : maintenir une réduction des calories consommées par rapport aux calories brûlées. Les différents régimes y arrivent de diverses façons, mais ils sont tous fondés sur l’équilibre énergétique.

Quel régime choisir?

L’important, c’est de découvrir ce qui fonctionne pour vous. De nombreux sous-types de régimes se classent parmi les catégories de régimes dont il est question dans cet article, mais la plupart de ceux qui visent la perte de poids fonctionnent de la même manière – par le déficit calorique. Avec une quantité de protéines adéquate, il importe peu que le déficit calorique provienne d’une réduction des gras ou des glucides, ou encore de plus petites portions. Il ne semble pas non plus y avoir de grande différence entre le fait de réduire les calories systématiquement au quotidien, ou alterner les jours de jeûne et d’alimentation normale sans restriction au cours de la semaine.

Le succès à long terme d’un régime dépend de votre capacité à vous y conformer au fil du temps. Vous augmenterez vos chances de succès en vous fondant sur les quatre critères suivants pour faire votre choix :

  • Correspond à vos préférences alimentaires
  • Maîtrise votre faim
  • Soutient votre niveau d’activité
  • Convient à votre style de vie

Si vous devez perdre du poids, choisissez un régime qui fonctionne pour vous. Concentrez-vous sur votre santé et sur votre capacité à vous y conformer. Même une perte de poids modeste atteignant 5 % à
10 % de votre masse corporelle totale peut assurer des bienfaits pour la santé, notamment une amélioration de la tension artérielle, du taux de cholestérol sanguin et de la glycémie.

Peut-être devrez-vous aussi refaire votre garde-robe, mais il s’agit là d’un effet secondaire dont vous pourrez sans doute vous accommoder.

Caractéristiques des principales sous-catégories de régimes alimentaires

Régime Composition Points forts Limites
Régimes faibles en glucides 50-150 grammes de glucides ou un maximum de 40 % des kilocalories provenant des glucides Augmente la consommation de protéines, favorisant ainsi la sensation de satiété.

Permet une consommation non restrictive de gras et de protéines.

N’Interdit  pas systématiquement des aliments en fonction de leur teneur en gras.

Le fait de limiter considérablement la consommation de glucides peut faire laisser entendre à tort que les glucides sont les seuls responsables d’un gain de poids.

Restreint les portions de bons fruits, légumes, grains entiers et légumineuses dans l’alimentation.

Régimes cétogènes 5-10 % (moins de 50 grammes) de glucides

15-20 % de protéines

70-80 % de gras

Augmente la consommation de protéines.

Diminue l’appétit et régule la faim, même sans restriction calorique.

Simplifie la planification des repas ainsi que les décisions alimentaires.

Restreint énormément la consommation de fruits, légumes, grains entiers et légumineuses, qui constituent des sources importantes de nutriments.

Peut compromettre la performance lors d’un entraînement à haute intensité.

N’a pas démontré d’effets supérieurs à ceux des régimes non cétogènes en matière de composition corporelle, lorsque la consommation de protéines et de calories est comparable.

Il est difficile de se conformer à un régime extrême à long terme.

Régimes faibles en gras (RFG et régimes très faibles en gras (RTFG) RFG : 25-30 % de gras

RTFG : 10-20 % de gras

Les principales organisations de la santé appuient les régimes faibles en gras, et ce, en raison de la grande quantité de preuves scientifiques qui montrent leurs bienfaits pour la santé.

Ce type de régime permet une consommation non restrictive de protéines et de glucides.

Ne désapprouve pas systématiquement des aliments en fonction de leur teneur en glucides.

Peut laisser entendre à tort que le gras alimentaire est le seul responsable des excès de gras corporel.

L’augmentation de l’apport en glucides est souvent liée à une augmentation de la consommation de mauvais sucres et d’aliments transformés.

Les régimes très faibles en gras sont difficiles à maintenir et il manque de données probantes concernant la composition corporelle comparativement à d’autres régimes.

Jeûne intermittent Jeûne un jour sur deux : alternance entre des périodes de jeûne de 24 heures et des périodes d’alimentation normale de 24 heures.

Restriction calorique intermittente : 1-2 jours entiers de jeûne par semaine.

Alimentation temps restreint : 16-20 heures de jeûne et 4-8 heures d’alimentation, chaque jour.

Il existe des données relativement probantes selon lesquelles les trois variantes du jeûne intermittent donnent des résultats au moins équivalents à ceux de la restriction calorique quotidienne en matière de composition corporelle.

Les régimes de jeûne intermittent comprennent des périodes d’alimentation sans restriction et ne nécessitent pas de comptage précis de calories.

Il existe de plus en plus de données probantes montrant que l’alimentation à temps restreint, en combinaison avec l’entraînement, favorise la perte de gras corporel tout en maintenant la force.

Des choix alimentaires médiocres et des calories excédentaires risquent de survenir pendant les périodes d’alimentation sans restriction.

Pour ceux qui se soucient de leur performance athlétique, il est nécessaire de pratiquer le jeûne intermittent avec prudence et de le planifier minutieusement.

En présence de certaines conditions médicales comme le diabète, certaines considérations particulières peuvent être nécessaires.

Substituts de repas et régimes hypocaloriques Macronutriments équilibrés

800-1 500 kilocalories (kcal) par jour

Ces régimes font appel à des produits préalablement préparés, ce qui élimine ou réduit au minimum le temps de préparation et de planification.

Peuvent aider à se débarrasser des casse-croûte et de certaines mauvaises habitudes alimentaires.

Les substituts de repas se trouvent facilement dans la section de produits santé de la majorité des supermarchés et pharmacies.

Le manque de variété peut nuire à la conformité et à l’adhérence à long terme.

La qualité des aliments préalablement préparés est très variable.

Régimes très faibles en calories 400-800 kcal/jour Peut entraîner une perte de poids rapide (1,0-2,5 kilos/semaine).

Ces régimes sont généralement constitués de produits préalablement préparés, ce qui élimine ou réduit au minimum le temps de préparation et de planification.

Les régimes très faibles en calories présentent un risque accru d’effets secondaires sans nécessairement donner de meilleurs résultats à long terme que les régimes faibles en calories.

Doivent être suivis sous la supervision d’un professionnel de la santé.

Les régimes très faibles en calories ne sont généralement pas pertinents pour les personnes en santé et les sportifs.

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United States Census Bureau. The 2012 Statistical Abstract. Health & Nutrition: Food Consumption and Nutrition. Table 217. Per Capita Consumption of Major Food Commodities: 1980 to 2009.

Meal Replacements and Low-Calorie Diets

Low-Fat Diets

Low-Carbohydrate Diets

Ketogenic Diets

Intermittent Fasting

Conclusion

Long-term weight loss maintenance for obesity: a multidisciplinary approach (Feb 2016)

«ÇA SENT CORRECT, ÇA? » C’est tout probablement une question que vous avez déjà posée ou à laquelle vous avez eu à répondre.

Avec les réfrigérateurs spacieux d’aujourd’hui, il est facile d’oublier ce qui se trouve au fond des tablettes. Les jours passent et la date de péremption de certaines denrées approche.

Pourtant, lorsqu’il est question de salubrité des aliments et de prévention des intoxications alimentaires, les aliments périmés sont simplement les facteurs les plus évidents, bien qu’ils soient évitables. Bien d’autres dangers nous guettent – par exemple des erreurs dans la préparation, la manipulation et la cuisson des aliments – et il faut s’en méfier, au risque de passer la soirée dans la salle de bain.

Notions De Base En Matière D’intoxication Alimentaire Et De Microbes

L’insalubrité alimentaire peut entraîner un empoisonnement ou une maladie transmise par la nourriture lorsqu’il y a consommation d’aliments contaminés. La nourriture exposée à des bactéries, virus, parasites ou autres agents chimiques et qui n’est pas traitée ou manipulée correctement peut causer une contamination.

Il sera question de manipulation sécuritaire des aliments plus loin, mais voyons d’abord les trois contaminants bactériens les plus courants : la salmonelle, la campylobactérie et la E. coli. Examinons-les de plus près pour voir comment elles peuvent entrer en contact avec les aliments et les moyens à prendre pour s’en protéger.

La salmonelle

Selon l’organisme Centers for Disease Control aux États-Unis, plus d’un million d’Américains sont victimes chaque année d’une infection à la salmonelle, avec pour résultat des dizaines de milliers d’hospitalisations. Les enfants, les personnes âgées et les gens dont le système immunitaire est affaibli sont particulièrement vulnérables à la salmonelle. Les aliments sont la source de presque tous les cas de salmonellose.

Les sources alimentaires de la salmonelle sont contaminées :

  • Volaille et viande
  • Œufs
  • Lait et fromage non pasteurisés
  • Fruits et légumes crus non lavés, et jus de cette source
  • Certaines noix et épices

La salmonelle loge souvent dans l’intestin et, par conséquent, dans les matières fécales des animaux – en particulier celles des reptiles. Comme les matières fécales contaminent le milieu de vie de l’animal, par exemple un poulailler, toute la face externe de l’animal peut s’en trouver contaminée, ce qui explique comment peuvent s’infecter les œufs et le poulet.

Si vous êtes en contact avec la salmonelle à votre insu, vous pourriez ressentir certains des symptômes suivants : fièvre, vomissements, diarrhée, douleurs ou malaises abdominaux. Ces symptômes fort pénibles peuvent durer jusqu’à une semaine.

Prenez des précautions pour vous protéger contre la salmonellose. Lavez-vous toujours vigoureusement les mains après avoir touché à un animal. Faites bien cuire la viande et les œufs pour assurer la destruction des bactéries (plus d’info sur les températures de cuisson plus bas). Comme le processus de pasteurisation élimine la salmonelle, mangez autant que possible des aliments pasteurisés.

La campylobactérie

Tous les ans, cette bactérie nuisible cause des problèmes à plus d’un million de personnes aux États-Unis – et à un nombre encore plus grand de gens partout dans le monde. Ici encore, ce sont les enfants, les personnes âgées et les gens dont le système immunitaire est affaibli qui sont les plus vulnérables à des troubles sérieux après une infection à la campylobactérie.

Cette bactérie réside le plus souvent dans les organes des animaux (par ex. : l’intestin et le foie). L’abattage pour l’approvisionnement en viande est une source de propagation de bactéries qui contaminent les parties de l’animal les plus consommées. La campylobactérie peut aussi se répandre par les matières fécales en contact avec d’autres parties des animaux, les denrées à proximité ou les sources d’eau.

Fièvre, crampes abdominales, vomissements et diarrhée (souvent sanglante) comptent parmi les symptômes d’une infection à la campylobactérie. Ces symptômes pouvent durer quelques jours seulement ou plus d’une semaine.

Pour éviter l’infection à la campylobactérie, faites bien cuire la viande – surtout la volaille – à une température minimale sécuritaire. Ce seuil de température sécuritaire pour la volaille est de 165 degrés Fahrenheit ou 74 Celsius.

La E. coli

Bon nombre de souches de E. coli sont inoffensives, mais certaines autres peuvent vous rendre très malade. Les animaux porteurs de ces souches nocives sont principalement la vache, le mouton et la chèvre. La transmission presque instantanée des bactéries de l’animal à son environnement peut entraîner la contamination de la face externe de l’animal et peut-être aussi de ses sources d’eau. La E. coli (ou toute autre bactérie) peut ainsi s’étendre aux légumes par l’eau lorsque celle-ci est contaminée par les animaux et utilisée pout irriguer les champs.   

Vomissements, douleurs abdominales et diarrhée (souvent sanglante) comptent parmi les symptômes d’une infection à la E. coli. Ce type d’infection peut s’aggraver, entraînant un problème de santé inquiétant appelé syndrome hémolytique et urémique (SHU). Attaquant d’abord les globules rouges, puis les reins, le SHU aggravé nécessite un traitement médical.

Vous pouvez facilement prendre les précautions appropriées pour éviter une infection à la E. coli. Prenez simplement l’habitude de vous laver les mains (avant de manipuler des aliments, après être allé aux toilettes ou avoir changé une couche, et à la suite de tout contact avec une vache, un mouton ou une chèvre et leur environnement). Il est aussi conseillé de cuire adéquatement le bœuf et d’autres viandes. Vous vous protégerez aussi contre la E. coli en évitant de consommer du lait et des fromages non pasteurisés.

Des Mesures De Sécurité Toutes Simples

Vous aurez remarqué le thème récurrent de la salubrité dont il a été question plus haut. Au moment d’acheter, préparer, manipuler, stocker et cuire les aliments, il faut appliquer ce principe en quatre étapes : nettoyer, séparer, cuire et réfrigérer.

  1. Nettoyer

Nous avons déjà signalé plus haut l’importance de vous laver les mains. Il est aussi impératif de nettoyer les surfaces sur lesquelles vous déposez des aliments et les contenants dans lesquels vous les stockez, une précaution d’autant plus importante dans le cas de produits de source animale comme la viande et le fromage.

Le lavage des mains et des surfaces de travail doit se faire dans un délai précis. Dès que vous touchez à de la viande crue, vous devez aussitôt après vous laver les mains. Le même principe s’applique à la surface de travail et aux ustensiles que vous utilisez. Comme les bactéries peuvent y survivre pendant un certain temps, il faut nettoyer rapidement la cuisine (et vos mains) pour freiner la prolifération.

  1. Séparer

Même après le lavage des mains et le nettoyage des surfaces, il est encore possible pour les germes et bactéries nocives de proliférer. En séparant les aliments, vous éviterez la contamination croisée.

Conservez séparément les aliments de source animale et les autres sans contenu animal. C’est donc dire qu’il faut traiter les fruits et légumes séparément (et avec des ustensiles différents) de la viande, des fruits de mer, de la volaille et des œufs.

La séparation des aliments commence à l’épicerie. Mettez la viande et les autres produits de source animale dans un emballage distinct de celui de vos autres denrées alimentaires. C’est normalement les préposé à l’emballage qui s’en occupe, mais un peu de surveillance ne nuit pas.

Lorsque vous préparez les aliments à la maison, utilisez des ustensiles distincts (couteaux, spatules, etc.) pour les produits de source animale seulement. Le même principe s’applique au stockage des aliments, ce qui est d’autant plus important si la viande est crue.

  1. Cuire

Les bactéries se sentent très à l’aise dans vos aliments entre 4 et 60 degrés Celsius (40 à 140 degrés Fahrenheit), au point de s’y multiplier facilement. Pour assurer la salubrité de vos aliments, cuisez-les à une température bien supérieure à cette échelle. En cas de doute sur la température de cuisson adéquate, consultez le tableau ci-dessous avant de cuisiner votre prochain repas.

Produit alimentaire Température interne minimale
degré F degré C
Bœuf, porc, veau et agneau (avec os) 145 63
Jambon 145 63
Fruits de mer 145 63
Pulpe de poisson (croquettes) 158 70
Viande désossée, hachée ou émincée 160 71
Œufs 160 71
Toutes les volailles 165 74
Restes 165 74
Mijoté 165 74
Farce (dans une pièce de viande) 167 75

Pendant des repas de groupe, il arrive souvent que tous les invités se servent dans le même plat. Il importe de vous rappeler qu’en matière de salubrité alimentaire, il faut conserver les aliments cuisinés chauds jusqu’à ce que vous les mettiez au réfrigérateur. Avant de vous attabler, assurez-vous de conserver les contenants de nourriture à une température d’au moins 60 degrés Celsius (140 degrés Fahrenheit).

  1. Réfrigérer

Les bactéries peuvent proliférer dans les aliments qui ne sont pas adéquatement réfrigérés dans les deux heures après leur préparation ou leur cuisson. Par conséquent, il importe de les entreposer adéquatement et dans les meilleurs délais. On croit à tort qu’il faut laisser refroidir les aliments avant des les mettre au réfrigérateur. C’est un mythe. Au contraire, il faut les réfrigérer rapidement.

Comme nous l’avons expliqué plus haut, dans les deux heures après avoir mangé, rangez vos aliments dans des contenants séparés que vous mettrez ensuite au réfrigérateur ou au congélateur. En portions réduites réparties dans de plus petits contenants, la nourriture refroidira plus rapidement.

Et pour décongeler les aliments? Selon un autre mythe aussi, on peut décongeler en toute sécurité de la viande ou d’autres aliments sur le comptoir à température ambiante. C’est tout à fait faut, et même dangereux. En fait, c’est un climat idéal pour la prolifération des bactéries. Il faut décongeler la viande et les autres aliments longtemps d’avance en les faisant passer du congélateur au réfrigérateur. Si le temps presse, accélérez la décongélation dans de l’eau froide ou au micro-ondes.

Matière À Réflexion

Passons maintenant dans la cuisine. Vous avez déjà éliminé les aliments périmés ou douteux. Vous savez quels pathogènes transmissibles par la nourriture vous devez éviter et vous connaissez les principes de salubrité alimentaire. Avant de mettre à l’épreuve vos qualités de cordon bleu, revoyons quelques conseils simples et pratiques qui préserveront votre santé dans la cuisine :

  • Nettoyez et lavez à fond les fruits et légumes, car ils peuvent être contaminés au moment de la récolte ou du transport, avant même d’atteindre votre domicile.
  • Songez à acheter une planche à découper pour les fruits et légumes et une autre pour la viande. Vous pouvez trouver dans le commerce un ensemble de planches à découper de diverses couleurs avec une illustration selon l’usage approprié.
  • Munissez-vous d’un thermomètre à cuisson qui, d’après le tableau des températures internes minimales ci-dessus, vous indiquera à quel moment vos aliments préférés sont prêts à manger.
  • Lorsque vous achetez de la viande, emballez-la dans un sac plastique lorsque le boucher vous la remettra. Si vous devez mettre tous vos achats dans un même sac, vos aliments seront ainsi séparés par cet emballage.
  • Nettoyez à mesure que vous cuisinez pour en avoir moins à faire après le repas, en plus d’éviter la contamination croisée involontaire des autres surfaces et ustensiles.

Bon Appétit

À vos fourneaux! Après avoir fait le plein de connaissances, il ne vous manque plus que l’inspiration. Pour donner libre cours à votre créativité culinaire, allez voir ces recettes santé. Amusez-vous!

À propos de l’auteure

Jenna Templeton est une éducatrice en santé et une rédactrice scientifique indépendante qui vit à Salt Lake City au Utah. Après avoir obtenu un baccalauréat en chimie à la Virginia Tech, Jenna a passé cinq ans à faire de la recherche scientifique dans l’industrie alimentaire. Ce travail a nourri son intérêt pour le mieux-être personnel, ce qui l’a amenée à obtenir un diplôme d’études supérieures en santé, promotion et éducation de l’University of Utah. Dans ses loisirs, Jenna aime les concerts, le jardinage, la bonne chère et les randonnées dans les monts Wasatch.

Une odeur alléchante vous chatouille les narines. Les sens bien aiguisés, il faut que vous sachiez de quoi il s’agit. Et avant même de vous en apercevoir, le cerveau et l’estomac aux aguets, vous passez devant un casse‑croûte, une pâtisserie ou votre restaurant préféré en vous demandant comment faire pour résister à la tentation.

Il arrive à tout le monde de se retrouver dans ce genre de scénario, parfois même avec l’estomac plein, car chacun a développé des liens particuliers avec certains aliments. Dans un monde où abondent les possibilités de dépendances alimentaires, ce phénomène fait partie de la vie de tous les jours. En effet, les dépendances alimentaires existent vraiment et il est difficile de s’en débarrasser.

Mais comment peut-on savoir exactement si on a une dépendance envers un aliment ou une boisson? Vous trouverez la réponse dans cet article en découvrant la façon dont les aliments les plus savoureux que vous consommez s’enregistrent systématiquement dans votre mémoire et ce qui cause la dépendance alimentaire. Il est aussi question du combat intérieur qui s’ensuit, ainsi que de la tâche ardue consistant à limiter la consommation des aliments délicieux dont vous dépendez.

La dépendance alimentaire, qu’est-ce que c’est?

Il n’y a pas de honte à avoir des envies irrésistibles pour une variété d’aliments. Des études scientifiques ont montré que la dépendance alimentaire constitue un défi quotidien pour bien des gens. Si vous êtes aux prises avec une dépendance alimentaire, sachez que vous n’êtes pas seul.

La dépendance alimentaire peut sembler prendre sa source dans l’estomac qui gargouille, mais en réalité, c’est le cerveau qui en est la cause. En effet, il se rend compte du fait que les aliments et les boissons riches en gras, en sucre ou en sel ont un effet des plus satisfaisants et agréables dans certaines de ses zones.

Des études ont révélé un lien entre les composés chimiques libérés dans le cerveau lors de la consommation de certains aliments et ceux libérés en présence de drogues toxicomanogènes. La principale substance en cause s’appelle la dopamine.

La dopamine est de ce fait l’une des substances chimiques les plus importantes et influentes dans l’organisme. Agissant comme messager entre les neurones – ce qu’on appelle un neurotransmetteur – elle joue un rôle dans notre manière d’agir, d’apprendre et de digérer l’information… ainsi que les aliments. Ce neurotransmetteur est à la source de notre motivation à sortir du lit, prêt à accomplir toutes les tâches de la journée.

La dopamine joue également un rôle de premier plan en ce qui touche les fringales et la dépendance alimentaire. En effet, peu de temps après la consommation de certains aliments, ce messager chimique arrive dans le cerveau et y augmente la stimulation des centres du plaisir. Incapable de résister à ces expériences agréables et gratifiantes, le cerveau cherche à les revivre encore et encore, et il se trouve que la consommation de certains aliments constitue une façon rapide d’y arriver.

Les humains ne sont pas les seuls à se comporter ainsi. Dans des études où des rats recevaient une alimentation riche en malbouffe et en collations malsaines, les comportements développés étaient similaires à ceux des toxicomanes. Les rats désiraient toujours plus de ces aliments qui, au contraire d’une nutrition adéquate, leur procuraient rapidement une dose de dopamine. Une fois habitués aux aliments riches en sucre, en gras, en sel et en glucides, ils allaient même jusqu’à refuser de consommer des aliments plus sains. Au cours de l’étude menée en 2009, certains rats ont même été jusqu’à s’affamer dans l’attente de la malbouffe qui ne viendrait peut-être jamais.

Cet exemple est saisissant et nous amène à passer en revue les aliments et les boissons généralement plus susceptibles d’avoir un tel effet sur le cerveau. Malheureusement, ces aliments et boissons sont légion.

Quels sont les aliments les plus susceptibles de créer une accoutumance?

La réponse est frustrante : généralement les plus savoureux. Dans une étude récente, une chercheuse qui s’intéresse à la dépendance alimentaire fait le point sur la question. Ses résultats montrent que les aliments transformés riches en gras et dont la charge glycémique est élevée sont « plus souvent associés à des comportements de dépendance alimentaire ». En voici quelques exemples :

  • Pizza : avec sa délicieuse combinaison de glucides, de sel et de gras, la pizza se rapproche évidemment du sommet de la liste. « Combien de pointes devrais-je manger? » vous êtes-vous déjà probablement demandé. La réponse : une seule tout au plus, mais comment résister à l’appel de la pizza. Habituellement constituée de nombreux ingrédients transformés, elle contient plus de gras par bouchée que la majorité des repas santé. Si on combine le tout avec du sel, on se retrouve avec une recette parfaite pour provoquer un déferlement de dopamine qui vous mènera directement à la prochaine pointe. Vous savez que vous n’en avez pas besoin, mais votre cerveau vous dit le contraire.
  • Friandises : remplis de sucre et de gras, le chocolat, les biscuits, le gâteau et la crème glacée peuvent facilement convaincre votre cerveau qu’il vous en faut en plus grandes quantités. Il est pratique courante de contrebalancer un repas salé par un dessert sucré, mais ce n’est pas un choix santé. Si votre choix de repas est mauvais pour la santé, il vous incite à consommer du sucre et à manger plus que nécessaire. Vous aurez donc en prime un apport supplémentaire de calories, de gras et de sucre.
  • Aliments frits : compte tenu de ce que l’on sait déjà, cet exemple n’est pas surprenant. Les frites et les croustilles sont salées et généralement cuites dans des huiles qui ne font pas grand bien à votre corps ou votre cerveau. Bien que certains mets frits soient délicieux, il n’en reste pas moins qu’ils sont mauvais pour la santé et susceptibles de créer des dépendances alimentaires.

Comme pour toute bonne chose dans la vie, la clé est la modération. Si vous prenez un verre de vin rouge pour la santé cardiovasculaire, n’en prenez pas quatre. Si vous décidez de tricher une fois par semaine, essayez de vous en tenir à cela. N’allez pas fouiller dans le tiroir à collations tous les jours. En fait, il serait peut-être sage de ne pas avoir de tiroir à collations du tout.

Que dire des boissons gazeuses?

Les boissons gazeuses peuvent créer une accoutumance tout comme les aliments gras et salés. En plus d’une corrélation établie entre celles-ci et les effets négatifs sur la nutrition et la santé, ainsi que la prise de poids, une étude menée en 2007 a trouvé un lien évident entre la consommation de boissons gazeuses et une augmentation de l’apport énergétique, autrement dit la consommation d’un plus grand nombre de calories par jour. Le fait de boire des boissons gazeuses était également lié à un apport réduit en calcium et autres nutriments. Les consommateurs de boissons gazeuses sont également plus à risque de souffrir de problèmes médicaux à long terme.

Pourquoi les boissons gazeuses créent-elles une si forte dépendance? Le mystère est assez facile à élucider : les boissons gazeuses ordinaires sont remplies de sucre et parfois également d’autant de caféine.

« Dans ce cas, pourquoi ne pas prendre des boissons gazeuses diètes? » objecterez-vous. Les recherches montrent que ces boissons peuvent également contribuer à la prise de poids, car les édulcorants artificiels sont conçus pour créer des réactions similaires dans le cerveau. Une étude en particulier donne à entendre que les personnes qui consomment régulièrement des édulcorants artificiels peuvent avoir un besoin accru de sucre, choisir des aliments sucrés plutôt que des aliments nutritifs et être moins tentées par des options plus saines comme les fruits, ce qui peut mener à une prise de poids.

Surmonter la dépendance alimentaire

C’est un point fort épineux, mais vous n’avez pas à vous sentir coupable si vous éprouvez une fringale soudaine pour un aliment ou une boisson gazeuse. Cela arrive à tout le monde et le fait de vous en culpabiliser n’est pas une manière productive de gérer une dépendance alimentaire. La première étape du processus consiste à comprendre les causes de la dépendance alimentaire, mais vous pouvez et devez envisager d’autres solutions.

Commencez par planifier la manière dont vous allez gérer votre consommation d’aliments vides. Les conseils d’experts en la matière sont plutôt simples : réagissez à vos fringales de façon proactive. Vous devez donc vous débarrasser des collations malsaines et faire le plein d’options santé.

Heureusement, il est possible de déjouer les fringales. Si vous avez une forte envie de sucré, consommez du sucre naturel en mangeant un fruit. Si vous recherchez quelque chose de plus consistant, planifiez un repas satisfaisant, idéalement à base de fibres alimentaires et de protéines.

La planification des repas pour les gens aux prises avec des dépendances alimentaires commence par l’établissement de périodes de quatre à cinq heures entre les repas et l’ajout de fruits et de légumes frais dans le plus grand nombre possible de repas et collations.

Avec une détermination, une focalisation et une planification rigoureuses, il est possible de rompre le cycle de la dépendance alimentaire. Voici un exemple de rituel quotidien idéal à suivre :

  1. Commencez la journée en force : les aliments santé semblent peut-être moins attirants que ceux que vous aimez tant et qui sont fortement gravés dans votre mémoire, mais il existe des substituts intéressants. Les œufs, les céréales granola, les bananes et les fraises sont quelques exemples de déjeuners santé à mettre sur votre liste. S’ils exigent un peu plus de préparation, ils constituent toutefois des options savoureuses qui remplacent avantageusement une viennoiserie ou une brioche à la cannelle.
  2. Pensez aux aliments frais : prenez le temps de consommer des fruits et légumes. Commencez par adopter l’habitude d’inclure des fruits et légumes dans au moins deux de vos repas quotidiens. Vous réussirez ainsi à en consommer régulièrement et en ferez de bons alliés dans votre lutte contre les dépendances alimentaires.
  3. Soyez prévoyant : apprenez à connaître vos fringales et planifiez en conséquence. Si vous aimez les aliments frits, trouvez une option plus saine et préparez-la : des patates douces rôties à la place de frites, par exemple. Lorsqu’une fringale se présente, il est plus facile de faire un choix santé si cet aliment est prêt à manger.
  4. Déjouez votre cerveau : certains aliments bons pour la santé à court et à long terme entraînent la production de dopamine. Par exemple, les épinards, le melon d’eau, les avocats et même le tofu peuvent générer des réponses de plaisir sur le plan neurologique. Si vous désirez des options santé pour remplacer des collations riches en gras ou en sel, essayez des carottes et du hummus, ou encore des pommes et du beurre d’arachides.

Vous pouvez gagner votre combat

Il peut être long et difficile de vaincre une dépendance alimentaire, alors allez-y un jour à la fois, un repas à la fois. Gardez espoir, vous pouvez y arriver. Votre attitude joue un rôle essentiel dans ce combat. Vous devez d’abord croire en vous et commencer par de petits changements avant de poursuivre sur votre lancée.

Ajoutez cet article à vos favoris afin de vous rappeler les fondements scientifiques des dépendances alimentaires, leurs causes et les façons de les surmonter. Commencez par repérer les déclencheurs de vos fringales, puis remplacez les aliments malsains par des options santé. En connaissant les dangers que présentent les aliments qui procurent une satisfaction rapide et en apprenant à aimer les substituts santé, vous arriverez bientôt à déjouer vos fringales.