Apprenez à pratiquer l’acceptation de votre corps et le positivisme corporel

On aborde le plus souvent le positivisme corporel et l’acceptation corporelle en termes grandiloquents et éthérés. La plupart des gens discutent du mouvement « body positive » (ou positivisme corporel), et non pas de l’acceptation corporelle sur le plan individuel, ce qui n’a rien de mal en soi. C’est souvent la naissance d’un mouvement qui amorce les grands changements. (Soulignons que le mouvement du positivisme corporel a beaucoup fait pour redéfinir les canons de la beauté dans le domaine publicitaire!)

Pourtant, lorsqu’il est question d’acceptation de soi et de positivisme sur le plan individuel, l’image qu’on en donne en publicité n’est qu’une pièce du casse-tête. Il faut y ajouter l’amour-propre et l’acceptation de soi.

Cela dit, quelles mesures pouvez-vous prendre pour renforcer l’acceptation de votre corps et le positivisme corporel? Un bon conseil : oubliez la balance. Ou du moins, tenez-la à l’écart pendant un moment. Poursuivez votre lecture pour connaître le sens exact de l’acceptation corporelle et obtenir des conseils sur la façon de l’intégrer dans votre quotidien, en plus de trouver des indicateurs de santé autres que votre poids.

Le positivisme corporel, qu’est-ce que c’est?

En termes simples, le positivisme corporel, c’est le fait de vous sentir bien dans votre peau. Non pas la peau que vous souhaiteriez avoir ou celle d’il y a un mois, mais bien celle dans laquelle vous êtes présentement. Voici ce qu’il faut savoir : le corps humain est en constante évolution, c’est une réalité de la vie. C’est donc dire que le positivisme corporel suppose l’acceptation des changements tels qu’ils se présentent.

En ce qui touche le positivisme corporel et l’acceptation corporelle, les méprises sont nombreuses, mais la plus courante consiste à croire que le positivisme corporel entraîne un style de vie malsain. Plus précisément, le mouvement du positivisme corporel laisserait entendre qu’il n’y a pas de mal à avoir un style de vie malsain.

Ce n’est aucunement le cas. Comme l’acceptation corporelle ne prône aucun style de vie en particulier, elle ne préconise aucunement un style de vie malsain. Il ne s’agit pas de dire aux gens quelle apparence ils devraient avoir ou quel mode de vie ils devraient adopter, mais plutôt de leur faire comprendre qu’il est parfaitement acceptable de se sentir bien dans leur peau, peu importe leur apparence ou leur mode de vie. Le positivisme corporel et l’acceptation corporelle ont pour but premier de dissocier l’estime de soi et l’apparence physique.

Ce n’est pas dire pour autant que vous devez renoncer à vous fixer des objectifs sur le plan de l’apparence. Assurez-vous simplement de demeurer pleinement conscient de ces objectifs. Nous y reviendrons un peu plus loin.

L’acceptation corporelle et le poids

Notre société moderne met trop souvent l’accent sur le poids. Pour une foule de gens, c’est le seul indicateur de santé qui mérite leur attention. Par conséquent, la perception qu’ils ont de leur santé est directement liée à leur poids et à rien d’autre.

Lorsqu’on évalue la santé en se basant sur le poids, c’est souvent en fonction des chiffres sur la balance et de l’indice de masse corporelle, ou IMC. En fonction de quatre critères (la taille, le poids, le sexe et l’âge), l’IMC vous classe dans une des catégories suivantes : insuffisance pondérale, poids santé, surpoids ou obésité. En pouvant servir de guide pour certaines personnes, l’IMC ne devrait pas être considéré comme l’unique indicateur de santé. Ainsi, bon nombre d’athlètes sont considérés comme en surpoids à en juger par leur IMC à cause de leur masse musculaire.

Autre lacune de l’IMC, en bout de ligne, ce critère reste axé sur le poids. Une importance excessive accordée à votre poids risque d’avoir une incidence négative sur votre image corporelle et votre santé mentale, en plus de vous distraire des autres indicateurs de santé comme la façon dont vous vous sentez en réalité.

Tout compte fait, le corps humain est complexe et votre santé l’est aussi.

Cela dit, il peut être difficile de se défaire d’un état d’esprit axé sur le poids. Que ce soit à la suite de commentaires désobligeants sur les réseaux sociaux ou d’une intimidation subie par des enfants à l’école en raison de leur poids, nombreux sont ceux qui subissent la stigmatisation du poids dans leur vie. C’est ce qui renforce le concept voulant que le poids soit la seule mesure qui compte.

Donc, quelles mesures pouvez-vous prendre pour vous affranchir de cet état d’esprit et adopter un style de vie sous le signe de l’acceptation corporelle? Le secret, c’est de repérer d’autres mesures et critères de votre état de santé.

Une approche différente : « Health at Every Size » (La santé indépendamment de la taille)

Chacun voit sous un angle quelque peu différent l’abandon des mesures de l’état de santé axées sur le poids. En effet, la notion de santé varie d’une personne à une autre. C’est la logique fondamentale qui sous-tend une approche globale de plus en plus populaire connue sous le nom de « Health at Every Size », ou HAES.

L’approche HAES incite les gens à laisser tomber la balance pour s’attacher plutôt à d’autres éléments d’un style de vie sain : l’autogestion de la santé et l’alimentation intuitive, par exemple. Tandis que pour bon nombre de gens, un style de vie sain est synonyme d’une perte de poids et du maintien d’un poids socialement acceptable, l’approche HAES s’articule autour du concept selon lequel il est possible pour chacun de maintenir un style de vie sain indépendamment de sa taille ou de son poids. De toute évidence, il faut pour cela avoir un certain degré d’acceptation de soi.

La bonne nouvelle, c’est qu’une fois cette approche amorcée, il en résulte un cycle de rétroaction positif. La stigmatisation du poids entraîne parfois un déclin de la santé mentale et émotionnelle, ce qui peut rendre difficile l’autogestion de la santé. Par contre, en commençant à vous attacher à d’autres aspects de votre santé, vous ressentirez peu à peu une meilleure acceptation de vous-même. Et en vous sentant mieux dans votre peau, il deviendra plus facile de vous concentrer sur des habitudes de style de vie axées sur autre chose que le poids.

Des conseils pour adopter un style de vie axé sur l’acceptation et le positivisme corporels

Au point où nous en sommes, vous aurez compris une chose : pour mettre en pratique l’acceptation et le positivisme corporels, vous devez concentrer votre attention sur des aspects de votre santé autres que le poids et une image corporelle fondée sur des normes irréalistes. Or, comment arriver à concrétiser ce savoir et à en tirer des résultats?

Heureusement, grâce aux quelques conseils qui suivent, vous parviendrez à mettre en application le positivisme corporel dans votre quotidien :

  1. Soyez à l’écoute de votre voix intérieure– On peut facilement se montrer trop sévère envers soi-même. En particulier face au négativisme qui circule en ligne. Le premier pas à faire sur la voie de l’acceptation corporelle, c’est de faire en sorte que votre voix intérieure ne commence pas à refléter ce négativisme.
    Même s’il peut paraître un peu vieux jeu de le dire, un des meilleurs moyens de conserver des pensées positives consiste à faire des affirmations à haute voix. Grâce à ces affirmations positives à l’égard de vous-même, vous pourrez arriver à apporter des changements dans votre dialogue intérieur. Ce sera particulièrement bénéfique si vos pensées tendent souvent à être négatives.
  2. Assurez-vous de bouger tous les jours – Que ce soit une courte promenade dans le voisinage ou une randonnée à vélo d’une demi-heure, le fait de bouger chaque jour est un excellent premier pas vers le positivisme corporel. En plus de vous donner un sentiment d’accomplissement et de libérer des endorphines bénéfiques pour l’humeur, l’exercice pourra vous aider à conserver un esprit sain dans un corps sain
    Dans vos efforts pour rester en mouvement et faire de l’exercice, montrez-vous généreux envers vous-même. Dotez-vous des outils qu’il vous faut. Pour mieux vous motiver à bouger, essayez de nouveaux souliers de marche ou portez une montre intelligente qui fait le suivi de l’exercice. Certains jours, vous devrez peut-être vous contenter d’une courte marche dans le voisinage, et il n’y a rien de mal à cela.
  3. Essayez l’alimentation intuitive– Cette approche à l’égard de l’alimentation consiste avant tout à vous mettre à l’écoute de votre corps et de ses besoins. Le principe directeur à la base de l’alimentation intuitive est tout simple : mangez quand vous avez faim et arrêtez lorsque vous vous sentez rassasié. Pour tirer le meilleur parti de l’alimentation intuitive, repérez des aliments riches en nutriments et rassasiants qui combleront vos fringales.
    Il peut paraître un peu simpliste d’affirmer qu’il faut manger quand on a faim, n’est-ce pas? Or, paradoxalement, la mise en pratique de ce principe est à la fois simple et ardue. Dans notre monde au rythme effréné, nous sommes souvent portés à manger sur le pouce dans le peu de temps dont nous disposons. Le résultat : nous mangeons trop, sans donner à notre estomac le temps nécessaire pour réaliser qu’il est plein. Pour mettre en pratique l’alimentation intuitive, il faut manger au ralenti et rester à l’écoute de notre corps.(Vous trouverez des conseils pour y arriver dans cet article sur un concept connexe : manger en pleine conscience!)
  4. Modifiez votre régime alimentaire en ligne– Il arrive souvent que les messages les plus négatifs nous parviennent de nos consultations en ligne. Même si on peut y trouver des avantages, la culture Internet et les réseaux sociaux peuvent conduire à des impasses qui nous amènent à faire des comparaisons néfastes et des pensées négatives. Si vous vous retrouvez à comparer constamment votre vie ou votre corps à ceux d’autres internautes ou adeptes de la culture populaire, pensez à modifier vos recherches en ligne. En prenant du recul par rapport à vos applications coutumières et aux sites que vous fréquentez, vous pourrez arriver à faire des merveilles pour l’image que vous avez de vous-même.