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Vous connaissez déjà les multiples bienfaits de l’exercice dont on parle si souvent. Bon pour le cœur, bon aussi pour les poumons, il aide en plus au maintien d’un poids santé et la liste s’allonge. On dirait bien que les scientifiques découvrent constamment de nouvelles façons dont l’exercice peut contribuer à préserver la santé et la bonne forme physique.

Qui dit vie saine, dit forcément détoxication et nettoyage. Il est donc tout naturel que les gens s’intéressent aux liens entre l’exercice et les processus de détoxication de l’organisme. On trouve sur Internet une mine d’information sur le sujet, et vous en connaissez sans doute déjà quelques bribes. Si une partie de cette information se fonde sur une recherche scientifique crédible, une bonne part provient de sources d’une crédibilité douteuse.

Il importe donc de distinguer le vrai du faux. On trouve sur Internet une mine d’information sur le sujet. Poursuivez votre lecture pour savoir de quelle façon l’exercice intervient – ou non – dans les processus de détoxication de l’organisme.

D’abord, qu’est-ce que la détoxication? Voici des notions de base.

À l’origine, la définition de la détoxication était très précise puisqu’elle lui reconnaissait une seule fonction : celle d’évacuer les drogues, l’alcool ou le poison. Plus récemment, sa définition s’est toutefois étendue à l’élimination de toutes les toxines dans l’organisme, que ce soit l’alcool, les produits chimiques ou les déchets organiques.

Les efforts conjugués du foie, des reins et de l’intestin permettent à l’organisme d’éliminer ses propres toxines tous les jours. Ces processus naturels sont en bonne partie impossibles à changer.

Selon le principe sous-jacent à la plupart des conseils et moyens de détoxication, l’organisme ne peut à lui seul éliminer entièrement les toxines. Comme beaucoup d’information s’inspire d’une pseudo-science, il est essentiel de vérifier les sources. (Plus d’info à ce sujet ici!)

Le rôle de l’exercice dans la détoxication : le fondement scientifique

Quand on pose la question à savoir comment l’exercice cardio, la musculation ou toute autre forme d’entraînement s’intègre dans le processus de détoxication, les réponses varient selon les gens à qui vous la posez.

On prétend que certains enchaînements d’exercice sont censés être détoxifiants, c.-à-d. qu’ils permettraient d’améliorer ou de rendre plus efficace l’élimination des toxines de l’organisme. D’autres soutiennent que l’exercice produit une transpiration qui libère les toxines par les pores.

Le fondement scientifique de telles allégations est pour le moins douteux.

Par contre, voici ce que la science confirme : en contribuant à préserver la santé des reins et du foie, l’exercice peut aider l’organisme à se détoxifier. Il s’agit tout simplement de prendre bien soin des défenses et processus naturels de l’organisme.

L’exercice influe aussi de façon positive sur un autre moyen de défense de l’organisme ; l’important système lymphatique. Il est constitué de vaisseaux et de ganglions lymphatiques qui font circuler dans tout l’organisme tout entier le liquide lymphatique (la lymphe) – un liquide qui aide à préserver la santé immunitaire , tout en protégeant contre les substances nocives. On a montré que l’exercice régulier accroît la circulation de la lymphe dans l’organisme, ce qui contribue à une évacuation plus efficace des toxines et bactéries.


Un fait intéressant sur les poumons et la détoxication

En éliminant du dioxyde de carbone à chaque respiration, vos poumons aident l’organisme à se détoxifier. Ce gaz est un sous-produit du métabolisme énergétique. Plus l’exercice est intense, plus grande est la quantité de dioxyde de carbone que les poumons ont à évacuer.

Rien d’inquiétant cependant, car l’exercice régulier (et le fait de ne pas fumer) est certes l’une des activités les plus importantes pour optimiser la force, l’efficacité et la santé globale des poumons. L’effort que ces derniers fournissent pour inspirer une quantité accrue d’oxygène et expirer le dioxyde de carbone pendant l’exercice n’aura que des effets bénéfiques à long terme.


La transpiration évacue-t-elle les toxines?

Lorsque vous faites de l’exercice, vous transpirez. En fait, même si vous ne faites jamais d’exercice, il y a fort à parier que vous avez déjà sué à grosses gouttes. C’est un fait. La transpiration est l’un des premiers mécanismes régulateurs de la température de l’organisme. Lorsque le corps se réchauffe, il libère de la sueur pour en abaisser la température.

Et si la transpiration avait aussi d’autres fonctions? Que se passerait-il si le système de refroidissement de l’organisme l’aidait aussi à évacuer ses toxines? L’idée est certes séduisante et même plausible, mais c’est malheureusement une utopie.

Même si quelques études révèlent que la sueur peut contenir des métaux lourds et d’autres toxines, le consensus général veut que la transpiration joue le rôle qu’elle est censée jouer : elle rafraîchit le corps et rien de plus.

Somme toute, la sueur est en grande partie constituée d’eau et d’un peu de sel.

La clé de la détoxication : un foie bien portant grâce à l’exercice

La transpiration n’est pas sans doute pas un mécanisme de détoxication, il ne faut pas pour autant laisser tomber l’exercice. Une bonne séance d’exercice peut aider à bien des égards l’organisme à s’occuper des toxines. La principale utilité de l’exercice est assurément de préserver la santé du foie.

Le foie se compare à un filtre de piscine – il nettoie la partie saine des déchets indésirables  qu’il décompose ensuite avant d’en disposer. Aussi simple soit-elle, cette explication illustre très bien le processus. Le foie est de loin la pièce la plus importante du casse-tête qu’est la détoxication de l’organisme.

Une autre chose à se rappeler au sujet du foie : c’est un travailleur infatigable. Vous lui faciliterez la tâche en modérant votre consommation d’alcool, en conservant un poids santé et en mangeant sainement. Malgré tout cependant, l’usure viendra naturellement. Elle se présente souvent sous forme d’accumulation de graisse dans le foie (sans être un risque immédiat pour la santé, elle peut cependant entraîner une cicatrisation appelée fibrose, laquelle peut se transformer éventuellement en cirrhose.)

C’est en pareil cas que l’exercice peut devenir fort utile.

Une étude portant sur des sujets atteints de stéatose hépatique non alcoolique – un problème de santé généralement lié à l’obésité – a montré que l’exercice régulier réduit la quantité de gras dans le foie. C’était le cas notamment pour l’exercice aérobique (jogging, vélo, etc.) et pour l’entraînement contre résistance (haltérophilie, musculation, etc.). De plus, les patients ont montré une réduction de la quantité de gras dans le foie sans égard à la perte de poids.

Que faut-il en conclure? Tout simplement que le genre d’exercice que vous pratiqué aidera à préserver la santé de votre foie – à la condition d’en faire régulièrement. Vous n’avez que l’embarras du choix – Pilates, vélo, natation ou entraînement aux poids libres. Même si vous ne perdez pas de poids, vous offrez un soutien à votre foie.

Le point sur les reins et l’exercice

Le foie effectue en grande partie la tâche de détoxication de l’organisme, mais d’autres organes interviennent aussi dans le processus. C’est le cas des reins – plus particulièrement pour le filtrage des liquides. À mesure que le sang passe du foie aux reins, l’urée et d’autres déchets en sont extraits par les autres organes de détoxication importants. Ces déchets sont ensuite évacués dans l’urine.

Il est tout naturel que l’effet de l’âge se fasse sentir sur les reins, tout comme sur les autres parties du corps et le reste de l’organisme.  Plus vous prenez soin de vous et de votre santé, plus vos reins resteront en santé.

Tout comme votre foie, vos reins subissent l’influence de votre style de vie. Plus ils doivent fournir d’efforts, plus ils subiront rapidement des effets néfastes. Par ailleurs, certaines études ont établi un lien entre l’exercice régulier et une amélioration de la santé rénale. En d’autres mots, plus vous faites de l’exercice, plus vous optimisez la durée de bon fonctionnement de vos reins.

L’exercice et la détoxication mentale

Une forme de détoxication souvent sous-estimée est celle de l’esprit. Les facteurs de stress quotidiens sont innombrables, et certains sont pires que d’autres. Ils peuvent s’accumuler de jour en jour, amplifiant le stress et l’anxiété.

Parmi les diverses façons de faire face au stress, l’exercice est assurément l’une des formes de détoxication mentale les plus populaires. L’activité physique permet à l’organisme de libérer naturellement des endorphines, des produits chimiques qui soulagent le stress en plus de préserver votre bonne humeur (Vous avez peut-être déjà entendu l’expression « euphorie du coureur » qui décrit cette sensation de bien-être.)

En conjugaison avec le sentiment d’accomplissement qui accompagne souvent l’exercice, les endorphines peuvent aider à éliminer le stress, ce qui permet du même coup une détoxication mentale.

Renforcez activement les défenses naturelles de votre organisme contre les toxines

Au final, il n’y a aucune solution miracle pour détoxifier votre organisme. Il n’existe aucun entraînement qui débarrasse l’organisme de ses toxines. Et aucune quantité de sueur ne le libère de toutes les substances indésirables. (Un conseil : comme l’exercice peut vous déshydrater, assurez-vous de boire beaucoup d’eau!)

Il n’existe aucune solution miracle, mais en voici une toute simple : faites régulièrement de l’exercice et ayez un régime alimentaire sain. C’est une approche éprouvée qui assurera le fonctionnement en douceur des défenseurs naturels de votre organisme contre les toxines : les reins et le foie.

Ces dernières années, la détoxication est en quelque sorte devenue un sujet à la mode. Que ce soit le nettoyage avec du jus ou une diète particulière, vous avez sans doute entendu parler de la détoxication sous un angle ou un autre – et vous avez peut-être essayé par vous-même une de ces approches.

Selon le concept à la base de la détoxication, le corps humain baigne dans des toxines environnementales que nous pouvons, et même devons, éliminer. Jusque là, rien à redire, n’est-ce pas? Comme les toxines sont nocives, il est naturel de vouloir les expluser de l’organisme.

Ce n’est pourtant pas aussi simple. Comme pour quantité d’autres aspects de la santé, il y a beaucoup de désinformation au sujet de la détoxication. Il est fort probable qu’en cherchant à adopter un style de vie plus sain, certains mythes sur la détoxication vous viennent aux oreilles. Pour distinguer le vrai du faux à ce sujet, poursuivez votre lecture.

Y a-t-il vraiment des toxines dans mon organisme?

Voyons tout d’abord le fondement même de la détoxication. Il va de soi que pour vouloir détoxifier votre organisme, au départ, il doit bien s’y trouver des toxines à éliminer.  Alors, y a-t-il vraiment des toxines dans votre organisme?

Somme toute, oui. Cela dit, une réponse plus explicite laisse entrevoir certaines complexités importantes.

L’usage traditionnel du mot « détoxication » dans le contexte médical décrit le processus d’élimination d’alcool, de drogues ou de poison chez un patient. Il peut d’agir de pomper l’estomac, d’administrer un antidote ou, comme c’est souvent le cas, de laisser tout simplement l’organisme évacuer lui-même les toxines.

Lorqu’il s’agit de santé, la détoxication ne se limite pas à ces substances, mais elle touche toutes les toxines. L’alcool bien sûr, mais pas s’il est en quantité qui met la vie en danger. D’autres toxines sont présentes dans la plupart des organismes humains, y compris des matières résiduelles et des dérivés de la digestion (en fait, les substances dans les selles), ainsi que des produits chimiques, polluants et pesticides. Ces toxines proviennent de l’air, des produits nettoyants, de la fumée de tabac et même des aliments.

Vous ne devez cependant pas vous alarmer de la présence probable de ces toxines dans votre organisme. Ce dernier est doté de mécanismes et d’organes qui offrent une protection contre ces types de toxines.

Comment l’organisme élimine-t-il ces toxines?

Comme nous l’avons vu plus haut, vous n’êtes pas entièrement sans défense contre les toxines qui peuvent se trouver dans votre organisme, car celui-ci est déjà fort bien équipé pour se détoxifier lui-même.

L’excrétion des déchets dans les selles et dans l’urine est certes le moyen le plus évident par lequel l’organisme élimine les toxines. Ces deux processus naturels aident à expulser de l’organisme les substances inutiles, et parfois même nocives. Songez à votre dernier malaise gastrique. L’activité intestinale était probablement accrue, ce qui signalait que l’organisme tentait d’expulser tout ce qui l’irritait.

En ce qui concerne les processus de détoxication, outre l’excrétion d’urine et la défécation que tout le monde connaît, l’organisme met en œuvre d’autres systèmes internes de détoxication qui vous sont probablement moins familiers. Les reins et l’intestin aident à filtrer et éliminer les toxines provenant des aliments et boissons, mais il y a un organe qui remplit la plupart de ces tâches : le foie.

Que ce soit pour expulser des bactéries du sang, transformer l’ammoniac (une toxine) en urée (un composant de l’urine) ou aider à traiter les drogues, le foie ne fait jamais relâche. Pour tout dire, c’est le filtre de l’organisme par lequel toutes les substances passent et qui élimine les toxines. À titre d’exemple, bon nombre de médicaments ne sont pas à priori utilisables par l’organisme en raison de leur toxicité élevée. Le foie les décompose sous des formes moins toxiques et plus utilisables, ce qui permet aux médicaments de jouer leur rôle.

Nous venons de parler des processus naturels de détoxication sur lesquels vous n’avez que peu de contrôle, sinon aucun. À ce point, vous vous demandez sans doute sur quels aspects de la détoxication vous pouvez intervenir.

L’organisme a-t-il besoin d’aide pour se détoxifier?

Personne ne conteste que l’organisme lui-même élimine naturellement les toxines – et la science n’appuie aucun argument à l’effet contraire. Dans ce cas, pourquoi autant de régimes, astuces et produits pour la détoxication?

Même si les gens aiment les solutions miracles, il y en a rarement qui sont utiles à l’organisme pour se détoxifier et se nettoyer. Par contre, vous pouvez quand même favoriser l’efficacité de ses processus de détoxication – avec du temps et de la détermination.

Le style de vie est assurément ce qui influe le plus sur la capacité de l’organisme à éliminer les toxines : régime alimentaire, habitudes en matière d’exercice et autres choix. Comme nous le disions précédemment, le foie est le plus important détoxifiant, d’où la nécessité d’en prendre bien soin.

Divers facteurs influent sur la santé hépatique, à partir de la consommation d’alcool jusqu’au régime alimentaire. Comme dans bon nombre d’autres aspects d’un style de vie sain, la modération est le facteur clé. Une faible quantité d’alcool ne cause aucun dommage hépatique, mais une consommation excessive use le foie en lui imposant de plus grands efforts. Une consommation excessive d’alcool peut causer une lésion et un œdème hépatiques qui peuvent ultérieurement entraîner des complications.

Brocoli, choux de Bruxelles et chou-fleur sont au nombre des aliments qui peuvent favoriser la santé hépatique. Certaines études ont aussi établi un lien entre la consommation de café et la préservation de la longévité et de la santé du foie.

Bien sûr, il faut aussi éviter de succomber à ces mauvaises habitudes contre lesquelles nous sommes si souvent mis en garde : forte consommation de sucre et d’aliments gras, ainsi que tabagisme.

Réfuter les faussetés sur la détoxication

Vous avez maintenant acquis suffisamment de connaissances pour évaluer par vous-même la plupart des mythes sur la détoxication, de même que les produits détoxifiants. Pour faire bonne mesure, voyons maintenant certains mythes courants sur la détoxication, à commencer par les deux principaux

  • L’élimination des toxines par la transpiration : Une des rumeurs les plus courantes sur l’exercice, c’est que vous pouvez réellement éliminer les toxines par la transpiration. L’idée est séduisante : vous suez sur le tapis roulant et, en plus de vous garder en bonne forme, cet exercice purge votre organisme de substances nocives. Trop beau pour être vrai? C’est effectivement le cas.
    La sueur est presque entièrement constituée d’eau, avec à peine une petite quantité de sel. C’est le processus de rafraîchissement de l’organisme et non pas son mode d’élimination des toxines. Par contre, loin de nous l’idée de nier le rôle de l’exercice dans la détoxication. En effet, l’exercice favorise la santé hépatique – et si vous ne devez retenir qu’un seul point de cet article, c’est que votre foie est votre centrale de détoxication.
  • La détoxication pour perdre du poids : Une foule de produits et régimes pour la détoxication sont commercialisés comme solutions de maîtrise du poids. Bien que le jeûne, le nettoyage avec des jus et d’autres régimes détoxifiants puissent vous aider à perdre rapidement quelques kilos, des études indiquent que ce sont rarement des solutions pour conserver un poids santé à long terme.
  • L’organisme a besoin d’aide pour se détoxifier : Comme nous l’avons indiqué plus haut, l’organisme possède déjà plusieurs lignes de défense contre les toxines et de nombreux mécanismes pour les expulser. On soutient le plus souvent que les produits de détoxication peuvent être utiles de deux façons : soit pour aider à accroître l’efficacité des processus naturels de détoxication de l’organisme, soit pour éliminer les toxines comme l’organisme ne réussit pas à le faire (par ex. : retirer les toxines de la peau). La plupart du temps, l’organisme se passe de toute forme d’aide – ses systèmes naturels de détoxication devraient bien fonctionner, à la condition que votre style de vie et votre régime alimentaire soient sains.
  • L’élimination topique des toxines : La peau est recouverte de pores – si vous avez eu des comédons, vous le savez déjà. Il semble donc logique que l’on puisse évacuer des toxines par les pores. On hésite pas à faire pareille allégation pour un certain nombre de produits – que ce soit par les pores des pieds, du visage ou de toute autre zone cutanée. En réalité, la peau est conçue pour repousser les toxines et vous protéger. Et elle remplit cette tâche à merveille. En enlevant la saleté, les impuretés et l’excès d’huile de votre peau vous la nettoyez, mais vous n’en retirez pas les toxines.

Modération et gestion : pour maintenir les toxines hors de l’organisme

Il peut être difficile de résister aux allégations tapageuses sur les solutions miracles et les modes en matière de détoxication – avouons qu’elles sont séduisantes et c’est leur but : vous attirer Rappelez-vous cependant que dans le doute, il vaut mieux vous en tenir à des approches évaluées et éprouvées à l’égard de votre santé. La modération et la gestion de votre style de vie sont vos meilleurs atouts pour aider votre organisme à éliminer les toxines : essayez de suivre un régime alimentaire équilibré (avec un apport accru de brocoli!). Faites preuve de modération dans votre consommation d’alcool, et si ce n’est déjà fait, arrêtez de fumer. Et bien sûr, faites de l’exercice quelques fois par semaine.

Où que vous en soyez dans votre cheminement vers la santé, il n’est jamais trop tard – ni trop tôt – pour optimiser les processus de détoxication de votre organisme. Y compris avec du… brocoli.

On vous conseille souvent de « vous arrêter et de sentir les roses ». En effet, le fait de ressentir et d’apprécier les apports sensoriels de votre environnement : odeurs de roses, couchers de soleil brûlants et sons apaisants sont une source de paix et d’ancrage. Cette approche attentive de la vie peut être améliorée grâce à des habitudes qui aident à garder vos sens aiguisés. En d’autres termes, apprendre à prendre soin de vos sens vous aide dans votre quête de sérénité.

Les sections ci-dessous vous proposent des conseils pour prendre soin de vos sens, un par un. Vous découvrirez peut-être que vos habitudes saines constituent déjà une base de soins pour vos cinq sens dont vous ne soupçonniez pas l’existence.

Le toucher

La couche supérieure du derme et la partie inférieure de votre épiderme abritent des récepteurs tactiles sensibles. C’est pourquoi il est essentiel de prendre soin de votre peau pour soutenir votre sens du toucher. Essayez d’intégrer ces cinq habitudes de vie favorables à la peau :

  1. Protégez-vous du soleil : Vous pouvez opter pour une crème solaire, des chemises à manches longues, un chapeau de plage, ou une combinaison des trois. Utilisez ce qui vous convient le mieux pour protéger votre peau des rayons brûlants du soleil.
  2. Mangez sainement pour avoir une peau saine : L’alimentation a un impact sur votre santé de la tête aux pieds, à l’intérieur comme à l’extérieur. Optez pour des repas sains et des collations saines, axés sur les végétaux, qui vous apporteront les soins nutritionnels dont vous avez besoin pour votre peau.
  3. Évitez les brûlures et les blessures : Vous n’avez probablement pas besoin d’une raison plus évidente que la douleur causée par les blessures pour vous motiver à les éviter. Mais cela vous aidera aussi à conserver votre sens du toucher.
  4. Restez actif : Le fait de bouger votre corps contribue à de nombreux aspects de votre santé, y compris celle de la peau. Une séance d’entraînement cardiovasculaire fait des merveilles pour la circulation sanguine, ce qui est excellent pour les organes, y compris la peau.
  5. Assurez une hydratation saine : Il est essentiel de boire beaucoup d’eau pour préserver votre santé générale et avoir une peau saine. Continuez donc à boire tout au long de la journée, votre peau vous en remerciera.

Le goût

La construction d’un palais parfait exige beaucoup de travail, notamment la compréhension du lien entre le goût et l’odorat. Mais pour maintenir les bases d’un sens du goût optimal et sain, il suffit de suivre trois conseils :

  1. Varier les plaisirs : En essayant de nouvelles cuisines, en recherchant des saveurs exotiques et en faisant le plein d’aliments variés, vous gardez votre sens du goût aiguisé. L’utilisation d’une variété d’épices peut également vous aider à éviter de trop saler ou de trop sucrer votre alimentation. Avec des saveurs intéressantes et variées, vous n’entraverez pas votre palais avec trop de sel ou de sucre.
  2. Surveillez votre bouche : Le goût se trouve sur le bout de la langue, mais aussi dans toute la bouche. Maintenez une bonne hygiène dentaire (oui, cela inclut l’utilisation du fil dentaire) et voyez ce que votre langue peut vous dire sur votre santé. Il est également utile de consulter votre dentiste plusieurs fois par an.
  3. Ne fumez pas : Vous savez que le tabagisme est mauvais pour votre santé générale et qu’il affecte particulièrement votre sens du goût. Fumez une savoureuse poitrine de bœuf, mais évitez de fumer des cigarettes.

L’odorat

Votre odorat est assez résistant, mais des habitudes saines peuvent également contribuer à le protéger, ainsi que le lien qu’il entretient avec le goût. L’odorat est également favorisé par une alimentation variée et la pratique d’une alimentation aventureuse. Fumer est à peu près la pire chose que vous puissiez faire si vous essayez d’optimiser votre odorat, en particulier la façon dont il se mélange au goût pour vous aider à ressentir pleinement les saveurs.

La vue

Il est temps d’ouvrir les yeux sur cinq des meilleurs ajouts au mode de vie qui vous aideront à prendre soin de votre sens de la vue. Et vous ne serez pas surpris d’apprendre qu’ils ont tous pour but de protéger vos yeux et de vous éviter le plus de stress possible.

Jetez-y un coup d’œil :

  1. Mangez des aliments qui favorisent la vue : Des études de grande envergure et bien menées ont établi une relation claire entre certains nutriments et la santé des yeux. Votre alimentation saine, axée sur les plantes, vous aidera à acquérir un grand nombre des nutriments les plus importants pour la santé des yeux.
  2. Mettez de l’ombre : Les lunettes de soleil sont vraiment cool. C’est aussi un signe de mode qui a une fonction de santé oculaire. Vos yeux, comme votre peau, ont besoin d’être protégés du soleil. La meilleure façon de le faire est de porter de superbes lunettes de soleil.
  3. Considérez votre temps d’utilisation des écrans : Certaines images fatiguent vos yeux plus que d’autres. Les écrans qui dominent la vie moderne se trouvent être super stressants pour nos yeux. Limitez donc le temps passé devant l’écran ou optez pour des lunettes qui bloquent une partie de la lumière bleue provenant de votre téléphone ou de votre ordinateur.
  4. Devenez ami avec votre ophtalmologue : Vous n’êtes pas obligé de l’inviter à dîner, mais il est très utile pour préserver votre sens de la vue. Veillez à respecter vos rendez-vous annuels chez l’optométriste.
  5. Protégez vos yeux : Tout, des doigts aux fragments de métal, peut blesser vos yeux et, par conséquent, votre vision. Lorsque vous pratiquez un sport ou que vous travaillez avec des matériaux potentiellement dangereux (comme des copeaux de bois, des vis ou des produits chimiques), portez la protection oculaire appropriée. Le port de lunettes de sécurité ou de lunettes à coques peut faire toute la différence pour la santé de vos yeux.

L’ouïe

Il y a une limite à mettre ses tympans à rude épreuve avant que l’ouïe ne soit affectée. Au lieu de tester votre équipement auditif, adoptez quelques habitudes auditives saines, évidentes, mais utiles.

Premièrement, baissez le volume. Éviter l’exposition aux bruits forts est probablement le meilleur moyen de conserver une bonne audition. Cela signifie que vous devrez peut-être rechercher le confort d’un passe-temps silencieux.

Et, si vous ne pouvez pas l’éviter, essayez la deuxième habitude : couvrez-vous les oreilles. Vous pouvez toujours assister à un concert, travailler avec des machines bruyantes ou profiter d’autres activités cacophoniques tant que vous protégez vos tympans.

Éléments constituants de la vie, les cellules se présentent sous de multiples formes et tailles. Certaines sont rondes et petites, d’autres plus grosses et en forme de toile d’araignée. Quelle que soit leur apparence, les cellules de l’organisme sont des machines raffinées et complexes qui rendent la vie possible.

La diversité des formes et des tailles est essentielle. Comme l’organisme est sans cesse en activité, les cellules doivent se démarquer et se spécialiser pour canaliser leur énergie vers des tâches précises. Étudions maintenant de plus près les diverses cellules de l’organisme, leur anatomie, leur mode de fonctionnement et leurs caractéristiques respectives.

Au cœur même des cellules

La diversité commence à l’intérieur des cellules avec les organites. Ces groupes de membranes minuscules remplissent les cellules et les aident à exécuter leurs fonctions spécifiques. Comme il existe une multitude d’organites, nous nous attarderons sur certains des plus importants.

Les organites à l’œuvre dans les cellules sont nécessaires à l’achèvement des tâches qui leur sont confiées. Chaque cellule n’héberge pas tous les types d’organites. Par contre, le fonctionnement efficace de toutes les cellules dépend de ces structures.

Membrane cellulaire

Les lipides entourant la cellule et qui lui donnent sa forme sont organisés en barrière de deux couches appelée membrane. Les membranes cellulaires sont constituées de graisses et de protéines. Leur portion grasse retient l’eau hors de la cellule, tandis que les protéines permettent aux nutriments et à l’eau de les traverser.

Les cellules ont besoin d’une membrane pour rester organisées et compactes afin de protéger leur contenu contre l’intrusion de fluides qui circulent dans l’organisme. Vous pouvez visualiser une membrane cellulaire en laissant tomber une goutte d’huile dans une tasse d’eau. Les micelles formées par le mélange d’huile et d’eau ressemblent de près à la membrane lipidique qui revêt les cellules.

Mitochondries

Les mitochondries sont des organites qui alimentent la cellule. C’est à l’intérieur et autour des mitochondries que la nourriture consommée est convertie en énergie cellulaire (ou ATP à l’intérieur de la cellule).

On désigne souvent les mitochondries comme les « centrales énergétiques » de la cellule. Pourtant, ces génératrices compactes n’ont pas toujours logé dans les cellules. Selon les recherches scientifiques, il fut un temps où les mitochondries étaient leurs propres organismes cellulaires. De l’information génétique unique est stockée à l’intérieur des mitochondries et ce matériel est appelé ADN mitochondrial.

On estime qu’avec l’évolution, les mitochondries ont été recrutées par les cellules comme source d’énergie. Au moment de la division cellulaire, les mitochondries se reproduisent dans la cellule en même temps que d’autres organites.

Fait intéressant, toutes les cellules de l’organisme renferment des mitochondries, sauf les globules rouges.

Ribosomes

Une capacité essentielle des cellules est la production des protéines. Les ribosomes sont au cœur même de cette production de protéines à l’intérieur des cellules. Ils font appel à des codes spécialisés pour déchiffrer l’information stockée dans les molécules de l’ARN, porteuses des instructions génétiques pour le développement des protéines. Les ribosomes forment des acides et protéines nucléiques à partir des instructions fournies par l’ARN.

Noyau

Agissant comme « cerveau » des cellules, le noyau en conserve le plan détaillé et transmet des instructions pour le bon fonctionnement cellulaire, tout en hébergeant l’ADN nécessaire à la reproduction des cellules.

Cet organite est souvent dépeint comme le centre sombre de la cellule. Il est rempli d’une forte quantité d’ADN sensible à la dégradation et aux dommages causés par son environnement. Une membrane de deux couches enveloppe le noyau pour protéger l’ADN qui y est stocké.

Explication des types de cellules

Après ces quelques notions sur les centres d’opération essentiels des cellules, passons à divers types de cellules. L’organisme est constitué de centaines de cellules spécialisées. Un étudiant en sciences pourrait passer sa vie entière se documenter sur tous les types de cellules.

Au lieu d’entrer dans les détails, attardons-nous plutôt sur une description élémentaire de certains des types de cellules les plus communs dans l’organisme.

1. Cellules cutanées et épithéliales

Les cellules cutanées sont les plus faciles à voir. En effet, l’organe le plus volumineux de l’organisme qui constitue aussi sa couche extérieure est entièrement fait de cellules cutanées particulières, dites épithéliales. Constituant le maillage de la peau, celles-ci appartiennent au même type de cellules qui tapissent le tube digestif, les vaisseaux sanguins et les organes creux.

Les propriétés des cellules cutanées sont uniques et aident à expliquer le fonctionnement des cellules épithéliales. Voici quelques fonctions des cellules cutanées dans l’organisme :

  • Les cellules cutanées s’assemblent pour former les tissus qui peuvent sécréter le mucus, la sueur et l’huile.
  • Les cellules épithéliales durcissent pendant la kératinisation, un processus qui protège l’organisme contre les pathogènes envahisseurs et les blessures.
  • Ces cellules pigmentent aussi la peau. En effet, une protéine des cellules cutanées (la mélanine) influe sur la couleur de la peau et la présence ou l’absence de taches de rousseur.
  • Les cellules cutanées conservent aussi l’hydratation. Cette couche extérieure qui protège les parties internes délicates de l’organisme retient l’eau sous la peau.
  • Les cellules épithéliales sécrètent le mucus dans l’organisme. De plus, elles tapissent et lubrifient les parois de l’œsophage, des voies nasales et de l’intestin.

2. Globules

Des globules rouges et blancs circulent dans tout l’organisme. En plus de transporter l’oxygène, et d’évacuer les déchets que constitue le dioxyde de carbone, ils tiennent le rôle principal dans le système immunitaire. Même si leur omniprésence leur donne une apparence de simplicité, les globules sont plus complexes qu’il n’y paraît.

Une caractéristique propre aux globules rouges, aussi appelés érythrocytes, c’est l’absence de noyau (contrairement à la plupart des autres cellules). Par conséquent, leur centre est vide, un peu comme un beignet. En raison de leur forme unique, ils échangent et transportent plus efficacement les molécules d’oxygène – leur fonction première dans l’organisme.

Sans noyau ni autre organite structurel, les globules rouges ne peuvent se reproduire par eux-mêmes et c’est l’organisme qui en génère de nouveaux dans la moelle osseuse.

Les globules rouges utilisent une protéine appelée hémoglobine pour transporter l’oxygène dans tout l’organisme. L’hémoglobine à l’intérieur des globules rouges donnent au sang sa couleur.

Les globules blancs, ou leucocytes, sont des agents du système immunitaire. Ils repèrent les pathogènes envahisseurs avant d’enclencher et de mener à bien les réponses immunitaires de l’organisme.

Les globules blancs se classent en deux catégories principales —les granulocytes et les leucocytes mononucléaires :

  • Comme leur nom l’indique, les granulocytes sont des globules blancs remplis de granules. Chacun contient des protéines et enzymes qui peuvent digérer et détruire les pathogènes. En plus de produire le pus, les granulocytes jouent un rôle important dans les allergies.
  • Les leucocytes mononucléaires ne sont pas granuleux et sont plutôt dotés d’un gros noyau et d’organites particuliers appelés lysosomes. Ces derniers agissent comme des cellules de détention pour les microbes et autres pathogènes potentiels. Les leucocytes mononucléaires peuvent utiliser les lysosomes pour piéger et détruire des envahisseurs par le processus d’endocytose.

3. Cellules nerveuses et cérébrales

Le cerveau est rempli de cellules en forme d’araignées qui permettent de penser, lire, bouger et mémoriser. Les cellules cérébrales sont les principaux composants du système nerveux central. Elles utilisent des messagers chimiques appelés neurotransmetteurs pour communiquer avec d’autres cellules de l’organisme.

Il existe deux types de cellules cérébrales : les neurones et les glies. Elle sont toutes deux nécessaires à une signalisation électrochimique efficace dans l’ensemble de l’organisme.

Le soma est la partie centrale des neurones, des cellules du cerveau en forme de toile d’araignée. Tous les neurones sont dotés d’appendices appelés dendrites qui reçoivent les messages électrochimiques des neurones avoisinants. Un neurone peut transmettre des signaux en passant par l’axone, la plus longue portion de son corps cellulaire (ou soma).

Les cellules gliales (ou glies) ressemblent beaucoup aux neurones, mais une caractéristique importante les distingue : les glies ne peuvent transmettre des signaux électriques, contrairement aux neurones. En agissant plutôt comme un isolant qui facilite la transmission des signaux électrochimiques émis par les neurones, les cellules gliales permettent le transport de minuscules signaux d’une extrémité à l’autre de l’organisme. Agissant à titre d’isolant, elles accélèrent la signalisation sur de longues distances.

4. Cellules musculaires

Le cœur, les ischio-jambiers et tous les autres muscles dans l’organisme sont faits de cellules – aussi appelées fibres – musculaires. Ces fibres s’enveloppent étroitement les unes les autres, formant de petits lots de cordons élastiques résistants qui forment les muscles.

Les fibres musculaires renferment des protéines filamenteuses qui leur permettent de s’étirer et de se contracter, c’est-à-dire l’actine, la myosine et la titine. Chacune participe au cycle de contraction-détente des fibres musculaires.

Les cellules nerveuses du système nerveux central et périphérique envoient des messages aux fibres musculaires pour coordonner les mouvements. Certains réflexes musculaires sont volontaires, comme le fait de lever la main pour saluer. D’autres contractions des fibres musculaires sont inconscientes ou involontaires, comme la contraction des pupilles sous l’effet de la lumière vive.

Les fibres et tissus musculaires et tissus se classent selon trois principaux types et chacun des tissus utilise différemment les fibres musculaires :

  • Les cellules musculaires squelettiques sont commandées de façon consciente. Ces fibres s’attachent directement aux os au moyen des tendons. De forme allongée et cylindrique comme des tubes, ces fibres se regroupent. Comme elles possèdent plus d’un noyau, elles sont dites multinucléées.
  • Les muscles lisses sont faits de fibres musculaires lisses. Ces muscles se trouvent dans les organes du corps – yeux, estomac, vessie, intestin et vaisseaux sanguins – dont ils sont des constituants. Contrairement aux muscles squelettiques, les fibres musculaires lisses ne sont pas volontaires.
  • Les cellules musculaires cardiaques sont uniques de par leur emplacement. Ces fibres musculaires se situent dans un seul endroit : le cœur. Ce sont des cellules élastiques très puissantes qui permettent au cœur de pomper le sang d’un même battement cardiaque coordonné et efficace.

5. Cellules adipeuses

Le stockage des gras est un sujet souvent tabou. Les cellules qui hébergent les gras sont pourtant très précieuses pour l’organisme. Les adipocytes sont des cellules adipeuses qui forment ensemble le tissu adipeux.

Essayons de dissocier les notions de « gras » et « mauvais » pour un instant. L’organisme stocke les gras comme une banque stocke l’argent. L’accès à une source de gras est essentiel lorsque l’organisme a besoin d’énergie. Les adipocytes stockent les gras que l’organisme veut ou doit conserver pour un usage ultérieur.

Les adipocytes bruns sont parfois appelés « graisse du nourrisson » en raison de leur abondance dans l’organisme chez l’enfant en bas âge. Le rôle principal de ces gras bruns est la thermogenèse, c.-à-d. qu’en raison de leur forte teneur en mitochondries, ces adipocytes conservent la chaleur corporelle. En raison de l’incapacité du nourrisson à frissonner ou à utiliser d’autres moyens pour se réchauffer, il dépend des réserves de ces gras bruns.

Avec l’âge, les stocks de cellules adipeuses brunes s’épuisent, mais pas entièrement. Selon les recherches scientifiques en cours, les mitochondries qui remplissent les cellules adipeuses brunes disparaissent avec le vieillissement et les gras bruns accumulés en bas âge ressemblent désormais à des cellules adipeuses blanches.

Le stockage d’énergie est la fonction principale des cellules adipeuses blanches. Lorsque le régime alimentaire ne fournit pas de glucose, la gluconéogenèse s’enclenche. Ce processus peut décomposer les lipides et les convertir en molécules de glucose utilisables qui servent de carburant à toutes les autres cellules dans organisme. Le gras disponible pour la gluconéogenèse provient des adipocytes blancs que l’on tente sans doute d’éliminer avec l’exercice.

Votre santé cellulaire : une priorité

Comme vous êtes indissociable de vos cellules, il importe de bien les traiter. Une nutrition complète est le meilleur moyen de contribuer au bon état de toutes vos cellules, quel qu’en soit le type. Privilégiez les aliments qui leur fourniront des vitamines, minéraux et macronutriments nutritifs. Soyez sélectif dans ce que vous consommez. Évitez les aliments surtransformés et à faible teneur en nutriments. Composez plutôt vos repas avec des aliments entiers qui offrent une nutrition supérieure – protéines maigres, gras de source végétale, fibres, légumes et fruits.

Priorisez la santé de vos cellules, ce qui contribuera grandement à votre état de mieux-être général. Lorsque votre santé cellulaire est florissante, vous vous sentez bien. Canalisez votre énergie dans le soutien de vos cellules en leur offrant une alimentation riche en vitamines et minéraux essentiels. Une nutrition complète faite d’aliments de qualité peut optimiser la santé et le bien-être des cellules qui constituent votre être tout entier.

Un bon régime alimentaire et de l’eau en abondance sont les éléments fondamentaux d’une nutrition adéquate. Il est toutefois tout aussi important pour l’organisme d’éliminer les déchets constitués par ce que vous consommez. Voilà une des nombreuses tâches essentielles dont se chargent les reins. Même si on s’attarde plus souvent à la santé d’autres organes – comme le cœur et le foie – il n’en reste pas moins que les soins prodigués aux reins peuvent être la pierre angulaire d’une santé optimale.

Les reins remplissent des tâches diverses :

  • élimination des déchets par l’urine
  • équilibre des quantités de fluides corporels
  • libération d’hormones pour aider à préserver une tension artérielle normale
  • activation de la vitamine D sous une forme utilisable pour favoriser la santé osseuse
  • contrôle de la production des globules rouges.

Comme les reins régulent bon nombre de fonctions afin de préserver la santé physique au complet, des reins en santé sont essentiels pour permettre au corps de donner son plein rendement.

Connaissez Apprenez à mieux connaître la fonction rénale et les soins appropriés pour les reins – y compris le carburant à leur fournir pour profiter d’une santé optimale.

Mode de fonctionnement des reins

Les deux reins sont situés à l’arrière de l’abdomen, sous la cage thoracique et de chaque côté de la colonne vertébrale. Chacun a sensiblement la taille d’un poing, même si le rein droit est légèrement plus petit et situé plus bas pour faire place au foie.

On peut expliquer très simplement la fonction rénale de la façon suivante : le sang pénètre d’abord dans les reins pour y être filtré.Ensuite, le sang propre retourne dans le système circulatoire par les veines rénales et les déchets sont évacués par l’uretère jusque dans la vessie.

Un cours d’anatomie sommaire permet de mieux comprendre ce processus. Le rein renferme des millions d’unités structurelles et fonctionnelles appelées néphrons. Ceux-ci filtrent le plasma sanguin pour produire de l’urine, en plus de réabsorber l’eau, le sel et le glucose dans le système circulatoire.

Le néphron renferme un corpuscule rénal (le composant du rein qui filtre le sang) et un tubule rénal (un système secondaire de collecte du sang filtré). Après son passage dans le corpuscule rénal, le sang entre dans une zone de filtration appelée glomérule. Doté d’une barrière particulière qui retient les globules, les protéines et les molécules plus volumineuses dans le sang, le glomérule évacue toutefois l’eau, les ions et les molécules plus petites. C’est la première étape de la formation de l’urine.

À ce point, l’urine en train de se former contient la plus grande partie de l’eau et des électrolytes présents dans le sang qui se retrouve ainsi privé de ces nutriments. Le tubule rénal remet alors de l’eau, des électrolytes et d’autre nutriments dans le sang. Il laisse derrière une certaine quantité d’eau, d’urée et d’autres déchets.

C’est ce qui explique l’importance de conserver une bonne hydratation. Sans une quantité d’eau suffisante, les reins peuvent avoir de la difficulté à tout filtrer et à extraire les nutriments essentiels afin de les réintroduire dans la circulation sanguine.

À la fin du filtrage, le sang expulsé des reins se rend jusqu’au cœur par les veines rénales. Les toxines et déchets extraits de la circulation sanguine sont transportés par l’uretère jusqu’à la vessie où ils seront évacués par l’urine.

Beaucoup plus qu’un simple filtre

L’équilibre est essentiel sur tous les plans et les reins contribuent à celui du système circulatoire. Ils aident à réguler le volume des fluides extracellulaires – y compris les liquides interstitiels, le plasma sanguin et la lymphe – si importants pour l’afflux de sang aux organes vitaux.

Les reins contrôlent aussi l’osmolarité et la concentration ionique afin d’éviter une trop forte dilution ou concentration des fluides extracellulaires. Comme l’osmolarité est un mécanisme permettant à ceux-ci de passer d’une membrane à l’autre, elle est essentielle à un transport adéquat des liquides.

Ceci assure une quantité constante d’ions importants (molécules et atomes chargés) – y compris le sodium, le potassium et le calcium. Les reins contribuent aussi à la régulation du pH du plasma sanguin, ce qui empêche le sang de devenir trop acide ou trop basique.

Enfin, les reins produisent l’érythropoïétine (EPO), une hormone qui participe à la production des globules rouges. Agissant comme une armure, l’EPO protège les globules rouges pendant l’enfance et ceux-ci à leur tour stimulent les cellules souches dans la moelle épinière afin d’accroître la production d’autres globules rouges. Comme ces derniers transportent l’oxygène des poumons vers tout le reste de l’organisme, il est important de conserver un taux adéquat d’EPO pour obtenir une bonne production de nouveaux globules rouges.

Vitamine D et santé rénale

Comme la vitamine D est produite par la réaction de la peau au soleil, on la surnomme souvent la « vitamine soleil ». Les reins jouent un rôle important dans la conversion de la vitamine D en un nutriment utile pour l’organisme. L’apport en vitamine D provient de deux sources : l’exposition aux rayons ultraviolets B du soleil, ainsi que le régime alimentaire – aliments et suppléments.

La vitamine D est importante pour de nombreuses raisons. Après avoir été extraite du sang par les reins, la vitamine D est distribuée dans le système squelettique. De plus, elle aide à réguler la quantité de calcium et de phosphate pour en préserver un taux normal dans l’organisme. Plus précisément, la vitamine D favorise une bonne absorption du calcium tiré de l’intestin. Lorsque le taux de calcium est optimal, l’organisme peut préserver la santé osseuse, dentaire et musculaire.

Cet aperçu de la vitamine D nous permet de mieux comprendre pourquoi l’attention accordée à nos reins est tout aussi bénéfique pour d’autres organes et systèmes importants de l’organisme.

Conseils pour mieux prendre soin de vos reins

Vous connaissez maintenant le mode de fonctionnement des reins. Voyons maintenant les moyens d’optimiser la santé rénale. Toutes les autres parties de votre organisme peuvent bénéficier des soins prodigués à vos reins. De simples changements apportés à votre style de vie peuvent jouer un rôle important dans la santé de vos reins et dans votre bien-être général.

  1. Conserver une bonne hydratation

Essentielle à la santé, l’eau est assurément utile à vos reins. Afin de leur fournir le liquide nécessaire à l’élimination de l’excès de sel et de toxines dans votre organisme, il est bon de boire huit verres d’eau par jour.

Il ne s’agit pas là d’une recommandation puisque la quantité précise d’eau qu’il vous faut est déterminée par votre état de santé et votre style de vie. Une urine jaune pâle est un bon indicateur que vous buvez suffisamment d’eau. Une urine plus foncée peut signaler une déshydratation et si elle es trop pâle, c’est que vous buvez trop d’eau.

  1. Surveiller la tension artérielle

Les reins jouent un rôle primordial dans la régulation de la tension artérielle. Si elle se situe entre 90/60 mmHg et 120/80 mmHg, c’est que la tension artérielle est bonne. Lorsque ces chiffres sont plus élevés, nous sommes en présence d’une hypertension. Le système circulatoire et les reins agissent ensemble pour favoriser un bon débit sanguin uniforme. Lorsque votre tension artérielle vous préoccupe, vous avez intérêt à consulter votre médecin ou votre fournisseur de soins de santé.

  1. Conserver un taux normal de sucre sanguin

Un taux normal de sucre sanguin contribue à préserver vos reins et votre état de santé général. Les reins sont constamment à l’œuvre pour filtrer les nutriments présents dans le sang avant de les réintroduire dans l’organisme. Par conséquent, vous avez intérêt à assurer leur bon fonctionnement en conservant un taux normal de sucre sanguin.

  1. Faire de l’exercice et rester actif

Comme il est impossible de muscler vos reins, vous pouvez quand même les renforcer en pratiquant la marche, la natation ou le vélo au moins 150 minutes par semaine. Toute activité – à partir de la promenade en forêt jusqu’à la danse – peut vous aider à conserver un poids santé et à éviter d’imposer une tension accrue à vos reins. Un surplus de poids peut augmenter la tension artérielle, ce qui nuit à vos reins. Par contre, l’exercice régulier est bénéfique autant pour le tour de taille que pour l’état de santé général.

  1. Suivre un bon régime alimentaire

En matière de santé, l’alimentation et l’exercice sont indissociables. Si vous voulez réellement choyer vos reins, vous suivrez un régime alimentaire à faible teneur en sel (sodium). En effet, vos reins auront toujours de la difficulté à filtrer une quantité excessive de sel dans l’organisme. Adoptez une alimentation riche en fruits et légumes frais, poisson et grains entiers. Évitez les aliments qui abîment les reins, comme les viandes transformées, les produits laitiers en quantité excessive et les repas préemballés.

  1. Éviter de fumer

Les raisons d’arrêter de fumer sont innombrables. En voici une autre : la nicotine est mauvaise pour la tension artérielle et par conséquent pour la santé rénale.


Le saviez-vous?

  • Un seul rein est nécessaire pour vivre. À la naissance, vos reins comptent 750 000 néphrons chacun, soit 1,5 million au total. Il en faut 300 000 seulement pour filtrer votre sang tous les jours.
  • Le cœur pompe et les reins filtrent. Les reins filtrent une demi-tasse de sang par minute ou 170 litres par jour.
  • Jumeaux mais pas identiques. Les reins sont asymétriques. Comme celui de droite doit faire de la place pour le foie, il est plus petit et situé plus bas que celui de gauche.
  • Des reins sur mesure. Le médecin hollandais Willem Kolff a fabriqué le premier appareil d’hémodialyse avec un boyau de saucisse, une canette de jus d’orange et une machine à laver. En mode essorage, celle-ci filtrait le sang qui y était pompé.
  • La modération a bien meilleur goût… même pour l’eau. Une trop grande quantité d’eau dans l’organisme peut causer l’hyponatrémie en diluant le sel que les reins n’arrivent plus à éliminer.
  • Un échange rénal. En 1954, Joseph E. Smith a été le premier à réaliser avec succès une transplantation de reins à Boston, au Massachusetts.

Prenez soin de votre santé rénale dès aujourd’hui

Un style de vie qui axé sur la santé des reins est certes bénéfique pour la santé du corps tout entier. Une alimentation équilibrée et l’exercice sont essentiels pour préserver votre santé rénale. En répondant aux besoins de vos reins, vous aidez aussi les autres systèmes de votre organisme. Tout ce qui est bénéfique pour les reins l’est aussi pour le système digestif, le cœur et le système immunitaire.

Le corps humain est un ensemble complexe et intégré, et les reins jouent un rôle important dans le soutien du mieux-être global. Tout aussi complexes, les reins contribuent à l’équilibre de l’organisme. Chaque petit geste que vous faites pour conserver une tension artérielle normale aide à assurer le fonctionnement adéquat de vos reins.

Le cœur pompe, les reins filtrent, l’estomac digère et le cerveau mène l’ensemble. Mais qu’en est-il du foie, cet organe vaillant et polyvalent? Il ne reçoit pas le respect et l’admiration qu’il mérite. La meilleure façon d’éveiller votre appréciation de cet organe auquel on n’accorde peu d’attention, c’est d’en apprendre davantage à son sujet.

Cette liste de 27 faits sur le foie mettra enfin en lumière l’anatomie et la fonction de cet organe sous-estimé. Vous y trouverez également des conseils pour favoriser la santé hépatique. Après avoir parcouru cette liste, vous serez en mesure d’éduquer vos amis et votre famille sur le foie en allant au-delà des informations de base, en plus de favoriser une meilleure appréciation du foie autour de vous.

L’anatomie du foie

  1. Dans l’ensemble de l’organisme, la peau arrive au premier rang sur le plan de la taille, mais le foie remporte le titre de plus grand organe interne, et avec un poids d’environ 1,4 kilo, il arrive en deuxième place de manière générale.
  2. L’humain n’est pas seul à posséder un foie. Tous les êtres vivants dotés d’une colonne vertébrale (vertébrés), sans exception, possèdent un foie. C’est dire à quel point cet organe est important.
  3. Le foie est constitué d’une section assez volumineuse et d’une autre plus petite, et ces sections se divisent elles-mêmes en milliers de lobules – de minuscules segments ayant leurs propres conduits.
  4. Le foie a la capacité de contenir jusqu’à 10 % du volume de sang total de l’organisme. Il n’en renferme pas toujours autant, mais il en traite une grande quantité – environ 1,5 litre par minute.
  5. Le foie n’est pas seulement un organe, c’est également une glande, car il sécrète de la bile dans l’intestin.
  6. Le foie peut se régénérer complètement et retrouver sa pleine fonction à partir d’à peine le quart de l’organe original. Ce phénomène relève davantage de la nécessité évolutive que d’un tour de magie. C’est grâce à cette caractéristique qu’une personne peut donner la moitié de son foie à quelqu’un d’autre et survivre.
  7. L’excès de gras est mauvais pour le foie, mais il est normal pour cet organe d’être constitué de gras à environ 10 %.

Les nombreuses fonctions importantes du foie

  1. Puisqu’il est question du gras, signalons que sa métabolisation fait partie des centaines de tâches qui incombent au foie. Cette fonction est exécutée par la production de bile dans le foie.
  2. Chaque jour, le foie peut produire jusqu’à un litre de bile entraînant la métabolisation.
  3. La bile produite par le foie joue également un rôle important dans la métabolisation des autres macronutriments – les protéines et les glucides. En effet, elle décompose une grande partie des aliments que l’on consomme de manière à les rendre utilisables par l’organisme et soutenir la santé générale.
  4. En plus d’agir comme usine de production et force métabolique, le foie sert également à entreposer une variété de nutriments importants – notamment le glycogène (glucose stocké), le fer, le cuivre et diverses vitamines liposolubles.
  5. Tout ce que l’on consomme est filtré par le foie. Il en retire une grande partie et gère les nutriments alimentaires, les toxines, les médicaments, l’alcool et quelques hormones.
  6. Le foie remplit de nombreuses fonctions liées au sang, en plus de le filtrer. La capacité de l’organisme à former des caillots – avec l’aide de la vitamine K – est appuyée par la production de bile dans le foie. De plus, il :
    • produit une protéine importante dans le sérum sanguin (albumine)
    • assemble une hormone qui contribue à la régulation de la tension artérielle (angiotensinogène)
    • traite la bilirubine qui résulte de la décomposition de l’hémoglobine
  1. Le foie soutient également l’immunité. Certains processus qui se déroulent dans le deuxième plus gros organe soutiennent les deux types de protection immunitaire – innée et acquise.
  2. Le foie agit comme un poste d’aiguillage; les nutriments qui arrivent dans l’organisme en provenance de la veine porte sont redirigés pour être entreposés, transformés davantage, envoyés dans un processus détoxication, ou encore, éliminés parmi les déchets.
  3. La détoxication est probablement la première fonction qui vous vient à l’esprit lorsque vous pensez à votre foie. En effet, ce dernier réalise la détoxication des substances selon une approche en deux phases. La première voie de détoxication du foie (phase I) neutralise les composés et la phase II traite les sous-produits de la première phase et transforme les substances de manière à les rendre hydrosolubles afin de faciliter leur élimination.
  4. Le glutathion, synthétisé par l’organisme, est l’un des antioxydants les plus importants. Il se retrouve un peu partout dans l’organisme, mais comme il joue un rôle dans la phase II de la détoxication, il est présent dans une concentration dix fois plus élevée dans le foie.

Favoriser le maintien de la santé hépatique

  1. Si vous appréciez les abats comestibles (tout dépend de votre culture et de vos préférences) le foie devrait se trouver dans le haut de votre liste. En effet, le foie animal est riche en protéines, en fer et en vitamines diverses.
  2. Surprise – ce que vous mangez a une grande incidence sur l’organe qui gère ce que vous ingérez. La consommation de fibres en quantité suffisante est l’un des éléments importants pour le maintien de la santé hépatique. En effet, elle contribue à soutenir ce puissant organe de détoxication en favorisant la gestion du poids et le maintien d’un microbiome intestinal sain.
  3. Même si le foie est partiellement constitué de graisses, une consommation excessive d’aliments gras peut nuire à la santé de l’organe de détoxication le plus volumineux de l’organisme. Les gras saturés sont particulièrement néfastes, mais les acides gras omégas-3 et les autres options saines comme l’huile d’olive constituent de bons choix.
  4. La caféine qui vous aide à démarrer votre journée et à tenir le coup en après-midi est traitée par votre foie. Cependant, il a été montré que les boissons caféinées – en particulier le café et le thé vert – présentent certains effets bénéfiques pour la santé hépatique.
  5. La gestion du poids est importante pour la santé de manière générale – et le foie de fait pas exception. L’embonpoint peut mettre le foie à l’épreuve, et éventuellement nuire à son fonctionnement. En surveillant votre alimentation et en faisant de l’exercice régulièrement, vous arriverez à mieux gérer votre du poids et à favoriser votre santé hépatique.
  6. La diminution de la consommation de sucre est une étape importante dans la gestion du poids, et elle a une incidence particulièrement importante sur le foie – principalement en raison du rôle qu’il joue dans le stockage du glucose. Vous pouvez commencer par remplacer les boissons sucrées par de l’eau, ce qui vous aidera également à maintenir une bonne hydratation.
  7. Une alimentation comprenant une grande quantité de fruits et légumes est un atout pour l’atteinte d’une santé optimale. Certaines plantes procurent des bienfaits pour le foie, ainsi qu’une abondance de micronutriments nécessaires à la santé générale. Consommez davantage de brocoli, d’épinards, de petits fruits, de pamplemousses et de raisin pour favoriser le maintien de votre santé hépatique.
  8. C’est votre foie qui gère l’alcool que vous consommez. Une consommation modérée est assez facilement tolérée, tandis que les effets de trop nombreuses soirées bien arrosées peuvent s’accumuler et compromettre l’efficacité avec laquelle le foie effectue ses autres fonctions.
  9. Les médicaments doivent être décomposés par le foie pour être en mesure d’agir. Toutefois, le mélange d’ordonnances, certains médicaments en vente libre et même certains suppléments peuvent causer des problèmes de foie. Assurez-vous de suivre le mode d’emploi et informez vos professionnels de la santé et votre pharmacien de tous les suppléments et médicaments que vous prenez. Ils peuvent vous aider à éviter les interactions potentiellement dommageables.
  10. Pour protéger votre foie, il importe de prendre certaines précautions concernant les toxines environnementales. En effet, le foie doit traiter et neutraliser les désinfectants et les autres produits chimiques que vous inhalez. Cette protection est l’une des tâches les plus importantes de cet organe de détoxication, mais vous pouvez lui faciliter le travail en portant un équipement de protection individuelle approprié – comme un masque – lorsque vous manipulez des produits chimiques.

Partagez ces données sur le foie

Le foie devient maintenant pour vous un organe détoxifiant moins mystérieux. Vos nouvelles connaissances à son égard vous permettent de faire la lumière sur toutes ses fonctions importantes et sur les moyens à prendre pour le maintenir en santé. Ne gardez pas toutes ces précieuses informations pour vous. Partagez-les avec vos amis afin qu’ils puissent eux aussi apprécier leur foie à sa juste valeur et en prendre soin.

Nous sommes en 1665. En Inde, la construction du Taj Mahal s’est terminée 12 ans plus tôt. Dans un peu plus d’un an, Isaac Newton installé sous un arbre observera la chute d’une pomme, ce qui lui donnera une idée. Et puis, quelque part à Londres, l’architecte et philosophe de la nature Robert Hooke place une fine tranche de liège dans le porte-objet d’un microscope. En regardant par l’oculaire, il voit une structure étrange.

« Je pouvais percevoir très clairement que [le liège] était perforé et poreux, telle une structure alvéolaire, mais dont les pores n’étaient pas de formes régulières, écrit-il. Ces pores, ou cellules… étaient en effet les premiers pores microscopiques que j’eus observés, peut-être même que quiconque eut observés, car je n’avais encore jamais rencontré d’auteur ou de personne en ayant fait mention avant cet événement. »

Hooke avait découvert la cellule… végétale, pour être plus précis. En fait, il invente le terme en écrivant qu’elles lui rappellent les cellules qu’occupaient les moines chrétiens d’un monastère qu’il avait visité. Malheureusement, les cellules qu’il a observées sont mortes et son microscope n’est pas assez puissant pour voir à l’intérieur de la cellule. Ce n’est que 13 ans plus tard que quelqu’un arrivera à observer une cellule vivante de près.

En utilisant un microscope plus puissant qu’il a lui-même conçu, le commerçant et savant néerlandais Antoni van Leeuwenhoek est le premier à observer des bactéries et des protozoaires, ces organismes unicellulaires qu’il nomme animalcules, ce qui signifie en latin « petits animaux ».

Disparu depuis longtemps maintenant, Hooke est enterré quelque part dans le City of London Cemetery, mais c’est lui qui a fait les premiers pas vers ce qu’on appelle maintenant la théorie cellulaire fondée sur la compréhension que tous les organismes vivants sont composés d’une ou de plusieurs cellules.

Les cellules sont les unités structurelles et fonctionnelles de base de tous les organismes vivants. Toutes les cellules ayant existé sont issues d’autres cellules qui existaient déjà et qui se sont divisées, et divisées, et divisées encore et encore pour en arriver aux 37,2 mille milliards de cellules qui composent l’organisme.

Les deux types de cellules

Il existe deux principaux types de cellules – les procaryotes et les eucaryotes.

Les procaryotes n’ont pas de noyau. Les « petits animaux » observés par Leeuwenhoek étaient des cellules procaryotes. Les bactéries ainsi qu’une autre famille de cellules – les archées – sont des procaryotes.

Les cellules qui composent les plantes et les animaux sont appelées les eucaryotes. Ce type comprend des êtres unicellulaires et multicellulaires.

La cellule, de plus près

Qu’est-ce qui entre dans la composition des cellules d’un animal eucaryote? Si vous pouviez rapetisser au point d’atteindre la taille d’une cellule ou une taille plus petite encore, que verriez-vous?

Imaginez que vous rétrécissez de plus en plus. Le monde autour de vous devient de plus en plus grand et de plus en plus flou. À mesure que vous rapetissez, vous vous concentrez sur un groupe de structures, comme les petites cages observées par Hooke, il y a bien longtemps.

Vous arrivez bientôt à une cellule en particulier. Il faut savoir que certaines cellules présentent une surface externe plus complexe que d’autres et ont des accessoires que d’autres n’ont pas, les microvillosités, par exemple.

Les microvillosités s’étendent comme des doigts à partir de la surface de la cellule et jouent un rôle important dans l’absorption des nutriments. Elles augmentent aussi considérablement la surface de contact de la cellule sans modifier sa taille globale. Des cils s’étendent encore plus loin que les microvillosités et peuvent faire circuler différentes substances le long de la surface de la cellule.

On peut également retrouver le flagelle, une structure mince ressemblant à une queue, qui est en mesure de propulser toute la cellule pour lui permettre de nager!

La membrane plasmique

Toutes les cellules dépendent de l’indispensable membrane plasmique. Telle une barrière, celle-ci maintient l’intégrité du contenu de la cellule tout en laissant passer les aliments et les nutriments.

La membrane plasmique se compose d’une double couche d’acides gras qu’on appelle les phospholipides. Ces acides gras sont formés d’une tête et d’une queue. La tête est hydrophile, ce qui signifie qu’elle attire l’eau. La queue, pour sa part, est hydrophobe, c’est-à-dire qu’elle repousse l’eau. C’est cette combinaison de tête et de queue qui permet la structure et la fonction de la membrane.

À mesure que vous rapetissez, vous passez à travers la membrane plasmique et voyagez vers l’intérieur de la cellule. Vous pouvez apercevoir brièvement la bicouche de phospholipides, telle une fermeture éclair qui serait maintenue en place par les liaisons chimiques entre les queues hydrophobes.

Le cytoplasme et le cytosquelette

À votre arrivée à l’intérieur de la cellule, vous vous retrouvez dans un liquide appelé cytoplasme. Il contient une substance riche en acides aminés et en potassium, le cytosol. On appelle également cette solution le liquide intracellulaire.

Vous pouvez aussi distinguer un réseau de ce qui semble être des toiles ou des échafaudages. Il s’agit du cytosquelette qui procure un soutien structurel à la cellule et permet la circulation des différents éléments à l’intérieur de celle-ci. Le cytosquelette se compose de trois types de fibres protéiques : les microfilaments, les filaments intermédiaires et les microtubules.

Les microfilaments, les plus petits des trois types, sont composés de brins de protéines enroulés qui peuvent se resserrer sur eux-mêmes afin de raccourcir la cellule. Ce phénomène se produit souvent dans les cellules musculaires où il contribue à leur contraction.

Les filaments intermédiaires sont des brins de protéines enroulés qui servent principalement à fournir une structure à la cellule et à la maintenir ensemble.

En forme de spirale, les microtubules s’assemblent de manière à former un cylindre creux qui aide au maintien de la forme de la cellule et favorise la circulation des organites (les différentes parties de la cellule) à l’intérieur de la cellule.

Ils forment ce qu’on appelle le centrosome dont les structures – les centrioles – organisent les microtubules et fournissent un soutien additionnel à la cellule, tout en participant au processus de la séparation pendant la division cellulaire.

Entre le cytoplasme et le cytosquelette, vous pouvez observer le principal soutien structurel de la cellule. Vous voyez aussi de nombreuses structures à l’aspect étrange : ce sont les organites, ces parties importantes de la cellule remplissant chacune des fonctions précises.

Le réticulum endoplasmique

Les premières structures que vous pouvez voir ressemblent à des assemblages de plusieurs cavernes longues et étroites. Ce sont les réticulums endoplasmiques (RE). Il y en a deux types.

Le premier est le réticulum endoplasmique rugueux qui s’étend à partir du noyau. Les ribosomes attachés à l’extérieur de sa membrane lui confèrent cette apparence rugueuse. Ces ribosomes produisent ce qu’on appelle des chaînes polypeptidiques. Il s’agit là d’une manière élégante de parler des protéines. Les protéines créées par les ribosomes sont libérées dans le RE, où elles sont traitées et préparées avant d’être relâchées dans la cellule. Lors de leur libération, les protéines voyagent dans une vésicule de transport, un sac qui se forme à partir de la membrane du RE.

Il est important de préciser que les ribosomes ne sont pas des organites. Ils jouent toutefois un rôle vital dans la cellule, car ce sont des usines de fabrication de protéines. Soit ils flottent dans le cytosol, en route vers un autre endroit de la cellule, soit ils sont attachés au RE rugueux. Les ribosomes comprennent deux sous-unités, une petite et une grande. La petite sous-unité effectue la lecture de l’acide ribonucléique (ARN) qui contient les instructions pour l’organisation des acides aminés en chaînes polypeptidiques, tandis que la grande sous-unité se charge de l’assemblage des chaînes polypeptidiques.

Ensuite, vous pouvez voir le RE lisse. Il s’agit d’un autre organite doté d’une membrane mais dénué de ribosome, c’est pourquoi on le qualifie de « lisse ». Le RE lisse contient des enzymes qui modifient les polypeptides, produisent des lipides et des glucides et détruisent les toxines. La majeure partie des lipides et du cholestérol qui composent les membranes cellulaires sont produits dans le RE lisse.

L’appareil de Golgi

En regardant ailleurs, vous tombez sur l’appareil de Golgi. Remportant sans contredit la palme du meilleur nom parmi les organites, l’appareil de Golgi est un autre organite doté d’une membrane qui modifie, emballe et entrepose des protéines.

Cet organite ressemble à un groupe de citernes qui sont de plus en plus grosses à partir du centre. Les vésicules de transport lui apportent des protéines en provenance du RE. Les protéines sont transformées à mesure qu’elles voyagent à travers l’appareil de Golgi. Différents enzymes ajoutent ou réarrangent certaines molécules. Parfois, des glucides sont ajoutés pour former ce qu’on appelle des glycoprotéines.

Une fois arrivées à la dernière citerne, les protéines sont confinées dans différentes vésicules, les vésicules de sécrétion. La majorité de ces protéines se dirigent vers la membrane plasmique. Elles sont soit intégrées à la membrane, soit libérées à l’extérieur de la cellule.

Les lysosomes

L’appareil de Golgi est essentiel à la production de lysosomes, ces vésicules qui se détachent de sa membrane pour servir de camions à ordures de la cellule. Les lysosomes sont constitués d’une membrane renfermant des enzymes digestives qui ramassent les déchets cellulaires ou les organites défectueux afin de les recycler ou les convertir en déchets. Ils jouent également un rôle important dans la protection de la cellule contre les bactéries et les virus.

Les protéasomes

Après avoir parcouru l’appareil de Golgi, vous arrivez aux protéasomes. Ces organites qui se retrouvent un peu partout dans le cytoplasme participent à la gestion des protéines présentes dans la cellule. Les protéasomes décomposent les protéines anormales ou mal repliées ou encore celles dont la cellule n’a plus besoin.

Une autre protéine, l’ubiquitine, est placée sur les protéines à titre d’indicateur lorsqu’elles doivent être recyclées par les enzymes présentes dans le cytoplasme. Les protéines ciblées sont alors attirées à l’intérieur des protéasomes et décomposées par un processus appelé la protéolyse. Les liaisons peptidiques sont brisées au cours de ce processus et les chaînes peptidiques qui en résultent sont ensuite libérées dans la cellule où elles seront recyclées.

Les peroxysomes

Un peu plus loin, vous rencontrez d’autres structures étranges appelées peroxysomes. Techniquement, ce ne sont ni des organites ni des enzymes. La meilleure façon de les décrire serait de dire que ce sont des complexes protéiques.

Dotés de membranes et se détachant eux aussi du RE, les peroxysomes se chargent de la décomposition des acides gras à longue chaîne et des acides aminés, processus au cours duquel ils peuvent produire du peroxyde d’hydrogène. Ce sous-produit représente un danger pour la cellule, car il est susceptible de réagir avec de nombreuses substances. Pour cette raison, les peroxysomes transportent également une enzyme qui convertit le peroxyde en eau et en oxygène. C’est ce qu’on appelle nettoyer derrière soi!

Les mitochondries

Après avoir exploré les peroxysomes, vous apercevez des organites qui ont une forme de fève, les mitochondries. Ce sont les centrales énergétiques très efficaces de la cellule. Elles convertissent les particules des aliments qui arrivent dans la cellule en une molécule, l’adénosine triphosphate ou ATP. Cette molécule est la « monnaie » de la cellule. L’ATP est en mesure de stocker l’énergie et de la transférer à d’autres parties de la cellule.

Les mitochondries ont une membrane interne et une membrane externe. Leur nombre varie d’une cellule à l’autre. De manière générale, plus une cellule est active, plus elle contient un nombre élevé de mitochondries. Par exemple, les cellules du foie contiennent des milliers de mitochondries. L’activité physique aérobique peut vraiment faire augmenter le nombre de mitochondries dans les cellules musculaires. Il n’est donc pas surprenant qu’on ait plus d’énergie lorsqu’on fait régulièrement de l’exercice.

Le noyau

Vous arrivez finalement au noyau, la plus grosse structure de la cellule. Le noyau a deux membranes qui, ensemble, forment l’enveloppe nucléaire.

Cette enveloppe, dont la membrane est parsemée de petits pores à sa surface, renferme le nucléoplasme. L’enveloppe nucléaire agit comme un mur tandis que les pores tiennent lieu de portails laissant certaines molécules entrer dans la cellule et en sortir. Semblable au cytoplasme de la cellule, le nucléoplasme est une substance sirupeuse dans laquelle sont suspendues les structures qui se trouvent à l’intérieur de la membrane nucléaire.

Le nucléole, qui est constitué d’acide désoxyribonucléique (ADN), d’ARN et de protéines, est suspendu dans le nucléoplasme. Le nucléole est le lieu de naissance des ribosomes qui, rappelons-le, fabriquent des protéines essentielles au fonctionnement des cellules saines.

Comme vous rapetissez encore, vous commencez à pouvoir distinguer la structure à doubles hélices entrelacées de l’ADN de la cellule. Vous étendez le bras pour y toucher, vous êtes de plus en plus petit, de plus en plus près. Puis finalement, vous établissez le contact. Dans un éclair, vous retournez à votre taille initiale, incertain d’avoir atteint votre but.

Quelque part dans le City of London Cemetery, les premiers rayons de lumière d’une nouvelle journée touchent un brin d’herbe fraîchement germé. Les cellules formant la graine de ce brin, enrichies par la bonne terre et le soleil, se sont divisées encore et encore jusqu’à ce qu’une petite pousse se déploie dans l’air vivifiant du matin.

Vos dents vous servent tous les jours, mais vous n’en savez peut-être pas beaucoup sur leur anatomie. Le temps est venu de poser des questions et d’en apprendre un peu plus. Peut-être vous êtes-vous déjà demandé de quoi elles sont faites ou si les dents sont des os.

C’est votre jour de chance.

Voici 24 courtes questions et réponses qui vous aideront à mieux comprendre vos dents. Parmi les sujets traités, signalons les dents de bébé, les grincements de dents, la plaque, la soie dentaire et plus encore. Étudiez-les avec soin et vous pourrez faire valoir vos connaissances à votre prochaine visite chez le dentiste.

  1. Comment les dents restent-elles en place?

Les dents sont ancrées dans deux os du crâne. Celles du haut sont fixées à un os qu’on appelle l’os maxillaire, qui forme la mâchoire supérieure, et celles du bas sont fixées à la mandibule (mâchoire inférieure).

La mandibule et l’os maxillaire forment la mâchoire et sont connectés de chaque côté du crâne. La mandibule est l’os le plus solide du crâne et le seul à être mobile, ce qui est pratique pour croquer les aliments et les mastiquer.

  1. Combien de dents avons-nous?

Les philosophes de l’Antiquité, comme Aristote, croyaient que les hommes et les femmes n’avaient pas le même nombre de dents. Nous savons maintenant que ce n’est pas le cas. Les hommes et les femmes adultes ont 32 dents au total. Vous pouvez les compter vous-même avec votre langue.

Les dents sont organisées en paires, selon leur forme. Une dent de chaque paire est disposée de chaque côté de la bouche. Regardez-vous dans un miroir et imaginez une ligne verticale qui divise votre bouche; vous pourrez constater que les deux côtés sont symétriques.

  1. La couronne d’une dent, qu’est-ce que c’est?

Pour répondre à cette question, on doit d’abord se pencher sur l’anatomie de la dent.

Les dents sont comme des icebergs. Un iceberg apparaît comme un petit morceau de glace qui flotte sur l’eau, alors qu’en fait, il s’agit d’une montagne de glace dont seule la pointe est visible à la surface de l’océan. Il en va de même pour les dents. Une partie se trouve à l’extérieur des gencives et une autre à l’intérieur. La partie blanche et brillante que l’on voit en ouvrant la bouche est ce qu’on appelle la couronne.

Cette partie de la dent entre en contact avec la nourriture, les boissons et la salive. C’est la partie extérieure résistante qui protège l’ensemble de la dent. La couronne de la dent est couverte d’une substance qu’on appelle l’émail, et sous l’émail se trouve une couche de tissu dur, la dentine.

  1. L’émail, qu’est-ce que c’est?

Vous avez probablement toujours cru que les os constituaient le tissu le plus résistant de l’organisme.

C’est faux!

C’est l’émail – cette matière blanche et dure qui entoure la couronne des dents – qui remporte ce titre.

L’émail, qui se trouve à l’extérieur de la dent, est composé principalement de phosphate de calcium. Ce minéral rend l’émail incroyablement résistant. Il est donc en mesure de protéger les couches plus tendres et plus sensibles de la dent – la dentine, la pulpe dentaire, les nerfs et les vaisseaux sanguins. Il protège également les dents de l’usure normale.

  1. Les dents ont-elles des racines?

Bien sûr qu’elles en ont! La racine de la dent se trouve sous la couronne dure, enfouie dans la gencive et fixée à la mâchoire par un tissu conjonctif, le ligament parodontal.

La racine est principalement composée de dentine, qui forme des canaux. Ces derniers renferment un tissu vivant, la pulpe dentaire, qui contient des vaisseaux sanguins et des nerfs s’étendant de la racine de la dent à la mâchoire.

  1. Les dents peuvent-elles avoir des sensations?

Vous avez possiblement déjà remarqué que vos dents peuvent être sensibles au chaud ou au froid. C’est ce qui peut se produire lorsque la racine d’une dent est visible au-dessus de la gencive ou si l’émail est endommagé. Quand la dentine qui compose la racine est exposée, les nerfs à l’intérieur peuvent être stimulés par la température des aliments et des boissons consommés.

Les sensations de chaud et froid sont transmises au cerveau à partir des nerfs qui se trouvent dans la dentine exposée. Le cerveau interprète ces signaux comme de la douleur.

C’est là une autre raison pour laquelle l’émail est si important. Il agit comme un agent isolant qui protège les dents contre les températures extrêmement chaudes et froides. L’émail prémunit les nerfs sensibles qui se trouvent dans la dentine contre les stimulations douloureuses.

  1. Pourquoi les dents ont-elles des formes différentes?

Jetez un coup d’œil à votre sourire et vous verrez que vos dents n’ont pas toutes la même apparence. En fait, la forme et la taille varient considérablement d’une dent à l’autre.

Bien qu’aucune des dents dans votre bouche ne soit identique, elles peuvent être classées selon leur forme générale. La dentition d’un adulte comprend huit incisives, quatre canines, huit prémolaires et douze molaires.

De chaque côté de la ligne centrale se trouvent les incisives. Ces quatre grosses dents situées à l’avant sont tranchantes comme des couteaux. Les canines se situent à côté des incisives. On les reconnaît à leur pointe distinctive, la cuspide. Elles ressemblent aux dents pointues des chiens.

Les autres dents qui suivent sont les prémolaires. Elles présentent deux pointes et sont parfois appelées les bicuspides. Les dernières sont les molaires, grosses et plates.

  1. Quels rôles jouent les différents types de dents?

La forme de chacune des dents lui permet de remplir une fonction spécialisée pendant la mastication.

Les incisives servent à couper les aliments en morceaux et les garder à l’intérieur de la bouche, comme lorsque vous mangez une pomme. Elles peuvent également vous aider à sentir la texture de vos aliments.

Les canines déchiquettent les aliments en morceaux plus petits et plus maniables. Les canines se mettent au travail lorsque vous mangez un morceau de protéine dense, comme du poulet grillé.

La forme des prémolaires se situe entre celle des canines et celle des molaires. Les prémolaires aident à couper et déchiqueter la nourriture – un peu comme le font les canines.

Les molaires servent à broyer les aliments. À mesure que vous mastiquez, les morceaux de nourriture se déplacent vers le fond de votre bouche où ils sont broyés par vos molaires, qui fragmentent les aliments en morceaux assez petits pour qu’ils puissent être avalés sans danger.

  1. Les dents de sagesse, qu’est-ce que c’est?

Vous avez quatre dents de sagesse, qu’on appelle aussi les troisièmes molaires. Elles ont la même forme et la même fonction que les molaires, mais certaines personnes doivent les faire enlever.

Les dents de sagesse poussent vers la fin de l’adolescence ou le début de la vingtaine. Ce sont les dernières dents permanentes à sortir. Quand les dents de sagesse font leur apparition à la surface, il est possible qu’elles poussent sur les autres dents, ce qui peut être encombrant et causer de l’inconfort. Elles peuvent même désaligner les autres dents.

Si votre dentiste croit que vos dents de sagesse sont susceptibles de poser des problèmes, il les extrait souvent par chirurgie. Cette opération est habituellement pratiquée avant qu’elles ne poussent. Si vous les faites extraire, le nombre de vos dents passe de 32 à 28. Ne vous inquiétez pas, vous vous débrouillerez très bien sans vos dents de sagesse. Vous serez peut-être même plus à l’aise.

  1. Si les dents sont si solides comment peuvent-elles s’ébrécher?

Le phosphate de calcium est le principal composant de l’émail. Ce composé minéral que l’on trouve également dans les os contribue à donner aux dents leur couleur blanche. Il est incroyablement solide et durable, mais pas indestructible.

Les dents, comme les autres parties de l’organisme, risquent de s’endommager. Si une dent est ébréchée ou fissurée, un dentiste peut réparer les dommages, mais elle ne va pas guérir d’elle-même.

  1. Les dents sont-elles des os?

Même si elles leur ressemblent beaucoup, les dents ne sont pas des os. Étonnamment, elles en sont même très différentes. Voici en quoi :

  • Les dents sont plus solides que les os. Comme nous l’avons vu précédemment, l’émail est le tissu le plus robuste de l’organisme.
  • Les os sont protégés par des couches de muscle et de peau. Les dents sont seulement recouvertes par les lèvres.
  • Bien que les dents soient faites d’un matériau plus solide que les os, ces derniers peuvent régénérer les tissus usés et endommagés. L’émail, pour sa part, ne revient pas lorsqu’il disparaît.
  • Les os et les dents renferment tous deux des vaisseaux sanguins et des nerfs. Toutefois, seuls les os produisent de nouvelles cellules sanguines, et ce, dans la moelle osseuse. Les dents ont une couche interne similaire à la moelle. Il s’agit de la couche de pulpe dentaire qui est protégée par l’émail.
  1. Quelle est la couleur d’une dent saine?

Les dents saines sont d’un blanc éclatant. Cette couleur vient du phosphate de calcium qui entre dans la composition de l’émail. Il est parfaitement normal que la pointe ou les rebords apparaissent translucides ou légèrement bleutés.

Le jaunissement des dents peut témoigner d’une perte d’émail. En effet, la dentine, qui est la couche sous l’émail, est jaune. Lorsque l’émail s’use, la dentine est exposée; la dent peut alors se décolorer et paraître jaune.

Le fait de renforcer l’émail en consommant des aliments riches en calcium – comme le lait, le yogourt, les amandes et les edamames – peut aider à lui redonner sa blancheur. Vous pouvez également boire de l’eau fluorée pour soutenir la santé de votre émail. Le fluor renforce l’émail et empêche la dentine jaune d’être exposée.

  1. Combien de dents ont les enfants?

Les jeunes enfants ont 20 dents primaires (ou dents de lait) : huit incisives, quatre canines et huit molaires. Ces dents tombent éventuellement et font place à des dents plus grosses et permanentes. À l’âge de trois ans, la plupart des enfants ont toutes leurs dents de lait.

Les dents de lait ont la même composition que les dents définitives. La couronne est couverte d’émail et la racine est constituée de dentine et de pulpe dentaire. Les dents primaires sont plus petites et plus espacées que les dents permanentes. Ceci est attribuable à la croissance des os du visage et de la mâchoire; les dents s’espacent à mesure que l’enfant grandit.

  1. À quel moment les dents commencent-elles à se former?

Les dents commencent à se former avant la naissance. Entre le troisième et le quatrième mois de grossesse, des cellules – les améloblastes – commencent à produire l’émail qui forme les dents. Cela se produit autour des bourgeons dentaires (le premier stade du développement dentaire). Ces bourgeons restent sous la surface des gencives jusqu’à leur formation complète – entre six et douze mois après la naissance.

  1. Pourquoi les dents tombent-elles?

Lorsque vous étiez enfant, vos dents sont tombées pour faire place à vos dents d’adultes. Ce phénomène fait partie du cycle de vie sain des dents. La plupart des dents primaires tombent avant l’âge de douze ans.

Les dents tombent lorsque la racine des dents primaires se dissout en préparation à l’arrivée des dents définitives. Ce processus peut s’étendre sur plusieurs semaines, et il est préférable de laisser les dents tomber d’elles-mêmes. Quand une dent primaire tombe, une nouvelle dent permanente fait surface au même endroit.

  1. Les caries, qu’est-ce que c’est?

Les caries commencent par de petites cavités dans les couches d’émail et de dentine des dents. Elles sont causées par des bactéries qui envahissent les dents brisées ou endommagées.

Les sucres simples sont les principaux responsables des caries. Les boissons sucrées, les jus, les friandises et d’autres aliments similaires peuvent rester sur les dents. Les bactéries qui vivent dans la bouche transforment ensuite ces glucides simples en acide qui cause la dégradation de l’émail des dents et entraîne une carie.

Il est possible que vous remarquiez vous-même que vous avez une carie. Bon nombre de gens ressentent de la douleur et de l’inconfort lorsqu’elles en ont une. La dent peut être particulièrement sensible à la température ou être douloureuse lorsque vous mangez quelque chose de sucré.

Parfois, il faut une visite chez le dentiste pour découvrir la présence d’une carie. Celui-ci peut voir les caries entre les dents grâce à la radiographie et, avec son matériel dentaire, il peut repérer les endroits mous et les trous à la surface des dents.

Heureusement, les caries peuvent être réparées grâce à des produits d’obturation dentaire. Le dentiste commence par enlever la portion cariée de la dent à l’aide d’une fraise dentaire. Ensuite, il remplace la partie manquante de la dent par un matériau sûr : l’or, l’argent, la porcelaine ou la résine composite peuvent être utilisés pour les plombages. Votre dent se sent beaucoup mieux une fois le plombage posé.

  1. La plaque dentaire, qu’est-ce que c’est?

La texture duveteuse que vous sentez parfois sur vos dents après un repas est attribuable à la plaque dentaire. Lorsque vous mangez des aliments sucrés, les bactéries dans votre bouche s’accrochent à vos dents et se régalent de glucides simples. Ces bactéries forment une pellicule visqueuse à la surface des dents. C’est ce qu’on appelle la plaque dentaire.

La plaque peut être enlevée facilement. La meilleure façon de s’en débarrasser consiste à se brosser les dents, deux fois par jour pour de meilleurs résultats. Rincez également votre bouche avec un rince-bouche antibactérien afin de maîtriser le nombre de bactéries dans votre bouche. Considérez la prise de probiotiques oraux pour favoriser un sain équilibre bactérien.

  1. Le tartre, qu’est-ce que c’est?

La plaque qui reste sur les dents peut durcir et devenir du tartre – une substance minéralisée robuste. Lorsque le tartre apparaît, les caries peuvent suivre rapidement. De plus, le tartre rend difficile un brossage adéquat. Il faut un nettoyage dentaire professionnel pour l’enlever.

Alors que la plaque se forme généralement au-dessus de la gencive, le tartre, pour sa part, peut également s’accumuler dans la gencive, ce qui peut être problématique pour la dentine et les os sous les gencives. C’est pourquoi il est si important de prendre soin de vos dents et d’éviter l’accumulation de tartre.

Vous pouvez prémunir vos dents contre le tartre en les brossant, en passant la soie dentaire au quotidien et en utilisant un rince-bouche. Une autre excellente manière de prévenir le tartre consiste à fortifier l’émail avec du fluor. On trouve ce minéral dans la plupart des aqueducs municipaux. Il renforce l’émail et aide à réparer les dommages causés par les bactéries et l’acide qui se trouvent dans la bouche.

  1. Pourquoi doit-on se brosser les dents?

Les êtres humains se brossent les dents depuis des millénaires. En Égypte antique, vers 5 000 av. J.‑C. les gens utilisaient des brindilles effilochées et des coquilles d’œufs pour se polir les dents. De nos jours, on utilise des brosses à dents à soies souples pour enlever les résidus de nourriture après un repas.

Le brossage de dents est la meilleure manière de vous prémunir contre les caries. Vous devriez le faire deux fois par jour avec une quantité de dentifrice équivalente à la grosseur d’un pois. Brossez doucement, car le brossage intense peut irriter les gencives et exposer la dentine sensible qui se trouve dessous.

Deux minutes, c’est la durée parfaite pour un brossage de dents. Gardez une minuterie ou une horloge dans la salle de bain pour vous guider. Changez souvent de côté et assurez-vous de brosser à l’intérieur et à l’extérieur de chaque rangée de dents.

Remplacez votre brosse à dents quand elle est usée, environ aux trois à quatre mois, selon les recommandations. Rincez votre brosse à dents à l’eau chaude après chaque utilisation. Si vous avez été malade, prenez-en une nouvelle.

  1. Passer la soie dentaire, est-ce important?

Absolument! Le brossage s’occupe de la partie visible des dents, mais il est nécessaire de nettoyer entre les dents également. L’utilisation de la soie dentaire déloge la nourriture et la plaque. Elle prévient également l’accumulation de tartre dans les régions difficiles à atteindre. La soie dentaire permet aussi de nettoyer une partie des dents sous la gencive.

Passez la soie dentaire au quotidien pour maintenir les zones entre les dents propres et saines.

  1. Comment éviter la carie?

Le brossage et l’utilisation de la soie dentaire sont les meilleurs moyens de garder vos dents en santé et l’émail en bon état. Toutefois, l’alimentation peut jouer un rôle important dans la prévention de la carie.

Évitez de consommer des boissons gazeuses, des jus et d’autres boissons sucrées. Ce sont elles qui causent le plus de dommages. Buvez plutôt de l’eau. Limitez les glucides simples et les féculents. Lorsque vous avez envie de sucré, laissez tomber les friandises. Optez pour des fruits qui sont naturellement sucrés. Leur teneur élevée en fibres stimule la production de salive, qui enlève le sucre sur les dents. Les aliments acides – comme les agrumes – peuvent entraîner la dégradation de l’émail avec le temps. Il faut donc vous assurer de boire beaucoup d’eau lorsque vous en consommez.

Les aliments riches en calcium comme le lait, le yogourt et les légumes crucifères sont excellents pour les dents. Le céleri et les autres légumes croquants aident à déloger les débris des dents. Le même conseil que celui pour le tour de taille s’applique : il vaut mieux choisir des aliments entiers et des repas nutritifs que des collations simples et sucrées.

  1. Le bruxisme, qu’est-ce que c’est?

Pour bien prendre soin de vos dents, il faut penser à la gestion du stress. En effet, le stress génère des tensions. Certaines personnes serrent les poings, d’autres serrent la mâchoire, et il peut en résulter ce qu’on appelle le bruxisme ou le grincement de dents.

Le bruxisme peut se produire durant le sommeil, ce qui fait que les personnes qui grincent des dents le font souvent sans s’en rendre compte. Toutefois, le grincement peut mener à une usure excessive de la partie plate des dents, en plus d’entraîner des douleurs dans la mâchoire et des maux de tête.

Le dentiste est en mesure de vous dire si vous grincez des dents. Il peut vous recommander de porter une plaque occlusale pendant la nuit.

Il existe aussi d’autres manières de combattre le bruxisme. Essayez de pratiquer des exercices de respiration profonde avant d’aller au lit. Tenez une débarbouillette chaude sur votre joue, juste sous l’oreille afin de détendre les muscles du visage et de la mâchoire. Placez le bout de la langue entre les dents de devant pour ouvrir la mâchoire et la relaxer.

Si vous êtes stressé, parlez-en à quelqu’un. Le fait de partager vos pensées et vos émotions avec un ami en qui vous avez confiance ou avec un professionnel de la santé mentale peut vous aider à gérer votre stress ou votre anxiété. Vous remarquerez peut-être que vous dormez mieux et que vous ne grincez plus des dents.

  1. Les dents peuvent-elles causer la mauvaise haleine?

Une mauvaise hygiène buccale est généralement à l’origine de la mauvaise haleine. Lorsque vous sautez le brossage ou l’utilisation de la soie dentaire, les bactéries dans votre bouche s’en donnent à cœur joie avec la nourriture qui reste sur vos dents. Le processus de dégradation des sucres et des féculents par les bactéries dégage de très mauvaises odeurs.

Parfois, les aliments consommés sont à l’origine de la mauvaise haleine. L’ail et l’oignon sont connus pour la mauvaise odeur qu’ils laissent sur leur passage. La nourriture épicée peut également être à blâmer.

Que votre mauvaise haleine soit causée par des bactéries ou par les aliments que vous avez mangés, la meilleure façon de vous en débarrasser reste le brossage et l’utilisation de la soie dentaire. Brossez-vous les dents deux fois par jour pour garder votre haleine fraîche. Brossez‑les également après un repas particulièrement épicé.

  1. Vos dents sont-elles uniques?

Aussi surprenant que cela puisse paraître, tout comme l’ADN et les empreintes digitales, les dents sont uniques à chacun. Personne n’a les mêmes dents que vous. La forme, la grosseur et le positionnement varient d’une personne à l’autre. Même les jumeaux identiques n’ont pas des dents identiques!

Gardez vos dents brillantes et éclatantes

Traitez vos dents avec respect en vous assurant qu’elles restent en bonne forme. Gardez-les en santé en en prenant soin adéquatement. Brossez-vous les dents et passez la soie dentaire tous les jours. Évitez les aliments sucrés qui entraînent la détérioration de l’émail et allez régulièrement chez le dentiste.

Souriez, car vos dents sont uniques au monde.

À propos de l’auteure

Sydney Sprouse est une rédactrice scientifique indépendante basée à Forest Grove en Oregon. Elle détient un baccalauréat en biologie humaine de la Utah State University, où elle a travaillé comme stagiaire en recherche et rédactrice boursière. Étudiante permanente des sciences, sa motivation consiste à rendre accessible au plus grand nombre les recherches scientifiques actuelles. Les sujets qui l’intéressent avant tout : la biologie humaine, la santé et l’alimentation.

Vos cinq sens se mettent au travail dès le saut du lit. Les rayons du soleil qui illuminent votre chambre, l’odeur du déjeuner, le son du réveille-matin : toutes ces expériences sont le produit de votre environnement, de vos organes sensoriels et de votre cerveau

La capacité d’entendre, de toucher, de voir, de goûter et de sentir fait partie de la manière dont l’organisme est configuré. Ces cinq sens vous permettent de connaître le monde dans lequel vous vivez et de prendre des décisions en conséquence. Le temps est venu d’en apprendre davantage sur vos cinq sens.

La fonction des cinq sens

Vos cinq sens vous lient à votre environnement. Les données qu’ils rassemblent vous renseignent sur celui-ci et vous permettent de prendre des décisions éclairées. Le goût amer, par exemple, peut attirer votre attention sur un aliment potentiellement dangereux. Le gazouillis des oiseaux peut vous signaler qu’il y a probablement des arbres ou une source d’eau à proximité.

Les sensations sont recueillies par les organes sensoriels et interprétées par le cerveau. Mais comment des données comme la texture et la lumière se rendent-elles jusqu’au centre de commande de l’organisme? Il y a une section spécialisée dédiée aux sens dans le système nerveux qu’on appelle le système nerveux sensoriel, comme vous l’aurez deviné.

Les organes sensoriels dans l’organisme (nous les verrons en détail plus loin) sont connectés au cerveau par des nerfs. Les nerfs envoient de l’information au cerveau par l’intermédiaire d’influx électrochimiques. Le système nerveux sensoriel rassemble et envoie un flot constant d’information sensorielle en provenance de l’environnement. Cette information liée à la couleur, la forme et la texture des objets à proximité aide le cerveau à les identifier.

Quels sont les cinq sens?

 

Cinq sens sont à la base du système de perception de l’organisme. Il s’agit de l’ouïe, du toucher, de la vue, du goût et de l’odorat. L’organisme utilise chacun d’eux comme un outil servant à brosser un portrait clair du monde qui nous entoure.

Votre cerveau dépend de différents organes des sens pour la cueillette de l’information sensorielle. Les organes qui entrent en jeu dans les cinq sens sont :

  • les oreilles (ouïe)
  • la peau et les poils (toucher)
  • les yeux (vue)
  • la langue (goût)
  • le nez (odorat)

Les données recueillies par les organes sensoriels aident le cerveau à comprendre la diversité et le dynamisme de l’environnement. Cette compréhension joue un rôle clé dans la prise de décisions sur le moment, en plus de la mémorisation. Le temps est maintenant venu d’examiner en détail chacun des sens et d’en apprendre davantage sur la manière dont on capte les sons, les textures, les paysages, les goûts et les odeurs qu’on perçoit.

Toucher

 

La peau, qui est le plus volumineux organe de l’organisme, constitue le principal organe du sens du toucher. Mécanoréception est le terme scientifique pour toucher.

Le toucher peut sembler simple, mais il est un peu plus complexe qu’on peut le croire. En effet, l’organisme peut détecter différentes formes de toucher, ainsi que des variations de température et de pression.

Comme le sens du toucher peut être perçu dans l’ensemble de l’organisme, les nerfs qui le détectent envoient l’information au cerveau via le système nerveux périphérique. Il s’agit ici de nerfs qui partent de la moelle épinière pour se rendre partout dans l’organisme.

Des nerfs situés sous la peau envoient au cerveau de l’information sur ce que vous touchez. Il existe différentes cellules nerveuses spécialisées pour différentes sensations liées au toucher. La peau du bout des doigts, par exemple, possède des récepteurs tactiles différents de ceux qui sont situés sur la peau des bras et des jambes.

Le bout des doigts peut détecter les changements de texture et de pression, comme lorsqu’on touche du papier sablé ou qu’on appuie sur un bouton. Les bras et les jambes sont recouverts d’une peau qui détecte bien l’étirement et le mouvement des articulations. La peau sur les membres informe également le cerveau de la position du corps.

La peau des lèvres et de la plante des pieds est particulièrement sensible au toucher léger. La langue et la gorge ont leur propre type de récepteurs tactiles qui renseignent le cerveau sur la température des boissons et des aliments consommés.

Goût

 

 

Puisqu’il est question d’aliments et de boissons, essayez d’éviter de saliver pendant que nous allons traiter du sens suivant. Le goût permet à votre cerveau de recevoir de l’information au sujet des aliments que vous consommez. À mesure que vous mastiquez la nourriture et qu’elle se mêle à la salive, votre langue s’active et récolte des données sensorielles concernant le goût de votre repas.

Les petites saillies à la surface de la langue – les papilles gustatives – transmettent les goûts au cerveau. La langue en compte des milliers et, chaque semaine, les vieilles sont remplacées par de nouvelles, maintenant ainsi le goût bien aiguisé.

Au centre de ces papilles gustatives se trouvent de 40 à 50 cellules gustatives spécialisées. Les molécules des aliments se lient à ces cellules spécialisées, ce qui génère des influx nerveux. Votre cerveau interprète ces signaux et c’est ainsi que vous pouvez connaître le goût de votre nourriture.

Il existe cinq saveurs de base détectées par la langue et envoyées au cerveau : sucré, acide, amer, salé et umami. Le dernier goût, umami, vient du mot japonais pour « savoureux ». On trouve ce goût dans des aliments comme les bouillons et la viande.

Un exemple classique du goût sucré est le sucre. On retrouve le goût acide dans des aliments comme les agrumes et le vinaigre. Le sel et les aliments à teneur élevée en sodium sont les sources du goût salé, et la langue perçoit l’amertume en provenance d’aliments et de boissons comme le café, le chou frisé et les choux de Bruxelles.

Selon une théorie sur le goût acceptée autrefois, différentes régions de la langue seraient consacrées à un des cinq goûts en particulier. Cette théorie n’a plus cours aujourd’hui. Les recherches montrent plutôt que chacun des goûts peut être détecté n’importe où sur la langue.

Donc, pendant les collations ou les repas, votre cerveau reçoit constamment de l’information concernant les aliments consommés. Les goûts en provenance des différentes parties d’un repas sont combinés à mesure que la nourriture est mastiquée et avalée. Chaque goût perçu par la langue aide le cerveau à reconnaître la saveur de la nourriture.

Au cours de votre prochain repas, essayez de percevoir chacun des cinq goûts pendant que vous mangez. Une telle attention vous permettra d’acquérir une appréciation nouvelle de votre cerveau et des efforts qu’il déploie pour faire ressortir la saveur des aliments.

Vue

 

Le troisième sens est la vue (également appelé la vision), et elle est créée par l’action conjuguée du cerveau et une paire d’organes sensoriels : les yeux. La vision est souvent perçue comme le plus puissant des sens. L’explication en est que les humains tendent à se fier davantage à la vue qu’à l’ouïe ou à l’odorat pour se renseigner sur leur environnement.

Quand vous regardez autour de vous, vos yeux détectent la lumière du spectre visible. Le rouge, l’orange, le jaune, le vert, le bleu, l’indigo et le violet sont les couleurs qu’on rencontre sur le spectre de la lumière visible. Cette lumière peut provenir d’une lampe, d’un écran d’ordinateur ou encore du soleil.

Lorsque la lumière se reflète sur les objets qui vous entourent, vos yeux envoient des signaux à votre cerveau et une image reconnaissable se crée. Vos yeux utilisent la lumière pour lire, pour discerner les couleurs et même pour choisir la combinaison de couleurs appropriée pour une tenue vestimentaire.

Vous est-il déjà arrivé de vous habiller dans l’obscurité et de mettre des chaussettes dépareillées? Ou de vous apercevoir, une fois rendu au travail, que votre chandail est à l’envers? Une lumière dans votre garde-robe est la solution toute simple qui vous permettra d’éviter ce genre de maladresse. Voici pourquoi.

Les yeux ont besoin de lumière pour être en mesure d’envoyer de l’information sensorielle au cerveau. Les particules de lumière (appelées photons) entrent dans l’œil par la pupille et sont dirigées sur la rétine (la partie de l’œil sensible à la lumière).

Il existe deux types de cellules photoréceptrices sur la rétine : les bâtonnets et les cônes. Les bâtonnets reçoivent l’information concernant l’intensité de la lumière, tandis que les cônes arrivent à distinguer les différentes couleurs. Ces photorécepteurs travaillent en harmonie pour recueillir l’information lumineuse et pour transmettre les données au cerveau.

Quand la lumière éclaire les bâtonnets et les cônes, une protéine – la rhodopsine – est activée. Cette dernière déclenche une chaîne de signaux convergeant vers le nerf optique qui fait la connexion entre l’œil et le cerveau. En effet, le nerf optique est le câble qui transmet l’information reçue par l’œil directement dans le cerveau.

Lorsque le cerveau reçoit des données relatives à la lumière, une image visuelle se forme. Ce que vous « voyez » quand vous ouvrez les yeux est l’interprétation que votre cerveau fait de la lumière qui entre dans vos yeux. Il est plus facile pour votre cerveau de percevoir et de comprendre votre environnement dans une lumière abondante. C’est pourquoi le choix d’une tenue vestimentaire dans l’obscurité constitue un défi.

Afin d’optimiser la vision, les yeux s’ajustent pour laisser entrer le maximum de lumière. C’est pourquoi les pupilles se dilatent (s’agrandissent) dans le noir. Ainsi, plus de lumière peut pénétrer dans vos yeux pour créer une image aussi claire que possible dans le cerveau.

Fournissez donc à vos yeux la luminosité dont ils ont besoin en vous assurant de lire, de travailler et de jouer dans des endroits bien éclairés. Vous réduirez ainsi le stress subi par vos yeux et rendrez votre vision plus aisée et plus claire. Vous pouvez également installer des veilleuses dans les couloirs afin de trouver votre chemin de manière sécuritaire dans l’obscurité.

Ouïe

 

Le terme scientifique pour l’ouïe est l’audition. Toutefois, ce genre d’audition ne devrait pas vous inquiéter. L’ouïe est un sens puissant. Il peut vous procurer de la joie ou vous tenir loin du danger.

Lorsque vous entendez la voix d’une personne que vous aimez, votre sens de l’ouïe perçoit cette voix comme familière et réconfortante. L’air de votre chanson favorite est un autre exemple de votre audition en action.

Les sons peuvent également vous avertir d’un danger potentiel. C’est le cas des klaxons de voiture, des sifflets de train et les détecteurs de fumée. Votre cerveau est donc en mesure d’assurer votre sécurité grâce à votre ouïe.

Vos oreilles recueillent ce genre d’information sensorielle pour votre cerveau. Cette information lui parvient par le biais d’ondes sonores, une forme d’énergie mécanique. Chaque onde sonore est une vibration dont la fréquence est unique. Vos oreilles reçoivent et amplifient les ondes sonores et votre cerveau les interprète comme un dialogue, un air de musique, un rire et plus encore.

Les oreilles peuvent avoir différentes tailles et différentes formes, mais elles partagent certaines similarités. La partie charnue externe est le pavillon de l’oreille. Ce dernier recueille les ondes sonores transmises par l’environnement et les canalise vers une membrane située au fond du conduit auditif.

Il s’agit de la membrane tympanique plus communément connue sous le nom de tympan. Les ondes sonores rebondissent contre la membrane, et les vibrations voyagent dans le tympan. Ces vibrations sont ensuite amplifiées par de petits os attachés à l’autre côté du tympan.

Lorsque les ondes sonores ont pénétré l’oreille et ont été amplifiées par le tympan, elles voyagent jusqu’à des canaux remplis de liquide dans l’oreille profonde. Ces canaux sont les cochlées. Elles sont tapissées de minuscules cellules ressemblant à des poils, qui peuvent détecter les changements dans le liquide qui les entoure. Lorsque les ondes sonores sont diffusées dans les cochlées, le liquide se met à bouger.

Le mouvement du liquide contre les cellules ciliées génère des influx qui sont envoyés au cerveau. Étonnamment, les ondes sonores sont presque instantanément converties en signaux nerveux. Donc, grâce à votre sens de l’ouïe, de simples vibrations se transforment en sons familiers.

Odorat

Le cinquième et dernier sens est l’odorat. L’olfaction, un autre mot pour désigner l’odorat, est un sens bien particulier puisque son organe sensitif est connecté directement au cerveau, ce qui le rend extrêmement puissant.

Les odeurs provenant de particules en suspension dans l’air que vous respirez pénètrent dans l’organisme par le nez. Le fait d’inspirer profondément par le nez et de se rapprocher de la source d’une odeur peut en intensifier le parfum.

Il y a dans le nez un gros nerf qu’on appelle le bulbe olfactif. Il prend son origine dans la partie supérieure du nez et se connecte directement au cerveau. Les molécules en suspension qui sont inspirées par le nez déclenchent une réponse nerveuse du bulbe olfactif. Ce dernier détecte l’odeur et en informe immédiatement le cerveau.

Des concentrations élevées de molécules odorantes génèrent une stimulation plus profonde du cerveau par l’intermédiaire du bulbe olfactif. C’est pourquoi les odeurs fortes sont répugnantes et donnent la nausée. Les parfums plus légers envoient au cerveau des signaux plus doux.

Vous avez besoin de votre sens de l’odorat pour une variété de raisons. Les odeurs fortes et déplaisantes constituent une excellente façon de signaler à votre cerveau que la nourriture que vous vous apprêtez à manger est avariée. Les odeurs douces et agréables vous mettent à l’aise. Les odeurs qui proviennent du corps (les phéromones) vous aident à créer des liens avec les personnes qui vous sont chères. Peu importe l’odeur, votre nez et votre cerveau travaillent en équipe pour vous procurer du plaisir.

Les sens travaillent en harmonie pour créer des sensations fortes

Le cerveau prend rarement des décisions en se basant uniquement sur l’information en provenance d’un seul sens. Les cinq sens travaillent en collaboration pour vous permettre d’obtenir un portrait complet de votre environnement.

 

Vous pourrez observer ce principe en action la prochaine fois que vous irez faire une promenade.

Prenez le temps d’observer les différentes sensations que vous vivez au cours de votre promenade et prenez en note : assistez-vous à un coucher de soleil coloré, ou entendez-vous le murmure de l’eau dans un ruisseau, ou encore touchez-vous des feuilles qui jonchent le sol? En portant ainsi attention à l’effet de la convergence des sens, il vous sera difficile de vous promener sans faire de nouvelles expériences.

Voici quelques exemples connus de la collaboration entre certains sens :

Odorat + Goût = Saveur

 

À l’instar d’une promenade, un bon repas peut faire appel à plusieurs de vos sens. La saveur est souvent définie comme étant simplement le goût des aliments, mais en fait, elle résulte de la combinaison des sens du goût et de l’odorat.

Les cinq sens abordés plus tôt ne décrivent pas précisément l’expérience liée à la consommation d’un repas. On peut difficilement attribuer une saveur sucrée, salée, acide, amère ou umami à un aliment comme la menthe ou l’ananas. Toutefois, le cerveau n’interprète pas les saveurs uniquement à l’aide des papilles gustatives; le sens de l’odorat y contribue également. C’est ce qu’on appelle l’olfaction rétronasale.

Lorsque vous mangez, les molécules voyagent jusqu’à la cavité nasale en empruntant le canal entre le nez et la bouche. Arrivées à destination, elles sont détectées par le bulbe olfactif et interprétées par le cerveau. Vos papilles gustatives recueillent également de l’information sur les goûts. Ces données sensorielles en provenance du nez et de la langue sont traitées par le cerveau et perçues comme une saveur.

Lorsqu’on consomme de la menthe poivrée, la collaboration de la langue et du nez nous permet de percevoir plus qu’un simple goût amer, mais aussi une gâterie rafraîchissante et délicieuse. De la même manière, une tranche d’ananas n’est pas seulement acide, elle est acidulée, sucrée et aigre.

Vous pouvez constater la façon dont l’odorat influe sur les saveurs en vous bouchant le nez pendant que vous mangez. Le fait d’entraver ce passage entraîne une diminution significative de la perception des saveurs. À l’inverse, le fait de mastiquer lentement permet de percevoir plus intensément la saveur des aliments, car une plus grande partie du parfum est détectée par le nez.

Les sens et la mémoire

 

Certaines odeurs peuvent ramener à l’esprit des souvenirs marquants. C’est un phénomène intéressant. Les études suggèrent que la capacité des odeurs à faire ressurgir des souvenirs émotifs serait attribuable au positionnement du bulbe olfactif dans le cerveau.

Effectivement, le bulbe olfactif est connecté directement au cerveau en deux endroits : l’amygdale et l’hippocampe. Ces régions sont fortement liées aux émotions et à la mémoire. L’odorat est le seul des cinq sens à traverser ces régions. C’est ce qui pourrait expliquer pourquoi les odeurs et les fragrances peuvent évoquer des émotions et des souvenirs de manière plus forte que les paysages, les sons et les textures.

Que se passe-t-il en cas de perte sensorielle?

Certaines personnes vivent avec la diminution, ou même l’absence complète d’un de leurs sens. Si tel est votre cas, vous n’êtes pas seul. Une foule de gens ont une expérience similaire à la vôtre.

On peut penser notamment à la perte de vision ou d’audition. La cécité et la surdité peuvent survenir à la naissance, ou apparaître au cours de la vie. Toutes les personnes ne sont pas affectées de la même manière. L’important est de se rendre compte qu’il est possible, pour les personnes sourdes ou aveugles, d’avoir une vie riche et bien remplie.

Souvent, si l’un des sens est faible, ou absent, les quatre autres sens seront renforcés afin d’aider le cerveau à se faire une idée complète de son environnement. Votre sens de l’odorat ou de l’audition peut être plus aiguisé si vous êtes aveugle ou malvoyant. Si vous êtes sourd ou malentendant, vos sens du toucher et de la vue peuvent gagner en acuité.

Il existe de merveilleux outils à l’usage des personnes qui ont subi une perte sensorielle. Parlez à quelqu’un à qui vous faites confiance si vous avez des besoins reliés à votre propre diminution de sensations. Montrez-vous également respectueux envers les autres personnes qui vivent sans l’usage de certains sens.

Soutenez vos cinq sens grâce à de saines habitudes

 

Vos sens ajoutent de la variété et de la texture à votre vie. Il est important de les maintenir en santé. Il est parfaitement normal de vivre un certain déclin des sensations avec l’âge. Toutefois, il y a certaines mesures à prendre afin de préserver vos sens et de prendre soin de votre corps en même temps.

Voici quatre conseils importants :

  • Prenez soin de votre ouïe. L’exposition aux bruits forts peut, à long terme, causer des dommages aux membranes qui créent les sons dans les oreilles. Portez des bouchons d’oreilles quand vous assistez à des concerts tapageurs ou quand vous manœuvrez de la machinerie lourde. Écoutez de la musique à un volume raisonnable. Prenez les précautions nécessaires pour pouvoir jouir d’une bonne audition tout au long de votre vie.
  • Protégez vos yeux des rayons solaires en portant des lunettes de soleil. Vous pouvez également soutenir votre vision en consommant des aliments qui contiennent de bons gras, des antioxydants (particulièrement de la lutéine et de la zéaxanthine) et de la vitamine A.
  • Protégez votre peau sensible au toucher en utilisant un écran solaire et une crème hydratante. Buvez aussi suffisamment d’eau afin d’éviter la déshydratation.
  • Intégrez une grande quantité de vitamines et de minéraux à votre alimentation. Consommez des aliments entiers, des fruits et beaucoup de légumes. La supplémentation peut également contribuer de manière facile et pratique à une alimentation saine.

Vous pouvez mettre vos cinq sens à contribution en pratiquant des activités comme le jardinage, la marche et le cyclisme. Prenez conscience des paysages, des sons et des odeurs qui vous entourent. Faites des choix sains afin de pouvoir continuer à profiter de la vie grâce à vos sens.

À propos de l’auteure

Sydney Sprouse est une rédactrice scientifique indépendante basée à Forest Grove en Oregon. Elle détient un baccalauréat en biologie humaine de la Utah State University, où elle a travaillé comme stagiaire en recherche et rédactrice boursière. Étudiante permanente des sciences, sa motivation consiste à rendre accessible au plus grand nombre les recherches scientifiques actuelles. Les sujets qui l’intéressent avant tout : la biologie humaine, la santé et l’alimentation.

La façon dont vous vous coiffez en dit long sur votre personnalité. Si vous voulez vous démarquer par vos cheveux, vous devez commencer par en prendre soin. Il n’y a rien comme des cheveux en santé pour se sentir en beauté.

Pas besoin d’aller au salon de coiffure pour obtenir des conseils d’experts en la matière. Si vous comprenez l’anatomie de vos cheveux, vous pouvez les coiffer comme bon vous semble. Dans cet article, vous apprendrez ce qui compose les cheveux et comment en prendre soin pour les garder en santé.

La croissance capillaire commence sous la peau

Le poil est l’un des traits communs à tous les mammifères – même les baleines en ont. Les poils recouvrent tout le corps, à quelques exceptions près : la plante des pieds, la paume des mains et les lèvres en sont dépourvues.

Les poils des bras et des jambes et les cheveux sur la tête ont la même origine. Ils font partie du tégument (le système de l’organisme qui comprend la peau, les ongles, ainsi que les cheveux et poils). Le principe est le même pour l’ensemble des poils, mais ici, nous nous concentrerons sur les cheveux. La croissance capillaire commence dans la couche la plus profonde de la peau : le derme.

La partie du cheveu que l’on trouve dans le derme s’appelle le follicule pileux. La mèche de cheveux qui sort de l’épiderme (la partie supérieure de la peau) est la tige.

Les cheveux prennent naissance dans les follicules – ces cavités de tissu dermique qui reçoivent du sang et des nutriments par les vaisseaux sanguins. À la base d’un follicule, le bulbe pileux représente la partie vivante des cheveux. Les cellules du bulbe grandissent et se divisent pour former la tige pilaire.

Lorsque les cellules à la base d’un follicule pileux meurent, elles laissent derrière elle une protéine résistante appelée la kératine. Ce processus est la kératinisation. Au fur et à mesure que de nouvelles cellules se forment dans le bulbe, la kératine est poussée vers le haut à travers le follicule. Les cellules kératinisées s’accumulent en couches et sortent par la peau. C’est ainsi que commence la tige du cheveu.

On entend souvent dire que le cheveu est un tissu mort. C’est le cas des mèches que vous pouvez coiffer et toucher. En fait, les cheveux sur votre tête se composent de la protéine issue des cellules mortes ayant pris naissance dans les follicules pileux. Voilà pourquoi il n’est pas douloureux de se faire couper les cheveux.

La tige du cheveu est constituée de trois couches de kératine : la région médullaire ou moelle (couche interne), le cortex (couche moyenne – la plus épaisse) et la cuticule à l’extérieur du cortex. Cette couche externe se compose de minces écailles de kératine qui s’imbriquent les unes dans les autres comme des bardeaux.

En migrant du follicule vers l’épiderme, les mèches de cheveux entrent en contact avec des glandes de la peau. Ces glandes sébacées sécrètent le sébum – une substance huileuse qui revitalise et assouplit chaque mèche de cheveux.

À la puberté, les glandes sébacées qui deviennent un peu trop actives peuvent rendre les cheveux gras. Avec l’âge et le ralentissement de la production de sébum par celles-ci, les cheveux peuvent parfois sembler secs.

Le cycle de vie d’une chevelure saine

Les follicules pileux produisent des cheveux à une rapidité remarquable. Vos cheveux peuvent pousser jusqu’à 15 cm par année. La seule matière dans l’organisme qui croît plus rapidement qu’un cheveu est la moelle osseuse.

Les cheveux poussent selon un rythme cyclique : chaque follicule pileux n’est donc pas actif en même temps. Le cycle de vie des cheveux compte trois phases : une phase de croissance (anagène), une phase transitoire (catagène) et une phase de repos (télogène).

La majorité des cheveux sur votre tête sont en phase de croissance. Durant cette phase anagène, les cellules dans le bulbe pileux se divisent rapidement et repoussent le cheveu plus vieux vers l’extérieur du follicule.

Dans cette phase active qui peut durer jusqu’à six ans, les cheveux poussent environ 1 cm tous les 28 jours. La durée de la phase de croissance varie d’une personne à l’autre, mais ceux dont les cheveux sont naturellement plus courts ont une phase anagène de plus courte durée. Les cheveux longs indiquent que la phase anagène est de plus longue durée.

La phase transitoire ou catagène est celle où la croissance cesse. C’est la phase la plus courte – d’une durée de deux à trois semaines.

Dans cette phase, le bulbe à la base du follicule pileux durcit et se fixe à la racine de la tige pilaire. Un tissu blanc et dur se forme; vous pouvez le voir sur un cheveu qui vient de tomber.

Les cheveux qui se retrouvent sur votre brosse, votre peigne ou votre oreiller sont dans la dernière phase de leur cycle de vie. Durant la phase télogène, les follicules qui produisaient activement les cheveux se reposent et ceux-ci tombent. En fait, les cheveux en phase catagène sont poussés vers l’extérieur des follicules par de nouveaux cheveux.

La phase télogène dure environ 100 jours. Il est normal de perdre entre 25 et 100 cheveux par jour. Ceux-ci se détachent lorsque vous passez la main dans votre chevelure ou vous massez le cuir chevelu pendant le shampooing.

Prenez soin de vos cheveux, quelle que soit la phase du cycle de vie dans laquelle ils se trouvent. Les cheveux courts et plus doux amorcent leur phase anagène. Ceux dont la longueur est plus uniforme sont en phase transitoire. Brossez ou coiffez toujours vos cheveux en douceur pour éviter d’arracher les cheveux en phase de croissance.

Texture et couleur : la coiffure qui vous a été donnée à la naissance

Nombreux sont ceux qui utilisent des produits et accessoires pour les cheveux afin de les coiffer à leur goût, sans savoir que leur coiffure est déterminée à la naissance par la forme des follicules pileux et du pigment de leurs cheveux.

La forme de vos follicules pileux façonne vos cheveux et la manière dont ils poussent. Elle crée un style et une texture qui leur sont propres. Si vous regardiez la coupe transversale d’une mèche de vos cheveux au microscope, vous verriez la forme de vos follicules pileux.

Une forme arrondie de même que certains follicules elliptiques ou ovales produisent des cheveux lisses. Une forme elliptique à diamètre large produit un cheveu ondulé, alors qu’une forme de ruban produit un cheveu bouclé.

Qu’est-ce qui détermine la forme des follicules pileux? Votre origine ethnique a beaucoup à y voir.

Les personnes d’origine africaine ont des follicules en forme de ruban, ce qui leur donne des cheveux crépus. Les Asiatiques ont des follicules beaucoup plus arrondis qui produisent des cheveux lisses. Généralement plus elliptiques, les follicules des Caucasiens leur donnent des cheveux lisses ou ondulés.

En ce qui concerne la couleur des cheveux, le pigment responsable est la mélanine qui s’accumule dans le cortex de la tige pilaire. C’est le même pigment que l’on trouve dans les cellules cutanées (appelées mélanocytes) et qui détermine la couleur de la peau.

Une grande quantité de mélanine dans le cortex produit des cheveux foncés. Inversement, moins le cortex en contient, plus les cheveux sont clairs. Les cheveux gris apparaissent avec l’âge lorsque le cortex ne produit plus du tout de mélanine.

Il y a bien des façons de décrire toutes les couleurs et textures des cheveux. Leur croissance s’effectue selon un spectre, avec différents degrés de texture lisse ou bouclée, de couleur foncée ou claire. Vous pouvez voir ces variations en regardant les cheveux de vos parents ou de vos frères et sœurs. Il n’y a pas deux chevelures identiques, alors soyez fier de l’apparence et du style de la vôtre.

Vos cheveux, vos poils, votre peau et vos ongles

Il n’y a rien de surprenant à ce que vos cheveux, vos poils, votre peau et vos ongles appartiennent tous au même système de l’organisme (le tégument). Puisqu’ils se composent de la même matière – la kératine – ils présentent beaucoup de similitudes, notamment :

  • La kératine que renferment les cheveux et les poils est exactement la même que celle des ongles des doigts et des orteils. Cette protéine est ce qui leur donne leur dureté et leur résistance.
  • Les poils poussent sur la peau, tout comme les ongles. Des plis profonds dans l’épiderme aux extrémités des doigts et des orteils repoussent les cellules cutanées kératinisées vers la surface : ce sont vos ongles.
  • Les cellules cutanées appelées kératinocytes produisent aussi de la kératine qui aide la peau à jouer son rôle de barrière protectrice.
  • Il est tout aussi indolore de se faire couper les cheveux que de se faire tailler les ongles, car ceux-ci sont dépourvus de terminaison nerveuse.
  • La couleur de vos cheveux et de votre peau est déterminée par le même pigment : la mélanine.

Comment avoir des cheveux en santé

Pour faire briller vos cheveux, il n’y a rien de mieux que d’adopter un style de vie sain axé sur les soins capillaires et une bonne alimentation. Les façons de faire le bonheur de votre chevelure ne manquent pas, mais un bon point de départ consiste à acquérir de bonnes pratiques d’hygiène pour les garder propres.

  1. Lavez-vous souvent les cheveux

Lavez et revitalisez régulièrement vos cheveux – un jour sur deux idéalement. Le shampooing déloge les substances huileuses et les saletés qui s’accumulent dans les cheveux et les ternissent. Le revitalisant leur donne une souplesse et un éclat naturels.

  1. Peignez-les en douceur

Après les avoir lavés, peignez doucement vos cheveux afin d’éliminer les nœuds qui peuvent se former. Pour les démêler, effectuez un mouvement du bas vers le haut de façon à éviter de tirer sur les mèches qui poussent.

  1. Faites-les couper régulièrement

Des visites régulières au salon de coiffure permettent d’assurer la beauté et la douceur des pointes de vos cheveux. Si elles sont abîmées, elles peuvent commencer à s’effiler et à produire des cassures jusqu’à la tige capillaire. En vous faisant couper les cheveux, vous éliminez les pointes fourchues et empêchez les dommages de se propager.

  1. Mangez correctement pour assurer la santé de vos cheveux

Il y a des aliments que vous pouvez manger pour optimiser l’apparence et la texture de vos cheveux. Assurez-vous de consommer ces nutriments essentiels tous les jours :

  • Fer : Vous avez besoin de fer dans votre alimentation pour assurer la circulation du sang dans les follicules pileux. On le trouve dans les viandes rouges maigres, les épinards, ainsi que dans les grains et céréales enrichis en fer.
  • Vitamine C : Ce puissant antioxydant soutient la production de collagène. Important pour la peau, le collagène peut aussi aider à renforcer les cheveux. Vous en trouverez dans les poivrons, les agrumes et les petits fruits.
  • Vitamine A : Si vous voulez des cheveux longs à l’éclat naturel, enrichissez votre alimentation de vitamine A. Les patates douces, les carottes et les épinards en sont remplis. Ce caroténoïde favorise la production de sébum, le revitalisant naturel de vos cheveux. On a aussi montré que la vitamine A assurait une croissance capillaire plus épaisse et volumineuse.
  • Acides gras omega-3: Ces gras sains donnent aux cheveux leur brillance et leur volume. Vous en trouverez dans les poissons gras, les noix, les graines et les avocats.
  • Biotine : Cette vitamine B assure la production naturelle de kératine par l’organisme. Une carence grave a été liée à la perte de cheveux (ainsi que d’autres vitamines B, dont la riboflavine, le folate et la vitamine B12). Toutefois, malgré la popularité de la biotine dans les suppléments comme facteur de croissance capillaire, aucune recherche clinique n’a démontré les avantages de doses extrêmement élevées chez les personnes en santé. Le bœuf, les œufs et le saumon en contiennent.

Prenez soin de vos cheveux

Les bonnes habitudes et une alimentation adéquate – voilà les premières étapes d’un programme de soins capillaires. Avec une bonne hygiène et des visites régulières chez le coiffeur, votre chevelure aura toujours fière allure. Avant de coiffer vos cheveux au séchoir ou au fer à friser, appliquez une substance qui protège contre la chaleur. Et ajoutez à votre alimentation des nutriments qui servent à mettre en valeur votre beauté naturelle en prenant soin de l’ensemble des besoins de votre organisme.

Adoptez avec confiance un mode de vie qui favorise la santé à long terme de vos cheveux.

À propos de l’auteure

Sydney Sprouse est une rédactrice scientifique indépendante basée à Forest Grove en Oregon. Elle détient un baccalauréat en biologie humaine de la Utah State University, où elle a travaillé comme stagiaire en recherche et rédactrice boursière. Étudiante permanente des sciences, sa motivation consiste à rendre accessible au plus grand nombre les recherches scientifiques actuelles. Les sujets qui l’intéressent avant tout : la biologie humaine, la santé et l’alimentation.