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Il n’est pas facile d’être parent. En plus de la sécurité physique, vous devez assurer à votre enfant une alimentation saine, un sommeil adéquat et une bonne hygiène. Et ce sont là les besoins de base que tous les parents doivent combler. Imaginez à quel point la tâche se complique à mesure que les enfants grandissent et que leurs besoins évoluent et se compliquent. Vous ne pouvez toutefois pas leur tenir la main indéfiniment. Tout enfant doit un jour braver seul les épreuves de la vie. Pour que vos enfants grandissent en santé, vous devez les rendre résilients en leur enseignant à surmonter l’adversité.

La résilience, c’est la capacité à gérer les difficultés et à reprendre le dessus dans un délai raisonnable. Tout le monde vit des épreuves dans la vie, mais avec la résilience, nous pouvons empêcher qu’elles nous définissent. Est-ce du cran, de la force morale, de la ténacité? Peu importe, la résilience consiste à essayer, échouer, se relever et essayer encore.

Chacun sait qu’il n’est jamais facile de passer de la parole aux actes. Pour favoriser le développement de la résilience chez les enfants, il faut souvent éviter de les secourir lorsqu’ils se retrouvent dans des situations inconfortables (mais non dangereuses). En tant que parents, votre instinct vous dicte de protéger vos enfants en tout temps. Il est donc difficile de résister à l’envie irrépressible d’intervenir lorsqu’ils sont dans l’embarras.

Dans le texte qui suit, vous verrez pourquoi il est important d’élever des enfants résilients et vous trouverez des façons d’y arriver.

Le cerveau et la gestion du stress

Commençons par des notions de base sur les situations inconfortables et stressantes. Le cerveau et le corps gèrent les situations de stress et d’adversité différemment des situations normales.

La fréquence cardiaque et la pression artérielle augmentent. Le cortisol, une hormone du stress, se répand dans l’organisme, et de l’adrénaline est pompée dans la circulation sanguine. Ces réactions sont des vestiges de nos ancêtres, à l’époque où le stress pouvait être causé par des situations de vie ou de mort, littéralement. Toutefois, cette réponse de fuite ou de combat est conçue pour durer un court laps de temps. Ces composés chimiques ont des effets néfastes lorsqu’ils sont libérés dans l’organisme de manière continue.

La réaction débute dans l’amygdale – la zone du cerveau responsable des émotions, de l’instinct de survie et de la mémoire. L’amygdale réagit aux stimuli stressants en envoyant un signal de détresse à l’hypothalamus. Ce dernier envoie à son tour un message au système nerveux autonome qui déclenche une cascade de messages entraînant la libération d’un cocktail de composés chimiques (notamment de l’adrénaline et du cortisol). Cette réaction perturbe le cortex préfrontal qui est responsable des fonctions cognitives comme la résolution de problèmes, l’attention, la maîtrise des impulsions et la gestion des émotions.

Il s’agit d’un mécanisme de survie extrêmement efficace à court terme. Dans certaines situations, vous ne pouvez pas vous permettre de penser à ce qui va suivre, rien ne doit entraver votre capacité à agir rapidement. Cependant, à long terme, le cortex préfrontal doit fonctionner rondement.

La résilience – si on la définissait sur le plan physiologique – serait la capacité à activer le cortex préfrontal à la suite de situations difficiles, ce qui fait également cesser la libération du cocktail de composés chimiques. Lorsque cela se produit, la personne est alors en mesure d’améliorer sa capacité à se remettre de situations stressantes et pénibles ou de s’y adapter.

Montrer l’exemple à vos enfants en matière de bonnes stratégies de communication et d’adaptation

Il y a de nombreuses façons de favoriser le développement de la résilience chez les enfants, mais c’est vous qui êtes le point de départ. Vos enfants vous observent en permanence, et, durant leurs années de formation, ils sont constamment en train d’absorber de l’information. Il serait insensé de prôner la gestion des émotions négatives auprès de vos enfants si vous ne les maîtrisez pas vous-mêmes.

Tout le monde fait des erreurs. Toutefois, si vous vous montrez calme et raisonnable lorsqu’un imprévu survient, vous profitez de l’occasion pour enseigner à vos enfants à gérer un échec. Par ailleurs, si vous ne réagissez pas à une situation de la manière dont vous l’auriez souhaité, assumez-le. Il est parfaitement acceptable d’admettre une erreur; de manière inconsciente, vous donnez ainsi le droit à votre enfant d’en faire autant. Ayez une discussion sur le sujet. Par exemple, vous pouvez lui dire que vous êtes désolé de vous être fâché, que vous avez fait une erreur et que vous tenterez d’être plus patient la prochaine fois.

La communication et le soutien sont essentiels pour gérer le stress et pour élever des enfants résilients. Ce n’est pas nécessairement l’individualisme farouche qui favorise le développement de l’indépendance chez les enfants. C’est plutôt l’amour et le soutien inconditionnels d’un adulte dans leur vie.

Les relations sont au cœur même du développement émotionnel de l’enfant. S’il a besoin d’aide, votre enfant doit savoir qu’il peut compter sur vous.

Mettez donc votre téléphone cellulaire de côté et passez du temps de qualité avec votre enfant. Lorsque vous êtes ensemble à la maison, consacrez-lui votre attention en priorité. Discutez des difficultés auxquelles il fait face et faites-lui savoir qu’il n’y a pas de mal à demander de l’aide. De plus, n’hésitez pas à lui faire part de vos propres stratégies de gestion du stress lorsque vous vivez des situations difficiles.

Élever des enfants résilients pour respecter leurs émotions

Peut-être aviez-vous une vision romantique du rôle de parent avant d’avoir des enfants. Les médias tendent à présenter surtout les joies de la vie des parents. Et vos amis n’arrêtent pas de publier des photos de journées magiques à la plage et au parc où tout le monde est heureux et souriant.

La réalité n’est pas toujours rose. On peut difficilement se préparer aux crises spectaculaires, aux accès de colère et au refus de dormir, mais il faut savoir que ces comportements sont parfaitement normaux pendant que les enfants grandissent : ils ne sont PAS l’exception.

Parfois, les parents perçoivent ces difficultés comme des problèmes à résoudre. Peut-être que vous réprimandez vos enfants, que vous les envoyez dans leur chambre ou encore, que vous les blâmez simplement parce qu’ils ressentent une émotion intense. Peu importe la réaction, il est facile d’enseigner aux enfants que la tristesse, la frustration et la colère n’ont pas leur place.

Être résilient, c’est comprendre que certaines émotions, en particulier celles qui sont qualifiées de négatives – comme la peine, le désespoir et la colère – font partie de l’expérience humaine. Au lieu de les fuir ou de les refouler sous prétexte qu’elles sont difficiles à gérer, on devrait plutôt les respecter et essayer de comprendre pourquoi on les ressent. Pour la santé mentale des enfants, il est primordial de leur enseigner à ressentir et à comprendre ces émotions de manière saine.

Étiqueter les émotions peut aider au développement de l’intelligence émotive et de la résilience. Faites savoir aux enfants qu’il est tout à fait acceptable de ressentir de l’anxiété, de la peur ou de la tristesse. Même si elles paraissent fortes sur le moment, ces émotions finissent habituellement par passer – particulièrement lorsqu’on peut en parler avec quelqu’un qu’on aime.

Établir des limites raisonnables avec empathie

Vous avez probablement déjà entendu le terme « limites » employé dans un contexte d’éducation, et peut-être éprouvez-vous des difficultés à gérer les moments où votre enfant les dépasse. Toutefois, il est important que ces limites existent au départ.

Vous pouvez créer une structure à laquelle vos enfants peuvent se fier en établissant un rituel rassurant et un ensemble de règles stables. En effet, la structure – qu’elle concerne l’heure du coucher, le souper, les devoirs ou le temps d’écran – réduit l’incertitude et aide à diminuer l’anxiété. Vous ne sauriez aspirer à élever efficacement des enfants sans établir de limites. Toutefois, il ne faut pas en conclure pour autant que vous devez passer sous silence leurs émotions.

Les enfants tendent à apprendre rapidement quels comportements adopter pour obtenir ce qu’ils désirent. Lorsque l’inévitable se produit et que votre enfant essaie de voir jusqu’où il peut pousser la limite, vous devez rester ferme. Vous pouvez cependant aborder ces situations en faisant preuve de compassion.

Il est possible d’être présent pour votre enfant et à l’écoute de ce qu’il vit tout en continuant à dire « non ». Discutez des sentiments que vous vivez tous les deux et expliquez pourquoi l’existence de la limite est importante. Ce type d’interaction peut favoriser le développement de l’intelligence émotionnelle et renforcer votre relation.

Laisser les enfants s’écorcher les genoux

Lorsque vos enfants commencent à marcher, vous avez tendance à rester près d’eux en tout temps. Il peut donc sembler ardu de mettre cet instinct de côté à mesure qu’ils grandissent. Peut-être les suivez‑vous dans le parc afin de vous assurer qu’ils ne tombent pas d’une échelle ou pour les attraper à chaque glissade.

À court terme, c’est excellent. On ne peut exagérer l’importance d’être présent pour un enfant lorsqu’il vit des situations de crise. Mais parfois, vous devez aussi aider votre enfant à se relever.

Ce qu’il faut retenir, c’est de ne pas le faire à tout coup. Le fait d’apprendre tôt dans la vie à faire face à la douleur et à l’inconfort, sans que les conséquences soient graves, favorise le développement de la capacité à gérer de plus grandes difficultés plus tard. Une étude de la Cornell University menée en 2017 suggère même que l’exposition au stress gérable peut faire augmenter l’activité dans le cortex préfrontal.

Réduire le risque sans l’éliminer

La gestion de la peur est à la fois l’une des capacités les plus difficiles et des plus valorisantes à développer. En tant que parent, vous souhaitez que votre enfant soit en sécurité, sans l’empêcher de vivre de nouvelles expériences, potentiellement angoissantes.

Il n’est pas facile de résister à l’envie de surveiller constamment vos enfants et d’offrir des solutions à tous leurs problèmes. Vous souhaitez les protéger contre la douleur, même si elle est une source importante d’apprentissage. Une expérience terrifiante peut rendre votre enfant nerveux par rapport aux risques auxquels il fera face plus tard, mais la majorité des échecs ne présentent pas de danger pour la vie. Lorsque les enfants abordent le risque avec un optimisme prudent, ils sont souvent mieux préparés quand une situation difficile survient.

Les enfants prennent parfois des risques, par exemple tomber d’une échelle au parc ou faire une chute à vélo, et ils en souffrent. Ils apprennent alors que les genoux écorchés et les ecchymoses peuvent faire mal, mais que la douleur est vite partie. Conséquemment, les enfants résilients se relèvent et essaient à nouveau. Les égratignures et les bleus ne deviennent pas des obstacles au plaisir et à l’apprentissage de nouvelles compétences. L’anxiété que les enfants ont pu ressentir auparavant devient gérable.

Sans cette exposition au risque, les enfants peuvent facilement être paralysés par les sources de peur, même les petites. Il peut s’agir de la peur de la douleur physique au départ, mais cette peur peut facilement se transformer en anxiété par rapport à l’école, à la vie sociale et à l’argent lorsque l’enfant grandit. En bravant le risque et les conséquences qui y sont associées, l’enfant intègre les mécanismes d’adaptation nécessaires pour gérer le risque de manière confiante et rationnelle.

Les enfants peuvent avoir de la difficulté à faire la différence entre une situation dangereuse et une situation qui leur est simplement inconnue. Ils ne sauront peut-être jamais à quel point ils ont la capacité d’être forts, confiants et résilients. Laissez-les donc rouler à vélo, et enlever les petites roues lorsqu’ils sont prêts – même si cela peut avoir pour conséquence qu’ils tombent et se fâchent. Assurez-vous seulement qu’ils portent un casque.

Favoriser le développement des compétences liées aux fonctions exécutives

Le cortex préfrontal se développe à mesure que les enfants grandissent, ce qui entraîne un apprentissage progressif de la maîtrise du comportement et des émotions. Les enfants développent également de nouvelles approches pour faire face à l’adversité. Il est possible d’accélérer ce processus et de les mettre sur la bonne voie afin qu’ils deviennent de jeunes adultes heureux et en santé.

L’exercice est l’un des éléments les plus importants pour le développement des compétences liées aux fonctions exécutives, car il favorise le développement cérébral et soutient les fonctions cognitives en évolution. Pendant l’activité physique, le cerveau libère des composés neurochimiques qui peuvent aider à calmer l’anxiété en période de stress. Il est donc judicieux d’encourager les enfants à aller dehors et à bouger, surtout si l’on considère qu’ils arriveront ainsi à améliorer leur capacité à résoudre des problèmes.

La participation à des jeux de société qui requièrent patience, stratégie, mémoire et adresse mentale est une autre excellente façon de faire évoluer le cortex préfrontal, en plus de favoriser le renforcement des liens avec vos enfants. Assurez-vous seulement de les laisser gagner de temps à autre – et de faire en sorte qu’ils tirent des leçons de leurs défaites.

Créez des occasions qui permettront à vos enfants de prendre leurs propres décisions et de faire preuve d’initiative. Par exemple, faites leur choisir ce que la famille mangera pour souper un soir, en leur permettant peut-être même d’aider à le préparer! Encouragez-les à choisir et à planifier une activité pour le week-end. Laissez-les choisir un instrument de musique ou un sport qu’ils souhaitent pratiquer. Faites-les participer aux décisions concernant les cours qu’ils suivent. Les possibilités sont infinies. Assurez-vous seulement que les enfants respectent leurs engagements lorsqu’ils ont pris une décision.

Encouragez les enfants à penser par eux-mêmes. Cela ne veut pas dire qu’ils doivent vous contredire en permanence, mais assurez-vous d’être à l’écoute lorsqu’ils souhaitent discuter d’une différence d’opinions. Un excellent exercice pour la fonction exécutive consiste à mettre l’enfant dans une situation où il doit utiliser son esprit critique. Il est tout à fait acceptable que les enfants remettent en question l’autorité et qu’ils proposent des points de vue différents s’ils le font de manière respectueuse.

Appuyer les enfants en tout temps

Élever des enfants résilients est un défi autant pour les parents que pour les enfants. Les échecs font partie de la vie des uns comme des autres. L’important, c’est d’aimer vos enfants inconditionnellement et d’être là pour les épauler quoiqu’il arrive. Il peut être difficile de vous mettre en retrait pour les laisser trouver leur propre voie, mais à long terme, ils réussiront à devenir de jeunes adultes résilients, confiants, compétents et audacieux.

Vos expériences de vie font de vous des experts quand vient le temps de faire face au changement : le début d’un nouvel emploi, un déménagement dans une nouvelle ville ou la naissance d’un enfant. Tous les événements qui transforment votre vie et contribuent à façonner votre identité sont des épisodes de changement. Vieillir sainement constitue le prochain défi à relever, autant pour les hommes que pour les femmes.

Chacun vieillit différemment. Les femmes traversent un processus de vieillissement qui leur est propre : la ménopause. Bien que toutes les femmes la vivent un jour ou l’autre, certaines ne savent pas nécessairement à quoi s’attendre.

Les hommes vivent également des changements hormonaux en vieillissant, mais ce ne sont pas les mêmes que ceux auxquels les femmes sont confrontées. (Vous trouverez de l’information sur l’andropause plus loin.)

Peu importe ce qui vous attend, la compréhension des processus de vieillissement physique vous aidera à vous sentir prêt à aborder chaque nouvelle décennie avec confiance. De plus, le fait de commencer dès maintenant à vous préparer au vieillissement peut faciliter ces passages pour votre corps, à chacune des étapes de la vie. Il existe des mesures à prendre à tous les âges pour s’engager sur la voie d’un vieillissement en santé.

Nous allons examiner quelques‑unes des préoccupations principales qui ponctuent la vie adulte au fil des décennies afin de mieux comprendre ce qui nous attend avec l’âge. Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive – un livre entier serait nécessaire pour couvrir le sujet – mais, vous obtiendrez de l’information sur les différents changements physiques et hormonaux qui peuvent survenir avec le vieillissement. Vous profiterez aussi de certains conseils pour vous aider à mieux gérer les changements que vous serez peut‑être amené à vivre.

On n’est jamais trop vieux pour apprendre sur notre corps ni trop jeune pour adopter de saines habitudes. Peu importe votre âge, le moment est venu de vous mettre sur la voie qui vous permettra de vieillir en santé. Pour savourer chaque minute de l’existence, la clé est de faire les bons choix tout au long de la vie.

Soyez actifs pendant la vingtaine et la trentaine

La vingtaine et la trentaine constituent une période propice à l’adoption d’habitudes saines qui vous dureront toute la vie. Prenez l’habitude de faire de l’exercice régulièrement aussi tôt que possible. Trouvez un partenaire, un ami, ou un membre de votre famille, et ensemble, mettez‑vous en forme pour l’avenir.

La diminution de la force et la perte de densité osseuse avec l’âge sont des préoccupations pour les femmes et les hommes. C’est pourquoi il est judicieux de profiter des années de jeunesse pour renforcer muscles et ossature ainsi que protéger son corps grâce à une activité physique régulière.

Même s’il peut sembler prématuré de vous mettre en forme dès maintenant, il n’est jamais trop tôt pour commencer. À mesure que vous vieillirez, certaines activités seront plus difficiles. Mettez- vous à l’entraînement dès maintenant, afin de pouvoir conserver votre autonomie plus tard.

La perte musculaire et osseuse peut rendre difficiles des activités comme le magasinage, le jardinage et la randonnée. Vous voudrez probablement pouvoir soulever vos emplettes, pousser une brouette et monter les marches plus tard dans la vie. En restant actif pendant la vingtaine et la trentaine, vous pourrez continuer à faire tout ce que vous voulez avec les personnes que vous aimez.

La marche, la nage, la randonnée, le yoga et la danse sont autant de bonnes activités pour se mettre en forme ou le rester. Il est également important d’intégrer des exercices de mise en charge (musculation) pour favoriser le maintien des muscles et des os.

Trente minutes d’activité physique par jour suffisent. Bon nombre des activités suggérées peuvent se pratiquer avec un partenaire. Vous augmentez ainsi votre endurance et vous vous préparez à vieillir en bonne forme physique et à l’aise dans votre corps.

Renforcer la santé pendant la quarantaine

L’exercice la semaine est une bonne façon de s’engager sur la voie de la santé à long terme et une alimentation saine peut faciliter ce cheminement. En plus de préparer le terrain pour être en bonne santé au cours de la prochaine décennie, ces habitudes vous permettent d’affronter n’importe quelle difficulté liée au vieillissement qui pourrait survenir pendant la quarantaine.

Le vieillissement de la peau sera l’un des premiers symptômes que vous verrez apparaître.

Pendant la quarantaine, cette peau qui vous a si bien servi commence à laisser paraître des signes d’usure. Les rides naissantes témoignent de tout le plaisir que vous avez eu sous le soleil, de tous vos rires et sourires. Les hommes et les femmes peuvent s’attendre à voir apparaître des rides. Voici les raisons pour lesquelles elles se forment et ce que vous pouvez faire pour atténuer leur apparence.

Les rides autour des yeux et de la bouche sont le résultat du vieillissement intrinsèque et extrinsèque. Le vieillissement intrinsèque survient lorsque l’organisme se met naturellement à produire de moins en moins des protéines qui gardent la peau souple et ferme – le collagène et l’élastine. En fait, ce processus de vieillissement intrinsèque s’amorce avant la quarantaine; après l’âge de vingt ans, la peau produit 1 % moins de collagène chaque année. Dans la quarantaine, on commence donc à remarquer une différence dans l’apparence de la peau.

Le vieillissement extrinsèque entraîne également des changements dans l’apparence de la peau. Cette forme de vieillissement est due aux dommages attribuables aux sources extérieures à l’organisme, notamment le tabagisme et la pollution.

La peau présente des signes de vieillissement extrinsèque lorsqu’elle a une apparence tachetée ou une texture inégale. La radiation en provenance du soleil est l’un des principaux éléments qui contribuent au vieillissement extrinsèque. Une exposition au soleil raisonnable (de 15 à 30 minutes par jour) est bonne pour la santé. Toutefois, en excès, la lumière du soleil peut endommager la peau et constituer la principale source de vos rides.

Les écrans solaires et les vêtements qui protègent du soleil (manches longues, pantalons et chapeaux) forment la première ligne de défense pour vous préparer aux changements liés au vieillissement qui guettent votre peau. L’écran solaire protège la peau contre les dommages causés par le soleil et doit donc être utilisé au quotidien. Pour une protection optimale, utilisez une crème dont le FPS (facteur de protection solaire) est d’au moins 30 à 35.

Si vous souhaitez éviter les rides apparentes, essayez d’intégrer à votre rituel de soins cutanés un sérum riche en antioxydants ainsi qu’une lotion hydratante. Les antioxydants font des merveilles pour diminuer les rougeurs. Ils favorisent également un teint homogène et une peau d’apparence saine. Pour ce qui est des lotions hydratantes, elles contribuent à donner à la peau une apparence de jeunesse en retenant l’hydratation dans ses couches supérieures et en la protégeant des éléments extérieurs qui peuvent l’assécher.

De nombreux produits revitalisants pour la peau contiennent de la vitamine A, du collagène, des peptides et une variété d’antioxydants. Tous ces ingrédients agissent de concert pour maintenir une peau d’apparence saine et pour ralentir l’apparition des rides et ridules. L’utilisation de produits perfectionnés pour les soins de la peau, comme ceux de la gamme Celavive d’USANA, peut aider à optimiser l’apparence et le confort de votre peau.

Vous pouvez aussi ajouter des antioxydants à votre alimentation : votre peau vous en sera reconnaissante et votre cerveau aussi. Si l’objectif dans la quarantaine est de renforcer l’organisme pour vieillir en santé, il est également judicieux de se montrer prévoyant et de prendre en considération la santé du cerveau. Une alimentation riche en antioxydants favorise l’acuité mentale. (Ce sujet est abordé plus loin.)

Ne vous en faites pas outre mesure avec les changements de votre peau : tout le monde a des rides un jour ou l’autre. Vous pouvez toutefois lui conserver son élasticité et son apparence saine en la protégeant du soleil et en lui prodiguant des soins cutanés adéquats.

Le vieillissement sain dans la cinquantaine : les changements hormonaux

Pour la plupart des femmes, les signes de vieillissement les plus évidents se manifestent dans la cinquantaine, car c’est la période où commence la ménopause. Ce dernier changement majeur en matière de production d’œstrogène peut se produire rapidement. Il est donc important d’être à l’affût de certains des symptômes. L’œstrogène est l’hormone qui régule le cycle menstruel de la femme.

La ménopause marque la fin de la vie reproductive pour la femme. À ce point de sa vie, ses ovaires cessent de libérer des ovules et la production d’œstrogène chute de manière importante. Au début de la ménopause, les menstruations deviennent irrégulières pour éventuellement s’arrêter complètement. Ces changements hormonaux mènent à la perte de la fertilité.

Les changements du cycle menstruel sont les premiers symptômes de la ménopause, mais d’autres changements se produisent dans l’organisme au début de la ménopause, notamment les bouffées de chaleur, les changements d’humeur, la peau sèche et un sommeil de mauvaise qualité. Le fait de prendre conscience de ces changements à venir peut vous aider à planifier des moyens pour mitiger les inconforts lorsqu’ils surviendront.

La consommation d’aliments riches en phytoestrogènes (comme le soja), l’activité physique pendant la journée ainsi que les exercices de respiration le soir peuvent aider à améliorer le sommeil si ce dernier est de moins bonne qualité pendant la ménopause. Un autre bon truc consiste à consommer de la caféine uniquement en début de journée pour éviter de se sentir agitée et ne pas pouvoir fermer l’œil au moment de se mettre au lit.

L’adoption d’un programme de soins cutanés de qualité peut aider à réduire la sécheresse de la peau causée par la ménopause. Les lotions hydratantes ainsi que les crèmes conçues pour les peaux matures peuvent aider votre organisme à conserver son hydratation et donner de l’éclat à votre teint.

En outre, il est important de se rappeler que même si bon nombre de ces changements peuvent sembler dramatiques, leurs effets indésirables finiront par se dissiper. Il faut également garder à l’esprit que la ménopause est une étape normale du vieillissement. La majorité des femmes sortent de cette période de transition après environ cinq ans et voient les symptômes de la ménopause diminuer avec le temps.

Un mot sur l’andropause

Vous vous demandez peut-être si les hommes vivent des changements hormonaux équivalents au cours du processus de vieillissement. Même s’ils n’ont pas de période de transition aussi définie, les hommes vivent eux aussi des changements hormonaux liés au vieillissement, ce qu’on appelle l’andropause.

Tous les hommes voient leur taux de testostérone diminuer avec l’âge, mais ce changement se fait graduellement et de manière moins marquée que les changements dans la production d’œstrogène chez les femmes.

Parmi les symptômes de la chute du taux de testostérone, on note la perte de masse musculaire et la diminution d’énergie.  Certains hommes vivent d’autres symptômes comme des changements d’humeur, une diminution de force et une baisse de libido. L’exercice régulier peut aider à atténuer les symptômes physiques. De plus, la pratique de la pleine conscience, le soutien émotif et l’aide d’un professionnel de la santé peuvent aider à mitiger les symptômes liés à l’humeur. 

Maintenir la forme mentale et physique dans la soixantaine et au‑delà

Vous avez profité des décennies précédentes pour acquérir de bonnes habitudes et vous préparer à vieillir en santé, comme faire de l’exercice régulièrement, adopter une alimentation saine et prendre soin de votre peau. Pendant la soixantaine, vous avez l’occasion de travailler sur votre organe le plus important – le cerveau. Le processus de vieillissement est plus agréable lorsque le cerveau est en bonne santé.

Le fait de stimuler votre esprit peut vous aider à préserver votre acuité mentale au fil des ans. Il est possible que vous commenciez à avoir des pertes de mémoire à partir de la soixantaine. En effet, on peut s’attendre à observer un certain déclin cognitif avec l’âge. Heureusement, il existe de nombreuses mesures à prendre afin de rester vif d’esprit pendant longtemps.

La pratique d’activités qui sollicitent la mémoire et les facultés intellectuelles constitue une excellente manière de rester en bonne forme mentale. Des études ont montré que les adultes s’adonnant à des activités d’apprentissage actif offrant une stimulation cognitive connaissaient moins de déclin cognitif plus tard dans la vie. Parmi ces activités, mentionnons : jouer d’un instrument de musique, suivre des cours (de la cuisine aux mathématiques), apprendre une nouvelle langue, écrire, prendre part à des jeux de mémoire, parler avec des amis, travailler consciemment la coordination œil-main et pratiquer un nouveau sport.

Quels genres d’activités pouvez-vous faire pour maintenir votre vivacité d’esprit? Apprendre, bien sûr! Lire, écrire et étudier une nouvelle langue sont d’excellentes manières de continuer d’apprendre. Vous pouvez même y prendre plaisir!

Il est également bénéfique pour le cerveau de jouer aux cartes ou à des jeux de société et encore mieux si vous jouez le plus souvent possible en groupe. Ce sont de bons moments à partager avec les membres de la famille et les amis et pour forger des souvenirs agréables. Que peut-on demander de mieux?

L’adoption d’une alimentation riche en antioxydants est une autre manière de préserver la mémoire. Les recherches actuelles suggèrent que les dommages oxydatifs causent le déclin cognitif et le vieillissement du cerveau. En ciblant les radicaux libres qui usent les neurones, les antioxydants protègent les cellules du cerveau.

Les baies renferment de grandes quantités d’antioxydants. Les fraises, les bleuets et les mûres en sont d’excellentes sources. Vous pouvez les ajouter à vos céréales ou les prendre en collation. Peu importe la manière, le fait d’intégrer des antioxydants à votre alimentation apporte un soutien à votre cerveau vieillissant.

Ajoutez également à votre alimentation d’autres nutriments qui offrent un soutien cérébral, comme les vitamines du groupe B, l’huile de poisson et les vitamines D et E.

Ne perdez pas votre temps à vous préoccuper des pertes de mémoire pendant la soixantaine et au-delà. Activez plutôt votre cerveau par de nouveaux apprentissages et en faisant des activités avec les personnes qui vous sont chères. Parlez, lisez, écrivez et apprenez autant que possible. Maintenez une alimentation riche en antioxydants et autres nutriments qui soutiennent la santé cérébrale.

Une vie saine à tout âge

On ne doit pas arrêter de bien vivre seulement parce qu’on vieillit. Il est possible d’avoir une vie saine et heureuse à tout âge. Les transitions liées au vieillissement peuvent être plus aisées et plus faciles à gérer si l’on s’y prépare dans sa jeunesse.

Adoptez de bonnes habitudes, comme une alimentation saine et de l’exercice régulier dès aujourd’hui, afin d’avoir un organisme solide en vieillissant. Prenez également le temps de dorloter votre peau et de vous préparer aux changements hormonaux à venir. Enfin, maintenez votre vivacité d’esprit en continuant à apprendre.

Peut‑être pensez‑vous que l’âge n’est qu’un chiffre, et vous auriez raison. Vous pouvez accueillir ce chiffre avec sérénité (même s’il est élevé) en sachant que vous êtes bien préparé à vieillir en santé.

À propos de l’auteure

Sydney Sprouse est une rédactrice scientifique indépendante basée à Forest Grove en Oregon. Elle détient un baccalauréat en biologie humaine de la Utah State University, où elle a travaillé comme stagiaire en recherche et rédactrice boursière. Étudiante permanente des sciences, sa motivation consiste à rendre accessible au plus grand nombre les recherches scientifiques actuelles. Les sujets qui l’intéressent avant tout : la biologie humaine, la santé et l’alimentation.

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Des enfants en santé ont de meilleures chances de devenir des adultes en santé, mais il faut consentir les efforts nécessaires, et ce, dès le plus jeune âge. Les besoins nutritionnels des enfants étant liés au développement rapide qui a lieu pendant l’enfance, leur alimentation doit servir à favoriser leur croissance et leur développement au quotidien, en plus de leur assurer les composants essentiels et les bonnes habitudes pour le restant de leur vie.

Pensez-y : le cerveau d’un enfant de deux ans a déjà atteint 80 % de sa taille adulte. Qui plus est, cette croissance à un rythme phénoménal concerne une des parties du corps les plus importantes.

Maintenant que vous comprenez pourquoi il est important que les enfants aient une alimentation adéquate, le moment est venu de se pencher sur la façon de répondre à leurs besoins nutritifs. Les conseils concernant les aliments nécessaires à la croissance d’enfants en santé vous sembleront familiers.

Lorsque vos enfants commencent à manger des aliments solides, vous devriez vous efforcer de leur offrir un équilibre sain. Comme les adultes, les enfants ont des besoins nutritionnels qui reposent sur les fruits, les légumes, les protéines maigres, les bons gras et les grains entiers.

Ces conseils étant valides de six mois (à partir de l’introduction des aliments solides) jusqu’à 96 ans, inutile de les répéter dans chacune des sections, Il importe surtout de vous rappeler que les aliments sains et riches en nutriments constituent le fondement d’une bonne santé – pour la vie.

Le bon départ : information nutritionnelle concernant les nouveau-nés

Au cours des six premiers mois, les besoins nutritionnels des nouveau-nés sont comblés par le lait maternel. Si l’allaitement n’est pas possible, une préparation pour nourrissons de haute qualité peut répondre à leurs besoins nutritionnels jusqu’à l’âge de six mois.

L’état nutritionnel de la mère est très important pour les enfants allaités. Pour assurer leur croissance et leur développement adéquats, il est essentiel de leur fournir une quantité suffisante de vitamines et minéraux. Il est donc nécessaire que la mère obtienne tous les nutriments dont elle et son bébé ont besoin par une alimentation saine – et des suppléments, au besoin.

Vers l’âge de six mois, un nourrisson a besoin de quelques nutriments importants – le fer, en particulier. Le taux de ce minéral essentiel commence à baisser et des aliments riches en fer sont nécessaires. Une consommation de onze milligrammes (mg) par jour est recommandée pour les bébés de 7 à 12 mois.

Heureusement, autour de cette même période, les enfants sont généralement capables de consommer d’autres aliments. Les céréales enrichies de fer et les purées de fruits ou de légumes, entre autres options, peuvent procurer les nutriments supplémentaires dont les enfants en santé ont besoin, en plus de la nutrition continue provenant du lait maternel ou de la préparation pour nourrissons.

À cet âge, les enfants ont également besoin de zinc, de calcium et de vitamine D. Un bébé a besoin de 260 mg de calcium entre l’âge de six et onze mois, ainsi que 400 unités internationales (UI) de vitamine D. Cette vitamine et ce minéral travaillent en conjugaison pour favoriser la solidité des os et d’autres systèmes en croissance dans l’organisme.

De même, les lipides jouent un rôle essentiel dans le développement du cerveau et du système nerveux. Il ne faut donc pas limiter la consommation de lipides des bébés – particulièrement ceux qui sont de source végétale.

À mesure qu’ils grandissent, les tout-petits peuvent manger des aliments plus variés, notamment ceux qui se mangent avec les doigts et des aliments entiers coupés en morceaux. Il est important de les introduire progressivement, en faisant attention aux risques d’étouffement, et de privilégier une variété d’aliments sains de façon à ce qu’ils développent un goût pour une alimentation variée et nutritive.

Les besoins croissants des jeunes enfants

Les enfants d’un à trois ans grandissent et leurs opinions sur la nourriture évoluent. Pendant cette période, les enfants disent fréquemment « non! » aux fruits et légumes. Même les enfants en santé peuvent apprendre à associer ce simple refus aux aliments dont ils ont pourtant besoin.

Les besoins nutritionnels des mangeurs capricieux ne sont pas toujours comblés adéquatement. Les enfants en pleine croissance ont besoin de fibres. La règle générale pour déterminer l’apport quotidien de fibres consiste à additionner cinq grammes à l’âge de l’enfant, une grande partie de ces fibres devant provenir de légumes, fruits, légumineuses et grains entiers. Les enfants difficiles peuvent également manquer de certains micronutriments essentiels.

Un bambin en pleine croissance a besoin d’environ 700 mg de calcium chaque jour afin de favoriser la croissance d’os sains et solides. Une bonne alimentation pour des enfants d’un à trois ans devrait également comprendre du fer en abondance, à raison de sept milligrammes par jour.

Les besoins caloriques d’un enfant en pleine croissance peuvent varier. Pour un enfant de ce groupe d’âge, une consommation normale se situe entre 1 000 et 1 400 calories par jour, mais il peut vouloir manger davantage lors des poussées de croissance. Lorsque la poussée de croissance ralentit, l’appétit peut diminuer tout autant.

Règle générale, calculez environ 16 calories par centimètre de hauteur, chaque jour. Par exemple, un enfant de 76 centimètres devrait consommer environ 1 200 calories par jour. Même si cette quantité peut varier en fonction du niveau d’activité de l’enfant et de sa constitution, il est important de se rappeler que la portion d’un bambin équivaut à environ 25 % de celle d’un adulte.

Cette période peut être compliquée parce qu’il faut de la patience pour donner aux enfants la nutrition qu’il leur faut. Pourtant, il est important de consentir les efforts nécessaires afin de les aider à développer de saines habitudes alimentaires, qui deviendront encore plus importantes à mesure qu’ils grandissent et commencent à faire leurs propres choix alimentaires.

L’alimentation des enfants âgés de 4 à 10 ans

Les poussées de croissance continuent de se manifester et les besoins en calories et en certains nutriments augmentent.

Dans ce groupe d’âge, les enfants en santé peuvent manger de 1 200 à 2 000 calories dans une journée, selon leur niveau d’activité et leur croissance. Les enfants actifs peuvent atteindre la limite supérieure pendant les poussées de croissance.

Il faut toujours se préoccuper de l’apport en calcium, en raison de la croissance des os à mesure que les enfants grandissent. Parmi les besoins nutritionnels des enfants dans ce groupe d’âge, on note 1 000 mg de calcium et 600 à 1 000 UI de vitamine D ainsi qu’un supplément complet de vitamines et minéraux essentiels, en particulier la vitamine E et le folate.

Les enfants d’âge scolaire choisissent plus souvent ce qu’ils mangent sans leurs parents. Il est donc essentiel de leur préparer des lunchs et de les aider à prendre des décisions éclairées. Les enfants de cet âge peuvent commencer à donner un coup de main dans la cuisine. Faire participer les enfants à la planification et la préparation des repas crée des occasions d’apprentissage et favorise la formation de bonnes habitudes.

Les besoins nutritionnels des enfants plus âgés

La vie moderne des préadolescents et des adolescents peut être mouvementée et déroutante. Ils doivent trouver l’équilibre entre l’école, les activités et la vie sociale.

Pendant cette période intense, les enfants continuent de grandir et la puberté amène son lot de changements et de défis. Pour les enfants dans ce groupe d’âge, une bonne alimentation doit demeurer une constante dans le chaos : 1 300 mg de calcium par jour pour les os en croissance, ainsi que des repas riches en fibres et un apport supplémentaire de fer pour les filles (15 mg) dont les menstruations ont commencé, en plus de tous les minéraux et vitamines essentiels.

Les adolescents peuvent vider le garde-manger en un rien de temps. Les besoins quotidiens des filles actives peuvent aller jusqu’à 2 400 calories et ceux des garçons actifs, de 2 000 à 3 200 calories par jour. Cela représente une grande quantité d’aliments qui devraient être remplis de nutriments, pas de calories vides.

Pendant cette même période, certains enfants vont se mettre à la diète. L’image corporelle est une partie importante de la vie à l’adolescence. Cette nouvelle préoccupation peut entraver la capacité des enfants en santé d’obtenir ce qu’il leur faut.

Il ne faut toutefois pas que les besoins nutritionnels passent après l’orgueil, les activités et une vie sociale active. Les adolescents devraient commencer leur journée par un déjeuner santé afin d’avoir de l’énergie pour toutes leurs activités quotidiennes, en obtenant des macronutriments – protéines, glucides et gras – et des micronutriments, selon un juste équilibre. Les protéines et les fibres procurent une énergie soutenue et une sensation de satiété.

Les adolescents seront bientôt laissés à eux-mêmes et devront se procurer leur propre nourriture. Assurez-vous qu’ils ont acquis les compétences et les habitudes nécessaires pour obtenir la nutrition qu’il leur faut tout au long de leur vie.

Group of happy children lying on green grass outdoors in spring park

Les enfants qui ont une bonne alimentation grandissent en santé

Proportionnellement, les enfants ont de plus grands besoins nutritionnels que les adultes. Leurs os s’allongent et se renforcent, leur cerveau se construit pour toute une vie d’apprentissage, et leurs organes, muscles et autres systèmes évoluent. Une nutrition adéquate aide les enfants de tous âges, des pieds à la tête.

Pendant ce temps, les préférences des enfants se raffinent. Ils forment leurs opinions à propos de la nourriture. Leur palais se développe et influencera leurs choix plus tard.

La bonne nouvelle, c’est qu’en comblant les besoins nutritionnels des enfants pendant qu’ils grandissent, vous pouvez leur enseigner à aimer les aliments sains plus tard dans leur vie. Les efforts que vous consentez dès maintenant pour procurer à vos enfants ce dont ils ont besoin établissent également le fondement de leur santé à long terme.

*Ces déclarations n’ont pas été évaluées par la Fédération américaine des aliments et drogues. Ce produit n’est destiné ni à diagnostiquer, ni à traiter, guérir ni empêcher les maladies.

Le vocabulaire de la génétique

Les termes « ADN » et « gène » vous sont sans doute familiers. Et peut-être aussi des termes comme « traduction »  et « hérédité » si vous vous y connaissez un peu en génétique, ou même « SNP » et « épigénétique » s’il s’agit pour vous d’un domaine d’étude.

Tant mieux si vous connaissiez ces termes, car le langage de la génétique n’a plus de secret pour vous, mais il n’est jamais mauvais de rafraîchir nos connaissances. Si, par contre, il s’agit d’un tout nouveau vocabulaire, il est essentiel d’en comprendre les notions. C’est particulièrement le cas dans ce nouveau monde de soins médicaux sur mesure et d’une nutrition personnalisée. Vos connaissances en  génétique sont appelées à être mises à jour régulièrement.

Voici donc la première d’une série en quatre parties – Génétique 101. Commençons d’abord par expliquer quelques-uns des termes de base utilisés en génétique. Ces notions fondamentales vous aideront à mesure que nous approfondirons le sujet.

Dès que vous aurez acquis le vocabulaire de la génétique, nous passerons à la Génétique 101 – Principes fondamentaux de l’ADN et des gènes. Nous situerons ensuite ce contenu informatif dans le contexte de l’hérédité, de la théorie de l’évolution et de la généalogie. Pour conclure cette incursion dans le champ de la génétique, nous aborderons la dernière section : « La génétique et votre santé  ». Nous publierons un article par mois, ce qui vous donnera une solide  compréhension de la génétique et vous permettra de prendre des décisions éclairées à l’égard de votre santé.

Commençons par les notions de base.

Terminologie génétique : définitions élémentaires

Avant de voir plus précisément comment la génétique définit chacun de nous, il importe de connaître les 26 termes les plus souvent utilisés. Ce faisant, vous pourrez mieux comprendre l’impact de la génétique sur votre apparence, le mode de fonctionnement de vos cellules, ce qui explique l’apparence et le comportement de vos enfants, ainsi que l’influence de la génétique sur votre état de santé.

Commençons par la terminologie essentielle de la génétique.

Noyau : Le noyau est à proprement parler un organite, c’est-à-dire une structure autonome à l’intérieur de la cellule. Il contient tout le matériel génétique hérité de vos parents, et c’est souvent ce qu’on appelle le génome ou ADN. La fonction du noyau est de protéger, d’organiser et de répliquer l’ADN au moment de la division cellulaire.

Génome : L’ensemble de votre matériel génétique.

ADN : Acronyme d’acide désoxyribonucléique, l’ADN fait circuler toute l’information génétique. Hérité de vos parents, votre ADN est assemblé dans un ordre précis qui détermine votre apparence physique et le mode de fonctionnement de vos cellules.

Nucléotide ou base nucléique : Termes interchangeables qui se reportent à chacun des constituants de l’ADN et de l’ARN. Souvent mentionnés uniquement par leurs lettres initiales respectives (A, G, C, T), quatre nucléotides ou bases nucléiques forment l’ADN : adénine, guanine, cytosine et thymine.

Paire de bases : Sur le plan chimique et moléculaire, l’ADN est une molécule à deux brins (ou bicaténaire).  Bien qu’identiques, les brins formant l’ADN sont dits antiparallèles car ils vont en sens contraire (par analogie, l’un va de A à Z et l’autre de Z à A).

Chaque brin est relié à l’autre par une série particulière de liaisons chimiques relativement faibles, en fait des liaisons hydrogènes ressemblant un peu à du velcro qui peut s’attacher ou se séparer au besoin.

Fait important, une base ne peut s’apparier qu’à une seule autre base qui lui est complémentaire (par exemple, l’adénine à la guanine et inversement, de même pour la cytosine et la thymine. Ces appariements A-G et C-T s’appellent des paires de base et la règle qui les régit est importante, car elle est primordiale pour la reproduction et la division cellulaire.

Chromosome : Assemblage de l’ADN le plus commun dans le noyau, le chromosome organise la masse de l’ADN en structures définies et étroitement condensées qui aident à l’ordonner et le protéger. Le nombre de chromosomes varie selon les organismes, certains n’en comptant qu’un seul et d’autres, quelques centaines et même jusqu’à 10 000. L’être humain possède 23 paires de chromosomes, soit 46.

Gène : Autre sous-organisation de votre matériel génétique, le gène est un petit élément modeste de l’ADN. Par analogie, alors que l’ADN est un livre, les gènes en sont les chapitres. Chaque élément d’ADN (gène) ordonne à une cellule de fabriquer une protéine ou une enzyme. Il lui indique plus précisément d’assembler des acides aminés pour constituer une structure protéinique ou enzymatique en trois dimensions. L’être humain compte entre 20 000 et 25 000 gènes.

Expression génétique (ou génique) : À l’intérieur ou autour d’un gène, le plus souvent là où il commence, se trouvent des séquences particulières d’ADN chargées d’activer ou de désactiver  un gène (un peu comme un interrupteur). Des gènes peuvent être actifs en tout temps et leurs produits (protéines ou enzymes) sont toujours fabriqués de façon généralement lente et constante. L’expression génétique comporte deux processus importants : la lecture du gène (transcription) et la fabrication d’une protéine (traduction).

Transcription : Processus au cours duquel la cellule prend connaissance du contenu informatif du gène. C’est un message aussitôt copié dans une molécule d’ARN messager et transmis à partir du noyau à d’autres parties de la cellule.   

ARN : Acronyme de l’acide ribonucléique, celui-ci ayant une similitude chimique avec l’ADN. Maître messager, l’ARN relaie de courtes bribes d’information contenues dans l’ADN (gène) vers d’autres sites cellulaires. Il permet plus précisément à ces messages de se transformer en unités fonctionnelles de la cellule – les protéines et enzymes. L’information contenue dans l’ARN est segmentée en séquences de trois nucléotides appelées codons.

Codon : Une séquence de trois nucléotides dans une molécule d’ARN. L’ordre des trois nucléotides détermine le code d’un acide aminé donné. Dès que les codons dans l’ARN sont lus, la cellule se met à assembler des chaînes d’acides aminés – les éléments constituants des  protéines et enzymes. C’est ce qu’on appelle le processus de la traduction.

Traduction : Processus par lequel la cellule transforme la molécule d’ARN messager en protéine ou enzyme.

Protéine ou enzyme : Termes souvent interchangeables décrivant une chaîne d’acides aminés chimiquement liés. Dès qu’ils se sont liés, ces acides se replient sur eux-mêmes pour former les produits fonctionnels finals souvent appelés protéines ou enzymes. Même si toutes les  enzymes sont des protéines, l’inverse n’est pas vrai. Par convention, les scientifiques parlent d’une protéine si elle exerce une fonction statique ou structurelle dans la cellule et d’une enzyme s’il s’agit d’une protéine qui y exerce une activité (comme celle de transformer la nourriture en énergie).

Réplication de l’ADN : Production d’une copie identique d’un ADN. Au moment de sa division, la cellule doit copier (répliquer) son ADN. En fait, un peu comme du velcro, les liaisons hydrogènes peuvent alors se séparer, une chaîne demeurant dans la cellule initiale et l’autre passant dans la nouvelle cellule. En raison de la règle régissant l’appariement des nucléotides, (un rappel : A avec G et C avec T) chaque cellule peut reproduire la chaîne antiparallèle manquante. La double chaîne d’ADN est ainsi formée à nouveau, un processus qui peut se répéter aussi souvent que la division cellulaire est possible. 

Hérédité : Transmission de l’information génétique à la génération suivante.

Phénotype : Ensemble des traits physiquement observables en fonction de la séquence de vos  gènes (génotype), par exemple, votre apparence et votre comportement.

Génotype : La séquence d’ADN de vos gènes. 

Gène dominant : En cas de lutte entre un gène dominant et un gène récessif pour l’expression génétique, le gène dominant l’emporte. À titre d’exemple, l’enfant dont les parents ont respectivement les yeux bruns (gène dominant) et les yeux bleus (gène récessif) aura les yeux bruns –  ce gène étant dominant. 

Gène récessif : En présence d’un gène dominant, un gène récessif ne s’exprime pas. Par contre, comme il existe deux copies d’un même gène, si toutes deux sont récessives, il peut y avoir expression d’un trait récessif. Un enfant aura les yeux bleus si les deux copies des gènes hérités de ses parents désignent des yeux bleus.

Ploïdie : Nombre de chromosomes ou de paires d’ADN dans un organisme.

Diploïdie : « Di » (préfixe pour « deux ») indique qu’une cellule dite diploïde possède les deux copies de son ADN. C’est l’état normal de la plupart de vos cellules et de la double chaîne d’ADN. La diploïdie est l’état dans lequel doit se trouver la cellule en vue de sa division et de sa réplication.

Haploïdie : « Ha » (préfixe pour « demi ») indique qu’une cellule dite haploïde ne possède que la moitié de ses copies d’ADN (c’est-à-dire une seule). Une cellule haploïde tend à être une cellule reproductrice comme celle du sperme ou de l’œuf (ovule). C’est un fait important car lorsqu’il y a fusion entre les deux (fertilisation), l’unique copie d’ADN de l’un se combine à nouveau à la copie de l’autre pour créer un génome diploïde complet. Cette nouvelle cellule devenue diploïde peut dès lors amorcer sa croissance et sa division.

Épigénétique : Composé d’un certain nombre de signaux chimiques, c’est un genre de deuxième code génétique au-dessus de la séquence d’ADN initiale. Bon nombre de signaux chimiques peuvent modifier votre séquence d’ADN ou les structures qui l’organisent dans le noyau cellulaire. En fonction des modifications chimiques précises qui se produisent, les gènes peuvent être activés ou désactivés.

Fait intéressant, votre régime alimentaire et votre style de vie influent très nettement sur ce code chimique (épigénome) et le mode de régulation de vos gènes. On a également montré que le code épigénétique est lui aussi fortement héréditaire. Le mode de vie de vos parents et même de vos grands-parents influe sur le mode d’expression de vos gènes, tandis que votre façon de vivre aura des effets sur l’expression des gènes de vos enfants.

Il semble que l’épigénome soit en bonne partie responsable de l’état de santé − bon ou mauvais − de la génération suivante. Par exemple, des parents minces et en santé tendent à avoir des enfants qui le sont aussi, tandis que les enfants de parents atteints d’une maladie courent un risque accru de souffrir de la même maladie plus tard.

Mutation : Modification de la séquence d’ADN originale qui peut se produire au cours de divers processus : exposition à des agents chimiques environnementaux, réplication inadéquate d’ADN, cassure ou lésion physique subie par l’ADN.

Une mutation finit toujours par influer sur le fonctionnement de la structure protéinique ou enzymatique faisant l’objet d’un codage. Les effets d’une mutation sur la cellule peuvent être multiformes – un effet peut être nul, bénéfique ou préjudiciable. On qualifie de silencieuse la mutation qui, en définitive, ne modifie pas la structure ou la fonction d’une protéine.

Une mutation bénéfique assure à une cellule ou un organisme un meilleur fonctionnement ou taux de survie. C’est ce qui est souvent reconnu comme le fondement même de l’évolution ou de la survie du plus fort. Lorsqu’une mutation est préjudiciable, la modification de la séquence d’ADN originale a des effets négatifs sur la structure ou le fonctionnement d’une protéine, ce qui peut entraîner de graves conséquences pour la fonction cellulaire. Si l’impact négatif d’une mutation touche un site essentiel du gène, le fonctionnement de la protéine sera gravement compromis et la survie sera réduite. Certaines mutations négatives dans des gènes ou protéines clés peuvent mener au cancer.

Cancer : Une maladie définie par une division cellulaire incontrôlée. En temps normal, la cellule exerce un contrôle serré sur tout processus amorçant ou mettant fin à une division cellulaire. Un processus peut cependant être perturbé par une mutation, une exposition à des agents chimiques environnementaux, une lésion physique, etc.  Il importe de retenir que toutes les mutations ne causent pas le cancer et que tous les cancers ne sont pas la conséquence d’une mutation. En bout de ligne, une division cellulaire incontrôlée peut entraîner une accumulation de cellules anormales formant une masse appelée tumeur. La défaillance d’un tissu ou d’un organe peut s’ensuivre lorsque la tumeur altère leur fonctionnement, avec comme conséquence la mort. 

SNP (Polymorphisme nucléotidique) : Une mutation survenue dans un seul nucléotide de l’ADN. Comme il s’agit d’une légère mutation dans un gène, le polymorphisme nucléotidique (ou SNP) tend à être une mutation silencieuse entraînant rarement un cancer. Par contre, si le SNP se produit dans un site essentiel du gène, il peut avoir un effet positif ou négatif sur le fonctionnement des protéines.  Gagnant en popularité dans les domaines de la science et de la médecine, le SNP peut notamment servir à diagnostiquer des carences métaboliques ou à déterminer la réponse potentielle d’un patient à certains médicaments.

 


Notions de base sur l’ADN et les gènes

Voici la deuxième d’une série en quatre parties – Génétique 101. Si vous avez manqué la première partie, il serait bon d’aller lire Génétique 101 – Le vocabulaire de la génétique pour commencer. Il sera plus facile de lire l’article qui suit et d’approfondir le sujet après avoir pris connaissance de la terminologie essentielle.

La génétique est à la fois simple et complexe. Commençons par une définition. Selon le dictionnaire Merriam-Webster, la génétique est « une branche de la biologie qui traite de l’hérédité et des variations parmi les organismes » ainsi que « des compositions et des phénomènes génétiques qui concernent un organisme, un type, un groupe ou un état en particulier ».

En d’autres termes, la génétique est l’étude de ce qui fait que l’on est à la fois humain et unique, et cela grâce à l’ADN. En fait, tous les organismes vivants sur Terre contiennent de l’ADN. C’est ce qui fait qu’une bactérie est une bactérie, qu’un oiseau est un oiseau et que nous sommes des humains.

L’unique fonction de l’ADN est de stocker de l’information et de la transmettre

Pour bon nombre de gens, l’ADN est un élément fluide, dynamique et toujours en mouvement. En fait, l’ADN est une molécule statique et stable. Même après des dizaines de milliers d’années, il est possible de prélever de l’ADN dans des outils de pierre ou à l’intérieur d’ossements anciens, par exemple, afin de l’étudier.

Pour comprendre le rôle de l’ADN, pensons par analogie aux plans d’une maison. Ils renferment une grande quantité d’information, mais ils ne peuvent pas construire la maison par eux-mêmes. À cette fin, il faut une équipe coordonnée de travailleurs intelligents, capables de suivre les instructions contenues dans les plans. L’équipe se compose d’un ingénieur qui sait lire les plans, de contremaîtres qui dirigent les travailleurs et d’ouvriers qui assemblent le tout.

L’ADN ne fait que stocker l’information et la communiquer à la cellule. On peut donc le concevoir comme le plan de l’organisme à l’intention des cellules.

L’ADN est une très grosse molécule

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L’ADN est le matériel génétique contenu dans tous les noyaux de l’organisme. Et même si les cellules n’ont pas toutes un noyau – alors que certaines en ont plus d’un – tous les noyaux possèdent une séquence complète d’ADN.

Chaque noyau renferme l’ADN sous la forme d’une molécule unique à double brin. Très grosse molécule, l’ADN humain est composé de deux à trois milliards de bases. Pour vous donner une idée, si l’on retirait l’ADN d’un noyau de l’organisme et qu’on l’étirait sur une table, il ferait entre un et deux mètres de longueur.

Une autre façon d’illustrer la taille de l’ADN est d’estimer sa masse totale. Si on multiplie par deux la masse moyenne d’un seul nucléotide (pour tenir compte du double brin), puis par deux ou trois milliards (le nombre total de bases dans l’ADN), on obtient déjà un chiffre élevé, mais ce n’est pas tout. On doit ensuite le multiplier par le nombre de noyaux (ou de cellules contenant un noyau) afin d’obtenir la masse totale d’ADN dans l’organisme humain.

Le nombre total se situe approximativement entre 5 grammes (environ le poids d’une feuille de papier) et 50 grammes (environ celui d’un œuf de poule). C’est là une grande quantité d’ADN.

C’est également dire à quel point l’ADN est stocké de manière compacte à l’intérieur des cellules. Difficile à croire qu’une molécule si grosse puisse avoir un contenant si microscopique!

L’ADN est organisé de manière élaborée et complexe dans le noyau

Notre organisme se compose de plusieurs milliers de milliards de cellules (environ 50 milliers de milliards pour être précis). À l’exception de certaines cellules du sang, environ 75 % d’entre elles ont au moins un noyau. À l’intérieur de chacun de ces noyaux se retrouve une copie complète de l’ADN de notre organisme.

Comment cela est-il possible? Essentiellement, l’ADN est rassemblé en un nœud très serré, enroulé et replié sur lui-même de nombreuses fois. Ce nœud d’ADN est également très organisé et il peut être (du moins partiellement) délié lorsqu’il est nécessaire d’accéder à l’information qu’il contient.

La cellule demande l’information contenue dans l’ADN en le modifiant – ainsi que les protéines associées à l’ADN et qui contribuent à l’organiser – à l’aide de signaux chimiques spécifiques. Certains de ces signaux ne durent qu’un court laps de temps tandis que d’autres se transmettent d’une génération à l’autre. Ces signaux chimiques constituent le code épigénétique.

Les cellules régulent l’activation des gènes grâce à ce code épigénétique. C’est également ce qui confère à chacun des types de cellules leur caractère unique. Bien que toutes les cellules contiennent une copie complète de l’ADN, elles activent uniquement les parties de l’ADN dont elles ont besoin et désactivent les autres. Par exemple, les neurones n’activent que l’ADN nécessaire aux neurones, les cellules du foie n’activent que l’ADN nécessaire aux cellules du foie, les cellules de la peau n’activent que l’ADN nécessaire aux cellules de la peau.

L’ADN contient l’information qui permet aux cellules de synthétiser les protéines

Comment l’ADN fait-il pour dire aux cellules ce qu’elles doivent fabriquer?

L’ADN est constitué de quatre composants appelés des bases – l’adénine, la thymine, la guanine et la cytosine (A, T, G et C, respectivement). Le plus extraordinaire dans tout ça, c’est que ces quatre bases se répètent sans cesse, mais dans un ordre unique qui confère à chaque personne son individualité. Ces bases (A, T, G, C) sont en fait responsables de tout ce que nous sommes : notre taille, notre apparence, nos capacités athlétiques, en plus du fonctionnement de nos cellules, de nos tissus et de nos organes.

Comment cela est-il possible?

La manière la plus simple de concevoir le principe, c’est de le comparer avec les mots qui se trouvent sur cette page. Ceux-ci sont tous formés à partir de l’organisation des lettres de l’alphabet. Il se trouve que « l’alphabet de l’ADN » est composé de seulement quatre lettres : A, T, G et C. Lorsque ces quatre lettres ou bases sont placées dans un ordre précis, elles forment des mots – ou des instructions – qui indiquent aux cellules les protéines à fabriquer. Il peut s’agir de protéines structurelles qui contribuent au maintien de la forme de la cellule, ou encore d’enzymes – des protéines qui travaillent au sein des cellules.

Autre fait étonnant : tous les mots du « dictionnaire de l’ADN » se composent de seulement trois lettres – ou bases. On appelle codons ces mots de trois lettres. À mesure qu’elle lit les codons, la cellule sait précisément quels acides aminés (les composants des protéines) elle doit assembler, en quelle quantité et dans quel ordre.

Certains codons signalent le début ou la fin des instructions. Par exemple, la fabrication de certaines protéines ne nécessite que 500 bases, alors que d’autres peuvent atteindre une longueur de 2,2 millions de bases. Un message de 500 bases se compose d’environ 166 codons et la protéine est constituée d’environ 55 acides aminés. La protéine complexe dont les instructions atteignent 2,2 millions de bases, donc 733 333 codons, est constituée d’environ 244 444 acides aminés.

Les gènes sont des segments définis d’ADN qui contiennent les instructions pour fabriquer des protéines

Le gène est, par définition, l’unité physique et fonctionnelle de l’ADN. Il ne fait rien de plus que de fournir les instructions pour fabriquer une ou plusieurs protéines. Comme nous l’avons déjà indiqué, il y a des signaux de début et de fin dans l’ADN. En termes simples, les gènes sont ce qui se retrouve entre ces signaux.

On estime à 25 000 le nombre de gènes contenu dans l’ADN humain. Les estimations en ce qui concerne le nombre de protéines différentes dans l’organisme humain varient beaucoup, mais on le situe entre 100 000 et plus de 1 000 000. Comme ces nombres ne concordent pas parfaitement, cela signifie qu’un gène peut coder pour une seule protéine ou plusieurs – jusqu’à une centaine.

ADN, ARN, protéine : transcription et traduction

On peut concevoir le code des codons comme une langue étrangère. C’est la langue qu’utilisent les cellules pour lire l’ADN afin de pouvoir synthétiser des protéines. En fait, les généticiens nomment ces processus « transcription et traduction » – des termes similaires à ceux utilisés pour décrire les langues humaines.

Allons voir de plus près la façon exacte dont la cellule lit l’ADN.

Dans la fabrication des protéines, l’ordre est important : 1) ADN, 2) ARN et 3) protéine.

Comme nous l’avons précisé au début, l’ADN est une molécule statique, condensée en un nœud serré à l’intérieur du noyau. Comme la synthèse des protéines nécessite de l’espace, les cellules ne peuvent pas les fabriquer à l’intérieur du noyau. Le processus a donc lieu dans l’espace cellulaire à l’extérieur du noyau.

Alors, de quelle manière l’information sort-elle du noyau?

Il existe une molécule étroitement liée à l’ADN qui se nomme l’ARN (acide ribonucléique). Une enzyme spéciale (appelée ARN polymérase) sillonne la molécule d’ADN à la recherche du codon d’« initiation » qui indique le début du gène. L’enzyme circule ensuite le long de l’ADN et transcrit en ARN le message de l’ADN. On appelle ce processus la transcription. L’enzyme cesse de fabriquer la molécule d’ARN lorsqu’elle atteint le codon d’« arrêt ».

La nouvelle molécule d’ARN sort ensuite du noyau. Le ribosome, qui se spécialise dans la traduction des messages de l’ARN en séquences d’acides aminés (protéines), vient immédiatement à sa rencontre. Il parcourt la molécule d’ARN, un codon à la fois, et signale à la cellule quels sont les prochains acides aminés qui doivent être ajoutés à la séquence.

Par exemple, le codon T-T-A est le « mot » pour leucine. Le codon A-G-A code pour l’arginine. Le codon G-C-G correspond à l’alanine. En fait, il existe au moins un codon pour chacun des acides aminés nécessaires à la synthèse des protéines et des enzymes dont l’organisme a besoin.

À mesure que la chaîne d’acides aminés s’allonge, elle commence à se replier sur elle-même pour adopter sa forme tridimensionnelle finale. Lorsque le dernier acide aminé a été ajouté, la nouvelle protéine se détache du ribosome et se dirige vers sa destination finale. Le ribosome libère alors la molécule d’ARN et en cherche une nouvelle à traduire.

Nous avons beaucoup de traits en commun avec la banane

Depuis que le génome humain a été séquencé en 2003, les scientifiques s’appliquent à le déchiffrer. Au départ, on croyait que d’immenses avancées en science et en médecine seraient réalisées lorsque l’on connaîtrait l’ordre de toutes les bases contenues dans l’ADN humain.

Maintenant, bien des années plus tard, il semble qu’il en soit résulté plus de questions que de réponses. Voici pourquoi : il est littéralement impossible de distinguer les humains par leur génome. Nous avons tous littéralement les mêmes gènes. Bien sûr, certaines régions sont uniques à chacun – comme les empreintes digitales – mais tout comme il est impossible de connaître la race, la taille ou le poids d’une personne (ou la plupart de ses informations personnelles, en fait) par ses empreintes digitales, il est également impossible de les connaître au moyen de l’ADN.

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Pourquoi donc?

Pour commencer, les humains partagent plus de 99 % de leurs gènes. C’est seulement le 1 % restant qui fait leur individualité.

On estime que si l’on publiait notre génome sous forme de livre, il se composerait d’environ 262 000 pages, dont seulement 500 seraient uniques à chacun. C’est dire à quel point les humains se ressemblent.

Nous sommes également très semblables à bon nombre d’espèces qui semblent pourtant éloignées. Par exemple, les humains sont proches sur le plan génétique :

  • des chimpanzés à 96 %
  • des chats à 90 %
  • des souris à 85 %
  • des vaches à 80 %
  • des mouches à fruits à 61 %
  • des poulets à 60 %

Nous sommes même 60 % génétiquement semblables aux bananes!

Comment est-ce possible?

Il se trouve qu’au niveau cellulaire, les cellules d’une grande variété d’espèces ont besoin des mêmes gènes et des mêmes protéines de base pour fonctionner. Ce n’est qu’à un niveau élevé de spécialisation qu’une cellule ou qu’un organisme a réellement besoin de protéines et de gènes nouveaux et différents.

Autrement dit, l’ADN n’est que le point de départ de ce qui nous confère nos caractéristiques uniques d’être humain. De toute évidence, de nombreux autres facteurs entrent en jeu.

Qu’est-ce qui fait que chaque personne est unique et qu’il y a autant de diversité au sein de la population humaine? Vous le saurez dans le prochain article de cette série : Génétique 101 – L’hérédité, la théorie de l’évolution et la généalogie.

L’organisme ne peut attendre le grand ménage du printemps pour effectuer son entretien; il est constamment en train de réparer, nettoyer et recycler ses cellules. Ces processus se déroulent à grande échelle, dans l’ensemble de l’organisme, à l’aide de protéines essentielles. De plus, ce cycle perpétuel se produit dans toutes les cellules humaines, car chacune procède également à une forme unique de régulation des dommages cellulaires. L’autophagie et la mitophagie sont deux des plus importants processus de nettoyage.

Voyons d’abord les raisons pour lesquelles ces processus de nettoyage sont essentiels. Nous aborderons ensuite la manière dont les cellules gèrent le recyclage et le renouvellement, ainsi que les processus de nettoyage et de régulation des dommages cellulaires.

Pourquoi le processus de nettoyage cellulaire est-il si bénéfique pour la santé?

Les protéines essentielles à la vie sont nombreuses. Malgré leur grande diversité, elles ont un point en commun : chacune d’elle doit être décomposée après avoir rempli son rôle. Que la protéine soit une enzyme hépatique, qu’elle fasse partie de la structure de soutien cellulaire ou qu’elle protège l’organisme en prenant part au fonctionnement du système immunitaire, toutes les protéines vieillissent et doivent un jour être éliminées.

Ce processus normal de contrôle de la qualité cellulaire aide au maintien du bien‑être physique en général. Il vous aide à accomplir vos tâches quotidiennes, à profiter de vos aventures et à vivre une vie optimale.

Toutefois, si les activités d’entretien de l’organisme sont freinées ou inefficaces, les résultats peuvent être désastreux. Les recherches ont montré de quelle manière un déséquilibre entre la production de protéines et leur dégradation (c’est-à-dire décomposition) peut mener à une accumulation de résidus de protéines. Ces accumulations peuvent avoir une incidence négative sur de nombreux systèmes de l’organisme et elles ont été associées à un déclin de la santé cérébrale.

Comment l’autophagie participe au recyclage et au renouvellement

Définissons d’abord l’autophagie pour ensuite nous pencher sur le processus comme tel. Au sens littéral, le mot autophagie veut dire « s’auto-manger ». Ça ne semble pas être une bonne chose, mais il s’agit en fait d’une fonction normale et importante d’un organisme sain.

L’autophagie est simplement le nom officiel donné au processus de recyclage effectué par les cellules de l’organisme. En effet, ces dernières recyclent les parties endommagées ou usées en les dégradant en composants de base qui peuvent ensuite être réutilisés.

Examinons maintenant en détail le processus de nettoyage cellulaire.

Au cours du processus d’autophagie, les composants indésirables des cellules se font isoler et placer dans des compartiments spécialisés à double membrane. (On les nomme également autophagosomes.) La protéine « déchet » ainsi emballée fusionne ensuite avec des lysosomes, qui sont un type d’organite (ou structure cellulaire) contenant les enzymes digestives nécessaires à la décomposition des résidus de protéines. Le processus de recyclage s’achève lorsque les protéines sont décomposées en acides aminés qui constitueront la matière première pour de nouvelles protéines.

L’autophagie se poursuit constamment dans toutes les structures cellulaires et elle fait partie des processus normaux de nettoyage des cellules. Ce processus tend à s’intensifier lorsque les cellules subissent un stress émanant entre autres du mode de vie, des radicaux libres ou d’autres sources. À titre d’exemple, la restriction calorique est un facteur de stress courant associé à l’autophagie. Les dommages causés par le stress ne doivent pas s’accumuler, et c’est pourquoi l’autophagie met les bouchées doubles pendant les périodes stressantes.

Qu’est-ce que la mitophagie?

L’autophagie est un terme général qui regroupe les processus de recyclage qui se déroulent dans différentes parties de la cellule. La mitophagie désigne un processus précis, c’est-à-dire le nettoyage qui s’effectue dans les mitochondries – la partie de la cellule où se déroule la production d’énergie.

Les mitochondries sont les centrales énergétiques des cellules qui transforment le carburant en énergie. Lorsqu’elles sont jeunes et saines, elles fournissent de l’énergie et produisent peu de déchets (radicaux libres). À mesure qu’elles vieillissent ou s’usent, les mitochondries perdent de leur efficacité et produisent un taux de plus en plus élevé de radicaux libres.

Ce phénomène est comparable à celui d’un moteur de voiture. Lorsqu’elle est neuve, son moteur est efficace et son taux d’émission est bas. À mesure qu’elle s’use, le moteur perd de son efficacité et se met à dégager des taux d’émissions plus élevés. À un certain moment, le témoin d’avertissement du moteur s’allume, indiquant qu’il a besoin d’un entretien ou d’un remplacement pour que la voiture continue à fonctionner de manière optimale.

Revenons au corps humain. Le processus de mitophagie entretient les centrales énergétiques des cellules (les mitochondries) afin qu’elles continuent de fonctionner efficacement et de jouer un rôle important dans le maintien de la santé, de la vitalité et du bien‑être à long terme.

Comment le nettoyage cellulaire se déclenche

Si l’ensemble du recyclage effectué par les cellules humaines est bénéfique, pourquoi attendre que les dommages cellulaires s’accumulent? Pourquoi l’organisme n’amorce-t-il pas l’autophagie et la mitophagie plus fréquemment?

Essentiellement parce que votre organisme agit en fonction de la survie. Un nettoyage accru optimiserait peut-être la santé, mais il n’est pas nécessaire à votre survie, et c’est ce qui explique pourquoi il n’est pas déclenché plus tôt.

La mentalité de survivant de l’organisme – qui suffit à assurer sa subsistance, mais non son épanouissement – est utile, mais sans être optimale. C’est pourquoi l’alimentation ciblée peut faire une différence.

Dans certaines conditions, des nutriments contenus dans l’alimentation peuvent avoir le même effet sur les cellules que des facteurs de stress comme la restriction calorique. Et au lieu de faire appel à une restriction calorique sévère, ne serait-il pas préférable de cibler précisément ces nutriments et les intégrer à votre alimentation pour déclencher ce processus? Il s’agit là de l’option la plus facile, et tout de même efficace. Ces nutriments qui agissent comme facteurs de stress peuvent signaler à la cellule que le temps est venu pour elle de se renouveler ou d’être remplacée afin de conserver son efficacité.

Il s’agit essentiellement d’une manière de tromper vos cellules pour les amener à entretenir leur moteur avant que l’usure de la vie n’ait eu trop de conséquences. La santé cellulaire optimale est ainsi maintenue et vous avez alors les cellules efficaces qu’il vous faut pour vivre pleinement.

Bon nombre de ces nutriments se retrouvent dans certains fruits et légumes, notamment le brocoli, la tomate, le chou frisé, la racine de curcuma, les raisins et les bleuets. Cette capacité de certains composés végétaux à transmettre des messages aux cellules est une raison de plus pour manger vos fruits et légumes afin de demeurer en santé.