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Dans notre monde hyper connectĂ© d’aujourd’hui, oĂč tout se passe Ă  un rythme effrĂ©nĂ©, il est de plus en plus difficile d’avoir la discipline voulue pour ralentir. De plus, la technologie moderne envahit notre vie avec des distractions qui portent notre attention vers l’extĂ©rieur. Il est possible de dissimuler le stress chronique et d’autres Ă©tats psychologiques malsains, mais la sociĂ©tĂ© a commencĂ© Ă  reconnaĂźtre le besoin d’un mouvement opposĂ©.

Le fait de « faire prendre une pause au cerveau » – rĂ©apprendre Ă  ralentir et Ă  se tourner vers l’intĂ©rieur – connaĂźt une popularitĂ© grandissante. Ce phĂ©nomĂšne est peut-ĂȘtre attribuable, en partie, aux bienfaits reconnus de la mĂ©ditation pour le cerveau.

La mĂ©ditation est un excellent moyen d’apaiser l’état d’esprit frĂ©nĂ©tique dans lequel se trouvent bon nombre de gens. La mĂ©ditation, autrefois perçue comme une pratique Ă©nigmatique, a gagnĂ© de nombreux adeptes au cours des derniĂšres annĂ©es. Une Ă©tude montre que le nombre d’adultes pratiquant rĂ©guliĂšrement la mĂ©ditation a triplĂ© entre 2012 et 2017. La documentation croissante sur les bienfaits de la mĂ©ditation est exhaustive et prometteuse.

La pratique qui consiste Ă  cultiver la pleine conscience par la mĂ©ditation peut s’effectuer de diverses maniĂšres. En termes simples, il s’agit de vous rendre compte de l’endroit oĂč vous placez votre attention consciente. Le rĂ©sultat peut ĂȘtre agrĂ©able ou dĂ©sagrĂ©able, mais Ă  mesure que vous pratiquerez cette introspection avec une attention dĂ©pourvue de jugement, vous serez en mesure d’accĂ©der Ă  la paix intĂ©rieure qui existe dĂ©jĂ  au fond de vous-mĂȘme.

Tout le monde peut amorcer une pratique consciente de la mĂ©ditation pour trouver un calme nouveau. Il suffit d’avoir la discipline voulue pour faire une pause et aller vers l’intĂ©rieur.

D’importants bienfaits pour le cerveau

Les bienfaits de la méditation pour le cerveau sont nombreux : elle renforce les connexions entre les neurones et peut littéralement modifier la configuration des réseaux neuronaux. En la pratiquant réguliÚrement, vous pourrez cultiver une neurobiologie plus résiliente qui pourra :

En outre, avec la pratique, la mĂ©ditation pourra vous aider Ă  dĂ©velopper davantage d’empathie et de compassion.

Tout cela semble prometteur, n’est-ce pas? Lisez ce qui suit afin de dĂ©couvrir encore d’autres bienfaits de la mĂ©ditation pour le cerveau.

La pleine conscience pour gĂ©rer votre humeur et votre bien-ĂȘtre

La mĂ©ditation aide Ă  entraĂźner l’esprit tout comme l’exercice aide Ă  entraĂźner le corps. Le fait de faire face et de se soustraire Ă  des Ă©tats psychologiques non souhaitables comme l’anxiĂ©tĂ© et la peur permet de diminuer leur emprise et les rĂ©actions conditionnĂ©es qui y sont associĂ©es. Des Ă©tudes prouvent maintenant que l’expĂ©rience interne, que l’on croyait fixe, peut ĂȘtre modifiĂ©e par la simple pratique de la pleine conscience.

Bien qu’elle ne constitue pas un traitement pour les troubles de stress Ă©motionnel et psychologique chroniques, la mĂ©ditation prĂ©sente de nombreux bienfaits remarquables pour l’humeur et le bien-ĂȘtre en gĂ©nĂ©ral. Quelques minutes de pleine conscience et de mĂ©ditation peuvent aider Ă  tenir Ă  l’écart les Ă©motions envahissantes et Ă  se protĂ©ger contre les puissants schĂšmes de pensĂ©e qui nourrissent les inquiĂ©tudes inutiles.

Voici un aperçu des résultats de recherche qui soutiennent les bienfaits pour le cerveau de la pleine conscience et de la méditation :

  • Une Ă©tude clinique randomisĂ©e a conclu qu’une thĂ©rapie fondĂ©e sur la pratique de la pleine conscience sur une pĂ©riode de 56 semaines avait prolongĂ© sensiblement la pĂ©riode Ă©coulĂ©e entre les Ă©pisodes d’humeur maussade. Cette thĂ©rapie a Ă©galement favorisĂ© le maintien d’une humeur saine Ă  court et Ă  long terme. De plus, les sujets ont rapportĂ© une qualitĂ© de vie amĂ©liorĂ©e.
  • Une autre Ă©tude a montrĂ© une amĂ©lioration des cotes de santĂ© mentale des participants aprĂšs huit semaines de thĂ©rapie fondĂ©e sur la pratique de la pleine conscience. Des conclusions importantes en ont Ă©tĂ© tirĂ©es, comme le fait que le soulagement de l’anxiĂ©tĂ© par la mĂ©ditation est liĂ© Ă  la rĂ©gulation des processus de rĂ©flexion autorĂ©fĂ©rentiels. En effet, l’anxiĂ©tĂ© est un Ă©tat cognitif qui se manifeste lorsque vous n’ĂȘtes pas en mesure de maĂźtriser votre Ă©tat Ă©motionnel face Ă  une menace perçue.
  • AprĂšs un cours de huit semaines sur la pratique de la pleine conscience, les IRM des participants montraient une baisse d’activitĂ© dans la rĂ©gion du cerveau responsable de la rĂ©action de lutte ou de fuite, qui est associĂ©e Ă  la peur et aux Ă©motions. L’amygdale – une zone du cerveau qui gĂšre la rĂ©ponse au stress de l’organisme lorsqu’un danger est perçu – est un biomarqueur clĂ© du stress dans l’organisme.

AccĂ©dez Ă  une plus grande capacitĂ© d’attention et de concentration

Il arrive Ă  tout le monde d’avoir l’esprit ailleurs; on reporte un devoir, on oublie ce qu’on veut dire en milieu de phrase, ou on pense au travail pendant que notre conjoint nous raconte sa journĂ©e. Les humains ont dĂ©veloppĂ© une capacitĂ© d’attention sĂ©lective comme mĂ©canisme de dĂ©fense contre les dangers des temps anciens.

De nos jours, les menaces physiques dont nous devons nous prĂ©occuper sont bien moins nombreuses. À la place, les gens ruminent sur le plan psychologique, en laissant les inquiĂ©tudes et l’anxiĂ©tĂ© prendre le dessus sur le prĂ©sent avec d’anciennes blessures Ă©motionnelles et des angoisses par rapport Ă  l’avenir.

Comme le cerveau glisse facilement et naturellement vers l’ennui, il est facilement en proie aux distractions. Un rĂ©seau de neurones en mode par dĂ©faut est associĂ© Ă  l’esprit vagabond – on l’appelle parfois « l’esprit du singe ». Les scientifiques ont cependant trouvĂ© que certaines anormalitĂ©s dans ce systĂšme cĂ©rĂ©bral peuvent entraĂźner de l’anxiĂ©tĂ©, de la dĂ©pression, des troubles de l’attention et des troubles de stress post-traumatique.

La mĂ©ditation vous permet de vivre le moment prĂ©sent, un espace-temps associĂ© Ă  des sentiments de bonheur. Elle peut amĂ©liorer votre durĂ©e d’attention, combattre l’esprit vagabond et l’excĂšs de pensĂ©es autorĂ©fĂ©rentielles. Une suractivitĂ© de ces Ă©tats d’esprit malsains peut mener Ă  un Ă©tat de morositĂ©.

La pleine conscience vous aide Ă  vous concentrer et Ă  Ă©carter les distractions qui vous assaillent. Elle vous aide Ă©galement Ă  parfaire votre capacitĂ© Ă  remarquer davantage ce qui se trouve autour de vous, ce qui vous donne accĂšs Ă  une perspective plus complĂšte du moment prĂ©sent. En tenant Ă  distance l’esprit vagabond par la mĂ©ditation quotidienne, vous vous assurez une premiĂšre ligne de dĂ©fense simple et facile contre les distractions continuelles du monde moderne.

Adoptez une vision à long terme : le vieillissement et le cerveau

À la portĂ©e de tous, la mĂ©ditation est une fontaine de jouvence face au vieillissement mental. Le cerveau humain commence Ă  se dĂ©grader naturellement au cours de la vingtaine. Or, la pratique efficace de la mĂ©ditation peut contribuer au maintien d’un cerveau sain.

Il a Ă©tĂ© montrĂ© que la mĂ©ditation Ă©paissit le cortex prĂ©frontal. Cette zone du cerveau gĂšre les hautes fonctions cĂ©rĂ©brales comme une prise de conscience accrue, la concentration et la prise de dĂ©cisions. Les changements observĂ©s par suite de la mĂ©ditation montrent que les hautes fonctions sont renforcĂ©es et que les activitĂ©s cĂ©rĂ©brales d’ordre infĂ©rieur sont rĂ©duites. Autrement dit, vous avez la capacitĂ© d’entraĂźner votre cerveau.

Sara Lazar, une neuroscientifique de la Harvard Medical School, a constatĂ© qu’en matiĂšre de mĂ©ditation, la clĂ© est la constance. Dans le cadre de son Ă©tude, elle a dĂ©couvert que les sujets ĂągĂ©s de 40 Ă  50 ans qui pratiquaient la mĂ©ditation d’une façon soutenue avaient la mĂȘme quantitĂ© de matiĂšre grise qu’une personne moyenne ĂągĂ©e de 20 à 30 ans. En effet, dans ce groupe plus ĂągĂ©, la santĂ© du cortex frontal Ă©tait maintenue.

Structure cérébrale et neuroplasticité

La méditation en pleine conscience peut entraßner des changements physiques dans le cerveau par la neuroplasticité.

Ce concept, qui connaĂźt une popularitĂ© grandissante, a trait Ă  la capacitĂ© du cerveau Ă  se rĂ©organiser et Ă  se modifier constamment tout au long de la vie. Les comportements et le style de vie ont une influence importante sur le cerveau. Donc, ce qui se passe dans votre vie entraĂźne constamment la crĂ©ation de nouvelles connexions neuronales, car les neurones (cellules nerveuses) s’adaptent activement pour compenser les changements dans votre environnement.

Les cellules cĂ©rĂ©brales passent par un processus de rĂ©organisation, d’adaptation dynamique, en crĂ©ant de nouveaux chemins dans le cerveau. Votre maniĂšre de penser et de ressentir change ces structures neuronales. En contractant encore et encore le muscle de l’attention consciente, vous apportez des modifications permanentes Ă  la forme physique de votre cerveau. De plus, ces modifications se font en peu de temps

Des Ă©tudes ont montrĂ© que huit semaines suffisent pour modifier la forme du cerveau, notamment l’augmentation du volume de matiĂšre grise. On trouve celle-ci dans le systĂšme nerveux central et elle constitue en grande partie le corps cellulaire des neurones dans le cerveau. Ce type de tissu est particuliĂšrement important dans les rĂ©gions responsables du contrĂŽle musculaire, de la perception sensorielle, des Ă©motions, de la mĂ©moire, de la prise de dĂ©cisions et de la maĂźtrise de soi.

Par le biais de la neuroplasticitĂ©, vous pouvez crĂ©er et amĂ©liorer des connexions entre les neurones tout en changeant la densitĂ© de la matiĂšre grise. Vous pouvez vĂ©ritablement modifier votre cerveau en l’espace de quelques minutes par jour.

Observez votre cerveau par la méditation

La matiÚre grise dans votre cerveau en dit beaucoup sur ce qui se passe lorsque vous faites une pause pour entraßner votre cerveau. Les nombreux bienfaits pour le cerveau engendrés par la pratique quotidienne de la méditation sont prodigieux. Mais que se passe-t-il exactement, comment se produisent ces effets surprenants?

Pendant les premiĂšres minutes d’une sĂ©ance de mĂ©ditation, le cortex prĂ©frontal ventro-mĂ©dian est la premiĂšre rĂ©gion Ă  s’activer. Cette zone du cerveau filtre les expĂ©riences Ă  travers une lentille d’autorĂ©fĂ©rence. À mesure que vous entrez progressivement dans un Ă©tat mĂ©ditatif, votre cerveau continue de sauter d’une pensĂ©e Ă  une autre – le « cerveau du singe » s’active dans les arbres. Les pensĂ©es qui font surface peuvent ĂȘtre le rĂ©sultat amplifiĂ© de ce que vous avez vĂ©cu.

Au moment oĂč vous arrivez Ă  maĂźtriser votre attention, le cortex prĂ©frontal latĂ©ral s’active. Peu importe la mĂ©thode que vous utilisez – mantra ou respiration – ce virage peut vous aider Ă  faire abstraction du « moi » encore prĂ©sent quelques instants plus tĂŽt. Pendant cette phase, les pensĂ©es deviennent plus rationnelles et Ă©quilibrĂ©es, ce qui peut vous aider Ă  atteindre une perspective plus neutre. Vous ĂȘtes maintenant rendu Ă  l’endroit idĂ©al de la mĂ©ditation.

Le fait de pratiquer pendant plusieurs semaines (8 Ă  12) active le cortex prĂ©frontal dorso-mĂ©dial. Dans cet Ă©tat, l’empathie peut se dĂ©velopper et la compassion peut se manifester facilement. Plus vous pratiquez longtemps, plus cette gamme d’activation dans le cerveau se renforce. La pratique suivie crĂ©e une passerelle vers une vie dynamique et bienveillante.

Libérez les aidants chimiques grùce à la méditation

Le cerveau libĂšre naturellement d’importants neurotransmetteurs (composĂ©s chimiques dans le cerveau) qui favorisent l’équilibre chimique d’hormones essentielles. Ces derniĂšres influent sur les systĂšmes partout dans le corps et l’esprit.

Des études montrent que la pratique de la méditation peut avoir un impact direct sur la quantité de ces neurotransmetteurs synthétisés dans le cerveau. La pleine conscience peut avoir un effet mesurable sur ces composés chimiques dans le cerveau :

  • la sĂ©rotonine – elle augmente la quantitĂ© de ce composĂ© chimique qui « fait du bien » et aide Ă  rĂ©guler l’humeur;
  • le cortisol – elle fait diminuer cette hormone du stress;
  • le DHEA – elle stimule la production de cette hormone de longĂ©vitĂ©;
  • le GABA (acide gamma-aminobutyrique) – elle amĂ©liore l’effet apaisant de cet important transmetteur inhibiteur dans le systĂšme nerveux central (SNC);
  • les endorphines – elles augmentent « l’euphorie naturelle » crĂ©Ă©e par ce neurotransmetteur du bonheur;
  • l’hormone de croissance – elle hausse le taux de cette hormone de prĂ©servation de la jeunesse, qui dĂ©cline naturellement avec l’ñge;
  • la mĂ©latonine – elle stimule la production de cette « hormone du sommeil », qui gĂšre le sommeil rĂ©parateur et la rĂ©gulation de l’humeur.

Viser la production d’ondes alpha

Votre cerveau effervescent est une source d’activitĂ© Ă©lectrique continue. C’est tout naturel, car les neurones communiquent entre eux par l’électricitĂ©.

Les ondes cĂ©rĂ©brales transmettent de l’information grĂące Ă  un rythme de rĂ©pĂ©tition – des oscillations d’une puissance telle qu’elles peuvent ĂȘtre dĂ©tectĂ©es. L’électroencĂ©phalogramme (EEG) mesure cinq types d’ondes cĂ©rĂ©brales de base Ă  diffĂ©rentes frĂ©quences, de lentes Ă  rapides. Ces ondes correspondent aux lettres grecques suivantes : delta, thĂȘta, alpha, bĂȘta et gamma. Comme vous l’avez sans doute devinĂ©, la mĂ©ditation vous permet de manipuler la frĂ©quence de vos ondes cĂ©rĂ©brales.

Découvrez les cinq principaux types de fréquences cérébrales

  1. Ondes cĂ©rĂ©brales gamma : ce sont les ondes cĂ©rĂ©brales les plus rapides dĂ©tectĂ©es par EEG. Cette onde cĂ©rĂ©brale vive est associĂ©e Ă  une activitĂ© mentale accrue, notamment en ce qui concerne la perception, l’apprentissage et la rĂ©solution de problĂšmes. Ces ondes sont actives lorsque le cerveau traite simultanĂ©ment de l’information en provenance de diffĂ©rentes rĂ©gions.
  2. Ondes cĂ©rĂ©brales bĂȘta : elles sont dĂ©tectĂ©es pendant la rĂ©flexion active, attentive et affairĂ©e. Elles sont prĂ©sentes en pĂ©riode de concentration, de conversation ou d’attention particuliĂšre Ă  l’exĂ©cution d’une tĂąche.
  3. Ondes cĂ©rĂ©brales alpha : elles peuvent ĂȘtre repĂ©rĂ©es lorsque l’esprit est calme et dĂ©tendu, mais tout de mĂȘme attentif. Elles sont prĂ©sentes pendant les activitĂ©s crĂ©atives, juste avant le sommeil et elles augmentent durant la mĂ©ditation.
  4. Ondes cĂ©rĂ©brales thĂȘta : on peut les mesurer pendant la mĂ©ditation profonde, la rĂȘverie ou le sommeil paradoxal. On peut aussi les dĂ©tecter pendant l’exĂ©cution de tĂąches automatiques et rĂ©pĂ©titives qui libĂšrent le cerveau, comme prendre une douche ou faire la vaisselle.
  5. Ondes cĂ©rĂ©brales delta : ces ondes cĂ©rĂ©brales lentes surviennent pendant le sommeil profond et rĂ©parateur, au moment oĂč vous perdez toute conscience de votre corps.

Les ondes cĂ©rĂ©brales ne constituent qu’un aspect des processus complexes qui se dĂ©roulent dans votre esprit pour produire votre expĂ©rience, mais la mĂ©ditation peut vous aider Ă  les maĂźtriser.

À mesure que vous mĂ©ditez et que vous faites un retour sur vous-mĂȘme, les ondes alpha et thĂȘta augmentent. La production d’ondes alpha aide Ă  amorcer volontairement la phase de repos et de relaxation. Cette onde se prĂ©sente lorsque vous ne faites aucun effort de concentration.

En faisant entrer en jeu les ondes alpha par la mĂ©ditation, vous pouvez Ă©galement nourrir votre crĂ©ativitĂ©. Une Ă©tude menĂ©e en 2015 a montrĂ© une montĂ©e de la crĂ©ativitĂ© induite par la production accrue d’ondes alpha. Viser la production d’ondes alpha n’est pas un Ă©lixir magique, mais ce pourrait ĂȘtre un point de dĂ©part prometteur pour accĂ©der Ă  une expĂ©rience de vie plus calme et plus imaginative.

Atteignez votre destination en toute conscience

Pour quelqu’un qui commence Ă  pratiquer la mĂ©ditation, l’atteinte de la pleine conscience demande une certaine dĂ©termination, mais Ă  mesure que vous approfondirez cet art grĂące Ă  la rĂ©pĂ©tition physique et Ă  la connexion du corps et de l’esprit, vous ressentirez les bienfaits de la mĂ©ditation pour le cerveau. Un volume grandissant d’Ă©tudes sur la mĂ©ditation fait Ă©tat de ses bienfaits prouvĂ©s pour le bien-ĂȘtre, l’amĂ©lioration de la mĂ©moire et de l’attention, ainsi qu’ une production accrue de sĂ©rotonine, entre autres avantages.

L’entraĂźnement du cerveau en vue d’attĂ©nuer les fluctuations est plus facile qu’on ne pourrait le croire. Si vous n’avez pas encore essayĂ© la mĂ©ditation, c’est la simplicitĂ© mĂȘme. Vous n’avez besoin d’aucun nouvel Ă©quipement ni d’une formation prĂ©alable. Il suffit de vous asseoir dans une position confortable, sur une chaise ou sur le sol, puis de diriger votre attention sur votre respiration. Lorsque votre attention se met Ă  errer, ramenez doucement vos pensĂ©es vers votre respiration.

Une foule de mĂ©thodes permettent de s’entraĂźner Ă  jeter les fondements d’un esprit et d’un corps sains en faisant appel Ă  la mĂ©ditation. Diversifiez vos techniques en essayant la mĂ©ditation vipassana, les exercices de respiration, la mĂ©ditation transcendantale, le chant, l’attention ciblĂ©e et la mĂ©ditation en mouvement, pour ne nommer que ceux-lĂ .

Tentez de trouver la mĂ©thode qui vous convient le mieux, mais le seul fait d’essayer, voilĂ  ce qui est important. Retirez-vous du tourbillon quotidien quelques minutes par jour pour plonger au plus profond de vous-mĂȘme. En vous entraĂźnant rĂ©guliĂšrement, vous atteindrez un Ă©tat d’esprit plus rĂ©silient, vous arriverez Ă  mieux gĂ©rer les situations Ă  haut niveau de stress et vous serez mieux outillĂ© pour faire face aux pensĂ©es angoissantes, Ă  l’anxiĂ©tĂ© et aux distractions.

Tout comme l’exercice, la mĂ©ditation a le pouvoir de transformer votre cerveau. En pratiquant la pleine conscience, vous arriverez Ă  vivre des expĂ©riences plus entiĂšres, plus rĂ©flĂ©chies et plus significatives sur le plan interpersonnel. Vous avez le pouvoir de changer votre cerveau – commencez dĂšs aujourd’hui.

Sur la durĂ©e de l’annĂ©e, les saisons changent, la lumiĂšre du jour varie, et – selon l’endroit oĂč l’on vit – la neige ou la pluie ne sont jamais bien loin. Pourtant, mĂȘme ceux qui profitent de climats plus clĂ©ments risquent de souffrir de « dĂ©prime hivernale » en raison du manque d’ensoleillement propre aux jours plus courts. C’est un phĂ©nomĂšne connu sous le nom de trouble affectif saisonnier (TAS). Vous remarquerez peut-ĂȘtre des changements dans vos habitudes et votre sentiment de bien-ĂȘtre Ă  mesure que les jours allongent ou raccourcissent.

Par consĂ©quent, vous n’ĂȘtes probablement pas en proie Ă  une mauvaise humeur constante ou atteint de dĂ©mence passagĂšre. Il y a une raison prĂ©cise qui fait qu’on puisse ĂȘtre d’humeur maussade lorsqu’il y a moins d’ensoleillement qu’à la normale. Apprenez-en davantage sur les causes du trouble affectif saisonnier et dĂ©couvrez dix maniĂšres de gĂ©rer les symptĂŽmes les plus courants.

Qu’est-ce que le trouble affectif saisonnier?

Le TAS consiste en un dĂ©sĂ©quilibre biochimique dans le cerveau. Il est dĂ©clenchĂ© par la rĂ©duction du nombre d’heures d’ensoleillement et de l’exposition Ă  la lumiĂšre du jour, qui servent de repĂšre Ă  l’organisme pour la production de substances chimiques et d’hormones liĂ©es Ă  l’éveil et Ă  la somnolence.

On estime qu’environ 10 Ă  20 % des gens dans le monde sont atteints d’un TAS. Ceux qui vivent loin de l’équateur y sont plus susceptibles, et les femmes sont quatre fois plus touchĂ©es que les hommes. RĂšgle gĂ©nĂ©rale, les gens sont moins sujets au TAS Ă  mesure qu’ils avancent en Ăąge. Le groupe d’ñge le plus Ă  risque est celui des 18-30 ans.

Certains symptĂŽmes et comportements peuvent indiquer la prĂ©sence d’un trouble affectif saisonnier, notamment :

  • DifficultĂ© de concentration et de prise de dĂ©cisions
  • Perte d’intĂ©rĂȘt pour les activitĂ©s ou les Ă©vĂ©nements sociaux
  • Troubles du sommeil – dormir Ă  l’excĂšs ou avoir de la difficultĂ© Ă  trouver un sommeil rĂ©parateur
  • ExcĂšs alimentaires, y compris une fringale de glucides simples
  • Variations de poids
  • Perte d’énergie
  • Agitation ou tics nerveux

Ces symptĂŽmes sont associĂ©s au TAS, mais ils peuvent Ă©galement signaler un trouble autre que la dĂ©prime hivernale. Vous auriez intĂ©rĂȘt Ă  consulter un professionnel de la santĂ© si vous prĂ©sentez l’un ou l’autre de ces symptĂŽmes Ă  long terme.

Les fondements scientifiques du TAS

Clarifions un peu ce qu’est le TAS. Le trouble affectif saisonnier est causĂ© par des fluctuations dans le rythme circadien (l’horloge biologique interne). C’est pourquoi plus vous habitez loin de l’équateur, plus vous ĂȘtes sujet au TAS – plus les jours sont courts, plus l’effet est important.

Habituellement, la rĂ©tine reçoit des signaux spĂ©ciaux par suite d’une exposition Ă  la lumiĂšre du soleil, ce qui dĂ©clenche la libĂ©ration de la sĂ©rotonine, un neurotransmetteur. Une exposition rĂ©duite au soleil entraĂźne une baisse de la production de ce composĂ© chimique naturellement synthĂ©tisĂ© dans le cerveau. En prĂ©sence d’un TAS, il y a Ă©galement des variations saisonniĂšres du taux de sĂ©rotonine dans le cerveau. La plupart des gens connaissent la sĂ©rotonine pour ses propriĂ©tĂ©s liĂ©es Ă  l’équilibre de l’humeur, mais elle soutient aussi l’organisme dans le maintien de la santĂ© en gĂ©nĂ©ral, Ă  partir des os jusqu’à l’intestin.

Une quantitĂ© insuffisante de lumiĂšre pendant la journĂ©e peut Ă©galement causer une surproduction de mĂ©latonine, l’hormone responsable du cycle veille-sommeil. Par consĂ©quent, nous sympathisons avec les habitants de Juneau (la capitale de l’Alaska) qui reçoivent seulement 6 heures et 22 minutes d’ensoleillement pendant le solstice d’hiver. Les choses empirent Ă  Rjukan, en NorvĂšge, oĂč les gens sont privĂ©s de la lumiĂšre du soleil pendant 6 mois par annĂ©e.

GĂ©rer le trouble affectif saisonnier

Le TAS n’a rien de nouveau. Ce trouble a Ă©tĂ© rapportĂ© pour la premiĂšre fois en 1980 par le scientifique Norman E. Rosenthal, du National Institute of Mental Health. Au fil du temps, les Ă©tudes et les essais cliniques ont trouvĂ© des façons efficaces de composer avec le trouble affectif saisonnier.

Mettez Ă  l’essai les conseils qui suivent si vous Ă©prouvez des symptĂŽmes du TAS. MĂȘme en l’absence de symptĂŽmes liĂ©s aux jours plus courts, ces conseils gĂ©nĂ©raux sur le style de vie peuvent apporter des bienfaits Ă  tout le monde.

Obtenir l’avis d’un professionnel

Le trouble affectif saisonnier et la dĂ©pression ont en commun certains symptĂŽmes courants. Consultez un mĂ©decin si vous croyez souffrir de dĂ©pression. Dans le cas de symptĂŽmes plus lĂ©gers, consultez un professionnel de la santĂ©. D’une maniĂšre ou d’une autre, il est toujours judicieux de discuter avec des professionnels avant d’apporter des changements Ă  votre style de vie.

Adopter une alimentation saine

La consommation d’aliments sains et variĂ©s constitue le fondement d’une bonne santĂ©. Certains nutriments, comme la vitamine D, contribuent Ă  la minĂ©ralisation des os, qui peut ĂȘtre affectĂ©e par une diminution de l’exposition aux rayons du soleil. L’organisme utilise le magnĂ©sium et la coenzyme Q10 pour la production d’énergie dans les cellules, et les vitamines B jouent un rĂŽle important dans le maintien d’un mĂ©tabolisme sain. Voici quelques sources d’approvisionnement pour ces bons nutriments :

  • Vitamine D : poissons gras, fromage, jaunes d’Ɠufs, champignons et aliments enrichis de vitamine D
  • MagnĂ©sium : lĂ©gumes Ă  feuilles vertes, avocats, bananes, fraises, framboises, noix et graines
  • Vitamines B : grains entiers, viande rouge, volaille, poisson, lĂ©gumineuses, lentilles, noix et graines

Parmi les symptĂŽmes importants du trouble affectif saisonnier, signalons le goĂ»t de consommer des glucides simples comme des boissons gazeuses, des pĂątisseries et des cĂ©rĂ©ales. Ces aliments rassasient trĂšs peu et leur consommation entraĂźne souvent d’autres fringales. Choisissez plutĂŽt de bons gras, des fruits et lĂ©gumes riches en fibres, des grains entiers et des sources de protĂ©ines maigres. Ces aliments sont plus satisfaisants et comprennent souvent des nutriments bĂ©nĂ©fiques comme ceux mentionnĂ©s plus haut.

Le sommeil : une priorité

Les raisons de profiter d’une bonne nuit de sommeil sont nombreuses. Le maintien de bonnes habitudes de sommeil demande beaucoup d’efforts, mais les bienfaits physiologiques d’un sommeil rĂ©parateur en valent la peine. Commencez par mettre en place un cycle rĂ©gulier de veille-sommeil. Autant que possible, couchez-vous Ă  la mĂȘme heure tous les soirs, et programmez une alarme pour vous rĂ©veiller Ă  la mĂȘme heure tous les matins, sept jours sur sept. C’est dire qu’il ne faut faire aucune exception les week-ends. Gardez Ă  l’esprit qu’il faut jusqu’à quatre jours pour rĂ©cupĂ©rer chaque heure de « carence de sommeil » accumulĂ©e. Le fait de vous rĂ©veiller Ă  la mĂȘme heure chaque jour aide votre organisme Ă  s’adapter et vous devriez vous sentir naturellement fatiguĂ© Ă  la fin de la journĂ©e.

Ensuite, Ă©vitez les activitĂ©s vigoureuses une heure avant d’aller au lit et abstenez‑vous de consommer des boissons stimulantes, comme le cafĂ©, le soir. Les cocktails sont Ă©galement Ă  proscrire. Ils peuvent vous aider Ă  vous endormir, mais l’alcool inhibe les cycles de sommeil paradoxal. Choisissez une activitĂ© apaisante et sans Ă©cran qui vous convient : mĂ©diter, rĂ©diger un journal, Ă©couter de la musique ou un balado, lire, ou encore simplement prĂ©parer une bonne tasse de thĂ© sans cafĂ©ine.

Vaincre la déprime hivernale

Plus les jours sont courts, plus il importe de passer du temps Ă  l’extĂ©rieur pendant qu’il y a encore de la lumiĂšre. Programmez un rappel, sinon, au moment oĂč vous penserez Ă  sortir, le soleil sera peut-ĂȘtre dĂ©jĂ  couchĂ©. Essayez de faire de la marche rapide pendant l’heure du lunch, d’aller courir, de faire vos appels tĂ©lĂ©phoniques Ă  l’extĂ©rieur ou de faire tout ce que vous pouvez pour passer du temps dehors. MĂȘme dans des climats plus froids, il est possible de trouver la motivation d’aller Ă  l’extĂ©rieur les jours enneigĂ©s.

Il peut ĂȘtre difficile de trouver le temps d’aller dehors. Cependant, l’énergie que vous aurez trouvĂ©e dans un sommeil de qualitĂ© et une alimentation saine permettra Ă  votre organisme de relever le dĂ©fi avec brio.

Bouger

Pendant l’étĂ©, nombreux sont ceux qui partent explorer leur environnement Ă  pied tout naturellement. Par contre, Ă  mesure que les jours raccourcissent, il devient plus difficile de trouver du temps pour ces activitĂ©s. Si vous ĂȘtes de moins en moins aventurier Ă  mesure que les jours s’abrĂšgent, engagez-vous Ă  faire de l’exercice plusieurs jours par semaine pour compenser. Faire suffisamment d’exercice est l’un des meilleurs moyens de faire face au trouble affectif saisonnier. En effet, il y a de nombreux avantages physiologiques Ă  s’entraĂźner, et c’est lĂ  une autre façon de se convaincre de continuer Ă  bouger lorsque le besoin d’une sieste se fait sentir. De plus, l’exercice physique peut ĂȘtre une activitĂ© sociale, qui a ses propres avantages en matiĂšre de lutte contre le TAS, comme nous le verrons plus loin.

Vous n’avez pas besoin de vous dĂ©placer jusqu’à la salle d’exercice pour profiter des bienfaits d’une bonne sĂ©ance d’entraĂźnement. Lorsqu’il fait nuit noire, la derniĂšre chose qui vous vient Ă  l’esprit, c’est de quitter la maison. Heureusement, il y a une foule d’exercices que vous pouvez faire chez vous.

 Ensoleiller votre journée

Si, Ă  l’instar de la population de Rjukan, vous manquez sĂ©rieusement de sources de lumiĂšre naturelle, il peut vous arriver de devoir crĂ©er votre propre ensoleillement. Il existe de nombreuses lampes de luminothĂ©rapie – lampes de chevet, lunettes Ă©mettant une douce lumiĂšre bleue, on trouve mĂȘme de vĂ©ritables saunas de luminothĂ©rapie. Des Ă©tudes montrent qu’il est prĂ©fĂ©rable d’obtenir une lumiĂšre vive dĂšs le matin au rĂ©veil plutĂŽt que de recevoir de la luminothĂ©rapie plus tard dans la journĂ©e. Bien que ce type de solution ne fonctionne pas pour tout le monde, il s’est avĂ©rĂ© efficace dans plusieurs Ă©tudes. Il vaut donc la peine d’en faire l’essai pour vaincre la dĂ©prime hivernale.

Prendre le temps de socialiser

Une vie sociale saine apporte une foule de bienfaits mentaux et physiques et constitue une excellente solution pour gĂ©rer le trouble affectif saisonnier. En prime, une activitĂ© sociale vous fait sortir de la maison (ou si c’est votre tour de recevoir, vous oblige Ă  faire du mĂ©nage). On associe la socialisation Ă  une meilleure santĂ© gĂ©nĂ©rale, et le maintien d’un rĂ©seau social Ă©tendu est un facteur important dans la prĂ©visibilitĂ© d’une bonne santĂ© mentale tout au long de la vie.

Invitez des amis Ă  venir prendre la collation, Ă  passer une soirĂ©e dĂ©contractĂ©e de jeu-questionnaire ou Ă  jouer Ă  des jeux de sociĂ©tĂ©. Peu importe l’activitĂ© choisie, il n’est pas nĂ©cessaire d’y consacrer beaucoup d’effort ou d’argent. Le fait de passer du temps en bonne compagnie suffit Ă  tenir Ă  distance les symptĂŽmes du TAS.

Rester zen

La mĂ©ditation apporte des bienfaits qui vont au-delĂ  du rituel du coucher. MĂȘme une seule minute de pleine conscience peut apporter un dĂ©tachement serein, vous ramener dans le moment prĂ©sent et vous rappeler de garder votre calme tout en allant de l’avant. Essayez cet exercice de respiration pour vous aider Ă  rester zen :

  1. Installez-vous dans une position confortable et relaxante et fermez les yeux.
  2. Respirez lentement, en prenant une pause entre l’expiration et l’inspiration.
  3. Faites le vide dans votre tĂȘte et comptez 50 respirations.
  4. ArrĂȘtez de compter chaque fois qu’une pensĂ©e vous viendra Ă  esprit – elles seront inĂ©vitablement nombreuses.
  5. Continuez de respirer et dites « J’ai conscience de ______, » en Ă©nonçant l’objet de votre pensĂ©e.
  6. Recommencez Ă  compter vos respirations lorsque vous aurez refait le vide.

Servir les autres

Faire don de votre temps Ă  d’autres personnes apporte de nombreux bienfaits physiques, mentaux et sociaux. C’est ce qui en fait l’une des meilleures façons de gĂ©rer le trouble affectif saisonnier. Le fait de vous changer les idĂ©es en vous appliquant Ă  aider les autres constitue un moyen naturel d’allĂ©ger le stress qui s’accumule par suite de la baisse du taux de sĂ©rotonine. La gratitude aide Ă  composer avec l’anxiĂ©tĂ© et le chagrin en favorisant la libĂ©ration de dopamine et de sĂ©rotonine dans le cerveau.

Écrire une lettre

Écrire Ă  des amis ou Ă  des membres de la famille est une excellente façon de rester en contact et constitue une merveilleuse surprise pour la personne qui reçoit la lettre. Écrire Ă  la main demande plus d’efforts que de taper une lettre au clavier, mais c’est lĂ  l’objectif. De plus, le cerveau fonctionne de maniĂšre diffĂ©rente lorsqu’on Ă©crit Ă  la main, compte tenu de la mĂ©thode et des nuances additionnelles liĂ©es Ă  l’utilisation d’un stylo. Si vous ne savez pas par oĂč commencer, essayez de vous Ă©crire une lettre de gratitude Ă  vous-mĂȘme, en guise de petit rappel des choses dont vous ĂȘtes reconnaissant.

Des lendemains plus prometteurs

Si vous vous trouvez dans l’orniĂšre du trouble affectif saisonnier, rappelez-vous qu’il y a de la lumiĂšre au bout du tunnel – littĂ©ralement. Les saisons finissent par changer et les journĂ©es plus longues et plus lumineuses seront au rendez-vous.

En essayant de trouver les meilleures façons de gĂ©rer le trouble affectif saisonnier, vous remarquerez qu’il y a beaucoup de chevauchements dans la liste qui prĂ©cĂšde. Le fait d’écrire des lettres de gratitude le soir rĂ©pond Ă  plusieurs besoins Ă  la fois, tout comme celui de se porter volontaire pour prĂ©parer des boĂźtes de denrĂ©es alimentaires auprĂšs d’une Ɠuvre de bienfaisance du voisinage. Par consĂ©quent, misez sur des façons d’attĂ©nuer les symptĂŽmes du TAS qui conviennent Ă  votre style de vie.

Il faut vous attendre Ă  des Ă©checs. Ne vous laissez pas dĂ©courager. Il est naturel de ressentir de la frustration lorsque votre corps ne fonctionne pas comme il devrait, mais il est important de vous concentrer sur votre ĂȘtre tout entier et de prendre soin Ă  la fois de votre corps et de votre esprit. Vous obtiendrez des points en prime si vous le faites toute l’annĂ©e et pas seulement lorsque la dĂ©prime hivernale se pointe. Demandez de l’aide si vous en avez besoin, parlez Ă  votre famille, Ă  vos amis ou Ă  un professionnel de la santĂ©. MĂȘme les journĂ©es les plus sombres auront tĂŽt fait de vous paraĂźtre de plus en plus lumineuses.

Vous roulez sur l’autoroute en pilotage automatique, avec un minimum d’attention, lorsqu’un coup de klaxon soudain vous Ă©vite de justesse une embardĂ©e. Vous ouvrez grand les yeux et vous agrippez le volant tandis que votre cou se raidit. Heureusement, un autre conducteur vient de vous ramener Ă  la rĂ©alitĂ© en klaxonnant.

Que vous soyez au volant ou sur la siĂšge du passager, cette situation a de quoi faire frĂ©mir, mais elle n’est que trop courante.

L’apprentissage de la conduite automobile comporte son lot de conseils de sĂ©curitĂ© et d’habitudes Ă  prendre, mais le prĂ©cepte le plus sage est sans doute de restreindre ou d’Ă©viter totalement les distractions.

Et les conseils qui touchent le comportement sur la route s’appliquent aussi au foyer. Tout comme il peut ĂȘtre dangereux de manipuler les commandes du tableau de bord ou de la radio en conduisant, il peut ĂȘtre aussi dommageable de se laisser distraire en passant du temps de qualitĂ© en famille. Au lieu d’avoir des Ă©changes enrichissants, on risque un carambolage.

Le temps de qualitĂ© consacrĂ© aux Ă©changes avec la famille et les proches est fort agrĂ©able, mais ces rapports personnels risquent d’ĂȘtre compromis en raison de l’importance grandissante que l’on accorde aujourd’hui Ă  l’interaction constante avec les appareils Ă©lectroniques. À dĂ©faut de prendre consciemment vos distances par rapport aux Ă©crans, vous risquez de mettre en pĂ©ril vos liens familiaux et autres.

Avant d’aborder le rĂŽle de la technologie dans les dĂ©rapages, examinons de plus prĂšs les rapports familiaux et le temps de qualitĂ© qu’il faut leur consacrer pour les prĂ©server.

Le temps de qualité en famille : prendre soin des liens avec vos proches

Lorsque chacun est tout entier prĂ©sent et donne toute son attention aux autres, on obtient du temps de qualitĂ© en famille. Pour poursuivre dans l’analogie de la conduite automobile, c’est le temps de qualitĂ© en famille qui assure Ă  tous un parcours agrĂ©able et sĂ©curitaire.

Par contre, avec nos horaires chargĂ©s et l’omniprĂ©sence de la technologie, ce parcours risque d’ĂȘtre tortueux, en particulier lors qu’il est entravĂ© Ă  la fois par l’affairement et la distraction. Concentrons donc d’abord notre attention sur la variable du temps.

Vous avez sans doute de la famille ou des amis intimes dont vous voulez vous rapprocher, mais ces efforts risquent d’ĂȘtre entravĂ©s par les conflits d’horaires et les moments de loisir de plus en plus restreints. Il se peut que les parents et partenaires aient des horaires de travail bien remplis. Et si vous avez des enfants, ils sont sans doute accaparĂ©s par leurs Ă©tudes, leurs activitĂ©s parascolaires, leurs passe-temps et les amis. Il peut ĂȘtre difficile de trouver un point de rencontre entre votre propre emploi du temps et celui de vos proches.

La bonne nouvelle? Malgré nos horaires surchargés, il est possible de tirer le maximum des temps libres que nous avons.

Certains chercheurs font valoir que ce n’est pas tant la quantitĂ© de temps passĂ©e avec les amis et la famille qui importe, mais bien sa qualitĂ©. C’est donc dire qu’une heure de qualitĂ© passĂ©e en compagnie d’un proche a plus d’impact que plusieurs heures sans Ă©change vĂ©ritable.

Songez Ă  lire un livre et Ă  en discuter avec un membre de la famille, pendant une heure seulement. Aussi court que cela vous paraisse, c’est efficace. Tout comme si vous preniez un train grande vitesse, vous aurez ainsi un parcours agrĂ©able et en douceur, sans les embouteillages, feux de circulation et distractions de la route.

Une activitĂ© comme celle-lĂ  aura plus d’impact qu’une rencontre passive Ă  regarder ensemble un film en silence sur une durĂ©e plus longue, mais sans Ă©change vĂ©ritable. Au lieu d’une randonnĂ©e plus courte et en douceur, le parcours se prolonge sur une route cahoteuse. Vous ĂȘtes en compagnie d’un proche, mais la randonnĂ©e risque d’ĂȘtre Ă©prouvante pour tous les passagers.

La destination est la mĂȘme dans les deux cas : passer du temps en famille, mais le chemin qui y mĂšne peut prendre plusieurs aspects. Il vaut la peine de planifier le parcours, et vos liens se resserreront grĂące aux efforts que vous y aurez mis.

Quelques conseils pour passer plus de temps de qualité en famille

Vous voilĂ  prĂȘt Ă  monter Ă  bord du train oĂč vous attend le temps de qualitĂ©, mais sans savoir par oĂč commencer. En fait, il n’y a pas de recette Ă©prouvĂ©e pour le faire. Il faut faire appel Ă  votre crĂ©ativitĂ©. Le temps de qualitĂ© passĂ© en famille ne doit pas nĂ©cessairement ĂȘtre sĂ©rieux ou compliquĂ©. Des activitĂ©s toutes simples et des moments de rattrapage peuvent suffire.

Voici quelques idées de départ :

  • Dans le cours d’une conversation, faites de l’Ă©coute active. Plus que le simple fait d’entendre, il s’agit d’Ă©tablir un contact visuel, de faire appel au langage corporel ainsi qu’Ă  la rĂ©flexion. Par le contact visuel, vous signifiez votre prĂ©sence Ă  votre interlocuteur. Vous lui montrez votre volontĂ© de participer Ă  l’Ă©change. Il peut suffire pour cela de vous approcher de lui, de faire un mouvement en sa direction ou de garder vos bras dĂ©tendus plutĂŽt que croisĂ©s. Enfin, utilisez la technique de la rĂ©flexion dans vos rĂ©ponses. C’est aussi simple que de paraphraser ce que vous venez d’entendre. Vous montrez ainsi Ă  votre interlocuteur que vous l’avez entendu et compris. Vos rapports pourront ainsi s’approfondir et le dialogue s’engagera plus Ă  fond.
  • Dressez ensemble une liste d’Ă©coute en vue de partager une expĂ©rience musicale. L’idĂ©e peut ĂȘtre particuliĂšrement amusante si les deux participants ont une grande diffĂ©rence d’Ăąge. En franchissant la barriĂšre culturelle, on apprend Ă  mieux connaĂźtre et comprendre l’autre.
  • CrĂ©ez vos propres traditions familiales. Vous pouvez rĂ©server du temps chaque semaine ou chaque mois pour le consacrer Ă  une activitĂ© familiale que vous pratiquerez rĂ©guliĂšrement. Il pourra s’agir de jeux de sociĂ©tĂ©, de soirĂ©es de compĂ©tition culinaire, de visites au musĂ©e ou de sorties en famille pour une randonnĂ©e pĂ©destre ou Ă  vĂ©lo.
  • Travaillez en Ă©quipe. Attribuez une tĂąche Ă  chaque membre de la famille (les parents compris) pour que chacun mette l’Ă©paule Ă  la roue. Vous dĂ©velopperez ainsi chez chacun un sens des responsabilitĂ©s et un sentiment de fiertĂ©.
  • PrĂ©voyez du temps seul Ă  seul avec chaque enfant ou membre de la famille. Le fil de la conversation est plus facile Ă  suivre lorsque les voix sont moins nombreuses. Veillez aussi Ă  mettre Ă  l’Ă©cart les tĂ©lĂ©phones et appareils afin d’enrichir les Ă©changes. En vous intĂ©ressant Ă  ce votre enfant a Ă  dire, vous renforcez sa confiance et lui montrez que son bien-ĂȘtre vous tient Ă  cƓur. Il sera ainsi plus portĂ© Ă  se tourner vers vous dans les moments difficiles, lorsqu’il aura besoin de soutien.

L’incidence de la technologie sur le temps de qualitĂ© en famille

Parlons maintenant des distractions, c’est-Ă -dire ce qui dĂ©tourne nos yeux et notre attention de la route, mettant en danger tous les passagers dans la voiture avec le conducteur. Ou encore, dans le milieu familial, lorsque ces distractions  dissipent votre prĂ©sence et dĂ©tachent l’attention que vous portez Ă  vos ĂȘtres chers, avec pour rĂ©sultat une dĂ©gradation possible de vos relations.

De nos jours, la plupart des distractions sont liĂ©es Ă  la technologie : tĂ©lĂ©phones, blocs-notes, tĂ©lĂ©viseurs, etc. Aussi utiles et divertissants que soient ces appareils, ils peuvent comporter d’importants aspects nĂ©gatifs.

Le temps passĂ© devant un Ă©cran dĂ©tourne votre attention de la conversation ou de l’activitĂ© en cours. Disons que vous jetez un simple coup d’Ɠil Ă  votre cellulaire pendant une conversation, mais que vous le faites Ă  rĂ©pĂ©tition. Pendant ces brefs instants,  vous laissez s’Ă©chapper d’importants aspects de l’Ă©coute active dont il a Ă©tĂ© question plus haut : le contact visuel et le langage corporel.

Il importe aussi de comprendre les consĂ©quences que peut avoir une utilisation constante de la technologie pour les usagers. Il y a d’abondantes recherches sur le sujet.

Une Ă©tude comportant un vaste Ă©chantillon randomisĂ© de donnĂ©es (plus de 40 000 rĂ©pondants) a Ă©tĂ© consacrĂ©e Ă  l’interaction qu’avaient de jeunes enfants et des adolescents (sujets ĂągĂ©s entre 2 et 17 ans) avec les Ă©crans (cellulaires, ordinateurs, jeux Ă©lectroniques, etc.). Ils ont aussi Ă©tudiĂ© les effets de la technologie sur le bien-ĂȘtre psychologique des rĂ©pondants.

Les chercheurs ont conclu qu’une heure par jour passĂ©e devant un Ă©cran ne posait aucun problĂšme. En fait, cette prĂ©sence d’une heure devant un Ă©cran semblait atteindre un juste Ă©quilibre. Les utilisateurs qui passaient environ une heure par jour devant un Ă©cran ressentaient le mĂȘme degrĂ© de bien-ĂȘtre que ceux qui n’utilisaient aucun Ă©cran. Autrement dit, une utilisation minimale ne constitue guĂšre une distraction majeure. On peut plutĂŽt faire une analogie entre cette utilisation minimale et les petits rĂ©glages qu’il faut faire sur le tableau de bord d’une voiture (par exemple, la climatisation ou le volume de la radio) pour rendre le parcours plus agrĂ©able.

La dĂ©gradation du bien-ĂȘtre psychologique n’Ă©tait observĂ©e qu’aprĂšs une durĂ©e de visionnement d’une heure. AprĂšs plus d’une heure par jour, les rĂ©pondants disaient ressentir moins de curiositĂ©, plus de distraction et moins de stabilitĂ© Ă©motionnelle. Ils indiquaient aussi avoir de la difficultĂ© Ă  se faire de nouveaux amis.

Parmi le groupe des 14 Ă  17 ans en particulier, les grands utilisateurs (plus de sept heures par jour de temps d’Ă©cran) Ă©taient deux fois plus susceptibles d’avoir  reçu un diagnostic de dĂ©pression ou d’anxiĂ©tĂ© au cours de l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Pour reprendre l’analogie de la voiture, ce genre de distraction de longue durĂ©e entraĂźnerait une conduite hypertendue, ou mĂȘme un accident.

Replacez maintenant ces adolescents dans un contexte familial. S’ils sont aux prises avec une anxiĂ©tĂ© ou une dĂ©pression causĂ©e par la technologie, les possibilitĂ©s qu’ils aient une prĂ©sence entiĂšre dans le milieu familial pour y passer du temps de qualitĂ© se trouvent compromises. Et si les autres membres de la famille se tournent aussi vers leurs Ă©crans, le rĂ©seau de soutien nĂ©cessaire aux adolescents est absent au moment oĂč ils en ont le plus besoin.

L’utilisation que font les adultes de la technologie mĂ©rite aussi d’ĂȘtre passĂ©e sous la loupe. Comme le fait observer la journaliste Erika Christakis,  « Nous devrions nous inquiĂ©ter encore plus des adultes qui ont une dĂ©pendance technologique que des jeunes enfants obsĂ©dĂ©s par leurs Ă©crans. » Au fil des ans, les parents en sont venus Ă  passer plus de temps en compagnie de leurs enfants. En revanche, comme nous l’avons vu plus haut, ce n’est pas nĂ©cessairement du temps de qualitĂ©.

C’est Ă  la chercheuse Linda Stone que l’on doit l’expression « attention partielle continue » (APC), qui dĂ©crit bien l’effet de la technologie Ă  la fois sur l’attention des parents et celle des enfants. Selon elle, ce mode de  fonctionnement permet Ă  chacun de toujours rester « branchĂ© » – constamment disponible et accessible.

Si ce comportement peut avoir ses bons cĂŽtĂ©s dans certaines situations (rester attentif et conscient), il peut aussi avoir des effets nĂ©fastes. En restant toujours « branchĂ© », on risque d’Ă©prouver un degrĂ© Ă©levĂ© de stress et d’anxiĂ©tĂ©, ce qui peut entraĂźner un sentiment  d’accablement et de surstimulation. Dans pareil Ă©tat, il peut devenir difficile d’avoir des rapports enrichissants avec ses proches et sa famille.

Dans cette optique, qu’est-ce qui peut contrer les effets dommageables d’un temps d’Ă©cran illimitĂ©? David Rock, auteur de l’ouvrage  « Your Brain at Work » (Votre cerveau au travail), conseille de prendre du recul par rapport Ă  la technologie en dĂ©branchant totalement. Selon lui, on peut arriver ainsi Ă  amĂ©liorer sa concentration. Une Ă©tude Ă©tablit un lien entre une surveillance constante des appareils (pour vĂ©rifier les courriels, les fils de nouvelles sur les rĂ©seaux sociaux et les messages textes) et des niveaux Ă©levĂ©s de stress. En vous sĂ©parant de vos appareils et en dĂ©branchant, vous pourriez arriver Ă  abaisser vos niveaux de stress. Et en Ă©tant moins stressĂ©, vous serez plus enclin Ă  cultiver le temps de qualitĂ© en famille.

Retrouver la famille et le bien-ĂȘtre gĂ©nĂ©ral

À quoi tient l’importance de tout ce qui prĂ©cĂšde? Des recherches montrent que les rapports familiaux exercent une forte influence sur le bien-ĂȘtre de chaque membre de la famille tout au long de sa vie. L’inverse est aussi vrai. Dans un environnement familial toxique, le bien-ĂȘtre de chaque membre de la famille subit des effets nĂ©gatifs. Si, au contraire, les liens familiaux sont solides et constructifs, chacun ressentira un regain de bien-ĂȘtre.

S’il en est ainsi, c’est que la famille joue un rĂŽle de premier plan dans la santĂ© sociale et offre des ressources Ă  chacun de ses membres. La famille et les proches agissent comme une plaque tournante du mieux-ĂȘtre. Ils peuvent offrir un soutien affectif, apporter une aide physique au besoin ou recommander d’autres aidants. Cette aide peut Ă©galement prendre la forme d’un appui dans les moments difficiles de la vie ou d’un encouragement Ă  adopter des comportements plus sains. En l’absence d’un rĂ©seau familial, on risque de voir s’amenuiser les ressources auxquelles on a accĂšs.

Reprenons une derniĂšre fois la mĂ©taphore de la conduite automobile. Vous ĂȘtes au volant et vous voulez vous rendre Ă  destination en toute sĂ©curitĂ©. Le meilleur moyen d’y arriver, c’est de boucler votre ceinture et de limiter les distractions. On peut faire un rapprochement entre des rapports familiaux constructifs et la ceinture de sĂ©curitĂ© : c’est un gage de santĂ© sociale, Ă©motionnelle et physique. Et en limitant les distractions – temps d’Ă©cran et autres Ă©lĂ©ments technologiques – vous pourrez vous concentrer sur votre parcours : la recherche d’un temps de qualitĂ© en famille afin d’assurer un soutien quotidien aux membres de votre famille.

À propos de l’auteure

Jenna Templeton est une Ă©ducatrice en santĂ© et une rĂ©dactrice scientifique indĂ©pendante qui vit Ă  Salt Lake City au Utah. AprĂšs avoir obtenu un baccalaurĂ©at en chimie Ă  la Virginia Tech, Jenna a passĂ© cinq ans Ă  faire de la recherche scientifique dans l’industrie alimentaire. Ce travail a nourri son intĂ©rĂȘt pour le mieux-ĂȘtre personnel, ce qui l’a amenĂ©e Ă  obtenir un diplĂŽme d’études supĂ©rieures en santĂ©, promotion et Ă©ducation de l’University of Utah. Dans ses loisirs, Jenna aime les concerts, le jardinage, la bonne chĂšre et les randonnĂ©es dans les monts Wasatch.

C’est la soirĂ©e oĂč on se rassemble autour du jeu de sociĂ©tĂ© Ă  la mode. À votre tour de jouer. Les paumes moites, vous retenez votre souffle. Les yeux fixĂ©s sur la piĂšce Ă  dĂ©placer, vous jouez le tout pour le tout. La piĂšce de bois se dĂ©place, mais la tour s’effondre. Les autres joueurs clament leur rĂ©probation. VoilĂ  la Tour infernale par terre.

JENGA!

Quel rapport y a-t-il entre un jeu de Jenga et votre santĂ© sociale? Voyez chaque piĂšce de bois du jeu comme des composants de votre mieux-ĂȘtre. Ce sont les piĂšces de votre Ă©tat de santĂ© – tant physique que nutritionnelle et Ă©motionnelle – qui se regroupent en un tout pour vous donner un sentiment de bien-ĂȘtre et d’estime personnelle.

Pensez maintenant Ă  la derniĂšre piĂšce que vous avez dĂ©placĂ©e : celle qui a dĂ©stabilisĂ© la tour. Cette piĂšce, c’est votre santĂ© sociale. Une piĂšce Ă  ce point importante que la tour entiĂšre – c’est-Ă -dire votre mieux-ĂȘtre – reposait sur elle. Si on retire ce bloc indispensable, la tour s’Ă©croule.

Oui, la santĂ© sociale est Ă  ce point fondamentale, comme vous le verrez plus loin, car c’est un baromĂštre trĂšs prĂ©cis de la santĂ© et du bien-ĂȘtre gĂ©nĂ©ral. Votre santĂ© sociale peut vous procurer un rĂ©seau de soutien apte Ă   contrer la solitude, Ă  vous donner un sentiment d’appartenance Ă  votre communautĂ© et mĂȘme Ă  protĂ©ger votre santĂ© physique.

Si vous souhaitez voir votre tour du mieux-ĂȘtre rĂ©sister Ă  l’Ă©preuve du temps, il est important de penser aux moyens Ă  prendre pour en solidifier les Ă©lĂ©ments constitutifs. Et c’est particuliĂšrement le cas de votre santĂ© sociale.

Par bonheur, il y a une foule de façons d’amĂ©liorer et prĂ©server votre santĂ© sociale qui servira de fondement Ă  tout le reste. DĂ©couvrez ce que vous pouvez faire pour renforcer votre santĂ© sociale et, par consĂ©quent, votre mieux-ĂȘtre gĂ©nĂ©ral.

La santé sociale, un indicateur de la santé à long terme

En 1938, The Harvard Study of Adult Development – une Ă©tude Ă©toffĂ©e et de longue portĂ©e consacrĂ©e Ă  la santĂ© et au bonheur s’est penchĂ©e sur plus de 700 adolescents des banlieues de Boston. Sur une durĂ©e de plusieurs dĂ©cennies, les chercheurs ont menĂ© des sondages auprĂšs de ces sujets pour recueillir diverses donnĂ©es sur leur Ă©tat de santĂ©.

Plus rĂ©cemment, les chercheurs ont recrutĂ© les Ă©pouses et enfants des participants d’origine. Ils ont ainsi obtenu encore plus de donnĂ©es probantes dans lesquelles ils ont puisĂ© un savoir prĂ©cieux. Qu’ont appris les chercheurs Ă  la suite de prĂšs de 80 ans de collecte de donnĂ©es approfondies? Les directeurs de l’Ă©tude rĂ©cente, Robert Waldinger et George Vaillant,  rĂ©pondent Ă  la question.

Leur Ă©tude leur a permis Ă  tous deux de tirer des conclusions Ă  la fois simples et Ă©clairantes. Au dire de George Vaillant « le secret d’un vieillissement en santĂ© se trouve avant tout dans les relations personnelles. » Robert Waldinger, le directeur actuel de l’Ă©tude, ajoute Ă  cela : « Ce sont les gens qui Ă©taient les plus satisfaits de leurs relations Ă  l’Ăąge de 50 ans qui Ă©taient le plus en santĂ© Ă  l’Ăąge de 80 ans. »

Les chercheurs ont conclu que la satisfaction trouvĂ©e par les gens d’Ăąge mĂ»r dans les relations qu’ils entretenaient constituait un meilleur indicateur de la santĂ© physique que les taux de cholestĂ©rol.

Comme si ces donnĂ©es n’Ă©taient pas assez concluantes, Robert Waldinger insiste encore plus sur l’importance de la santĂ© sociale : « La solitude tue autant de gens que le tabagisme ou l’alcoolisme. »

On peut donc dire que d’une certaine façon, le fait de prendre soin de ses relations personnelles constitue un moyen indirect de prendre soin de soi-mĂȘme. Il vous faut encore plus de preuves du lien Ă©troit entre les relations personnelles et la santĂ©? Examinons de plus prĂšs les donnĂ©es qui suivent.

La chape de plomb de la solitude

La plus grande partie des connaissances que nous avons de la santĂ© sociale et de son rapport avec la santĂ© physique provient d’Ă©tudes menĂ©es auprĂšs de sujets adultes. Par contre, en ciblant ce groupe d’Ăąge Ă  lui seul, on exclut ceux qui se trouvent aux deux extrĂ©mitĂ©s du cycle de vie. Les rapports sociaux jouent certes un rĂŽle de premier plan dans le bien-ĂȘtre des jeunes et des aĂźnĂ©s.

En se penchant sur ce concept, un groupe de chercheurs s’est appliquĂ© Ă  dĂ©terminer quelle incidence avaient les facteurs sociaux sur tout le cycle de vie. Comment le rĂ©seau social de chacun affecte-t-il son Ă©tat de santĂ© global – et en particulier sa santĂ© mentale – Ă  l’adolescence, Ă  l’Ăąge adulte et dans la vieillesse?

En prenant en compte trois facteurs, les chercheurs ont conclu qu’ils Ă©taient tous des indicateurs prĂ©cis de la santĂ© mentale dans chacune des Ă©tapes de la vie. Ces indicateurs – les blocs potentiels de Jenga ou leur absence dans la tour de bien-ĂȘtre de chacun – Ă©taient l’isolement social, les liens sociaux et la confiance sociale.

En Ă©tudiant la santĂ© sociale, les chercheurs ont dĂ©fini l’isolement come « la rupture des liens sociaux et des rapports institutionnels, ainsi que l’absence de participation Ă  la vie communautaire. » Dans le cadre d’un sondage, on a demandĂ© aux participants d’Ă©valuer des Ă©noncĂ©s comme « Je me sens souvent trĂšs seul », « Je n’ai personne Ă  qui me confier » et « J’ai souvent besoin d’aide de la part des autres, mais je ne trouve personne. » Ceux qui avaient accordĂ© une note Ă©levĂ©e Ă  ces Ă©noncĂ©s Ă©prouvaient un plus grand isolement.

On a dĂ©fini les liens sociaux comme le contraire de l’isolement social. C’est donc dire que les liens sociaux existent et sont maintenus jusqu’Ă  un certain point, tout comme le sont les rapports avec la collectivitĂ© dans son ensemble et les institutions. Les chercheurs ont pris en compte les rapports sociaux en demandant aux participants au sondage d’Ă©valuer des Ă©noncĂ©s comme « J’aime passer du temps avec les gens dont je suis proche », « Lorsque j’ai besoin d’aide, il y a habituellement quelqu’un sur qui je peux compter » et « Je trouve toujours quelqu’un pour me rĂ©conforter lorsque j’ai le cafard. » Plus les notes des participants Ă©taient Ă©levĂ©es, plus leurs liens sociaux Ă©taient forts.

En dernier lieu, on a dĂ©fini la confiance sociale comme « la confiance personnelle en l’honnĂȘtetĂ©, l’intĂ©gritĂ© et  la fiabilitĂ© d’autrui ». On a mesurĂ© ce critĂšre en fonction des rĂ©ponses aux Ă©noncĂ©s suivants : « La plupart des gens que vous rencontrez tiennent parole »; « La plupart des gens que vous rencontrez prennent des dispositions en toute honnĂȘtetĂ© »; et « RĂšgle gĂ©nĂ©rale, on peut faire confiance Ă  la plupart des gens. » Dans ce cas-ci, ceux qui avaient accordĂ© une note Ă©levĂ©e Ă  ces Ă©noncĂ©s avaient une confiance sociale plus profonde. On peut en conclure que les liens sociaux auxquels les participants accordaient toute leur confiance avaient une plus grande incidence sur leur santĂ©.

Les chercheurs ont comparĂ© ces notes obtenues par les participants Ă  celles rattachĂ©es Ă  leur santĂ© mentale. Ces derniĂšres ont Ă©tĂ© Ă©tablies en fonction de leur Ă©valuation des Ă©noncĂ©s se rapportant Ă  leur sens du calme, de leur paix intĂ©rieure, de leur nervositĂ© et de leur perception de leur Ă©tat d’esprit : heureux ou dĂ©pressif.

La principale conclusion de l’Ă©tude, c’est que les indicateurs sociaux Ă©taient liĂ©s de prĂšs aux notes de santĂ© mentale obtenues par les participants dans chaque groupe d’Ăąge. Il y avait cependant des diffĂ©rences marquĂ©es en fonction de l’Ăąge :

Les jeunes

Les liens sociaux Ă©taient l’indicateur le plus probant chez les adolescents. Les jeunes qui entretiennent des liens sociaux solides et un sens d’appartenance Ă  la communautĂ© font Ă©tat d’un meilleur Ă©tat de santĂ© mental. C’est tout le contraire pour l’isolement social. Les jeunes qui se sentent isolĂ©s voient leur Ă©tat de santĂ© mentale dĂ©cliner.

Les aßnés

La confiance sociale est le principal facteur au sein de ce groupe. Chez les aĂźnĂ©s qui ne peuvent faire confiance Ă  leurs relations personnelles, la santĂ© mentale s’en trouve affectĂ©e. Au sein de la population vieillissante en particulier, c’est tout Ă  fait logique, compte tenu de la dĂ©pendance des aĂźnĂ©s envers les autres pour assurer leur mieux-ĂȘtre. À mesure qu’ils vieillissent, les adultes voient leurs rĂ©seaux sociaux dĂ©pĂ©rir naturellement –  et souvent d’une façon radicale – Ă  la suite du dĂ©cĂšs d’amis, de membres de leur famille et de connaissances. Plus leur entourage se rĂ©trĂ©cit, plus l’influence de leurs relations restantes augmente. Par voie de consĂ©quence, s’ils ne peuvent faire confiance Ă  ces liens, leur santĂ© sociale et mentale se dĂ©grade.

En outre, les aßnés qui se sentent isolés par suite du rétrécissement de leur réseau social risquent de subir bon nombre de séquelles physiques :

  • Niveaux de cortisol (l’hormone du stress) en hausse dans l’organisme.
  • Risque plus Ă©levĂ© d’importants problĂšmes de santĂ©.
  • DifficultĂ© croissante Ă  effectuer des tĂąches courantes comme les soins d’hygiĂšne personnelle et la prise de repas Ă©quilibrĂ©s.

De toute Ă©vidence, quel que soit votre Ăąge, votre Ă©tat de santĂ© sociale influe fortement sur votre santĂ© mentale, et par consĂ©quent sur votre mieux-ĂȘtre gĂ©nĂ©ral. Il y a bien des façons de combattre l’isolement, de garder le contact et de resserrer vos liens sociaux. Les plus Ă©videntes consistent sans doute Ă  entretenir vos relations personnelles.

Les nombreux bienfaits du mariage et de la vie de couple pour la santé sociale

Les chercheurs Ă©tablissent constamment des liens entre le mariage et une diminution du risque de subir divers problĂšmes de santĂ©. Dans le cadre d’une Ă©tude auprĂšs de sujets mariĂ©s, ils ont constatĂ© des taux de mortalitĂ© rĂ©duits et moins de troubles cardiovasculaires. De plus, les gens mariĂ©s sont moins enclins Ă  se sentir dĂ©primĂ©s, et ils ont plus de chances de survivre plus longtemps que les cĂ©libataires Ă  un diagnostic de maladie grave.

De prime abord, ce constat pourrait sembler ĂȘtre une question de chance. Comment une simple dĂ©cision liĂ©e au style de vie pourrait-elle avoir une influence si profonde sur l’Ă©tat de santĂ©? À bien y regarder toutefois, bon nombre de donnĂ©es scientifiques en montrent le bien-fondĂ©:

  • On associe la santĂ© sociale Ă  un meilleur Ă©tat de santĂ© global. On peut facilement faire le lien avec la vie conjugale. Lorsqu’on investit du temps, de l’Ă©nergie et des efforts dans une relation Ă©troite, on renforce le lien social avec l’autre personne. Cet investissement crĂ©e un systĂšme de soutien mutuellement bĂ©nĂ©fique sur lequel on peut compter en pĂ©riode difficile. Prenons l’exemple d’un diagnostic de maladie grave. Lorsque l’un des deux conjoints reçoit la nouvelle accablante, le fardeau est partagĂ© par deux personnes plutĂŽt qu’une. Il y a quelqu’un chez qui trouver un appui Ă  la fois Ă©motionnel et logistique. Le respect des rendez-vous, la prĂ©paration des repas et le partage des tĂąches mĂ©nagĂšres en pĂ©riode de maladie allĂšge le fardeau et augmente tout probablement les chances d’un rĂ©tablissement complet.
  • Le bonheur favorise l’immunitĂ©. Les chercheurs ont constatĂ© que ceux qui entretiennent une relation heureuse et satisfaisante tendent Ă  avoir un systĂšme immunitaire plus fort. Ce phĂ©nomĂšne s’explique souvent par l’effet des niveaux de cortisol – une mesure du stress – sur l’immunitĂ©. Les niveaux de cortisol tendent Ă  ĂȘtre plus faibles chez les gens mariĂ©s que chez les cĂ©libataires.
  • Les gens mariĂ©s sont portĂ©s Ă  prendre moins de risques. Ceci peut se traduire par l’adoption d’un rĂ©gime alimentaire Ă©quilibrĂ©, la participation Ă  une activitĂ© physique rĂ©guliĂšre ou mĂȘme des visites rĂ©guliĂšres chez le mĂ©decin. En outre, des donnĂ©es montrent que les couples ont tendance Ă  respecter les recommandations du mĂ©decin Ă  la suite de ces rendez-vous.

Il y a plus encore. Une grande partie des recherches sur les liens entre la vie conjugale et la santé se concentre uniquement sur les gens mariés, ce qui fait abstraction des personnes qui entretiennent une relation engagée et à long terme dans laquelle ils partagent un foyer et des ressources financiÚres. Ceux qui cohabitent ainsi, sans pour autant se marier, profitent eux aussi des bienfaits de ce lien social étroit.

Des chercheurs ont menĂ© une Ă©tude auprĂšs d’un groupe de Canadiens qui Ă©taient cĂ©libataires, en cohabitation, mariĂ©s, divorcĂ©s ou veufs. Sur le plan de la santĂ©, ils ont constatĂ© que les personnes vivant en cohabitation avaient une meilleure qualitĂ© de vie que les personnes seules. Par contre, les gens mariĂ©s se portaient tout de mĂȘme mieux que les personnes en cohabitation. Fait intĂ©ressant, lorsque les chercheurs ont examinĂ© les effets de sĂ©lection (un effet sur la santĂ© trouvĂ© chez les personnes ayant optĂ© pour le mariage), l’Ă©cart entre la santĂ© des personnes vivant en cohabitation et celle des gens mariĂ©s devenait moins important. Cette constatation confirme que ce n’est pas le genre d’union qui influe sur l’Ă©tat de santĂ©. C’est plutĂŽt que le rapprochement liĂ© Ă  la cohabitation et Ă  la vie conjugale a des effets protecteurs sur la santĂ©.

Il importe de souligner que mĂȘme si le mariage est un facteur important dans la santĂ© sociale et l’Ă©tat de santĂ© global, toutes les relations engagĂ©es ne sont pas nĂ©cessairement heureuses et positives. On peut trĂšs bien ĂȘtre cĂ©libataire sans se sentir isolĂ©. De mĂȘme, il est possible qu’on ressente de la solitude mĂȘme si on est entourĂ© d’un rĂ©seau social. Ce n’est pas le lien Ă  lui seul qui procure des bienfaits – la qualitĂ© du lien a elle aussi son importance.

Renforcer votre santé sociale

Vous connaissez sans doute dĂ©jĂ  les autres indicateurs prĂ©cis d’une bonne santĂ© pour toute la vie. Parmi les comportements Ă  adopter, citons la renonciation au tabagisme, une consommation d’alcool responsable, une activitĂ© physique rĂ©guliĂšre et une alimentation saine. MĂȘme s’ils sont Ă©vidents, ils sont souvent difficiles Ă  respecter et conserver, en particulier si on prend en compte les facteurs gĂ©nĂ©tiques et les agents de stress inĂ©vitables et imprĂ©visibles.

C’est peut-ĂȘtre la raison pour laquelle une prise de conscience du lien Ă©troit entre les rapports sociaux et la santĂ© s’impose d’elle mĂȘme. C’est un aspect de la santĂ© sur lequel la plupart d’entre nous ont ou peuvent avoir une emprise relativement aisĂ©e.

La plupart des gens grandissent au sein d’un rĂ©seau de rapports sociaux. Il peut s’agir de votre famille nuclĂ©aire et de votre famille Ă©largie, ou encore de vos camarades de classe. Le plus difficile, ce n’est pas tant de constituer un rĂ©seau, mais bien de le maintenir. Et maintenant, fort de cette information, vous avez la motivation voulue pour y arriver.

Ceci dit, s’il vous faut un petit coup de pouce pour vous engager dans la bonne direction, songez aux options suivantes pour prĂ©server votre santĂ© sociale :

  • AdhĂ©rez Ă  un club. Vous pouvez le faire en ligne ou en personne. Il existe une multitude de clubs regroupĂ©s en secteurs d’intĂ©rĂȘt sur le site MeetUp.com. Que vous soyez un adepte de randonnĂ©es pĂ©destres, amateur de vin ou bricoleur, il y a un club pour vous. En vous joignant Ă  des gens pour participer Ă  une activitĂ© d’intĂ©rĂȘt commun, vous disposerez d’un excellent moyen pour nouer des liens sociaux solides puisque vous partagerez tout probablement des valeurs semblables.
  • Trouvez-vous un correspondant. Ce pourra ĂȘtre une connaissance, quelqu’un que vous avez perdu de vue ou un Ă©tranger. Quoi qu’il en soit, le fait de faire appel Ă  vos talents pour l’Ă©criture en vue de nouer des liens pourra ĂȘtre trĂšs bĂ©nĂ©fique. Vous pourrez mĂȘme mettre vos talents au service d’une cause. Rendez-vous sur le site More Love Letters ou vous verrez la rubrique “The Letter Requests.” Vous pourrez contribuer Ă  toute une sĂ©rie de lettres envoyĂ©es par d’autres Ă  une personne dans le besoin. Il n’est pas nĂ©cessaire de connaĂźtre une personne intimement pour Ă©tablir un lien social et tirer profit de ce rapport.
  • BĂ©nĂ©volat. Il y a sans doute divers organismes dans votre secteur qui pourraient mettre Ă  profit votre temps. Si vous trouvez celui qui vous convient, vous vous donnerez un but Ă  atteindre et Ă©tablirez le contact avec d’autres tout en servant votre communautĂ©.

La vie ne peut menacer cette tour du mieux-ĂȘtre

Vous avez en main toutes les piĂšces voulues pour assurer votre santĂ© sociale et votre Ă©tat de santĂ© global. VoilĂ  les Ă©lĂ©ments Ă  mettre au service de votre mieux-ĂȘtre : liens sociaux, possibilitĂ© de partenariat, ainsi qu’un sens d’appartenance Ă  votre communautĂ©. Et vous avez maintenant les outils et le savoir pour faire bon usage de ces piĂšces. Il faut parfois prĂ©voir un peu de planification et de rĂ©agencement pour solidifier votre tour du mieux-ĂȘtre, mais le jeu en vaut la chandelle.

Lorsque vous aurez mis en place toutes vos piĂšces, rien ne pourra faire tomber votre tour. Jenga, tiens-toi-le pour dit!

À propos de l’auteure

Jenna Templeton est une Ă©ducatrice en santĂ© et une rĂ©dactrice scientifique indĂ©pendante qui vit Ă  Salt Lake City au Utah. AprĂšs avoir obtenu un baccalaurĂ©at en chimie Ă  la Virginia Tech, Jenna a passĂ© cinq ans Ă  faire de la recherche scientifique dans l’industrie alimentaire. Ce travail a nourri son intĂ©rĂȘt pour le mieux-ĂȘtre personnel, ce qui l’a amenĂ©e Ă  obtenir un diplĂŽme d’études supĂ©rieures en santĂ©, promotion et Ă©ducation de l’University of Utah. Dans ses loisirs, Jenna aime les concerts, le jardinage, la bonne chĂšre et les randonnĂ©es dans les monts Wasatch.

To do list in a car on driving wheel and hand holding phone - busy day concept

To do list in a car on driving wheel and hand holding phone - busy day concept

La mauvaise nouvelle : votre rapport au temps risque d’ĂȘtre toxique.

Votre emploi du temps est surchargĂ© et vous avez de la difficultĂ© Ă  rester dans le moment prĂ©sent. Quand on vous demande comment vous allez, votre rĂ©ponse risque de se rĂ©sumer au mot « occupĂ© ». Ce qui n’arrange pas les choses : vous n’avez pas l’impression de pouvoir faire quoi que ce soit pour reprendre le contrĂŽle de votre temps.

Que vous vous soyez embrigadĂ© volontairement ou non dans le culte de l’affairement, vous faites partie de ses adeptes et vous avez rejoint le groupe grandissant de gens devenus de plus en plus anxieux en raison de leur incapacitĂ© Ă  trouver le temps nĂ©cessaire Ă  l’accomplissement de toutes leurs tĂąches. Vous faites partie de la horde de personnes multitĂąches qui s’efforcent de tirer le maximum de chaque minute de leur temps. Ils dĂ©valent la pente de la vie tels une boule de stress pour se retrouver extĂ©nuĂ©s au bout de chaque journĂ©e.

Comment l’affairement a gagnĂ© la partie et ce qui explique pourquoi il prend de l’ampleur

Vous n’y ĂȘtes pour rien et vous n’avez jamais voulu ĂȘtre l’esclave de votre horaire. Vous avez tout bonnement Ă©tĂ© aspirĂ© par une tendance culturelle malsaine.

Cela dit, comment un aussi grand nombre de gens sont-ils devenus obsédés par le temps et la productivité?

Du temps oĂč le monde Ă©tait constituĂ© majoritairement de sociĂ©tĂ©s agraires, le passage du temps se faisait au fil des heures d’ensoleillement et des saisons. La richesse de chacun se mesurait Ă  ses heures de loisir. Cependant, avec l’arrivĂ©e de la rĂ©volution industrielle, la mesure du temps s’est liĂ©e inexorablement Ă  la productivitĂ©. Le temps est devenu de l’argent. Plus une personne travaillait, plus on l’estimait utile pour la sociĂ©tĂ©.

À son tour, l’Ăšre de la technologie a redĂ©fini le rapport entretenu par les gens avec le temps, avec pour rĂ©sultat un besoin irrĂ©sistible d’optimiser dans toute la mesure du possible leur emploi du temps. Les jours ont encore la mĂȘme durĂ©e de 24 heures qu’Ă  l’Ă©poque de nos sociĂ©tĂ©s agraires et industrielles. Il fallait donc trouver le moyen de maximiser les compĂ©tences des gens pour qu’ils en accomplissent davantage d’un moment Ă  un autre. Le souci de productivitĂ© dominant sur tout le reste, les moments de loisir, de repos et de dĂ©tente sont souvent relĂ©guĂ©s au second plan, considĂ©rĂ©s comme du gaspillage et un manque Ă  gagner.

Le rĂ©sultat? Une foule de gens sont devenus prisonniers de leur horaire. Ils sentent l’obligation d’ĂȘtre jugĂ©s productifs, et par consĂ©quent utiles. En termes simples, leur manque de temps est devenu un indice de leur valeur. En faisant savoir aux autres Ă  quel point ils sont occupĂ©s, ils montrent du mĂȘme coup combien ils sont en demande.

Comme la plupart des gens ont un appareil numĂ©rique au bout des doigts Ă  la journĂ©e longue, on a facilement l’impression – impression qui se perpĂ©tue – que tout le monde est productif 24 heures sur 24. Il faut donc pouvoir affronter la concurrence. Vous est-il dĂ©jĂ  arrivĂ© de recevoir un courriel envoyĂ© par un collĂšgue Ă  minuit? Ou de voir entrer des textos de vos amis Ă  5 heures du matin? Les rĂšgles de civilitĂ© d’antan entourant l’emploi du temps personnel ont cĂ©dĂ© la place Ă  un besoin compulsif d’ĂȘtre vu comme un bourreau de travail dans le contexte de la disponibilitĂ© de moyens de communication instantanĂ©e.

Le culte de l’affairement : un fondement scientifique

Lorsque quelqu’un vous envoie des messages textes Ă  des heures indues, vous sentez le besoin d’y rĂ©pondre, Ă  la fois par souci des bonnes maniĂšres et pour montrer que vous ĂȘtes vous aussi productif en permanence. CoincĂ© dans un cycle de rĂ©ponses Ă  divers stimuli, vous sentez que vous perdez le contrĂŽle sur votre emploi du temps, et qu’il vous est dictĂ© par d’autres.

Pour les experts qui se penchent sur nos rapports changeants au temps, ce sentiment a pour nom la « prĂ©caritĂ© du temps ». Pourtant, mĂȘme si quantitĂ© de gens ont toujours l’impression de manquer de temps, dans les faits, nous avons Ă  notre disposition plus de temps que toute autre gĂ©nĂ©ration antĂ©rieure.

« Il faut Ă©tablir une distinction entre le temps objectif, qui est mesurable, et le temps subjectif, qui est empirique », explique le philosophe Nils F. Schott, titulaire d’une bourse postdoctorale James M. Motley en humanitĂ©s Ă  la Johns Hopkins University.

Lorsqu’on ne sait plus oĂč donner de la tĂȘte entre ce qu’on veut faire et ce qu’on devrait faire, on laisse Ă©chapper les possibilitĂ©s de profiter du moment prĂ©sent. On est aussi enclin Ă  consacrer trop de temps aux tĂąches que l’on juge urgentes – indĂ©pendamment de leur importance – et trop peu de temps aux tĂąches qui ont une importance bien rĂ©elle Ă  long terme, mais dont l’urgence ne nous paraĂźt pas Ă©vidente. À titre d’exemple, on peut vouloir rĂ©pondre instantanĂ©ment Ă  un courriel qui entre soudain dans notre boĂźte de rĂ©ception, mais reporter pendant des semaines, sinon des mois et des annĂ©es, une sĂ©ance d’exercice.

Certaines Ă©tudes rĂ©vĂšlent que les gens occupĂ©s font de meilleurs choix santĂ© (le raisonnement Ă©tant que le fait d’avoir peu de temps Ă  leur disposition impose une meilleure planification). Par contre, ce n’est pas par coĂŻncidence qu’au fur et Ă  mesure oĂč les horaires deviennent surchargĂ©s, le nombre de personnes qui se sentent stressĂ©es et anxieuses augmente.

Quand on manque sans cesse de temps, comme si on Ă©tait toujours en retard sur les tĂąches quotidiennes et qu’on n’arrive jamais Ă  les rattraper, on risque de ressentir du stress, une anxiĂ©tĂ© croissante et de la dĂ©tresse psychologique. L’anxiĂ©tĂ© peut avoir une incidence nĂ©gative sur la qualitĂ© du sommeil, avec comme consĂ©quence une planification et des prises de dĂ©cisions dĂ©ficientes. C’est ainsi que le cycle se perpĂ©tue.

Cinq conseils pour mieux récupérer votre temps

Le moment de la bonne nouvelle est enfin venu : selon les experts, il y a des façons de contrer les effets nocifs de la précarité du temps.

En termes simples : faites-en moins.

Bien sĂ»r, c’est plus facile Ă  dire qu’Ă  faire, car pour y arriver, il faut d’abord comprendre et protĂ©ger vos prioritĂ©s. Cette ressource prĂ©cieuse qu’est le temps mĂ©rite qu’on la prĂ©serve. Le premier pas Ă  faire pour rĂ©cupĂ©rer votre temps consiste Ă  reconnaĂźtre que vous avez le pouvoir d’exercer un contrĂŽle sur l’emploi que vous en faites.

Voici cinq conseils pratiques pour Ă©chapper au culte de l’affairement :

  1. Faites un suivi de votre emploi du temps. Il peut sembler contradictoire d’accorder plus d’attention Ă  votre temps afin de vous soustraire Ă  ses contraintes oppressantes. Pourtant, c’est Ă  la seule condition de savoir oĂč vont vos minutes et vos heures que vous pourrez arriver Ă  les rĂ©cupĂ©rer. Une fois que vous aurez dressĂ© la liste de vos activitĂ©s dans un registre, vous constaterez tout probablement que vous avez plus de temps libre que vous ne le croyez. En ayant sous les yeux ce tableau d’ensemble, vous arriverez aussi Ă  mieux prioriser les tĂąches importantes pour ensuite y accorder plus de temps. Un suivi de votre emploi du temps vous permettra Ă©galement de repĂ©rer les activitĂ©s gruge-temps Ă  Ă©liminer.
  2. Mettez fin au multitĂąche. À court terme, c’est mauvais pour le cerveau, et Ă  long terme, votre QI risque d’en ĂȘtre affectĂ©. MĂȘme si le fait d’ĂȘtre multitĂąche vous donne l’impression d’en accomplir davantage, des Ă©tudes montrent qu’il est plus productif de se concentrer sur une seule tĂąche ou un seul projet Ă  la fois. Le multitĂąche a aussi des effets nĂ©gatifs sur la qualitĂ© du travail accompli et risque de ramener la fonction cognitive Ă  celle d’un enfant de huit ans. Pour vous dĂ©barrasser de l’habitude du multitĂąche, consultez le registre de votre emploi du temps afin d’y repĂ©rer la pĂ©riode oĂč vous ĂȘtes le plus productif. Concentrez ensuite vos activitĂ©s intellectuelles les plus exigeantes dans cette pĂ©riode. Souvenez-vous que la plupart du temps, ce qu’on n’arrive pas Ă  faire le jour mĂȘme peut attendre au lendemain.
  3. DĂ©faites-vous du sentiment de culpabilitĂ©. Accordez-vous la permission de vous retirer de la course au succĂšs. Établissez des balises pour votre emploi du temps et ne vous sentez en rien coupable de vous y tenir. Vous avez le sentiment de ne pas ĂȘtre Ă  la hauteur de votre rĂŽle de parent parce que vous ne passez pas assez de temps avec vos enfants? Le moment est venu de dĂ©crocher. Les parents d’aujourd’hui consacrent plus de temps Ă  leurs enfants que ne le faisaient les parents d’il y a 40 ans. Au lieu de vous reprocher de ne pas passer assez de temps avec votre famille, appliquez-vous Ă  optimiser la qualitĂ© du temps que vous lui consacrez. Laissez votre travail au bureau dans toute la mesure du possible et profitez de vos congĂ©s payĂ©s pour crĂ©er des souvenirs. Vos enfants auront ainsi sous les yeux un excellent exemple de ce que c’est que de respecter ses prioritĂ©s et de vivre en pleine conscience.
  4. Faites de bons choix dans les temps de repos que vous vous accordez. MĂȘme si, aprĂšs une dure semaine, il peut ĂȘtre tentant de passer le week-end affaissĂ© sur le divan Ă  regarder vos Ă©missions prĂ©fĂ©rĂ©es, cette activitĂ© passive ne s’enregistrera pas dans votre cerveau comme un moment de repos. Optez plutĂŽt pour une forme de renouvellement plus rĂ©flĂ©chie : faites de la lecture, allez marcher, mĂ©ditez, faites du yoga, pratiquez le hygge, appelez un ami ou un membre de la famille. Par contre, comme c’est le cas pour toute forme de prise en charge personnelle, si ces activitĂ©s ne sont pas prĂ©vues Ă  l’horaire ou priorisĂ©es, elles risquent d’ĂȘtre les premiĂšres Ă  ĂȘtre rayĂ©es de la liste lorsque la tĂąche deviendra trop lourde. Rappelez-vous de prĂ©voir du temps pour refaire le plein. Bonne idĂ©e aussi de prĂ©voir une pĂ©riode occasionnelle de renonciation aux appareils techno comme les cellulaires, blocs-notes et tablettes pour apprĂ©cier plutĂŽt la compagnie d’autrui. Les textos et courriels seront toujours lĂ  au retour.
  5. Faites un pas Ă  la fois. Pour rĂ©cupĂ©rer votre temps, choisissez une seule activitĂ© Ă  mettre en pratique. Dans votre registre d’emploi du temps, repĂ©rez les aspects de votre vie qui empiĂštent rĂ©guliĂšrement sur vos temps libres et commencez par Ă©tablir des balises rĂ©alistes. Il s’agira peut-ĂȘtre de mettre hors service les notifications de rĂ©ception de courriels ou de ne plus vĂ©rifier les messages textes entrĂ©s aprĂšs 20 h. Une fois que vous aurez rĂ©ussi Ă  intĂ©grer cette habitude Ă  votre rituel quotidien, choisissez un autre secteur d’activitĂ© auquel vous attaquer. Continuez ainsi jusqu’Ă  ce que vous ayez le sentiment d’ĂȘtre maĂźtre de votre emploi du temps plutĂŽt que l’inverse.

N’attendez plus

Vous n’ĂȘtes en rien responsable de la kyrielle de tĂąches sous laquelle vous croulez, pas plus que de votre anxiĂ©tĂ© face Ă  l’obligation de vous en acquitter dans l’immĂ©diat. Comme bien d’autres aujourd’hui, le culte de l’affairement vous a submergĂ©.

Toutefois, contrairement Ă  d’autres, vous comprenez maintenant comment les gens en arrivent Ă  ĂȘtre paralysĂ©s par le souci de productivitĂ©, et comment la technologie a intensifiĂ© la perception (ainsi que la rĂ©alitĂ©) de l’affairement. Vous avez aussi accĂšs Ă  des conseils sur la gestion du temps qui vous aideront Ă  le rĂ©cupĂ©rer.

N’attendez plus pour prendre en main votre horaire. Sortez de l’engrenage des courriels incessants et des obligations ressenties face aux besoins des autres. Votre temps n’a pas de prix et sa durĂ©e est limitĂ©e. Le moment est venu de le rĂ©cupĂ©rer et de reprendre en main le cours de vos journĂ©es.

Comme la pleine conscience ne se dĂ©finit pas facilement, faisons appel Ă  notre imagination et essayons de la mettre en pratique l’espace d’un instant.

Imaginez-vous en train de marcher dans la ville, en profitant du plein air et en ressentant l’effervescence des rues que vous arpentez. Vous vous assoyez sur un banc prĂšs d’un carrefour animĂ©, Ă  bonne distance de la circulation. Vous prenez plaisir au rĂ©pit que vous vous accordez, tout en vous en mettant plein la vue. Qu’est-ce qui vous passe par la tĂȘte dans toute cette animation?

Peut-ĂȘtre remarquez-vous la marque, le modĂšle et la couleur de chaque voiture qui passe. Peut-ĂȘtre prenez-vous conscience aussi de la vitesse Ă  laquelle roule chacune d’elles. Ou encore, d’une voiture qui brĂ»le un feu rouge. Vous vous permettez d’observer chacun de ces indices visuels et en assimilez l’information, sans toutefois sentir le besoin de les juger comme bons, mauvais, incorrects ou corrects.

Bon nombre de spĂ©cialistes de cette pratique font appel Ă  cette analogie toute simple pour expliquer la pleine conscience. DĂ©cortiquons ce concept difficile Ă  saisir afin de mieux en comprendre l’importance.

La pleine conscience, qu’est-ce que c’est?

Imaginez tout d’abord la rue animĂ©e dont il est question plus haut comme votre cerveau et les voitures qui y circulent comme vos pensĂ©es. Il peut s’agir de vos soucis, vos craintes ou vos facteurs de stress. Il peut aussi s’agir de vos espoirs, vos souhaits et vos dĂ©sirs. Vos pensĂ©es s’articulent peut-ĂȘtre autour des personnes dans votre vie. Toutes ces pensĂ©es, ce sont les voitures qui circulent dans les rues de votre cerveau.

La pleine conscience consiste Ă  vous immerger dans cette sensibilisation au moment prĂ©sent, sans porter de jugement. Vos pensĂ©es ont ainsi la possibilitĂ© d’entrer dans votre esprit, d’y circuler, puis d’en sortir sans semer le chaos. Autrement dit, en pensant Ă  un souci que vous avez, Ă  un espoir ou Ă  une personne de votre entourage, vous le faites sans porter de jugement sur vos pensĂ©es.

Pour clarifier, donnons un exemple de ce qu’on entend par vivre en pleine conscience. À l’approche de l’échĂ©ance pour la remise d’un travail, vous craignez ne pas terminer Ă  temps. Pour pratiquer la pleine conscience, vous devriez alors prendre acte de l’échĂ©ance et la façon dont votre corps y rĂ©agit avec un certain recul Ă©motionnel.

Comme la plupart des gens n’arrivent pas Ă  se distancier ainsi, les pensĂ©es nĂ©gatives s’installent. Si elles persistent, c’est l’anxiĂ©tĂ©, le stress, l’inquiĂ©tude et la prĂ©occupation qui s’ensuivent. Par contre, si vous visez Ă  prendre conscience de vos pensĂ©es de la mĂȘme façon que vous verriez une voiture passer devant vous en toute sĂ©curitĂ©, il est fort probable que vous Ă©chappiez Ă  ces idĂ©es noires. De plus, en prenant du recul par rapport Ă  vos Ă©motions, vous favoriserez votre acuitĂ© mentale et votre capacitĂ© de concentration.

La pleine conscience consiste Ă  rester dans l’instant prĂ©sent. Alors, pour reprendre la mĂ©taphore qui prĂ©cĂšde, vous pratiqueriez la pleine conscience en Ă©vitant de vous Ă©tirer le cou pour voir si la voiture qui vient de passer va prendre le premier virage Ă  gauche. Vous Ă©viteriez aussi de vous retourner pour voir jusqu’oĂč s’étend le bouchon de circulation. C’est en vous contentant d’observer chaque voiture qui entre et qui sort de votre champ de vision que vous pratiquez la pleine conscience.

Les avantages de la pleine conscience

À mesure que s’accĂ©lĂšre le rythme de la vie moderne, nombreux sont ceux qui se tournent vers la pleine conscience pour le ralentir. Ces derniers temps, la popularitĂ© grandissante de cette pratique a donnĂ© lieu Ă  des recherches visant Ă  Ă©tablir les avantages d’une vie axĂ©e sur la pleine conscience.

Les spĂ©cialistes de la pleine conscience font valoir depuis longtemps les avantages de cette pratique. Signalons entre autres une rĂ©duction du stress, une rĂ©gression de la sensibilitĂ© Ă©motionnelle, une acuitĂ© mentale accrue, la disparition de l’anxiĂ©tĂ©, ainsi que des relations humaines plus satisfaisantes.

Dans la cadre de tests sur le bien-fondĂ© de ces hypothĂšses, les chercheurs soumettent les sujets Ă  l’étude Ă  une intervention basĂ©e sur la pleine conscience ou ils les affectent Ă  un groupe tĂ©moin. Les chercheurs procĂšdent ensuite Ă  diverses mesures visant Ă  dĂ©terminer les effets de chaque intervention.

Dans un de leurs projets, les chercheurs se sont penchĂ©s sur une quarantaine d’études incluant des interventions basĂ©es sur la pleine conscience. Ils ont constatĂ© que les programmes de pleine conscience aidaient Ă  rĂ©duire le stress, l’anxiĂ©tĂ© et la dĂ©pression chez des patients souffrant de troubles psychologiques. Dans le cadre de certaines Ă©tudes, ils ont aussi conclu qu’en conjugaison avec un traitement traditionnel, la pratique de la pleine conscience se rĂ©vĂ©lait efficace dans la prĂ©vention d’une rechute chez certains patients traitĂ©s pour une dĂ©pression.

Une autre Ă©tude a donnĂ© des rĂ©sultats prometteurs pour la pratique rĂ©guliĂšre de la pleine conscience par le biais de la mĂ©ditation. En l’occurrence, les participants ont appris Ă  mĂ©diter sur une pĂ©riode de deux mois. AprĂšs avoir procĂ©dĂ© Ă  l’imagerie cervicale des participants avant et aprĂšs l’exĂ©cution du programme, les chercheurs ont constatĂ© des modifications de l’amygdale, une zone du cerveau oĂč sont traitĂ©es les Ă©motions. La scintigraphie a permis de constater que l’amygdale Ă©tait moins active aprĂšs la mĂ©ditation. On a ensuite montrĂ© aux participants des images chargĂ©es d’émotivitĂ©, puis on a refait la mĂȘme scintigraphie cĂ©rĂ©brale. En comparant les scintigraphies effectuĂ©es avant la mĂ©ditation Ă  celles ayant suivi la projection d’images Ă  forte charge Ă©motive, on a obtenu des rĂ©sultats intĂ©ressants.

Les chercheurs ont constatĂ© que le ralentissement de l’activitĂ© de l’amygdale persistait, mĂȘme lorsque les participants ne mĂ©ditaient pas activement. Cette conclusion est prometteuse car elle montre que les avantages – en l’occurrence une rĂ©activitĂ© Ă©motionnelle attĂ©nuĂ©e – sont de longue durĂ©e, mĂȘme lorsqu’on ne fait pas appel systĂ©matiquement Ă  la mĂ©ditation ou Ă  la pleine conscience.

Un autre groupe de chercheurs a suivi les participants Ă  une retraite intensive de pleine conscience. Au bout de dix jours, les sujets Ă  l’étude Ă©taient moins portĂ©s Ă  se faire du souci, comparativement Ă  un autre groupe tĂ©moin n’ayant pas participĂ© Ă  la retraite. De plus, les participants Ă  la retraite faisaient aussi montre d’une plus grande capacitĂ© de concentration lorsqu’on leur confiait l’exĂ©cution d’une tĂąche.

Il n’est pas rare qu’on se montre quelque peu sceptique lorsqu’un ami nous fait part d’une nouvelle tendance. MĂȘme lorsque cet ami partage une anecdote personnelle captivante, elle nous paraĂźt souvent trop belle pour ĂȘtre vraie. Par contre, lorsque la tendance en question a trait Ă  la pleine conscience ou Ă  la mĂ©ditation consciente, son bien-fondĂ© ne fait plus de doute. Il y a un fondement scientifique aux avantages de la pleine conscience pour la santĂ©. Il y a donc tout lieu d’emboĂźter le pas sans la moindre hĂ©sitation.

Quelques conseils pour vivre chaque jour en pleine conscience

  • Ralentissez le rythme. On peut facilement traverser la vie en mode de pilotage automatique, en reprenant les mĂȘmes rituels sans nĂ©cessairement prendre conscience de chaque geste, dĂ©cision ou Ă©change. Parmi les trucs Ă  retenir, vous pourriez penser aux transitions Ă  faire au fil de votre journĂ©e en cherchant Ă  les franchir Ă  un rythme plus lent et plus conscient. Vous pourriez le faire dĂšs votre rĂ©veil le matin, avant de vous lever. Ce pourrait ĂȘtre aussi au moment d’achever une tĂąche et de passer Ă  la suivante. Si ces transitions se font Ă  un rythme prĂ©cipitĂ©, votre esprit se trouve alors en rupture avec votre corps et le pilote automatique se remet en marche. Dans ces moments de transition, faites une pause et respirez profondĂ©ment pour remettre en contact votre corps avec votre esprit. Vous aurez ainsi la chance de rassembler vos idĂ©es et vous prĂ©parer Ă  la suite des choses.
  • Faites appel Ă  tous vos sens. La pleine conscience n’a pas nĂ©cessairement Ă  intervenir exclusivement en situation de stress. En restant Ă  l’écoute de votre corps et de toutes les sensations, vous pourrez mieux arriver Ă  maintenir votre Ă©tat de pleine conscience. L’ouĂŻe, la vue, le goĂ»t, le toucher, ainsi qu’une Ă©coute attentive peuvent vous aider Ă  rester ancrĂ© dans le moment prĂ©sent. Dans cet Ă©tat d’esprit, une tĂąche ordinaire peut se transformer en une expĂ©rience sensorielle. À titre d’exemple, prenons le jardinage. Quelle sensation Ă©prouvez-vous en remuant le sol? Cette nouvelle pousse a-t-elle une odeur? Remarquez l’éclat des couleurs de cette plante. Si elle porte des fruits, quel en est le goĂ»t? Quels sons entendez-vous pendant que vous jardinez? Lorsque vous restez dans l’instant prĂ©sent et que vous vous posez ces questions, il devient quasi impossible de ressasser le passĂ© ou de vous inquiĂ©ter de l’avenir.
  • Tenez un journal de la gratitude. Commencez par mettre sur papier chaque jour trois choses dont vous ĂȘtes reconnaissant. Cette pratique vous incitera Ă  ralentir le rythme et Ă  passer en revue votre journĂ©e. Demandez-vous pourquoi vous ĂȘtes reconnaissant pour chaque point inscrit sur votre liste, quelles sensations ils vous inspirent et quelle plus-value ils donnent Ă  votre vie. La tenue d’un journal peut vous aider Ă  acquĂ©rir une perspective plus positive. Si cette pratique vous donne des rĂ©sultats, ajoutez d’autres Ă©lĂ©ments Ă  votre liste ou dĂ©veloppez chaque point.
  • Concentrez votre attention sur la santĂ© cĂ©rĂ©brale. Lorsqu’il est question de pleine conscience, tout est dans la tĂȘte : il s’agit de concentrer votre attention sur l’instant prĂ©sent, sans porter de jugement. Par consĂ©quent, le moment est venu de songer Ă  accorder Ă  votre cerveau le soutien qu’il lui faut. À cette fin, il faut rechercher des aliments riches en vitamines B, acides gras omega 3, vitamines D, antioxydants et vitamines E. Votre cerveau a aussi besoin d’exercice pour conserver son acuitĂ©. Pratiquez la pleine conscience en faisant travailler chaque jour votre matiĂšre grise. Vous pourrez y arriver en jouant d’un instrument de musique, en suivant des cours (de cuisine, de mathĂ©matiques ou autres), en apprenant une langue Ă©trangĂšre, en jouant Ă  des jeux de mĂ©moire, en pratiquant un nouveau sport et ainsi de suite.
  • Pratiquez l’auto-compassion. La pleine conscience exige que l’on Ă©vite de porter un jugement. Par contre, il n’est pas Ă©vident de faire preuve d’une prĂ©sence d’esprit exempte de tout jugement. Il se peut que vous n’y arriviez pas Ă  tout coup, et c’est tout Ă  fait normal. Soyez indulgent envers vous-mĂȘme. C’est la meilleure façon de revenir dans le prĂ©sent et de continuer Ă  avancer.

Manger en pleine conscience : un goût à cultiver

Avec nos horaires chargĂ©s, les bouchons de circulation et le rythme accĂ©lĂ©rĂ© des changements technologiques, il devient de plus en plus difficile de nous appliquer Ă  bien manger. Lorsque le temps nous manque, c’est souvent l’alimentation qui Ă©cope. Un repas commencĂ© dans la file de service Ă  l’auto se termine souvent derriĂšre le volant. Ou encore, on rĂ©chauffe au micro-ondes des restes que l’on avale debout.

En renonçant Ă  s’accorder un rĂ©pit pour manger en paix, on accĂ©lĂšre tout simplement un rythme de vie dĂ©jĂ  effrĂ©nĂ©. Il ne faut donc pas s’étonner de se sentir stressĂ© et anxieux, avec l’estomac dĂ©rangĂ©.

En prenant le temps d’opter pour une alimentation rĂ©flĂ©chie, il devient plus facile pour vous de pratiquer la pleine conscience. Peu importe si vous prĂ©parez un repas du tout au tout ou si vous optez pour le prĂȘt-Ă -manger. En mangeant en pleine conscience, vous faites appel Ă  tous vos sens pour vivre dans l’instant prĂ©sent.

Que sentez-vous? Est-ce un arĂŽme qui Ă©voque un autre lieu ou un souvenir? Si vous mangez avec les doigts, quelle sensation Ă©prouvez-vous? Au toucher, l’aliment est-il moelleux, friable ou feuilletĂ©? Que vos papilles ressentent-elles lorsque vous prenez une bouchĂ©e? L’aliment est-il fondant ou effervescent? Quel en est le goĂ»t? Amer ou sucrĂ©?

Pour mettre en éveil tous vos sens, vous devez prendre tout votre temps et vous mettre au diapason de chaque sensation. En adoptant cette attitude, vous profiterez davantage de votre repas, en toute quiétude. Autre avantage non négligeable, en mangeant plus lentement, vous vous sentirez plus vite rassasié, et vous serez donc moins porté à faire des excÚs involontaires. Que vous cherchiez à perdre du poids, à le maintenir ou à en gagner, vous en tirerez profit.

En restant Ă  l’écoute de votre corps tout entier et de ce qu’il vous dit, vous serez mieux Ă  mĂȘme d’en connaĂźtre les besoins et Ă  quel moment y rĂ©pondre. Quand avez-vous mangĂ© pour la derniĂšre fois? Comment votre corps se sent-il? Quels signaux vous envoie-t-il et quel en est le sens? Rappelez-vous que votre corps est le mieux placĂ© pour parler; il demande simplement Ă  ĂȘtre Ă©coutĂ©.

La pleine conscience : faites-en votre mantra

Pour pratiquer la pleine conscience, vous devrez apporter des changements subtils Ă  votre comportement tout au long de la journĂ©e. Aussi modestes que soient ces changements, ils pourront avoir un fort impact. La pleine conscience permet Ă  votre corps et Ă  votre esprit de se dĂ©partir du stress, des pensĂ©es nĂ©gatives et d’autres comportements similaires.

En tenant Ă  l’écart ces tendances et distractions, vous vous libĂ©rez et vous augmentez vos chances de voir monter votre crĂ©ativitĂ©, votre productivitĂ© et votre Ă©nergie. En consacrant ne serait-ce que quelques instants par jour Ă  la pleine conscience, vous amorcerez une habitude qui enrichira votre journĂ©e et votre style de vie tout entier.

À propos de l’auteure

Jenna Templeton est une Ă©ducatrice en santĂ© et une rĂ©dactrice scientifique indĂ©pendante qui vit Ă  Salt Lake City au Utah. AprĂšs avoir obtenu un baccalaurĂ©at en chimie Ă  la Virginia Tech, Jenna a passĂ© cinq ans Ă  faire de la recherche scientifique dans l’industrie alimentaire. Ce travail a nourri son intĂ©rĂȘt pour le mieux-ĂȘtre personnel, ce qui l’a amenĂ©e Ă  obtenir un diplĂŽme d’études supĂ©rieures en santĂ©, promotion et Ă©ducation de l’University of Utah. Dans ses loisirs, Jenna aime les concerts, le jardinage, la bonne chĂšre et les randonnĂ©es dans les monts Wasatch.

Close-up Of A Hungry Woman Eating Sandwich Near Refrigerator

Close-up Of A Hungry Woman Eating Sandwich Near Refrigerator

Vous entrez dans un restaurant. Vous ĂȘtes affamĂ©. La faim se devine sur votre visage et par les grondements de votre estomac. Une fois installĂ©e, elle ne vous quitte plus jusqu’à ce que vous mangiez. Vous devez l’apaiser. Le serveur a tout compris simplement par la rapiditĂ© avec laquelle vous dĂ©vorez des yeux le menu et vous passez votre commande.

L’objectivitĂ©, la raison et la patience ont tĂŽt fait de vous quitter lorsque votre corps se fait entendre. Votre estomac – et aussi votre cerveau – dĂ©clenchent divers processus qui vous incitent Ă  vous rassasier le plus vite possible.

Vous ressentez la faim, mais qu’arrive-t-il en coulisse, au cƓur mĂȘme du centre de contrĂŽle de votre appĂ©tit? C’est ce que nous allons dĂ©couvrir.

Les coupables : les hormones de la faim

La faim peut sembler vous assaillir Ă  l’improviste, mais elle commence par le dĂ©clic d’un commutateur qui met en fonction le rĂ©seau neuronal dans votre cerveau – principalement dans l’hypothalamus. Les cellules nerveuses qui y logent contrĂŽlent l’accĂšs Ă  votre cerveau. Ce sont les facteurs clĂ©s qui permettent Ă  votre corps de transmettre et d’interprĂ©ter les signes de la faim.

Selon que vous Ă©prouvez une sensation de faim ou une sensation de satiĂ©tĂ©, ces cellules nerveuses reçoivent ou bloquent les signaux Ă©mis par diverses hormones. La ghrĂ©line et la leptine sont les deux principales hormones de la faim, l’insuline intervenant un peu plus tard dans le processus.

Lorsque l’estomac est vide, la ghrĂ©line suit une voie partant de l’intestin d’oĂč elle transmet un message prĂ©venant le cerveau que le moment est venu de manger. Cette transmission Ă  l’hypothalamus des signaux Ă©mis par la ghrĂ©line dans l’estomac accroĂźt l’appĂ©tit. DĂšs que vous commencez Ă  manger, la production de ghrĂ©line ralentit.

Contrairement Ă  la ghrĂ©line, la leptine assouvit la faim. Issue des cellules lipidiques, cette hormone diminue la faim dĂšs qu’elle peut communiquer avec le cerveau. En fait, elle lui transmet le signal que les cellules lipidiques envoient pour signifier une rĂ©serve d’énergie suffisante aprĂšs un repas. En d’autres mots, votre cerveau reçoit l’ordre de cesser de se repaĂźtre.

La dĂ©cision de bloquer ou de permettre l’ingestion se prend Ă  l’ouverture de la barriĂšre sang-cerveau dans l’hypothalamus. Cette zone est le point d’entrĂ©e que les hormones libĂ©rĂ©es par l’intestin, le pancrĂ©as et les cellules lipidiques (aussi appelĂ©es tissu adipeux) peuvent franchir pour communiquer avec le cerveau.

Il ne s’agit toutefois pas d’un sens unique. Les hormones secrĂ©tĂ©es dans l’hypothalamus utilisent cette zone comme porte de sortie pour aller se diriger en sens contraire vers l’ensemble de l’organisme. Ce pas de deux entre les hormones de la faim et les signaux en provenance de votre cerveau permet d’équilibrer la sensation de faim et influe sur les rĂ©serves d’énergie de votre organisme, votre poids et la composition de votre corps.

À mesure que vous digĂ©rez, votre faim s’apaise Ă©tant donnĂ© que la leptine aux effets rĂ©ducteurs de l’appĂ©tit se fait plus prĂ©sente. Par ailleurs, il se produit en mĂȘme temps une baisse rapide de l’insuline, une autre hormone importante qui contribue Ă  acheminer l’énergie vers les cellules. Cette baisse contribue aussi Ă  supprimer l’appĂ©tit. Bref, aprĂšs que vous ayez mangĂ©, l’insuline et la leptine font Ă©quipe pour inhiber la faim, aidant ainsi Ă  crĂ©er une sensation de satiĂ©tĂ©.

VoilĂ  donc complĂ©tĂ© le cycle de la faim, Ă  partir des gargouillis de l’estomac et de la salivation jusqu’à l’effet apaisant de la satiĂ©tĂ©. Un repas qui comble la faim est l’un des grands plaisirs de la vie. Mais que faire quand la faim vous tenaille Ă  un moment oĂč vous ne pouvez pas vous nourrir convenablement?

Profiter quand mĂȘme de la journĂ©e, sans cĂ©der aux effets irritants de la faim

Un horaire chargĂ©, des bouchons de circulation et une boĂźte de rĂ©ception dĂ©bordant de messages : autant de facteurs qui vous empĂȘchent de pouvoir combler la faim qui vous tenaille et vous rend irascible.

Ce n’est pas ce que vous vouliez et dĂšs que vous ĂȘtes dans cet Ă©tat d’irascibilitĂ©, vous ne voulez rien d’autre qu’en sortir. Cette faim qui vous rend si irritable est fortement dĂ©plaisante et importune, autant pour vous que pour votre entourage.

L’anglais dĂ©crit cette rĂ©alitĂ© fort ennuyeuse, mais combien rĂ©elle, par le nĂ©ologisme hanger, jeu de mots combinant hunger (faim) et anger (colĂšre). Les scientifiques s’entendent pour le confirmer : cette irascibilitĂ© causĂ©e par la faim comporte un Ă©lĂ©ment biologique et un aspect psychologique. Selon la nutritionniste Sophie Medlin, il s’agit d’une vĂ©ritable Ă©motion.

Mettons les choses en perspective. Comme la faim ne s’accompagne pas toujours d’un effondrement Ă©motionnel, qu’est-ce qui suscite une rĂ©action aussi excessive? Des chercheurs Ă  la University of North Carolina at Chapel Hill ont dĂ©celĂ© deux facteurs de cette irascibilité : le contexte et la conscience de soi. Ils ont menĂ© deux Ă©tudes pour valider leurs observations.

Les participants Ă  la premiĂšre Ă©tude avaient Ă©tĂ© prĂ©disposĂ©s Ă  une humeur prĂ©cise par la prĂ©sentation d’images organisĂ©es en fonction d’émotions positives, neutres ou nĂ©gatives afin d’induire une humeur correspondante. ImmĂ©diatement aprĂšs cette phase, on a montrĂ© aux participants une image ambiguĂ« qu’ils devaient ensuite Ă©valuer, en plus de dĂ©crire leur sensation de faim.

Les rĂ©sultats indiquent qu’aprĂšs avoir vu des images nĂ©gatives, les sujets les plus affamĂ©s Ă©taient plus enclins Ă  voir l’image ambiguĂ« sous un angle nĂ©gatif. Leur faim Ă©tait une sensation nĂ©gative qui influait sur leur Ă©valuation subjective de cette image. La conclusion : une expĂ©rience plutĂŽt nĂ©gative quand la faim se fait sentir peut dĂ©former les perceptions et tout peut paraĂźtre plus intensĂ©ment nĂ©gatif. D’oĂč l’importance du contexte.

La deuxiĂšme Ă©tude a portĂ© sur l’autre facteur qui influe sur l’état d’irritabilitĂ© causĂ©e par la faim : la conscience de soi. AprĂšs avoir demandĂ© Ă  la moitiĂ© des participants de jeĂ»ner et Ă  l’autre moitiĂ© de manger normalement, les chercheurs ont invitĂ© certains d’entre eux Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  leurs Ă©motions et Ă  les dĂ©crire.

Par la suite, on a confiĂ© Ă  tous les participants un travail informatique fastidieux. Au cours de cette activitĂ©, on avait planifiĂ© une panne informatique afin de provoquer une certaine frustration chez les participants. Les coordonnateurs de l’étude ont ensuite rejetĂ© la responsabilitĂ© de la panne sur les participants afin de les irriter davantage. Enfin, tous les participants ont Ă©tĂ©s invitĂ©s Ă  rĂ©pondre Ă  un sondage pour Ă©valuer leur expĂ©rience et identifier leurs Ă©motions.

Les chercheurs ont observĂ© que les participants Ă  jeun qui n’avaient pas eu Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  leurs Ă©motions et Ă  les dĂ©crire avant d’effectuer le travail informatique ont fait Ă©tat de sentiments plus nĂ©gatifs. Ils ont mĂȘme dit Ă©prouver du ressentiment Ă  l’égard des coordonnateurs qui les avaient blĂąmĂ©s pour la panne. Ces rĂ©sultats montrent que la prise de conscience Ă©motionnelle intervient dans l’irascibilitĂ© causĂ©e par la faim.

La conclusion : si vous prenez conscience que votre faim s’intensifie progressivement, vous serez moins portĂ© Ă  y voir une expĂ©rience Ă©motionnelle nĂ©gative. Par contre, si vous nĂ©gligez de prendre en compte vos Ă©motions et que la faim vous assaille, il est plus probable que la colĂšre vous envahisse devant une situation qui vous frustre.

Prendre une longueur d’avance sur la faim en prolongeant la sensation de satiĂ©tĂ©

Le simple fait d’ĂȘtre sujet Ă  l’irascibilitĂ© causĂ©e par la faim ne signifie pas qu’il faille en faire l’expĂ©rience. Dotez-vous d’outils et d’un bon plan pour Ă©viter en mĂȘme temps d’éprouver une faim irrĂ©sistible et l’état d’irritation qui peut s’ensuivre. Voici trois mesures importantes que vous pouvez prendre dĂšs aujourd’hui :

  1. Comprendre l’indice glycĂ©mique

L’indice glycĂ©mique est une valeur attribuĂ©e Ă  un aliment en fonction de la rapiditĂ© de sa transformation par l’organisme en Ă©nergie utilisable, ou glucose. Les glucides simples (comme ceux que renferment le sucre raffinĂ© et le pain blanc) auront un indice glycĂ©mique Ă©levĂ©, car leur teneur Ă©nergĂ©tique est instantanĂ©ment utilisable par l’organisme. En raison de la libĂ©ration plus lente et plus stable du glucose par les glucides complexes comme celles des grains entiers et des lĂ©gumes, ces derniĂšres ont un faible indice glycĂ©mique. Leur plus forte teneur en fibres ralentit le processus de la digestion.

VoilĂ  pour les notions de base. Vous pouvez Ă©tudier le sujet plus Ă  fond si vous le voulez, mais vous devez maĂźtriser le concept suffisamment pour vous en servir Ă  votre avantage! Voici quelques conseils :

  • Choisissez des aliments Ă  faible indice glycĂ©mique. Plus lents Ă  se dĂ©composer, ils vous Ă©vitent une hausse d’énergie soudaine suivie d’un effondrement. Les aliments Ă  faible indice glycĂ©mique vous procurent une Ă©nergie durable.
  • Accompagnez les aliments Ă  indice glycĂ©mique Ă©levĂ© d’un autre dont l’indice est faible. Par exemple, si votre repas est riche en glucides, ajoutez-y une salade de lĂ©gumes colorĂ©s. Remplacez la laitue romaine par des lĂ©gumes d’un vert plus soutenu et ajoutez dans votre salade des lĂ©gumes colorĂ©s comme des poivrons, carottes ou betteraves. Cet apport de lĂ©gumes vous procurera une bonne quantitĂ© de fibres qui aidera Ă  ralentir la digestion des glucides plus simples. Vous pourrez mĂȘme digĂ©rer les glucides encore plus lentement en ajoutant Ă  votre repas des bons gras ou des protĂ©ines.
  1. Commencer la journée du bon pied

Vous le savez sans doute dĂ©jĂ , le dĂ©jeuner est trĂšs important. Si vous vous en privez, vous ouvrez la porte Ă  l’irascibilitĂ© pour le reste de la journĂ©e. Pour avoir une sensation de satiĂ©tĂ© et un esprit clair toute la journĂ©e, entreprenez la matinĂ©e avec un repas bien Ă©quilibrĂ©. Si vos matinĂ©es sont dĂ©jĂ  chargĂ©es, songez Ă  vous prĂ©parer un casse-croĂ»te sain la veille, de sorte que si la faim vous tenaille avant l’heure du midi, vous aurez de quoi sous la main pour Ă©viter l’irascibilitĂ©.

  1. Contrer l’irascibilitĂ© avec des protĂ©ines

Comme les protĂ©ines contribuent Ă  une sensation de satiĂ©tĂ© plus durable, vous avez intĂ©rĂȘt Ă  passer en revue les repas et collations que vous prenez normalement. Si la teneur en protĂ©ines de votre alimentation est faible, sinon inexistante, faites preuve de crĂ©ativitĂ©.

  • La viande n’est pas la seule source de protĂ©ines.Vous trouverez sur le marchĂ© une foule de substituts de viande : tofu, seitan, tempeh, mĂ©lange de protĂ©ines vĂ©gĂ©tales, etc. Si vous ne connaissiez pas ces protĂ©ines de remplacement, renseignez-vous et songez Ă  en intĂ©grer quelques-unes Ă  votre alimentation pour la diversifier.
  • Si vous ĂȘtes un amateur de viande, optez pour la variĂ©tĂ©. Songez Ă  une viande ou un poisson que vous ne connaissez pas encore. Si vous variez dĂ©jĂ  vos sources, envisagez diffĂ©rentes prĂ©parations. Vous aimez la dinde? Demandez Ă  votre boucher de la hacher pour prĂ©parer vos propres hamburgers. Il pourra vous proposer diffĂ©rentes coupes de viande, diverses façons de les apprĂȘter et mĂȘme des recettes. De toute façon, vous pouvez les prĂ©parer vous-mĂȘme Ă  la maison.
  • Accompagnez d’un beurre de noix votre casse-croĂ»te sain de l’aprĂšs-midi : carotte, pomme ou cĂ©leri. Vous alliez ainsi Ă  merveille le sucrĂ© et le salĂ©, tout en consommant une portion de protĂ©ines.

Si vous ĂȘtes en terrain inconnu, allez-y graduellement. Un zĂšle excessif rendra plus difficile l’adoption de nouvelles habitudes. Choisissez pour commencer le conseil que vous trouvez le plus facile Ă  suivre. Une fois que vous aurez adoptĂ© avec succĂšs une nouvelle habitude, essayez d’en intĂ©grer une autre.

La faim ne gùchera pas ma journée

Pretty Chinese woman relaxing at home on the sofa.

Il vous est sans doute arrivĂ© de laisser Ă©chapper des paroles malheureuses, rendu irascible par la faim. Si vous ne les avez pas prononcĂ©es, vous les pensiez peut-ĂȘtre. MĂȘme si la faim peut souvent causer un moment de malaise et ĂȘtre une source d’irritation, il est possible d’échapper Ă  cette situation. En apprenant Ă  mieux comprendre les hormones Ă  l’Ɠuvre dans votre organisme, Ă  mieux vous connaĂźtre vous-mĂȘme et Ă  bien planifier vos repas, vous arriverez Ă  entreprendre chacune de vos journĂ©es Ă  l’enseigne d’une saine alimentation et de la civilitĂ©.

À propos de l’auteure

Jenna Templeton est une Ă©ducatrice en santĂ© et une rĂ©dactrice scientifique indĂ©pendante qui vit Ă  Salt Lake City au Utah. AprĂšs avoir obtenu un baccalaurĂ©at en chimie Ă  la Virginia Tech, Jenna a passĂ© cinq ans Ă  faire de la recherche scientifique dans l’industrie alimentaire. Ce travail a nourri son intĂ©rĂȘt pour le mieux-ĂȘtre personnel, ce qui l’a amenĂ©e Ă  obtenir un diplĂŽme d’études supĂ©rieures en santĂ©, promotion et Ă©ducation de l’University of Utah. Dans ses loisirs, Jenna aime les concerts, le jardinage, la bonne chĂšre et les randonnĂ©es dans les monts Wasatch.

Inspirez profondĂ©ment et prĂ©parez‑vous Ă  tourner la page. Peu importe ce que reprĂ©sente la derniĂšre pĂ©riode de votre vie, ou si vous avez choisi le Nouvel An ou un autre moment pour effectuer des changements, il est maintenant temps de planifier et de canaliser votre Ă©nergie dans une nouvelle et meilleure direction. Mettez de cĂŽtĂ© ce qui vous dĂ©range et appliquez‑vous Ă  simplifier votre existence afin d’en arriver aux choses importantes. Pour y arriver, vous devez mettre de l’ordre en libĂ©rant votre esprit et votre environnement physique.

Le processus de dĂ©sencombrement peut aller au‑delĂ  du nettoyage et de l’organisation. En effet, il peut vous offrir l’occasion de dĂ©partager ce qui est rĂ©ellement nĂ©cessaire de ce qui ne l’est pas. Il est primordial de prendre ces dĂ©cisions quand vient le temps de repartir Ă  neuf. Vous devez toutefois ĂȘtre prĂȘt Ă  faire le nĂ©cessaire pour y arriver, qu’il s’agisse de vous dĂ©barrasser de vĂȘtements que vous n’avez pas portĂ©s depuis des annĂ©es ou encore, de prendre une pause des rĂ©seaux sociaux. Nous avons tous besoin d’un incitatif lorsqu’il s’agit de choisir la maniĂšre dont nous voulons allĂ©ger notre charge physique et mentale.

Si le quotidien a une trop forte emprise sur vous ou si vous avez du mal Ă  prendre du temps pour vous-mĂȘme, vous ĂȘtes au bon endroit. Ce qui suit peut vous aider Ă  dĂ©terminer ce qui est rĂ©ellement important pour vous et Ă  vous dĂ©barrasser mĂ©thodiquement de tout le reste. RĂ©duire votre vie Ă  l’essentiel peut favoriser votre concentration et vous aider Ă  ne plus vous sentir dĂ©passĂ©.

Consultez le sommaire ci-dessous afin de repérer les problÚmes, comprendre ce qui ne fonctionne pas et découvrir les méthodes pour faire place nette afin de mieux atteindre vos objectifs.

Point no 1 : Repérez le désordre dans votre vie.

Le dĂ©sordre est partout : dans votre demeure, dans votre tĂȘte, dans votre tĂ©lĂ©phone.

De nos jours, il est presque impossible d’échapper au rythme effrĂ©nĂ© de la vie. Plus on entreprend de choses, plus le dĂ©sordre rĂšgne et nous empĂȘche de rĂ©aliser les tĂąches sur notre liste. Au lieu de vivre pleinement et de planifier l’avenir, ce sont les tĂąches routiniĂšres qui prennent toute la place.

Pour vous attaquer au dĂ©sordre, vous devez d’abord trouver ce qui a une rĂ©elle valeur sentimentale, ce dont vous ne pouvez vous passer. À cette fin, vous devez ĂȘtre honnĂȘte envers vous‑mĂȘme, mĂȘme si c’est parfois pĂ©nible. Regardez attentivement ce cadeau sur votre bureau qu’un ami vous a offert il y a cinq ans et demandez‑vous ce qu’il signifie pour vous maintenant. Pensez aux dĂ©corations entreposĂ©es dans l’armoire juste au cas oĂč. Les utiliserez‑vous un jour?

Dressez une liste ce qui est vraiment important dans votre vie et utilisez les diffĂ©rents Ă©lĂ©ments comme catĂ©gories pour classer vos objets. Si un objet ne correspond pas Ă  une catĂ©gorie, n’a pas d’utilitĂ© particuliĂšre ou d’importance Ă©motive, jetez‑le. Si vous avez plusieurs objets similaires, dĂ©barrassez‑vous de ceux qui sont superflus. En remettant de l’ordre dans votre vie, vous arriverez Ă  mieux en prendre les commandes.

Point no 2 : Rangez un seul endroit à la fois.

Pour commencer Ă  dĂ©semcombrer votre demeure, il est plus facile de cibler un seul endroit Ă  la fois. Autrement, la tĂąche pourra sembler trop lourde. Rappelez-vous qu’en procĂ©dant par petites Ă©tapes, vous arriverez tout de mĂȘme Ă  destination. Faites un plan de match – sĂ©parer la tĂąche en plusieurs Ă©tapes facilitera le processus – et suivez‑le dans toute la mesure du possible.

Choisissez un endroit facile pour commencer, afin qu’en y mettant de l’ordre, vous obteniez l’élan de dĂ©part qu’il vous faut. Votre bureau Ă  la maison peut ĂȘtre un bon point de dĂ©part, car il s’agit d’un espace dĂ©limitĂ©. De plus, comme c’est souvent l’endroit oĂč se rencontrent le dĂ©sordre du travail et celui du quotidien, le dĂ©sencombrement aura un impact sur deux sphĂšres de votre vie. DĂ©finissez d’abord des espaces pour le travail et pour la maison. Un cĂŽtĂ© du bureau peut ĂȘtre consacrĂ© au travail – notes, dossiers, projets, ainsi de suite – tandis que les objets de tous les jours iront de l’autre cĂŽté : Ă©couteurs, chĂ©quiers ou autres. (N’oubliez pas de dĂ©partager l’important du superflu.)

Attaquez-vous ensuite au rĂ©frigĂ©rateur en jetant tout ce qui a une apparence ou une odeur louche. Puis, planifiez vos prochains repas en fonction de la date de pĂ©remption des aliments ou des condiments qui y restent. Votre sentiment de culpabilitĂ© sera moins fort que si vous les mettez tout de suite Ă  la poubelle. Poursuivez avec le congĂ©lateur. Si vous vous en voulez chaque fois que vous l’ouvrez, engagez‑vous Ă  faire le meilleur repas avec les denrĂ©es qui l’encombrent.

Maintenant que vous ĂȘtes lancĂ©, vous pouvez entreprendre les autres piĂšces de votre demeure. ProcĂ©dez graduellement afin de vous rendre Ă©ventuellement Ă  ce qui constitue probablement la tĂąche la plus ardue – votre chambre Ă  coucher.

Votre chambre peut ĂȘtre un sanctuaire oĂč vous prenez soin de vous‑mĂȘme, ainsi que l’endroit oĂč vous profitez d’un sommeil de qualitĂ©. Toutefois, elle pourrait aussi profiter d’un bon dĂ©sencombrement.

Il existe heureusement une mĂ©thode Ă  quatre contenants qu’il est facile d’adopter. Faites quatre piles : Ă  jeter, Ă  donner ou Ă  vendre, Ă  ranger et Ă  entreposer. Le fait de confiner le dĂ©sordre dans des catĂ©gories prĂ©cises vous permet de prendre du recul afin de distinguer le nĂ©cessaire du superflu. Mettez dans la pile Ă  jeter ou Ă  donner tout ce dont vous n’avez pas besoin ou ne voulez plus. Jetez tout ce qui est brisĂ© et qui ne peut ĂȘtre rĂ©parĂ©. En ce qui concerne les objets nĂ©cessaires et importants, entreposez‑les ou rangez‑les simplement au bon endroit.

Cette mĂ©thode peut Ă©galement servir dans n’importe quelle autre piĂšce de votre demeure.

Petit conseil : si vous avez du mal Ă  vous dĂ©faire de certains objets, vous pouvez essayer d’envisager le dĂ©sencombrement comme une maniĂšre de libĂ©rer de l’espace pour ce qui compte vraiment.

Point no 3 : Désencombrez votre espace numérique.

Si vous n’arrivez pas Ă  trouver la photo de vacances que vous voulez partager sur les rĂ©seaux sociaux, demandez-vous s’il n’est pas aussi temps de dĂ©sencombrer et compartimenter votre vie numĂ©rique.

Puisque nous sommes tous rivés à notre écran au quotidien, il est devenu aussi important de vous trouver à votre aise dans un environnement numérique dégagé. Commencez par votre téléphone.

Organisez vos applications en les classant dans différents dossiers ou en les plaçant dans un certain ordre. Ainsi, la prochaine fois que vous aurez besoin de votre appli de voyage, vous la trouverez immédiatement.

Que vous utilisiez un ordinateur de bureau ou un bloc-notes, éliminez les fichiers qui ne sont plus utiles et organisez ceux que vous gardez. Vous devriez pouvoir ainsi accéder aisément aux informations essentielles. Ensuite, classez vos fichiers dans des dossiers sur votre bureau afin de ne pas avoir à chercher ceux dont le nom vous échappe.

Et si vous cherchez vraiment Ă  rĂ©duire l’encombrement numĂ©rique, songez au nombre d’appareils que vous possĂ©dez. Avez‑vous rĂ©ellement besoin Ă  la fois d’un bloc-notes, d’un tĂ©lĂ©phone intelligent et d’une tablette? Vous pouvez Ă©galement dĂ©terminer des plages horaires d’utilisation pour chacun de vos appareils et vous assurer de ne pas dĂ©passer le temps prĂ©vu.

Point no 4 : Utilisez les Ă©crans Ă  bon escient afin de vous libĂ©rer l’esprit.

Les vĂȘtements qui s’accumulent et les bureaux encombrĂ©s ne sont pas les seules sources de dĂ©sordre. Tous les stimuli en provenance des rĂ©seaux sociaux et des tĂ©lĂ©phones nous vident de notre Ă©nergie. C’est pourquoi l’une des sphĂšres de la vie les plus importantes Ă  Ă©laguer est celle des Ă©crans.

Les nouveaux systĂšmes d’exploitation fournissent un rapport hebdomadaire de la moyenne quotidienne de temps passĂ© Ă  l’écran. Si vous avez besoin de vous faire rappeler Ă  quel point les Ă©crans dominent votre vie, jetez-y un coup d’Ɠil. Les rĂ©sultats de ces rapports vous aideront peut-ĂȘtre Ă  modifier vos comportements et Ă  allĂ©ger votre charge mentale en rĂ©duisant le temps que vous passez Ă  l’écran.

Des Ă©tudes montrent que le sevrage des rĂ©seaux sociaux peut avoir son utilitĂ©. En plus d’amĂ©liorer votre humeur de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, il peut vous aider Ă  moins envier de parfaits Ă©trangers qui semblent vivre leur plein potentiel. Vous vaincrez aussi votre crainte de passer Ă  cĂŽtĂ© de quelque chose d’important. Ce genre de sevrage (mĂȘme bref) peut diminuer la stimulation numĂ©rique et vous aider Ă  profiter davantage du moment prĂ©sent en constatant que la vie avant les rĂ©seaux sociaux Ă©tait tout aussi gratifiante.

Il est possible que vous n’arriviez pas Ă  vous couper complĂštement des rĂ©seaux sociaux. On y trouve tout de mĂȘme une foule de bonnes choses (la page Facebook Demandez aux scientifiques, par exemple!), mais le fait de vous imposer certaines limites peut vous aider Ă  dĂ©sencombrer votre esprit et votre vie. De plus, le temps et l’énergie ainsi libĂ©rĂ©s pourront ĂȘtre consacrĂ©s Ă  des activitĂ©s oubliĂ©es depuis que les applications dominent nos vies.

Point no 5 : Libérez votre horaire.

Pour arriver Ă  dĂ©sencombrer, une autre tĂąche clĂ© consiste Ă  trouver du temps pour vous-mĂȘme. La bonne nouvelle, c’est que vous disposez d’une certaine marge de manƓuvre pour gĂ©rer vos prioritĂ©s Ă  votre grĂ© dans votre horaire.

Vous devrez peut-ĂȘtre laisser de cĂŽtĂ© certains Ă©vĂ©nements – en particulier ceux qui, selon vos prĂ©visions, seront dĂ©cevants – mais il n’y a pas de mal Ă  dire non. Ne craignez pas la dĂ©sapprobation.

Rappelez-vous aussi qu’il est acceptable de vous accorder la prioritĂ©. Il n’y a pas de mal Ă  aller voir un film, faire une promenade ou aller lire dans un cafĂ©. Vous n’avez pas Ă  vous sentir toujours obligĂ© de faire plaisir aux autres. DĂ©gagez du temps dans votre horaire afin de faire ce que vous aimez.

Point no 6 : ÉpuisĂ©? N’oubliez pas ce qui vous motive Ă  mettre de l’ordre.

L’encombrement mental est souvent source de stress, avec des effets nĂ©gatifs sur le corps et l’esprit, mais l’encombrement physique peut ĂȘtre tout aussi stressant.

Des chercheurs ont dĂ©couvert une corrĂ©lation directe entre le dĂ©sordre et le stress en explorant la relation qu’entretiennent 32 familles avec les objets dans leur domicile. Il s’avĂšre que le fouillis a des effets importants sur l’humeur et l’estime de soi. Le niveau d’anxiĂ©tĂ© augmente avec la quantitĂ© de choses, de vaisselle et de dĂ©sordre.

L’encombrement physique peut Ă©galement ĂȘtre dommageable. En effet, le dĂ©sordre dans une maison augmente les risques d’incendie et de chute. Des substances nuisibles aux personnes souffrant d’asthme ou d’allergies – notamment la poussiĂšre, les moisissures et les squames animales – risquent Ă©galement de s’accumuler dans les endroits en dĂ©sordre.

Le moment est venu de faire place nette

Il y a de nombreuses façons de mettre de l’ordre dans la vie. Misez sur ces diffĂ©rentes options pour vous dĂ©barrasser des choses inutiles ou des habitudes nuisibles. Il n’y a rien de mieux qu’un nouveau dĂ©part, alors cessez de remettre au lendemain et attelez-vous Ă  la tĂąche!

Faites de votre mieux pour simplifier votre environnement et vous dĂ©barrasser du superflu. Donnez les vĂȘtements que vous ne portez plus. RĂ©duisez la stimulation numĂ©rique en limitant le temps passĂ© Ă  l’écran.

Ne vous laissez pas stresser par le dĂ©sordre. Prenez le temps de respirer, puis passez Ă  l’action afin de dĂ©couvrir tout ce que vous pourrez accomplir une fois que vous aurez pris conscience de la libertĂ© que donne une vie dĂ©sencombrĂ©e.

Une pile d’assiettes sales attend depuis deux jours dans l’Ă©vier. Les enveloppes Ă  poster s’accumulent depuis un mois. Et la mauvaise habitude de vous ronger les ongles, dont vous vouliez vous dĂ©barrasser, est toujours lĂ . Ça vous dit quelque chose?

Vous n’ĂȘtes pas le seul Ă  dresser une liste de choses Ă  faire, sans avoir la moindre idĂ©e oĂč trouver la motivation pour commencer. Pourtant, le pouvoir de vous fixer des objectifs et de les atteindre se trouve au plus profond de vous-mĂȘme. Et c’est par la science de l’automotivation que vous arriverez Ă  y donner libre cours.

Vous trouverez dans cet article d’introduction les outils qu’il vous faut pour vous motiver Ă  vous atteler Ă  la tĂąche et Ă  faire de nouveaux apprentissages. La mise Ă  profit de l’automotivation est un talent qu’il importe de raffiner constamment. En adoptant le bon Ă©tat d’esprit, vous apprendrez Ă  vous motiver – et Ă  le rester.

La motivation, qu’est-ce que c’est?

En termes simples, on entend par motivation un dĂ©sir qui dicte un comportement axĂ© sur l’atteinte d’un objectif. Elle s’articule autour de besoins et de souhaits, ce qui vous amĂšne Ă  subvenir aux besoins de votre famille et Ă  chercher Ă  vous amĂ©liorer. De plus, deux grandes forces sont Ă  l’Ɠuvre dans la motivation : extrinsĂšques et intrinsĂšques.

La motivation extrinsĂšque tient Ă  des facteurs extĂ©rieurs Ă  vous-mĂȘme. L’argent est un bon exemple de facteurs de motivation extrinsĂšque car il en faut pour acheter de la nourriture et se loger. On peut aussi envisager ces facteurs extrinsĂšques comme des rĂ©compenses, par exemple un trophĂ©e, une mĂ©daille ou un ruban en reconnaissance d’une victoire dans une compĂ©tition athlĂ©tique. Ou encore, une prime de rendement au travail. Peut-ĂȘtre aussi des fĂ©licitations de votre famille pour la prĂ©paration d’un dĂ©licieux repas. On considĂšre chacune de ces rĂ©compenses comme un facteur de motivation extrinsĂšque.

Sans surprise, la motivation intrinsĂšque est celle qui vient de l’intĂ©rieur de vous-mĂȘme. La curiositĂ©, un intĂ©rĂȘt pour un sujet donnĂ© et le dĂ©sir d’amĂ©liorer un talent ou une compĂ©tence sont autant de facteurs de motivation intrinsĂšque. Ce sont ceux qui vous aident Ă  apprendre et Ă  vous amĂ©liorer.

Les facteurs de motivation intrinsĂšque varient d’une personne Ă  une autre. Entretenus par l’individu, ils se manifestent sous diffĂ©rentes formes. Par exemple, arriver Ă  maĂźtriser une Ɠuvre musicale. Lire pour le plaisir. Jouer Ă  un jeu parce qu’on le trouve amusant. La motivation intrinsĂšque vous donne le pouvoir de faire des choses qui vous plaisent et par pur plaisir. Et aussi des tĂąches qui vous dĂ©plaisent parce qu’au final, elles seront avantageuses pour vous.

Les facteurs biologiques de la motivation

Qu’elle soit extrinsĂšque ou intrinsĂšque, la motivation prend sa source dans l’amygdale, une partie du cerveau de la grosseur d’un raisin et situĂ©e dans chacune des hĂ©misphĂšres. C’est donc dire que, comme bien d’autres choses, l’automotivation prend son origine dans le cerveau. L’amygdale fait partie du systĂšme limbique qui contrĂŽle les Ă©motions et dirige le stockage de la mĂ©moire.

L’amygdale travaille en conjugaison avec une hormone appelĂ©e dopamine, un neurotransmetteur (un messager chimique du cerveau) d’ordinaire liĂ© Ă  la sensation de plaisir. Toutefois, ces derniers temps, on a aussi associĂ© la dopamine Ă  la motivation. Le rapport exact demeure incertain, mais les chercheurs Ă©tudient continuellement son rĂŽle dans le cerveau.

Ce que l’on sait, c’est que les techniques de cartographie cĂ©rĂ©brale montrent que chez les personnes fortement motivĂ©es, la dopamine est abondante dans l’hĂ©misphĂšre droit du cerveau. Comparativement aux personnes moins motivĂ©es, les personnes d’action ne produisent pas nĂ©cessairement plus de dopamine. L’hormone est plutĂŽt concentrĂ©e dans diffĂ©rentes rĂ©gions du cerveau, notamment le striatum prĂ©frontal ventromĂ©dial (CPV).

The striatum se situe au centre du cerveau. Ses fonctions essentielles sont liĂ©es Ă  la prise de dĂ©cisions, la planification et la motivation. Le striatum travaille en conjugaison avec le CPV. Lui-mĂȘme situĂ© Ă  l’avant du cerveau, le CPV joue lui aussi un rĂŽle important dans la prise de dĂ©cisions et la maĂźtrise de soi. Ils sont tous deux essentiels Ă  l’atteinte des objectifs.

La dopamine peut aussi se concentrer dans l’insula antĂ©rieur, une partie du cerveau liĂ©e aux Ă©motions et au risque. Chez les personnes aux prises avec un problĂšme d’automotivation, ce pourrait ĂȘtre lĂ  une indication comme quoi il y a une concentration dans l’insula antĂ©rieure.

Par ailleurs, il apparaĂźt de plus en plus clairement qu’il est possible d’entraĂźner le cerveau de maniĂšre Ă  en accroĂźtre la motivation. À cette fin, il s’agit d’orienter la dopamine vers les rĂ©gions clĂ©s du cerveau mentionnĂ©es plus haut. Le savoir scientifique dans ce domaine Ă©tant encore jeune, nous nous abstiendrons de donner des conseils pour l’instant. Cependant, au fur et Ă  mesure que progresseront les recherches sur la dopamine et la motivation, on pourrait voir apparaĂźtre des mĂ©thodes plus probantes d’orientation de la dopamine.

La volontĂ© et la procrastination : des forces contraires dans l’automotivation

Face Ă  la motivation, on dĂ©note deux traits de caractĂšre : la volontĂ© et la procrastination. La premiĂšre est gage de courage et de force de caractĂšre, alors que la seconde dĂ©tourne l’attention des tĂąches Ă  exĂ©cuter. Elles sont toutes deux d’une efficacitĂ© remarquable et elles peuvent mener Ă  des rĂ©sultats diamĂ©tralement opposĂ©s.

La volontĂ©, c’est la capacitĂ© de rĂ©sister Ă  une gratification Ă  court terme dans la poursuite d’objectifs Ă  court terme. À titre d’exemple, pensez Ă  la capacitĂ© de renoncer Ă  des aliments Ă  haute teneur calorique quand vous essayez de perdre du poids. Quel que soit votre objectif ultime, la volontĂ© est l’atout qui vous aidera Ă  l’atteindre.

Avec la volontĂ©, vous arriverez Ă  obtenir d’heureux rĂ©sultats dans diverses situations de vie, en plus d’atteindre vos objectifs. Il a Ă©tĂ© montrĂ© que les gens qui ont beaucoup de volontĂ© ont Ă  leur actif :

  • De meilleurs rĂ©sultats scolaires
  • Une plus grande sĂ©curitĂ© financiĂšre
  • Une plus haute estime de soi
  • Une plus grande sensation de bien-ĂȘtre

Motivation et volontĂ© vont de pair dans le processus d’amĂ©lioration personnelle. La volontĂ© nourrit l’automotivation nĂ©cessaire Ă  l’Ă©tablissement des objectifs et Ă  leur atteinte. En Ă©liminant, grĂące Ă  votre volontĂ©, des comportements ou des habitudes susceptibles de compromettre vos progrĂšs, vous pourrez devenir un champion de l’autoperfectionnement.

En revanche, la procrastination est l’ennemi jurĂ© de la volontĂ©. C’est la tendance Ă  Ă©viter ou Ă  remettre au lendemain les tĂąches Ă  accomplir. Alors que la volontĂ© renforce votre dĂ©termination Ă  vous attaquer Ă  votre liste de tĂąches, la procrastination constitue la principale entrave Ă  vos efforts.

Comme la procrastination peut prendre diffĂ©rentes formes, elle est parfois difficile Ă  reconnaĂźtre. RĂ©duite Ă  sa plus simple expression, la procrastination consiste Ă  remettre jusqu’au dernier moment la tĂąche Ă  accomplir. À omettre d’entreprendre un travail jusqu’Ă  la veille ou l’avant-veille de l’Ă©chĂ©ance prĂ©vue. C’est un peu comme conduire une voiture en ne faisant aucun cas du tĂ©moin de bas niveau de carburant et en attendant la panne sĂšche avant de faire le plein.

Il peut arriver que votre cerveau fasse appel Ă  la procrastination pour attĂ©nuer temporairement le stress Ă©motionnel. Selon certaines donnĂ©es, le fait de remettre au lendemain des projets importants pourrait apporter une amĂ©lioration Ă  court terme de l’humeur. Ajoutons cependant qu’une fois dissipĂ©s les effets de rĂ©duction du stress, il faut faire face au fardeau de la tĂąche Ă  accomplir dans un dĂ©lai trĂšs court.

Quelle qu’en soit la forme, la procrastination gruge votre motivation Ă  atteindre vos objectifs. Aussi avez-vous tout intĂ©rĂȘt Ă  tuer la procrastination dans l’Ɠuf avant qu’elle prenne des proportions incontrĂŽlables. Efforcez-vous plutĂŽt de raffermir votre volontĂ© la prochaine fois que vous vous sentirez motivĂ© Ă  accomplir une tĂąche.

La motivation par le regroupement des tentations et la superposition des habitudes

Il ne manque pas de conseils et astuces pour amĂ©liorer l’automotivation et l’engagement Ă  atteindre des objectifs. Signalons deux excellentes mĂ©thodes : le regroupement des tentations et la superposition des habitudes. Chacune renforce la motivation Ă  l’Ă©gard d’un objectif, d’une habitude ou d’un comportement en particulier. En essayant les deux, vous verrez celle qui fonctionne le mieux pour vous.

Le regroupement des tentations

On peut difficilement Ă©viter la procrastination lorsque nos activitĂ©s favorites dĂ©tournent notre attention d’une tĂąche essentielle. Qu’il s’agisse de faire de l’exercice ou d’accomplir des tĂąches mĂ©nagĂšres, ces besoins sont relĂ©guĂ©s au second plan par rapport Ă  des tentations distrayantes. Et s’il Ă©tait possible de joindre l’utile Ă  l’agrĂ©able?

Disons que vous voulez faire du rattrapage dans vos Ă©missions de tĂ©lĂ© prĂ©fĂ©rĂ©es. Regarder en boucle des sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es est l’un des emplois du temps les moins productifs. Aussi distrayant que ce soit, le fait de passer des heures devant un Ă©cran Ă©courte le temps dont vous disposez pour accomplir d’autres tĂąches (sans compter les consĂ©quences pour votre tour de taille).

Par contre, si vous regroupez vos heures d’Ă©coute du soir avec une activitĂ© productive – par exemple, faire de l’exercice ou plier le linge propre – vous comblerez votre dĂ©sir de regarder vos Ă©missions tout en accomplissant des tĂąches. Cette association d’activitĂ©s souhaitĂ©es et d’activitĂ©s nĂ©cessaires s’appelle le regroupement des tentations.

En voici le mode de fonctionnement : on cĂšde Ă  la tentation (la tĂ©lĂ©vision) Ă  la seule condition d’accomplir en mĂȘme temps des tĂąches ou activitĂ©s qu’il faut nĂ©cessairement exĂ©cuter (faire de l’exercice ou plier du linge). En associant une activitĂ© nĂ©cessaire avec une activitĂ© agrĂ©able, on rend plus attrayantes les activitĂ©s essentielles comme les tĂąches mĂ©nagĂšres et le conditionnement physique.

C’est ce qu’on entend par le regroupement des tentations, une mĂ©thode efficace pour Ă©radiquer la procrastination.

La superposition des habitudes

Ce concept (aussi appelĂ© le chaĂźnage des habitudes) consiste Ă  faire appel Ă  de vieilles habitudes pour assurer un soutien aux nouvelles. Des gestes quotidiens exigeant peu d’efforts (comme des habitudes ancrĂ©es) peuvent dĂ©clencher la motivation Ă  former de nouvelles habitudes.

Ce concept mise sur un phĂ©nomĂšne cĂ©rĂ©bral qu’on appelle l’Ă©lagage synoptique. En voici le mode de fonctionnement. Les messages du cerveau sont transmis aux neurones par l’entremise des synapses. Bien que les voies synaptiques soient omniprĂ©sentes dans le cerveau, elles ne sont pas toutes utilisĂ©es. Certaines sont « Ă©laguĂ©es » ou Ă©liminĂ©es, tandis que d’autres sont utilisĂ©es Ă  rĂ©pĂ©tition.

On estime que les habitudes et routines marquent les voies utilisĂ©es frĂ©quemment. C’est pourquoi il est difficile de se dĂ©partir de vieilles habitudes et de crĂ©er en mĂȘme temps de nouvelles voies synaptiques. Ce principe permet cependant aux nouvelles habitudes de se superposer aux vieilles habitudes bien ancrĂ©es.

En apportant de petits ajustements Ă  votre chaĂźne d’habitudes et en lui ajoutant de nouvelles activitĂ©s, il devient plus facile pour vous de mettre Ă  profit les voies synaptiques dĂ©veloppĂ©es antĂ©rieurement. Les lĂ©gĂšres modifications apportĂ©es Ă  votre rituel quotidien permettent aux ajouts plus faciles Ă  gĂ©rer de se superposer aux voies cĂ©rĂ©brales bien Ă©tablies.

Si bien que le combat pour la mise en place d’un nouveau rituel se gagne en trĂšs peu de temps. Votre cerveau fait appel Ă  ses voies synoptiques de confiance pour mieux soutenir votre croissance et votre perfectionnement.

Imaginez maintenant ce que peut donner la superposition des habitudes dans votre quotidien. À titre d’exemple, disons que vous voulez commencer Ă  boire une plus grande quantitĂ© d’eau.

Supposons aussi que vous avez l’habitude de faire une pause de dix minutes aprĂšs chaque heure passĂ©e Ă  votre bureau. Vous vous levez et vous Ă©tirez avant d’aller Ă  la salle de bain. Si vous voulez vous assurer de rester bien hydratĂ©, songez Ă  boire un verre d’eau chaque fois que vous retournez Ă  votre bureau. En intĂ©grant un verre d’eau Ă  votre rituel, vous ajoutez un nouveau maillon Ă  votre chaĂźne d’habitudes.

La consommation rĂ©guliĂšre d’eau a tĂŽt fait de devenir une seconde nature, tout comme l’habitude de vous lever et de vous Ă©tirer les jambes une fois l’heure. En superposant de nouveaux objectifs Ă  des habitudes existantes, il devient plus facile de vous les rappeler et de rĂ©aliser des progrĂšs.

Voici d’autres exemples de chaĂźnage des habitudes :

  • PrĂ©parer le repas du lendemain midi Ă  mĂȘme les restes du souper.
  • Ajouter Ă  votre rituel du coucher l’utilisation de la soie dentaire aprĂšs vous ĂȘtre brossĂ© les dents et avant de vous laver la figure.
  • Suspendre votre manteau dĂšs que vous rentrez Ă  la maison, puis retirer vos chaussures et les ranger aussi dans le placard.

Vous pouvez former des chaĂźnes d’habitudes aussi longues ou aussi courtes que vous le voulez. Au bout de quelques semaines de pratique, vous constaterez peut-ĂȘtre que votre chaĂźne d’origine s’est transformĂ©e en un nouveau rituel de productivitĂ©. Mettez Ă  l’essai cette mĂ©thode de motivation pour rĂ©aliser vos objectifs.

Renforcez votre motivation pour FAIRE AVANCER LES CHOSES.

Si vous avez des objectifs Ă  atteindre ou de nouvelles habitudes Ă  mettre en pratique, sachez que vous disposez des outils nĂ©cessaires pour y arriver. Il suffit de mettre Ă  votre service la science de l’automotivation. Puisez votre Ă©nergie dans la force qui vous motive (qu’elle soit intrinsĂšque ou extrinsĂšque), puis concentrez-la sur votre objectif. Misez sur votre volontĂ© et dĂ©barrassez-vous de la procrastination.

Et si vous avez besoin d’un petit coup de pouce pour mener Ă  bonne fin votre motivation, mettez en pratique le regroupement des tentations ou la superposition des habitudes. Faites bon usage de votre force cĂ©rĂ©brale et de vos ressources internes. Elles vous prĂȘteront main forte dans la poursuite de vos objectifs.

L’heure est venue de trouver la motivation pour rĂ©aliser de grandes choses.

À propos de l’auteure

Sydney Sprouse est une rĂ©dactrice scientifique indĂ©pendante basĂ©e Ă  Forest Grove en Oregon. Elle dĂ©tient un baccalaurĂ©at en biologie humaine de la Utah State University, oĂč elle a travaillĂ© comme stagiaire en recherche et rĂ©dactrice boursiĂšre. Étudiante permanente des sciences, sa motivation consiste Ă  rendre accessible au plus grand nombre les recherches scientifiques actuelles. Les sujets qui l’intĂ©ressent avant tout : la biologie humaine, la santĂ© et l’alimentation.

Une odeur allĂ©chante vous chatouille les narines. Les sens bien aiguisĂ©s, il faut que vous sachiez de quoi il s’agit. Et avant mĂȘme de vous en apercevoir, le cerveau et l’estomac aux aguets, vous passez devant un casse‑croĂ»te, une pĂątisserie ou votre restaurant prĂ©fĂ©rĂ© en vous demandant comment faire pour rĂ©sister Ă  la tentation.

Il arrive Ă  tout le monde de se retrouver dans ce genre de scĂ©nario, parfois mĂȘme avec l’estomac plein, car chacun a dĂ©veloppĂ© des liens particuliers avec certains aliments. Dans un monde oĂč abondent les possibilitĂ©s de dĂ©pendances alimentaires, ce phĂ©nomĂšne fait partie de la vie de tous les jours. En effet, les dĂ©pendances alimentaires existent vraiment et il est difficile de s’en dĂ©barrasser.

Mais comment peut-on savoir exactement si on a une dĂ©pendance envers un aliment ou une boisson? Vous trouverez la rĂ©ponse dans cet article en dĂ©couvrant la façon dont les aliments les plus savoureux que vous consommez s’enregistrent systĂ©matiquement dans votre mĂ©moire et ce qui cause la dĂ©pendance alimentaire. Il est aussi question du combat intĂ©rieur qui s’ensuit, ainsi que de la tĂąche ardue consistant Ă  limiter la consommation des aliments dĂ©licieux dont vous dĂ©pendez.

La dĂ©pendance alimentaire, qu’est-ce que c’est?

Il n’y a pas de honte Ă  avoir des envies irrĂ©sistibles pour une variĂ©tĂ© d’aliments. Des Ă©tudes scientifiques ont montrĂ© que la dĂ©pendance alimentaire constitue un dĂ©fi quotidien pour bien des gens. Si vous ĂȘtes aux prises avec une dĂ©pendance alimentaire, sachez que vous n’ĂȘtes pas seul.

La dĂ©pendance alimentaire peut sembler prendre sa source dans l’estomac qui gargouille, mais en rĂ©alitĂ©, c’est le cerveau qui en est la cause. En effet, il se rend compte du fait que les aliments et les boissons riches en gras, en sucre ou en sel ont un effet des plus satisfaisants et agrĂ©ables dans certaines de ses zones.

Des Ă©tudes ont rĂ©vĂ©lĂ© un lien entre les composĂ©s chimiques libĂ©rĂ©s dans le cerveau lors de la consommation de certains aliments et ceux libĂ©rĂ©s en prĂ©sence de drogues toxicomanogĂšnes. La principale substance en cause s’appelle la dopamine.

La dopamine est de ce fait l’une des substances chimiques les plus importantes et influentes dans l’organisme. Agissant comme messager entre les neurones – ce qu’on appelle un neurotransmetteur – elle joue un rĂŽle dans notre maniĂšre d’agir, d’apprendre et de digĂ©rer l’information
 ainsi que les aliments. Ce neurotransmetteur est Ă  la source de notre motivation Ă  sortir du lit, prĂȘt Ă  accomplir toutes les tĂąches de la journĂ©e.

La dopamine joue Ă©galement un rĂŽle de premier plan en ce qui touche les fringales et la dĂ©pendance alimentaire. En effet, peu de temps aprĂšs la consommation de certains aliments, ce messager chimique arrive dans le cerveau et y augmente la stimulation des centres du plaisir. Incapable de rĂ©sister Ă  ces expĂ©riences agrĂ©ables et gratifiantes, le cerveau cherche Ă  les revivre encore et encore, et il se trouve que la consommation de certains aliments constitue une façon rapide d’y arriver.

Les humains ne sont pas les seuls Ă  se comporter ainsi. Dans des Ă©tudes oĂč des rats recevaient une alimentation riche en malbouffe et en collations malsaines, les comportements dĂ©veloppĂ©s Ă©taient similaires Ă  ceux des toxicomanes. Les rats dĂ©siraient toujours plus de ces aliments qui, au contraire d’une nutrition adĂ©quate, leur procuraient rapidement une dose de dopamine. Une fois habituĂ©s aux aliments riches en sucre, en gras, en sel et en glucides, ils allaient mĂȘme jusqu’à refuser de consommer des aliments plus sains. Au cours de l’étude menĂ©e en 2009, certains rats ont mĂȘme Ă©tĂ© jusqu’à s’affamer dans l’attente de la malbouffe qui ne viendrait peut-ĂȘtre jamais.

Cet exemple est saisissant et nous amĂšne Ă  passer en revue les aliments et les boissons gĂ©nĂ©ralement plus susceptibles d’avoir un tel effet sur le cerveau. Malheureusement, ces aliments et boissons sont lĂ©gion.

Quels sont les aliments les plus susceptibles de créer une accoutumance?

La rĂ©ponse est frustrante : gĂ©nĂ©ralement les plus savoureux. Dans une Ă©tude rĂ©cente, une chercheuse qui s’intĂ©resse Ă  la dĂ©pendance alimentaire fait le point sur la question. Ses rĂ©sultats montrent que les aliments transformĂ©s riches en gras et dont la charge glycĂ©mique est Ă©levĂ©e sont « plus souvent associĂ©s Ă  des comportements de dĂ©pendance alimentaire ». En voici quelques exemples :

  • Pizza : avec sa dĂ©licieuse combinaison de glucides, de sel et de gras, la pizza se rapproche Ă©videmment du sommet de la liste. « Combien de pointes devrais-je manger? » vous ĂȘtes-vous dĂ©jĂ  probablement demandĂ©. La rĂ©ponse : une seule tout au plus, mais comment rĂ©sister Ă  l’appel de la pizza. Habituellement constituĂ©e de nombreux ingrĂ©dients transformĂ©s, elle contient plus de gras par bouchĂ©e que la majoritĂ© des repas santĂ©. Si on combine le tout avec du sel, on se retrouve avec une recette parfaite pour provoquer un dĂ©ferlement de dopamine qui vous mĂšnera directement Ă  la prochaine pointe. Vous savez que vous n’en avez pas besoin, mais votre cerveau vous dit le contraire.
  • Friandises : remplis de sucre et de gras, le chocolat, les biscuits, le gĂąteau et la crĂšme glacĂ©e peuvent facilement convaincre votre cerveau qu’il vous en faut en plus grandes quantitĂ©s. Il est pratique courante de contrebalancer un repas salĂ© par un dessert sucrĂ©, mais ce n’est pas un choix santĂ©. Si votre choix de repas est mauvais pour la santĂ©, il vous incite Ă  consommer du sucre et Ă  manger plus que nĂ©cessaire. Vous aurez donc en prime un apport supplĂ©mentaire de calories, de gras et de sucre.
  • Aliments frits : compte tenu de ce que l’on sait dĂ©jĂ , cet exemple n’est pas surprenant. Les frites et les croustilles sont salĂ©es et gĂ©nĂ©ralement cuites dans des huiles qui ne font pas grand bien Ă  votre corps ou votre cerveau. Bien que certains mets frits soient dĂ©licieux, il n’en reste pas moins qu’ils sont mauvais pour la santĂ© et susceptibles de crĂ©er des dĂ©pendances alimentaires.

Comme pour toute bonne chose dans la vie, la clĂ© est la modĂ©ration. Si vous prenez un verre de vin rouge pour la santĂ© cardiovasculaire, n’en prenez pas quatre. Si vous dĂ©cidez de tricher une fois par semaine, essayez de vous en tenir Ă  cela. N’allez pas fouiller dans le tiroir Ă  collations tous les jours. En fait, il serait peut-ĂȘtre sage de ne pas avoir de tiroir Ă  collations du tout.

Que dire des boissons gazeuses?

Les boissons gazeuses peuvent crĂ©er une accoutumance tout comme les aliments gras et salĂ©s. En plus d’une corrĂ©lation Ă©tablie entre celles-ci et les effets nĂ©gatifs sur la nutrition et la santĂ©, ainsi que la prise de poids, une Ă©tude menĂ©e en 2007 a trouvĂ© un lien Ă©vident entre la consommation de boissons gazeuses et une augmentation de l’apport Ă©nergĂ©tique, autrement dit la consommation d’un plus grand nombre de calories par jour. Le fait de boire des boissons gazeuses Ă©tait Ă©galement liĂ© Ă  un apport rĂ©duit en calcium et autres nutriments. Les consommateurs de boissons gazeuses sont Ă©galement plus Ă  risque de souffrir de problĂšmes mĂ©dicaux Ă  long terme.

Pourquoi les boissons gazeuses crĂ©ent-elles une si forte dĂ©pendance? Le mystĂšre est assez facile Ă  Ă©lucider : les boissons gazeuses ordinaires sont remplies de sucre et parfois Ă©galement d’autant de cafĂ©ine.

« Dans ce cas, pourquoi ne pas prendre des boissons gazeuses diĂštes? » objecterez-vous. Les recherches montrent que ces boissons peuvent Ă©galement contribuer Ă  la prise de poids, car les Ă©dulcorants artificiels sont conçus pour crĂ©er des rĂ©actions similaires dans le cerveau. Une Ă©tude en particulier donne Ă  entendre que les personnes qui consomment rĂ©guliĂšrement des Ă©dulcorants artificiels peuvent avoir un besoin accru de sucre, choisir des aliments sucrĂ©s plutĂŽt que des aliments nutritifs et ĂȘtre moins tentĂ©es par des options plus saines comme les fruits, ce qui peut mener Ă  une prise de poids.

Surmonter la dépendance alimentaire

C’est un point fort Ă©pineux, mais vous n’avez pas Ă  vous sentir coupable si vous Ă©prouvez une fringale soudaine pour un aliment ou une boisson gazeuse. Cela arrive Ă  tout le monde et le fait de vous en culpabiliser n’est pas une maniĂšre productive de gĂ©rer une dĂ©pendance alimentaire. La premiĂšre Ă©tape du processus consiste Ă  comprendre les causes de la dĂ©pendance alimentaire, mais vous pouvez et devez envisager d’autres solutions.

Commencez par planifier la maniĂšre dont vous allez gĂ©rer votre consommation d’aliments vides. Les conseils d’experts en la matiĂšre sont plutĂŽt simples : rĂ©agissez Ă  vos fringales de façon proactive. Vous devez donc vous dĂ©barrasser des collations malsaines et faire le plein d’options santĂ©.

Heureusement, il est possible de déjouer les fringales. Si vous avez une forte envie de sucré, consommez du sucre naturel en mangeant un fruit. Si vous recherchez quelque chose de plus consistant, planifiez un repas satisfaisant, idéalement à base de fibres alimentaires et de protéines.

La planification des repas pour les gens aux prises avec des dĂ©pendances alimentaires commence par l’établissement de pĂ©riodes de quatre Ă  cinq heures entre les repas et l’ajout de fruits et de lĂ©gumes frais dans le plus grand nombre possible de repas et collations.

Avec une détermination, une focalisation et une planification rigoureuses, il est possible de rompre le cycle de la dépendance alimentaire. Voici un exemple de rituel quotidien idéal à suivre :

  1. Commencez la journĂ©e en force : les aliments santĂ© semblent peut-ĂȘtre moins attirants que ceux que vous aimez tant et qui sont fortement gravĂ©s dans votre mĂ©moire, mais il existe des substituts intĂ©ressants. Les Ɠufs, les cĂ©rĂ©ales granola, les bananes et les fraises sont quelques exemples de dĂ©jeuners santĂ© Ă  mettre sur votre liste. S’ils exigent un peu plus de prĂ©paration, ils constituent toutefois des options savoureuses qui remplacent avantageusement une viennoiserie ou une brioche Ă  la cannelle.
  2. Pensez aux aliments frais : prenez le temps de consommer des fruits et lĂ©gumes. Commencez par adopter l’habitude d’inclure des fruits et lĂ©gumes dans au moins deux de vos repas quotidiens. Vous rĂ©ussirez ainsi Ă  en consommer rĂ©guliĂšrement et en ferez de bons alliĂ©s dans votre lutte contre les dĂ©pendances alimentaires.
  3. Soyez prĂ©voyant : apprenez Ă  connaĂźtre vos fringales et planifiez en consĂ©quence. Si vous aimez les aliments frits, trouvez une option plus saine et prĂ©parez-la : des patates douces rĂŽties Ă  la place de frites, par exemple. Lorsqu’une fringale se prĂ©sente, il est plus facile de faire un choix santĂ© si cet aliment est prĂȘt Ă  manger.
  4. DĂ©jouez votre cerveau : certains aliments bons pour la santĂ© Ă  court et Ă  long terme entraĂźnent la production de dopamine. Par exemple, les Ă©pinards, le melon d’eau, les avocats et mĂȘme le tofu peuvent gĂ©nĂ©rer des rĂ©ponses de plaisir sur le plan neurologique. Si vous dĂ©sirez des options santĂ© pour remplacer des collations riches en gras ou en sel, essayez des carottes et du hummus, ou encore des pommes et du beurre d’arachides.

Vous pouvez gagner votre combat

Il peut ĂȘtre long et difficile de vaincre une dĂ©pendance alimentaire, alors allez-y un jour Ă  la fois, un repas Ă  la fois. Gardez espoir, vous pouvez y arriver. Votre attitude joue un rĂŽle essentiel dans ce combat. Vous devez d’abord croire en vous et commencer par de petits changements avant de poursuivre sur votre lancĂ©e.

Ajoutez cet article à vos favoris afin de vous rappeler les fondements scientifiques des dépendances alimentaires, leurs causes et les façons de les surmonter. Commencez par repérer les déclencheurs de vos fringales, puis remplacez les aliments malsains par des options santé. En connaissant les dangers que présentent les aliments qui procurent une satisfaction rapide et en apprenant à aimer les substituts santé, vous arriverez bientÎt à déjouer vos fringales.