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À mesure que les neurosciences approfondissent les complexités du cerveau humain, le rôle de premier plan de l’acide gamma aminobutyrique, ou GABA, dans cet orchestre biochimique complexe se confirme.

Le GABA est devenu un ingrédient populaire dans les suppléments en raison de son effet apaisant sur le système nerveux, qui procure un sentiment de détente. Si son mode d’action vous intéresse, vous êtes au bon endroit. En plus d’aborder la physiologie du cerveau, cet article traite du rôle du GABA et des moyens d’en conserver un bon taux dans le cerveau.

Qu’est-ce que le GABA?

Le GABA est un acide aminé neurotransmetteur, c.-à-d. qu’il transmet des message d’une cellule nerveuse à une autre. Plus précisément, le GABA est un neurotransmetteur inhibiteur. Il bloque des messages et contrôle la vitesse de la communication dans l’ensemble du système nerveux.

Le réseau cérébral de neurones utilisatrices de GABA est dit « système gabaergique ». À l’instar d’une pédale de frein ou d’un régulateur de vitesse, ce système peut :

  • ralentir le flux d’information;
  • réduire l’activité d’autres neurotransmetteurs;
  • diminuer la stimulation des cellules nerveuses dans le cerveau.

Les sentiments de stress, d’anxiété et de peur sont associés à l’hyperactivité et à la surstimulation des cellules nerveuses. C’est ce qui explique que le GABA soit reconnu pour favoriser la détente et le sentiment de calme.

Les bienfaits pour la santé du GABA

Les neurosciences peuvent devenir très techniques. Il vaut mieux s’en éloigner un peu et voir plutôt l’effet global du GABA sur le corps et l’esprit.

La santé mentale

Le bien-être mental dépend en bonne partie de l’aptitude à traiter de façon ordonnée toute l’information sensorielle reçue par le cerveau. C’est exactement ce que fait le GABA dans le cerveau. Avec un bon taux de GABA, le système nerveux peut se réguler lui-même et préserver le calme et l’équilibre de l’esprit.

Le sommeil

Le rôle du GABA est aussi important pour la régulation du sommeil. Quand l’heure d’aller dormir approche, l’activité du système gabaergique s’accélère afin de tranquilliser le système nerveux et de favoriser un sentiment de calme. Ce processus contribue à la transition entre l’état de veille et la première étape du sommeil, puis les suivantes. Des hormones, comme la mélatonine, agissent en ciblant les récepteurs du GABA pour accroître l’activité du système gabaergique afin de calmer l’esprit.

L’alcool

L’alcool est connu pour accroître l’activité gabaergique qui, à son tour, contribue en partie aux effets sédatifs de l’alcool. Même si quelques verres peuvent procurer un sentiment de détente, la consommation chronique d’alcool peut perturber le système gabaergique. Avec le temps, une forte consommation d’alcool peut réduire la production de GABA dans le cerveau et dans tout le corps, ce qui augmente le risque de troubles de santé mentale, de problèmes de sommeil et de consommation excessive d’alcool.

Obtenir un apport en GABA

Riz brun, épinard, patate douce et brocoli sont quelques sources alimentaires riches en GABA. Divers suppléments peuvent aussi en fournir. Le GABA se forme naturellement dans l’organisme et en supplément, il est reconnu comme sûr. Avant de prendre du GABA, il est cependant recommandé à la femme enceinte ou qui allaite de consulter d’abord son médecin traitant.

Des études indiquent qu’un dose quotidienne maximale de trois grammes de GABA ne produit aucun effet indésirable important. La dose type de GABA préconisée dans les études sur son usage à long terme est d’environ 120 milligrammes. La dose de GABA peut cependant différer pour chacun, en fonction de l’âge, du sexe et de la raison pour laquelle on le prend. Il faut lire attentivement l’étiquette d’un produit et suivre la posologie indiquée – en cas de doute sur la dose qui convient, il faut toujours vérifier avec son médecin.

Une voie vers une santé mentale et émotionnelle durable

Le GABA est essentiel dans le monde complexe de la neurobiologie. Son rôle de neurotransmetteur permet de conserver l’équilibre fragile entre l’excitation et l’inhibition du système nerveux. Tandis que les chercheurs continuent d’approfondir leurs connaissances du cerveau humain, le GABA peut fournir à une multitude de gens une voie vers une santé mentale et émotionnelle durable.

Tous vos souvenirs, de plus marquant au plus banal, façonnent votre vision du monde… et de vous-même. À bien des égards, vos souvenirs font de vous qui vous êtes.

Oublions l’aspect philosophique pour l’instant et abordons le côté pratique. Au cours d’une journée, votre mémoire vous permet de remplir des tâches simples, comme de trouver vos clés ou de reconnaître vos collègues. Évidemment, la mémoire est essentielle à l’apprentissage.

Même si la capacité de rappel et de traitement des souvenirs ralentit naturellement avec l’âge, vous pouvez prendre certaines mesures pour conserver une bonne mémoire. Étudions de plus près le fonctionnement de la mémoire et voyons les mesures à prendre pour l’améliorer.

Mémoire et cerveau – mode de fonctionnement

La mémoire est le traitement, le stockage et le rappel de l’information. Le cerveau décide toujours quelle information mérite d’être stockée – et pour combien de temps. Par exemple, vous ne vous rappelez sans doute pas de tous les articles de votre liste d’épicerie du mois dernier, même si au moment de les écrire vous vous souveniez facilement de ce qui manquait dans votre garde-manger. Pourtant, il est probable que des événements datant de plusieurs années, voire de décennies, vous reviennent très clairement en mémoire.

Ce rappel est contrôlé par la mémoire à long et à court terme. Les souvenirs à court terme sont stockés pendant une courte période – généralement pour quelques secondes ou minutes. Au contraire, les souvenirs à long terme sont conservés de façon plus ou moins permanente.

Voilà maintenant que se pose la grande question : comment ces souvenirs sont-ils stockés?

Différentes régions du cerveau exécutent des tâches distinctes. Par exemple, l’olfaction (le sens de l’odorat) relève du lobe temporal du cerveau, tandis que le traitement visuel se fait dans le lobe occipital. Les souvenirs se composent souvent de divers détails, comme des données visuelles, auditives ou sensorielles – sans compter les émotions qui s’y rattachent. Pour cette raison, l’information riche et diversifiée qui constitue un souvenir est stockée partout dans le cerveau.

Comment le cerveau peut-il faire le suivi de toutes ces pièces détachées? Grâce à l’hippocampe. Cette structure cérébrale est enfouie profondément dans le lobe temporal. Elle se charge de tenir un répertoire courant des souvenirs et de leurs éléments constitutifs.

Le dernier morceau du casse-tête qu’est la mémoire est aussi le plus familier : le rappel. Par quel moyen évoque-t-on un souvenir stocké? La réponse : les voies neuronales. Le cerveau est fait de neurones qui utilisent des signaux électriques et chimiques pour transmettre l’information. Toute nouvelle expérience met en contact de multiples régions du cerveau, qui communiquent afin de créer une nouvelle voie neuronale unique. Lorsque vous vous rappelez d’un événement, c’est le cerveau qui reconstitue cette voie sous forme de souvenir.

Pourquoi la mémoire se détériore?

Comme nous l’avons mentionné, la mémoire peut décliner naturellement avec l’âge. Votre capacité à former de nouveaux souvenirs ne décline pas nécessairement, mais c’est plutôt la faculté de votre cerveau à se rappeler des souvenirs qui ralentit. La détérioration des neurones dans le cerveau explique en partie ce ralentissement.

Avec l’âge, la communication entre les neurones, qui est essentielle au rappel des souvenirs, peut perdre de son efficacité. Ce n’est pas que le cerveau ne peut plus former les voies neurologiques nécessaires, mais simplement que le processus prend plus de temps qu’avant.

Bien sûr, d’autres facteurs externes peuvent aussi altérer votre capacité à vous rappeler des souvenirs : par exemple, le manque de sommeil, le stress, les traumatismes crâniens et autres troubles neurologiques, comme la démence et la maladie d’Alzheimer.

Comment conserver une bonne mémoire?

Il peut être frustrant, incommodant et parfois embarrassant de tenter de se rappeler un souvenir qui nous échappe. Il y a heureusement des moyens de stimuler la mémoire et de conserver une excellente faculté de rappel :

  1. L’activité physique : bien que ce soit contre-intuitif, un des meilleurs moyens de préserver une bonne activité cérébrale est de garder le corps en mouvement. L’exercice améliore le débit sanguin dans le cerveau, préservant ainsi la santé et le bon état des neurones. Des études indiquent que seulement 15 minutes d’exercice peuvent suffire pour entraîner des améliorations observables sur le plan de la cognition et de la mémoire. Un lien a été établi entre l’exercice régulier, entre 75 et 150 minutes par semaine, et une fonction mémorielle améliorée chez l’adulte.
  2. Un sommeil réparateur : bien que son rôle soit mystérieux, le sommeil est essentiel aux fonctions d’encodage et de traitement de la mémoire. Même si le rôle exact du sommeil sur la fonction mémorielle est encore à l’étude, la plupart des scientifiques s’accordent à dire que le sommeil permet au cerveau de stocker et de traiter les nouveaux souvenirs au quotidien. Par ailleurs, le sommeil n’est pas bénéfique uniquement pour les souvenirs récents. Le manque de sommeil peut aussi influer sur la capacité de se rappeler des souvenirs existants. Pour offrir à votre cerveau le repos dont il a besoin, essayez de dormir entre sept et neuf heures toutes les nuits.
  3. Un régime alimentaire équilibré : vous l’avez sans doute entendu souvent, mais il est toujours bon de le répéter : vous êtes ce que vous mangez. Votre alimentation peut affecter de nombreux aspects de votre vie, y compris votre fonction neurologique. Des aliments nutritifs et riches en vitamines, tels que les fruits et légumes frais, peuvent fournir au cerveau le carburant qu’il lui faut pour fonctionner comme il se doit. Par ailleurs, les aliments comme les sucres, les aliments transformés et les glucides raffinés, ont été liés au déclin cognitif et à un risque accru de démence.
  4. La lecture : le cerveau (et la mémoire) est comme un muscle – plus il est utilisé, plus fort il devient. C’est en créant de nouvelles voies neuronales que les neurones se maintiennent en bon état. Un excellent moyen d’exercer les neurones est de lire un livre. De plus, la lecture réduit le stress et améliore la concentration – deux effets qui peuvent être positifs sur la mémoire.
  5. Un bon sens de l’organisation : l’encombrement, physique et mental, peut influer négativement sur la capacité de rappel. En gardant en ordre vos espaces de travail et de vie, vous vous rappellerez plus facilement où vous avez placé votre téléphone, vos clés ou votre portefeuille. De la même façon, un agenda peut aider à une bonne organisation mentale, ce qui facilite le rappel des rendez-vous, des tâches et des responsabilités.
  6. Une bonne dose de vitamines B et D : si vous consommez un régime alimentaire bien équilibré et nutritif, il y a fort à parier que vous obtenez une quantité suffisante des vitamines et minéraux essentiels au maintien d’un bon état de santé. Pour ce qui est de la mémoire, un apport suffisant des vitamines B et D est à privilégier. En plus d’un lien établi entre une plus faible prévalence de démence et ces deux nutriments, ceux-ci pourraient aussi jouer un rôle essentiel pour préserver le bon fonctionnement de la mémoire.
  7. Une consommation d’alcool limitée : l’alcool peut nuire à la santé de plus d’une façon, mais la mémoire est certes l’un des aspects les plus visiblement affectés. Une consommation excessive d’alcool peut entraîner le risque de perte de conscience totale (évanouissement) – ou la perte temporaire de la faculté de stocker les souvenirs récents. C’est pourquoi, après une forte consommation d’alcool, certaines personnes peinent à se rappeler clairement des événements. Même si ces effets peuvent ne pas être permanents, une consommation modérée d’alcool, sinon l’abstinence complète, est l’un des meilleurs moyens de prendre soin de votre mémoire.

Exercices mnémotechniques : conseils et astuces pour améliorer la mémoire

Les conseils ci-dessus suggèrent des changements généraux au niveau du style de vie, qui aident à conserver une bonne mémoire. Comment renforcer la capacité de stockage et de rappel de l’information en temps réel? Si vous avez du mal à mémoriser les détails ou si vous voulez mieux vous en rappeler, misez sur ces quelques stratégies :

  1. Utilisez les associations d’idées : le cerveau humain est un organe à la fois merveilleux et mystérieux, qui a la capacité d’établir des connexions entre presque tout – qu’il y ait un lien ou non. Ces connexions peuvent vous aider à stocker l’information et à vous en rappeler. En confiant une nouvelle information à votre mémoire, essayez de l’associer à un autre élément sans aucun lien. Pour vous rappeler le nom d’un nouveau collègue, vous pourriez par exemple faire un lien avec une chanson entendue au moment de votre rencontre. Tandis que votre cerveau s’applique à se rappeler le nom de votre collègue, ce lien pourra accélérer le processus.
  2. Dites l’information à voix haute : que ce soit pour vous rappeler un numéro de téléphone, étudier pour un examen ou garder en mémoire un itinéraire, énoncer l’information à voix haute peut vous aider à la retenir.
  3. Segmentez l’information : au lieu de tenter de vous rappeler une série de données éparses, il sera sans doute plus simple de vous rappeler une information dont les éléments sont organisés par groupes. Cette stratégie de segmentation est souvent appliquée aux numéros de téléphone : on mémorise un groupe de trois, puis un groupe de quatre et non une série de sept chiffres distincts. On peut appliquer la segmentation de diverses façons – il suffit de sectionner l’information en plus petits ensembles que l’on aborde ensuite un à la fois.
  4. Prenez des notes : écrire une information ou l’énoncer à voix haute donnent sensiblement le même résultat, à savoir qu’il peut être plus facile de s’en souvenir plus tard. Noter une information sur un morceau de papier peut être un outil mnémotechnique particulièrement utile et même plus efficace que de prendre des notes numériques sur un ordinateur.

Mettez en pratique certains de ces conseils et voyez votre mémoire s’améliorer. La prochaine fois que vous serez en retard et vous presserez de quitter votre logement, vous pourrez mettre la main en toute confiance sur vos clés qui seront là où vous vous rappellerez les avoir mises.

woman reading book at home

woman reading book at home

Pour certains d’entre nous, il n’y a rien de mieux que de se réfugier dans un bon livre un jour de pluie et de lire pendant des heures. Et pour d’autres, il n’y a rien de pire. Quel que soit votre point de vue, un fait demeure : la lecture est bénéfique pour votre santé physique et mentale.

Cette nouvelle ne surprendra probablement pas la plupart des bouquineurs. Après tout, leur amour de la lecture est lié à ce qu’ils ressentent, c’est-à-dire à la façon dont un bon roman leur apporte une rupture bienvenue avec la réalité. Mais pour les lecteurs assidus comme pour ceux qui le sont moins, explorons les bienfaits de la lecture pour la santé.

Moins de stress : les avantages scientifiques de la lecture

Le stress est une sensation que nous ne connaissons que trop bien. Nous en avons tous fait l’expérience et nous avons nos propres moyens d’y faire face, certains mieux que d’autres. Ce que beaucoup de gens ignorent, cependant, c’est que le stress peut avoir des effets néfastes sur la santé.

Le stress quotidien peut simplement être la cause de malaises : maux de tête, douleurs d’estomac, fatigue ou sommeil agité. Avec le temps, le stress peut augmenter le risque d’hypertension artérielle, de maladies cardiaques et d’infarctus. Et ce n’est pas seulement votre corps qui ressent les effets du stress : celui-ci peut également avoir des répercussions sur votre santé mentale. Le stress est lié à l’augmentation des niveaux de dépression, d’anxiété et d’autres problèmes de santé mentale.

Tout cela pour dire que le stress est un facteur qu’il est souhaitable de minimiser et de gérer pour améliorer son mieux-être. C’est là que la lecture entre en jeu.

Une étude suggère que la lecture pendant seulement six minutes par jour est aussi efficace pour réduire le stress dans le corps que beaucoup d’autres techniques populaires de gestion du stress, telles que la marche. Et il existe des preuves tangibles : la lecture peut réduire votre rythme cardiaque au repos et soulager la tension musculaire.

Bien qu’il reste encore beaucoup à découvrir sur les subtilités neurologiques de la lecture, les scientifiques supposent que le stress est en partie allégé en raison de la concentration que la lecture requiert. Comme la méditation, la lecture concentre l’attention d’une personne sur une seule tâche. Combinée à la faculté qu’à la lecture à libérer l’imagination, la lecture peut transporter les gens dans un état de conscience modifié, libéré de nombreux facteurs de stress quotidiens. Si vous vous êtes déjà « évadé » dans un livre, vous avez peut-être vécu ce phénomène.

Certaines études établissent même un lien entre la lecture régulière et une longévité accrue. Une étude menée par Yale suggère que les personnes de plus de 50 ans, qui lisent régulièrement des livres – et non des articles – voient leur risque de décès diminuer au cours de la décennie suivante. La raison doit être étudiée plus en détail, mais une explication possible est le soulagement du stress. Comme nous l’avons mentionné, le stress a des effets néfastes sur l’organisme. Si vous réduisez votre stress, votre corps s’use moins, ce qui, à son tour, peut accroître votre longévité.

Matière à réflexion : les effets de la lecture sur le cerveau

Les gens aiment à dire que la lecture est bonne pour le cerveau, mais ils n’entrent pas souvent dans les détails. Que faut-il en conclure exactement? En bref, la lecture peut modifier le cerveau au niveau neurologique. Passons maintenant à une réponse plus détaillée.

La lecture mobilise plusieurs régions du cerveau, notamment le lobe temporal et l’aire de Broca (dans le lobe frontal). Les voies de la substance blanche, c’est-à-dire l’ensemble des fibres nerveuses du cerveau, jouent également un rôle crucial dans la lecture en reliant différentes régions du cerveau. Pour transmettre au mieux les informations, ces voies nerveuses doivent être larges et fluides. Lorsque les enfants apprennent à lire, il est essentiel que ces voies de la substance blanche se développent correctement. Les voies irrégulières ou étroites sont liées à une moins bonne maîtrise de la lecture. Voici toutefois ce qui est étonnant : avec la pratique et la remédiation, ces voies neuronales peuvent changer et se développer, augmentant ainsi la capacité de l’enfant à lire couramment.

À ce stade, vous vous dites peut-être qu’il est trop tard – vous n’êtes probablement pas un enfant qui apprend à lire. Toutefois, l’impact de la lecture sur le cerveau ne se limite pas à la petite enfance, comme l’a montré une étude de 2013.

Les chercheurs ont surveillé les réseaux de l’état de repos (RER) de participants âgés de 19 à 27 ans. Les RER sont fondamentalement différentes régions ou communautés fonctionnelles du cerveau, qui jouent un rôle dans plusieurs processus neuronaux, notamment la mémoire, l’attention et les systèmes sensoriels. Avec l’âge, la connectivité entre ces réseaux diminue, ce qui a été associé à diverses baisses de la fonction cognitive. Cette étude captivante a mis en évidence une augmentation de la connectivité des RER chez les participants à qui l’on avait confié la lecture d’une partie d’un roman chaque soir.

L’une des observations de l’étude n’est pas surprenante : les régions du cerveau des participants, qui sont responsables des langues ont été renforcées. Les effets positifs ne se sont cependant pas arrêtés là. Les régions sensorimotrices de leur cerveau ont également été renforcées, ce qui suggère que la lecture peut avoir un impact plus large que prévu sur le cerveau.

Ce qu’il faut retenir, c’est que la lecture est un exercice pour le cerveau. Et comme toute autre séance d’entraînement, elle rend plus fort. Plus votre cerveau est robuste en vieillissant, mieux il fonctionnera. De nombreuses études ont montré que la lecture régulière peut contribuer à retarder l’apparition de la maladie d’Alzheimer, de la démence et d’autres troubles neurologiques associés au vieillissement.

L’esprit, le corps et l’âme : d’autres raisons pour lesquelles la lecture est bonne pour vous

Jusqu’à présent, nous nous sommes concentrés sur les avantages scientifiques de la lecture, c’est-à-dire ceux qui peuvent être observés et mesurés au moyen d’études et d’expériences. Bien que ces avantages soient importants, il serait dommage d’arrêter la discussion ici. Après tout, la lecture a bien d’autres avantages ; ils sont juste un peu plus difficiles à mesurer. Passons en revue quelques-uns d’entre eux :

  • Une empathie accrue : il n’est pas surprenant que la lecture de fictions littéraires, comme des romans et des histoires mettant en scène des personnages inventés, puisse accroître votre capacité à comprendre les autres et à vous rapprocher d’eux. Les romans nous plongent dans l’esprit des personnages, vous donnant un accès direct à leurs pensées, leurs sentiments et leurs désirs. Cette expérience se traduit directement dans le monde réel, où vous pouvez constater que vous êtes mieux équipé pour comprendre et établir des relations avec les personnes qui vous entourent.
  • Une diminution de la solitude : les écrivains et les lecteurs comparent souvent un bon livre à un ami cher. Il s’avère que cette comparaison est tout à fait pertinente. Tout comme un ami, un bon livre peut aider à réduire les sentiments d’isolement et de solitude. Qu’il s’agisse de la compagnie des personnages d’un roman ou de vos nouveaux amis dans les clubs de lecture ou d’autres forums similaires, les liens se créent de diverses manières.
  • Une plus grande conscience sociale : le passage de l’école intermédiaire à l’école secondaire peut être une période difficile, c’est le moins que l’on puisse dire. C’est une période de transition physique, émotionnelle et sociale. Si la lecture n’est pas d’un grand secours dans le premier cas, elle peut faciliter les transitions émotionnelles et sociales de l’adolescence. En lisant des textes sur des personnages qui vivent des situations semblables à la leur, les adolescents peuvent trouver leur vie un peu moins difficile. En lisant sur des personnages issus de cultures, de situations, de statuts économiques différents, etc., ils acquièrent une meilleure compréhension du monde qui les entoure, tout en développant leur conscience sociale et leur maturité émotionnelle.

Prendre le temps de lire : les livres sont plus qu’un plaisir coupable

Les gens disent souvent qu’ils lisent moins qu’ils ne le voudraient. La raison en est simple : le temps manque. La lecture est considérée comme une activité de loisir, que l’on pratique lorsqu’on a du temps libre – une denrée rare de nos jours.

Si vous vous êtes déjà retrouvé dans cette situation, rappelez-vous que se perdre dans les pages d’un bon livre est plus qu’un plaisir coupable. Prendre le temps de lire, c’est prendre du temps pour son bien-être mental, physique et émotionnel. C’est un acte d’auto-prise en charge. Et mieux encore, il suffit d’un bon livre. Et c’est tout.

woman in cafe using her mobile phone

woman in cafe using her mobile phone

Dans un passé pas si lointain, les téléphones cellulaires reposaient sur une technologie nouvelle et prometteuse. Aujourd’hui, il semble que l’on ne puisse plus aller nulle part sans voir un téléphone intelligent dans presque toutes les mains. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose, car ils sont très pratiques. Votre téléphone cellulaire peut vous aider à appeler un ami, trouver le café le plus proche ou simplement suivre l’actualité, depuis à peu près n’importe quel endroit.

Si les téléphones intelligents font partie intégrante de la vie quotidienne, ce qui semble être le cas, il convient d’examiner les liens qui existent entre eux et votre santé. Que vous soyez un utilisateur occasionnel ou que vous soyez constamment accroché à votre téléphone, lisez ce qui suit pour savoir comment votre téléphone cellulaire vous affecte.

Les téléphones intelligents et la santé physique : les effets des téléphones cellulaires sur votre corps

Lorsqu’il est question de téléphones cellulaires et de santé, de nombreuses personnes pensent immédiatement à l’énergie des radiofréquences émises par ces appareils. S’il est techniquement vrai que les téléphones cellulaires exposent les utilisateurs à un type de rayonnement, il est important de noter qu’il s’agit d’un faible niveau de rayonnement non ionisant, qui n’a pas été lié à des problèmes de santé.

Une fois la menace insidieuse des radiations écartée, voyons comment votre téléphone intelligent peut avoir un impact sur votre mieux-être physique :

  • Perturbation du sommeil : l’un des effets les plus signalés de l’utilisation des téléphones intelligents est la perturbation du sommeil. Cela est particulièrement vrai lorsque vous utilisez votre téléphone au lit avant de vous endormir. Une exposition excessive aux écrans tout au long de la journée peut également entraîner des difficultés d’endormissement et des insomnies. Pour éviter les problèmes de sommeil liés aux écrans, certains experts recommandent d’arrêter d’utiliser le téléphone cellulaire, l’ordinateur portable et la télévision 30 minutes avant de se coucher.
  • Augmentation de la fatigue oculaire et des maux de tête : il n’est sans doute pas surprenant que le fait de fixer un écran ne soit pas très bon pour les yeux. Cela est dû en partie à la lumière bleue émise par l’écran de votre téléphone intelligent, ainsi qu’à la distance à laquelle de nombreuses personnes regardent leur téléphone. La fatigue oculaire peut présenter plusieurs symptômes allant de la vision double et de la difficulté à focaliser aux maux de tête et à la sécheresse oculaire.
  • Douleurs dans la nuque, le dos et les épaules : lors d’une étude réalisée en 2022, des chercheurs ont observé un nombre plus élevé de douleurs au niveau de la nuque, du dos et des épaules chez les étudiants de premier et deuxième cycles universitaires, qui utilisaient leur téléphone intelligent de manière excessive (plus de cinq heures par jour selon cette étude). Ces symptômes physiques sont probablement dus à la posture et à la position de la tête lors de l’utilisation du téléphone cellulaire.
  • Douleur à la main et au poignet : les effets musculo-squelettiques que votre téléphone intelligent peut avoir sur votre corps ne se limitent pas à la tête et à la nuque. Après tout, vous utilisez vos mains pour tenir votre téléphone. L’utilisation excessive d’un téléphone cellulaire, en particulier pour envoyer des SMS ou taper sur un clavier, peut causer le syndrome du pouce à ressaut (épaississement des tissus du pouce), de l’arthrite au niveau du pouce, des douleurs au poignet et bien d’autres symptômes encore. Si vous sentez que vos pouces ou vos poignets deviennent douloureux, il est peut-être temps de vous éloigner un peu de votre téléphone.

Dans de nombreuses études, les chercheurs ont eu du mal à établir un lien entre l’utilisation du téléphone cellulaire, le poids et l’activité physique. Nombreux sont ceux qui ont émis l’hypothèse d’une corrélation directe entre une utilisation accrue des téléphones intelligents et la prise de poids ainsi que l’obésité, car il semble plausible que les moments passés sur un téléphone empiètent sur le temps qui pourrait être consacré à faire de l’exercice.

Cependant, de nombreuses personnes utilisent leur téléphone intelligent pour suivre leurs séances d’entraînement, cartographier leurs courses à pied et effectuer d’autres activités liées à la forme physique. Dans ces cas, les chercheurs ont constaté que l’utilisation du téléphone intelligent favorisait l’activité physique et ne la remplaçait pas. La façon dont vous utilisez votre téléphone peut donc avoir un impact sur votre santé.

Les téléphones intelligents et le cerveau : cognition, santé mentale et téléphone cellulaire

Si vous avez déjà eu l’impression que votre téléphone cellulaire réduisait votre champ d’attention, vous n’êtes pas seul. Les différents niveaux de dépendance au téléphone intelligent sont si courants que des produits ont été créés pour aider à surveiller et à restreindre l’utilisation du téléphone, que ce soit par le biais d’une application ou d’un coffre verrouillable.

De telles solutions peuvent sembler extrêmes, mais les développeurs de produits ne se contentent pas d’agir sur la base de preuves anecdotiques. Des études scientifiques ont mis en évidence les effets très réels que les téléphones intelligents peuvent avoir sur le cerveau. Par exemple :

  • Diminution du champ d’attention : si vous utilisez régulièrement un téléphone intelligent, il y a de fortes chances que vous ayez remarqué que votre champ d’attention a diminué. Les téléphones cellulaires peuvent affecter votre capacité à vous concentrer de différentes manières. Lorsque les scientifiques étudient le champ d’attention et la concentration, ils mesurent souvent la capacité de leurs sujets à atteindre un état d’esprit « fluide », qui se produit lorsque l’on est complètement concentré et absorbé par une tâche. Une étude réalisée en 2015 a montré que les participants qui présentaient un certain degré d’addiction au téléphone étaient moins susceptibles d’atteindre un état d’esprit « fluide ».
  • Risque accru d’anxiété et de dépression : plusieurs études ont établi un lien entre l’utilisation excessive du téléphone intelligent et la dépendance au téléphone cellulaire, d’une part, et l’anxiété et la dépression, d’autre part. Bien que les causes exactes de ce phénomène ne soient pas claires, une théorie suggère que l’utilisation du téléphone intelligent peut accroître le sentiment d’isolement et de solitude d’une personne. Une autre théorie établit une corrélation entre le temps passé par les gens, en particulier les jeunes adultes, à utiliser leur téléphone intelligent pour accéder aux médias sociaux. D’autres études montrent cependant que l’utilisation d’un téléphone intelligent peut diminuer le sentiment de solitude et améliorer l’humeur. Tout dépend de la manière dont vous interagissez avec votre téléphone et de la raison pour laquelle vous le faites.
  • Diminution de la capacité à communiquer avec les autres : certains chercheurs répartissent les distractions liées au téléphone portable en deux catégories : les distractions endogènes et exogènes. Les distractions endogènes proviennent de votre propre esprit, et non du téléphone lui-même. Les distractions exogènes sont les vibrations, les sonneries et autres notifications du téléphone. Au cours d’une conversation, les facteurs exogènes peuvent évidemment constituer une distraction. Il est difficile de se concentrer sur ce que dit quelqu’un lorsque votre téléphone vibre sans arrêt dans votre poche. Il s’avère que les facteurs endogènes peuvent être tout aussi gênants. Une étude a montré que lorsqu’un téléphone portable est visible sur la table, son propriétaire doit lutter contre l’envie de le consulter. Et cette envie peut être incroyablement distrayante. En d’autres termes, si votre téléphone se trouve dans votre champ visuel, vos propres pensées peuvent détourner votre attention et vous empêcher d’être présent lors d’une rencontre en face à face.

Les enfants et leur téléphone : les téléphones intelligents et la santé des enfants et des adolescents

À l’école, les effets mentaux et cognitifs des téléphones intelligents sur les enfants et les adolescents sont devenus un sujet de discussion majeur, surtout depuis que la pandémie de la COVID-19 a contraint de nombreux districts scolaires à recourir à l’enseignement virtuel.

Et pour une bonne raison. La plupart des symptômes d’une utilisation excessive du téléphone intelligent énumérés ci-dessus sont plus prononcés chez les enfants et les adolescents. Il est également important de se rappeler que ce sont les années où se forment les habitudes. La relation que vous développez avec la technologie pendant votre adolescence va probablement façonner votre vie d’adulte. C’est pourquoi il est essentiel de surveiller le temps que les enfants et les adolescents passent sur leur téléphone afin de les aider à développer des habitudes saines tout au long de leur vie.

Tout n’est pas mauvais : l’utilisation du téléphone intelligent pour encourager un mode de vie sain

Certes, les téléphones intelligents peuvent nuire à la santé de diverses manières, mais cela ne signifie pas qu’avoir un téléphone en main soit mauvais en soi. En fait, de nombreuses personnes utilisent leur téléphone intelligent pour promouvoir des modes de vie sains.

La technologie a révolutionné les façons d’aborder la forme physique, la santé et le mieux-être. Ainsi, au lieu d’abandonner complètement l’utilisation du téléphone intelligent, réfléchissez à la manière dont il peut être un outil pour votre santé. Recherchez de nouvelles applications pour suivre vos séances d’entraînement, fixer des objectifs de santé, pratiquer la pleine conscience au quotidien ou même établir de meilleures relations avec vos proches. Les possibilités sont illimitées, il suffit d’explorer ce qui existe!

mindfulness

mindfulness

Dans notre monde au rythme trépidant, il peut être difficile d’accorder la priorité à notre personne – surtout lorsque la santé mentale est en cause. Qu’il s’agisse des exigences professionnelles, des responsabilités familiales et sociales ou de tous les imprévus que la vie vous réserve, vous avez sans doute beaucoup de pain sur la planche. Il n’y a pas de mal à cela, à la condition – et cette condition est primordiale – de prendre le temps de vous occuper de votre santé mentale.

Bon nombre d’employeurs commencent à se rendre compte que des employés stressés ne donnent pas leur meilleur rendement. C’est pourquoi ils ont intégré à leurs politiques de congé autorisé ou leurs horaires mensuels des journées de « santé mentale » ou de « mieux-être ». C’est sans doute là une pratique louable, mais il n’y consacrent habituellement que quelques journées éparpillées ici et là dans l’année.

Pourtant, la santé mentale devrait constituer une priorité quotidienne.

Heureusement, il n’y a pas nécessairement un choix à faire entre la satisfaction des exigences de la vie courante et la priorisation de la santé. Les deux peuvent aller de pair. Il suffit d’un peu de pratique et de soins personnels proactifs. En poursuivant votre lecture, vous trouverez des conseils qui pourront vous servir, aussi chargé que soit votre horaire!

Aller d’abord à la source : repérer et gérer le stress

Qui n’a pas ressenti un jour sa part de stress, cette sensation si familière. Tout le monde en a fait l’expérience tôt ou tard, et sans doute à plusieurs reprises. Au quotidien, un stress modéré est inévitable et la plupart des gens arrivent à le gérer parfaitement. Par contre, lorsque le stress s’accumule, il risque d’avoir des répercussions sur la santé, à la fois sur le plan mental et physique. Voilà pourquoi la gestion du stress constitue un élément vital du mieux-être mental au quotidien.

Selon un sondage récent mené par l’American Psychological Association, le stress est à la hausse chez les adultes nord-américains. Le problème s’étend même à l’échelle planétaire. Pourtant, bon nombre d’adultes sont incapables de déterminer la cause exacte de leur stress. D’ordinaire cependant, il y a un dénominateur commun au stress : le temps. Plus précisément le manque de temps. En effet, qui n’a jamais senti que ses responsabilités le tiraillent de tous côtés?

Une étude indique que ce sentiment ne découle pas nécessairement d’un manque de temps dans la journée. Le stress que ressentent  bon nombre de gens sous l’effet de leurs responsabilités quotidiennes provient de « conflits émotionnels » entre leurs tâches diverses.

Imaginez par exemple que vous vous accordez un répit – une heure consacrée à un passe-temps, à la lecture ou à la sieste. Il y a de fortes chances que ce répit s’accompagne d’un léger sentiment de culpabilité – en raison d’un manque de « productivité » ou du report d’autres tâches. Cette culpabilité entraîne un conflit émotionnel, ce qui peut amener un niveau de stress supérieur à celui que vous ressentiriez autrement. C’est dire que même si vous avez le temps de prendre soin de vous-même, vous pourriez avoir le sentiment de ne pas l’avoir.

Comment arriver à éliminer une part de culpabilité rattachée aux soins personnels, ainsi que le stress qui l’accompagne? Comme s’est souvent le cas, c’est avant tout une question de pleine conscience.

Soufflez un peu et prenez un instant entre chaque tâche pour vous rappeler sa raison d’être. Qu’il s’agisse d’un projet de travail, d’un moment de décompression ou de la préparation du souper, il est important de reconnaître pourquoi cette tâche mérite le temps que vous y accordez. Par conséquent, avant de vous lancer dans l’exécution de la prochaine tâche à accomplir, respirez profondément et pensez à votre motivation.

10 conseils de santé mentale pour prioriser et pratiquer les soins personnels malgré un horaire chargé

Vous avez appris à éviter le sentiment de culpabilité – et le stress – que vous pouvez ressentir en essayant d’intégrer les soins personnels à votre horaire. Voyez maintenant quel aspect peuvent prendre les soins personnels dans vos déplacements. La mise en pratique de la plupart de ces conseils de santé mentale qui nécessite tout au plus 30 minutes peut s’intégrer à votre journée de travail. Car, il faut bien l’admettre, vous ne pourrez pas toujours consacrer le temps (ou l’argent) à un massage en profondeur de 90 minutes.

  1. Adoptez des rituels et soyez-y fidèle : Une bonne nuit de sommeil, des repas complets et nourrissants, ainsi que l’exercice : voilà autant d’éléments de style de vie susceptibles de rehausser votre santé mentale et votre humeur au jour le jour. Le secret? Pour profiter pleinement des bienfaits de ces pratiques, il faut faire preuve de constance. Et la constance fait appel à un rituel.
    Que vous décidiez de vous rendre au travail à vélo tous les matins ou de vous imposer une heure de coucher rigoureuse, essayez d’intégrer à votre rituel quotidien des habitudes axées sur un sommeil régulier (au moins sept heures par nuit), une forme d’exercice quelconque et une alimentation nutritive. Autrement dit, si vous décidez de préparer les repas de la semaine le dimanche, respectez ce choix. Ces rituels quotidiens et hebdomadaires donneront à votre mode de vie une structure qui vous servira de soutien dans les périodes affairées.
  2. Trouvez le temps de faire de l’exercice : Même si l’exercice offre des bienfaits qui peuvent paraître trop beaux pour être vrais, il est réellement excellent pour la santé à la fois physique et mentale. Vous connaissez sans doute les bienfaits physiques de l’exercice quotidien, mais saviez-vous que 30 minutes d’exercice par jour peuvent rehausser l’humeur, réduire le stress et abaisser les niveaux d’anxiété?
    Ce n’est pas dire pour autant qu’il faut suer pendant 30 minutes en faisant du cardio intensif. Pour faire de l’exercice au quotidien, il peut suffire de vous rendre au travail à pied ou à vélo ou de faire du tapis roulant. Il y a même des vélos d’exercice adaptés pour le bureau pour ceux qui veulent faire preuve de créativité!
  3. Pratiquez la pleine conscience : Si, après avoir pensé à essayer la méditation vous y avez renoncé parce que la trouviez trop complexe ou accaparante, la pratique de la pleine conscience est peut-être ce qu’il vous faut. La pleine conscience consiste à vous immerger dans la sensibilisation au moment présent. Le plus beau, c’est que le choix du moment importe peu – il est possible d’intégrer la pleine conscience à toute tâche ou activité, quelle qu’elle soit.
    La première étape consiste à contrôler votre respiration. Fermez les yeux et commencez à respirer lentement à un rythme contrôlé. Essayez de vous concentrer sur la sensation de l’air qui remplit vos poumons. En ouvrant les yeux, appliquez cette prise de conscience à tout ce que vous faites. En mangeant, portez attention aux sensations et saveurs qu’apporte chaque bouchée. Si vous êtes à mettre la touche finale à la présentation que vous ferez le lendemain, faites en sorte que chaque note ou diapo ajoutée ait une finalité précise.
  4. Essayez la relaxation progressive : On pense souvent à tort qu’il faut consacrer à la méditation de longs laps de temps ininterrompus, dans un espace désigné. Faites connaissance avec la détente progressive, aussi appelée relaxation musculaire progressive. Il suffit d’y consacrer de 10 à 15 minutes, dans une position couchée. (S’il vous est possible d’éteindre la lumière, ce sera encore mieux.)
    En pratiquant la relaxation musculaire, vous arriverez à détendre chacun des groupes de muscles, les uns après les autres. En commençant par les pieds, resserrez vos muscles autant que vous le pouvez, retenez-les, puis relâchez. Au moment de relâcher, expirez. Pour achever le processus, il faut répéter ce cycle pour chaque groupe musculaire, en allant graduellement vers le haut. Cette pratique peut servir à reposer le corps, en plus de soulager le stress et l’anxiété.
  5. Concentrez-vous sur le positif : Vous avez sans doute déjà entendu le dicton « Dis-moi ce que tu manges et je te dirai ce que tu es ». C’est pourquoi il faut entretenir des pensées positives! Si vous voyez venir une conversation que vous redoutez, concentrez-vous sur le sentiment d’accomplissement qui suivra. Au travail, une tâche vous préoccupe? Voyez-y une possibilité d’apprendre et d’acquérir une nouvelle compétence.
  6. Tenez un journal : La tenue d’un journal semble être l’un des secrets les mieux gardés de l’âge adulte. C’est dire qu’il est désolant de constater que si peu de gens tiennent un journal. Vous pouvez le faire sous la forme de votre choix. Si vous cherchez à entretenir des pensées positives, un journal de gratitude pourrait vous offrir une excellente solution pour mieux vous concentrer sur le bon côté des choses. Peut-être aussi avez-vous besoin d’un espace pour laisser échapper la vapeur, faire le point dans vos pensées ou simplement raconter votre journée. La tenue d’un journal peut se prêter à tout cela. L’écriture peut servir d’exutoire et vous aider à évacuer les pensées et émotions négatives que vous avez accumulées au cours de la journée.
  7. Tirez parti de la télésanté : En matière de gestion de la santé mentale, personne n’est mieux qualifié pour vous conseiller qu’un professionnel agréé. Malheureusement, on n’a pas toujours le temps de s’offrir une thérapie. Il y a tout de même une bonne nouvelle : des options de télésanté et de thérapie virtuelle sont largement accessibles, ce qui fait qu’il n’a jamais été aussi facile de trouver un thérapeute au moment qui vous conviendra. Si vous estimez qu’une aide professionnelle pourrait vous être bénéfique, ne vous laissez pas décourager à la pensée de devoir vous rendre sur place malgré votre horaire chargé. Nous vivons à l’ère numérique – aussi bien en profiter.
  8. Mettez de côté votre téléphone (ou votre bloc-notes) : Si vous êtes à l’âge de vous souvenir du temps où vous n’aviez pas toujours avec vous un téléphone ou un ordinateur, il vous arrive probablement de ressentir de la nostalgie pour cette époque. Aussi utiles et commodes que soient les téléphones intelligents, les blocs-notes et autres appareils du genre, ils ont leurs limites. Qu’il s’agisse de résister à la tentation d’aller vérifier vos courriels professionnels ou de consulter l’appli de messagerie Slack à table au souper, ou encore de parcourir les réseaux sociaux au lit, il y a de fortes chances que vos appareils électroniques se soient insinués dans toutes les sphères de votre vie. Le résultat : un stress accru lié au travail, la crainte obsessionnelle de manquer à l’appel (ou COMA) et une dégradation générale de votre santé mentale.Il faut donc penser à débrancher. Fermez vos appareils à l’heure du coucher. Ou laissez-les chez vous avant d’aller marcher. En vous éloignant un peu du monde virtuel, vous trouverez peut-être le répit dont vous ne pensiez pas avoir besoin.
  9. Le temps pour soi – incontournable : Quel que soit votre âge ou votre occupation, il est important de vous réserver du temps dans votre horaire quotidien pour prendre soin de vous-même, sans que ce soit nécessairement une activité élaborée. Le temps pour soi peut consister simplement à préparer le souper. Ou encore, à faire une marche de de 15 minutes. Ou à peindre un modèle d’avion réduit. Peu importe ce que vous faites, pourvu que vous souhaitiez faire.
  10. Accordez-vous un jour de congé : Ce dernier conseil n’est pas toujours facile à mettre en pratique, mais si vous en avez la possibilité, pensez à prendre un jour de congé. Bon nombre d’employeurs accordent des jours de congé pour la santé mentale, mais si le vôtre ne le fait pas, pensez à prendre un jour de vacances ou de congé de maladie. Prenez le temps d’aller faire une randonnée, de renouer avec un ami ou de vous occuper de la pile de vaisselle laissée sur le comptoir. Quelle que soit l’option retenue, le fait de prendre congé peut vous apporter une bouffée d’air frais – au propre comme au figuré.
exercise and aging

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La plupart des gens connaissent les principes de base pour rester en santé – du moins en théorie. Une alimentation nutritive, l’exercice régulier et un sommeil suffisant. Pourtant, il y aurait lieu d’améliorer la mise en pratique de ces saines habitudes. Bien sûr, la perfection n’est pas de ce monde et il peut être difficile de changer lorsque les habitudes de vie sont bien ancrées depuis des années.

La bonne nouvelle : il est possible de favoriser la santé à tous les âges, même lorsque nous avons tardé à apporter les changements qu’il aurait fallu pour vivre plus sainement. Il n’est jamais trop tard pour adopter les meilleures habitudes de vie possibles.

Bon nombre de gens – surtout d’âge moyen ou avancé – estiment avoir dépassé le point de non-retour dans leur cheminement vers la santé. Ils pensent qu’il est trop tard pour apporter à leur style de vie des changements bénéfiques pour leur santé. Des études concluent pourtant que des changements de style de vie apportent des bienfaits pour la santé, quel que soit notre âge.

En d’autres mots, il n’est jamais trop tard pour prendre soin de notre santé et pour apprendre à faire ce qu’il faut pour notre corps. Il faut d’abord connaître le fondement scientifique des conseils santé pour ensuite les mettre en pratique à tout âge afin de favoriser notre santé physique et mentale tout notre vie.

La neuroplasticité : habitudes, changements et vieillissement cérébral

Les humains sont des êtres d’habitude. Le quotidien est un enchaînement de routines – repas, travail, sommeil et loisirs. Comme vous le savez sans doute déjà, il est difficile de renoncer à des habitudes ou d’en adopter de nouvelles.

C’est un phénomène que peut expliquer la neurologie. La répétition de comportements ou d’activités entraîne l’établissement de circuits entre les neurones du cerveau qui rajustent leur façon d’enclencher le codage d’un comportement ou d’une activité comme une habitude. Ainsi, le comportement ou l’activité devient en quelque sorte un branchement dans le cerveau.

Ces habitudes bien ancrées sont naturellement difficiles – mais pas impossibles – à changer. Notre aptitude à changer nos habitudes tient en partie à la neuroplasticité, qui est simplement la capacité du cerveau à changer.

De la petite enfance à l’enfance (et même au début de l’âge adulte), la plasticité cérébrale est prodigieuse. Le cerveau change et se développe facilement. Avec le temps, ce processus ralentit à tel point que les scientifiques ont longtemps cru à la disparition complète de la neuroplasticité vers l’âge de 25 ans. Autrement dit, ils estimaient que les circuits cérébraux étaient entièrement établis dans la mi-vingtaine.

Des études récentes indiquent cependant que c’est loin d’être le cas. Le cerveau peut établir de nouvelles connexions, créer des neurones et modifier sa structure à tous les âges. Même si le processus peut sembler différent avec l’âge, il est toujours possible.

En conclusion, on peut arriver à faire du neuf avec du vieux. Plus important encore, on peut adopter à tout âge de nouvelles habitudes bénéfiques pour la santé.

Finis les mauvais penchants : les bienfaits de renoncer aujourd’hui même aux habitudes malsaines

Lorsque les gens envisagent de renoncer à des habitudes de longue date – tabagisme, consommation excessive d’alcool ou d’aliments transformés – ils se demandent souvent si la différence en vaudra le coût.

La réponse est simple. En abandonnant les plus tôt possible des habitudes malsaines, on peut obtenir des effets positif très marqués sur la santé.

Prenons par exemple le tabagisme. Pour quelqu’un qui fume un paquet de cigarettes par jour depuis 20 ans, une journée de plus à fumer peut sembler dérisoire. Pourtant, les bienfaits pour la santé de renoncer au tabagisme, comme le risque plus faible de maladie cardiaque, se font sentir après une seule journée.

Il faut vous rappeler que si vous avez pour objectif d’abandonner des habitudes malsaines, il faut commencer quelque part. Chaque jour où vous gardez le cap sur votre objectif, vous faites ce qu’il faut pour rétablir les circuits dans votre cerveau. Même si les bienfaits pour la santé ne sont pas immédiats, vous créez de nouvelles voies neurales qui vous aideront à conserver un style de vie plus sain.

Apporter des changements : comment prendre soin de votre corps avec l’âge

Les habitudes acquises au début de l’âge adulte sont des facteurs qui détermineront votre profil de santé plus tard dans la vie. En fonction de votre style de vie, le risque de maladies graves évoluera. Ce risque statistique n’est pourtant pas coulé dans le béton.

À partir de la soixantaine et même plus loin, on peut constater les effets bénéfiques d’une amélioration de notre régime alimentaire, de notre forme physique et de notre santé mentale. Ensemble, ces changements positifs peuvent ouvrir la voie vers une vie heureuse et en santé jusqu’à un âge très avancé. Que vous soyez adolescent, jeune adulte, d’âge moyen ou plus vieux, suivez ces conseils pour renforcer votre santé à tout âge :

  • Intégrez l’exercice à votre régime quotidien : Que ce soit la marche, la musculation ou l’exercice cardio intensif, l’activité physique est importante, quel que soit votre âge. Chez le jeune adulte, une activité physique soutenue améliore la santé cardiovasculaire et respiratoire, en plus de contribuer à préserver sa bonne forme physique plus tard dans la vie.
    Pour la personne d’âge moyen ou avancé, l’activité physique est tout aussi importante, sinon plus. Une activité physique accrue peut favoriser la santé cardiovasculaire globale, et plus encore. Chez les adultes plus âgés, l’activité physique contribue à préserver la force musculaire, ce qui les aide à conserver leur mobilité afin de mener à bien leurs tâches quotidiennes.
  • Consommez des aliments nutritifs : Le régime alimentaire a une incidence sur presque tous les aspects de la vie. Comme les aliments sont un carburant pour l’organisme, il faut lui fournir les nutriments dont il a besoin pour assurer son fonctionnement efficace toute la vie. Pendant l’enfance, l’adolescence et le début de l’âge adulte, le régime alimentaire est la source de carburant nécessaire à l’organisme pour assurer la croissance et le développement.
    Avec l’âge, le régime alimentaire peut contribuer à conserver un poids santé – qui diffère pour chacun – et favoriser la santé du corps tout entier pendant toute votre vie.
    De plus, une saine alimentation peut simplement vous aider à mieux vous sentir. Les personnes qui consomment des aliments nutritifs se disent souvent plus rassasiées et énergiques pendant la journée, bien qu’il soit difficile de dire dans quelle mesure.. C’est assurément un bienfait dont vous pouvez profiter à tout âge.
  • Gardez votre cerveau actif : Une promenade dans la nature, la lecture ou l’apprentissage d’une nouvelle compétence comptent parmi les nombreuses activités qui toute votre vie vous permettront de garder votre cerveau actif pendant toute votre vie. Le cerveau aime les défis – pourquoi ne pas lui en lancer un?
    En vous efforçant d’apprendre pendant toute la vie, vous pourrez maintenir votre activité cérébrale. La neuroplasticité s’en trouve favorisée et la capacité de votre cerveau à apprendre et à se développer se maintient jusqu’à un âge avancé. L’activité et la stimulation cérébrales peuvent aussi optimiser la santé mentale toute la vie.

Gardez un état d’esprit positif pour rester en santé au fil des ans

Quel que soit votre âge, pour prendre soin de votre santé, il faut adopter un état d’esprit axé sur votre croissance personnelle. Autrement dit, vous devez croire que votre santé et votre style de vie peuvent changer pour le mieux. Il suffit d’y mettre le temps et les efforts.

Rappelez-vous : il ne faut pas nécessairement apporter tous ces changements du même coup. Commencez tout doucement, en vous fixant progressivement des objectifs plus ambitieux. Il est normal d’avoir des manquements, mais il n’en tient qu’à vous de reprendre la bonne voie. Qu’attendez-vous? Faites un premier pas sur la voie de la santé – aussi modeste qu’il soit.

Nous sommes constamment assaillis par des messages au sujet de notre corps – qu’ils proviennent de nos proches ou des images que nous voyons à l’écran. Sous l’effet de ces marées montantes de négativisme, même l’image corporelle la plus saine risque de se dissiper ou même de s’engloutir. C’est pourquoi il importe de lancer une bouée de positivisme à votre image corporelle.

Le cheminement à faire pour parvenir à l’acceptation de soi et l’adoption d’une image corporelle saine n’est pas facile, et il est propre à chacun. Aussi avez-vous intérêt à déterminer le degré de positivisme de votre image corporelle avant de l’entreprendre.

Le questionnaire qui suit sur une image corporelle saine met en lumière divers aspects du positivisme corporel. Vos choix de réponses vous donneront des points qui s’accumuleront automatiquement, et votre note finale vous révélera le degré de positivisme de votre image corporelle. Lorsque vous saurez dans quel groupe vous vous classez en fonction de vos résultats, vous trouverez des liens vers des ressources qui vous aideront à améliorer ou maintenir votre image corporelle saine.

Répondez au questionnaire sur une image corporelle saine

 

Les fringales se présentent sous des formes et nuances variées. Que ce soit une envie de salé en fin de soirée ou un creux dans l’estomac qui ne peut être comblé par autre chose que de la crème glacée, les fringales peuvent causer une sensation très forte. Qu’est-ce qui peut bien les déclencher? Et plus important encore, quel message votre corps essaie-t-il de vous transmettre?

Bien que la cause exacte des fringales demeure matière à discussion, il y a deux écoles de pensée : règle générale, on estime que les fringales sont soit d’ordre psychologique (liées aux émotions, à l’anxiété, etc.) soit d’ordre physiologique (liées à des carences en vitamines, minéraux ou autres nutriments). Bien qu’on en soit encore à l’étape des découvertes, en examinant de plus près ces deux concepts, vous pourrez trouver des informations précieuses sur votre état de santé.

Voici donc un cours accéléré sur les fringales : ce qu’elles sont, ce qu’elles peuvent vous apprendre et ce qu’il faut faire lorsque vous les sentez s’insinuer.

Que sont les fringales?

Tout le monde ou presque a déjà fait l’expérience d’une fringale. Cela dit, la fréquence et l’intensité des fringales varient grandement d’une personne à une autre. Pour certains, une fringale est un simple besoin persistant – peut-être avez-vous pensé toute la journée à votre casse-croûte salé préféré et sentez-vous le besoin de vous arrêter pour vous en procurer sur le chemin du retour à la maison. Par contre, certaines fringales peuvent être beaucoup plus intenses et pousser certaines personnes à se gorger de certains aliments.

Dans le langage courant, on classe souvent les fringales dans l’une ou l’autre de ces catégories : sucrées ou salées. Dans les faits cependant, les gens ressentent des fringales pour une vaste gamme de saveurs et types d’aliments : glucides, café, gras et même certains produits non alimentaires (nous nous limiterons ici aux aliments). Les fringales peuvent être déclenchées par divers apports sensoriels – visuels, olfactifs et gustatifs – ou d’autres facteurs comme l’anxiété et le stress.

Étant donné que le mot « fringale » s’étend à toute une panoplie d’expériences, il faut faire appel à l’introspection pour comprendre nos propres fringales. Ce n’est pas tant les fringales comme telles qui importent, mais bien le contexte dans lequel on les ressent.

Le débat sur les fringales : physiologiques ou psychologiques

Comme nous l’avons vu plus haut, certains chercheurs apparentent les fringales à des carences en nutriments, tandis que d’autres y voient les conséquences de l’anxiété, du stress et d’autres facteurs mentaux. En un mot, c’est une question d’ordre physiologique (le corps) ou psychologique (l’esprit).

Si on s’interroge à savoir laquelle de ces deux théories est la bonne, Il n’y a malheureusement aucune réponse toute faite. Examinons de plus près les faits.

Le concept voulant que les fringales indiquent une carence nutritionnelle dans l’alimentation tient la route. Il y a là une certaine logique, et c’est ce qui explique pourquoi bon nombre de gens y adhèrent. Une personne qui éprouve une fringale de salé doit avoir une carence en sodium – c’est du moins le raisonnement.

Ce serait bien si toutes les fringales étaient aussi faciles à expliquer, mais il n’y a réellement aucun fondement scientifique pour appuyer ce raisonnement. Les facteurs sous-jacents aux fringales sont beaucoup plus nébuleux. Il est vrai qu’une alimentation déséquilibrée – ou qui comporte des carences en nutriments – risque de déclencher des fringales. Par contre, elle ne vous amènera pas à ressentir une fringale pour des aliments précis, en fonction des besoins de votre organisme. Il se peut qu’une alimentation déséquilibrée réduise la capacité de votre corps à se sentir rassasié et satisfait. Or, si vous ne vous sentez pas complètement rassasié après un repas, vous donnez libre cours aux fringales.

Par ailleurs, les facteurs psychologiques sous-jacents à certaines fringales sont tout aussi complexes. On peut être tenté d’associer des fringales pour certains aliments à des états d’esprit ou sentiments particuliers. (À titre d’exemple, si on a envie de manger des pâtes, c’est qu’on a besoin de réconfort et de chaleur. Les fringales de croquant s’expliqueraient par un besoin d’évacuer son agressivité, et ainsi de suite.) Bien qu’il puisse y avoir une part de vérité dans ces hypothèses, les choses ne sont pas toujours aussi claires.

S’il est vrai que les fringales sont souvent le reflet de nos émotions, des aliments ou goûts particuliers ne sont pas nécessairement liés à des émotions précises. Si, par exemple, vous avez une fringale de pâtes, c’est peut-être parce que vous êtes stressé. Chez quelqu’un d’autre, par contre, ce même phénomène pourrait simplement s’expliquer par une journée ardue et une prédilection pour les pâtes. La mémoire pourrait aussi avoir un rôle à jouer dans les fringales. Si vous associez les pâtes à certains bons souvenirs, vous pourriez avoir le goût d’en manger lorsque dans votre subconscient, vous voulez faire revivre ces souvenirs ou émotions. Tout est affaire de contexte.

Bref, vos fringales peuvent être le reflet de votre état à la fois physiologique et psychologique. Cependant, pour être à l’écoute de votre corps, il faut éviter de concentrer votre attention sur l’aliment dont vous avez envie. Attachez-vous plutôt au contexte dans lequel vous ressentez ces fringales.

Fringales et sentiments : manger ses émotions, c’est quoi?

Vous avez sans doute entendu l’expression « manger ses émotions », sans toutefois savoir exactement ce que ça veut dire. C’est parce qu’il s’agit là d’une expression fourre-tout qui s’applique à tout besoin de manger déclenché par autre chose que la faim. Vous mangez parce que vous avez de la peine? Alors vous mangez vos émotions. Vous mangez parce que vous vous ennuyez? Encore là, vous mangez vos émotions.

Il peut paraître étrange de manger sans avoir faim, mais on le fait couramment. La plupart des gens aiment manger, en particulier les aliments qu’ils affectionnent. Et comme on prend plaisir à manger, ce peut être une solution passe-partout pour toute une série de facteurs de stress, d’émotions et d’autres désagréments qui peuvent se présenter. Le fait de manger peut-être réconfortant, agréable et emballant : rien de mal à cela.

Comme ce n’est pas sous l’effet de la faim qu’on mange ses émotions, on peut souvent être porté à faire des excès. Il peut en résulter des sentiments négatifs qui peuvent nuire à l’atteinte des objectifs en matière de santé.

Bonne nouvelle : il y a bon nombre de solutions éprouvées pour éviter de manger nos émotions.

Parmi les stratégies les plus courantes pour prendre en main cette situation, on peut penser à tenir un journal alimentaire. Il s’agit de consigner tout ce que vous mangez, à quel moment vous le faites et quelles sensations vous ressentez dans votre esprit et votre corps. Vous pourrez arriver ainsi à mettre en place les deux pièces du casse-tête : les fringales et leur contexte.

En mettant côte à côte ces deux éléments, vous pourriez reconnaître certaines tendances. Peut-être êtes-vous enclin à faire des excès lorsque votre conjoint rentre tard du travail. Ce pourrait être une indication que vos fringales sont déclenchées par l’ennui et la solitude. Ou encore, si vos fringales se font sentir après une longue journée de travail, c’est peut-être un signe comme quoi vous mangez pour évacuer votre stress.

Lorsque vous ressentez une fringale, qu’est-ce que votre corps vous dit réellement?

Si vous ressentez des fringales fréquentes ou si vous êtes porté à manger vos émotions, vous feriez bien de prendre le temps de réfléchir. Quel message votre corps essaie-t-il de vous transmettre? Ou plus précisément, qu’est-ce qui provoque la réaction de votre corps?

Est-ce le stress? Une alimentation déficiente? L’ennui? Les possibilités sont sans fin, mais vous seul pouvez déterminer la cause exacte, puisqu’il s’agit de votre propre corps.

La démarche peut être toute simple – il suffit d’écouter votre corps et de porter attention au contexte. Comme nous l’avons conseillé plus haut, la tenue d’un journal alimentaire est un excellent moyen de déterminer la cause de vos fringales. Mangez-vous sous l’effet de certaines émotions? Ou est-ce à cause d’une alimentation qui n’arrive pas à vous satisfaire ou à vous rassasier? Dans les deux cas, de légers changements à votre style de vie pourraient régler la situation.

Quelques conseils pour apaiser sainement vos fringales

Impossible de remédier à un problème sans d’abord poser un diagnostic. De la même façon, vous n’arriverez pas à surmonter ou éviter vos fringales sans d’abord en déterminer la cause. C’est à cette seule condition que vous pourrez commencer à chercher des pistes de solutions. Si vous êtes à court d’idées, pas de souci : voici quelques stratégies couramment utilisées pour apaiser les fringales :

  1. Intégrez des fruits, légumes et autres casse-croûte riches en nutriments dans votre rituel quotidien : Les collations santé sont sous-estimées. Il suffit d’une poignée de noix et de quelques carottes pour vous faire sentir plein d’énergie et rassasié. De plus, vous arriverez à mieux surmonter les envies de casse-croûte salés pendant votre journée de travail.
  2. Levez-vous et bougez : Vos exercices n’ont pas à être intensifs pour être valorisants et bénéfiques. S’il vous arrive de manger souvent en réponse au stress, essayez d’aller faire une courte promenade. En allant bouger à l’extérieur, vous permettrez à votre organisme de produire des endorphines aptes à réduire le stress.
  3. Mâchez de la gomme : Si l’ennui vous porte souvent à manger, la gomme à mâcher pourrait vous offrir une solution. En mâchant, vous occuperez votre bouche, un geste qui peut paraître banal, mais qui vous aidera à surmonter vos fringales pendant la journée.

Dans vos démarches face à vos fringales, rappelez-vous d’être indulgent envers vous-même. Pour comprendre le message que vous envoie votre corps en fonction de vos fringales, il faut faire appel à l’introspection, la pleine conscience et l’indulgence envers vous-même. Vous essayez sûrement de céder moins souvent à vos fringales, mais la perfection n’est pas de ce monde. Une boule (ou trois) de crème glacée à l’occasion ne fait de mal à personne – et vous pourrez toujours repartir à neuf le lendemain.

On aborde le plus souvent le positivisme corporel et l’acceptation corporelle en termes grandiloquents et éthérés. La plupart des gens discutent du mouvement « body positive » (ou positivisme corporel), et non pas de l’acceptation corporelle sur le plan individuel, ce qui n’a rien de mal en soi. C’est souvent la naissance d’un mouvement qui amorce les grands changements. (Soulignons que le mouvement du positivisme corporel a beaucoup fait pour redéfinir les canons de la beauté dans le domaine publicitaire!)

Pourtant, lorsqu’il est question d’acceptation de soi et de positivisme sur le plan individuel, l’image qu’on en donne en publicité n’est qu’une pièce du casse-tête. Il faut y ajouter l’amour-propre et l’acceptation de soi.

Cela dit, quelles mesures pouvez-vous prendre pour renforcer l’acceptation de votre corps et le positivisme corporel? Un bon conseil : oubliez la balance. Ou du moins, tenez-la à l’écart pendant un moment. Poursuivez votre lecture pour connaître le sens exact de l’acceptation corporelle et obtenir des conseils sur la façon de l’intégrer dans votre quotidien, en plus de trouver des indicateurs de santé autres que votre poids.

Le positivisme corporel, qu’est-ce que c’est?

En termes simples, le positivisme corporel, c’est le fait de vous sentir bien dans votre peau. Non pas la peau que vous souhaiteriez avoir ou celle d’il y a un mois, mais bien celle dans laquelle vous êtes présentement. Voici ce qu’il faut savoir : le corps humain est en constante évolution, c’est une réalité de la vie. C’est donc dire que le positivisme corporel suppose l’acceptation des changements tels qu’ils se présentent.

En ce qui touche le positivisme corporel et l’acceptation corporelle, les méprises sont nombreuses, mais la plus courante consiste à croire que le positivisme corporel entraîne un style de vie malsain. Plus précisément, le mouvement du positivisme corporel laisserait entendre qu’il n’y a pas de mal à avoir un style de vie malsain.

Ce n’est aucunement le cas. Comme l’acceptation corporelle ne prône aucun style de vie en particulier, elle ne préconise aucunement un style de vie malsain. Il ne s’agit pas de dire aux gens quelle apparence ils devraient avoir ou quel mode de vie ils devraient adopter, mais plutôt de leur faire comprendre qu’il est parfaitement acceptable de se sentir bien dans leur peau, peu importe leur apparence ou leur mode de vie. Le positivisme corporel et l’acceptation corporelle ont pour but premier de dissocier l’estime de soi et l’apparence physique.

Ce n’est pas dire pour autant que vous devez renoncer à vous fixer des objectifs sur le plan de l’apparence. Assurez-vous simplement de demeurer pleinement conscient de ces objectifs. Nous y reviendrons un peu plus loin.

L’acceptation corporelle et le poids

Notre société moderne met trop souvent l’accent sur le poids. Pour une foule de gens, c’est le seul indicateur de santé qui mérite leur attention. Par conséquent, la perception qu’ils ont de leur santé est directement liée à leur poids et à rien d’autre.

Lorsqu’on évalue la santé en se basant sur le poids, c’est souvent en fonction des chiffres sur la balance et de l’indice de masse corporelle, ou IMC. En fonction de quatre critères (la taille, le poids, le sexe et l’âge), l’IMC vous classe dans une des catégories suivantes : insuffisance pondérale, poids santé, surpoids ou obésité. En pouvant servir de guide pour certaines personnes, l’IMC ne devrait pas être considéré comme l’unique indicateur de santé. Ainsi, bon nombre d’athlètes sont considérés comme en surpoids à en juger par leur IMC à cause de leur masse musculaire.

Autre lacune de l’IMC, en bout de ligne, ce critère reste axé sur le poids. Une importance excessive accordée à votre poids risque d’avoir une incidence négative sur votre image corporelle et votre santé mentale, en plus de vous distraire des autres indicateurs de santé comme la façon dont vous vous sentez en réalité.

Tout compte fait, le corps humain est complexe et votre santé l’est aussi.

Cela dit, il peut être difficile de se défaire d’un état d’esprit axé sur le poids. Que ce soit à la suite de commentaires désobligeants sur les réseaux sociaux ou d’une intimidation subie par des enfants à l’école en raison de leur poids, nombreux sont ceux qui subissent la stigmatisation du poids dans leur vie. C’est ce qui renforce le concept voulant que le poids soit la seule mesure qui compte.

Donc, quelles mesures pouvez-vous prendre pour vous affranchir de cet état d’esprit et adopter un style de vie sous le signe de l’acceptation corporelle? Le secret, c’est de repérer d’autres mesures et critères de votre état de santé.

Une approche différente : « Health at Every Size » (La santé indépendamment de la taille)

Chacun voit sous un angle quelque peu différent l’abandon des mesures de l’état de santé axées sur le poids. En effet, la notion de santé varie d’une personne à une autre. C’est la logique fondamentale qui sous-tend une approche globale de plus en plus populaire connue sous le nom de « Health at Every Size », ou HAES.

L’approche HAES incite les gens à laisser tomber la balance pour s’attacher plutôt à d’autres éléments d’un style de vie sain : l’autogestion de la santé et l’alimentation intuitive, par exemple. Tandis que pour bon nombre de gens, un style de vie sain est synonyme d’une perte de poids et du maintien d’un poids socialement acceptable, l’approche HAES s’articule autour du concept selon lequel il est possible pour chacun de maintenir un style de vie sain indépendamment de sa taille ou de son poids. De toute évidence, il faut pour cela avoir un certain degré d’acceptation de soi.

La bonne nouvelle, c’est qu’une fois cette approche amorcée, il en résulte un cycle de rétroaction positif. La stigmatisation du poids entraîne parfois un déclin de la santé mentale et émotionnelle, ce qui peut rendre difficile l’autogestion de la santé. Par contre, en commençant à vous attacher à d’autres aspects de votre santé, vous ressentirez peu à peu une meilleure acceptation de vous-même. Et en vous sentant mieux dans votre peau, il deviendra plus facile de vous concentrer sur des habitudes de style de vie axées sur autre chose que le poids.

Des conseils pour adopter un style de vie axé sur l’acceptation et le positivisme corporels

Au point où nous en sommes, vous aurez compris une chose : pour mettre en pratique l’acceptation et le positivisme corporels, vous devez concentrer votre attention sur des aspects de votre santé autres que le poids et une image corporelle fondée sur des normes irréalistes. Or, comment arriver à concrétiser ce savoir et à en tirer des résultats?

Heureusement, grâce aux quelques conseils qui suivent, vous parviendrez à mettre en application le positivisme corporel dans votre quotidien :

  1. Soyez à l’écoute de votre voix intérieure– On peut facilement se montrer trop sévère envers soi-même. En particulier face au négativisme qui circule en ligne. Le premier pas à faire sur la voie de l’acceptation corporelle, c’est de faire en sorte que votre voix intérieure ne commence pas à refléter ce négativisme.
    Même s’il peut paraître un peu vieux jeu de le dire, un des meilleurs moyens de conserver des pensées positives consiste à faire des affirmations à haute voix. Grâce à ces affirmations positives à l’égard de vous-même, vous pourrez arriver à apporter des changements dans votre dialogue intérieur. Ce sera particulièrement bénéfique si vos pensées tendent souvent à être négatives.
  2. Assurez-vous de bouger tous les jours – Que ce soit une courte promenade dans le voisinage ou une randonnée à vélo d’une demi-heure, le fait de bouger chaque jour est un excellent premier pas vers le positivisme corporel. En plus de vous donner un sentiment d’accomplissement et de libérer des endorphines bénéfiques pour l’humeur, l’exercice pourra vous aider à conserver un esprit sain dans un corps sain
    Dans vos efforts pour rester en mouvement et faire de l’exercice, montrez-vous généreux envers vous-même. Dotez-vous des outils qu’il vous faut. Pour mieux vous motiver à bouger, essayez de nouveaux souliers de marche ou portez une montre intelligente qui fait le suivi de l’exercice. Certains jours, vous devrez peut-être vous contenter d’une courte marche dans le voisinage, et il n’y a rien de mal à cela.
  3. Essayez l’alimentation intuitive– Cette approche à l’égard de l’alimentation consiste avant tout à vous mettre à l’écoute de votre corps et de ses besoins. Le principe directeur à la base de l’alimentation intuitive est tout simple : mangez quand vous avez faim et arrêtez lorsque vous vous sentez rassasié. Pour tirer le meilleur parti de l’alimentation intuitive, repérez des aliments riches en nutriments et rassasiants qui combleront vos fringales.
    Il peut paraître un peu simpliste d’affirmer qu’il faut manger quand on a faim, n’est-ce pas? Or, paradoxalement, la mise en pratique de ce principe est à la fois simple et ardue. Dans notre monde au rythme effréné, nous sommes souvent portés à manger sur le pouce dans le peu de temps dont nous disposons. Le résultat : nous mangeons trop, sans donner à notre estomac le temps nécessaire pour réaliser qu’il est plein. Pour mettre en pratique l’alimentation intuitive, il faut manger au ralenti et rester à l’écoute de notre corps.(Vous trouverez des conseils pour y arriver dans cet article sur un concept connexe : manger en pleine conscience!)
  4. Modifiez votre régime alimentaire en ligne– Il arrive souvent que les messages les plus négatifs nous parviennent de nos consultations en ligne. Même si on peut y trouver des avantages, la culture Internet et les réseaux sociaux peuvent conduire à des impasses qui nous amènent à faire des comparaisons néfastes et des pensées négatives. Si vous vous retrouvez à comparer constamment votre vie ou votre corps à ceux d’autres internautes ou adeptes de la culture populaire, pensez à modifier vos recherches en ligne. En prenant du recul par rapport à vos applications coutumières et aux sites que vous fréquentez, vous pourrez arriver à faire des merveilles pour l’image que vous avez de vous-même.

Il y a fort à parier que vous passez la plus grande partie de votre temps à la maison. C’est le lieu où vous cuisinez, dormez, mangez, où vous vous installez confortablement avec un bon livre, et peut-être aussi où vous travaillez. À plus forte raison avec la pandémie de la COVID-19.

Quelle que soit la quantité de temps que vous passez chez vous cependant, une chose est certaine : c’est le lieu où vous devriez pouvoir refaire le plein et vous détendre. Le lieu où vous pourrez donner à votre corps et votre esprit le repos dont ils ont besoin. Pour y arriver, il est indispensable de créer et préserver un milieu de vie sain.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, c’est là une tâche qui peut s’avérer fort exigeante. La création d’un milieu de vie sain et propre nécessite une attention aux détails dans presque tous les coins de la maison. La bonne nouvelle : on peut s’y prendre une étape à la fois! Pas besoin de mettre ces conseils en pratique d’un seul coup.

Que faut-il entendre par un milieu de vie sain?

Lorsqu’il est question de santé, il faut prendre en compte beaucoup plus que la santé physique. (Même si la santé physique joue un rôle de premier plan dans la santé et le mieux-être en général.) Il importe aussi de garder l’œil sur notre santé mentale et émotionnelle. Sans qu’on puisse s’y attendre, chacun de ces aspects de la santé entre en jeu lorsqu’on entreprend de créer un milieu de vie sain.

Que faut-il conclure de tout cela?

Presque tous les éléments présents dans votre entourage ont une incidence sur vous d’une façon ou d’une autre. Il peut arriver que le moindre facteur sensoriel – par exemple une sonorité ou une odeur persistantes – amène une part de stress dans votre vie. Lorsque vous sortez de chez vous, vous avez peu de pouvoir sur votre environnement. À la maison par contre, vous avez la main haute sur bon nombre d’éléments de votre entourage. Et pour créer un milieu de vie sain, il est primordial d’exercer ce pouvoir.

Pour créer un espace de vie propre et sain, il faut d’abord le désencombrer. Il ne s’agit pas ici de simplement mettre de l’ordre dans la maison, bien que ce soit là un excellent point de départ. Le désencombrement doit se faire à la fois sur le plan physique et mental : objets, sons, fouillis et odeurs qui risquent de vous stresser.

Autrement dit, il s’agit d’avoir une attitude réfléchie par rapport aux divers éléments de votre entourage. Un milieu de vie sain comporte des images, des sons et des odeurs qui pourront vous permettre de relaxer, de refaire le plein et de vous sentir en pleine santé.

Bon ordre et propreté : le volet physique d’un milieu de vie sain

En vous appliquant à créer un milieu de vie sain, quoi de mieux que de commencer par l’essentiel? Gardez pour plus tard les sons, odeurs et autres éléments moins concrets de la mise en ordre de votre demeure. Commencez par faire disparaître le fouillis que vous avez sous les yeux.

Encombrement visuel – qu’il s’agisse d’une pile d’assiettes dans l’évier de cuisine ou de jouets laissés pêle-mêle sur le plancher, cette pollution visuelle est déplaisante, Mais votre santé mentale s’en ressent aussi. En plus de poser des risques de trébuchement, ce fouillis que vous avez constamment sous les yeux vous rappelle les tâches qui vous attendent. À mesure que les objets s’amoncellent, votre niveau de stress monte aussi.

L’encombrement de la cuisine pose aussi plusieurs autres risques. En laissant à découvert des aliments, des résidus humides ou d’autres rebuts dans la cuisine, vous lancez une invitation ouverte aux moisissures, bactéries et parasites – autant d’éléments qui peuvent compromettre la salubrité de votre milieu de vie.

Ainsi, en prenant le temps de faire la vaisselle ou de mettre de l’ordre sur la table à café, vous arriverez à vous créer unmilieu de vie bien tenu, autant sur le plan mental que physique. À mesure que vous accomplirez ces tâches, leur effet réconfortant pourra vous surprendre. C’est là un phénomène courant, Qui ajoute une plus-value à votre tâche en aidant à réduire le stress.

Tirer parti de tous vos sens : l’incidence des images, des sons et des odeurs sur votre environnement

Vos sens – la vue, l’ouïe, le goût, le toucher et l’odorat – vous permettent d’interagir avec votre environnement. De toute évidence, vous voudrez prendre en compte vos sens en cultivant votre milieu de vie sain. (À moins de vivre dans une maison en pain d’épices véritable, le goût n’entre pas vraiment en ligne de compte ici.)

Comme nous l’avons souligné plus haut, la vue peut avoir un fort impact sur votre niveau de stress. Votre maison paraît-elle propre? Si votre réponse est affirmative, voilà déjà une tâche à rayer sur votre liste.

Nous le répétons, il s’agit en somme d’avoir une attitude réfléchie. Éliminez-vous les odeurs indésirables pour les remplacer par des arômes apaisants et désirables? Les sonorités auxquelles vous vous exposez sont-elles déplaisantes ou agréables et relaxantes? En répondant à ces questions, vous arriverez à mieux aménager un milieu de vie sain et propre.

La pollution par le bruit et des sonorités saines dans votre foyer

Le bruit indésirable ou excessif – c’est-à-dire la pollution par le bruit—semble être devenu un incontournable de la vie. C’est donc dire que vous serez tout probablement exposé à la pollution par le bruit à la maison. Que ce soit le voisin d’en haut qui passe l’aspirateur à minuit ou le chantier de construction du voisinage qui s’affaire au petit matin, on peut difficilement échapper complètement au bruit.

Dans le meilleur des cas, ces bruits indésirables sont tout simplement agaçants. Au pire, ils peuvent commencer à avoir des répercussions sur votre santé physique et mentale.

Lorsqu’une personne est exposée à la pollution par le bruit sur une durée prolongée, des volumes d’à peine 60 décibels (l’équivalent approximatif du niveau sonore dans un restaurant bondé) peu commencer à affecter l’ouïe, la tension artérielle et le niveau de stress. Si le niveau sonore de base dans votre maison est de cet ordre, vous pourriez avoir de la difficulté à trouver le sommeil et à rester endormi la nuit.

Dans ce contexte, y a-t-il une solution?

Rappelons que les bruits n’ont pas tous le même effet. Pour aider à créer un milieu de vie sain, il faut essayer de restreindre les sonorités négatives et stressantes dans la maison pour y substituer des sons positifs et relaxants. À titre d’exemple, on pourra installer des tentures plus lourdes pour amortir le bruit de l’extérieur ou acheter un climatiseur plus silencieux. Ou encore, faire jouer de la musique classique ou des sons de la nature pour atténuer le bruit.

L’aromathérapie et le rôle que peuvent jouer les odeurs pour assainir votre milieu de vie

Souvent sous-estimé, l’odorat est un sens très puissant. Le nez peut percevoir une multitude d’odeurs – certaines agréables, d’autres moins. Les odeurs désagréables dans la maison peuvent être une indication des lieux à nettoyer, en particulier la salle de bain et la cuisine. Si le nettoyage ne règle pas le problème, c’est qu’il exige des soins particuliers, comme c’est le cas de la moisissure, Qu’il importe de prévenir ou d’éliminer pour préserver un environnement salubre.

À l’instar des sons, les odeurs ne sont pas toutes néfastes. Certaines peuvent avoir des effets apaisants ou rafraîchissants. Quelques plantes d’intérieur dans la maison peuvent dégager un arôme boisé et de plein air susceptible d’alléger le stress. Comme elles peuvent aussi aider à purifier l’air ambiant, elles offrent une solution gagnante!

Le simple fait d’ouvrir les fenêtres peut aussi faire des merveilles dans votre foyer. Une fenêtre ouverte permet à l’air de mieux circuler, assurant ainsi une odeur de fraîcheur dans la maison.

Si vous voulez pousser encore plus loin le pouvoir de l’odorat, vous pouvez faire appel aux diffuseurs d’air ou à l‘aromathérapie. Les diffuseurs permettent de propager l’arôme des huiles essentielles dans la maison, vous permettant ainsi de profiter en pleine conscience des odeurs que vous humez chaque jour.

Cultiver un état mental sain

Le nettoyage et la détoxification de votre maison sont un excellent point de départ, mais il ne faut pas vous arrêter là.  Votre état mental appelle lui aussi toute votre attention.

Bien que le concept de « désencombrement » de l’esprit puisse paraître étrange de prime abord, il suffit de penser aux différents environnements où vous vous trouvez chaque jour. Entre le travail, les médias qui retiennent votre attention, les amis et les connaissances, votre cerveau traite chaque jour une somme impressionnante d’information. Il a donc besoin d’un répit – besoin de reprendre son souffle.

Il y a différentes façons de se désencombrer l’esprit et de le mettre au repos. Le processus peut cependant différer d’une personne à l’autre. L’exercice, la méditation et même les tâches ménagères sont autant d’excellentes façons d’évacuer une part du stress quotidien. C’est par un processus d’essais et d’erreurs que vous arriverez à trouver votre propre façon de décompresser.

Diligence et indulgence : pour préserver un milieu de vie sain

Chacun a sa propre conception d’un milieu de vie propre et sain. Pour certains, la propreté matérielle est de première importance et ils y consacrent plusieurs heures par semaine. D’autres pourront négliger leur milieu physique pour privilégier plutôt leur état mental. Il n’y a absolument rien de mal à cela! La perfection n’est pas de ce monde. Concentrez votre attention sur les éléments de votre environnement qui ont le plus d’importance pour vous, et ce sera là votre point de départ.

Rappelons-le, il faut de la détermination et de la diligence pour préserver un milieu de vie sain. S’il vous arrive de flancher sur un point, soyez indulgent envers vous-même et passez à la prochaine étape. Il est toujours temps de prendre un nouveau départ.