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Dans notre monde hyper connecté d’aujourd’hui, où tout se passe à un rythme effréné, il est de plus en plus difficile d’avoir la discipline voulue pour ralentir. De plus, la technologie moderne envahit notre vie avec des distractions qui portent notre attention vers l’extérieur. Il est possible de dissimuler le stress chronique et d’autres états psychologiques malsains, mais la société a commencé à reconnaître le besoin d’un mouvement opposé.

Le fait de « faire prendre une pause au cerveau » – réapprendre à ralentir et à se tourner vers l’intérieur – connaît une popularité grandissante. Ce phénomène est peut-être attribuable, en partie, aux bienfaits reconnus de la méditation pour le cerveau.

La méditation est un excellent moyen d’apaiser l’état d’esprit frénétique dans lequel se trouvent bon nombre de gens. La méditation, autrefois perçue comme une pratique énigmatique, a gagné de nombreux adeptes au cours des dernières années. Une étude montre que le nombre d’adultes pratiquant régulièrement la méditation a triplé entre 2012 et 2017. La documentation croissante sur les bienfaits de la méditation est exhaustive et prometteuse.

La pratique qui consiste à cultiver la pleine conscience par la méditation peut s’effectuer de diverses manières. En termes simples, il s’agit de vous rendre compte de l’endroit où vous placez votre attention consciente. Le résultat peut être agréable ou désagréable, mais à mesure que vous pratiquerez cette introspection avec une attention dépourvue de jugement, vous serez en mesure d’accéder à la paix intérieure qui existe déjà au fond de vous-même.

Tout le monde peut amorcer une pratique consciente de la méditation pour trouver un calme nouveau. Il suffit d’avoir la discipline voulue pour faire une pause et aller vers l’intérieur.

D’importants bienfaits pour le cerveau

Les bienfaits de la méditation pour le cerveau sont nombreux : elle renforce les connexions entre les neurones et peut littéralement modifier la configuration des réseaux neuronaux. En la pratiquant régulièrement, vous pourrez cultiver une neurobiologie plus résiliente qui pourra :

En outre, avec la pratique, la méditation pourra vous aider à développer davantage d’empathie et de compassion.

Tout cela semble prometteur, n’est-ce pas? Lisez ce qui suit afin de découvrir encore d’autres bienfaits de la méditation pour le cerveau.

La pleine conscience pour gérer votre humeur et votre bien-être

La méditation aide à entraîner l’esprit tout comme l’exercice aide à entraîner le corps. Le fait de faire face et de se soustraire à des états psychologiques non souhaitables comme l’anxiété et la peur permet de diminuer leur emprise et les réactions conditionnées qui y sont associées. Des études prouvent maintenant que l’expérience interne, que l’on croyait fixe, peut être modifiée par la simple pratique de la pleine conscience.

Bien qu’elle ne constitue pas un traitement pour les troubles de stress émotionnel et psychologique chroniques, la méditation présente de nombreux bienfaits remarquables pour l’humeur et le bien-être en général. Quelques minutes de pleine conscience et de méditation peuvent aider à tenir à l’écart les émotions envahissantes et à se protéger contre les puissants schèmes de pensée qui nourrissent les inquiétudes inutiles.

Voici un aperçu des résultats de recherche qui soutiennent les bienfaits pour le cerveau de la pleine conscience et de la méditation :

  • Une étude clinique randomisée a conclu qu’une thérapie fondée sur la pratique de la pleine conscience sur une période de 56 semaines avait prolongé sensiblement la période écoulée entre les épisodes d’humeur maussade. Cette thérapie a également favorisé le maintien d’une humeur saine à court et à long terme. De plus, les sujets ont rapporté une qualité de vie améliorée.
  • Une autre étude a montré une amélioration des cotes de santé mentale des participants après huit semaines de thérapie fondée sur la pratique de la pleine conscience. Des conclusions importantes en ont été tirées, comme le fait que le soulagement de l’anxiété par la méditation est lié à la régulation des processus de réflexion autoréférentiels. En effet, l’anxiété est un état cognitif qui se manifeste lorsque vous n’êtes pas en mesure de maîtriser votre état émotionnel face à une menace perçue.
  • Après un cours de huit semaines sur la pratique de la pleine conscience, les IRM des participants montraient une baisse d’activité dans la région du cerveau responsable de la réaction de lutte ou de fuite, qui est associée à la peur et aux émotions. L’amygdale – une zone du cerveau qui gère la réponse au stress de l’organisme lorsqu’un danger est perçu – est un biomarqueur clé du stress dans l’organisme.

Accédez à une plus grande capacité d’attention et de concentration

Il arrive à tout le monde d’avoir l’esprit ailleurs; on reporte un devoir, on oublie ce qu’on veut dire en milieu de phrase, ou on pense au travail pendant que notre conjoint nous raconte sa journée. Les humains ont développé une capacité d’attention sélective comme mécanisme de défense contre les dangers des temps anciens.

De nos jours, les menaces physiques dont nous devons nous préoccuper sont bien moins nombreuses. À la place, les gens ruminent sur le plan psychologique, en laissant les inquiétudes et l’anxiété prendre le dessus sur le présent avec d’anciennes blessures émotionnelles et des angoisses par rapport à l’avenir.

Comme le cerveau glisse facilement et naturellement vers l’ennui, il est facilement en proie aux distractions. Un réseau de neurones en mode par défaut est associé à l’esprit vagabond – on l’appelle parfois « l’esprit du singe ». Les scientifiques ont cependant trouvé que certaines anormalités dans ce système cérébral peuvent entraîner de l’anxiété, de la dépression, des troubles de l’attention et des troubles de stress post-traumatique.

La méditation vous permet de vivre le moment présent, un espace-temps associé à des sentiments de bonheur. Elle peut améliorer votre durée d’attention, combattre l’esprit vagabond et l’excès de pensées autoréférentielles. Une suractivité de ces états d’esprit malsains peut mener à un état de morosité.

La pleine conscience vous aide à vous concentrer et à écarter les distractions qui vous assaillent. Elle vous aide également à parfaire votre capacité à remarquer davantage ce qui se trouve autour de vous, ce qui vous donne accès à une perspective plus complète du moment présent. En tenant à distance l’esprit vagabond par la méditation quotidienne, vous vous assurez une première ligne de défense simple et facile contre les distractions continuelles du monde moderne.

Adoptez une vision à long terme : le vieillissement et le cerveau

À la portée de tous, la méditation est une fontaine de jouvence face au vieillissement mental. Le cerveau humain commence à se dégrader naturellement au cours de la vingtaine. Or, la pratique efficace de la méditation peut contribuer au maintien d’un cerveau sain.

Il a été montré que la méditation épaissit le cortex préfrontal. Cette zone du cerveau gère les hautes fonctions cérébrales comme une prise de conscience accrue, la concentration et la prise de décisions. Les changements observés par suite de la méditation montrent que les hautes fonctions sont renforcées et que les activités cérébrales d’ordre inférieur sont réduites. Autrement dit, vous avez la capacité d’entraîner votre cerveau.

Sara Lazar, une neuroscientifique de la Harvard Medical School, a constaté qu’en matière de méditation, la clé est la constance. Dans le cadre de son étude, elle a découvert que les sujets âgés de 40 à 50 ans qui pratiquaient la méditation d’une façon soutenue avaient la même quantité de matière grise qu’une personne moyenne âgée de 20 à 30 ans. En effet, dans ce groupe plus âgé, la santé du cortex frontal était maintenue.

Structure cérébrale et neuroplasticité

La méditation en pleine conscience peut entraîner des changements physiques dans le cerveau par la neuroplasticité.

Ce concept, qui connaît une popularité grandissante, a trait à la capacité du cerveau à se réorganiser et à se modifier constamment tout au long de la vie. Les comportements et le style de vie ont une influence importante sur le cerveau. Donc, ce qui se passe dans votre vie entraîne constamment la création de nouvelles connexions neuronales, car les neurones (cellules nerveuses) s’adaptent activement pour compenser les changements dans votre environnement.

Les cellules cérébrales passent par un processus de réorganisation, d’adaptation dynamique, en créant de nouveaux chemins dans le cerveau. Votre manière de penser et de ressentir change ces structures neuronales. En contractant encore et encore le muscle de l’attention consciente, vous apportez des modifications permanentes à la forme physique de votre cerveau. De plus, ces modifications se font en peu de temps

Des études ont montré que huit semaines suffisent pour modifier la forme du cerveau, notamment l’augmentation du volume de matière grise. On trouve celle-ci dans le système nerveux central et elle constitue en grande partie le corps cellulaire des neurones dans le cerveau. Ce type de tissu est particulièrement important dans les régions responsables du contrôle musculaire, de la perception sensorielle, des émotions, de la mémoire, de la prise de décisions et de la maîtrise de soi.

Par le biais de la neuroplasticité, vous pouvez créer et améliorer des connexions entre les neurones tout en changeant la densité de la matière grise. Vous pouvez véritablement modifier votre cerveau en l’espace de quelques minutes par jour.

Observez votre cerveau par la méditation

La matière grise dans votre cerveau en dit beaucoup sur ce qui se passe lorsque vous faites une pause pour entraîner votre cerveau. Les nombreux bienfaits pour le cerveau engendrés par la pratique quotidienne de la méditation sont prodigieux. Mais que se passe-t-il exactement, comment se produisent ces effets surprenants?

Pendant les premières minutes d’une séance de méditation, le cortex préfrontal ventro-médian est la première région à s’activer. Cette zone du cerveau filtre les expériences à travers une lentille d’autoréférence. À mesure que vous entrez progressivement dans un état méditatif, votre cerveau continue de sauter d’une pensée à une autre – le « cerveau du singe » s’active dans les arbres. Les pensées qui font surface peuvent être le résultat amplifié de ce que vous avez vécu.

Au moment où vous arrivez à maîtriser votre attention, le cortex préfrontal latéral s’active. Peu importe la méthode que vous utilisez – mantra ou respiration – ce virage peut vous aider à faire abstraction du « moi » encore présent quelques instants plus tôt. Pendant cette phase, les pensées deviennent plus rationnelles et équilibrées, ce qui peut vous aider à atteindre une perspective plus neutre. Vous êtes maintenant rendu à l’endroit idéal de la méditation.

Le fait de pratiquer pendant plusieurs semaines (8 à 12) active le cortex préfrontal dorso-médial. Dans cet état, l’empathie peut se développer et la compassion peut se manifester facilement. Plus vous pratiquez longtemps, plus cette gamme d’activation dans le cerveau se renforce. La pratique suivie crée une passerelle vers une vie dynamique et bienveillante.

Libérez les aidants chimiques grâce à la méditation

Le cerveau libère naturellement d’importants neurotransmetteurs (composés chimiques dans le cerveau) qui favorisent l’équilibre chimique d’hormones essentielles. Ces dernières influent sur les systèmes partout dans le corps et l’esprit.

Des études montrent que la pratique de la méditation peut avoir un impact direct sur la quantité de ces neurotransmetteurs synthétisés dans le cerveau. La pleine conscience peut avoir un effet mesurable sur ces composés chimiques dans le cerveau :

  • la sérotonine – elle augmente la quantité de ce composé chimique qui « fait du bien » et aide à réguler l’humeur;
  • le cortisol – elle fait diminuer cette hormone du stress;
  • le DHEA – elle stimule la production de cette hormone de longévité;
  • le GABA (acide gamma-aminobutyrique) – elle améliore l’effet apaisant de cet important transmetteur inhibiteur dans le système nerveux central (SNC);
  • les endorphines – elles augmentent « l’euphorie naturelle » créée par ce neurotransmetteur du bonheur;
  • l’hormone de croissance – elle hausse le taux de cette hormone de préservation de la jeunesse, qui décline naturellement avec l’âge;
  • la mélatonine – elle stimule la production de cette « hormone du sommeil », qui gère le sommeil réparateur et la régulation de l’humeur.

Viser la production d’ondes alpha

Votre cerveau effervescent est une source d’activité électrique continue. C’est tout naturel, car les neurones communiquent entre eux par l’électricité.

Les ondes cérébrales transmettent de l’information grâce à un rythme de répétition – des oscillations d’une puissance telle qu’elles peuvent être détectées. L’électroencéphalogramme (EEG) mesure cinq types d’ondes cérébrales de base à différentes fréquences, de lentes à rapides. Ces ondes correspondent aux lettres grecques suivantes : delta, thêta, alpha, bêta et gamma. Comme vous l’avez sans doute deviné, la méditation vous permet de manipuler la fréquence de vos ondes cérébrales.

Découvrez les cinq principaux types de fréquences cérébrales

  1. Ondes cérébrales gamma : ce sont les ondes cérébrales les plus rapides détectées par EEG. Cette onde cérébrale vive est associée à une activité mentale accrue, notamment en ce qui concerne la perception, l’apprentissage et la résolution de problèmes. Ces ondes sont actives lorsque le cerveau traite simultanément de l’information en provenance de différentes régions.
  2. Ondes cérébrales bêta : elles sont détectées pendant la réflexion active, attentive et affairée. Elles sont présentes en période de concentration, de conversation ou d’attention particulière à l’exécution d’une tâche.
  3. Ondes cérébrales alpha : elles peuvent être repérées lorsque l’esprit est calme et détendu, mais tout de même attentif. Elles sont présentes pendant les activités créatives, juste avant le sommeil et elles augmentent durant la méditation.
  4. Ondes cérébrales thêta : on peut les mesurer pendant la méditation profonde, la rêverie ou le sommeil paradoxal. On peut aussi les détecter pendant l’exécution de tâches automatiques et répétitives qui libèrent le cerveau, comme prendre une douche ou faire la vaisselle.
  5. Ondes cérébrales delta : ces ondes cérébrales lentes surviennent pendant le sommeil profond et réparateur, au moment où vous perdez toute conscience de votre corps.

Les ondes cérébrales ne constituent qu’un aspect des processus complexes qui se déroulent dans votre esprit pour produire votre expérience, mais la méditation peut vous aider à les maîtriser.

À mesure que vous méditez et que vous faites un retour sur vous-même, les ondes alpha et thêta augmentent. La production d’ondes alpha aide à amorcer volontairement la phase de repos et de relaxation. Cette onde se présente lorsque vous ne faites aucun effort de concentration.

En faisant entrer en jeu les ondes alpha par la méditation, vous pouvez également nourrir votre créativité. Une étude menée en 2015 a montré une montée de la créativité induite par la production accrue d’ondes alpha. Viser la production d’ondes alpha n’est pas un élixir magique, mais ce pourrait être un point de départ prometteur pour accéder à une expérience de vie plus calme et plus imaginative.

Atteignez votre destination en toute conscience

Pour quelqu’un qui commence à pratiquer la méditation, l’atteinte de la pleine conscience demande une certaine détermination, mais à mesure que vous approfondirez cet art grâce à la répétition physique et à la connexion du corps et de l’esprit, vous ressentirez les bienfaits de la méditation pour le cerveau. Un volume grandissant d’études sur la méditation fait état de ses bienfaits prouvés pour le bien-être, l’amélioration de la mémoire et de l’attention, ainsi qu’ une production accrue de sérotonine, entre autres avantages.

L’entraînement du cerveau en vue d’atténuer les fluctuations est plus facile qu’on ne pourrait le croire. Si vous n’avez pas encore essayé la méditation, c’est la simplicité même. Vous n’avez besoin d’aucun nouvel équipement ni d’une formation préalable. Il suffit de vous asseoir dans une position confortable, sur une chaise ou sur le sol, puis de diriger votre attention sur votre respiration. Lorsque votre attention se met à errer, ramenez doucement vos pensées vers votre respiration.

Une foule de méthodes permettent de s’entraîner à jeter les fondements d’un esprit et d’un corps sains en faisant appel à la méditation. Diversifiez vos techniques en essayant la méditation vipassana, les exercices de respiration, la méditation transcendantale, le chant, l’attention ciblée et la méditation en mouvement, pour ne nommer que ceux-là.

Tentez de trouver la méthode qui vous convient le mieux, mais le seul fait d’essayer, voilà ce qui est important. Retirez-vous du tourbillon quotidien quelques minutes par jour pour plonger au plus profond de vous-même. En vous entraînant régulièrement, vous atteindrez un état d’esprit plus résilient, vous arriverez à mieux gérer les situations à haut niveau de stress et vous serez mieux outillé pour faire face aux pensées angoissantes, à l’anxiété et aux distractions.

Tout comme l’exercice, la méditation a le pouvoir de transformer votre cerveau. En pratiquant la pleine conscience, vous arriverez à vivre des expériences plus entières, plus réfléchies et plus significatives sur le plan interpersonnel. Vous avez le pouvoir de changer votre cerveau – commencez dès aujourd’hui.

Sur la durée de l’année, les saisons changent, la lumière du jour varie, et – selon l’endroit où l’on vit – la neige ou la pluie ne sont jamais bien loin. Pourtant, même ceux qui profitent de climats plus cléments risquent de souffrir de « déprime hivernale » en raison du manque d’ensoleillement propre aux jours plus courts. C’est un phénomène connu sous le nom de trouble affectif saisonnier (TAS). Vous remarquerez peut-être des changements dans vos habitudes et votre sentiment de bien-être à mesure que les jours allongent ou raccourcissent.

Par conséquent, vous n’êtes probablement pas en proie à une mauvaise humeur constante ou atteint de démence passagère. Il y a une raison précise qui fait qu’on puisse être d’humeur maussade lorsqu’il y a moins d’ensoleillement qu’à la normale. Apprenez-en davantage sur les causes du trouble affectif saisonnier et découvrez dix manières de gérer les symptômes les plus courants.

Qu’est-ce que le trouble affectif saisonnier?

Le TAS consiste en un déséquilibre biochimique dans le cerveau. Il est déclenché par la réduction du nombre d’heures d’ensoleillement et de l’exposition à la lumière du jour, qui servent de repère à l’organisme pour la production de substances chimiques et d’hormones liées à l’éveil et à la somnolence.

On estime qu’environ 10 à 20 % des gens dans le monde sont atteints d’un TAS. Ceux qui vivent loin de l’équateur y sont plus susceptibles, et les femmes sont quatre fois plus touchées que les hommes. Règle générale, les gens sont moins sujets au TAS à mesure qu’ils avancent en âge. Le groupe d’âge le plus à risque est celui des 18-30 ans.

Certains symptômes et comportements peuvent indiquer la présence d’un trouble affectif saisonnier, notamment :

  • Difficulté de concentration et de prise de décisions
  • Perte d’intérêt pour les activités ou les événements sociaux
  • Troubles du sommeil – dormir à l’excès ou avoir de la difficulté à trouver un sommeil réparateur
  • Excès alimentaires, y compris une fringale de glucides simples
  • Variations de poids
  • Perte d’énergie
  • Agitation ou tics nerveux

Ces symptômes sont associés au TAS, mais ils peuvent également signaler un trouble autre que la déprime hivernale. Vous auriez intérêt à consulter un professionnel de la santé si vous présentez l’un ou l’autre de ces symptômes à long terme.

Les fondements scientifiques du TAS

Clarifions un peu ce qu’est le TAS. Le trouble affectif saisonnier est causé par des fluctuations dans le rythme circadien (l’horloge biologique interne). C’est pourquoi plus vous habitez loin de l’équateur, plus vous êtes sujet au TAS – plus les jours sont courts, plus l’effet est important.

Habituellement, la rétine reçoit des signaux spéciaux par suite d’une exposition à la lumière du soleil, ce qui déclenche la libération de la sérotonine, un neurotransmetteur. Une exposition réduite au soleil entraîne une baisse de la production de ce composé chimique naturellement synthétisé dans le cerveau. En présence d’un TAS, il y a également des variations saisonnières du taux de sérotonine dans le cerveau. La plupart des gens connaissent la sérotonine pour ses propriétés liées à l’équilibre de l’humeur, mais elle soutient aussi l’organisme dans le maintien de la santé en général, à partir des os jusqu’à l’intestin.

Une quantité insuffisante de lumière pendant la journée peut également causer une surproduction de mélatonine, l’hormone responsable du cycle veille-sommeil. Par conséquent, nous sympathisons avec les habitants de Juneau (la capitale de l’Alaska) qui reçoivent seulement 6 heures et 22 minutes d’ensoleillement pendant le solstice d’hiver. Les choses empirent à Rjukan, en Norvège, où les gens sont privés de la lumière du soleil pendant 6 mois par année.

Gérer le trouble affectif saisonnier

Le TAS n’a rien de nouveau. Ce trouble a été rapporté pour la première fois en 1980 par le scientifique Norman E. Rosenthal, du National Institute of Mental Health. Au fil du temps, les études et les essais cliniques ont trouvé des façons efficaces de composer avec le trouble affectif saisonnier.

Mettez à l’essai les conseils qui suivent si vous éprouvez des symptômes du TAS. Même en l’absence de symptômes liés aux jours plus courts, ces conseils généraux sur le style de vie peuvent apporter des bienfaits à tout le monde.

Obtenir l’avis d’un professionnel

Le trouble affectif saisonnier et la dépression ont en commun certains symptômes courants. Consultez un médecin si vous croyez souffrir de dépression. Dans le cas de symptômes plus légers, consultez un professionnel de la santé. D’une manière ou d’une autre, il est toujours judicieux de discuter avec des professionnels avant d’apporter des changements à votre style de vie.

Adopter une alimentation saine

La consommation d’aliments sains et variés constitue le fondement d’une bonne santé. Certains nutriments, comme la vitamine D, contribuent à la minéralisation des os, qui peut être affectée par une diminution de l’exposition aux rayons du soleil. L’organisme utilise le magnésium et la coenzyme Q10 pour la production d’énergie dans les cellules, et les vitamines B jouent un rôle important dans le maintien d’un métabolisme sain. Voici quelques sources d’approvisionnement pour ces bons nutriments :

  • Vitamine D : poissons gras, fromage, jaunes d’œufs, champignons et aliments enrichis de vitamine D
  • Magnésium : légumes à feuilles vertes, avocats, bananes, fraises, framboises, noix et graines
  • Vitamines B : grains entiers, viande rouge, volaille, poisson, légumineuses, lentilles, noix et graines

Parmi les symptômes importants du trouble affectif saisonnier, signalons le goût de consommer des glucides simples comme des boissons gazeuses, des pâtisseries et des céréales. Ces aliments rassasient très peu et leur consommation entraîne souvent d’autres fringales. Choisissez plutôt de bons gras, des fruits et légumes riches en fibres, des grains entiers et des sources de protéines maigres. Ces aliments sont plus satisfaisants et comprennent souvent des nutriments bénéfiques comme ceux mentionnés plus haut.

Le sommeil : une priorité

Les raisons de profiter d’une bonne nuit de sommeil sont nombreuses. Le maintien de bonnes habitudes de sommeil demande beaucoup d’efforts, mais les bienfaits physiologiques d’un sommeil réparateur en valent la peine. Commencez par mettre en place un cycle régulier de veille-sommeil. Autant que possible, couchez-vous à la même heure tous les soirs, et programmez une alarme pour vous réveiller à la même heure tous les matins, sept jours sur sept. C’est dire qu’il ne faut faire aucune exception les week-ends. Gardez à l’esprit qu’il faut jusqu’à quatre jours pour récupérer chaque heure de « carence de sommeil » accumulée. Le fait de vous réveiller à la même heure chaque jour aide votre organisme à s’adapter et vous devriez vous sentir naturellement fatigué à la fin de la journée.

Ensuite, évitez les activités vigoureuses une heure avant d’aller au lit et abstenez‑vous de consommer des boissons stimulantes, comme le café, le soir. Les cocktails sont également à proscrire. Ils peuvent vous aider à vous endormir, mais l’alcool inhibe les cycles de sommeil paradoxal. Choisissez une activité apaisante et sans écran qui vous convient : méditer, rédiger un journal, écouter de la musique ou un balado, lire, ou encore simplement préparer une bonne tasse de thé sans caféine.

Vaincre la déprime hivernale

Plus les jours sont courts, plus il importe de passer du temps à l’extérieur pendant qu’il y a encore de la lumière. Programmez un rappel, sinon, au moment où vous penserez à sortir, le soleil sera peut-être déjà couché. Essayez de faire de la marche rapide pendant l’heure du lunch, d’aller courir, de faire vos appels téléphoniques à l’extérieur ou de faire tout ce que vous pouvez pour passer du temps dehors. Même dans des climats plus froids, il est possible de trouver la motivation d’aller à l’extérieur les jours enneigés.

Il peut être difficile de trouver le temps d’aller dehors. Cependant, l’énergie que vous aurez trouvée dans un sommeil de qualité et une alimentation saine permettra à votre organisme de relever le défi avec brio.

Bouger

Pendant l’été, nombreux sont ceux qui partent explorer leur environnement à pied tout naturellement. Par contre, à mesure que les jours raccourcissent, il devient plus difficile de trouver du temps pour ces activités. Si vous êtes de moins en moins aventurier à mesure que les jours s’abrègent, engagez-vous à faire de l’exercice plusieurs jours par semaine pour compenser. Faire suffisamment d’exercice est l’un des meilleurs moyens de faire face au trouble affectif saisonnier. En effet, il y a de nombreux avantages physiologiques à s’entraîner, et c’est là une autre façon de se convaincre de continuer à bouger lorsque le besoin d’une sieste se fait sentir. De plus, l’exercice physique peut être une activité sociale, qui a ses propres avantages en matière de lutte contre le TAS, comme nous le verrons plus loin.

Vous n’avez pas besoin de vous déplacer jusqu’à la salle d’exercice pour profiter des bienfaits d’une bonne séance d’entraînement. Lorsqu’il fait nuit noire, la dernière chose qui vous vient à l’esprit, c’est de quitter la maison. Heureusement, il y a une foule d’exercices que vous pouvez faire chez vous.

 Ensoleiller votre journée

Si, à l’instar de la population de Rjukan, vous manquez sérieusement de sources de lumière naturelle, il peut vous arriver de devoir créer votre propre ensoleillement. Il existe de nombreuses lampes de luminothérapie – lampes de chevet, lunettes émettant une douce lumière bleue, on trouve même de véritables saunas de luminothérapie. Des études montrent qu’il est préférable d’obtenir une lumière vive dès le matin au réveil plutôt que de recevoir de la luminothérapie plus tard dans la journée. Bien que ce type de solution ne fonctionne pas pour tout le monde, il s’est avéré efficace dans plusieurs études. Il vaut donc la peine d’en faire l’essai pour vaincre la déprime hivernale.

Prendre le temps de socialiser

Une vie sociale saine apporte une foule de bienfaits mentaux et physiques et constitue une excellente solution pour gérer le trouble affectif saisonnier. En prime, une activité sociale vous fait sortir de la maison (ou si c’est votre tour de recevoir, vous oblige à faire du ménage). On associe la socialisation à une meilleure santé générale, et le maintien d’un réseau social étendu est un facteur important dans la prévisibilité d’une bonne santé mentale tout au long de la vie.

Invitez des amis à venir prendre la collation, à passer une soirée décontractée de jeu-questionnaire ou à jouer à des jeux de société. Peu importe l’activité choisie, il n’est pas nécessaire d’y consacrer beaucoup d’effort ou d’argent. Le fait de passer du temps en bonne compagnie suffit à tenir à distance les symptômes du TAS.

Rester zen

La méditation apporte des bienfaits qui vont au-delà du rituel du coucher. Même une seule minute de pleine conscience peut apporter un détachement serein, vous ramener dans le moment présent et vous rappeler de garder votre calme tout en allant de l’avant. Essayez cet exercice de respiration pour vous aider à rester zen :

  1. Installez-vous dans une position confortable et relaxante et fermez les yeux.
  2. Respirez lentement, en prenant une pause entre l’expiration et l’inspiration.
  3. Faites le vide dans votre tête et comptez 50 respirations.
  4. Arrêtez de compter chaque fois qu’une pensée vous viendra à esprit – elles seront inévitablement nombreuses.
  5. Continuez de respirer et dites « J’ai conscience de ______, » en énonçant l’objet de votre pensée.
  6. Recommencez à compter vos respirations lorsque vous aurez refait le vide.

Servir les autres

Faire don de votre temps à d’autres personnes apporte de nombreux bienfaits physiques, mentaux et sociaux. C’est ce qui en fait l’une des meilleures façons de gérer le trouble affectif saisonnier. Le fait de vous changer les idées en vous appliquant à aider les autres constitue un moyen naturel d’alléger le stress qui s’accumule par suite de la baisse du taux de sérotonine. La gratitude aide à composer avec l’anxiété et le chagrin en favorisant la libération de dopamine et de sérotonine dans le cerveau.

Écrire une lettre

Écrire à des amis ou à des membres de la famille est une excellente façon de rester en contact et constitue une merveilleuse surprise pour la personne qui reçoit la lettre. Écrire à la main demande plus d’efforts que de taper une lettre au clavier, mais c’est là l’objectif. De plus, le cerveau fonctionne de manière différente lorsqu’on écrit à la main, compte tenu de la méthode et des nuances additionnelles liées à l’utilisation d’un stylo. Si vous ne savez pas par où commencer, essayez de vous écrire une lettre de gratitude à vous-même, en guise de petit rappel des choses dont vous êtes reconnaissant.

Des lendemains plus prometteurs

Si vous vous trouvez dans l’ornière du trouble affectif saisonnier, rappelez-vous qu’il y a de la lumière au bout du tunnel – littéralement. Les saisons finissent par changer et les journées plus longues et plus lumineuses seront au rendez-vous.

En essayant de trouver les meilleures façons de gérer le trouble affectif saisonnier, vous remarquerez qu’il y a beaucoup de chevauchements dans la liste qui précède. Le fait d’écrire des lettres de gratitude le soir répond à plusieurs besoins à la fois, tout comme celui de se porter volontaire pour préparer des boîtes de denrées alimentaires auprès d’une œuvre de bienfaisance du voisinage. Par conséquent, misez sur des façons d’atténuer les symptômes du TAS qui conviennent à votre style de vie.

Il faut vous attendre à des échecs. Ne vous laissez pas décourager. Il est naturel de ressentir de la frustration lorsque votre corps ne fonctionne pas comme il devrait, mais il est important de vous concentrer sur votre être tout entier et de prendre soin à la fois de votre corps et de votre esprit. Vous obtiendrez des points en prime si vous le faites toute l’année et pas seulement lorsque la déprime hivernale se pointe. Demandez de l’aide si vous en avez besoin, parlez à votre famille, à vos amis ou à un professionnel de la santé. Même les journées les plus sombres auront tôt fait de vous paraître de plus en plus lumineuses.

Vous roulez sur l’autoroute en pilotage automatique, avec un minimum d’attention, lorsqu’un coup de klaxon soudain vous évite de justesse une embardée. Vous ouvrez grand les yeux et vous agrippez le volant tandis que votre cou se raidit. Heureusement, un autre conducteur vient de vous ramener à la réalité en klaxonnant.

Que vous soyez au volant ou sur la siège du passager, cette situation a de quoi faire frémir, mais elle n’est que trop courante.

L’apprentissage de la conduite automobile comporte son lot de conseils de sécurité et d’habitudes à prendre, mais le précepte le plus sage est sans doute de restreindre ou d’éviter totalement les distractions.

Et les conseils qui touchent le comportement sur la route s’appliquent aussi au foyer. Tout comme il peut être dangereux de manipuler les commandes du tableau de bord ou de la radio en conduisant, il peut être aussi dommageable de se laisser distraire en passant du temps de qualité en famille. Au lieu d’avoir des échanges enrichissants, on risque un carambolage.

Le temps de qualité consacré aux échanges avec la famille et les proches est fort agréable, mais ces rapports personnels risquent d’être compromis en raison de l’importance grandissante que l’on accorde aujourd’hui à l’interaction constante avec les appareils électroniques. À défaut de prendre consciemment vos distances par rapport aux écrans, vous risquez de mettre en péril vos liens familiaux et autres.

Avant d’aborder le rôle de la technologie dans les dérapages, examinons de plus près les rapports familiaux et le temps de qualité qu’il faut leur consacrer pour les préserver.

Le temps de qualité en famille : prendre soin des liens avec vos proches

Lorsque chacun est tout entier présent et donne toute son attention aux autres, on obtient du temps de qualité en famille. Pour poursuivre dans l’analogie de la conduite automobile, c’est le temps de qualité en famille qui assure à tous un parcours agréable et sécuritaire.

Par contre, avec nos horaires chargés et l’omniprésence de la technologie, ce parcours risque d’être tortueux, en particulier lors qu’il est entravé à la fois par l’affairement et la distraction. Concentrons donc d’abord notre attention sur la variable du temps.

Vous avez sans doute de la famille ou des amis intimes dont vous voulez vous rapprocher, mais ces efforts risquent d’être entravés par les conflits d’horaires et les moments de loisir de plus en plus restreints. Il se peut que les parents et partenaires aient des horaires de travail bien remplis. Et si vous avez des enfants, ils sont sans doute accaparés par leurs études, leurs activités parascolaires, leurs passe-temps et les amis. Il peut être difficile de trouver un point de rencontre entre votre propre emploi du temps et celui de vos proches.

La bonne nouvelle? Malgré nos horaires surchargés, il est possible de tirer le maximum des temps libres que nous avons.

Certains chercheurs font valoir que ce n’est pas tant la quantité de temps passée avec les amis et la famille qui importe, mais bien sa qualité. C’est donc dire qu’une heure de qualité passée en compagnie d’un proche a plus d’impact que plusieurs heures sans échange véritable.

Songez à lire un livre et à en discuter avec un membre de la famille, pendant une heure seulement. Aussi court que cela vous paraisse, c’est efficace. Tout comme si vous preniez un train grande vitesse, vous aurez ainsi un parcours agréable et en douceur, sans les embouteillages, feux de circulation et distractions de la route.

Une activité comme celle-là aura plus d’impact qu’une rencontre passive à regarder ensemble un film en silence sur une durée plus longue, mais sans échange véritable. Au lieu d’une randonnée plus courte et en douceur, le parcours se prolonge sur une route cahoteuse. Vous êtes en compagnie d’un proche, mais la randonnée risque d’être éprouvante pour tous les passagers.

La destination est la même dans les deux cas : passer du temps en famille, mais le chemin qui y mène peut prendre plusieurs aspects. Il vaut la peine de planifier le parcours, et vos liens se resserreront grâce aux efforts que vous y aurez mis.

Quelques conseils pour passer plus de temps de qualité en famille

Vous voilà prêt à monter à bord du train où vous attend le temps de qualité, mais sans savoir par où commencer. En fait, il n’y a pas de recette éprouvée pour le faire. Il faut faire appel à votre créativité. Le temps de qualité passé en famille ne doit pas nécessairement être sérieux ou compliqué. Des activités toutes simples et des moments de rattrapage peuvent suffire.

Voici quelques idées de départ :

  • Dans le cours d’une conversation, faites de l’écoute active. Plus que le simple fait d’entendre, il s’agit d’établir un contact visuel, de faire appel au langage corporel ainsi qu’à la réflexion. Par le contact visuel, vous signifiez votre présence à votre interlocuteur. Vous lui montrez votre volonté de participer à l’échange. Il peut suffire pour cela de vous approcher de lui, de faire un mouvement en sa direction ou de garder vos bras détendus plutôt que croisés. Enfin, utilisez la technique de la réflexion dans vos réponses. C’est aussi simple que de paraphraser ce que vous venez d’entendre. Vous montrez ainsi à votre interlocuteur que vous l’avez entendu et compris. Vos rapports pourront ainsi s’approfondir et le dialogue s’engagera plus à fond.
  • Dressez ensemble une liste d’écoute en vue de partager une expérience musicale. L’idée peut être particulièrement amusante si les deux participants ont une grande différence d’âge. En franchissant la barrière culturelle, on apprend à mieux connaître et comprendre l’autre.
  • Créez vos propres traditions familiales. Vous pouvez réserver du temps chaque semaine ou chaque mois pour le consacrer à une activité familiale que vous pratiquerez régulièrement. Il pourra s’agir de jeux de société, de soirées de compétition culinaire, de visites au musée ou de sorties en famille pour une randonnée pédestre ou à vélo.
  • Travaillez en équipe. Attribuez une tâche à chaque membre de la famille (les parents compris) pour que chacun mette l’épaule à la roue. Vous développerez ainsi chez chacun un sens des responsabilités et un sentiment de fierté.
  • Prévoyez du temps seul à seul avec chaque enfant ou membre de la famille. Le fil de la conversation est plus facile à suivre lorsque les voix sont moins nombreuses. Veillez aussi à mettre à l’écart les téléphones et appareils afin d’enrichir les échanges. En vous intéressant à ce votre enfant a à dire, vous renforcez sa confiance et lui montrez que son bien-être vous tient à cœur. Il sera ainsi plus porté à se tourner vers vous dans les moments difficiles, lorsqu’il aura besoin de soutien.

L’incidence de la technologie sur le temps de qualité en famille

Parlons maintenant des distractions, c’est-à-dire ce qui détourne nos yeux et notre attention de la route, mettant en danger tous les passagers dans la voiture avec le conducteur. Ou encore, dans le milieu familial, lorsque ces distractions  dissipent votre présence et détachent l’attention que vous portez à vos êtres chers, avec pour résultat une dégradation possible de vos relations.

De nos jours, la plupart des distractions sont liées à la technologie : téléphones, blocs-notes, téléviseurs, etc. Aussi utiles et divertissants que soient ces appareils, ils peuvent comporter d’importants aspects négatifs.

Le temps passé devant un écran détourne votre attention de la conversation ou de l’activité en cours. Disons que vous jetez un simple coup d’œil à votre cellulaire pendant une conversation, mais que vous le faites à répétition. Pendant ces brefs instants,  vous laissez s’échapper d’importants aspects de l’écoute active dont il a été question plus haut : le contact visuel et le langage corporel.

Il importe aussi de comprendre les conséquences que peut avoir une utilisation constante de la technologie pour les usagers. Il y a d’abondantes recherches sur le sujet.

Une étude comportant un vaste échantillon randomisé de données (plus de 40 000 répondants) a été consacrée à l’interaction qu’avaient de jeunes enfants et des adolescents (sujets âgés entre 2 et 17 ans) avec les écrans (cellulaires, ordinateurs, jeux électroniques, etc.). Ils ont aussi étudié les effets de la technologie sur le bien-être psychologique des répondants.

Les chercheurs ont conclu qu’une heure par jour passée devant un écran ne posait aucun problème. En fait, cette présence d’une heure devant un écran semblait atteindre un juste équilibre. Les utilisateurs qui passaient environ une heure par jour devant un écran ressentaient le même degré de bien-être que ceux qui n’utilisaient aucun écran. Autrement dit, une utilisation minimale ne constitue guère une distraction majeure. On peut plutôt faire une analogie entre cette utilisation minimale et les petits réglages qu’il faut faire sur le tableau de bord d’une voiture (par exemple, la climatisation ou le volume de la radio) pour rendre le parcours plus agréable.

La dégradation du bien-être psychologique n’était observée qu’après une durée de visionnement d’une heure. Après plus d’une heure par jour, les répondants disaient ressentir moins de curiosité, plus de distraction et moins de stabilité émotionnelle. Ils indiquaient aussi avoir de la difficulté à se faire de nouveaux amis.

Parmi le groupe des 14 à 17 ans en particulier, les grands utilisateurs (plus de sept heures par jour de temps d’écran) étaient deux fois plus susceptibles d’avoir  reçu un diagnostic de dépression ou d’anxiété au cours de l’année précédente. Pour reprendre l’analogie de la voiture, ce genre de distraction de longue durée entraînerait une conduite hypertendue, ou même un accident.

Replacez maintenant ces adolescents dans un contexte familial. S’ils sont aux prises avec une anxiété ou une dépression causée par la technologie, les possibilités qu’ils aient une présence entière dans le milieu familial pour y passer du temps de qualité se trouvent compromises. Et si les autres membres de la famille se tournent aussi vers leurs écrans, le réseau de soutien nécessaire aux adolescents est absent au moment où ils en ont le plus besoin.

L’utilisation que font les adultes de la technologie mérite aussi d’être passée sous la loupe. Comme le fait observer la journaliste Erika Christakis,  « Nous devrions nous inquiéter encore plus des adultes qui ont une dépendance technologique que des jeunes enfants obsédés par leurs écrans. » Au fil des ans, les parents en sont venus à passer plus de temps en compagnie de leurs enfants. En revanche, comme nous l’avons vu plus haut, ce n’est pas nécessairement du temps de qualité.

C’est à la chercheuse Linda Stone que l’on doit l’expression « attention partielle continue » (APC), qui décrit bien l’effet de la technologie à la fois sur l’attention des parents et celle des enfants. Selon elle, ce mode de  fonctionnement permet à chacun de toujours rester « branché » – constamment disponible et accessible.

Si ce comportement peut avoir ses bons côtés dans certaines situations (rester attentif et conscient), il peut aussi avoir des effets néfastes. En restant toujours « branché », on risque d’éprouver un degré élevé de stress et d’anxiété, ce qui peut entraîner un sentiment  d’accablement et de surstimulation. Dans pareil état, il peut devenir difficile d’avoir des rapports enrichissants avec ses proches et sa famille.

Dans cette optique, qu’est-ce qui peut contrer les effets dommageables d’un temps d’écran illimité? David Rock, auteur de l’ouvrage  « Your Brain at Work » (Votre cerveau au travail), conseille de prendre du recul par rapport à la technologie en débranchant totalement. Selon lui, on peut arriver ainsi à améliorer sa concentration. Une étude établit un lien entre une surveillance constante des appareils (pour vérifier les courriels, les fils de nouvelles sur les réseaux sociaux et les messages textes) et des niveaux élevés de stress. En vous séparant de vos appareils et en débranchant, vous pourriez arriver à abaisser vos niveaux de stress. Et en étant moins stressé, vous serez plus enclin à cultiver le temps de qualité en famille.

Retrouver la famille et le bien-être général

À quoi tient l’importance de tout ce qui précède? Des recherches montrent que les rapports familiaux exercent une forte influence sur le bien-être de chaque membre de la famille tout au long de sa vie. L’inverse est aussi vrai. Dans un environnement familial toxique, le bien-être de chaque membre de la famille subit des effets négatifs. Si, au contraire, les liens familiaux sont solides et constructifs, chacun ressentira un regain de bien-être.

S’il en est ainsi, c’est que la famille joue un rôle de premier plan dans la santé sociale et offre des ressources à chacun de ses membres. La famille et les proches agissent comme une plaque tournante du mieux-être. Ils peuvent offrir un soutien affectif, apporter une aide physique au besoin ou recommander d’autres aidants. Cette aide peut également prendre la forme d’un appui dans les moments difficiles de la vie ou d’un encouragement à adopter des comportements plus sains. En l’absence d’un réseau familial, on risque de voir s’amenuiser les ressources auxquelles on a accès.

Reprenons une dernière fois la métaphore de la conduite automobile. Vous êtes au volant et vous voulez vous rendre à destination en toute sécurité. Le meilleur moyen d’y arriver, c’est de boucler votre ceinture et de limiter les distractions. On peut faire un rapprochement entre des rapports familiaux constructifs et la ceinture de sécurité : c’est un gage de santé sociale, émotionnelle et physique. Et en limitant les distractions – temps d’écran et autres éléments technologiques – vous pourrez vous concentrer sur votre parcours : la recherche d’un temps de qualité en famille afin d’assurer un soutien quotidien aux membres de votre famille.

À propos de l’auteure

Jenna Templeton est une éducatrice en santé et une rédactrice scientifique indépendante qui vit à Salt Lake City au Utah. Après avoir obtenu un baccalauréat en chimie à la Virginia Tech, Jenna a passé cinq ans à faire de la recherche scientifique dans l’industrie alimentaire. Ce travail a nourri son intérêt pour le mieux-être personnel, ce qui l’a amenée à obtenir un diplôme d’études supérieures en santé, promotion et éducation de l’University of Utah. Dans ses loisirs, Jenna aime les concerts, le jardinage, la bonne chère et les randonnées dans les monts Wasatch.

C’est la soirée où on se rassemble autour du jeu de société à la mode. À votre tour de jouer. Les paumes moites, vous retenez votre souffle. Les yeux fixés sur la pièce à déplacer, vous jouez le tout pour le tout. La pièce de bois se déplace, mais la tour s’effondre. Les autres joueurs clament leur réprobation. Voilà la Tour infernale par terre.

JENGA!

Quel rapport y a-t-il entre un jeu de Jenga et votre santé sociale? Voyez chaque pièce de bois du jeu comme des composants de votre mieux-être. Ce sont les pièces de votre état de santé – tant physique que nutritionnelle et émotionnelle – qui se regroupent en un tout pour vous donner un sentiment de bien-être et d’estime personnelle.

Pensez maintenant à la dernière pièce que vous avez déplacée : celle qui a déstabilisé la tour. Cette pièce, c’est votre santé sociale. Une pièce à ce point importante que la tour entière – c’est-à-dire votre mieux-être – reposait sur elle. Si on retire ce bloc indispensable, la tour s’écroule.

Oui, la santé sociale est à ce point fondamentale, comme vous le verrez plus loin, car c’est un baromètre très précis de la santé et du bien-être général. Votre santé sociale peut vous procurer un réseau de soutien apte à  contrer la solitude, à vous donner un sentiment d’appartenance à votre communauté et même à protéger votre santé physique.

Si vous souhaitez voir votre tour du mieux-être résister à l’épreuve du temps, il est important de penser aux moyens à prendre pour en solidifier les éléments constitutifs. Et c’est particulièrement le cas de votre santé sociale.

Par bonheur, il y a une foule de façons d’améliorer et préserver votre santé sociale qui servira de fondement à tout le reste. Découvrez ce que vous pouvez faire pour renforcer votre santé sociale et, par conséquent, votre mieux-être général.

La santé sociale, un indicateur de la santé à long terme

En 1938, The Harvard Study of Adult Development – une étude étoffée et de longue portée consacrée à la santé et au bonheur s’est penchée sur plus de 700 adolescents des banlieues de Boston. Sur une durée de plusieurs décennies, les chercheurs ont mené des sondages auprès de ces sujets pour recueillir diverses données sur leur état de santé.

Plus récemment, les chercheurs ont recruté les épouses et enfants des participants d’origine. Ils ont ainsi obtenu encore plus de données probantes dans lesquelles ils ont puisé un savoir précieux. Qu’ont appris les chercheurs à la suite de près de 80 ans de collecte de données approfondies? Les directeurs de l’étude récente, Robert Waldinger et George Vaillant,  répondent à la question.

Leur étude leur a permis à tous deux de tirer des conclusions à la fois simples et éclairantes. Au dire de George Vaillant «…le secret d’un vieillissement en santé se trouve avant tout dans les relations personnelles. » Robert Waldinger, le directeur actuel de l’étude, ajoute à cela : « Ce sont les gens qui étaient les plus satisfaits de leurs relations à l’âge de 50 ans qui étaient le plus en santé à l’âge de 80 ans. »

Les chercheurs ont conclu que la satisfaction trouvée par les gens d’âge mûr dans les relations qu’ils entretenaient constituait un meilleur indicateur de la santé physique que les taux de cholestérol.

Comme si ces données n’étaient pas assez concluantes, Robert Waldinger insiste encore plus sur l’importance de la santé sociale : « La solitude tue autant de gens que le tabagisme ou l’alcoolisme. »

On peut donc dire que d’une certaine façon, le fait de prendre soin de ses relations personnelles constitue un moyen indirect de prendre soin de soi-même. Il vous faut encore plus de preuves du lien étroit entre les relations personnelles et la santé? Examinons de plus près les données qui suivent.

La chape de plomb de la solitude

La plus grande partie des connaissances que nous avons de la santé sociale et de son rapport avec la santé physique provient d’études menées auprès de sujets adultes. Par contre, en ciblant ce groupe d’âge à lui seul, on exclut ceux qui se trouvent aux deux extrémités du cycle de vie. Les rapports sociaux jouent certes un rôle de premier plan dans le bien-être des jeunes et des aînés.

En se penchant sur ce concept, un groupe de chercheurs s’est appliqué à déterminer quelle incidence avaient les facteurs sociaux sur tout le cycle de vie. Comment le réseau social de chacun affecte-t-il son état de santé global – et en particulier sa santé mentale – à l’adolescence, à l’âge adulte et dans la vieillesse?

En prenant en compte trois facteurs, les chercheurs ont conclu qu’ils étaient tous des indicateurs précis de la santé mentale dans chacune des étapes de la vie. Ces indicateurs – les blocs potentiels de Jenga ou leur absence dans la tour de bien-être de chacun – étaient l’isolement social, les liens sociaux et la confiance sociale.

En étudiant la santé sociale, les chercheurs ont défini l’isolement come « la rupture des liens sociaux et des rapports institutionnels, ainsi que l’absence de participation à la vie communautaire. » Dans le cadre d’un sondage, on a demandé aux participants d’évaluer des énoncés comme « Je me sens souvent très seul », « Je n’ai personne à qui me confier » et « J’ai souvent besoin d’aide de la part des autres, mais je ne trouve personne. » Ceux qui avaient accordé une note élevée à ces énoncés éprouvaient un plus grand isolement.

On a défini les liens sociaux comme le contraire de l’isolement social. C’est donc dire que les liens sociaux existent et sont maintenus jusqu’à un certain point, tout comme le sont les rapports avec la collectivité dans son ensemble et les institutions. Les chercheurs ont pris en compte les rapports sociaux en demandant aux participants au sondage d’évaluer des énoncés comme « J’aime passer du temps avec les gens dont je suis proche », « Lorsque j’ai besoin d’aide, il y a habituellement quelqu’un sur qui je peux compter » et « Je trouve toujours quelqu’un pour me réconforter lorsque j’ai le cafard. » Plus les notes des participants étaient élevées, plus leurs liens sociaux étaient forts.

En dernier lieu, on a défini la confiance sociale comme « la confiance personnelle en l’honnêteté, l’intégrité et  la fiabilité d’autrui ». On a mesuré ce critère en fonction des réponses aux énoncés suivants : « La plupart des gens que vous rencontrez tiennent parole »; « La plupart des gens que vous rencontrez prennent des dispositions en toute honnêteté »; et « Règle générale, on peut faire confiance à la plupart des gens. » Dans ce cas-ci, ceux qui avaient accordé une note élevée à ces énoncés avaient une confiance sociale plus profonde. On peut en conclure que les liens sociaux auxquels les participants accordaient toute leur confiance avaient une plus grande incidence sur leur santé.

Les chercheurs ont comparé ces notes obtenues par les participants à celles rattachées à leur santé mentale. Ces dernières ont été établies en fonction de leur évaluation des énoncés se rapportant à leur sens du calme, de leur paix intérieure, de leur nervosité et de leur perception de leur état d’esprit : heureux ou dépressif.

La principale conclusion de l’étude, c’est que les indicateurs sociaux étaient liés de près aux notes de santé mentale obtenues par les participants dans chaque groupe d’âge. Il y avait cependant des différences marquées en fonction de l’âge :

Les jeunes

Les liens sociaux étaient l’indicateur le plus probant chez les adolescents. Les jeunes qui entretiennent des liens sociaux solides et un sens d’appartenance à la communauté font état d’un meilleur état de santé mental. C’est tout le contraire pour l’isolement social. Les jeunes qui se sentent isolés voient leur état de santé mentale décliner.

Les aînés

La confiance sociale est le principal facteur au sein de ce groupe. Chez les aînés qui ne peuvent faire confiance à leurs relations personnelles, la santé mentale s’en trouve affectée. Au sein de la population vieillissante en particulier, c’est tout à fait logique, compte tenu de la dépendance des aînés envers les autres pour assurer leur mieux-être. À mesure qu’ils vieillissent, les adultes voient leurs réseaux sociaux dépérir naturellement –  et souvent d’une façon radicale – à la suite du décès d’amis, de membres de leur famille et de connaissances. Plus leur entourage se rétrécit, plus l’influence de leurs relations restantes augmente. Par voie de conséquence, s’ils ne peuvent faire confiance à ces liens, leur santé sociale et mentale se dégrade.

En outre, les aînés qui se sentent isolés par suite du rétrécissement de leur réseau social risquent de subir bon nombre de séquelles physiques :

  • Niveaux de cortisol (l’hormone du stress) en hausse dans l’organisme.
  • Risque plus élevé d’importants problèmes de santé.
  • Difficulté croissante à effectuer des tâches courantes comme les soins d’hygiène personnelle et la prise de repas équilibrés.

De toute évidence, quel que soit votre âge, votre état de santé sociale influe fortement sur votre santé mentale, et par conséquent sur votre mieux-être général. Il y a bien des façons de combattre l’isolement, de garder le contact et de resserrer vos liens sociaux. Les plus évidentes consistent sans doute à entretenir vos relations personnelles.

Les nombreux bienfaits du mariage et de la vie de couple pour la santé sociale

Les chercheurs établissent constamment des liens entre le mariage et une diminution du risque de subir divers problèmes de santé. Dans le cadre d’une étude auprès de sujets mariés, ils ont constaté des taux de mortalité réduits et moins de troubles cardiovasculaires. De plus, les gens mariés sont moins enclins à se sentir déprimés, et ils ont plus de chances de survivre plus longtemps que les célibataires à un diagnostic de maladie grave.

De prime abord, ce constat pourrait sembler être une question de chance. Comment une simple décision liée au style de vie pourrait-elle avoir une influence si profonde sur l’état de santé? À bien y regarder toutefois, bon nombre de données scientifiques en montrent le bien-fondé:

  • On associe la santé sociale à un meilleur état de santé global. On peut facilement faire le lien avec la vie conjugale. Lorsqu’on investit du temps, de l’énergie et des efforts dans une relation étroite, on renforce le lien social avec l’autre personne. Cet investissement crée un système de soutien mutuellement bénéfique sur lequel on peut compter en période difficile. Prenons l’exemple d’un diagnostic de maladie grave. Lorsque l’un des deux conjoints reçoit la nouvelle accablante, le fardeau est partagé par deux personnes plutôt qu’une. Il y a quelqu’un chez qui trouver un appui à la fois émotionnel et logistique. Le respect des rendez-vous, la préparation des repas et le partage des tâches ménagères en période de maladie allège le fardeau et augmente tout probablement les chances d’un rétablissement complet.
  • Le bonheur favorise l’immunité. Les chercheurs ont constaté que ceux qui entretiennent une relation heureuse et satisfaisante tendent à avoir un système immunitaire plus fort. Ce phénomène s’explique souvent par l’effet des niveaux de cortisol – une mesure du stress – sur l’immunité. Les niveaux de cortisol tendent à être plus faibles chez les gens mariés que chez les célibataires.
  • Les gens mariés sont portés à prendre moins de risques. Ceci peut se traduire par l’adoption d’un régime alimentaire équilibré, la participation à une activité physique régulière ou même des visites régulières chez le médecin. En outre, des données montrent que les couples ont tendance à respecter les recommandations du médecin à la suite de ces rendez-vous.

Il y a plus encore. Une grande partie des recherches sur les liens entre la vie conjugale et la santé se concentre uniquement sur les gens mariés, ce qui fait abstraction des personnes qui entretiennent une relation engagée et à long terme dans laquelle ils partagent un foyer et des ressources financières. Ceux qui cohabitent ainsi, sans pour autant se marier, profitent eux aussi des bienfaits de ce lien social étroit.

Des chercheurs ont mené une étude auprès d’un groupe de Canadiens qui étaient célibataires, en cohabitation, mariés, divorcés ou veufs. Sur le plan de la santé, ils ont constaté que les personnes vivant en cohabitation avaient une meilleure qualité de vie que les personnes seules. Par contre, les gens mariés se portaient tout de même mieux que les personnes en cohabitation. Fait intéressant, lorsque les chercheurs ont examiné les effets de sélection (un effet sur la santé trouvé chez les personnes ayant opté pour le mariage), l’écart entre la santé des personnes vivant en cohabitation et celle des gens mariés devenait moins important. Cette constatation confirme que ce n’est pas le genre d’union qui influe sur l’état de santé. C’est plutôt que le rapprochement lié à la cohabitation et à la vie conjugale a des effets protecteurs sur la santé.

Il importe de souligner que même si le mariage est un facteur important dans la santé sociale et l’état de santé global, toutes les relations engagées ne sont pas nécessairement heureuses et positives. On peut très bien être célibataire sans se sentir isolé. De même, il est possible qu’on ressente de la solitude même si on est entouré d’un réseau social. Ce n’est pas le lien à lui seul qui procure des bienfaits – la qualité du lien a elle aussi son importance.

Renforcer votre santé sociale

Vous connaissez sans doute déjà les autres indicateurs précis d’une bonne santé pour toute la vie. Parmi les comportements à adopter, citons la renonciation au tabagisme, une consommation d’alcool responsable, une activité physique régulière et une alimentation saine. Même s’ils sont évidents, ils sont souvent difficiles à respecter et conserver, en particulier si on prend en compte les facteurs génétiques et les agents de stress inévitables et imprévisibles.

C’est peut-être la raison pour laquelle une prise de conscience du lien étroit entre les rapports sociaux et la santé s’impose d’elle même. C’est un aspect de la santé sur lequel la plupart d’entre nous ont ou peuvent avoir une emprise relativement aisée.

La plupart des gens grandissent au sein d’un réseau de rapports sociaux. Il peut s’agir de votre famille nucléaire et de votre famille élargie, ou encore de vos camarades de classe. Le plus difficile, ce n’est pas tant de constituer un réseau, mais bien de le maintenir. Et maintenant, fort de cette information, vous avez la motivation voulue pour y arriver.

Ceci dit, s’il vous faut un petit coup de pouce pour vous engager dans la bonne direction, songez aux options suivantes pour préserver votre santé sociale :

  • Adhérez à un club. Vous pouvez le faire en ligne ou en personne. Il existe une multitude de clubs regroupés en secteurs d’intérêt sur le site MeetUp.com. Que vous soyez un adepte de randonnées pédestres, amateur de vin ou bricoleur, il y a un club pour vous. En vous joignant à des gens pour participer à une activité d’intérêt commun, vous disposerez d’un excellent moyen pour nouer des liens sociaux solides puisque vous partagerez tout probablement des valeurs semblables.
  • Trouvez-vous un correspondant. Ce pourra être une connaissance, quelqu’un que vous avez perdu de vue ou un étranger. Quoi qu’il en soit, le fait de faire appel à vos talents pour l’écriture en vue de nouer des liens pourra être très bénéfique. Vous pourrez même mettre vos talents au service d’une cause. Rendez-vous sur le site More Love Letters ou vous verrez la rubrique “The Letter Requests.” Vous pourrez contribuer à toute une série de lettres envoyées par d’autres à une personne dans le besoin. Il n’est pas nécessaire de connaître une personne intimement pour établir un lien social et tirer profit de ce rapport.
  • Bénévolat. Il y a sans doute divers organismes dans votre secteur qui pourraient mettre à profit votre temps. Si vous trouvez celui qui vous convient, vous vous donnerez un but à atteindre et établirez le contact avec d’autres tout en servant votre communauté.

La vie ne peut menacer cette tour du mieux-être

Vous avez en main toutes les pièces voulues pour assurer votre santé sociale et votre état de santé global. Voilà les éléments à mettre au service de votre mieux-être : liens sociaux, possibilité de partenariat, ainsi qu’un sens d’appartenance à votre communauté. Et vous avez maintenant les outils et le savoir pour faire bon usage de ces pièces. Il faut parfois prévoir un peu de planification et de réagencement pour solidifier votre tour du mieux-être, mais le jeu en vaut la chandelle.

Lorsque vous aurez mis en place toutes vos pièces, rien ne pourra faire tomber votre tour. Jenga, tiens-toi-le pour dit!

À propos de l’auteure

Jenna Templeton est une éducatrice en santé et une rédactrice scientifique indépendante qui vit à Salt Lake City au Utah. Après avoir obtenu un baccalauréat en chimie à la Virginia Tech, Jenna a passé cinq ans à faire de la recherche scientifique dans l’industrie alimentaire. Ce travail a nourri son intérêt pour le mieux-être personnel, ce qui l’a amenée à obtenir un diplôme d’études supérieures en santé, promotion et éducation de l’University of Utah. Dans ses loisirs, Jenna aime les concerts, le jardinage, la bonne chère et les randonnées dans les monts Wasatch.

To do list in a car on driving wheel and hand holding phone - busy day concept

To do list in a car on driving wheel and hand holding phone - busy day concept

La mauvaise nouvelle : votre rapport au temps risque d’être toxique.

Votre emploi du temps est surchargé et vous avez de la difficulté à rester dans le moment présent. Quand on vous demande comment vous allez, votre réponse risque de se résumer au mot « occupé ». Ce qui n’arrange pas les choses : vous n’avez pas l’impression de pouvoir faire quoi que ce soit pour reprendre le contrôle de votre temps.

Que vous vous soyez embrigadé volontairement ou non dans le culte de l’affairement, vous faites partie de ses adeptes et vous avez rejoint le groupe grandissant de gens devenus de plus en plus anxieux en raison de leur incapacité à trouver le temps nécessaire à l’accomplissement de toutes leurs tâches. Vous faites partie de la horde de personnes multitâches qui s’efforcent de tirer le maximum de chaque minute de leur temps. Ils dévalent la pente de la vie tels une boule de stress pour se retrouver exténués au bout de chaque journée.

Comment l’affairement a gagné la partie et ce qui explique pourquoi il prend de l’ampleur

Vous n’y êtes pour rien et vous n’avez jamais voulu être l’esclave de votre horaire. Vous avez tout bonnement été aspiré par une tendance culturelle malsaine.

Cela dit, comment un aussi grand nombre de gens sont-ils devenus obsédés par le temps et la productivité?

Du temps où le monde était constitué majoritairement de sociétés agraires, le passage du temps se faisait au fil des heures d’ensoleillement et des saisons. La richesse de chacun se mesurait à ses heures de loisir. Cependant, avec l’arrivée de la révolution industrielle, la mesure du temps s’est liée inexorablement à la productivité. Le temps est devenu de l’argent. Plus une personne travaillait, plus on l’estimait utile pour la société.

À son tour, l’ère de la technologie a redéfini le rapport entretenu par les gens avec le temps, avec pour résultat un besoin irrésistible d’optimiser dans toute la mesure du possible leur emploi du temps. Les jours ont encore la même durée de 24 heures qu’à l’époque de nos sociétés agraires et industrielles. Il fallait donc trouver le moyen de maximiser les compétences des gens pour qu’ils en accomplissent davantage d’un moment à un autre. Le souci de productivité dominant sur tout le reste, les moments de loisir, de repos et de détente sont souvent relégués au second plan, considérés comme du gaspillage et un manque à gagner.

Le résultat? Une foule de gens sont devenus prisonniers de leur horaire. Ils sentent l’obligation d’être jugés productifs, et par conséquent utiles. En termes simples, leur manque de temps est devenu un indice de leur valeur. En faisant savoir aux autres à quel point ils sont occupés, ils montrent du même coup combien ils sont en demande.

Comme la plupart des gens ont un appareil numérique au bout des doigts à la journée longue, on a facilement l’impression – impression qui se perpétue – que tout le monde est productif 24 heures sur 24. Il faut donc pouvoir affronter la concurrence. Vous est-il déjà arrivé de recevoir un courriel envoyé par un collègue à minuit? Ou de voir entrer des textos de vos amis à 5 heures du matin? Les règles de civilité d’antan entourant l’emploi du temps personnel ont cédé la place à un besoin compulsif d’être vu comme un bourreau de travail dans le contexte de la disponibilité de moyens de communication instantanée.

Le culte de l’affairement : un fondement scientifique

Lorsque quelqu’un vous envoie des messages textes à des heures indues, vous sentez le besoin d’y répondre, à la fois par souci des bonnes manières et pour montrer que vous êtes vous aussi productif en permanence. Coincé dans un cycle de réponses à divers stimuli, vous sentez que vous perdez le contrôle sur votre emploi du temps, et qu’il vous est dicté par d’autres.

Pour les experts qui se penchent sur nos rapports changeants au temps, ce sentiment a pour nom la « précarité du temps ». Pourtant, même si quantité de gens ont toujours l’impression de manquer de temps, dans les faits, nous avons à notre disposition plus de temps que toute autre génération antérieure.

« Il faut établir une distinction entre le temps objectif, qui est mesurable, et le temps subjectif, qui est empirique », explique le philosophe Nils F. Schott, titulaire d’une bourse postdoctorale James M. Motley en humanités à la Johns Hopkins University.

Lorsqu’on ne sait plus où donner de la tête entre ce qu’on veut faire et ce qu’on devrait faire, on laisse échapper les possibilités de profiter du moment présent. On est aussi enclin à consacrer trop de temps aux tâches que l’on juge urgentes – indépendamment de leur importance – et trop peu de temps aux tâches qui ont une importance bien réelle à long terme, mais dont l’urgence ne nous paraît pas évidente. À titre d’exemple, on peut vouloir répondre instantanément à un courriel qui entre soudain dans notre boîte de réception, mais reporter pendant des semaines, sinon des mois et des années, une séance d’exercice.

Certaines études révèlent que les gens occupés font de meilleurs choix santé (le raisonnement étant que le fait d’avoir peu de temps à leur disposition impose une meilleure planification). Par contre, ce n’est pas par coïncidence qu’au fur et à mesure où les horaires deviennent surchargés, le nombre de personnes qui se sentent stressées et anxieuses augmente.

Quand on manque sans cesse de temps, comme si on était toujours en retard sur les tâches quotidiennes et qu’on n’arrive jamais à les rattraper, on risque de ressentir du stress, une anxiété croissante et de la détresse psychologique. L’anxiété peut avoir une incidence négative sur la qualité du sommeil, avec comme conséquence une planification et des prises de décisions déficientes. C’est ainsi que le cycle se perpétue.

Cinq conseils pour mieux récupérer votre temps

Le moment de la bonne nouvelle est enfin venu : selon les experts, il y a des façons de contrer les effets nocifs de la précarité du temps.

En termes simples : faites-en moins.

Bien sûr, c’est plus facile à dire qu’à faire, car pour y arriver, il faut d’abord comprendre et protéger vos priorités. Cette ressource précieuse qu’est le temps mérite qu’on la préserve. Le premier pas à faire pour récupérer votre temps consiste à reconnaître que vous avez le pouvoir d’exercer un contrôle sur l’emploi que vous en faites.

Voici cinq conseils pratiques pour échapper au culte de l’affairement :

  1. Faites un suivi de votre emploi du temps. Il peut sembler contradictoire d’accorder plus d’attention à votre temps afin de vous soustraire à ses contraintes oppressantes. Pourtant, c’est à la seule condition de savoir où vont vos minutes et vos heures que vous pourrez arriver à les récupérer. Une fois que vous aurez dressé la liste de vos activités dans un registre, vous constaterez tout probablement que vous avez plus de temps libre que vous ne le croyez. En ayant sous les yeux ce tableau d’ensemble, vous arriverez aussi à mieux prioriser les tâches importantes pour ensuite y accorder plus de temps. Un suivi de votre emploi du temps vous permettra également de repérer les activités gruge-temps à éliminer.
  2. Mettez fin au multitâche. À court terme, c’est mauvais pour le cerveau, et à long terme, votre QI risque d’en être affecté. Même si le fait d’être multitâche vous donne l’impression d’en accomplir davantage, des études montrent qu’il est plus productif de se concentrer sur une seule tâche ou un seul projet à la fois. Le multitâche a aussi des effets négatifs sur la qualité du travail accompli et risque de ramener la fonction cognitive à celle d’un enfant de huit ans. Pour vous débarrasser de l’habitude du multitâche, consultez le registre de votre emploi du temps afin d’y repérer la période où vous êtes le plus productif. Concentrez ensuite vos activités intellectuelles les plus exigeantes dans cette période. Souvenez-vous que la plupart du temps, ce qu’on n’arrive pas à faire le jour même peut attendre au lendemain.
  3. Défaites-vous du sentiment de culpabilité. Accordez-vous la permission de vous retirer de la course au succès. Établissez des balises pour votre emploi du temps et ne vous sentez en rien coupable de vous y tenir. Vous avez le sentiment de ne pas être à la hauteur de votre rôle de parent parce que vous ne passez pas assez de temps avec vos enfants? Le moment est venu de décrocher. Les parents d’aujourd’hui consacrent plus de temps à leurs enfants que ne le faisaient les parents d’il y a 40 ans. Au lieu de vous reprocher de ne pas passer assez de temps avec votre famille, appliquez-vous à optimiser la qualité du temps que vous lui consacrez. Laissez votre travail au bureau dans toute la mesure du possible et profitez de vos congés payés pour créer des souvenirs. Vos enfants auront ainsi sous les yeux un excellent exemple de ce que c’est que de respecter ses priorités et de vivre en pleine conscience.
  4. Faites de bons choix dans les temps de repos que vous vous accordez. Même si, après une dure semaine, il peut être tentant de passer le week-end affaissé sur le divan à regarder vos émissions préférées, cette activité passive ne s’enregistrera pas dans votre cerveau comme un moment de repos. Optez plutôt pour une forme de renouvellement plus réfléchie : faites de la lecture, allez marcher, méditez, faites du yoga, pratiquez le hygge, appelez un ami ou un membre de la famille. Par contre, comme c’est le cas pour toute forme de prise en charge personnelle, si ces activités ne sont pas prévues à l’horaire ou priorisées, elles risquent d’être les premières à être rayées de la liste lorsque la tâche deviendra trop lourde. Rappelez-vous de prévoir du temps pour refaire le plein. Bonne idée aussi de prévoir une période occasionnelle de renonciation aux appareils techno comme les cellulaires, blocs-notes et tablettes pour apprécier plutôt la compagnie d’autrui. Les textos et courriels seront toujours là au retour.
  5. Faites un pas à la fois. Pour récupérer votre temps, choisissez une seule activité à mettre en pratique. Dans votre registre d’emploi du temps, repérez les aspects de votre vie qui empiètent régulièrement sur vos temps libres et commencez par établir des balises réalistes. Il s’agira peut-être de mettre hors service les notifications de réception de courriels ou de ne plus vérifier les messages textes entrés après 20 h. Une fois que vous aurez réussi à intégrer cette habitude à votre rituel quotidien, choisissez un autre secteur d’activité auquel vous attaquer. Continuez ainsi jusqu’à ce que vous ayez le sentiment d’être maître de votre emploi du temps plutôt que l’inverse.

N’attendez plus

Vous n’êtes en rien responsable de la kyrielle de tâches sous laquelle vous croulez, pas plus que de votre anxiété face à l’obligation de vous en acquitter dans l’immédiat. Comme bien d’autres aujourd’hui, le culte de l’affairement vous a submergé.

Toutefois, contrairement à d’autres, vous comprenez maintenant comment les gens en arrivent à être paralysés par le souci de productivité, et comment la technologie a intensifié la perception (ainsi que la réalité) de l’affairement. Vous avez aussi accès à des conseils sur la gestion du temps qui vous aideront à le récupérer.

N’attendez plus pour prendre en main votre horaire. Sortez de l’engrenage des courriels incessants et des obligations ressenties face aux besoins des autres. Votre temps n’a pas de prix et sa durée est limitée. Le moment est venu de le récupérer et de reprendre en main le cours de vos journées.

Comme la pleine conscience ne se définit pas facilement, faisons appel à notre imagination et essayons de la mettre en pratique l’espace d’un instant.

Imaginez-vous en train de marcher dans la ville, en profitant du plein air et en ressentant l’effervescence des rues que vous arpentez. Vous vous assoyez sur un banc près d’un carrefour animé, à bonne distance de la circulation. Vous prenez plaisir au répit que vous vous accordez, tout en vous en mettant plein la vue. Qu’est-ce qui vous passe par la tête dans toute cette animation?

Peut-être remarquez-vous la marque, le modèle et la couleur de chaque voiture qui passe. Peut-être prenez-vous conscience aussi de la vitesse à laquelle roule chacune d’elles. Ou encore, d’une voiture qui brûle un feu rouge. Vous vous permettez d’observer chacun de ces indices visuels et en assimilez l’information, sans toutefois sentir le besoin de les juger comme bons, mauvais, incorrects ou corrects.

Bon nombre de spécialistes de cette pratique font appel à cette analogie toute simple pour expliquer la pleine conscience. Décortiquons ce concept difficile à saisir afin de mieux en comprendre l’importance.

La pleine conscience, qu’est-ce que c’est?

Imaginez tout d’abord la rue animée dont il est question plus haut comme votre cerveau et les voitures qui y circulent comme vos pensées. Il peut s’agir de vos soucis, vos craintes ou vos facteurs de stress. Il peut aussi s’agir de vos espoirs, vos souhaits et vos désirs. Vos pensées s’articulent peut-être autour des personnes dans votre vie. Toutes ces pensées, ce sont les voitures qui circulent dans les rues de votre cerveau.

La pleine conscience consiste à vous immerger dans cette sensibilisation au moment présent, sans porter de jugement. Vos pensées ont ainsi la possibilité d’entrer dans votre esprit, d’y circuler, puis d’en sortir sans semer le chaos. Autrement dit, en pensant à un souci que vous avez, à un espoir ou à une personne de votre entourage, vous le faites sans porter de jugement sur vos pensées.

Pour clarifier, donnons un exemple de ce qu’on entend par vivre en pleine conscience. À l’approche de l’échéance pour la remise d’un travail, vous craignez ne pas terminer à temps. Pour pratiquer la pleine conscience, vous devriez alors prendre acte de l’échéance et la façon dont votre corps y réagit avec un certain recul émotionnel.

Comme la plupart des gens n’arrivent pas à se distancier ainsi, les pensées négatives s’installent. Si elles persistent, c’est l’anxiété, le stress, l’inquiétude et la préoccupation qui s’ensuivent. Par contre, si vous visez à prendre conscience de vos pensées de la même façon que vous verriez une voiture passer devant vous en toute sécurité, il est fort probable que vous échappiez à ces idées noires. De plus, en prenant du recul par rapport à vos émotions, vous favoriserez votre acuité mentale et votre capacité de concentration.

La pleine conscience consiste à rester dans l’instant présent. Alors, pour reprendre la métaphore qui précède, vous pratiqueriez la pleine conscience en évitant de vous étirer le cou pour voir si la voiture qui vient de passer va prendre le premier virage à gauche. Vous éviteriez aussi de vous retourner pour voir jusqu’où s’étend le bouchon de circulation. C’est en vous contentant d’observer chaque voiture qui entre et qui sort de votre champ de vision que vous pratiquez la pleine conscience.

Les avantages de la pleine conscience

À mesure que s’accélère le rythme de la vie moderne, nombreux sont ceux qui se tournent vers la pleine conscience pour le ralentir. Ces derniers temps, la popularité grandissante de cette pratique a donné lieu à des recherches visant à établir les avantages d’une vie axée sur la pleine conscience.

Les spécialistes de la pleine conscience font valoir depuis longtemps les avantages de cette pratique. Signalons entre autres une réduction du stress, une régression de la sensibilité émotionnelle, une acuité mentale accrue, la disparition de l’anxiété, ainsi que des relations humaines plus satisfaisantes.

Dans la cadre de tests sur le bien-fondé de ces hypothèses, les chercheurs soumettent les sujets à l’étude à une intervention basée sur la pleine conscience ou ils les affectent à un groupe témoin. Les chercheurs procèdent ensuite à diverses mesures visant à déterminer les effets de chaque intervention.

Dans un de leurs projets, les chercheurs se sont penchés sur une quarantaine d’études incluant des interventions basées sur la pleine conscience. Ils ont constaté que les programmes de pleine conscience aidaient à réduire le stress, l’anxiété et la dépression chez des patients souffrant de troubles psychologiques. Dans le cadre de certaines études, ils ont aussi conclu qu’en conjugaison avec un traitement traditionnel, la pratique de la pleine conscience se révélait efficace dans la prévention d’une rechute chez certains patients traités pour une dépression.

Une autre étude a donné des résultats prometteurs pour la pratique régulière de la pleine conscience par le biais de la méditation. En l’occurrence, les participants ont appris à méditer sur une période de deux mois. Après avoir procédé à l’imagerie cervicale des participants avant et après l’exécution du programme, les chercheurs ont constaté des modifications de l’amygdale, une zone du cerveau où sont traitées les émotions. La scintigraphie a permis de constater que l’amygdale était moins active après la méditation. On a ensuite montré aux participants des images chargées d’émotivité, puis on a refait la même scintigraphie cérébrale. En comparant les scintigraphies effectuées avant la méditation à celles ayant suivi la projection d’images à forte charge émotive, on a obtenu des résultats intéressants.

Les chercheurs ont constaté que le ralentissement de l’activité de l’amygdale persistait, même lorsque les participants ne méditaient pas activement. Cette conclusion est prometteuse car elle montre que les avantages – en l’occurrence une réactivité émotionnelle atténuée – sont de longue durée, même lorsqu’on ne fait pas appel systématiquement à la méditation ou à la pleine conscience.

Un autre groupe de chercheurs a suivi les participants à une retraite intensive de pleine conscience. Au bout de dix jours, les sujets à l’étude étaient moins portés à se faire du souci, comparativement à un autre groupe témoin n’ayant pas participé à la retraite. De plus, les participants à la retraite faisaient aussi montre d’une plus grande capacité de concentration lorsqu’on leur confiait l’exécution d’une tâche.

Il n’est pas rare qu’on se montre quelque peu sceptique lorsqu’un ami nous fait part d’une nouvelle tendance. Même lorsque cet ami partage une anecdote personnelle captivante, elle nous paraît souvent trop belle pour être vraie. Par contre, lorsque la tendance en question a trait à la pleine conscience ou à la méditation consciente, son bien-fondé ne fait plus de doute. Il y a un fondement scientifique aux avantages de la pleine conscience pour la santé. Il y a donc tout lieu d’emboîter le pas sans la moindre hésitation.

Quelques conseils pour vivre chaque jour en pleine conscience

  • Ralentissez le rythme. On peut facilement traverser la vie en mode de pilotage automatique, en reprenant les mêmes rituels sans nécessairement prendre conscience de chaque geste, décision ou échange. Parmi les trucs à retenir, vous pourriez penser aux transitions à faire au fil de votre journée en cherchant à les franchir à un rythme plus lent et plus conscient. Vous pourriez le faire dès votre réveil le matin, avant de vous lever. Ce pourrait être aussi au moment d’achever une tâche et de passer à la suivante. Si ces transitions se font à un rythme précipité, votre esprit se trouve alors en rupture avec votre corps et le pilote automatique se remet en marche. Dans ces moments de transition, faites une pause et respirez profondément pour remettre en contact votre corps avec votre esprit. Vous aurez ainsi la chance de rassembler vos idées et vous préparer à la suite des choses.
  • Faites appel à tous vos sens. La pleine conscience n’a pas nécessairement à intervenir exclusivement en situation de stress. En restant à l’écoute de votre corps et de toutes les sensations, vous pourrez mieux arriver à maintenir votre état de pleine conscience. L’ouïe, la vue, le goût, le toucher, ainsi qu’une écoute attentive peuvent vous aider à rester ancré dans le moment présent. Dans cet état d’esprit, une tâche ordinaire peut se transformer en une expérience sensorielle. À titre d’exemple, prenons le jardinage. Quelle sensation éprouvez-vous en remuant le sol? Cette nouvelle pousse a-t-elle une odeur? Remarquez l’éclat des couleurs de cette plante. Si elle porte des fruits, quel en est le goût? Quels sons entendez-vous pendant que vous jardinez? Lorsque vous restez dans l’instant présent et que vous vous posez ces questions, il devient quasi impossible de ressasser le passé ou de vous inquiéter de l’avenir.
  • Tenez un journal de la gratitude. Commencez par mettre sur papier chaque jour trois choses dont vous êtes reconnaissant. Cette pratique vous incitera à ralentir le rythme et à passer en revue votre journée. Demandez-vous pourquoi vous êtes reconnaissant pour chaque point inscrit sur votre liste, quelles sensations ils vous inspirent et quelle plus-value ils donnent à votre vie. La tenue d’un journal peut vous aider à acquérir une perspective plus positive. Si cette pratique vous donne des résultats, ajoutez d’autres éléments à votre liste ou développez chaque point.
  • Concentrez votre attention sur la santé cérébrale. Lorsqu’il est question de pleine conscience, tout est dans la tête : il s’agit de concentrer votre attention sur l’instant présent, sans porter de jugement. Par conséquent, le moment est venu de songer à accorder à votre cerveau le soutien qu’il lui faut. À cette fin, il faut rechercher des aliments riches en vitamines B, acides gras omega 3, vitamines D, antioxydants et vitamines E. Votre cerveau a aussi besoin d’exercice pour conserver son acuité. Pratiquez la pleine conscience en faisant travailler chaque jour votre matière grise. Vous pourrez y arriver en jouant d’un instrument de musique, en suivant des cours (de cuisine, de mathématiques ou autres), en apprenant une langue étrangère, en jouant à des jeux de mémoire, en pratiquant un nouveau sport et ainsi de suite.
  • Pratiquez l’auto-compassion. La pleine conscience exige que l’on évite de porter un jugement. Par contre, il n’est pas évident de faire preuve d’une présence d’esprit exempte de tout jugement. Il se peut que vous n’y arriviez pas à tout coup, et c’est tout à fait normal. Soyez indulgent envers vous-même. C’est la meilleure façon de revenir dans le présent et de continuer à avancer.

Manger en pleine conscience : un goût à cultiver

Avec nos horaires chargés, les bouchons de circulation et le rythme accéléré des changements technologiques, il devient de plus en plus difficile de nous appliquer à bien manger. Lorsque le temps nous manque, c’est souvent l’alimentation qui écope. Un repas commencé dans la file de service à l’auto se termine souvent derrière le volant. Ou encore, on réchauffe au micro-ondes des restes que l’on avale debout.

En renonçant à s’accorder un répit pour manger en paix, on accélère tout simplement un rythme de vie déjà effréné. Il ne faut donc pas s’étonner de se sentir stressé et anxieux, avec l’estomac dérangé.

En prenant le temps d’opter pour une alimentation réfléchie, il devient plus facile pour vous de pratiquer la pleine conscience. Peu importe si vous préparez un repas du tout au tout ou si vous optez pour le prêt-à-manger. En mangeant en pleine conscience, vous faites appel à tous vos sens pour vivre dans l’instant présent.

Que sentez-vous? Est-ce un arôme qui évoque un autre lieu ou un souvenir? Si vous mangez avec les doigts, quelle sensation éprouvez-vous? Au toucher, l’aliment est-il moelleux, friable ou feuilleté? Que vos papilles ressentent-elles lorsque vous prenez une bouchée? L’aliment est-il fondant ou effervescent? Quel en est le goût? Amer ou sucré?

Pour mettre en éveil tous vos sens, vous devez prendre tout votre temps et vous mettre au diapason de chaque sensation. En adoptant cette attitude, vous profiterez davantage de votre repas, en toute quiétude. Autre avantage non négligeable, en mangeant plus lentement, vous vous sentirez plus vite rassasié, et vous serez donc moins porté à faire des excès involontaires. Que vous cherchiez à perdre du poids, à le maintenir ou à en gagner, vous en tirerez profit.

En restant à l’écoute de votre corps tout entier et de ce qu’il vous dit, vous serez mieux à même d’en connaître les besoins et à quel moment y répondre. Quand avez-vous mangé pour la dernière fois? Comment votre corps se sent-il? Quels signaux vous envoie-t-il et quel en est le sens? Rappelez-vous que votre corps est le mieux placé pour parler; il demande simplement à être écouté.

La pleine conscience : faites-en votre mantra

Pour pratiquer la pleine conscience, vous devrez apporter des changements subtils à votre comportement tout au long de la journée. Aussi modestes que soient ces changements, ils pourront avoir un fort impact. La pleine conscience permet à votre corps et à votre esprit de se départir du stress, des pensées négatives et d’autres comportements similaires.

En tenant à l’écart ces tendances et distractions, vous vous libérez et vous augmentez vos chances de voir monter votre créativité, votre productivité et votre énergie. En consacrant ne serait-ce que quelques instants par jour à la pleine conscience, vous amorcerez une habitude qui enrichira votre journée et votre style de vie tout entier.

À propos de l’auteure

Jenna Templeton est une éducatrice en santé et une rédactrice scientifique indépendante qui vit à Salt Lake City au Utah. Après avoir obtenu un baccalauréat en chimie à la Virginia Tech, Jenna a passé cinq ans à faire de la recherche scientifique dans l’industrie alimentaire. Ce travail a nourri son intérêt pour le mieux-être personnel, ce qui l’a amenée à obtenir un diplôme d’études supérieures en santé, promotion et éducation de l’University of Utah. Dans ses loisirs, Jenna aime les concerts, le jardinage, la bonne chère et les randonnées dans les monts Wasatch.

Close-up Of A Hungry Woman Eating Sandwich Near Refrigerator

Close-up Of A Hungry Woman Eating Sandwich Near Refrigerator

Vous entrez dans un restaurant. Vous êtes affamé. La faim se devine sur votre visage et par les grondements de votre estomac. Une fois installée, elle ne vous quitte plus jusqu’à ce que vous mangiez. Vous devez l’apaiser. Le serveur a tout compris simplement par la rapidité avec laquelle vous dévorez des yeux le menu et vous passez votre commande.

L’objectivité, la raison et la patience ont tôt fait de vous quitter lorsque votre corps se fait entendre. Votre estomac – et aussi votre cerveau – déclenchent divers processus qui vous incitent à vous rassasier le plus vite possible.

Vous ressentez la faim, mais qu’arrive-t-il en coulisse, au cœur même du centre de contrôle de votre appétit? C’est ce que nous allons découvrir.

Les coupables : les hormones de la faim

La faim peut sembler vous assaillir à l’improviste, mais elle commence par le déclic d’un commutateur qui met en fonction le réseau neuronal dans votre cerveau – principalement dans l’hypothalamus. Les cellules nerveuses qui y logent contrôlent l’accès à votre cerveau. Ce sont les facteurs clés qui permettent à votre corps de transmettre et d’interpréter les signes de la faim.

Selon que vous éprouvez une sensation de faim ou une sensation de satiété, ces cellules nerveuses reçoivent ou bloquent les signaux émis par diverses hormones. La ghréline et la leptine sont les deux principales hormones de la faim, l’insuline intervenant un peu plus tard dans le processus.

Lorsque l’estomac est vide, la ghréline suit une voie partant de l’intestin d’où elle transmet un message prévenant le cerveau que le moment est venu de manger. Cette transmission à l’hypothalamus des signaux émis par la ghréline dans l’estomac accroît l’appétit. Dès que vous commencez à manger, la production de ghréline ralentit.

Contrairement à la ghréline, la leptine assouvit la faim. Issue des cellules lipidiques, cette hormone diminue la faim dès qu’elle peut communiquer avec le cerveau. En fait, elle lui transmet le signal que les cellules lipidiques envoient pour signifier une réserve d’énergie suffisante après un repas. En d’autres mots, votre cerveau reçoit l’ordre de cesser de se repaître.

La décision de bloquer ou de permettre l’ingestion se prend à l’ouverture de la barrière sang-cerveau dans l’hypothalamus. Cette zone est le point d’entrée que les hormones libérées par l’intestin, le pancréas et les cellules lipidiques (aussi appelées tissu adipeux) peuvent franchir pour communiquer avec le cerveau.

Il ne s’agit toutefois pas d’un sens unique. Les hormones secrétées dans l’hypothalamus utilisent cette zone comme porte de sortie pour aller se diriger en sens contraire vers l’ensemble de l’organisme. Ce pas de deux entre les hormones de la faim et les signaux en provenance de votre cerveau permet d’équilibrer la sensation de faim et influe sur les réserves d’énergie de votre organisme, votre poids et la composition de votre corps.

À mesure que vous digérez, votre faim s’apaise étant donné que la leptine aux effets réducteurs de l’appétit se fait plus présente. Par ailleurs, il se produit en même temps une baisse rapide de l’insuline, une autre hormone importante qui contribue à acheminer l’énergie vers les cellules. Cette baisse contribue aussi à supprimer l’appétit. Bref, après que vous ayez mangé, l’insuline et la leptine font équipe pour inhiber la faim, aidant ainsi à créer une sensation de satiété.

Voilà donc complété le cycle de la faim, à partir des gargouillis de l’estomac et de la salivation jusqu’à l’effet apaisant de la satiété. Un repas qui comble la faim est l’un des grands plaisirs de la vie. Mais que faire quand la faim vous tenaille à un moment où vous ne pouvez pas vous nourrir convenablement?

Profiter quand même de la journée, sans céder aux effets irritants de la faim

Un horaire chargé, des bouchons de circulation et une boîte de réception débordant de messages : autant de facteurs qui vous empêchent de pouvoir combler la faim qui vous tenaille et vous rend irascible.

Ce n’est pas ce que vous vouliez et dès que vous êtes dans cet état d’irascibilité, vous ne voulez rien d’autre qu’en sortir. Cette faim qui vous rend si irritable est fortement déplaisante et importune, autant pour vous que pour votre entourage.

L’anglais décrit cette réalité fort ennuyeuse, mais combien réelle, par le néologisme hanger, jeu de mots combinant hunger (faim) et anger (colère). Les scientifiques s’entendent pour le confirmer : cette irascibilité causée par la faim comporte un élément biologique et un aspect psychologique. Selon la nutritionniste Sophie Medlin, il s’agit d’une véritable émotion.

Mettons les choses en perspective. Comme la faim ne s’accompagne pas toujours d’un effondrement émotionnel, qu’est-ce qui suscite une réaction aussi excessive? Des chercheurs à la University of North Carolina at Chapel Hill ont décelé deux facteurs de cette irascibilité : le contexte et la conscience de soi. Ils ont mené deux études pour valider leurs observations.

Les participants à la première étude avaient été prédisposés à une humeur précise par la présentation d’images organisées en fonction d’émotions positives, neutres ou négatives afin d’induire une humeur correspondante. Immédiatement après cette phase, on a montré aux participants une image ambiguë qu’ils devaient ensuite évaluer, en plus de décrire leur sensation de faim.

Les résultats indiquent qu’après avoir vu des images négatives, les sujets les plus affamés étaient plus enclins à voir l’image ambiguë sous un angle négatif. Leur faim était une sensation négative qui influait sur leur évaluation subjective de cette image. La conclusion : une expérience plutôt négative quand la faim se fait sentir peut déformer les perceptions et tout peut paraître plus intensément négatif. D’où l’importance du contexte.

La deuxième étude a porté sur l’autre facteur qui influe sur l’état d’irritabilité causée par la faim : la conscience de soi. Après avoir demandé à la moitié des participants de jeûner et à l’autre moitié de manger normalement, les chercheurs ont invité certains d’entre eux à réfléchir à leurs émotions et à les décrire.

Par la suite, on a confié à tous les participants un travail informatique fastidieux. Au cours de cette activité, on avait planifié une panne informatique afin de provoquer une certaine frustration chez les participants. Les coordonnateurs de l’étude ont ensuite rejeté la responsabilité de la panne sur les participants afin de les irriter davantage. Enfin, tous les participants ont étés invités à répondre à un sondage pour évaluer leur expérience et identifier leurs émotions.

Les chercheurs ont observé que les participants à jeun qui n’avaient pas eu à réfléchir à leurs émotions et à les décrire avant d’effectuer le travail informatique ont fait état de sentiments plus négatifs. Ils ont même dit éprouver du ressentiment à l’égard des coordonnateurs qui les avaient blâmés pour la panne. Ces résultats montrent que la prise de conscience émotionnelle intervient dans l’irascibilité causée par la faim.

La conclusion : si vous prenez conscience que votre faim s’intensifie progressivement, vous serez moins porté à y voir une expérience émotionnelle négative. Par contre, si vous négligez de prendre en compte vos émotions et que la faim vous assaille, il est plus probable que la colère vous envahisse devant une situation qui vous frustre.

Prendre une longueur d’avance sur la faim en prolongeant la sensation de satiété

Le simple fait d’être sujet à l’irascibilité causée par la faim ne signifie pas qu’il faille en faire l’expérience. Dotez-vous d’outils et d’un bon plan pour éviter en même temps d’éprouver une faim irrésistible et l’état d’irritation qui peut s’ensuivre. Voici trois mesures importantes que vous pouvez prendre dès aujourd’hui :

  1. Comprendre l’indice glycémique

L’indice glycémique est une valeur attribuée à un aliment en fonction de la rapidité de sa transformation par l’organisme en énergie utilisable, ou glucose. Les glucides simples (comme ceux que renferment le sucre raffiné et le pain blanc) auront un indice glycémique élevé, car leur teneur énergétique est instantanément utilisable par l’organisme. En raison de la libération plus lente et plus stable du glucose par les glucides complexes comme celles des grains entiers et des légumes, ces dernières ont un faible indice glycémique. Leur plus forte teneur en fibres ralentit le processus de la digestion.

Voilà pour les notions de base. Vous pouvez étudier le sujet plus à fond si vous le voulez, mais vous devez maîtriser le concept suffisamment pour vous en servir à votre avantage! Voici quelques conseils :

  • Choisissez des aliments à faible indice glycémique. Plus lents à se décomposer, ils vous évitent une hausse d’énergie soudaine suivie d’un effondrement. Les aliments à faible indice glycémique vous procurent une énergie durable.
  • Accompagnez les aliments à indice glycémique élevé d’un autre dont l’indice est faible. Par exemple, si votre repas est riche en glucides, ajoutez-y une salade de légumes colorés. Remplacez la laitue romaine par des légumes d’un vert plus soutenu et ajoutez dans votre salade des légumes colorés comme des poivrons, carottes ou betteraves. Cet apport de légumes vous procurera une bonne quantité de fibres qui aidera à ralentir la digestion des glucides plus simples. Vous pourrez même digérer les glucides encore plus lentement en ajoutant à votre repas des bons gras ou des protéines.
  1. Commencer la journée du bon pied

Vous le savez sans doute déjà, le déjeuner est très important. Si vous vous en privez, vous ouvrez la porte à l’irascibilité pour le reste de la journée. Pour avoir une sensation de satiété et un esprit clair toute la journée, entreprenez la matinée avec un repas bien équilibré. Si vos matinées sont déjà chargées, songez à vous préparer un casse-croûte sain la veille, de sorte que si la faim vous tenaille avant l’heure du midi, vous aurez de quoi sous la main pour éviter l’irascibilité.

  1. Contrer l’irascibilité avec des protéines

Comme les protéines contribuent à une sensation de satiété plus durable, vous avez intérêt à passer en revue les repas et collations que vous prenez normalement. Si la teneur en protéines de votre alimentation est faible, sinon inexistante, faites preuve de créativité.

  • La viande n’est pas la seule source de protéines.Vous trouverez sur le marché une foule de substituts de viande : tofu, seitan, tempeh, mélange de protéines végétales, etc. Si vous ne connaissiez pas ces protéines de remplacement, renseignez-vous et songez à en intégrer quelques-unes à votre alimentation pour la diversifier.
  • Si vous êtes un amateur de viande, optez pour la variété. Songez à une viande ou un poisson que vous ne connaissez pas encore. Si vous variez déjà vos sources, envisagez différentes préparations. Vous aimez la dinde? Demandez à votre boucher de la hacher pour préparer vos propres hamburgers. Il pourra vous proposer différentes coupes de viande, diverses façons de les apprêter et même des recettes. De toute façon, vous pouvez les préparer vous-même à la maison.
  • Accompagnez d’un beurre de noix votre casse-croûte sain de l’après-midi : carotte, pomme ou céleri. Vous alliez ainsi à merveille le sucré et le salé, tout en consommant une portion de protéines.

Si vous êtes en terrain inconnu, allez-y graduellement. Un zèle excessif rendra plus difficile l’adoption de nouvelles habitudes. Choisissez pour commencer le conseil que vous trouvez le plus facile à suivre. Une fois que vous aurez adopté avec succès une nouvelle habitude, essayez d’en intégrer une autre.

La faim ne gâchera pas ma journée

Pretty Chinese woman relaxing at home on the sofa.

Il vous est sans doute arrivé de laisser échapper des paroles malheureuses, rendu irascible par la faim. Si vous ne les avez pas prononcées, vous les pensiez peut-être. Même si la faim peut souvent causer un moment de malaise et être une source d’irritation, il est possible d’échapper à cette situation. En apprenant à mieux comprendre les hormones à l’œuvre dans votre organisme, à mieux vous connaître vous-même et à bien planifier vos repas, vous arriverez à entreprendre chacune de vos journées à l’enseigne d’une saine alimentation et de la civilité.

À propos de l’auteure

Jenna Templeton est une éducatrice en santé et une rédactrice scientifique indépendante qui vit à Salt Lake City au Utah. Après avoir obtenu un baccalauréat en chimie à la Virginia Tech, Jenna a passé cinq ans à faire de la recherche scientifique dans l’industrie alimentaire. Ce travail a nourri son intérêt pour le mieux-être personnel, ce qui l’a amenée à obtenir un diplôme d’études supérieures en santé, promotion et éducation de l’University of Utah. Dans ses loisirs, Jenna aime les concerts, le jardinage, la bonne chère et les randonnées dans les monts Wasatch.

Inspirez profondément et préparez‑vous à tourner la page. Peu importe ce que représente la dernière période de votre vie, ou si vous avez choisi le Nouvel An ou un autre moment pour effectuer des changements, il est maintenant temps de planifier et de canaliser votre énergie dans une nouvelle et meilleure direction. Mettez de côté ce qui vous dérange et appliquez‑vous à simplifier votre existence afin d’en arriver aux choses importantes. Pour y arriver, vous devez mettre de l’ordre en libérant votre esprit et votre environnement physique.

Le processus de désencombrement peut aller au‑delà du nettoyage et de l’organisation. En effet, il peut vous offrir l’occasion de départager ce qui est réellement nécessaire de ce qui ne l’est pas. Il est primordial de prendre ces décisions quand vient le temps de repartir à neuf. Vous devez toutefois être prêt à faire le nécessaire pour y arriver, qu’il s’agisse de vous débarrasser de vêtements que vous n’avez pas portés depuis des années ou encore, de prendre une pause des réseaux sociaux. Nous avons tous besoin d’un incitatif lorsqu’il s’agit de choisir la manière dont nous voulons alléger notre charge physique et mentale.

Si le quotidien a une trop forte emprise sur vous ou si vous avez du mal à prendre du temps pour vous-même, vous êtes au bon endroit. Ce qui suit peut vous aider à déterminer ce qui est réellement important pour vous et à vous débarrasser méthodiquement de tout le reste. Réduire votre vie à l’essentiel peut favoriser votre concentration et vous aider à ne plus vous sentir dépassé.

Consultez le sommaire ci-dessous afin de repérer les problèmes, comprendre ce qui ne fonctionne pas et découvrir les méthodes pour faire place nette afin de mieux atteindre vos objectifs.

Point no 1 : Repérez le désordre dans votre vie.

Le désordre est partout : dans votre demeure, dans votre tête, dans votre téléphone.

De nos jours, il est presque impossible d’échapper au rythme effréné de la vie. Plus on entreprend de choses, plus le désordre règne et nous empêche de réaliser les tâches sur notre liste. Au lieu de vivre pleinement et de planifier l’avenir, ce sont les tâches routinières qui prennent toute la place.

Pour vous attaquer au désordre, vous devez d’abord trouver ce qui a une réelle valeur sentimentale, ce dont vous ne pouvez vous passer. À cette fin, vous devez être honnête envers vous‑même, même si c’est parfois pénible. Regardez attentivement ce cadeau sur votre bureau qu’un ami vous a offert il y a cinq ans et demandez‑vous ce qu’il signifie pour vous maintenant. Pensez aux décorations entreposées dans l’armoire juste au cas où. Les utiliserez‑vous un jour?

Dressez une liste ce qui est vraiment important dans votre vie et utilisez les différents éléments comme catégories pour classer vos objets. Si un objet ne correspond pas à une catégorie, n’a pas d’utilité particulière ou d’importance émotive, jetez‑le. Si vous avez plusieurs objets similaires, débarrassez‑vous de ceux qui sont superflus. En remettant de l’ordre dans votre vie, vous arriverez à mieux en prendre les commandes.

Point no 2 : Rangez un seul endroit à la fois.

Pour commencer à désemcombrer votre demeure, il est plus facile de cibler un seul endroit à la fois. Autrement, la tâche pourra sembler trop lourde. Rappelez-vous qu’en procédant par petites étapes, vous arriverez tout de même à destination. Faites un plan de match – séparer la tâche en plusieurs étapes facilitera le processus – et suivez‑le dans toute la mesure du possible.

Choisissez un endroit facile pour commencer, afin qu’en y mettant de l’ordre, vous obteniez l’élan de départ qu’il vous faut. Votre bureau à la maison peut être un bon point de départ, car il s’agit d’un espace délimité. De plus, comme c’est souvent l’endroit où se rencontrent le désordre du travail et celui du quotidien, le désencombrement aura un impact sur deux sphères de votre vie. Définissez d’abord des espaces pour le travail et pour la maison. Un côté du bureau peut être consacré au travail – notes, dossiers, projets, ainsi de suite – tandis que les objets de tous les jours iront de l’autre côté : écouteurs, chéquiers ou autres. (N’oubliez pas de départager l’important du superflu.)

Attaquez-vous ensuite au réfrigérateur en jetant tout ce qui a une apparence ou une odeur louche. Puis, planifiez vos prochains repas en fonction de la date de péremption des aliments ou des condiments qui y restent. Votre sentiment de culpabilité sera moins fort que si vous les mettez tout de suite à la poubelle. Poursuivez avec le congélateur. Si vous vous en voulez chaque fois que vous l’ouvrez, engagez‑vous à faire le meilleur repas avec les denrées qui l’encombrent.

Maintenant que vous êtes lancé, vous pouvez entreprendre les autres pièces de votre demeure. Procédez graduellement afin de vous rendre éventuellement à ce qui constitue probablement la tâche la plus ardue – votre chambre à coucher.

Votre chambre peut être un sanctuaire où vous prenez soin de vous‑même, ainsi que l’endroit où vous profitez d’un sommeil de qualité. Toutefois, elle pourrait aussi profiter d’un bon désencombrement.

Il existe heureusement une méthode à quatre contenants qu’il est facile d’adopter. Faites quatre piles : à jeter, à donner ou à vendre, à ranger et à entreposer. Le fait de confiner le désordre dans des catégories précises vous permet de prendre du recul afin de distinguer le nécessaire du superflu. Mettez dans la pile à jeter ou à donner tout ce dont vous n’avez pas besoin ou ne voulez plus. Jetez tout ce qui est brisé et qui ne peut être réparé. En ce qui concerne les objets nécessaires et importants, entreposez‑les ou rangez‑les simplement au bon endroit.

Cette méthode peut également servir dans n’importe quelle autre pièce de votre demeure.

Petit conseil : si vous avez du mal à vous défaire de certains objets, vous pouvez essayer d’envisager le désencombrement comme une manière de libérer de l’espace pour ce qui compte vraiment.

Point no 3 : Désencombrez votre espace numérique.

Si vous n’arrivez pas à trouver la photo de vacances que vous voulez partager sur les réseaux sociaux, demandez-vous s’il n’est pas aussi temps de désencombrer et compartimenter votre vie numérique.

Puisque nous sommes tous rivés à notre écran au quotidien, il est devenu aussi important de vous trouver à votre aise dans un environnement numérique dégagé. Commencez par votre téléphone.

Organisez vos applications en les classant dans différents dossiers ou en les plaçant dans un certain ordre. Ainsi, la prochaine fois que vous aurez besoin de votre appli de voyage, vous la trouverez immédiatement.

Que vous utilisiez un ordinateur de bureau ou un bloc-notes, éliminez les fichiers qui ne sont plus utiles et organisez ceux que vous gardez. Vous devriez pouvoir ainsi accéder aisément aux informations essentielles. Ensuite, classez vos fichiers dans des dossiers sur votre bureau afin de ne pas avoir à chercher ceux dont le nom vous échappe.

Et si vous cherchez vraiment à réduire l’encombrement numérique, songez au nombre d’appareils que vous possédez. Avez‑vous réellement besoin à la fois d’un bloc-notes, d’un téléphone intelligent et d’une tablette? Vous pouvez également déterminer des plages horaires d’utilisation pour chacun de vos appareils et vous assurer de ne pas dépasser le temps prévu.

Point no 4 : Utilisez les écrans à bon escient afin de vous libérer l’esprit.

Les vêtements qui s’accumulent et les bureaux encombrés ne sont pas les seules sources de désordre. Tous les stimuli en provenance des réseaux sociaux et des téléphones nous vident de notre énergie. C’est pourquoi l’une des sphères de la vie les plus importantes à élaguer est celle des écrans.

Les nouveaux systèmes d’exploitation fournissent un rapport hebdomadaire de la moyenne quotidienne de temps passé à l’écran. Si vous avez besoin de vous faire rappeler à quel point les écrans dominent votre vie, jetez-y un coup d’œil. Les résultats de ces rapports vous aideront peut-être à modifier vos comportements et à alléger votre charge mentale en réduisant le temps que vous passez à l’écran.

Des études montrent que le sevrage des réseaux sociaux peut avoir son utilité. En plus d’améliorer votre humeur de manière générale, il peut vous aider à moins envier de parfaits étrangers qui semblent vivre leur plein potentiel. Vous vaincrez aussi votre crainte de passer à côté de quelque chose d’important. Ce genre de sevrage (même bref) peut diminuer la stimulation numérique et vous aider à profiter davantage du moment présent en constatant que la vie avant les réseaux sociaux était tout aussi gratifiante.

Il est possible que vous n’arriviez pas à vous couper complètement des réseaux sociaux. On y trouve tout de même une foule de bonnes choses (la page Facebook Demandez aux scientifiques, par exemple!), mais le fait de vous imposer certaines limites peut vous aider à désencombrer votre esprit et votre vie. De plus, le temps et l’énergie ainsi libérés pourront être consacrés à des activités oubliées depuis que les applications dominent nos vies.

Point no 5 : Libérez votre horaire.

Pour arriver à désencombrer, une autre tâche clé consiste à trouver du temps pour vous-même. La bonne nouvelle, c’est que vous disposez d’une certaine marge de manœuvre pour gérer vos priorités à votre gré dans votre horaire.

Vous devrez peut-être laisser de côté certains événements – en particulier ceux qui, selon vos prévisions, seront décevants – mais il n’y a pas de mal à dire non. Ne craignez pas la désapprobation.

Rappelez-vous aussi qu’il est acceptable de vous accorder la priorité. Il n’y a pas de mal à aller voir un film, faire une promenade ou aller lire dans un café. Vous n’avez pas à vous sentir toujours obligé de faire plaisir aux autres. Dégagez du temps dans votre horaire afin de faire ce que vous aimez.

Point no 6 : Épuisé? N’oubliez pas ce qui vous motive à mettre de l’ordre.

L’encombrement mental est souvent source de stress, avec des effets négatifs sur le corps et l’esprit, mais l’encombrement physique peut être tout aussi stressant.

Des chercheurs ont découvert une corrélation directe entre le désordre et le stress en explorant la relation qu’entretiennent 32 familles avec les objets dans leur domicile. Il s’avère que le fouillis a des effets importants sur l’humeur et l’estime de soi. Le niveau d’anxiété augmente avec la quantité de choses, de vaisselle et de désordre.

L’encombrement physique peut également être dommageable. En effet, le désordre dans une maison augmente les risques d’incendie et de chute. Des substances nuisibles aux personnes souffrant d’asthme ou d’allergies – notamment la poussière, les moisissures et les squames animales – risquent également de s’accumuler dans les endroits en désordre.

Le moment est venu de faire place nette

Il y a de nombreuses façons de mettre de l’ordre dans la vie. Misez sur ces différentes options pour vous débarrasser des choses inutiles ou des habitudes nuisibles. Il n’y a rien de mieux qu’un nouveau départ, alors cessez de remettre au lendemain et attelez-vous à la tâche!

Faites de votre mieux pour simplifier votre environnement et vous débarrasser du superflu. Donnez les vêtements que vous ne portez plus. Réduisez la stimulation numérique en limitant le temps passé à l’écran.

Ne vous laissez pas stresser par le désordre. Prenez le temps de respirer, puis passez à l’action afin de découvrir tout ce que vous pourrez accomplir une fois que vous aurez pris conscience de la liberté que donne une vie désencombrée.

Une pile d’assiettes sales attend depuis deux jours dans l’évier. Les enveloppes à poster s’accumulent depuis un mois. Et la mauvaise habitude de vous ronger les ongles, dont vous vouliez vous débarrasser, est toujours là. Ça vous dit quelque chose?

Vous n’êtes pas le seul à dresser une liste de choses à faire, sans avoir la moindre idée où trouver la motivation pour commencer. Pourtant, le pouvoir de vous fixer des objectifs et de les atteindre se trouve au plus profond de vous-même. Et c’est par la science de l’automotivation que vous arriverez à y donner libre cours.

Vous trouverez dans cet article d’introduction les outils qu’il vous faut pour vous motiver à vous atteler à la tâche et à faire de nouveaux apprentissages. La mise à profit de l’automotivation est un talent qu’il importe de raffiner constamment. En adoptant le bon état d’esprit, vous apprendrez à vous motiver – et à le rester.

La motivation, qu’est-ce que c’est?

En termes simples, on entend par motivation un désir qui dicte un comportement axé sur l’atteinte d’un objectif. Elle s’articule autour de besoins et de souhaits, ce qui vous amène à subvenir aux besoins de votre famille et à chercher à vous améliorer. De plus, deux grandes forces sont à l’œuvre dans la motivation : extrinsèques et intrinsèques.

La motivation extrinsèque tient à des facteurs extérieurs à vous-même. L’argent est un bon exemple de facteurs de motivation extrinsèque car il en faut pour acheter de la nourriture et se loger. On peut aussi envisager ces facteurs extrinsèques comme des récompenses, par exemple un trophée, une médaille ou un ruban en reconnaissance d’une victoire dans une compétition athlétique. Ou encore, une prime de rendement au travail. Peut-être aussi des félicitations de votre famille pour la préparation d’un délicieux repas. On considère chacune de ces récompenses comme un facteur de motivation extrinsèque.

Sans surprise, la motivation intrinsèque est celle qui vient de l’intérieur de vous-même. La curiosité, un intérêt pour un sujet donné et le désir d’améliorer un talent ou une compétence sont autant de facteurs de motivation intrinsèque. Ce sont ceux qui vous aident à apprendre et à vous améliorer.

Les facteurs de motivation intrinsèque varient d’une personne à une autre. Entretenus par l’individu, ils se manifestent sous différentes formes. Par exemple, arriver à maîtriser une œuvre musicale. Lire pour le plaisir. Jouer à un jeu parce qu’on le trouve amusant. La motivation intrinsèque vous donne le pouvoir de faire des choses qui vous plaisent et par pur plaisir. Et aussi des tâches qui vous déplaisent parce qu’au final, elles seront avantageuses pour vous.

Les facteurs biologiques de la motivation

Qu’elle soit extrinsèque ou intrinsèque, la motivation prend sa source dans l’amygdale, une partie du cerveau de la grosseur d’un raisin et située dans chacune des hémisphères. C’est donc dire que, comme bien d’autres choses, l’automotivation prend son origine dans le cerveau. L’amygdale fait partie du système limbique qui contrôle les émotions et dirige le stockage de la mémoire.

L’amygdale travaille en conjugaison avec une hormone appelée dopamine, un neurotransmetteur (un messager chimique du cerveau) d’ordinaire lié à la sensation de plaisir. Toutefois, ces derniers temps, on a aussi associé la dopamine à la motivation. Le rapport exact demeure incertain, mais les chercheurs étudient continuellement son rôle dans le cerveau.

Ce que l’on sait, c’est que les techniques de cartographie cérébrale montrent que chez les personnes fortement motivées, la dopamine est abondante dans l’hémisphère droit du cerveau. Comparativement aux personnes moins motivées, les personnes d’action ne produisent pas nécessairement plus de dopamine. L’hormone est plutôt concentrée dans différentes régions du cerveau, notamment le striatum préfrontal ventromédial (CPV).

The striatum se situe au centre du cerveau. Ses fonctions essentielles sont liées à la prise de décisions, la planification et la motivation. Le striatum travaille en conjugaison avec le CPV. Lui-même situé à l’avant du cerveau, le CPV joue lui aussi un rôle important dans la prise de décisions et la maîtrise de soi. Ils sont tous deux essentiels à l’atteinte des objectifs.

La dopamine peut aussi se concentrer dans l’insula antérieur, une partie du cerveau liée aux émotions et au risque. Chez les personnes aux prises avec un problème d’automotivation, ce pourrait être là une indication comme quoi il y a une concentration dans l’insula antérieure.

Par ailleurs, il apparaît de plus en plus clairement qu’il est possible d’entraîner le cerveau de manière à en accroître la motivation. À cette fin, il s’agit d’orienter la dopamine vers les régions clés du cerveau mentionnées plus haut. Le savoir scientifique dans ce domaine étant encore jeune, nous nous abstiendrons de donner des conseils pour l’instant. Cependant, au fur et à mesure que progresseront les recherches sur la dopamine et la motivation, on pourrait voir apparaître des méthodes plus probantes d’orientation de la dopamine.

La volonté et la procrastination : des forces contraires dans l’automotivation

Face à la motivation, on dénote deux traits de caractère : la volonté et la procrastination. La première est gage de courage et de force de caractère, alors que la seconde détourne l’attention des tâches à exécuter. Elles sont toutes deux d’une efficacité remarquable et elles peuvent mener à des résultats diamétralement opposés.

La volonté, c’est la capacité de résister à une gratification à court terme dans la poursuite d’objectifs à court terme. À titre d’exemple, pensez à la capacité de renoncer à des aliments à haute teneur calorique quand vous essayez de perdre du poids. Quel que soit votre objectif ultime, la volonté est l’atout qui vous aidera à l’atteindre.

Avec la volonté, vous arriverez à obtenir d’heureux résultats dans diverses situations de vie, en plus d’atteindre vos objectifs. Il a été montré que les gens qui ont beaucoup de volonté ont à leur actif :

  • De meilleurs résultats scolaires
  • Une plus grande sécurité financière
  • Une plus haute estime de soi
  • Une plus grande sensation de bien-être

Motivation et volonté vont de pair dans le processus d’amélioration personnelle. La volonté nourrit l’automotivation nécessaire à l’établissement des objectifs et à leur atteinte. En éliminant, grâce à votre volonté, des comportements ou des habitudes susceptibles de compromettre vos progrès, vous pourrez devenir un champion de l’autoperfectionnement.

En revanche, la procrastination est l’ennemi juré de la volonté. C’est la tendance à éviter ou à remettre au lendemain les tâches à accomplir. Alors que la volonté renforce votre détermination à vous attaquer à votre liste de tâches, la procrastination constitue la principale entrave à vos efforts.

Comme la procrastination peut prendre différentes formes, elle est parfois difficile à reconnaître. Réduite à sa plus simple expression, la procrastination consiste à remettre jusqu’au dernier moment la tâche à accomplir. À omettre d’entreprendre un travail jusqu’à la veille ou l’avant-veille de l’échéance prévue. C’est un peu comme conduire une voiture en ne faisant aucun cas du témoin de bas niveau de carburant et en attendant la panne sèche avant de faire le plein.

Il peut arriver que votre cerveau fasse appel à la procrastination pour atténuer temporairement le stress émotionnel. Selon certaines données, le fait de remettre au lendemain des projets importants pourrait apporter une amélioration à court terme de l’humeur. Ajoutons cependant qu’une fois dissipés les effets de réduction du stress, il faut faire face au fardeau de la tâche à accomplir dans un délai très court.

Quelle qu’en soit la forme, la procrastination gruge votre motivation à atteindre vos objectifs. Aussi avez-vous tout intérêt à tuer la procrastination dans l’œuf avant qu’elle prenne des proportions incontrôlables. Efforcez-vous plutôt de raffermir votre volonté la prochaine fois que vous vous sentirez motivé à accomplir une tâche.

La motivation par le regroupement des tentations et la superposition des habitudes

Il ne manque pas de conseils et astuces pour améliorer l’automotivation et l’engagement à atteindre des objectifs. Signalons deux excellentes méthodes : le regroupement des tentations et la superposition des habitudes. Chacune renforce la motivation à l’égard d’un objectif, d’une habitude ou d’un comportement en particulier. En essayant les deux, vous verrez celle qui fonctionne le mieux pour vous.

Le regroupement des tentations

On peut difficilement éviter la procrastination lorsque nos activités favorites détournent notre attention d’une tâche essentielle. Qu’il s’agisse de faire de l’exercice ou d’accomplir des tâches ménagères, ces besoins sont relégués au second plan par rapport à des tentations distrayantes. Et s’il était possible de joindre l’utile à l’agréable?

Disons que vous voulez faire du rattrapage dans vos émissions de télé préférées. Regarder en boucle des séries télévisées est l’un des emplois du temps les moins productifs. Aussi distrayant que ce soit, le fait de passer des heures devant un écran écourte le temps dont vous disposez pour accomplir d’autres tâches (sans compter les conséquences pour votre tour de taille).

Par contre, si vous regroupez vos heures d’écoute du soir avec une activité productive – par exemple, faire de l’exercice ou plier le linge propre – vous comblerez votre désir de regarder vos émissions tout en accomplissant des tâches. Cette association d’activités souhaitées et d’activités nécessaires s’appelle le regroupement des tentations.

En voici le mode de fonctionnement : on cède à la tentation (la télévision) à la seule condition d’accomplir en même temps des tâches ou activités qu’il faut nécessairement exécuter (faire de l’exercice ou plier du linge). En associant une activité nécessaire avec une activité agréable, on rend plus attrayantes les activités essentielles comme les tâches ménagères et le conditionnement physique.

C’est ce qu’on entend par le regroupement des tentations, une méthode efficace pour éradiquer la procrastination.

La superposition des habitudes

Ce concept (aussi appelé le chaînage des habitudes) consiste à faire appel à de vieilles habitudes pour assurer un soutien aux nouvelles. Des gestes quotidiens exigeant peu d’efforts (comme des habitudes ancrées) peuvent déclencher la motivation à former de nouvelles habitudes.

Ce concept mise sur un phénomène cérébral qu’on appelle l’élagage synoptique. En voici le mode de fonctionnement. Les messages du cerveau sont transmis aux neurones par l’entremise des synapses. Bien que les voies synaptiques soient omniprésentes dans le cerveau, elles ne sont pas toutes utilisées. Certaines sont « élaguées » ou éliminées, tandis que d’autres sont utilisées à répétition.

On estime que les habitudes et routines marquent les voies utilisées fréquemment. C’est pourquoi il est difficile de se départir de vieilles habitudes et de créer en même temps de nouvelles voies synaptiques. Ce principe permet cependant aux nouvelles habitudes de se superposer aux vieilles habitudes bien ancrées.

En apportant de petits ajustements à votre chaîne d’habitudes et en lui ajoutant de nouvelles activités, il devient plus facile pour vous de mettre à profit les voies synaptiques développées antérieurement. Les légères modifications apportées à votre rituel quotidien permettent aux ajouts plus faciles à gérer de se superposer aux voies cérébrales bien établies.

Si bien que le combat pour la mise en place d’un nouveau rituel se gagne en très peu de temps. Votre cerveau fait appel à ses voies synoptiques de confiance pour mieux soutenir votre croissance et votre perfectionnement.

Imaginez maintenant ce que peut donner la superposition des habitudes dans votre quotidien. À titre d’exemple, disons que vous voulez commencer à boire une plus grande quantité d’eau.

Supposons aussi que vous avez l’habitude de faire une pause de dix minutes après chaque heure passée à votre bureau. Vous vous levez et vous étirez avant d’aller à la salle de bain. Si vous voulez vous assurer de rester bien hydraté, songez à boire un verre d’eau chaque fois que vous retournez à votre bureau. En intégrant un verre d’eau à votre rituel, vous ajoutez un nouveau maillon à votre chaîne d’habitudes.

La consommation régulière d’eau a tôt fait de devenir une seconde nature, tout comme l’habitude de vous lever et de vous étirer les jambes une fois l’heure. En superposant de nouveaux objectifs à des habitudes existantes, il devient plus facile de vous les rappeler et de réaliser des progrès.

Voici d’autres exemples de chaînage des habitudes :

  • Préparer le repas du lendemain midi à même les restes du souper.
  • Ajouter à votre rituel du coucher l’utilisation de la soie dentaire après vous être brossé les dents et avant de vous laver la figure.
  • Suspendre votre manteau dès que vous rentrez à la maison, puis retirer vos chaussures et les ranger aussi dans le placard.

Vous pouvez former des chaînes d’habitudes aussi longues ou aussi courtes que vous le voulez. Au bout de quelques semaines de pratique, vous constaterez peut-être que votre chaîne d’origine s’est transformée en un nouveau rituel de productivité. Mettez à l’essai cette méthode de motivation pour réaliser vos objectifs.

Renforcez votre motivation pour FAIRE AVANCER LES CHOSES.

Si vous avez des objectifs à atteindre ou de nouvelles habitudes à mettre en pratique, sachez que vous disposez des outils nécessaires pour y arriver. Il suffit de mettre à votre service la science de l’automotivation. Puisez votre énergie dans la force qui vous motive (qu’elle soit intrinsèque ou extrinsèque), puis concentrez-la sur votre objectif. Misez sur votre volonté et débarrassez-vous de la procrastination.

Et si vous avez besoin d’un petit coup de pouce pour mener à bonne fin votre motivation, mettez en pratique le regroupement des tentations ou la superposition des habitudes. Faites bon usage de votre force cérébrale et de vos ressources internes. Elles vous prêteront main forte dans la poursuite de vos objectifs.

L’heure est venue de trouver la motivation pour réaliser de grandes choses.

À propos de l’auteure

Sydney Sprouse est une rédactrice scientifique indépendante basée à Forest Grove en Oregon. Elle détient un baccalauréat en biologie humaine de la Utah State University, où elle a travaillé comme stagiaire en recherche et rédactrice boursière. Étudiante permanente des sciences, sa motivation consiste à rendre accessible au plus grand nombre les recherches scientifiques actuelles. Les sujets qui l’intéressent avant tout : la biologie humaine, la santé et l’alimentation.

Une odeur alléchante vous chatouille les narines. Les sens bien aiguisés, il faut que vous sachiez de quoi il s’agit. Et avant même de vous en apercevoir, le cerveau et l’estomac aux aguets, vous passez devant un casse‑croûte, une pâtisserie ou votre restaurant préféré en vous demandant comment faire pour résister à la tentation.

Il arrive à tout le monde de se retrouver dans ce genre de scénario, parfois même avec l’estomac plein, car chacun a développé des liens particuliers avec certains aliments. Dans un monde où abondent les possibilités de dépendances alimentaires, ce phénomène fait partie de la vie de tous les jours. En effet, les dépendances alimentaires existent vraiment et il est difficile de s’en débarrasser.

Mais comment peut-on savoir exactement si on a une dépendance envers un aliment ou une boisson? Vous trouverez la réponse dans cet article en découvrant la façon dont les aliments les plus savoureux que vous consommez s’enregistrent systématiquement dans votre mémoire et ce qui cause la dépendance alimentaire. Il est aussi question du combat intérieur qui s’ensuit, ainsi que de la tâche ardue consistant à limiter la consommation des aliments délicieux dont vous dépendez.

La dépendance alimentaire, qu’est-ce que c’est?

Il n’y a pas de honte à avoir des envies irrésistibles pour une variété d’aliments. Des études scientifiques ont montré que la dépendance alimentaire constitue un défi quotidien pour bien des gens. Si vous êtes aux prises avec une dépendance alimentaire, sachez que vous n’êtes pas seul.

La dépendance alimentaire peut sembler prendre sa source dans l’estomac qui gargouille, mais en réalité, c’est le cerveau qui en est la cause. En effet, il se rend compte du fait que les aliments et les boissons riches en gras, en sucre ou en sel ont un effet des plus satisfaisants et agréables dans certaines de ses zones.

Des études ont révélé un lien entre les composés chimiques libérés dans le cerveau lors de la consommation de certains aliments et ceux libérés en présence de drogues toxicomanogènes. La principale substance en cause s’appelle la dopamine.

La dopamine est de ce fait l’une des substances chimiques les plus importantes et influentes dans l’organisme. Agissant comme messager entre les neurones – ce qu’on appelle un neurotransmetteur – elle joue un rôle dans notre manière d’agir, d’apprendre et de digérer l’information… ainsi que les aliments. Ce neurotransmetteur est à la source de notre motivation à sortir du lit, prêt à accomplir toutes les tâches de la journée.

La dopamine joue également un rôle de premier plan en ce qui touche les fringales et la dépendance alimentaire. En effet, peu de temps après la consommation de certains aliments, ce messager chimique arrive dans le cerveau et y augmente la stimulation des centres du plaisir. Incapable de résister à ces expériences agréables et gratifiantes, le cerveau cherche à les revivre encore et encore, et il se trouve que la consommation de certains aliments constitue une façon rapide d’y arriver.

Les humains ne sont pas les seuls à se comporter ainsi. Dans des études où des rats recevaient une alimentation riche en malbouffe et en collations malsaines, les comportements développés étaient similaires à ceux des toxicomanes. Les rats désiraient toujours plus de ces aliments qui, au contraire d’une nutrition adéquate, leur procuraient rapidement une dose de dopamine. Une fois habitués aux aliments riches en sucre, en gras, en sel et en glucides, ils allaient même jusqu’à refuser de consommer des aliments plus sains. Au cours de l’étude menée en 2009, certains rats ont même été jusqu’à s’affamer dans l’attente de la malbouffe qui ne viendrait peut-être jamais.

Cet exemple est saisissant et nous amène à passer en revue les aliments et les boissons généralement plus susceptibles d’avoir un tel effet sur le cerveau. Malheureusement, ces aliments et boissons sont légion.

Quels sont les aliments les plus susceptibles de créer une accoutumance?

La réponse est frustrante : généralement les plus savoureux. Dans une étude récente, une chercheuse qui s’intéresse à la dépendance alimentaire fait le point sur la question. Ses résultats montrent que les aliments transformés riches en gras et dont la charge glycémique est élevée sont « plus souvent associés à des comportements de dépendance alimentaire ». En voici quelques exemples :

  • Pizza : avec sa délicieuse combinaison de glucides, de sel et de gras, la pizza se rapproche évidemment du sommet de la liste. « Combien de pointes devrais-je manger? » vous êtes-vous déjà probablement demandé. La réponse : une seule tout au plus, mais comment résister à l’appel de la pizza. Habituellement constituée de nombreux ingrédients transformés, elle contient plus de gras par bouchée que la majorité des repas santé. Si on combine le tout avec du sel, on se retrouve avec une recette parfaite pour provoquer un déferlement de dopamine qui vous mènera directement à la prochaine pointe. Vous savez que vous n’en avez pas besoin, mais votre cerveau vous dit le contraire.
  • Friandises : remplis de sucre et de gras, le chocolat, les biscuits, le gâteau et la crème glacée peuvent facilement convaincre votre cerveau qu’il vous en faut en plus grandes quantités. Il est pratique courante de contrebalancer un repas salé par un dessert sucré, mais ce n’est pas un choix santé. Si votre choix de repas est mauvais pour la santé, il vous incite à consommer du sucre et à manger plus que nécessaire. Vous aurez donc en prime un apport supplémentaire de calories, de gras et de sucre.
  • Aliments frits : compte tenu de ce que l’on sait déjà, cet exemple n’est pas surprenant. Les frites et les croustilles sont salées et généralement cuites dans des huiles qui ne font pas grand bien à votre corps ou votre cerveau. Bien que certains mets frits soient délicieux, il n’en reste pas moins qu’ils sont mauvais pour la santé et susceptibles de créer des dépendances alimentaires.

Comme pour toute bonne chose dans la vie, la clé est la modération. Si vous prenez un verre de vin rouge pour la santé cardiovasculaire, n’en prenez pas quatre. Si vous décidez de tricher une fois par semaine, essayez de vous en tenir à cela. N’allez pas fouiller dans le tiroir à collations tous les jours. En fait, il serait peut-être sage de ne pas avoir de tiroir à collations du tout.

Que dire des boissons gazeuses?

Les boissons gazeuses peuvent créer une accoutumance tout comme les aliments gras et salés. En plus d’une corrélation établie entre celles-ci et les effets négatifs sur la nutrition et la santé, ainsi que la prise de poids, une étude menée en 2007 a trouvé un lien évident entre la consommation de boissons gazeuses et une augmentation de l’apport énergétique, autrement dit la consommation d’un plus grand nombre de calories par jour. Le fait de boire des boissons gazeuses était également lié à un apport réduit en calcium et autres nutriments. Les consommateurs de boissons gazeuses sont également plus à risque de souffrir de problèmes médicaux à long terme.

Pourquoi les boissons gazeuses créent-elles une si forte dépendance? Le mystère est assez facile à élucider : les boissons gazeuses ordinaires sont remplies de sucre et parfois également d’autant de caféine.

« Dans ce cas, pourquoi ne pas prendre des boissons gazeuses diètes? » objecterez-vous. Les recherches montrent que ces boissons peuvent également contribuer à la prise de poids, car les édulcorants artificiels sont conçus pour créer des réactions similaires dans le cerveau. Une étude en particulier donne à entendre que les personnes qui consomment régulièrement des édulcorants artificiels peuvent avoir un besoin accru de sucre, choisir des aliments sucrés plutôt que des aliments nutritifs et être moins tentées par des options plus saines comme les fruits, ce qui peut mener à une prise de poids.

Surmonter la dépendance alimentaire

C’est un point fort épineux, mais vous n’avez pas à vous sentir coupable si vous éprouvez une fringale soudaine pour un aliment ou une boisson gazeuse. Cela arrive à tout le monde et le fait de vous en culpabiliser n’est pas une manière productive de gérer une dépendance alimentaire. La première étape du processus consiste à comprendre les causes de la dépendance alimentaire, mais vous pouvez et devez envisager d’autres solutions.

Commencez par planifier la manière dont vous allez gérer votre consommation d’aliments vides. Les conseils d’experts en la matière sont plutôt simples : réagissez à vos fringales de façon proactive. Vous devez donc vous débarrasser des collations malsaines et faire le plein d’options santé.

Heureusement, il est possible de déjouer les fringales. Si vous avez une forte envie de sucré, consommez du sucre naturel en mangeant un fruit. Si vous recherchez quelque chose de plus consistant, planifiez un repas satisfaisant, idéalement à base de fibres alimentaires et de protéines.

La planification des repas pour les gens aux prises avec des dépendances alimentaires commence par l’établissement de périodes de quatre à cinq heures entre les repas et l’ajout de fruits et de légumes frais dans le plus grand nombre possible de repas et collations.

Avec une détermination, une focalisation et une planification rigoureuses, il est possible de rompre le cycle de la dépendance alimentaire. Voici un exemple de rituel quotidien idéal à suivre :

  1. Commencez la journée en force : les aliments santé semblent peut-être moins attirants que ceux que vous aimez tant et qui sont fortement gravés dans votre mémoire, mais il existe des substituts intéressants. Les œufs, les céréales granola, les bananes et les fraises sont quelques exemples de déjeuners santé à mettre sur votre liste. S’ils exigent un peu plus de préparation, ils constituent toutefois des options savoureuses qui remplacent avantageusement une viennoiserie ou une brioche à la cannelle.
  2. Pensez aux aliments frais : prenez le temps de consommer des fruits et légumes. Commencez par adopter l’habitude d’inclure des fruits et légumes dans au moins deux de vos repas quotidiens. Vous réussirez ainsi à en consommer régulièrement et en ferez de bons alliés dans votre lutte contre les dépendances alimentaires.
  3. Soyez prévoyant : apprenez à connaître vos fringales et planifiez en conséquence. Si vous aimez les aliments frits, trouvez une option plus saine et préparez-la : des patates douces rôties à la place de frites, par exemple. Lorsqu’une fringale se présente, il est plus facile de faire un choix santé si cet aliment est prêt à manger.
  4. Déjouez votre cerveau : certains aliments bons pour la santé à court et à long terme entraînent la production de dopamine. Par exemple, les épinards, le melon d’eau, les avocats et même le tofu peuvent générer des réponses de plaisir sur le plan neurologique. Si vous désirez des options santé pour remplacer des collations riches en gras ou en sel, essayez des carottes et du hummus, ou encore des pommes et du beurre d’arachides.

Vous pouvez gagner votre combat

Il peut être long et difficile de vaincre une dépendance alimentaire, alors allez-y un jour à la fois, un repas à la fois. Gardez espoir, vous pouvez y arriver. Votre attitude joue un rôle essentiel dans ce combat. Vous devez d’abord croire en vous et commencer par de petits changements avant de poursuivre sur votre lancée.

Ajoutez cet article à vos favoris afin de vous rappeler les fondements scientifiques des dépendances alimentaires, leurs causes et les façons de les surmonter. Commencez par repérer les déclencheurs de vos fringales, puis remplacez les aliments malsains par des options santé. En connaissant les dangers que présentent les aliments qui procurent une satisfaction rapide et en apprenant à aimer les substituts santé, vous arriverez bientôt à déjouer vos fringales.