Si l’on considère le système circulatoire comme une autoroute, les hormones comptent parmi ses plus importants voyageurs.

Et si l’on compare les hormones à des voitures, c’est précisément parce que ces molécules complexes sont en fait des véhicules qui se déplacent constamment sur les autoroutes internes afin de transporter des messages et des signaux entre les différents systèmes et organes de l’organisme.

À titre d’exemple, après un repas, l’insuline emprunte l’autoroute à partir du pancréas. Elle se déplace rapidement dans la circulation sanguine où elle récolte du glucose qu’elle va ensuite distribuer aux cellules qui l’utilisent comme source d’énergie.

Élargissons la portée de notre métaphore autoroutière. Si les hormones correspondent à différents types de véhicules, les glandes sont des fabricants d’automobiles qui, eux-mêmes, font partie d’un système plus grand : le système endocrinien.

Le système endocrinien emploie plusieurs fabricants de véhicules (ou hormones) répartis dans l’organisme : le pancréas, la thyroïde, les surrénales, les ovaires et les testicules pour n’en nommer que quelques-uns. Regardons d’un peu plus près les principales hormones associées à ces glandes importantes. Dans chacune des sections, vous trouverez également des conseils pour aider au maintien d’une saine activité hormonale.

Le pancréas : insuline

Le pancréas est responsable de la sécrétion de l’insuline, l’hormone qui régule la glycémie (taux de sucre dans le sang). L’insuline accélère l’absorption du glucose sanguin par les cellules de l’organisme, ce qui fait qu’après un repas, lorsque la glycémie augmente, le taux d’insuline augmente à son tour. L’insuline agit comme un messager qui transporte ces unités d’énergie du sang aux cellules où elles seront utilisées.

Un taux d’insuline insuffisant ou une résistance à l’insuline peut mener à des problèmes de santé. Si le taux est bas ou que les cellules de l’organisme interagissent de manière inefficace avec l’insuline, la glycémie augmente. On appelle hyperglycémie un taux élevé de sucre dans le sang. Si ces conditions sont présentes sur une longue période, des symptômes associés au prédiabète peuvent apparaître et un diabète de type 2 peut éventuellement se développer.

Afin de maintenir une bonne glycémie et une saine sensibilité cellulaire à l’insuline, intégrez ce qui suit à votre mode de vie :

  • Tenez-vous au courant de votre glycémie. Demandez à votre médecin de vérifier votre taux de HbA1c, ou votre hémoglobine A1c. Cette mesure vous renseignera sur l’historique de votre glycémie.
  • Diversifiez le contenu de votre assiette. L’alimentation moderne peut combler la faim avec des calories vides, du sucre et du gras. Changez votre alimentation en intégrant davantage de glucides complexes, de protéines et de bons gras. Ce type d’énergie génère une augmentation plus lente de la glycémie, procurant ainsi une énergie plus stable et plus durable. Les sucres simples procurent rapidement de l’énergie, mais s’ensuit inévitablement une baisse d’énergie tout aussi rapide. Dans la mesure du possible, éliminez les sucres simples de votre alimentation.
  • Faites de l’exercice régulièrement. L’American Heart Association suggère 150 minutes d’exercice modéré ainsi que deux entraînements musculaires par semaine. Une perte de poids, même modeste, peut aider à stabiliser la glycémie.
  • Si vous fumez, cessez. Le tabagisme est un facteur de risque de résistance à l’insuline et de diabète.
  • Dormez plus. Un nombre insuffisant d’heures de sommeil constitue également un facteur de risque de résistance à l’insuline et de diabète.
  • Dormez mieux en créant un environnement propice au sommeil réparateur. Pour y parvenir, vous pouvez notamment retirer les appareils électroniques, téléphones, télévisions et iPad de votre chambre à coucher. Pensez aussi à tamiser les lumières de votre chambre une heure avant de dormir de façon à favoriser la détente ou à faire jouer de la musique instrumentale douce pour tranquilliser votre esprit. Si vous habitez avec d’autres personnes, une machine à bruits blancs peut couvrir les sources sonores ambiantes. Cette précaution est particulièrement importante si vous êtes incapable de dormir un plus grand nombre d’heures. De cette manière, vous récupérerez davantage pendant les heures que vous consacrez au sommeil.

La thyroïde : triiodothyronine (T3) et thyroxine (T4)

Male thyroid gland anatomy in x-ray view

La thyroïde, une glande située près de la base de la nuque, fabrique et libère les hormones thyroïdiennes dans le sang, dont les plus importantes sont la triiodothyronine (T3) et la thyroxine (T4). Ces hormones jouent un rôle important dans le métabolisme, le fonctionnement normal du cœur et du système digestif, l’humeur et le maintien des os, ainsi que le développement du cerveau et du système nerveux des bébés pendant la grossesse.

En fait, T3 et T4 travaillent à réguler le métabolisme et la fréquence cardiaque. Pour être en bonne santé, il est important d’avoir des taux équilibrés de ces hormones. Par exemple, des taux trop bas de T3 et T4 peuvent entraver la digestion et donc occasionner de la constipation, en plus de ralentir la fréquence cardiaque, ce qui entraîne des problèmes de circulation.

À l’opposé, si les taux de T3 et T4 sont trop élevés, les conditions inverses peuvent également causer des problèmes de santé. Un métabolisme trop actif peut mener à une perte de poids malsaine, et une fréquence cardiaque trop élevée peut causer des problèmes de régulation de la température corporelle, de l’anxiété et plus encore.

L’iode peut soutenir la production normale des hormones T3 et T4 par la thyroïde. Pour éviter les carences et les complications thyroïdiennes y étant associées, considérez ce qui suit :

  • Vérifiez que le sel que vous utilisez se présente sous forme iodée. Sinon, remplacez-le par du sel iodé. C’est une manière facile de s’assurer de consommer régulièrement de l’iode en petites quantités.
  • Si vous avez ou croyez avoir des problèmes thyroïdiens, consultez votre médecin afin de passer les tests appropriés et, au besoin, un nutritionniste peut vous proposer une alimentation qui conviendra à vos besoins.

Les glandes surrénales : l’adrénaline et le cortisol

Les glandes surrénales se situent au-dessus des reins et jouent un rôle important dans la régulation de plusieurs fonctions de l’organisme, notamment la réponse au stress, l’immunité et le métabolisme. Ces fonctions sont régulées entre autres par la libération d’adrénaline et de cortisol par les glandes surrénales.

Pendant la réponse au stress, ou la « réaction de lutte ou de fuite », l’adrénaline et le cortisol jouent tous les deux des rôles importants. En termes simples, lorsqu’on se sent en danger, le système nerveux s’active afin de nous aider à gérer la menace.

L’adrénaline est l’hormone qui prépare l’organisme à combattre la menace ou à prendre la fuite. À mesure qu’elle est libérée dans les différents systèmes, le rythme cardiaque accélère pour faire en sorte que le cerveau et les muscles soient prêts à faire face à la menace. De plus, une augmentation d’adrénaline cause une augmentation de la quantité de sucre dans le sang, ce qui fournit rapidement à l’organisme l’énergie nécessaire pour combattre la source de danger ou pour prendre la fuite.

Pendant le moment de stress, le cortisol aide l’organisme à convertir l’énergie entreposée en énergie prête à l’emploi, sous forme de sucre (glucose). Pour cette raison, bien que sa présence initiale soit bénéfique, son utilité est limitée. En effet, un taux de cortisol qui demeure élevé peut entraîner des effets indésirables comme la tendance à trop manger, le gain de poids et l’anxiété.

La réponse individuelle au stress est en partie déterminée par la génétique. Puisqu’il n’est pas possible de modifier sa biologie ou de prévoir tous les stresseurs du quotidien, il est important d’envisager les éléments sur lesquels il est possible d’avoir une influence :

  • Passez du mode réactif au mode proactif en planifiant votre horaire, en priorisant vos tâches et en anticipant les événements qui peuvent être plus stressants que d’autres.
  • Intégrez des exercices de respiration tout au long de la journée. Prenez-en l’habitude pendant des périodes sans stress de façon à pouvoir les utiliser lorsque le stress revient à la charge. Le fait d’inspirer profondément et d’expirer complètement peut aider à faire baisser la fréquence cardiaque et à ramener l’attention sur le moment présent.
  • Cultivez un réseau de soutien sur lequel vous pouvez vous appuyer. Les relations saines peuvent soutenir le mieux-être mental et émotif dans les moments plus difficiles.

Les ovaires et les testicules : l’œstrogène et la testostérone

Les ovaires constituent le principal organe reproducteur féminin. Ils sont responsables de la sécrétion de l’œstrogène et de la progestérone, deux hormones qui jouent un rôle dans les menstruations et la santé du système reproductif global.

L’œstrogène représente toute une classe d’hormones, notamment l’œstradiol (E2), la principale hormone sexuelle féminine. Ce sont les fluctuations du taux d’œstrogène qui rythment les menstruations. L’augmentation soudaine du taux d’œstrogène pendant le cycle menstruel entraîne la libération d’un ovule par les ovaires. Lorsque cela se produit, le taux d’œstrogène redescend.

Les testicules sont l’équivalent masculin des ovaires. Cet organe sexuel responsable de la sécrétion de testostérone fait partie du système reproductif masculin. Cette hormone androgène est responsable du développement des caractéristiques physiques sexuelles masculines. L’influence de la testostérone est particulièrement reconnaissable pendant la puberté : la voix baisse, la pilosité augmente, l’adolescent grandit et ses muscles se développent.

La testostérone joue également un rôle essentiel dans la production de spermatozoïdes. Le maintien d’un taux de testostérone sain et bien régulé favorise la fertilité.

Les taux des hormones sexuelles fluctuent au cours du cycle de la vie. À mesure que l’on vieillit, les taux de sécrétion de ces hormones déclinent. La supplémentation à l’aide d’hormones synthétiques est pratique courante pour des personnes qui présentent certains problèmes médicaux. La décision de supplémenter doit être prise avec l’aide d’un professionnel de la santé.

Tandis que des recherches montrent que certains aliments peuvent faire augmenter ou diminuer les taux de ces hormones, d’autres recherches montrent le contraire. Comme il n’existe pas pour le moment de données claires et incontestables, il vaut mieux s’en tenir à une alimentation équilibrée, un programme d’exercice régulier et la prise de suppléments de haute qualité. Cette approche complète fournit la nutrition nécessaire à une bonne santé et soutient une activité hormonale saine. Le bon entretien de ces véhicules messagers est la clé d’une vie optimale.

À propos de l’auteure

Jenna Templeton est une éducatrice en santé et une rédactrice scientifique indépendante qui vit à Salt Lake City au Utah. Après avoir obtenu un baccalauréat en chimie à la Virginia Tech, Jenna a passé cinq ans à faire de la recherche scientifique dans l’industrie alimentaire. Ce travail a nourri son intérêt pour le mieux-être personnel, ce qui l’a amenée à obtenir un diplôme d’études supérieures en santé, promotion et éducation de l’University of Utah. Dans ses loisirs, Jenna aime les concerts, le jardinage, la bonne chère et les randonnées dans les monts Wasatch.

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Des enfants en santé ont de meilleures chances de devenir des adultes en santé, mais il faut consentir les efforts nécessaires, et ce, dès le plus jeune âge. Les besoins nutritionnels des enfants étant liés au développement rapide qui a lieu pendant l’enfance, leur alimentation doit servir à favoriser leur croissance et leur développement au quotidien, en plus de leur assurer les composants essentiels et les bonnes habitudes pour le restant de leur vie.

Pensez-y : le cerveau d’un enfant de deux ans a déjà atteint 80 % de sa taille adulte. Qui plus est, cette croissance à un rythme phénoménal concerne une des parties du corps les plus importantes.

Maintenant que vous comprenez pourquoi il est important que les enfants aient une alimentation adéquate, le moment est venu de se pencher sur la façon de répondre à leurs besoins nutritifs. Les conseils concernant les aliments nécessaires à la croissance d’enfants en santé vous sembleront familiers.

Lorsque vos enfants commencent à manger des aliments solides, vous devriez vous efforcer de leur offrir un équilibre sain. Comme les adultes, les enfants ont des besoins nutritionnels qui reposent sur les fruits, les légumes, les protéines maigres, les bons gras et les grains entiers.

Ces conseils étant valides de six mois (à partir de l’introduction des aliments solides) jusqu’à 96 ans, inutile de les répéter dans chacune des sections, Il importe surtout de vous rappeler que les aliments sains et riches en nutriments constituent le fondement d’une bonne santé – pour la vie.

Le bon départ : information nutritionnelle concernant les nouveau-nés

Au cours des six premiers mois, les besoins nutritionnels des nouveau-nés sont comblés par le lait maternel. Si l’allaitement n’est pas possible, une préparation pour nourrissons de haute qualité peut répondre à leurs besoins nutritionnels jusqu’à l’âge de six mois.

L’état nutritionnel de la mère est très important pour les enfants allaités. Pour assurer leur croissance et leur développement adéquats, il est essentiel de leur fournir une quantité suffisante de vitamines et minéraux. Il est donc nécessaire que la mère obtienne tous les nutriments dont elle et son bébé ont besoin par une alimentation saine – et des suppléments, au besoin.

Vers l’âge de six mois, un nourrisson a besoin de quelques nutriments importants – le fer, en particulier. Le taux de ce minéral essentiel commence à baisser et des aliments riches en fer sont nécessaires. Une consommation de onze milligrammes (mg) par jour est recommandée pour les bébés de 7 à 12 mois.

Heureusement, autour de cette même période, les enfants sont généralement capables de consommer d’autres aliments. Les céréales enrichies de fer et les purées de fruits ou de légumes, entre autres options, peuvent procurer les nutriments supplémentaires dont les enfants en santé ont besoin, en plus de la nutrition continue provenant du lait maternel ou de la préparation pour nourrissons.

À cet âge, les enfants ont également besoin de zinc, de calcium et de vitamine D. Un bébé a besoin de 260 mg de calcium entre l’âge de six et onze mois, ainsi que 400 unités internationales (UI) de vitamine D. Cette vitamine et ce minéral travaillent en conjugaison pour favoriser la solidité des os et d’autres systèmes en croissance dans l’organisme.

De même, les lipides jouent un rôle essentiel dans le développement du cerveau et du système nerveux. Il ne faut donc pas limiter la consommation de lipides des bébés – particulièrement ceux qui sont de source végétale.

À mesure qu’ils grandissent, les tout-petits peuvent manger des aliments plus variés, notamment ceux qui se mangent avec les doigts et des aliments entiers coupés en morceaux. Il est important de les introduire progressivement, en faisant attention aux risques d’étouffement, et de privilégier une variété d’aliments sains de façon à ce qu’ils développent un goût pour une alimentation variée et nutritive.

Les besoins croissants des jeunes enfants

Les enfants d’un à trois ans grandissent et leurs opinions sur la nourriture évoluent. Pendant cette période, les enfants disent fréquemment « non! » aux fruits et légumes. Même les enfants en santé peuvent apprendre à associer ce simple refus aux aliments dont ils ont pourtant besoin.

Les besoins nutritionnels des mangeurs capricieux ne sont pas toujours comblés adéquatement. Les enfants en pleine croissance ont besoin de fibres. La règle générale pour déterminer l’apport quotidien de fibres consiste à additionner cinq grammes à l’âge de l’enfant, une grande partie de ces fibres devant provenir de légumes, fruits, légumineuses et grains entiers. Les enfants difficiles peuvent également manquer de certains micronutriments essentiels.

Un bambin en pleine croissance a besoin d’environ 700 mg de calcium chaque jour afin de favoriser la croissance d’os sains et solides. Une bonne alimentation pour des enfants d’un à trois ans devrait également comprendre du fer en abondance, à raison de sept milligrammes par jour.

Les besoins caloriques d’un enfant en pleine croissance peuvent varier. Pour un enfant de ce groupe d’âge, une consommation normale se situe entre 1 000 et 1 400 calories par jour, mais il peut vouloir manger davantage lors des poussées de croissance. Lorsque la poussée de croissance ralentit, l’appétit peut diminuer tout autant.

Règle générale, calculez environ 16 calories par centimètre de hauteur, chaque jour. Par exemple, un enfant de 76 centimètres devrait consommer environ 1 200 calories par jour. Même si cette quantité peut varier en fonction du niveau d’activité de l’enfant et de sa constitution, il est important de se rappeler que la portion d’un bambin équivaut à environ 25 % de celle d’un adulte.

Cette période peut être compliquée parce qu’il faut de la patience pour donner aux enfants la nutrition qu’il leur faut. Pourtant, il est important de consentir les efforts nécessaires afin de les aider à développer de saines habitudes alimentaires, qui deviendront encore plus importantes à mesure qu’ils grandissent et commencent à faire leurs propres choix alimentaires.

L’alimentation des enfants âgés de 4 à 10 ans

Les poussées de croissance continuent de se manifester et les besoins en calories et en certains nutriments augmentent.

Dans ce groupe d’âge, les enfants en santé peuvent manger de 1 200 à 2 000 calories dans une journée, selon leur niveau d’activité et leur croissance. Les enfants actifs peuvent atteindre la limite supérieure pendant les poussées de croissance.

Il faut toujours se préoccuper de l’apport en calcium, en raison de la croissance des os à mesure que les enfants grandissent. Parmi les besoins nutritionnels des enfants dans ce groupe d’âge, on note 1 000 mg de calcium et 600 à 1 000 UI de vitamine D ainsi qu’un supplément complet de vitamines et minéraux essentiels, en particulier la vitamine E et le folate.

Les enfants d’âge scolaire choisissent plus souvent ce qu’ils mangent sans leurs parents. Il est donc essentiel de leur préparer des lunchs et de les aider à prendre des décisions éclairées. Les enfants de cet âge peuvent commencer à donner un coup de main dans la cuisine. Faire participer les enfants à la planification et la préparation des repas crée des occasions d’apprentissage et favorise la formation de bonnes habitudes.

Les besoins nutritionnels des enfants plus âgés

La vie moderne des préadolescents et des adolescents peut être mouvementée et déroutante. Ils doivent trouver l’équilibre entre l’école, les activités et la vie sociale.

Pendant cette période intense, les enfants continuent de grandir et la puberté amène son lot de changements et de défis. Pour les enfants dans ce groupe d’âge, une bonne alimentation doit demeurer une constante dans le chaos : 1 300 mg de calcium par jour pour les os en croissance, ainsi que des repas riches en fibres et un apport supplémentaire de fer pour les filles (15 mg) dont les menstruations ont commencé, en plus de tous les minéraux et vitamines essentiels.

Les adolescents peuvent vider le garde-manger en un rien de temps. Les besoins quotidiens des filles actives peuvent aller jusqu’à 2 400 calories et ceux des garçons actifs, de 2 000 à 3 200 calories par jour. Cela représente une grande quantité d’aliments qui devraient être remplis de nutriments, pas de calories vides.

Pendant cette même période, certains enfants vont se mettre à la diète. L’image corporelle est une partie importante de la vie à l’adolescence. Cette nouvelle préoccupation peut entraver la capacité des enfants en santé d’obtenir ce qu’il leur faut.

Il ne faut toutefois pas que les besoins nutritionnels passent après l’orgueil, les activités et une vie sociale active. Les adolescents devraient commencer leur journée par un déjeuner santé afin d’avoir de l’énergie pour toutes leurs activités quotidiennes, en obtenant des macronutriments – protéines, glucides et gras – et des micronutriments, selon un juste équilibre. Les protéines et les fibres procurent une énergie soutenue et une sensation de satiété.

Les adolescents seront bientôt laissés à eux-mêmes et devront se procurer leur propre nourriture. Assurez-vous qu’ils ont acquis les compétences et les habitudes nécessaires pour obtenir la nutrition qu’il leur faut tout au long de leur vie.

Group of happy children lying on green grass outdoors in spring park

Les enfants qui ont une bonne alimentation grandissent en santé

Proportionnellement, les enfants ont de plus grands besoins nutritionnels que les adultes. Leurs os s’allongent et se renforcent, leur cerveau se construit pour toute une vie d’apprentissage, et leurs organes, muscles et autres systèmes évoluent. Une nutrition adéquate aide les enfants de tous âges, des pieds à la tête.

Pendant ce temps, les préférences des enfants se raffinent. Ils forment leurs opinions à propos de la nourriture. Leur palais se développe et influencera leurs choix plus tard.

La bonne nouvelle, c’est qu’en comblant les besoins nutritionnels des enfants pendant qu’ils grandissent, vous pouvez leur enseigner à aimer les aliments sains plus tard dans leur vie. Les efforts que vous consentez dès maintenant pour procurer à vos enfants ce dont ils ont besoin établissent également le fondement de leur santé à long terme.

*Ces déclarations n’ont pas été évaluées par la Fédération américaine des aliments et drogues. Ce produit n’est destiné ni à diagnostiquer, ni à traiter, guérir ni empêcher les maladies.

Selective focus happy couple hugging with positive pregnancy test in bedroom.

Asian family having fun at home

Pour vous le mot « santé » évoque probablement une alimentation équilibrée, un régime nutritionnel et de l’exercice. Mais la santé, c’est beaucoup plus. Pour atteindre un état de santé global, il est important d’aller au‑delà de la conception habituelle de la santé en tenant également compte du mieux‑être environnemental.

On évalue le mieux‑être environnemental en fonction de la solidité de la relation d’une personne avec son environnement. Prenez-vous soin de votre environnement (en en assurant l’entretien et la préservation, que ce soit au travail, à la maison ou dans la nature) et inversement? L’environnement sur lequel vous avez le plus d’influence est celui de votre demeure et celle-ci peut avoir un impact considérable sur la santé de votre famille.

Il peut y avoir des effets négatifs à ne pas porter attention à son milieu de vie. Le fouillis et la qualité de l’air font partie des nombreux éléments à prendre en considération pour assurer un milieu de vie sain et une famille en santé.

Les questions qui suivent vous aideront à évaluer la mesure dans laquelle votre milieu de vie favorise la santé, le mieux‑être et la sécurité de votre famille. Lorsque vous aurez terminé, nous compilerons vos points pour connaître votre résultat. Vous trouverez ensuite des conseils pour faire de votre demeure une oasis de paix et de sécurité.

Conseils pour améliorer votre résultat

Les contaminants que l’on retrouve dans les maisons, comme le radon, peuvent être dévastateurs pour la santé de la famille. Indétectable à l’œil et à l’odorat, le radon est un gaz radioactif qui peut causer le cancer du poumon. Si vous avez récemment emménagé dans votre demeure actuelle ou êtes incertain de son histoire, contactez le centre de santé ou l’écocentre le plus près de chez vous afin de vous renseigner sur les tests à effectuer.

On ne peut négliger la qualité de l’air même une fois à l’intérieur de la maison, la porte fermée. En effet, même si les portes et les fenêtres sont bien fermées, l’air extérieur peut tout de même entrer. Sans compter qu’une maison peut aussi comporter des sources de particules et de polluants qui peuvent nuire à la qualité de l’air – comme les animaux et certains nettoyants. Lisez ce qui suit pour obtenir des conseils visant à purifier l’air de votre demeure pour respirer plus aisément.

Male arm and hand replacing disposable air filter in residential air furnace.

  • Les filtres à haute efficacité pour les particules de l’air (HEPA) se vendent intégrés dans des purificateurs d’air compacts. Comme avantage supplémentaire, ils font office de machines à bruit blanc pour ceux qui ont le sommeil léger. Il s’agit d’un achat particulièrement pertinent pour ceux qui ont des animaux domestiques.
  • Changez les filtres à air de la maison au moins tous les trois mois. Si vous avez des animaux ou qu’un membre de la famille a des allergies, envisagez de les changer tous les deux mois. Augmentez la fréquence chaque fois que vous accueillez un nouveau chat ou chien dans votre demeure.
  • Puisqu’on parle d’animaux domestiques, même s’ils ne sont pas toujours visibles, les squames, la fourrure et les poils tombent aisément et s’accumulent rapidement. Il en va de même pour le pollen au printemps ou la poussière et les débris en général, toute l’année. Le fait de passer le balai et l’aspirateur régulièrement peut faire toute la différence pour les membres de la famille sensibles à ces allergènes.
  • Les plantes d’intérieur ne font pas que décorer. Selon de nouvelles recherches effectuées par la State University of New York at Oswego, cinq plantes qui se retrouvent couramment dans les maisons filtrent efficacement les composés organiques volatils (COV) dans l’air. Les COV sont des irritants pouvant causer de la somnolence et des maux de tête, en plus de déclencher des allergies. L’acétone issue des nettoyants et du dissolvant à vernis est un COV qui se retrouve fréquemment dans les maisons. Pour purifier l’air de votre demeure, procurez-vous l’une des plantes suivantes dans un magasin de jardinage près de chez vous :
    • Crassule argentée (C. argentea)
    • Plante-araignée (C. comosum)
    • Bromélia (G. lingulata)
    • Crassula à faucilles (C. falcata)
    • Dragonnier balsamique (D. fragrans) 

Même si elle est fort utile, la technologie est omniprésente dans notre culture. Les pièces principales de votre demeure comptent assurément au moins un appareil électronique personnel et peut-être même des appareils de maison intelligente. Utilisés avec parcimonie, ces gadgets permettent de rester en contact et simplifient les communications, mais en cas d’utilisation excessive, ils peuvent avoir des incidences négatives sur le mieux‑être. Par exemple :

  • Il a été montré que les émissions de lumière bleue en provenance des écrans perturbent le cerveau et retardent le début du sommeil réparateur. Essayez d’éteindre vos appareils au moins 30 minutes avant d’aller au lit pour donner à vos yeux une pause, et à votre cerveau le temps de décompresser naturellement.
  • S’il est trop difficile pour vous de réduire le temps d’écran avant le coucher, envisagez d’utiliser une application qui filtre la lumière bleue sur vos appareils. F.lux est une des nombreuses options gratuites.
  • Examinez de quelle manière la technologie est intégrée dans l’aménagement et la conception de votre demeure. Dans la mesure du possible, songez à retirer les appareils des pièces où ils ne sont pas nécessaires. En enlevant les appareils de la chambre à coucher, vous lui redonnez sa fonction de havre de repos et de détente. Si vous préférez garder votre téléphone dans la chambre, posez-le du côté opposé de la pièce, mais sortez le téléviseur.

Le fouillis est parfois une réalité inévitable, mais il n’est pas sans conséquence. Une demeure trop encombrée peut nuire à la sécurité physique, en posant par exemple des risques de trébuchement, surtout si vous habitez avec des enfants ou des personnes âgées. Il y a aussi le problème des possessions que l’on accumule toute une vie durant. Voici quelques idées pour réduire le fouillis dans vos espaces de vie afin d’en faire des lieux de sécurité et peut-être même de bonheur :

  • Dans les entrées, les passages et les aires ouvertes, le fouillis peut entraîner des risques à la sécurité physique. Des bacs de rangement ou des coffres à jouets peuvent aider à dégager les pièces et les rendre plus sécuritaires. Essayez de mettre dans l’entrée des tables consoles ou des bancs avec des bacs, des paniers ou des tiroirs intégrés. Vous pouvez également construire des casiers dans le vestibule.
  • Les choses… dont on peut se passer… ou pas. Au fil des ans, vous en avez sans doute accumulé beaucoup. À mesure que leur volume s’accroît, l’espace autour de vous semble rapetisser. Interrogez-vous sur votre lien avec les objets dans votre vie et demandez-vous s’ils favorisent votre bonheur ou y font entrave. Vous allez peut-être découvrir que vos possessions vous volent du temps parce que vous devez déployer des efforts et de l’énergie au quotidien pour les organiser et les maintenir en bon état. Pourquoi ne pas vous débarrasser de quelques objets afin d’alléger la charge mentale et physique? Comme l’auteure Gretchen Rubin le dit, « l’ordre extérieur contribue au calme intérieur ». Essayez de rassembler les articles qui n’ont pas servi ou n’ont pas été portés au cours du dernier mois. Donnez-les à un refuge près de chez vous, ou encore à un organisme sans but lucratif ou une école. Vous désencombrerez votre demeure tout en soutenant votre communauté.

Les alarmes nécessitent très peu d’attention et d’entretien, mais elles peuvent procurer une tranquillité d’esprit. Passez en revue les systèmes suivants afin de vous assurer que votre demeure peut vous garder en sécurité.

  • Les détecteurs de fumée sensibles peuvent sembler être plus nuisibles qu’utiles. Il peut donc être facile de les oublier. Vérifiez régulièrement qu’ils sont en état de marche et que leurs piles sont chargées.
  • Le monoxyde de carbone est la cause la plus fréquente de mort par empoisonnement. Afin de vous protéger, ainsi que votre famille, de ce gaz qu’on ne peut ni voir, ni sentir, ni goûter, installez un détecteur de monoxyde de carbone.
  • Envisagez de faire installer un système de sécurité. Que ce soit une seule caméra ou tout un système de caméras et de capteurs, le fait d’avoir une quelconque mesure de sécurité peut aider à dissuader les cambrioleurs et capturer les voleurs. La plupart des systèmes peuvent être reliés à votre téléphone cellulaire pour faciliter la surveillance et l’accès au domicile.

De la vermine, c’est de la vermine! Des souris aux termites, la vermine peut à tout le moins être perturbante. Dans les cas extrêmes, elle peut aller jusqu’à endommager la structure de votre demeure. Si vous n’êtes pas certain de l’état de votre demeure, il peut être pertinent d’en faire faire l’inspection complète. Si vous en connaissez l’état, prenez des mesures préventives comme sceller les trous de manière adéquate ou poser des trappes si cela s’avère nécessaire. N’oubliez pas de bien nettoyer les dégâts de nourriture et d’entreposer les aliments de manière intelligente, dans des contenants étanches en verre, par exemple.

Loving couple playing together in snow outdoor. Winter holidays in mountains. Man and woman wearing knitted clothing having fun on weekends.

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À l’heure où ceux qui vivent dans l’hémisphère Nord sortent d’une période glaciale et sombre, la figure tournée vers la chaleur et la lumière du printemps, ceux de l’hémisphère Sud se préparent à affronter l’hiver. Pour notre plus grand plaisir ou déplaisir, l’hiver incite à un repli sur soi qui fait valoir toute l’importance de savoir se choyer.

Comme nous restons plus souvent à la maison, nous tendons à prendre des repas plus copieux et à nous mettre à l’abri des éléments. Nous aurions pourtant intérêt à mettre ces habitudes en pratique à longueur d’année pour prendre congé d’un milieu de vie au rythme effréné que tant de gens subissent au quotidien. Il suffit d’adopter des habitudes de vie qui nous aident à gérer notre stress et à profiter du moment présent. Cet art de vivre est le reflet d’un concept danois dont la popularité s’étend désormais bien au-delà des frontières scandinaves. Son nom : hygge.

Le hygge, qu’est-ce que c’est?

Prononcé « hue-gah », le mot est somme toute intraduisible. Il décrit un état d’esprit qui favorise des choix de vie vous permettant de vous réserver des moments de confort douillet pour ainsi rehausser votre sentiment de contentement et de bien-être. Autrement dit, le hygge s’explique par un choix d’activités qui vous procurent le même bonheur qu’un câlin de la part d’un être cher.

Des exemples courants de hygge :

  • Se prélasser avec un bon livre
  • Siroter un bon café ou thé fumant
  • Allumer des bougies ou faire un feu de foyer
  • Porter des vêtements peu élégants mais confortables, comme un pantalon en molleton ou des chaussettes épaisses
  • Faire une longue promenade
  • Concocter de bons petits plats et les savourer en compagnie d’un être cher
  • Regarder un film, blotti sous une couverture chaude
  • Recevoir quelques amis proches

Le hygge n’a aucun mode d’emploi précis, mais vous savez que vous le pratiquez avec succès quand vous vous sentez détendu, posé, confortable et choyé. Comme bon nombre d’activités associées au hygge évoquent le concept de se mettre à l’abri d’un blizzard, le hygge évoque l’hiver pour bon nombre de gens. C’est pourtant un style de vie qui a sa place en toute saison. Le but à atteindre consiste à faire preuve de bienveillance envers soi-même et de pratiquer des activités calmes, le moins possible technologiques, qui confèrent un sentiment de bien-être.

Ajoutons que c’est un sentiment que connaissent bien les Danois : selon le World Happiness Report de 2016, le Danemark se classait au premier rang mondial sur le plan du bonheur, pour ensuite passer au deuxième rang tout juste derrière la Norvège en 2017. Conclusion : nous avons intérêt à tirer des leçons de l’expérience scandinave.

Qu’est-ce qui explique la popularité grandissante du hygge?

Le concept même du hygge fait partie intégrante de l’art de vivre scandinave depuis des siècles. À l’échelle mondiale, ce style de vie connaît une popularité grandissante depuis les deux dernières années. Pourquoi une foule de gens s’intéresse-t-ils soudain à cet état d’esprit pourtant fort simple? Voici quelques facteurs qui expliquent la nouvelle tendance hygge.

Avec leur rythme de vie de plus en plus rapide, les gens comprennent mieux l’importance de prendre soin de leur bien-être physique et mental. En fait, nous apprenons à nos dépens qu’un style de vie sans le moindre répit ne peut pas durer indéfiniment. Nous sommes donc à la recherche d’exutoires pour gérer et soulager notre stress, mais très vite, ni les longs bains ni les séances de manucure ou de pédicure ne nous suffisent. En plus de comporter des activités très diversifiées qui peuvent répondre à nos besoins précis à un moment particulier, le hygge nous incite à partager nos moments de « retraite » avec d’autres gens. Voilà qui plaira surtout aux personnes extraverties qui préfèrent refaire le plein par le biais d’un engagement social plutôt qu’en solitaire.

En plus de ne rien coûter ou presque, le hygge n’exige que très peu d’efforts et de planification. À moins que votre garde-robe ne renferme aucun vêtement de détente ou que vous n’ayez aucune bougie, vous n’aurez besoin que de vos articles d’usage domestique et des aliments que vous avez sous la main pour vivre en mode hygge. Moins vous aurez des motifs de stress, le mieux vous vous porterez. Plutôt que d’être centrée sur l’aspect matériel ou la richesse, l’activité hygge vise avant tout à vivre pleinement les moments les plus simples et les petits bonheurs de la vie.

Le hygge se distingue de bien d’autres tendances actuelles par son côté pratique. Pas besoin de transformer tout votre intérieur ou d’acheter seulement des produits biologiques pour adopter le hygge. Ce concept s’intègre facilement au mode de vie de la plupart des gens. C’est comme une courte retraite au milieu de la vie réelle – et pas besoin non plus d’aller faire du yoga dans les Caraïbes. C’est un havre de paix dans lequel vous vous installez, en vous donnant la permission à un moment précis de ressentir du confort, en toute tranquillité et en vous montrant indulgent envers vous-même.

Le hygge fait appel à tous vos sens

christmas table top view with hot cocoa, warm knitted sweater and garland. Cozy winter morning at home

On voit facilement pourquoi l’adoption du hygge comme style de vie ne manque pas d’attraits. Pourquoi est-elle si aisée? C’est tout simplement que le hygge éveille tous vos sens pour vous faire vivre une expérience qui réchauffe le cœur. Pour bien prendre soin de tout votre être, voici quelques façons de faire entièrement conformes à l’esprit hygge :

  • La vue : Des bougies scintillantes et un feu de foyer crépitant créent une ambiance chaleureuse aux vertus apaisantes. Si les flammes ne vous disent rien, des cordons lumineux ou des ampoules givrées peuvent aussi donner un effet de douceur et de romance contrairement aux plafonniers à la lumière crue. Pour le plaisir des yeux, il y a aussi la lecture, les paysages ou encore le cinéma. Par contre, votre téléphone, votre tablette ou votre bloc-notes n’ont rien de hygge. Pourquoi alors l’écran de télévision est-il acceptable? Les appareils de haute technologie vous relient au monde extérieur (songez aux médias sociaux), en vous éloignant de l’environnement réconfortant dans lequel vous avez trouvé refuge volontairement. Comme le hygge est en quelque sorte une détoxication numérique, il suffit de prévenir tout le monde de « ne pas déranger » pendant que vous vous blottissez bien au chaud sous la couverture.
  • L’ouïe : Tout comme pour la vue, un contexte hygge est aussi empreint de douceur pour l’oreille : un fond musical discret (des listes d’écoute hygge sont proposées sur Spotify et Soundcloud) accompagnant les conversations et la jovialité entre membres de la famille et amis, les sons de la nature et du voisinage pendant la promenade, ou même le silence sont autant de sources de confort.
  • Le goût : L’expérience hygge ne serait pas complète sans les aliments et les boissons. Boissons chaudes, vin, casse-croûte santé et repas rassasiants sont nécessairement au menu. Par contre, le style de vie hygge exclut totalement le prêt-à-manger. Le côté si réconfortant du hygge tient aussi à la volonté de prendre le temps de savourer ce que vous mangez, et aussi de préparer ces mets succulents : un ragoût mijoté pendant des heures, du pain maison ou du maïs éclaté à l’ancienne – auquel vous ajoutez un peu de vrai beurre. Et quoi de mieux que de partager ces délices avec les gens que vous aimez… surtout s’ils vous donnent un coup de main dans la cuisine.
  • Le toucher : Les gens qui se disent confortables parlent le plus souvent de leur sentiment de bien-être physique. Le hygge est une invitation à cesser de vous préoccuper d’apparence et de mode pour ne porter que ce qui vous tient au chaud et heureux. Si l’idée d’être vu en public avec votre pantalon en molleton et vos bas de laine vous rebute, tant mieux. Au diable la coiffure et laissez tomber vos souliers pour enfiler des pantoufles. Pour rendre votre environnement plus douillet, ajoutez-y des coussins recouverts de tissus veloutés – flanelle ou velours – des jetés et au moins un fauteuil moelleux. Vous rendrez votre expérience encore plus tactile en tenant en main un livre ou une revue, en tricotant ou en sentant la neige ou les brindilles s’écraser sous vos pieds.
  • L’odorat : Les odeurs enveloppantes, douces ou épicées sont les fondements aromatiques du hygge. Réconfortantes, elles ravivent des souvenirs sécurisants et joyeux de fêtes (cannelle, vanille et quatre-épices), de gâteries appétissantes (guimauve, chocolat et café), de mets succulents (pâté au poulet, ragoût de pattes, soupe et mijoté) et de l’air nocturne (feu de camp, brindilles de pin et autres odeurs de plein air). Plus que tous vos autres sens, votre odorat a le pouvoir d’évoquer des souvenirs. Vous avez donc intérêt à bien choisir l’odeur que dégage votre environnement.

Le hygge met l’accent sur la communauté et les relations 

Vous pouvez évidemment vivre l’expérience hygge par vous-même en vous accordant le répit qui atténuera votre stress. Pourtant, l’un des principes fondamentaux de l’hygge consiste à faire une retraite réconfortante en compagnie d’au moins une personne que vous aimez.

À l’origine, le hygge se voulait un moyen de traverser le long et rude hiver scandinave sans succomber à la privation ou à la dépression. La survie était difficile sans l’aide de la famille ou des voisins. Par contre, l’importance de ces relations sociales va bien au-delà du simple mécanisme de survie.

En fait, dans son évaluation des pays selon leur degré de satisfaction dans la vie, le World Report of Happiness prend en compte le soutien de la communauté comme l’un de ses critères fondamentaux, avec d’autres facteurs comme la stabilité économique et le milieu de travail. Il semble qu’un réseau de soutien social peut contribuer au sentiment de sécurité, rehausser le sentiment d’appartenance et renforcer l’estime de soi. En d’autres mots, un entourage formé de gens qui vous connaissent et vous aiment vous aide réellement à vous sentir vous-même. Vous savez mieux qui vous êtes lorsque vous vous entourez de gens qui vous connaissent bien.

Mettez-en pratique les conseils qui précèdent et faites entrer dans le décor des êtres chers : préparez et savourez ensemble un bon repas, regardez une émission ou un film avec une personne que vous aimez ou discutez ensemble d’un sujet qui vous tient à cœur en faisant une longue promenade.

Vous pouvez aussi passer en mode hygge en réunissant un petit groupe de gens dont vous êtes proche. Organisez une soirée de jeu (cartes ou jeu de société, mais pas de jeu vidéo). Une réunion en petit groupe accentue le sens communautaire et des rencontres réelles valent mieux que les textos ou le clavardage. Vous serez ainsi bien ancré dans la réalité, à profiter du moment présent.

Comment la pratique du hygge peut vous aider à prendre soin de vous-même en été

Même si cette retraite dans le confort de votre foyer peut sembler plus attrayante pendant l’hiver, le hygge est d’abord un état d’esprit et un engagement à profiter des choses simples de la vie. Par conséquent, vous pouvez adopter le style de vie hygge en toute période de l’année, même l’été.  Voici quelques moyens d’adapter les activités hygge traditionnelles à la saison chaude :

  • Pique-nique ou barbecue dans l’arrière-cour : Organisez ce genre d’activité qui vous permet de bien manger, tout en mettant à profit les liens étroits entre un petit groupe de personnes. Marchez pieds nus dans l’herbe et sentez le soleil sur votre visage. Humez bien les odeurs de fruits et du gazon fraîchement coupé.
  • Sieste dans un hamac : Rien de plus réconfortant et reposant que de se prélasser à l’ombre par un beau jour d’été. Bercez-vous dans un hamac et faites la sieste en oubliant tous vos soucis.
  • Festival local ou marché fermier : Rendez-vous à un festival local ou à un marché fermier où vous entendrez des airs familiers, ainsi que la voix des exposants maraîchers et des marchands, tout en coudoyant des gens sur la même longueur d’onde que vous – des activités typiquement hygge.
  • Produits frais : Achetez ou cueillez des fleurs pour décorer la maison, préparez une sangria rafraîchissante et partagez les produits de votre potager avec vos voisins. Vous vivrez avec bonheur le moment présent, tout en vous retrouvant et en resserrant les liens avec votre entourage.
  • Confort : La chaleur et l’humidité ne doivent pas nuire à votre confort. Déchaussez-vous pour marcher pieds nus et troquez les tricots pour les tee-shirts et débardeurs. Portez des vêtements qui respirent et des bas de nylon légers. Rien ne vous empêche d’allumer des bougies et d’aménager un petit coin rempli de coussins.
  • Plein air : L’été est la saison par excellence pour les activités de plein air. Profitez-en pleinement. Faites un feu sur la plage avec des amis, partez en randonnée, allez pagayer sur un lac ou faites du vélo le long du rivage. Faites le plein de soleil et de la bonne humeur ambiante.

SI vous recherchez de nouveaux moyens de prendre soin de vous, de gérer votre stress et de vivre des moments de grâce malgré votre horaire chargé, tirez une leçon des experts en joie de vivre : les Danois. Malgré son nom qui peut sembler imprononçable, le hygge s’intègre très facilement au quotidien.

Références

https://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/seasonal-affective-disorder/symptoms-causes/syc-20364651

http://worldhappiness.report/wp-content/uploads/sites/2/2016/03/HR-V1Ch2_web.pdf

https://www.self.com/story/practicing-hygge-danish-lifestyle

https://www.nytimes.com/2017/03/20/world/worlds-happiest-countries.html

https://www.nami.org/Find-Support/Family-Members-and-Caregivers/Taking-Care-of-Yourself

http://www.health.com/depression/8-million-americans-psychological-distress

https://www.newyorker.com/culture/culture-desk/the-year-of-hygge-the-danish-obsession-with-getting-cozy

https://www.countryliving.com/life/a41187/what-is-hygge-things-to-know-about-the-danish-lifestyle-trend/

https://www.psychologytoday.com/blog/brain-babble/201501/smells-ring-bells-how-smell-triggers-memories-and-emotions

https://www.mayoclinic.org/healthy-lifestyle/stress-management/in-depth/social-support/art-20044445

https://www.elle.com.au/culture/how-to-hygge-in-summer-8324

Asian Family spending time together in the kitchen

Asian Family spending time together in the kitchen

Donnez un bâtonnet de poisson à un enfant et vous le nourrissez pour un soir. Enseignez-lui à faire cuire un filet de saumon, rôtir du brocoli et préparer une salade et vous le rendez apte à s’alimenter sainement pour la vie.

Même si c’est plus facile à dire qu’à faire, cuisiner en famille peut réellement offrir à vos enfants des bienfaits importants et durables. Le seul fait de lire les mots « cuisiner avec des enfants » peut faire surgir à l’esprit des images de désordre de proportions épiques : des nouilles collées au plafond, une cascade de sauce se déversant sur le comptoir, des mains collantes et un visage barbouillé.

Avec une préparation adéquate et un peu de patience, l’expérience ne devrait pas prendre l’allure d’un cauchemar. De plus, vos enfants en tireront des bienfaits à court terme, en plus d’acquérir des compétences qui leur serviront toute leur vie. Les petits dégâts et dérangements qui pourraient en résulter en valent donc la peine.

Cuisiner en famille : les neuf principaux bienfaits

Il est facile de trouver de nombreuses excuses pour ne pas cuisiner en famille : manque de temps ou d’occasion, source de stress, etc. Pourtant, la liste de bienfaits est tout aussi longue. Voici les neuf meilleures raisons (il y en a plus, mais votre temps est limité) de commencer à cuisiner avec les enfants :

  1. L’acquisition d’une compétence importante qui sert toute la vie. Les enfants qui n’apprennent pas à cuisiner ne courent pas nécessairement le risque de mourir de faim une fois adultes. Il y a bien d’autres façons de se procurer de la nourriture, mais savoir cuisiner n’est pas un luxe. C’est une compétence qui a le potentiel d’impressionner et d’inspirer, en plus de rendre autonomes les enfants comme les adultes.
  2. L’adoption de saines habitudes alimentaires. Un repas maison est toujours meilleur qu’un repas au restaurant. Les recherches en arrivent toujours à la même conclusion : le fait de cuisiner et de manger à la maison développe des habitudes alimentaires plus saines, axées sur les aliments nutritifs (fruits et légumes), les protéines maigres, les céréales et les fibres. En cuisinant et en mangeant avec vos enfants, vous leur donnez un bon exemple à suivre (portions raisonnables, bons choix et plus encore).
  3. Une maîtrise plus facile du poids. Un poids santé va de pair avec de saines habitudes alimentaires. Il est également plus facile d’éviter les aliments frits, gras et sucrés en mangeant à la maison. Il est donc logique de voir des études associer le fait de cuisiner et de manger en famille à des enfants qui ont un poids santé.
  4. Une amélioration d’autres compétences. La lecture et les mathématiques ne sont pas des compétences que l’on associe en premier lieu à la cuisine, mais le fait de lire des recettes, de compter et de mesurer les ingrédients font partie intégrante de la préparation des aliments. Les compétences en communication – comme le langage et l’écoute – peuvent également s’améliorer quand les enfants cuisinent avec leurs parents.
  5. De meilleurs résultats scolaires. Il pourrait y avoir un lien avec les compétences que les enfants acquièrent pendant qu’ils cuisinent. En effet, des études montrent que les enfants qui cuisinent et mangent en famille réussissent mieux leurs examens et possèdent un vocabulaire plus étendu que ceux qui ne le font pas.
  6. Un effet dissuasif sur la toxicomanie. C’est peut-être pousser un peu loin, mais il y a des recherches qui valident ce bienfait. Des études ont révélé que les enfants qui mangent en famille sont moins susceptibles d’avoir des dépendances aux drogues et à l’alcool.
  7. Des goûts plus aventuriers. Les enfants peuvent être capricieux. Or, les fines bouches peuvent souffrir d’importantes carences nutritionnelles. Cuisiner en famille aide les enfants à s’intéresser davantage à la nourriture, car ils sont plus enclins à essayer les aliments qu’ils ont aidé à préparer. Mieux encore, ils développent une relation saine avec la nourriture et un palais aventurier.
  8. Des liens plus étroits. Le fait de cuisiner avec les enfants donne lieu à des moments de qualité en famille. Vous avez l’occasion de parler avec vos enfants, de leur transmettre un savoir, de les écouter et de tisser des liens avec eux. Les conversations autour du repas – de la préparation à la dégustation – aident à rapprocher les membres de la famille.
  9. Une plus grande confiance chez les enfants. La préparation d’un repas est une réalisation; voir les ingrédients se transformer en un délicieux repas est tout un exploit pour les enfants. Le fait de sentir qu’ils ont aidé à accomplir quelque chose peut susciter chez eux un sentiment de confiance.

Planifier les repas en famille

Maintenant que vous savez pourquoi vous devriez cuisiner avec vos enfants, le moment est venu de discuter de la manière de procéder. Tout commence par la planification des repas.

Démocratie familiale oblige, toute la famille devrait participer à la planification du menu. Les enfants seront plus intéressés par les repas s’ils ont participé à toutes les étapes : de la planification jusqu’au service. C’est l’occasion pour eux d’acquérir encore plus de saines habitudes.

Demandez à chaque membre de la famille de choisir un repas principal qu’il souhaiterait préparer, puis parcourez la liste des ingrédients afin de maximiser la teneur en nutriments. Il s’agit aussi d’une occasion pour les enfants d’apprendre ce que contiennent les aliments qu’ils aiment et de faire des choix santé.

L’approche opposée fonctionne également. Vous pouvez demander aux enfants de faire une liste de leurs ingrédients préférés, pour ensuite composer un repas qui mettra en valeur les aliments qu’ils aiment déjà.

Voici d’autres conseils pour vous préparer à cuisiner avec vos enfants. Prévoyez le faire quelques soirs par semaine. Souvenez-vous qu’il n’est pas nécessaire de tout préparer à partir  de zéro. Intégrez des soirées thématiques – tacos, soupe et salade, ou encore déjeuner au souper – pour donner une certaine structure hebdomadaire et simplifier la planification. Optez pour la simplicité en choisissant une protéine, un légume et une céréale. Assurez-vous de composer des repas sains – des fruits et légumes en abondance, des grains entiers, des fibres et des protéines maigres, quel que soit le menu.

Conseils pour cuisiner avec des enfants

happy family funny kids are preparing the dough, bake cookies in the kitchen

Le moment est venu de sortir les ingrédients frais et d’allumer les ronds de la cuisinière. Voici sept conseils qui vous aideront à mettre le repas sur la table avec un minimum d’histoires et un maximum de plaisir :

  • Confiez des tâches adaptées à l’âge de chaque enfant : Vous n’allez pas mettre le hachoir entre les mains de votre bambin. Il y a des tâches appropriées pour les différents groupes d’âge dans la cuisine. Les enfants de moins de 5 ans peuvent laver les aliments, compter, mesurer et même mélanger à la main. Les enfants plus âgés (8 ans et plus) peuvent lire les recettes, remuer, râper et même couper les aliments, avec certaines précautions et sous supervision. Si vous cherchez une liste plus exhaustive de tâches, réparties par groupe d’âge, voici une bonne ressource.
  • Faites une mise en place sécuritaire qui réduit les dégâts : Assurez-vous que chacun dispose d’un plan de travail approprié et sécuritaire pour la tâche à accomplir. Positionnez les jeunes enfants loin des sources de chaleur et des objets coupants. Donnez-leur des tabliers et faites-les travailler au-dessus de plaques à pâtisserie pour faciliter le nettoyage.
  • Préparez quelques ingrédients à l’avance : Ce n’est pas de la triche que d’avoir quelques ingrédients prêts pour la cuisson – particulièrement s’ils sont difficiles à préparer ou peuvent faire des dégâts. Un bon exemple : couper les cubes de poulet cru à l’avance, si vous cuisinez un sauté.
  • Offrez des conseils et des compliments : Pas besoin d’être maître cuisinier pour enseigner les bases aux enfants. Guidez-les tout au long des tâches jusqu’à ce qu’ils les maîtrisent. Assurez-vous également de leur faire savoir quand ils ont bien fait et félicitez-les.
  • Ne vous pressez pas : Pour être parent, il faut une bonne dose de patience; il en va de même pour la cuisine en famille. Prévoyez du temps pour préparer des repas avec vos enfants. C’est peut-être un cliché, mais il n’en reste pas moins que l’expérience est plus importante que le produit final.
  • Éliminez les distractions : Afin de profiter de tous les bienfaits de la cuisine avec les enfants, éteignez la télévision et assurez-vous que tous les participants ont mis leur téléphone de côté. Les échanges en seront favorisés et la qualité du temps passé en famille aussi.
  • Amusez-vous : Il n’est pas nécessaire de se lancer de la nourriture pour s’amuser dans la cuisine. Il s’agit surtout de gérer vos attentes, de vous donner le temps d’apprendre, puis de rire et d’aimer ce que vous faites. Le plaisir que vous aurez à préparer le souper se fera sentir dans les résultats.

La cuisine en famille n’a pas à être compliquée. La clé d’une expérience réussie et (relativement) sans stress réside dans une préparation adéquate. Souvenez-vous aussi que lorsque vous cuisinez avec des enfants, vous ne faites pas que préparer un repas – vous développez leurs compétences, leur confiance et leurs habitudes pour la vie.

Références

https://www.sciencedaily.com/releases/2014/02/140224092015.htm

https://www.eatright.org/food/nutrition/eating-as-a-family/family-dinners-in-a-flash

https://www.webmd.com/a-to-z-guides/features/cooking-with-your-children#1

https://www.huffingtonpost.com/timi-gustafson/family-dinner_b_1898387.html

https://www.ag.ndsu.edu/food/health-and-nutrition/eatsmart/eat-smart.-play-hard.-magazines-1/2009-eat-smart-play-hard-magazine/test-item

https://kidshealth.org/en/parents/cooking-preschool.html

https://www.nytimes.com/2015/09/03/dining/cooking-with-kids-5-reasons-you-should-be-doing-it.html

https://www.foodnetwork.com/how-to/articles/cooking-with-kids-without-going-insane

https://www.canada.ca/en/health-canada/services/tips-healthy-eating-tips-families/cooking-with-kids.html

Votre journée prend l’allure d’une avalanche de stress. Rien ne semble se passer comme il faut. Tout devient source de frustration. Qui vous lancera enfin une bouée de secours? Qu’est-ce qui vous sortira de cette journée cauchemardesque?

Très souvent, ce sera votre animal de compagnie.

C’est là un des grands bienfaits d’avoir un animal de compagnie. Ils ont le pouvoir de faire disparaître votre stress. Faire des câlins, se montrer adorable et prodiguer un soutien inconditionnel à la fin d’une dure journée, voilà seulement quelques exemples de ce qu’un animal domestique peut faire pour vous. Les bienfaits des animaux de compagnie rapportés par leurs propriétaires sont validés par de nombreuses preuves comme quoi ces animaux peuvent améliorer l’état de santé général.

Que vous soyez célibataire, parent, jeune ou vieux, ou que vous ayez des besoins particuliers, les recherches montrent que le fait d’avoir un animal de compagnie est bénéfique pour la santé mentale, émotionnelle et physique. Si vous n’y êtes pas allergique, un animal domestique pourrait être un ajout bienfaisant à votre famille.

Les bienfaits physiques des animaux de compagnie

Faire de l’exercice avec un animal, s’en occuper, ou simplement passer du temps en sa compagnie peut améliorer votre santé physique en général, tout en diminuant les risques de développer certains problèmes reliés à la santé cardiaque et en soulageant certains maux.

  • Les propriétaires d’animaux de compagnie améliorent leur forme physique. Vous ne brûlerez pas beaucoup de calories à regarder votre poisson tourner en rond dans son aquarium, mais si vous avez un chien, vous faites probablement plus d’exercice que ceux qui n’en ont pas. Il semblerait que le fait de devoir répondre aux besoins d’exercice de votre animal est un fort incitatif à sortir pour une promenade. Environ la moitié des propriétaires de chiens font au moins 30 minutes d’exercice par jour, cinq jours par semaine, ce qui est la quantité recommandée. Ce n’est pas tout : ceux qui promènent leur chien tendent également à faire d’autres types d’activités physiques, comme du sport ou du jardinage. Ils marchent aussi avec plus de vigueur que lorsqu’ils marchent seuls, et leur condition physique s’améliore davantage que celle des gens qui marchent avec une autre personne. Les gens se trouvent souvent mutuellement des excuses pour ne pas aller faire de l’exercice, mais ces excuses ne convaincront pas votre chien.
  • Les animaux domestiques améliorent la santé cardiaque. Regarder un joli chaton jouer ou câliner un chien réchauffe non seulement le cœur, c’est également bon pour la santé cardiaque. En effet, les propriétaires d’animaux de compagnie sont susceptibles d’avoir un rythme cardiaque au repos inférieur à celui de ceux qui n’en ont pas. L’adoption d’un chien peut augmenter les chances de survie un an après une crise cardiaque. Pour leur part, les chats seraient particulièrement bénéfiques pour la circulation et la santé cardiovasculaire. Les études montrent qu’avoir un chat pendant une période donnée de la vie fait baisser le risque d’une crise cardiaque. Les propriétaires de chats ont aussi tendance à avoir moins d’AVC. Les animaux de compagnie gardent donc votre cœur en santé, tout en le remplissant d’amour.
  • Les propriétaires d’animaux de compagnie ont des taux peu élevés de cholestérol et de triglycérides. Une glycémie et un taux de cholestérol peu élevés vont main dans la patte avec une bonne condition physique et un cœur sain. Ce sont là deux bienfaits supplémentaires des animaux domestiques, qui peuvent découler du fait que les propriétaires d’animaux de compagnie tendent à être plus actifs. De plus, certains animaux – environ un tiers des chiens – ont montré leur capacité de prévenir leur propriétaire diabétique d’une chute de glycémie imminente.
  • Les douleurs chroniques sont atténuées chez les propriétaires d’animaux domestiques. Bien que les recherches ne démontrent pas clairement les raisons pour lesquelles les animaux domestiques semblent rendre plus aisée la gestion de certaines douleurs chroniques comme la polyarthrite rhumatoïde, certains pensent que le fait de prodiguer des soins à un animal éloignent de l’esprit l’inconfort et les problèmes que l’on ressent. De plus, la chaleur des câlins d’un animal de compagnie peut soulager les douleurs liées à certains états de santé comme la fibromyalgie.
  • La présence d’animaux contribue à bâtir une solide immunité chez les enfants. Les recherches montrent que les enfants qui grandissent avec un chien ou un chat, ou sur une ferme avec des animaux d’élevage, sont moins susceptibles d’avoir des allergies. Même si les animaux peuvent constituer un des plus fréquents déclencheurs d’asthme, selon les chercheurs, les bébés qui grandissent dans une maison où il y a un chat sont moins susceptibles de faire de l’asthme plus tard – sauf si leur mère est allergique aux chats.

Les bienfaits émotionnels des animaux de compagnie

La raison la plus courante pour laquelle les gens décident d’adopter un animal est très simple : les animaux nous font mieux nous sentir. Bien entendu, ils sont mignons et on a envie de les câliner, mais la science derrière tout ce charme va beaucoup plus en profondeur.

  • Les propriétaires d’un animal de compagnie profitent d’une plus grande stabilité. On sait à quoi s’attendre d’un animal de compagnie : un amour inconditionnel. Ils semblent toujours contents de nous voir. Ils nous donnent une foule de baisers mouillés et de ronronnements attentifs. Le fait de savoir qu’un être qui nous aime nous attend à la maison donne un sentiment de sécurité et de stabilité. Même lorsque le reste de la vie est chaotique, une relation émotive, même avec un animal, peut nous aider à rester plus calmes et à mieux gérer la situation. Les gens qui ont de l’affection pour leur animal (ça ne compte pas pour ceux qui voient dans leur animal une lourde responsabilité ou une nuisance) ont tendance à être confiants dans leur vie quotidienne et à avoir une bonne estime d’eux-mêmes.
  • Côtoyer des animaux améliore l’humeur. Lancer la balle à un chien. Caresser un lapin. Regarder un poisson nager ou une tortue se dandiner. Tout cela nous rend immédiatement plus calmes et moins agités. Le simple fait d’interagir avec un animal domestique peut faire baisser l’hormone qui cause le stress − le cortisol − et hausser celle qui induit un état de bien-être : la sérotonine. On sait déjà (il en a été question plus haut) que la possession d’un animal domestique peut faire baisser la pression artérielle. C’est particulièrement vrai pendant des périodes de stress mental, alors que les propriétaires d’animaux domestiques ont tendance à garder une pression artérielle saine. Prendre une pause avec Fido équivaut à prendre un comprimé relaxant.
  • Les animaux de compagnie procurent de la joie. Regarder tendrement dans les yeux de votre animal qui vous regarde tendrement en retour vous procure un sentiment de bien-être. Il s’agit là du même phénomène hormonal qui se produit lorsqu’une mère et son nouveau-né se regardent avec amour. Ce phénomène libère de l’ocytocine, aussi connue sous le nom d’hormone de l’amour, et contribue au lien d’attachement entre vous et votre animal. Cette hormone génère un sentiment de joie, de sécurité et de bien-être. Si vous avez le sentiment que votre animal est comme un ami ou un enfant, vous savez maintenant pourquoi.
  • Grandir avec un animal de compagnie contribue au développement de l’empathie chez les enfants. Depuis longtemps, les parents font appel aux animaux domestiques pour enseigner à leurs enfants la responsabilité de prendre soin physiquement d’un être vivant. Les recherches montrent que ce n’est là qu’un début, car avoir un animal améliore également l’intelligence émotionnelle des enfants. Les hormones d’attachement dont il a été question plus haut aident les enfants à se soucier d’une créature autre qu’eux-mêmes, ce qui les amène à prendre soin des besoins émotifs de leur animal en plus de leurs besoins physiques. Ces leçons d’empathie aident les enfants à mieux comprendre les humains qui les entourent à mesure qu’ils grandissent. Les enfants qui ont une bonne intelligence émotionnelle tendent à bien réussir plus tard dans leur vie.

Les bienfaits mentaux des animaux de compagnie

Vivre avec un animal n’est pas seulement bénéfique pour la santé physique, c’est également un baume sur les blessures mentales. Les animaux de compagnie nous aident à sortir dans le monde des humains, à gérer les troubles mentaux, et à garder une bonne fonction cognitive en vieillissant.

  • Ils augmentent la sociabilité de leurs propriétaires. Les animaux de compagnie constituent un excellent incitatif pour sortir, bouger et parler aux gens. La plupart des gens sont très attachés à leur animal. Partager ce sentiment avec d’autres personnes qui vivent la même chose crée instantanément un sentiment d’appartenance. Les parcs à chiens, les garderies pour animaux et les forums sur les animaux domestiques en ligne sont seulement quelques lieux où les propriétaires d’animaux domestiques peuvent tisser des liens. En plus d’être eux-mêmes de bons compagnons, les animaux peuvent amener leur propriétaire à créer des liens avec d’autres humains. De cette manière, les animaux aident donc à chasser la solitude.
  • Les animaux de compagnie procurent une forme de thérapie. Des recherches menées auprès d’enfants autistes montrent qu’ils sont aptes à être plus sociables et moins anxieux lorsqu’ils sont en présence d’animaux thérapeutiques. De plus, à mesure que le lien d’attachement se forme entre un animal domestique et un enfant autiste, ce dernier améliore sa capacité à partager avec les autres et à offrir du réconfort à ceux qui en ont besoin – comparativement à des enfants dont la condition est similaire et qui ne vivent pas avec des animaux. Pour les enfants avec un TDAH, prendre soin d’un animal peut les aider à apprendre à planifier et à intégrer des responsabilités à leur horaire, par exemple nourrir leur animal chaque jour. Le fait de sortir chaque jour avec un chien et jouer avec lui peut aussi aider un enfant atteint de TDAH à brûler son excédent d’énergie, ce qui lui permet de mieux se concentrer plus tard dans la journée. Il a été montré que le toilettage d’un cheval et la randonnée équestre soulagent le stress des gens qui souffrent du syndrome de stress post-traumatique.
  • Les animaux de compagnie atténuent les difficultés liées au rétablissement par suite d’une dépendance . Les experts en toxicomanie s’entendent de plus en plus pour conseiller à leurs patients de retenir les services de chiens d’assistance, une des raisons étant que les animaux aident à rester dans le moment présent. Cet état de pleine conscience active le cortex préfrontal – la partie du cerveau responsable de la fonction exécutive. Une activité accrue de cette partie du cerveau favorise la prise de bonnes décisions et l’adoption de saines habitudes. Autrement dit, l’adoption d’un animal peut favoriser le remplacement d’habitudes négatives et destructives par des habitudes positives.
  • Les chiens favorisent la fonction cognitive chez les personnes âgées. Pour les adultes âgés, posséder un animal de compagnie, particulièrement un chien, peut favoriser le maintien de la mémoire et des autres fonctions cognitives. Dans une étude menée par l’Université de Richmond chez les 65 ans et plus, les propriétaires de chiens ont obtenu de meilleurs résultats lors de tests cognitifs et de tests de mémoire que leurs homologues qui n’en avaient pas. Certains attribuent ce phénomène au fait que les chiens gardent leurs propriétaires actifs physiquement, et que ces derniers doivent se rappeler de prendre soin de leur chien tous les jours en le nourrissant, en le sortant et en jouant avec lui.

Quel que soit l’animal de compagnie que l’on choisit, la création d’un lien d’attachement avec un autre être vivant fait des miracles pour le mieux-être holistique. Les résultats de recherches montrent assez clairement que les animaux de compagnie peuvent améliorer l’état de santé général. Lorsqu’on prend en considération tous les bienfaits des animaux, à la fois pour la santé et la qualité de vie, il n’est pas surprenant qu’un si grand nombre de gens les trouvent si mignons et qu’ils les considèrent comme des membres à part entière de la famille.

https://well.blogs.nytimes.com/2011/03/14/forget-the-treadmill-get-a-dog/?_r=0

https://www.cdc.gov/healthypets/health-benefits/index.html

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http://www.greenmedinfo.com/blog/latest-study-human-pet-bonding-says-you-may-be-under-spell-0

https://www.washingtonpost.com/posteverything/wp/2015/04/14/want-to-raise-empathetic-kids-get-them-a-dog/?utm_term=.b6714d9a7063

http://www.medicaldaily.com/children-autism-can-become-more-social-cat-their-side-343684

https://www.psychologytoday.com/blog/pills-dont-teach-skills/201102/pets-kids-add

https://www.recovery.org/pro/articles/how-pets-ease-the-stress-of-recovery/

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http://www.womansday.com/life/pet-care/a2352/10-health-benefits-of-owning-a-pet-116238/

La théorie et la pratique ne concordent pas toujours – surtout quand il s’agit d’exercice. Lorsqu’il est question de conditionnement physique, l’action l’emporte à tout coup sur la sagesse. Pas besoin d’être physiologue spécialisé enexercice ou entraîneur pour bouger et rester en forme. Mais les connaissances en matière de forme physique confèrent du pouvoir.

Pour commencer, il est bon d’acquérir des notions de base sur le sujet : à quoi ressemble la bonne forme physique, comment l’atteindre et quelles activités la favorisent. Ces connaissances peuvent vous aider à établir des objectifs raisonnables afin de vous engager sur la voie du mieux-être physique.

Mais la forme physique devrait aussi être une source de plaisir. Au lieu de vous documenter sur tous les aspects du conditionnement physique, répondez plutôt à un questionnaire amusant.

Le temps est venu de faire travailler vos neurones. Après avoir répondu aux dix questions, vous verrez votre résultat, et aussi les réponses aux questions que vous aurez manquées.


 

Le vocabulaire de la génétique

Les termes « ADN » et « gène » vous sont sans doute familiers. Et peut-être aussi des termes comme « traduction »  et « hérédité » si vous vous y connaissez un peu en génétique, ou même « SNP » et « épigénétique » s’il s’agit pour vous d’un domaine d’étude.

Tant mieux si vous connaissiez ces termes, car le langage de la génétique n’a plus de secret pour vous, mais il n’est jamais mauvais de rafraîchir nos connaissances. Si, par contre, il s’agit d’un tout nouveau vocabulaire, il est essentiel d’en comprendre les notions. C’est particulièrement le cas dans ce nouveau monde de soins médicaux sur mesure et d’une nutrition personnalisée. Vos connaissances en  génétique sont appelées à être mises à jour régulièrement.

Voici donc la première d’une série en quatre parties – Génétique 101. Commençons d’abord par expliquer quelques-uns des termes de base utilisés en génétique. Ces notions fondamentales vous aideront à mesure que nous approfondirons le sujet.

Dès que vous aurez acquis le vocabulaire de la génétique, nous passerons à la Génétique 101 – Principes fondamentaux de l’ADN et des gènes. Nous situerons ensuite ce contenu informatif dans le contexte de l’hérédité, de la théorie de l’évolution et de la généalogie. Pour conclure cette incursion dans le champ de la génétique, nous aborderons la dernière section : « La génétique et votre santé  ». Nous publierons un article par mois, ce qui vous donnera une solide  compréhension de la génétique et vous permettra de prendre des décisions éclairées à l’égard de votre santé.

Commençons par les notions de base.

Terminologie génétique : définitions élémentaires

Avant de voir plus précisément comment la génétique définit chacun de nous, il importe de connaître les 26 termes les plus souvent utilisés. Ce faisant, vous pourrez mieux comprendre l’impact de la génétique sur votre apparence, le mode de fonctionnement de vos cellules, ce qui explique l’apparence et le comportement de vos enfants, ainsi que l’influence de la génétique sur votre état de santé.

Commençons par la terminologie essentielle de la génétique.

Noyau : Le noyau est à proprement parler un organite, c’est-à-dire une structure autonome à l’intérieur de la cellule. Il contient tout le matériel génétique hérité de vos parents, et c’est souvent ce qu’on appelle le génome ou ADN. La fonction du noyau est de protéger, d’organiser et de répliquer l’ADN au moment de la division cellulaire.

Génome : L’ensemble de votre matériel génétique.

ADN : Acronyme d’acide désoxyribonucléique, l’ADN fait circuler toute l’information génétique. Hérité de vos parents, votre ADN est assemblé dans un ordre précis qui détermine votre apparence physique et le mode de fonctionnement de vos cellules.

Nucléotide ou base nucléique : Termes interchangeables qui se reportent à chacun des constituants de l’ADN et de l’ARN. Souvent mentionnés uniquement par leurs lettres initiales respectives (A, G, C, T), quatre nucléotides ou bases nucléiques forment l’ADN : adénine, guanine, cytosine et thymine.

Paire de bases : Sur le plan chimique et moléculaire, l’ADN est une molécule à deux brins (ou bicaténaire).  Bien qu’identiques, les brins formant l’ADN sont dits antiparallèles car ils vont en sens contraire (par analogie, l’un va de A à Z et l’autre de Z à A).

Chaque brin est relié à l’autre par une série particulière de liaisons chimiques relativement faibles, en fait des liaisons hydrogènes ressemblant un peu à du velcro qui peut s’attacher ou se séparer au besoin.

Fait important, une base ne peut s’apparier qu’à une seule autre base qui lui est complémentaire (par exemple, l’adénine à la guanine et inversement, de même pour la cytosine et la thymine. Ces appariements A-G et C-T s’appellent des paires de base et la règle qui les régit est importante, car elle est primordiale pour la reproduction et la division cellulaire.

Chromosome : Assemblage de l’ADN le plus commun dans le noyau, le chromosome organise la masse de l’ADN en structures définies et étroitement condensées qui aident à l’ordonner et le protéger. Le nombre de chromosomes varie selon les organismes, certains n’en comptant qu’un seul et d’autres, quelques centaines et même jusqu’à 10 000. L’être humain possède 23 paires de chromosomes, soit 46.

Gène : Autre sous-organisation de votre matériel génétique, le gène est un petit élément modeste de l’ADN. Par analogie, alors que l’ADN est un livre, les gènes en sont les chapitres. Chaque élément d’ADN (gène) ordonne à une cellule de fabriquer une protéine ou une enzyme. Il lui indique plus précisément d’assembler des acides aminés pour constituer une structure protéinique ou enzymatique en trois dimensions. L’être humain compte entre 20 000 et 25 000 gènes.

Expression génétique (ou génique) : À l’intérieur ou autour d’un gène, le plus souvent là où il commence, se trouvent des séquences particulières d’ADN chargées d’activer ou de désactiver  un gène (un peu comme un interrupteur). Des gènes peuvent être actifs en tout temps et leurs produits (protéines ou enzymes) sont toujours fabriqués de façon généralement lente et constante. L’expression génétique comporte deux processus importants : la lecture du gène (transcription) et la fabrication d’une protéine (traduction).

Transcription : Processus au cours duquel la cellule prend connaissance du contenu informatif du gène. C’est un message aussitôt copié dans une molécule d’ARN messager et transmis à partir du noyau à d’autres parties de la cellule.   

ARN : Acronyme de l’acide ribonucléique, celui-ci ayant une similitude chimique avec l’ADN. Maître messager, l’ARN relaie de courtes bribes d’information contenues dans l’ADN (gène) vers d’autres sites cellulaires. Il permet plus précisément à ces messages de se transformer en unités fonctionnelles de la cellule – les protéines et enzymes. L’information contenue dans l’ARN est segmentée en séquences de trois nucléotides appelées codons.

Codon : Une séquence de trois nucléotides dans une molécule d’ARN. L’ordre des trois nucléotides détermine le code d’un acide aminé donné. Dès que les codons dans l’ARN sont lus, la cellule se met à assembler des chaînes d’acides aminés – les éléments constituants des  protéines et enzymes. C’est ce qu’on appelle le processus de la traduction.

Traduction : Processus par lequel la cellule transforme la molécule d’ARN messager en protéine ou enzyme.

Protéine ou enzyme : Termes souvent interchangeables décrivant une chaîne d’acides aminés chimiquement liés. Dès qu’ils se sont liés, ces acides se replient sur eux-mêmes pour former les produits fonctionnels finals souvent appelés protéines ou enzymes. Même si toutes les  enzymes sont des protéines, l’inverse n’est pas vrai. Par convention, les scientifiques parlent d’une protéine si elle exerce une fonction statique ou structurelle dans la cellule et d’une enzyme s’il s’agit d’une protéine qui y exerce une activité (comme celle de transformer la nourriture en énergie).

Réplication de l’ADN : Production d’une copie identique d’un ADN. Au moment de sa division, la cellule doit copier (répliquer) son ADN. En fait, un peu comme du velcro, les liaisons hydrogènes peuvent alors se séparer, une chaîne demeurant dans la cellule initiale et l’autre passant dans la nouvelle cellule. En raison de la règle régissant l’appariement des nucléotides, (un rappel : A avec G et C avec T) chaque cellule peut reproduire la chaîne antiparallèle manquante. La double chaîne d’ADN est ainsi formée à nouveau, un processus qui peut se répéter aussi souvent que la division cellulaire est possible. 

Hérédité : Transmission de l’information génétique à la génération suivante.

Phénotype : Ensemble des traits physiquement observables en fonction de la séquence de vos  gènes (génotype), par exemple, votre apparence et votre comportement.

Génotype : La séquence d’ADN de vos gènes. 

Gène dominant : En cas de lutte entre un gène dominant et un gène récessif pour l’expression génétique, le gène dominant l’emporte. À titre d’exemple, l’enfant dont les parents ont respectivement les yeux bruns (gène dominant) et les yeux bleus (gène récessif) aura les yeux bruns –  ce gène étant dominant. 

Gène récessif : En présence d’un gène dominant, un gène récessif ne s’exprime pas. Par contre, comme il existe deux copies d’un même gène, si toutes deux sont récessives, il peut y avoir expression d’un trait récessif. Un enfant aura les yeux bleus si les deux copies des gènes hérités de ses parents désignent des yeux bleus.

Ploïdie : Nombre de chromosomes ou de paires d’ADN dans un organisme.

Diploïdie : « Di » (préfixe pour « deux ») indique qu’une cellule dite diploïde possède les deux copies de son ADN. C’est l’état normal de la plupart de vos cellules et de la double chaîne d’ADN. La diploïdie est l’état dans lequel doit se trouver la cellule en vue de sa division et de sa réplication.

Haploïdie : « Ha » (préfixe pour « demi ») indique qu’une cellule dite haploïde ne possède que la moitié de ses copies d’ADN (c’est-à-dire une seule). Une cellule haploïde tend à être une cellule reproductrice comme celle du sperme ou de l’œuf (ovule). C’est un fait important car lorsqu’il y a fusion entre les deux (fertilisation), l’unique copie d’ADN de l’un se combine à nouveau à la copie de l’autre pour créer un génome diploïde complet. Cette nouvelle cellule devenue diploïde peut dès lors amorcer sa croissance et sa division.

Épigénétique : Composé d’un certain nombre de signaux chimiques, c’est un genre de deuxième code génétique au-dessus de la séquence d’ADN initiale. Bon nombre de signaux chimiques peuvent modifier votre séquence d’ADN ou les structures qui l’organisent dans le noyau cellulaire. En fonction des modifications chimiques précises qui se produisent, les gènes peuvent être activés ou désactivés.

Fait intéressant, votre régime alimentaire et votre style de vie influent très nettement sur ce code chimique (épigénome) et le mode de régulation de vos gènes. On a également montré que le code épigénétique est lui aussi fortement héréditaire. Le mode de vie de vos parents et même de vos grands-parents influe sur le mode d’expression de vos gènes, tandis que votre façon de vivre aura des effets sur l’expression des gènes de vos enfants.

Il semble que l’épigénome soit en bonne partie responsable de l’état de santé − bon ou mauvais − de la génération suivante. Par exemple, des parents minces et en santé tendent à avoir des enfants qui le sont aussi, tandis que les enfants de parents atteints d’une maladie courent un risque accru de souffrir de la même maladie plus tard.

Mutation : Modification de la séquence d’ADN originale qui peut se produire au cours de divers processus : exposition à des agents chimiques environnementaux, réplication inadéquate d’ADN, cassure ou lésion physique subie par l’ADN.

Une mutation finit toujours par influer sur le fonctionnement de la structure protéinique ou enzymatique faisant l’objet d’un codage. Les effets d’une mutation sur la cellule peuvent être multiformes – un effet peut être nul, bénéfique ou préjudiciable. On qualifie de silencieuse la mutation qui, en définitive, ne modifie pas la structure ou la fonction d’une protéine.

Une mutation bénéfique assure à une cellule ou un organisme un meilleur fonctionnement ou taux de survie. C’est ce qui est souvent reconnu comme le fondement même de l’évolution ou de la survie du plus fort. Lorsqu’une mutation est préjudiciable, la modification de la séquence d’ADN originale a des effets négatifs sur la structure ou le fonctionnement d’une protéine, ce qui peut entraîner de graves conséquences pour la fonction cellulaire. Si l’impact négatif d’une mutation touche un site essentiel du gène, le fonctionnement de la protéine sera gravement compromis et la survie sera réduite. Certaines mutations négatives dans des gènes ou protéines clés peuvent mener au cancer.

Cancer : Une maladie définie par une division cellulaire incontrôlée. En temps normal, la cellule exerce un contrôle serré sur tout processus amorçant ou mettant fin à une division cellulaire. Un processus peut cependant être perturbé par une mutation, une exposition à des agents chimiques environnementaux, une lésion physique, etc.  Il importe de retenir que toutes les mutations ne causent pas le cancer et que tous les cancers ne sont pas la conséquence d’une mutation. En bout de ligne, une division cellulaire incontrôlée peut entraîner une accumulation de cellules anormales formant une masse appelée tumeur. La défaillance d’un tissu ou d’un organe peut s’ensuivre lorsque la tumeur altère leur fonctionnement, avec comme conséquence la mort. 

SNP (Polymorphisme nucléotidique) : Une mutation survenue dans un seul nucléotide de l’ADN. Comme il s’agit d’une légère mutation dans un gène, le polymorphisme nucléotidique (ou SNP) tend à être une mutation silencieuse entraînant rarement un cancer. Par contre, si le SNP se produit dans un site essentiel du gène, il peut avoir un effet positif ou négatif sur le fonctionnement des protéines.  Gagnant en popularité dans les domaines de la science et de la médecine, le SNP peut notamment servir à diagnostiquer des carences métaboliques ou à déterminer la réponse potentielle d’un patient à certains médicaments.

 


Notions de base sur l’ADN et les gènes

Voici la deuxième d’une série en quatre parties – Génétique 101. Si vous avez manqué la première partie, il serait bon d’aller lire Génétique 101 – Le vocabulaire de la génétique pour commencer. Il sera plus facile de lire l’article qui suit et d’approfondir le sujet après avoir pris connaissance de la terminologie essentielle.

La génétique est à la fois simple et complexe. Commençons par une définition. Selon le dictionnaire Merriam-Webster, la génétique est « une branche de la biologie qui traite de l’hérédité et des variations parmi les organismes » ainsi que « des compositions et des phénomènes génétiques qui concernent un organisme, un type, un groupe ou un état en particulier ».

En d’autres termes, la génétique est l’étude de ce qui fait que l’on est à la fois humain et unique, et cela grâce à l’ADN. En fait, tous les organismes vivants sur Terre contiennent de l’ADN. C’est ce qui fait qu’une bactérie est une bactérie, qu’un oiseau est un oiseau et que nous sommes des humains.

L’unique fonction de l’ADN est de stocker de l’information et de la transmettre

Pour bon nombre de gens, l’ADN est un élément fluide, dynamique et toujours en mouvement. En fait, l’ADN est une molécule statique et stable. Même après des dizaines de milliers d’années, il est possible de prélever de l’ADN dans des outils de pierre ou à l’intérieur d’ossements anciens, par exemple, afin de l’étudier.

Pour comprendre le rôle de l’ADN, pensons par analogie aux plans d’une maison. Ils renferment une grande quantité d’information, mais ils ne peuvent pas construire la maison par eux-mêmes. À cette fin, il faut une équipe coordonnée de travailleurs intelligents, capables de suivre les instructions contenues dans les plans. L’équipe se compose d’un ingénieur qui sait lire les plans, de contremaîtres qui dirigent les travailleurs et d’ouvriers qui assemblent le tout.

L’ADN ne fait que stocker l’information et la communiquer à la cellule. On peut donc le concevoir comme le plan de l’organisme à l’intention des cellules.

L’ADN est une très grosse molécule

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L’ADN est le matériel génétique contenu dans tous les noyaux de l’organisme. Et même si les cellules n’ont pas toutes un noyau – alors que certaines en ont plus d’un – tous les noyaux possèdent une séquence complète d’ADN.

Chaque noyau renferme l’ADN sous la forme d’une molécule unique à double brin. Très grosse molécule, l’ADN humain est composé de deux à trois milliards de bases. Pour vous donner une idée, si l’on retirait l’ADN d’un noyau de l’organisme et qu’on l’étirait sur une table, il ferait entre un et deux mètres de longueur.

Une autre façon d’illustrer la taille de l’ADN est d’estimer sa masse totale. Si on multiplie par deux la masse moyenne d’un seul nucléotide (pour tenir compte du double brin), puis par deux ou trois milliards (le nombre total de bases dans l’ADN), on obtient déjà un chiffre élevé, mais ce n’est pas tout. On doit ensuite le multiplier par le nombre de noyaux (ou de cellules contenant un noyau) afin d’obtenir la masse totale d’ADN dans l’organisme humain.

Le nombre total se situe approximativement entre 5 grammes (environ le poids d’une feuille de papier) et 50 grammes (environ celui d’un œuf de poule). C’est là une grande quantité d’ADN.

C’est également dire à quel point l’ADN est stocké de manière compacte à l’intérieur des cellules. Difficile à croire qu’une molécule si grosse puisse avoir un contenant si microscopique!

L’ADN est organisé de manière élaborée et complexe dans le noyau

Notre organisme se compose de plusieurs milliers de milliards de cellules (environ 50 milliers de milliards pour être précis). À l’exception de certaines cellules du sang, environ 75 % d’entre elles ont au moins un noyau. À l’intérieur de chacun de ces noyaux se retrouve une copie complète de l’ADN de notre organisme.

Comment cela est-il possible? Essentiellement, l’ADN est rassemblé en un nœud très serré, enroulé et replié sur lui-même de nombreuses fois. Ce nœud d’ADN est également très organisé et il peut être (du moins partiellement) délié lorsqu’il est nécessaire d’accéder à l’information qu’il contient.

La cellule demande l’information contenue dans l’ADN en le modifiant – ainsi que les protéines associées à l’ADN et qui contribuent à l’organiser – à l’aide de signaux chimiques spécifiques. Certains de ces signaux ne durent qu’un court laps de temps tandis que d’autres se transmettent d’une génération à l’autre. Ces signaux chimiques constituent le code épigénétique.

Les cellules régulent l’activation des gènes grâce à ce code épigénétique. C’est également ce qui confère à chacun des types de cellules leur caractère unique. Bien que toutes les cellules contiennent une copie complète de l’ADN, elles activent uniquement les parties de l’ADN dont elles ont besoin et désactivent les autres. Par exemple, les neurones n’activent que l’ADN nécessaire aux neurones, les cellules du foie n’activent que l’ADN nécessaire aux cellules du foie, les cellules de la peau n’activent que l’ADN nécessaire aux cellules de la peau.

L’ADN contient l’information qui permet aux cellules de synthétiser les protéines

Comment l’ADN fait-il pour dire aux cellules ce qu’elles doivent fabriquer?

L’ADN est constitué de quatre composants appelés des bases – l’adénine, la thymine, la guanine et la cytosine (A, T, G et C, respectivement). Le plus extraordinaire dans tout ça, c’est que ces quatre bases se répètent sans cesse, mais dans un ordre unique qui confère à chaque personne son individualité. Ces bases (A, T, G, C) sont en fait responsables de tout ce que nous sommes : notre taille, notre apparence, nos capacités athlétiques, en plus du fonctionnement de nos cellules, de nos tissus et de nos organes.

Comment cela est-il possible?

La manière la plus simple de concevoir le principe, c’est de le comparer avec les mots qui se trouvent sur cette page. Ceux-ci sont tous formés à partir de l’organisation des lettres de l’alphabet. Il se trouve que « l’alphabet de l’ADN » est composé de seulement quatre lettres : A, T, G et C. Lorsque ces quatre lettres ou bases sont placées dans un ordre précis, elles forment des mots – ou des instructions – qui indiquent aux cellules les protéines à fabriquer. Il peut s’agir de protéines structurelles qui contribuent au maintien de la forme de la cellule, ou encore d’enzymes – des protéines qui travaillent au sein des cellules.

Autre fait étonnant : tous les mots du « dictionnaire de l’ADN » se composent de seulement trois lettres – ou bases. On appelle codons ces mots de trois lettres. À mesure qu’elle lit les codons, la cellule sait précisément quels acides aminés (les composants des protéines) elle doit assembler, en quelle quantité et dans quel ordre.

Certains codons signalent le début ou la fin des instructions. Par exemple, la fabrication de certaines protéines ne nécessite que 500 bases, alors que d’autres peuvent atteindre une longueur de 2,2 millions de bases. Un message de 500 bases se compose d’environ 166 codons et la protéine est constituée d’environ 55 acides aminés. La protéine complexe dont les instructions atteignent 2,2 millions de bases, donc 733 333 codons, est constituée d’environ 244 444 acides aminés.

Les gènes sont des segments définis d’ADN qui contiennent les instructions pour fabriquer des protéines

Le gène est, par définition, l’unité physique et fonctionnelle de l’ADN. Il ne fait rien de plus que de fournir les instructions pour fabriquer une ou plusieurs protéines. Comme nous l’avons déjà indiqué, il y a des signaux de début et de fin dans l’ADN. En termes simples, les gènes sont ce qui se retrouve entre ces signaux.

On estime à 25 000 le nombre de gènes contenu dans l’ADN humain. Les estimations en ce qui concerne le nombre de protéines différentes dans l’organisme humain varient beaucoup, mais on le situe entre 100 000 et plus de 1 000 000. Comme ces nombres ne concordent pas parfaitement, cela signifie qu’un gène peut coder pour une seule protéine ou plusieurs – jusqu’à une centaine.

ADN, ARN, protéine : transcription et traduction

On peut concevoir le code des codons comme une langue étrangère. C’est la langue qu’utilisent les cellules pour lire l’ADN afin de pouvoir synthétiser des protéines. En fait, les généticiens nomment ces processus « transcription et traduction » – des termes similaires à ceux utilisés pour décrire les langues humaines.

Allons voir de plus près la façon exacte dont la cellule lit l’ADN.

Dans la fabrication des protéines, l’ordre est important : 1) ADN, 2) ARN et 3) protéine.

Comme nous l’avons précisé au début, l’ADN est une molécule statique, condensée en un nœud serré à l’intérieur du noyau. Comme la synthèse des protéines nécessite de l’espace, les cellules ne peuvent pas les fabriquer à l’intérieur du noyau. Le processus a donc lieu dans l’espace cellulaire à l’extérieur du noyau.

Alors, de quelle manière l’information sort-elle du noyau?

Il existe une molécule étroitement liée à l’ADN qui se nomme l’ARN (acide ribonucléique). Une enzyme spéciale (appelée ARN polymérase) sillonne la molécule d’ADN à la recherche du codon d’« initiation » qui indique le début du gène. L’enzyme circule ensuite le long de l’ADN et transcrit en ARN le message de l’ADN. On appelle ce processus la transcription. L’enzyme cesse de fabriquer la molécule d’ARN lorsqu’elle atteint le codon d’« arrêt ».

La nouvelle molécule d’ARN sort ensuite du noyau. Le ribosome, qui se spécialise dans la traduction des messages de l’ARN en séquences d’acides aminés (protéines), vient immédiatement à sa rencontre. Il parcourt la molécule d’ARN, un codon à la fois, et signale à la cellule quels sont les prochains acides aminés qui doivent être ajoutés à la séquence.

Par exemple, le codon T-T-A est le « mot » pour leucine. Le codon A-G-A code pour l’arginine. Le codon G-C-G correspond à l’alanine. En fait, il existe au moins un codon pour chacun des acides aminés nécessaires à la synthèse des protéines et des enzymes dont l’organisme a besoin.

À mesure que la chaîne d’acides aminés s’allonge, elle commence à se replier sur elle-même pour adopter sa forme tridimensionnelle finale. Lorsque le dernier acide aminé a été ajouté, la nouvelle protéine se détache du ribosome et se dirige vers sa destination finale. Le ribosome libère alors la molécule d’ARN et en cherche une nouvelle à traduire.

Nous avons beaucoup de traits en commun avec la banane

Depuis que le génome humain a été séquencé en 2003, les scientifiques s’appliquent à le déchiffrer. Au départ, on croyait que d’immenses avancées en science et en médecine seraient réalisées lorsque l’on connaîtrait l’ordre de toutes les bases contenues dans l’ADN humain.

Maintenant, bien des années plus tard, il semble qu’il en soit résulté plus de questions que de réponses. Voici pourquoi : il est littéralement impossible de distinguer les humains par leur génome. Nous avons tous littéralement les mêmes gènes. Bien sûr, certaines régions sont uniques à chacun – comme les empreintes digitales – mais tout comme il est impossible de connaître la race, la taille ou le poids d’une personne (ou la plupart de ses informations personnelles, en fait) par ses empreintes digitales, il est également impossible de les connaître au moyen de l’ADN.

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Pourquoi donc?

Pour commencer, les humains partagent plus de 99 % de leurs gènes. C’est seulement le 1 % restant qui fait leur individualité.

On estime que si l’on publiait notre génome sous forme de livre, il se composerait d’environ 262 000 pages, dont seulement 500 seraient uniques à chacun. C’est dire à quel point les humains se ressemblent.

Nous sommes également très semblables à bon nombre d’espèces qui semblent pourtant éloignées. Par exemple, les humains sont proches sur le plan génétique :

  • des chimpanzés à 96 %
  • des chats à 90 %
  • des souris à 85 %
  • des vaches à 80 %
  • des mouches à fruits à 61 %
  • des poulets à 60 %

Nous sommes même 60 % génétiquement semblables aux bananes!

Comment est-ce possible?

Il se trouve qu’au niveau cellulaire, les cellules d’une grande variété d’espèces ont besoin des mêmes gènes et des mêmes protéines de base pour fonctionner. Ce n’est qu’à un niveau élevé de spécialisation qu’une cellule ou qu’un organisme a réellement besoin de protéines et de gènes nouveaux et différents.

Autrement dit, l’ADN n’est que le point de départ de ce qui nous confère nos caractéristiques uniques d’être humain. De toute évidence, de nombreux autres facteurs entrent en jeu.

Qu’est-ce qui fait que chaque personne est unique et qu’il y a autant de diversité au sein de la population humaine? Vous le saurez dans le prochain article de cette série : Génétique 101 – L’hérédité, la théorie de l’évolution et la généalogie.

Votre peau d’aujourd’hui ne sera plus la même demain. Vous perdez 30 000 cellules cutanées tous les jours sans exception. Elles sont remplacées par de toutes nouvelles qui viennent constamment rafraîchir votre organe le plus volumineux.

Ce remplacement cellulaire est prodigieux quand on pense au nombre de cellules qu’il faut à ce volumineux organe. Votre peau compte 19 millions de cellules cutanées par 6 centimètres carrés et toutes mènent une vie fort intéressante.

La vie de la cellule cutanée : un début très lointain

L’histoire des cellules cutanées en est une de triomphe. S’il s’agissait d’un film, on parlerait d’une ascension héroïque des profondeurs vers les plus hauts sommets. Loin d’être des mal-aimées, les cellules cutanées vivent pour servir admirablement le fonctionnement de la peau.

Les humbles débuts des cellules cutanées ont lieu dans les profondeurs de l’épiderme – la couche supérieure des trois couches principales de votre peau. Toutes naissent à la jonction de l’épiderme et du derme. Riches au départ de protéines – kératine et collagène – elles ont une forme carrée et sont plutôt potelées.

Un début bien modeste pour ces cellules qui protègent votre organisme contre le monde extérieur, mais leur vie ira en s’améliorant, tout en devenant plus difficile.

L’ascension

Dès le premier mois, ces cellules carrées et potelées monteront depuis les profondeurs où elles sont nées vers les hauteurs de l’épiderme. À mesure que naissent de nouvelles cellules, celles-ci exercent une poussée sur les plus anciennes dont elles facilitent l’ascension vers les couches supérieures, un processus qui les aplatit du même coup.

C’est un moment pénible pour les cellules cutanées, mais qui les endurcit et les prépare à leur tâche ardue de protéger l’organisme contre le monde extérieur.

Aucune ne survit à cette ascension, car leur sort est scellé – elles doivent mourir.

Pas de repos après le décès

La peau que vous voyez est morte et vous devez plonger environ 20 couches plus en profondeur pour trouver une cellule cutanée vivante.

Même mortes, les cellules de votre peau continuent de fonctionner pour votre santé. Aplaties et endurcies, elles vous procurent des couches et des couches de protection.

Les couches supérieures de cellules cutanées mortes agissent comme les bardeaux d’un toit. Ces cellules « zombies » se chevauchent pour former une barrière étanche, repoussant ainsi les éléments environnementaux indésirables.

Toutes les cellules cutanées sont repoussées vers l’extérieur par les nouvelles qui entreprennent l’ascension. Cette procession incessante de cellules venues des profondeurs aide les cellules mortes à atteindre la couche de surface, là où elles finissent par peler.

Une fin poussiéreuse

Vos nobles cellules cutanées si triomphantes – ces armures qui vous protègent jour et nuit – connaissent un destin plutôt lamentable : elles finissent en poussière.

En fait, la poussière dans votre maison est constituée pour une bonne part de cellules mortes. Comme vous en produisez environ 3,6 kilogrammes par année, vous êtes entouré de ces parties rejetées de votre peau.

Saluez la vie triomphante mais si difficile de vos anciennes cellules cutanées chaque fois que vous époussetterez les comptoirs et les commodes.


Six conseils pour favoriser votre peau tout au long de sa vie

Vous ne pouvez rien faire pour empêcher la mort de vos cellules cutanées, ce qui ne serait pas une bonne idée de toute façon. Chacune des cellules de votre peau remplit son rôle à merveille. Vous pouvez quand même favoriser votre peau tout entière et lui conserver son apparence de santé par de simples gestes :

  • Assurez-lui une bonne protection solaire. Comme le soleil menace votre peau, vous devez vous y exposer de façon sécuritaire. Par conséquent, il vaut mieux utiliser un écran solaire adéquat (et en répéter souvent l’application) et porter un chapeau et des vêtements qui vous couvrent bien.
  • Mangez bien. Votre régime alimentaire influe fortement sur votre état de santé général. Vous pouvez y intégrer des nutriments et aliments qui aideront votre peau à paraître jeune.
  • Adoptez un style de vie sain. Sommeil, exercice et bonnes habitudes (comme ne pas fumer et consommer modérément de l’alcool) sont autant de bienfaits pour votre peau. Votre comportement influe très nettement sur votre organe le plus volumineux.
  • Prodiguez à votre peau les soins appropriés. Chaque type de peau exige une approche différente. Commencez tout d’abord par découvrir quel est votre type et choisir ensuite les soins qui lui conviennent.
  • Ne vous laissez pas tromper par les mythes courants sur les soins de la peau. Il ne faut pas croire tout ce que vous lisez et entendez sur les soins de la peau. La révolution dans ce domaine est source de désinformation. Il vaut mieux vérifier, car un conseil qui semble avisé peut être nuisible à votre peau.
  • Hydratez votre peau. L’hydratation est une amie et votre peau paraît en moins bonne santé si elle est sèche que si elle est bien hydratée. Hydratez-vous à l’intérieur en buvant beaucoup d’eau et à l’extérieur en utilisant des produits de qualité bien hydratants.