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Le réveil de la nature au printemps et la floraison aident à embellir le monde après de longs mois de froidure et d’humidité. En revanche, cette floraison apporte aussi autre chose : le pollen et les allergies saisonnières.

Bon nombre de gens peuvent sentir le moment tournant entre la fin de l’hiver et le début du printemps. Ils ont les yeux larmoyants et irrités. Leur nez coule ou il est congestionné. Les éternuements sont aussi courants que le rire. Lorsque ces symptômes se manifestent, il est temps de prendre un médicament antiallergique afin de passer à travers la journée en une seule pièce. Par contre, combien de gens ont entendu parler de la consommation de miel local comme solution de rechange pour soulager les allergies?

On conseille souvent la consommation de miel, en particulier les produits récoltés à l’échelle locale, comme moyen naturel de combattre les allergies à l’arrivée du printemps.

Cela dit, à quel point le miel peut-il aider réellement à soulager les allergies saisonnières? Pour répondre à cette question et faire la distinction entre les mythes et la réalité, voyons le mode de fonctionnement des allergies, les méthodes de production du miel et le point de convergence possible entre les deux.

Que sont les allergies saisonnières?

Avant tout, il faut comprendre ce qui se passe dans l’organisme à l’arrivée du printemps. Vous pourrez approfondir vos connaissances sur les allergies saisonnières en lisant cet article étoffé. En voici un bref aperçu :

Imaginez votre corps comme un immeuble à bureaux affairé 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Les travailleurs à l’œuvre dans l’immeuble sont vos cellules. Certaines d’entre elles font partie du service chargé de faire bouger vos muscles. D’autres relèvent d’un autre service qui vous procure l’énergie nécessaire pour mener à bien vos tâches quotidiennes.

Le travail effectué par vos cellules est d’une importance primordiale, puisque c’est ce qui vous garde en vie. Par contre, à l’extérieur comme à l’intérieur, votre organisme est exposé à des menaces qui peuvent lui causer des problèmes.

Un immeuble peut être exposé à des entrées par effraction, ou encore à des problèmes internes comme un déversement causé par la rupture d’une canalisation d’eau. Dans la même optique au niveau du corps humain, on risque toujours de se couper ou d’aspirer un corps étranger, avec les problèmes qui en résultent.

Pour vous protéger contre les menaces potentielles, vous pouvez compter sur un système de sécurité naturel : votre système immunitaire. C’est un peu comme le service de sécurité et les premiers répondants dans l’immeuble à bureaux. Ces cellules immunitaires patrouillent en tout temps. Elles gardent à l’œil tous les intrus qui risquent de vous faire du mal. Lorsqu’elles repèrent une menace potentielle, elles ont tôt fait de se mobiliser pour l’éliminer.

Par contre, il leur arrive de trouver des particules qui sont relativement inoffensives – comme le pollen en provenance des arbres en floraison et des fleurs – ce qui provoque une réaction excessive de votre système de sécurité. Vos cellules immunitaires déclenchent alors l’alarme dans votre organisme tout entier, avec les perturbations temporaires qui s’ensuivent : éternuements, yeux larmoyants et écoulement nasal.

Une fois la menace éliminée, la sécurité affiche des photos de l’intrus qui servent de rappel à vos cellules pour la prochaine fois. Voilà pourquoi les allergies saisonnières se présentent à des moments prévisibles.

Combattre les allergies à l’aide de la mémoire immunitaire

Lorsque votre système immunitaire entre en contact avec le pollen, vos cellules immunitaires le reconnaissent à l’aide des photos prises et affichées lors de leur dernière confrontation. Cette mémoire permet à votre système immunitaire de réagir plus rapidement et efficacement chaque fois qu’il fait face à cette menace familière, car il a appris la meilleure façon de l’affronter la dernière fois.

Face à des menaces comme les virus et les bactéries, ce système fonctionne à merveille. Comme elles ne se présentent pas tous les jours, le système immunitaire ne risque pas de se trouver désensibilisé lorsqu’il fait face au même problème à répétition.

Par contre, s’il devait arriver que le même problème survienne quotidiennement, il est fort probable que les cellules immunitaires cesseraient de réagir aussi vigoureusement. À la longue, elles pourraient même finir par vivre avec le problème, un peu comme on le ferait pour un carreau de plafond endommagé dans la salle de repos de l’immeuble à bureaux ou une petite fuite d’eau dans le toit lorsqu’il pleut.

Lorsque ce conditionnement se fait délibérément, on parle alors d’immunothérapie. On peut faire appel à ces techniques pour aider l’organisme à se sentir graduellement à l’aise face à la présence de particules comme le pollen, de telle sorte que le système apprend à le tolérer et ne plus en tenir compte.

C’est ainsi que fonctionnent les injections contre les allergies, ou l’immunothérapie. En administrant au patient une dose concentrée de particules auxquelles il est allergique à intervalles de deux semaines ou mois, on peut entraîner son système immunitaire à se désensibiliser à la présence de cet allergène.

Le rapport entre les propriétés du miel et les allergies saisonnières

Maintenant que l’on connaît mieux la nature des allergies saisonnières, abordons une autre pièce du casse-tête : le miel.

Les abeilles à miel produisent cette substance sirupeuse en recueillant un liquide appelé nectar sécrété par les plantes en floraison. Elles entreposent le nectar dans leur jabot pour le transporter jusqu’à la ruche.

Pendant la durée de sa présence dans l’estomac de l’abeille, le nectar se mélange avec d’autres substances qu’elle a consommées. Il en résulte une transformation de la composition chimique du nectar qui en prolonge la durée, un peu comme on conserve les fruits pour faire de la confiture d’une plus longue durée de vie dans le garde-manger ou au frigo.

Arrivée dans la ruche, l’abeille butineuse régurgite le nectar à une receveuse qui, à son tour, le régurgitera à une autre abeille. Le nectar passe ainsi d’une abeille à une autre avant d’atteindre sa destination finale : les alvéoles.

Lorsque la dernière abeille dans la chaîne a déposé le nectar dans l’alvéole, à l’aide de leurs ailes, les abeilles dans la ruche ventilent le nectar pour provoquer l’évaporation du liquide excédentaire et ainsi refermer les alvéoles pour l’emmagasinage du miel. Les abeilles ont maintenant une réserve de nourriture dans laquelle puiser pendant les mois d’hiver, tandis que les humains peuvent ajouter à leur alimentation une note sucrée qui pourra aussi les aider à soulager leurs allergies.

Le moment est venu de revenir sur la théorie à l’appui de la consommation de miel pour lutter contre les allergies saisonnières. On peut la résumer comme suit :

Lorsque les abeilles butinent les fleurs pour recueillir le nectar, elles collectent aussi du pollen, qui peut se retrouver mélangé au miel. C’est dire qu’en théorie, si vous consommez beaucoup de miel contenant du pollen, votre système immunitaire commencera à s’habituer à la présence de pollen dans votre organisme. Après avoir vu aussi souvent cette substance autrefois menaçante, vos cellules immunitaires cesseront d’y réagir.

À défaut de recevoir ce signal d’alarme de la part de vos cellules immunitaires, vos symptômes d’allergie saisonnière ne seront pas déclenchés et vous arriverez à mieux respirer.

Le miel local aide-t-il vraiment à soulager les allergies saisonnières?

Tout d’abord, la mauvaise nouvelle. Rien ne garantit que le miel que vous mangez contient du pollen. De plus, beaucoup de plantes produisent du pollen, certaines étant dépourvues des fleurs privilégiées par les abeilles à miel.

En fait, les abeilles préfèrent d’ordinaire les plantes non considérées normalement comme les principales sources de pollen qui déclenchent le plus souvent les allergies saisonnières.

Une autre mauvaise nouvelle : la personne qui vous a recommandé de manger du miel pour combattre les allergies vous a probablement dit aussi que ce miel devait être local, pour la bonne raison que différentes plantes poussent dans différentes régions. Si vous mangez du miel en provenance de l’Alaska et que vous vivez en Arizona, le pollen dans ce miel sera bien différent de celui que vous retrouverez dans votre air ambiant.

Dans bien des cas, le miel local est assez peu transformé. C’est dire qu’il risque de contenir des particules d’abeilles, du venin ou des bactéries. Si vous êtes allergique aux abeilles, la consommation de ce miel risque de déclencher sa propre allergie et d’aggraver le problème.

Tout de même de bonnes nouvelles pour le miel

Ne vous précipitez pas pour mettre votre miel à la poubelle. Sa consommation présente bien d’autres bienfaits qui pourraient vous aider à optimiser votre expérience durant la saison des allergies. À titre d’exemple, le miel pourrait vous aider à soulager la toux, en particulier s’il sert à édulcorer le thé en remplacement du sucre. Évitez cependant d’en donner à des enfants de moins d’un an, car il peut causer le botulisme, une maladie potentiellement mortelle.

Il pourrait aussi être bénéfique de consommer du miel en grande quantité en conjugaison avec des traitements antiallergiques normaux pour aider à soulager les symptômes d’allergies saisonnières. Quelques études ont été publiées sur le sujet, souvent avec des conclusions mitigées. Par contre, selon les résultats d’une étude à petite échelle, de fortes doses de miel non transformé semblaient aider les personnes souffrant d’allergies saisonnières à soulager leurs symptômes, du moins pendant un certain temps.

Bien sûr, pour obtenir ces résultats, il faut consommer de fortes quantités de miel. Les participants à cette étude mangeaient du miel naturel non transformé à raison de 50 à 60 grammes (environ 2 ½ c. à table) par jour pendant quelques mois.

Le verdict final?

Tout cela dit, répondons à la question : la consommation de miel aide-t-elle à soulager les allergies saisonnières?

Chose certaine, elle peut aider à gérer des symptômes comme la toux. Ajoutons que la théorie sur la présence de pollen dans le miel tient la route. Pour l’heure cependant, les personnes souffrant d’allergies saisonnières ont intérêt à s’en remettre aux médicaments antiallergiques et à passer moins de temps à l’extérieur jusqu’à la fin de la saison pollinique.

pandemic vs epidemic

pandemic vs epidemic

La COVID-19 a marqué nos vies – et notamment notre vocabulaire. Prenons un instant pour revoir en pensée ce qu’était la vie en 2019. Bien avant la pénurie de papier hygiénique et l’adoption massive du télétravail, combien de fois utilisions-nous des mots comme « épidémie » ou « pandémie »?

À moins de travailler dans le monde médical ou de parler d’un film, ces mots ne nous venaient même pas à l’esprit. Pour la plupart des gens, il est difficile de passer quelques jours sans en entendre parler dans les nouvelles ou dans une simple conversation. Pandémie et épidémie font maintenant partie de notre vocabulaire courant – mais que veulent dire ces mots? Et qu’en est-il du terme « endémie » que d’autres gens utilisent parfois?

Pour répondre à la question, entrons dans l’univers de ceux dont le moyen de subsistance consiste à étudier les maladies. Pendant que nous y sommes, essayons de répondre à la question que bien des gens se posent – la pandémie finira-t-elle un jour?

Le mot-clé : l’épidémiologie, ou l’étude des maladies

Voyons tout d’abord cette branche de la médecine qui établit les distinctions entre pandémie, endémie et épidémie. Cette tâche appartient aux épidémiologistes – les scientifiques que la COVID-19 a mis le plus souvent à l’avant-scène. L’épidémiologie étudie les causes, les facteurs de risque et la propagation de problèmes qui menacent la santé publique dans une population donnée.

Ils décèlent les menaces potentielles et effectuent des enquêtes un peu comme le font les détectives sur la scène d’un crime. Leur but consiste à étudier un problème donné, à en trouver la source, à identifier les personnes qui courent le plus grand risque et à déterminer le meilleur mode d’intervention. Les épidémiologistes s’efforcent aussi de trouver des moyens de prévention pour éviter l’aggravation du problème.

Comme dans tout autre domaine scientifique, ils poursuivent leurs efforts sans relâche à mesure qu’ils cernent la menace, tout en suivant son évolution et ses changements. Chaque fois que vous entendiez parler d’une distanciation sociale de deux mètres ou du port du masque, c’était là le fruit de leur travail.

Qu’est-ce qu’une ép™idémie?

La première fois qu’il a été question de la COVID-19 vers la fin de 2019, on la décrivait comme un nouveau genre de pneumonie qui se propageait rapidement à des millions d’habitants de la ville de Wuhan, en Chine. Le virus s’est éventuellement répandu au-delà des limites de la ville et dans le reste du pays, pour ensuite traverser les océans et les frontières.

Dans les premiers mois, cette éclosion du virus de la COVID-19 était épidémique – autrement dit, la maladie se propageait rapidement et de façon inattendue à un grand nombre de gens dans une population ou une région précise. L’histoire mondiale a été marquée par bon nombre d’épidémies, notamment la variole, la rougeole et la polio.

Quand une épidémie devient une pandémie

Dans certains cas, une épidémie peut devenir pandémique, c.-à-d. que l’épidémie se propage rapidement au-delà des frontières à d’autres pays et continents. La préfixe « pan » signifie « tout », comme dans « panaméricain » qui s’étend à tous les pays d’Amérique.

Toutes les épidémies ne se transforment pas en pandémies. Certaines disparaissent aussi rapidement qu’elles sont apparues, avant de pouvoir s’étendre au monde entier. Par contre, lorsqu’une maladie se propage et entraîne une hausse fulgurante des cas à mesure qu’elle s’étend à l’extérieur de son pays d’origine, l’épidémie n’en est plus une : c’est une pandémie.

En mars 2020, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaissait officiellement que l’épidémie de la COVID-19 était désormais une pandémie. À ce stade, la COVID-19 s’était étendue à plus de 100 pays. La pandémie qui l’avait précédée avait été celle de la grippe causée par le virus H1N1 en 2009.

Quand une pandémie passe au stade d’endémie

Quelle est donc l’étape qui suit la pandémie? Dans certains cas, comme celui de la polio, l’utilisation du vaccin contre cette maladie aux États-Unis a permis de l’éradiquer ou presque, au point où aucun cas n’a été signalé depuis 1979.

Il arrive aussi parfois que la propagation de la maladie ralentisse et que le nombre de personnes atteintes diminue jusqu’à ce que le virus ne circule plus activement dans une population donnée. À l’occasion, il pourra y avoir des éclosions qui seront rapidement cernées et surveillées pour empêcher une propagation. C’est le cas de la rougeole. Une éclosion survient lorsque de nouveaux cas d’une maladie apparaissent dans une population ou une région où la maladie ne sévit pas en temps normal.

Il y a aussi des maladies qui se dissipent, mais sans jamais disparaître complètement. Elles continuent de circuler dans une population ou une région précise. Lorsqu’un nombre suffisant de personnes sont immunisées, soit après avoir été atteintes par la maladie ou après avoir été vaccinées, la maladie se répand moins rapidement qu’elle ne l’a déjà fait.

À un point donné pendant ce processus, la maladie passe du stade de pandémie à celui d’endémie, c.-à-d. qu’elle circule constamment dans une population ou une région précise. Pour vous rappeler la différence entre pandémie et endémie : l’endémie peut éventuellement marquer la fin d’une pandémie.

La malaria est un bon exemple d’une endémie. Elle sévit la plupart du temps dans les pays tropicaux et elle se répand rarement hors des limites de cette zone (lorsque c’est le cas, on parle alors d’éclosion).

Portrait d’une fin de pandémie : l’endémie de COVID-19

Selon les attentes, la COVID-19 deviendra éventuellement une maladie endémique. Elle ne sera jamais vraiment éradiquée, mais avec un nombre croissant de personnes immunisées, les cas deviendront moins nombreux et moins graves. La plupart des scientifiques estiment que la COVID-19 finira par ressembler à la grippe, qui empire en certaines saisons, mais la maladie demeure toujours présente.

Cela dit, verrons-nous un jour la fin de la pandémie de COVID-19? La réponse est simple : oui. Éventuellement. Par contre, la maladie ne disparaîtra pas complètement et seul le temps nous dira à quoi ressemblera une endémie de COVID-19.

Votre système immunitaire travaille sans relâche afin de vous garder en santé. Comprendre la manière dont votre organisme se protège vous donne des munitions pour combattre les germes. Une foule de mythes circulent sur le système immunitaire et sur les façons de rester en santé. Faites vos recherches pour distinguer les faits de la fiction afin de ne pas vous laisser tromper par ces mythes au sujet de l’immunité.

Engagez-vous sur la bonne voie en parcourant cette liste qui vise à démentir sept mythes parmi les plus courants sur le système immunitaire. Apprenez ce qui peut vous rendre malade et ce qui ne le peut pas, puis découvrez les mesures que vous pouvez prendre afin de rester en santé toute l’année.

Mythe no 1 : le froid rend malade

Votre rhume hivernal survient de manière presque aussi prévisible que les changements de saison. Une question demeure : pourquoi? Comme les gens contractent souvent les virus causant le rhume pendant les mois froids, il est tout naturel de croire que le temps froid est à blâmer.

Ce n’est pas le cas.

Il existe bel et bien un lien entre le temps froid et la maladie, mais il s’agit d’une corrélation et non pas d’une relation de cause à effet. Il est plus probable que les modifications comportementales associées aux basses températures soient à l’origine de ces pics saisonniers.

Les gens tendent à passer plus de temps à l’intérieur lorsqu’il fait froid. La propagation des germes entre les personnes en contact étroit se trouve alors facilitée; c’est le cas des membres d’une même famille, des collègues de travail, des camarades de classe et des personnes qui prennent le transport en commun. La proximité entre les personnes est la manière principale par laquelle se propagent les virus, indépendamment de la température extérieure.

On observe une tendance semblable à la rentrée des classes, après les vacances estivales. Le même phénomène peut se produire lorsque vous commencez à vous entraîner dans un nouveau gym. La proximité physique d’un grand nombre de personnes augmente la probabilité d’attraper un microbe (qu’il fasse chaud ou froid à l’extérieur).

Des recherches mettent en lumière le fait que le temps plus frais constitue un environnement hospitalier pour certains virus en particulier. Le rhinovirus (le microbe causant le rhume) reste habituellement en dormance dans vos voies nasales, en attente d’un temps plus clément. Lorsqu’il fait plus frais, il se réveille et se multiplie.

Si vous restez à l’intérieur en raison du temps froid, vous risquez, en toussant ou en éternuant involontairement, de propulser le virus du rhume dans l’air que vous partagez avec d’autres. Comme le temps frais rapproche les gens, il suffit d’un éternuement pour propager un rhume, mais le changement de température n’est qu’un élément de l’équation.

Mythe no 2 : les allergies saisonnières sont l’indice d’un système immunitaire affaibli

C’est plutôt le contraire. En effet, les allergies saisonnières sont attribuables à une hyperréactivité de la réponse immunitaire, qui perçoit erronément de petites particules en suspension dans l’air comme de dangereux microorganismes. Considérez les allergies comme le signe d’un système immunitaire zélé, et non paresseux.

Il peut être difficile de faire la distinction entre des allergies et d’autres troubles des voies respiratoires supérieures, car ils ont en commun de nombreux symptômes. Toutefois, les allergies ne sont pas contagieuses. Vous pouvez présenter des maux de tête, de la congestion, des écoulements nasaux, des larmoiements ou des démangeaisons des yeux, ou même des maux de gorge. Ce sont également des symptômes du rhume.

La différence, c’est que les allergies ne sont pas provoquées par une bactérie ou un virus. Lorsque vous respirez, des particules inoffensives comme la poussière, le pollen ou des moisissures entrent dans votre organisme. Si vous avez des allergies saisonnières, votre système immunitaire réagit à ces particules comme si elles étaient des agents pathogènes potentiels.

Pour réduire au minimum vos symptômes, essayez d’identifier la source de vos allergies. S’il s’agit du pollen, évitez les plantes en floraison. Les allergies à la poussière peuvent être plus intenses lorsqu’il vente. Donc, envisagez de protéger votre bouche et votre nez à l’aide d’un masque les jours venteux.

Ces allergies sont saisonnières, comme leur nom l’indique. Elles finissent donc par s’atténuer avec le temps. Les symptômes d’allergies peuvent être bien maîtrisés par des médicaments adéquats prescrits par un médecin. Consultez un professionnel de la santé pour savoir s’il peut vous aider à trouver un moyen pour gérer vos allergies saisonnières.

Mythe no 3 : le lavage des mains « tue » les virus

Peut-être êtes-vous surpris d’apprendre que le lavage des mains ne tue pas réellement les virus. En réalité, les virus ne sont pas vivants, ce qui signifie qu’ils ne peuvent pas se reproduire par eux-mêmes. Le lavage des mains permet toutefois de se débarrasser des virus d’une autre manière.

Le savon adhère à la membrane, ou paroi externe des virus. De plus, les molécules de savon rivalisent avec les lipides qui composent la membrane du virus et aident à les dissocier de manière à rendre le virus inoffensif. Cette propriété adhérente permet de vous débarrasser des virus qui peuvent vous rendre malade en les rinçant avec de l’eau. Vous vous en lavez littéralement les mains.

Consultez ce guide pratique si vous souhaitez avoir un rappel sur la façon adéquate de vous laver les mains. Il est important d’adopter une technique de lavage des mains appropriée, ce qui peut être plus complexe que vous ne le croyez.

Assurez-vous de vous sécher soigneusement les mains après les avoir lavées, car il est plus difficile pour un virus de se transférer à partir de mains sèches. Lavez-les et séchez-les souvent au cours de la journée. Le lavage des mains ne tue pas les germes qui peuvent vous rendre malade, mais il peut vous en débarrasser d’une manière efficace.

Mythe 4 : le désinfectant pour les mains est plus efficace que le lavage des mains

Le lavage des mains avec de l’eau et du savon est le moyen le plus efficace de prévenir la propagation des bactéries et des virus. Lorsqu’il n’est pas possible de vous laver les mains, le désinfectant pour les mains est une bonne solution de rechange.

Contrairement au lavage des mains, les désinfectants pour les mains détruisent les microbes. En effet, l’alcool contenu dans ces désinfectants désactive les virus et les empêche de se transférer à partir de vos mains. Les désinfectants pour les mains composés d’au moins 60 % d’alcool tuent efficacement les bactéries et les microbes qui se trouvent sur vos mains.

Pour tirer le meilleur parti de votre désinfectant pour les mains, essayez d’abord d’enlever la saleté et les débris visibles. Essuyez-vous les mains à l’aide d’une serviette ou d’un tissu avant d’utiliser un désinfectant pour les laver. La saleté et l’huile cutanée diminuent l’efficacité du désinfectant à éliminer les microbes.

Le désinfectant pour les mains n’est pas aussi efficace que le lavage des mains pour enlever les microbes, mais il est pratique. Il est utile d’avoir du désinfectant pour les mains lorsqu’on est à l’extérieur de chez soi. Quand vous sortez faire des courses ou que vous êtes en voiture, il n’est pas toujours possible de vous arrêter pour vous laver les mains. Dans ce genre de situation, utilisez du désinfectant pour les mains afin de vous protéger contre les germes.

Mythe no 5 : « nourrir un rhume, affamer une fièvre »

Ce dicton constitue l’un des mythes les plus répandus à propos du système immunitaire. L’organisme a besoin d’un carburant adéquat pour combattre n’importe quel type d’infection. Imaginez-vous partir à la guerre l’estomac vide; votre système immunitaire réagira de la même manière si vous limitez votre apport alimentaire lorsque vous êtes malade.

Il n’existe pas beaucoup de données pour appuyer le concept voulant que le jeûne fasse diminuer la fièvre. En fait, les besoins caloriques de l’organisme augmentent lorsqu’il combat une infection. Le système immunitaire a besoin d’énergie en provenance de l’alimentation pour augmenter la production de globules blancs. La hausse de la température interne de l’organisme stimule également le métabolisme, ce qui signifie qu’un apport calorique supplémentaire sera nécessaire pour compenser.

Toutefois, il est normal de ne pas avoir beaucoup d’appétit lorsqu’on se sent malade. Ne vous forcez donc pas à manger si vous n’en avez pas envie; vous pourriez avoir la nausée.

Par contre, que vous ayez un rhume ou de la fièvre, il est important de manger ce que vous pouvez lorsque vous êtes malade. Tenez-vous-en à des aliments entiers et nutritifs si vous ne vous sentez pas dans votre assiette. Bon nombre de fruits, de légumes cuits et de protéines sont faciles à digérer et fournissent les nutriments essentiels dont l’organisme a besoin. Choisissez ce qui vous convient.

Mythe no 6 : la soupe poulet et nouilles abrège la durée du rhume

Aussi invitant que cela puisse paraître, un bol de soupe ne peut pas servir de cure. Cependant, la soupe poulet et nouilles est un plat réconfortant qui a fait ses preuves. Malheureusement, la soupe elle-même ne possède aucun pouvoir magique de guérison – le plumage du poulet qui a servi pour faire la soupe non plus.

Le temps, le repos et des médicaments adéquats sont les seuls moyens de vaincre une infection.

Cela étant dit, la soupe poulet et nouilles n’est pas une mauvaise idée. Il s’agit d’une excellente manière d’obtenir une nutrition consistante, car elle est remplie d’ingrédients de qualité qui peuvent fournir du carburant à votre organisme au moment où il en a besoin. Les antioxydants et les vitamines qui proviennent des légumes contribuent à soutenir le système immunitaire, et les protéines du poulet fournissent une énergie durable pour aider au combat.

Les soupes (et autres repas chauds) aident à atténuer certains des symptômes du rhume. La vapeur du bouillon peut aider à dégager les sinus et la chaleur peut apaiser un mal de gorge.

D’autres aliments peuvent procurer un soulagement semblable. Une infusion chaude, le miel, le riz, les bananes et la compote de pommes sont des options appétissantes qui peuvent calmer des maux d’estomac. Faites l’essai de certains de ces aliments la prochaine fois que vous ne vous sentirez pas bien. Ils ne vous guériront pas, mais ils vous fourniront les nutriments dont vous avez besoin pour soutenir votre système immunitaire.

Mythe no 7 : l’exercice affaiblit le système immunitaire

Adopter le programme d’entraînement d’un Olympien peut dérégler votre système immunitaire, mais il peut être bénéfique pour votre organisme de faire de l’exercice d’une intensité normale et à faible impact. Faire régulièrement de l’exercice constitue un moyen fiable de préparer l’organisme à affronter les germes qu’il pourrait rencontrer.

Les globules blancs prospèrent lorsque vous vous entraînez. En effet, l’exercice favorise le renouvellement cellulaire et stimule la production de ces importantes cellules immunitaires. Il faut bien dire qu’elles forment les troupes qui vont au front pour combattre les virus et les bactéries.

Fixez-vous l’objectif de vous entraîner, à la fois pour votre santé immunitaire et pour votre bien-être général. Toutefois, assurez-vous d’y aller avec modération, car à l’excès, l’exercice vigoureux peut être néfaste. Tenez-vous en à des activités simples comme la marche, la course ou la natation. Veillez simplement à bouger tous les jours pour soutenir votre système immunitaire.

Mettez fin à la propagation des mythes et de la désinformation sur le système immunitaire

Maintenant que vous connaissez les fausses informations qui circulent à propos de l’immunité, faites votre part pour que ces mythes cèdent la place à la vérité.

Assurez-vous de mettre en pratique des mesures de sécurité adéquates pendant les moments où la propagation virale est plus importante. Démontrez votre connaissance de l’immunité en priorisant l’exercice et les aliments nutritifs pour continuer à vous sentir fort. Faites valoir à votre famille et vos amis l’importance du lavage des mains.

Déboulonnez les mythes sur le système immunitaire et faites tout ce que vous pouvez pour aider votre organisme à rester en santé.

Le système immunitaire se bat au quotidien, c’est son rôle.

L’organisme est protégé par une défense coordonnée. Cellules, protéines et signaux chimiques joignent leurs forces contre les bactéries, virus, parasites et autres agents pathogènes. De plus, le système immunitaire joue un rôle dans la guérison des plaies ainsi que la régénération et la réparation des cellules et des tissus.

Un système immunitaire fonctionnel et en santé est une machine multicouche complexe, composée de sous-systèmes, tissus et organes, et réglée par de nombreux processus. Découvrez-en les aspects élémentaires pour mieux comprendre ce qu’il vous faut pour préserver une saine immunité.

Lignes de défense

Supposons que l’organisme soit un château à défendre. En première ligne se trouvent les barrières physiques et chimiques – des murs hauts et épais dont le but est de repousser les nombreux envahisseurs.

La barrière physique la plus évidente, la peau, est d’une rare efficacité. Votre organe le plus volumineux du corps est une couche imperméable qui vous protège contre les agents pathogènes. La structure de la peau, des substances en surface et d’autres composés présents dans les couches plus profondes contribuent à assurer cette protection.

La peau fait du bon travail, mais il y a d’autres voies d’entrée dans le corps. D’où la présence d’autres barrières physiques.

Les voies respiratoires supérieures sont tapissées de petits poils appelés cils qui éloignent des poumons les substances potentiellement dangereuses, lesquelles sont éliminées physiquement par les fonctions excrétoires (toilette).

Le mucus estompe la distinction entre les barrières physiques et chimiques. Indépendamment de la catégorie dans laquelle on le place, le mucus constitue un piège efficace pour les envahisseurs. Produit par différentes membranes du corps, cette épaisse substance gluante agit comme un piège collant dans lequel les microbes se prennent et duquel ils ne peuvent plus sortir.

Parmi les autres barrières chimiques, on retrouve les larmes, la salive, l’acide gastrique ainsi que certains composés chimiques protecteurs produits par les cellules et le sang.

L’immunité en général : le système immunitaire inné

Le système immunitaire inné, également appelé système immunitaire non spécifique, est un sous-système faisant partie de la défense immunitaire de l’organisme qui est encodé dans les gènes. Voilà la partie innée ou inhérente. Il assure une protection plus générale, détruisant tous les microbes qui pénètrent dans le corps. Voilà la composante non spécifique.

Les défenses cellulaires se mettent en branle si un agent pathogène passe au-delà des barrières physiques et chimiques. On peut aussi considérer qu’elles font partie du sous-système inné. C’est à ce moment qu’entrent en scène les phagocytes (un type précis de cellule immunitaire), ces globules blancs qui, telles des sentinelles, patrouillent dans le corps pour détruire les envahisseurs.

Ces cellules qui se retrouvent dans tous les tissus de l’organisme éliminent les agents infectieux par phagocytose. C’est là un processus compliqué, mais il existe une façon simple de le comprendre.

Nommés ainsi parce que phago signifie « qui mange » en grec, les phagocytes ingèrent ou engloutissent les microbes envahisseurs. Plusieurs mécanismes d’élimination sont ensuite déployés pour détruire les agents infectieux captifs.

Certains phagocytes ont des récepteurs qui leur permettent de distinguer les cellules saines des substances potentiellement dangereuses (en plus de gérer les cellules mortes ou mourantes provenant du renouvellement cellulaire). D’autres reçoivent un signal chimique leur indiquant de se rendre aux endroits où ils seraient les plus utiles. Les phagocytes aident même au nettoyage et à la réparation après la destruction des envahisseurs.

Immunité adaptative

Le système immunitaire adaptatif est comme la base de données de l’immunité d’un individu. Après avoir été en contact avec un agent pathogène particulier, certaines cellules immunitaires vont se souvenir de la meilleure façon de les détruire. Voilà pourquoi on parle également d’immunité spécifique ou d’immunité acquise.

Que la première exposition à l’agent pathogène soit intentionnelle ou accidentelle n’a aucune importance. Une réponse immunitaire normale et saine débute avec un antigène. On peut se représenter l’antigène comme le code à barres de chacune des cellules. Tout comme chaque article à l’épicerie a son propre code à barres, chaque type de cellule a son propre code à antigènes qui permet de la reconnaître.

Ces antigènes, pour la plupart des protéines, peuvent également reconnaître les agents infectieux. Le système immunitaire a appris à lire ces codes à antigènes. Lorsque les antigènes reconnaissent un corps étranger, ils enclenchent une réponse immunitaire.

Chaque antigène entraîne la création d’un anticorps sur mesure. La liaison de l’anticorps en forme de Y à l’antigène correspondant signale aux autres cellules immunitaires qu’il s’agit d’un envahisseur à attaquer. Certains anticorps peuvent faire eux-mêmes le travail.

Les lymphocytes (un autre type spécifique de cellule immunitaire) sont les cellules principales du système immunitaire adaptatif. Deux types de lymphocytes (T et B) sont produits dans la moelle épinière. Ils peuvent soit attaquer et éliminer les agents infectieux par eux-mêmes soit assister d’autres globules blancs lors de la réponse immunitaire.

Les lymphocytes T et B constituent les bases de la mémoire immunitaire de l’organisme. En présence d’antigènes, les lymphocytes B créent les anticorps correspondants avant de les relâcher dans le corps. Les cellules mémoire T – celles qui ont survécu aux attaques précédentes – travaillent en équipe pour aider le système immunitaire à détruire rapidement et efficacement les bactéries, virus et autres agents pathogènes déjà connus.

Défendre son système immunitaire

Nous venons de voir comment fonctionne un système immunitaire normal et sain. Sa capacité à défendre l’organisme peut être altérée par l’environnement, l’alimentation, le stress, le sommeil, les déplacements ou tout autre aspect de la vie.

Une fonction immunitaire saine résulte d’un effort concerté de l’ensemble de l’organisme et une approche globale  est nécessaire pour la préserver. Voici quelques éléments pouvant aider :

  • Dormir un minimum de 7 heures par nuit et ne passer aucune nuit blanche.
  • Faire régulièrement de l’exercice afin de favoriser les cellules mémoires, améliorer la fonction immunitaire de la peau et mobiliser les cellules immunitaires
  • Minimiser autant que possible le stress ou adopter de saines habitudes pour le gérer, l’exercice par exemple.
  • Adopter une alimentation saine et équilibrée qui comprend beaucoup de fruits, légumes et protéines maigres afin d’obtenir les micronutriments et macronutriments essentiels, ainsi que d’importants phytonutriments. Une saine alimentation (comprenant une bonne quantité de fibres) fournit au microbiome ce qu’il lui faut pour maintenir un bon fonctionnement de la barrière intestinale.
  • Avoir une bonne hygiène, se laver souvent les mains par exemple, minimise la quantité d’agents pathogènes avec lesquels le corps entre en contact au départ.

 

Les trois premiers mots qui viennent à l’esprit lorsqu’on pense à la vitamine D sont sans doute « essentiel », « soleil » et « os ». C’est un bon début, mais cela ne reflète pas entièrement la diversité des rôles de l’un des nutriments les plus essentiels au corps. D’ailleurs, l’un des aspects que l’on oublie souvent est la connexion entre la vitamine D et l’immunité.

Le rôle de la vitamine D dans le soutien et le maintien de la santé osseuse est la raison fondamentale pour laquelle elle est classifiée comme une vitamine essentielle. Toutefois, des recherches récentes ont démontré que la vitamine D soutient aussi la santé immunitaire. C’est en raison du fait que la vitamine liposoluble contribue à réguler plusieurs processus importants concernant la réparation cellulaire naturelle et la réponse immunitaire saine. Ces découvertes, en plus de l’observation de l’état de santé de patients souffrant d’une déficience en vitamine D, ont mené à une hausse de l’intérêt accordé au rôle de la vitamine D dans le soutien et le maintien d’une bonne santé immunitaire.*

Une vitamine pour soutenir deux fonctions immunitaires

Nous avons établi et confirmé la pertinence du rôle de la vitamine D dans le système immunitaire à la suite de la découverte selon laquelle presque toutes les cellules du système immunitaire contiennent des récepteurs de vitamine D. Les effets de la vitamine D sur les cellules immunitaires sont très complexes, mais des recherches ont démontré que ses fonctions soutiennent le système immunitaire adaptatif et inné.*

La fonction principale du système immunitaire inné (ou de première ligne) est de protéger le corps au moyen de barrières physiques, de produits chimiques et de certaines réponses immunitaires. Cela comprend les cellules immunitaires (neutrophiles et macrophages) qui agissent en guise de défense cellulaire naturelle de première ligne. Bien que le système immunitaire soit rapide et efficace, il peut parfois causer des dommages collatéraux et est incapable de reconnaître les expositions récurrentes.

Par contre, le système immunitaire adaptatif est plus lent, mais plus méthodique et spécialisé. La réponse adaptative comprend des cellules immunitaires spécifiques qui coordonnent la destruction de cellules infectées (lymphocytes T) et activent et sécrètent des anticorps (lymphocytes B). Le système adaptatif emploie une mémoire immunologique pour rapidement et énergiquement défendre le corps contre les expositions répétitives. Cette fonction représente le principe derrière l’immunité naturelle après que les interactions immunitaires aient produits des anticorps.

Apprenez-en plus sur les cellules T et la réponse immunitaire adaptative et passez en revue les bases de votre système immunitaire.

Quatre exemples illustrant comment la vitamine D contribue à la santé immunitaire

Il faudrait tout un manuel scolaire pour décrire tous les rôles de la vitamine D dans la santé immunitaire. Heureusement, il suffit de se souvenir de ces quatre importants effets causés par ce nutriment qui contribue à soutenir les défenses immunitaires saines pour être en bonne voie de comprendre à quel point la vitamine du soleil est importante pour rester en santé.*

1. La vitamine D soutient la maturation et la fonction des cellules immunitaires clés*

L’immunité innée est un effort coordonné impliquant plusieurs agents cellulaires différents. Les macrophages et leurs précurseurs monocytaires ainsi que les lymphocytes T (cellules cytotoxiques T) ont tous un rôle vital dans la réponse immunitaire et l’immunité à médiation cellulaire (celle causée sans anticorps tiré de la mémoire du système immunitaire).

La vitamine D est une composante importante dans les mécanismes soutenant la maturation et la différentiation de monocytes en macrophages. Une fois devenues des macrophages spécialisés, ces cellules immunitaires contribuent à la défense immunitaire cellulaire de première ligne. Elles participent aussi aux opérations de nettoyage en éliminant ou assimilant les déchets cellulaires. De plus, les macrophages sécrètent une protéine immunitaire clé appelée cathélicidine. La production régulière de cathélicidine par les macrophages actifs est grandement dépendante de la présence d’un niveau adéquat de vitamine D.*

2. La vitamine D favorise la présence d’antigènes*

Afin de susciter des actions défensives, les cellules immunitaires, comme les lymphocytes, doivent être exposées aux antigènes (une protéine spécialisée pour alerter le système immunitaire). Les cellules qui contribuent le plus efficacement à la présence d’antigènes sont appelées « cellules dendritiques ».

L’une des fonctions primaires des cellules dendritiques est de capturer les antigènes, les traiter puis les rediriger vers le système immunitaire adaptatif et initialiser l’immunité à méditation cellulaire. Les cellules dendritiques ont une importance critique dans le développement de la mémoire immunologique et la tolérance. La vitamine D joue un rôle clé dans le soutien d’une maturation et régularisation saine des cellules dendritiques humaines.*

3. La vitamine D joue un rôle dans le soutien de la capacité naturelle du système immunitaire à produire les protéines nécessaires à son fonctionnement optimal*

Ce lien entre la vitamine D et l’immunité procure de l’armement biologique dont le système immunitaire a besoin pour vous garder en santé. La vitamine D contribue à maintenir une bonne régularisation de la production de protéines spécifiques qui favorise de bonnes fonctions immunitaires.

On peut d’ailleurs illustrer cet effet bénéfique dans les poumons, dans lesquels les cellules immunitaires et les cellules épithéliales sont dotées d’un grand nombre de récepteurs de vitamine D. Les chercheurs étudiants ces récepteurs de vitamine D dans les tissus pulmonaires ont découvert que la vitamine D active participe aux soutiens de l’activité d’un composé qui maintient le bon fonctionnement immunitaire des poumons. Elle aide aussi à soutenir la production d’une protéine qui encourage les cellules à performer régulièrement leurs activités naturelles.*

4. La vitamine D prête main-forte aux cellules T

La capacité de la vitamine D à favoriser la différenciation et le développement sain des cellules immunitaires s’applique aussi à l’immunité adaptative. La vitamine D aide les cellules de type T.*

Les cellules T sont d’abord des cellules inactives, ou naïves. Afin d’aider à la défense du corps, elles doivent premièrement faire la transition en une cellule tueuse ou un lymphocyte T auxiliaire pour participer à la réponse immunitaire. La vitamine D contribue aux processus naturels de mobilisation et d’activation servant à vous garder en santé. De plus, elle favorise le maintien d’une bonne migration des cellules T entre certains tissus, comme la peau, le tube digestif et le ganglion lymphatique.*

Exploiter ses connaissances sur la vitamine D et l’immunité

Il ne s’agit que d’un survol de base concernant le rôle de la vitamine D dans les fonctions immunitaires. Les moyens dont la vitamine D favorise le maintien de la santé du système immunitaire sont très complexes et est une question d’équilibre. On veut que le système immunitaire ne soit ni trop rigoureux, ni trop négligent. Il est important de maintenir un niveau sain de vitamine D pour conserver l’équilibre général et le bon fonctionnement du système immunitaire.*

Si vous avez des doutes concernant votre niveau de vitamine D actuel, il est important de vous informer auprès d’un professionnel de la santé. Des concentrations sanguines entre 30 ng/ml et 50 ng/ml sont considérés comme optimaux aux yeux de la plupart des experts.

Donc, afin d’améliorer votre immunité, assurez-vous que votre corps fasse le plein de vitamine D. Il suffit de prendre un peu de soleil. Adaptez aussi votre alimentation davantage d’aliments riches en vitamine D. Vous pouvez aussi vous tourner vers les suppléments si vous vivez plus au nord ou si vos choix alimentaires discutables causent des déficiences dans votre alimentation qui rendent difficile l’atteinte d’un taux optimal.*

*Ces allégations n’ont pas été évaluées par la Food and Drug Administration (Fédération américaine des aliments et drogues). Ce produit ne prétend diagnostiquer, soigner, guérir ou prévenir aucune maladie.

Impossible d’éviter le stress, qui est omniprésent dans la vie. À petite dose, le stress peut être bénéfique en nous motivant à atteindre des objectifs et achever des tâches nécessaires. Par contre, un stress intense peut nous donner l’impression de perdre tous nos moyens et même d’être malade, compte tenu des effets néfastes importants du stress sur  la fonction immunitaire.

Quand on y pense, il arrive rarement qu’on se sente en pleine forme et stressé au même moment, n’est-ce pas? En fait, le stress qui s’exerce sur le corps et l’esprit peut affaiblir votre système immunitaire. Votre organisme fonctionne alors à plein régime afin de fournir l’énergie nécessaire pour combattre les facteurs de stress, ce qui fait que la force de votre immunité s’en trouve amoindrie.

Aussi rudimentaire que soit cette explication, c’est un bon point de départ pour voir de plus près les effets du stress sur la fonction immunitaire. Une bonne compréhension de la réponse de l’organisme aux facteurs de stress permettra de mieux saisir le lien qui existe entre stress et immunité. Par la suite, il vous suffira d’apprendre comment améliorer votre réaction au stress pour vous sentir en pleine forme même pendant les périodes difficiles.


Le langage du stress

En connaissant la terminologie propre au stress, on arrive à mieux comprendre les réponses naturelles de l’organisme.  Voici certains termes élémentaires :

  • Facteur de stress, ou stresseur : Tout stimulus qui cause le stress. Les stresseurs sont de deux ordres : physiques et psychologiques. Un stresseur physique agit sur le corps, tandis qu’un stresseur psychologique agit sur l’esprit.
  • Hypothalamus : Un centre de commandement important dans le cerveau. Un peu plus gros qu’une pièce de dix cents et situés au milieu du cerveau, il contrôle l’activité de la glande pituitaire et régule la faim, la soif, le sommeil, la température corporelle et d’une foule d’émotions.
  • Glande pituitaire : La glande maîtresse responsable de la libération de la plupart des hormones dans l’organisme.
  • Glandes surrénales : Des glandes triangulaires situées au-dessus des reins qui libèrent le cortisol.
  • Cortisol : La principale hormone libérée dans le sang en réponse au stress.

Comment l’organisme fait face au stress 

Votre organisme a un protocole intégré de réponse qui entre en fonction chaque fois que le stress se manifeste.  Ce processus s’amorce dès qu’un stresseur exerce une pression sur l’esprit ou le corps.

L’hypothalamus est la partie du cerveau qui reconnaît le stress. Dès qu’il détecte un stresseur, il envoie un message par l’entremise des neurones à une zone avoisinante du cerveau appelée glande pituitaire. Celle-ci enregistre les signaux reçus de l’hypothalamus et indique alors aux glandes surrénales (au-dessus des reins) d’accroître la quantité d’hormones du stress en circulation dans le sang.

Voilà les notions de base de la réponse naturelle de l’organisme au stress. Pour mieux les comprendre et établir le lien entre stress et fonction immunitaire, étudions de plus près la principale hormone du stress : le cortisol.

Cette hormone importante agit en haussant votre niveau d’énergie en période de stress. Les effets du cortisol sont temporaires et dès que le stress se dissipe, le regain d’énergie qu’il procure cesse.

En réduisant les activités non essentielles de l’organisme, le cortisol l’aide aussi à gérer le stress. Du même coup, il met malheureusement sur pause une partie de la fonction immunitaire. Le cortisol tente ainsi de conserver l’énergie en présence d’un stress, mais la période stressante ouvre ainsi la porte aux germes.

Les effets du stress sur la fonction immunitaire

En présence d’un stresseur de courte durée – par exemple un retard à un rendez-vous ou la participation à un triathlon – l’action du cortisol est temporaire et ses effets sur l’immunité sont négligeables. Par contre, si le stress se prolonge sur plusieurs jours ou des semaines, un taux plus élevé de cortisol peut avoir des effets plus nocifs.

Un taux élevé de cortisol neutralise votre système immunitaire en réduisant la production de globules blancs. Comme ces derniers ne pourchassent plus les germes, la réponse à l’infection est beaucoup plus lente. Si votre taux de cortisol demeure élevé pendant une longue période, vous devenez plus vulnérable à certaines maladies que vous n’auriez pas attrapées autrement. C’est ce qui explique qu’on soit sujet au rhume après une longue période de stress intense.

Les étudiants qui préparent leurs examens de fin d’année en sont un bon exemple. En effet, ils sont nombreux à se retrouver enrhumés dans les jours suivants la fin des cours.  Voici ce qui se passe :

Un stresseur (l’examen) déclenche la réponse au stress de leur organisme. Pendant qu’ils étudient, le taux de cortisol s’élève et demeure en hausse pendant une plus longue période, peut-être même quelques semaines. Pendant cette période de stress, leur système immunitaire est neutralisé pour permettre au cerveau de canaliser la plus grande quantité d’énergie disponible afin de combattre le stress causé par un examen de fin d’année.

Un fonctionnement aussi affaibli permet aux germes de s’infiltrer facilement dans les tissus sains et d’entraîner des maladies comme le rhume. Ressentis comme faisant partie de la réponse immunitaire, les symptômes apparaissent une fois l’examen passé.

Bien sûr, les examens de fin d’année sont loin d’être le seul facteur de stress à long terme. Un déménagement dans une nouvelle ville, la naissance d’un enfant, un changement d’emploi et d’autres épreuves sont autant de stresseurs à long terme courants. Comme tout stress persistant hausse le taux de cortisol et neutralise l’immunité, les germes peuvent causer des méfaits dans un système immunitaire affaibli en période de stress intense.

Atténuez votre stress au profit de votre immunité

Pour abaisser votre taux de cortisol et protéger votre système immunitaire, il faut apprendre à gérer le stress. Il ne manque pas d’activités à essayer pour vous aider à atténuer le stress, et qui  sont aussi bénéfiques pour votre état de santé général.

La méditation est l’une des stratégies les plus efficaces pour la gestion du stress. Quelques minutes par jour de concentration méditative peuvent abaisser sensiblement le taux de cortisol sanguin et vous procurer un sentiment de quiétude et de sérénité. La méditation peut aussi être bénéfique pour votre immunité.

Dans le cadre d’une étude, des chercheurs ont constaté que des sujets qui pratiquaient la méditation tous les jours développaient plus d’anticorps contre la grippe que d’autres qui ne le faisaient pas. Conclusion : isolez-vous quelques minutes chaque du monde affairé qui vous entoure, en prenant soin de vous tourner vers la méditation lorsque vous vous sentez stressé.

L’exercice est aussi un moyen éprouvé d’atténuer le stress. Vous connaissez sans doute déjà les multiples bienfaits que le corps ressent en bougeant tous les jours, et vous pouvez maintenant y ajouter le soulagement du stress. (Lisez cet article pour découvrir d’autres moyens de combattre le stress.)

Si aucune de ces stratégies ne fonctionne, il serait bon de consulter un professionnel de la santé mentale. Le simple fait de parler à un conseiller ou à un travailleur social dans un contexte thérapeutique pourra  vous aider à faire face aux les stresseurs dans votre vie et à trouver des moyens efficaces pour les gérer.

Quelle que soit le mode de gestion du stress que vous adoptez, le moment est venu de vous outiller pour protéger votre organisme – et votre santé immunitaire – contre les méfaits du stress.


Note de la rédaction : L’article ci-dessous donne un aperçu général des virus. Même si certains virus communs servent d’exemples, cet article n’est pas une étude approfondie de souches précises ou un outil pour le diagnostic ou le traitement d’une atteinte virale particulière.


Les virus sont des germes minuscules dont les effets sur la santé peuvent être importants. En sachant comment les virus fonctionnent, vous comprendrez mieux ce à quoi votre système immunitaire doit faire face au quotidien.

Les réponses à ces quelques questions courantes au sujet des virus approfondiront vos connaissances sur leur mode d’action, leur fonctionnement et leurs effets nocifs possibles. Vous aurez ainsi des notions élémentaires sur la nature des virus, la réponse de votre organisme pour les combattre et le concept d’immunité communautaire aux virus.

Question : Quelle différence y a–t-il entre les virus et les bactéries?

Réponse : Virus et bactéries sont les deux types de microbes qui causent le plus souvent des maladies. Microscopiques, ils déclenchent tous deux une réponse du système immunitaire, même s’ils sont très différents.

D’abord les bactéries. Ces organismes unicellulaires vivants sont dotés d’une membrane cellulaire. Comme elles se développent à presque toutes les températures, on les trouve à peu près partout. Leur ADN circulaire sert à leur reproduction. Elles se nourrissent de matières organiques et inorganiques, de végétaux et de cellules animales en décomposition et même de nos aliments. Certaines bactéries sont même capables de photosynthèse, à l’instar des plantes.

Les bactéries ne sont pas toutes nocives et peuvent même être bénéfiques pour le corps. À vrai dire, la plupart des bactéries sont inoffensives. La peau et l’intestin font équipe avec les bactéries, et cette alliance est mieux connue sous le nom de microbiome. Les microbes qui vivent sur la peau aident à éliminer la saleté et les cellules cutanées mortes, tandis que les bactéries intestinales contribuent à la digestion des aliments.

Par contre, certaines bactéries peuvent être nocives, surtout lorsqu’elles se développent là où il ne faut pas. C’est ce qui explique que les infections bactériennes touchent généralement des zones précises du corps. Il peut en résulter une irritation ou une altération des tissus sains. Parmi les infections bactériennes courantes, citons la pharyngite à streptocoque, l’empoisonnement alimentaire et l’ulcère.

Pour lutter contre une infection bactérienne, votre médecin peut recommander la prise d’un antibiotique. En plus de détruire les bactéries qui rendent malade, ce genre de médicament perturbe leur reproduction, empêchant du même coup leur prolifération.

Quant aux virus, ils sont beaucoup plus petits que les bactéries et ne sont pas reconnus comme des organismes vivants. Ce sont des agents infectieux dotés seulement d’une enveloppe protéinique (capside) et, selon le type de virus, d’un brin d’ADN ou d’ARN. Contrairement aux bactéries, ils ne peuvent pas se reproduire sans une cellule hôte. (Nous y reviendrons plus loin.)

À la différence des bactéries qui peuvent être nocives ou bénéfiques, la plupart des virus causent la maladie. Rhinovirus (rhume), varicella (varicelle) et herpès (herpès labial ou feu sauvage). sont des virus courants. Les symptômes des infections virales sont ressentis dans tout l’organisme, entre autres sous forme de congestion, douleur, toux et fatigue.

Comme les antibiotiques sont impuissants contre les virus, le système immunitaire doit intervenir. Avec le temps, ce dernier développe des anticorps qui reconnaissent les virus et les empêchent d’infecter les cellules saines. Voilà certes une excellente raison de mettre régulièrement en pratique de bonnes habitudes qui aident à préserver la santé immunitaire.

La vaccination peut prévenir les méfaits de certains virus. Avant même l’exposition à un virus précis, un vaccin peut aider l’organisme à développer des anticorps qui lui permettront de lutter contre ce virus avant même qu’il ne se manifeste.

Question : Comment agit un virus dans l’organisme?

Réponse : Comme un virus est sans vie, une cellule hôte est nécessaire à l’achèvement de son cycle de vie. Agissant comme un parasite, le virus infecte une cellule saine, l’utilise pour se reproduire et la détruit après coup.

Un virus est un minuscule paquet d’ADN ou d’ARN (matériel génétique) qui se déplace dans une enveloppe protéinique (capside). Maître du déguisement, il laisse croire aux cellules dans l’organisme que son enveloppe protéinique est un nutriment. Déjouées, les cellules saines s’attachent au virus avec leurs protéines réceptrices, et le laissent pénétrer.

Une fois logé dans la cellule hôte, le virus peut libérer son information génétique. Pour se reproduire, le virus doit faire une copie de son matériel génétique et à cette fin, il s’empare du système de reproduction de la cellule hôte. Dès lors, la cellule reproduit le matériel de l’ADN ou de l’ARN du virus plutôt que son propre matériel génétique.

Après que le virus se soit reproduit dans la cellule, il s’en échappe en détruisant la cellule du même coup. Le virus utilise alors la membrane de la cellule hôte pour se déplacer dans tout l’organisme sans être détecté par le système immunitaire. De là la difficulté à traiter les atteintes virales, puisque le système immunitaire arrive mal à identifier et cibler les virus.

L’organisme finit éventuellement par différencier les virus des cellules saines. Dès lors, le système immunitaire commence à créer les anticorps, de petites protéines qui marquent les virus. Les anticorps mènent alors les agents du système immunitaire comme les globules blancs vers les virus où votre équipe défensive les détruit, éliminant du même coup les cellules infectées.

Question : Qu’est-ce qu’un symptôme?

Réponse : Un symptôme est un signal physique émis par le corps pour indiquer un dysfonctionnement. C’est un avertissement d’une possible infection bactérienne ou virale. Un symptôme s’atténue à mesure que le système immunitaire élimine l’infection dans l’organisme.

La plupart des symptômes sont déclenchés par des germes qui irritent les cellules saines. Ces derniers peuvent causer un mal de gorge, une surproduction de mucus et une hausse de la température. Les symptômes ressentis pendant une maladie peuvent en réalité aider l’organisme à combattre l’infection. Voyez comment le système immunitaire décode les symptômes pour vous protéger contre les germes.

  • Fièvre : Une infection déclenche une hausse de la température corporelle (fièvre). Bien qu’elle soit incommodante, cette fièvre est une arme stratégique du système immunitaire pour détruire les virus. En effet, la fièvre fait de l’organisme un lieu peu favorable à certains germes qui peinent à survivre à température élevée.
  • Écoulement nasal : Dès que les muqueuses qui tapissent les parois du nez sont atteintes par un virus, le nez commence à couler. C’est que l’organisme produit alors un excédent de mucus pour piéger les germes et les éliminer. L’écoulement nasal reflète les efforts du système immunitaire pour combattre l’infection.
  • Toux : Un réflexe du système respiratoire lui permet d’expulser les germes de l’organisme. Lorsque les cellules des voies respiratoires repèrent un envahisseur, elles déclenchent la toux. Une forte toux peut déloger la poussière, les bactéries et les virus de la gorge et des poumons. En toussant, l’excédent de mucus est évacué du nez et de la gorge.
  • Éternuement : Tout comme la toux, l’éternuement est un réflexe. C’est une forte réponse immunitaire qui expulse rapidement les germes hors du nez.

Question : Pourquoi les symptômes diffèrent-ils d’une personne à l’autre?

Réponse : Une infection s’accompagne de symptômes différents pour chacun. La façon dont l’organisme réagit à la maladie relève en bonne partie de la génétique. Comme il n’y a pas deux personnes avec les mêmes gènes, chacun réagit différemment aux germes.

Les gènes influent sur la façon dont le système immunitaire combat les virus et bactéries. L’immunité commence dans l’utérus avec des anticorps contre les germes hérités de la mère (c’est l’immunité passive, qui est temporaire chez le nouveau-né). L’information relative à chaque maladie qui vous atteint est stockée dans vos gènes, ce qui permet à votre système immunitaire de s’adapter. Vous pouvez ainsi produire des anticorps en prévision de futures infections.

Lorsqu’une infection s’accompagne de symptômes, c’est que les gènes ont probablement été en contact avec les germes auparavant. Si la réponse immunitaire à l’infection en cause est déjà établie, il se peut que les symptômes ne se manifestent jamais.

Le style de vie est un autre facteur qui peut influer sur la réaction de chacun aux symptômes – en particulier le tabagisme. Pour la plupart des gens, les symptômes du rhume s’estompent assez rapidement. Les non-fumeurs mettront peu de temps à se débarrasser d’une légère toux et de la congestion.

Il en va tout autrement des fumeurs. Le tabagisme abîme les cellules qui tapissent le nez, la gorge et les poumons, en plus d’affaiblir d’une façon marquée la réponse immunitaire de l’organisme. Comme les tissus endommagés se réparent plus lentement, les symptômes comme la toux et la congestion durent plus longtemps. Par conséquent, un fumeur aura plus de difficulté à se débarrasser de son rhume.

Question : Le traitement des symptômes d’une maladie peut-il prolonger la période d’infection?

Réponse : Cette question fait toujours l’objet de débats. Dans la plupart des cas, il y a peu de données qui permettent de conclure qu’en traitant les symptômes d’une maladie, celle-ci dure plus longtemps.

Certaines infections virales plus graves (comme la grippe) peuvent mettre plus de temps à disparaître et les médicaments utilisés pour les traiter ne sont pas en cause. C’est plutôt que même le meilleur système immunitaire a malheureusement besoin de temps pour venir à bout d’une grippe.

Des symptômes comme la congestion et la toux sont généralement de courte durée et il est alors raisonnable de vouloir les soulager. Un décongestionnant qui dégage le nez et la gorge ou un antitussif permet de se sentir mieux plus rapidement. Ce sont des traitements qui n’interfèrent pas directement avec la réponse immunitaire.

Certaines infections exigent des traitements plus puissants. Pour des infections bactériennes comme la pharyngite à streptocoque, il faut faire appel à un antibiotique pour détruire les bactéries qui causent la maladie. Ce type de médicament abrège la durée de l’infection et permet de se sentir mieux. Il cible les bactéries à la source de l’infection et les éliminent de l’organisme.

Dans le cas des médicaments qui contiennent des stéroïdes, on pourra constater une prolongation de la durée de la maladie. En fait, les stéroïdes traitent l’inflammation, qui est parfois causée par une infection, ce qui équivaut à une suppression temporaire de la réponse immunitaire normale. Par conséquent, l’infection qui cause l’inflammation peut durer un peu plus longtemps. Les stéroïdes sont utilisés au cas par cas, en fonction du type d’infection.

Question : Quand faut-il traiter la fièvre?

Réponse : Dans tous les cas, il vaut mieux laisser la fièvre se dissiper d’elle-même. Il peut paraître sensé d’utiliser à court terme un médicament contre la fièvre, mais à long terme, il risque de compromettre la réaction naturelle de l’organisme à l’infection.

La fièvre est en fait une hausse de la température corporelle qui ralentit la propagation d’un virus ou d’une bactérie. Comme les germes prolifèrent à température normale, une température plus élevée est toute indiquée pour les éliminer. En réduisant la fièvre, l’organisme devient un milieu plus accueillant pour les pathogènes qui causent la maladie.

En cas de fièvre légère (inférieure à 38,3 °C chez l’enfant et à 39,4 °C chez l’adulte), on recommande généralement de ne pas utiliser un médicament contre la fièvre et de laisser l’organisme combattre l’infection. En cas de forte fièvre, il vaut mieux consulter un médecin qui prescrira un médicament approprié contre la fièvre.

Il faut aussi contacter immédiatement un médecin si un enfant refuse de boire, semble apathique et est incapable de vous regarder dans les yeux.

Question : Peut-on attraper le même virus plus d’une fois?

Réponse : Oui et non. Comme les virus sont prolifiques, ils se multiplient en sous-types et autres espèces. Même s’il est possible d’être atteint par le même virus plus d’une fois, vous ne vous sentirez malade qu’en présence d’une nouvelle souche ou d’un nouveau sous-type.

Le rhinovirus qui cause le rhume comporte des centaines de sous-types et souches uniques. Chaque fois que vous avez le rhume, votre système immunitaire combat la souche spécifique en cause. Et du même coup, vous développez des anticorps qui marquent ce sous-type du rhinovirus.

S’il vous arrive d’être à nouveau en contact avec la même souche du virus du rhume, les anticorps indiqueront à votre système immunitaire de combattre le virus. Par contre, s’il s’agit d’une nouvelle forme du virus, vous pourriez alors avoir moins de chance.

Pour survivre, les virus sont en mutation constante. Comme les parasites, leur but est d’envahir les cellules hôtes et de se servir de leur ADN pour se reproduire. Dès que votre système immunitaire apprend à bloquer un virus, celui-ci peut se présenter sous une autre forme indétectable. Cette faculté peut causer une nouvelle atteinte avec le même type de virus.

Question : Comment le système immunitaire communique-t-il pour coordonner les réponses aux virus?

Réponse : Une communication cellulaire constante est essentielle au maintien d’un bon état de santé général. Il en va de même pour le système immunitaire.

Voici des notions de base sur les deux principales formes de communication du système immunitaire : le contact direct entre récepteurs et les protéines messagères.

Contact direct entre récepteurs

Comme pour tout autre mode de communication cellulaire, des récepteurs permettent au système immunitaire de communiquer. Ces sites particuliers sur la face externe des cellules lui donnent la possibilité de recevoir des signaux chimiques et des protéines messagères. Ils participent aussi à la connexion entre cellules par laquelle le transfert d’information est possible.

Les cellules immunitaires sont dotées de divers récepteurs. Les lymphocytes T (des cellules immunitaires qui se forment dans le thymus) utilisent leurs récepteurs particuliers – ou récepteurs des lymphocytes T – pour recueillir de l’information provenant de cellules infectées. Ce processus permet aux défenseurs de l’immunité de repérer un pathogène potentiel.

Les récepteurs sont à ce point essentiels au fonctionnement des lymphocytes T qu’ils sont classifiés. Les lymphocytes T dotés d’un récepteur CD4 sont des auxiliaires servant à régir les forces immunitaires, tandis que les lymphocytes T cytotoxiques reconnaissables à leurs récepteurs CD8 ont pour tâche de neutraliser les cellules infectées.

Ces différents lymphocytes T cherchent des récepteurs précis sur les cellules infectées et s’y connectent. En fonction du type de complexe majeur d’histocompatibilité (récepteur d’une cellule infectée), un lymphocyte T auxiliaire ou cytotoxique s’y liera. En fait, le type de récepteur et la connexion qu’il génère constituent un élément important du mode de communication du système immunitaire.

Protéines messagères

Le contact direct n’est pas toujours possible ni nécessaire à une réponse immunitaire coordonnée. Par conséquent, le système immunitaire communique avec lui-même à l’aide de protéines particulières appelées cytokines.

Capables de parcourir de courtes ou longues distances, les protéines messagères immunitaires signalent toutefois des activités différentes. Certaines cytokines donnent le feu vert à diverses réponses du système immunitaire. D’autres, appelées chimiokines, sont comme des gyrophares qui dirigent un plus grand nombre de cellules immunitaires vers un incident particulier.

Les interférons sont des molécules de communication du système immunitaire libérées par diverses cellules présentes sur un site d’infection. Ces cellules infectées – immunitaires ou simplement corporelles – transmettent des versions particulières de ces protéines, tout comme le font les cellules immunitaires qui participent à la réponse. Bien que leur forme et leur fonction soient spécifiques, les interférons accroissent généralement le nombre de récepteurs de liaison des lymphocytes T pour mieux signaler les cellules infectées et orienter la réponse immunitaire.

Cet article ne prétend nullement constituer un guide complet pour interpréter le langage complexe du système immunitaire, mais il présente des notions de base. Il vous aidera à mieux comprendre comment ces modes de communication se combinent pour coordonner les innombrables activités immunitaires qui s’enclenchent lorsque votre organisme perçoit une invasion. C’est un processus important pour assurer une réponse efficace qui produit l’effet désiré.

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Votre organisme est une machine complexe qui travaille inlassablement. Il fonctionne d’autant mieux lorsque tous ses systèmes et mécanismes internes s’activent ensemble pour en optimiser le fonctionnement – à partir de la peau et de la structure squelettique jusqu’au système cardiovasculaire et au système nerveux central. Comme pour toute machine, le processus naturel de vieillissement de votre organisme finira par altérer plusieurs de ses systèmes.

Pendant la dégénérescence naturelle, aucun système de défense naturelle n’influe autant sur tout l’organisme qu’un système immunitaire vieillissant. Avec le temps, le système immunitaire se dégrade naturellement par un processus appelé immunosénescence. Bien qu’on définisse ce phénomène comme l’impact de l’âge sur la fonction immunitaire, c’est un processus qui, à l’instar du système immunitaire, est enclenché par l’activité – ou l’inactivité – de nombreux composants de plus petite taille.

Pour mieux comprendre les effets de l’âge sur la santé immunitaire, il est bon de faire d’abord un tour d’horizon du système immunitaire.

La différence entre immunité innée et adaptative

Votre système immunitaire se compose de globules blancs, de tissus et d’organes qui unissent leurs forces pour défendre l’organisme contre les stresseurs internes et externes. La réponse immunitaire générale se présente souvent sous deux formes : l’immunité innée et l’immunité adaptative.

Comme son nom l’indique, le système immunitaire inné (ou non spécifique) est celui que vous avez à la naissance. L’immunité innée vous vient de vos parents et vous la transmettez génétiquement à vos enfants. Elle consiste en barrières immunitaires physiques et chimiques, comme le réflexe de la toux, la peau, les muqueuses et l’acide gastrique.

Moins puissant que d’autres composants de votre système global, le système immunitaire inné demeure quand même votre première ligne de défense contre toutes les substances étrangères appelées antigènes. Si les antigènes parviennent à contourner cette défense, c’est l’immunité adaptative qui prend le relais.

Propre à chacun, l’immunité adaptative est en évolution constante. Comme nous sommes exposés à divers antigènes toute notre vie, notre système immunitaire les répertorie et s’érige une défense selon leurs particularités. Lorsque l’organisme est sous attaque, le thymus libère des lymphocytes (ou cellules) B et T. Les cellules B produisent des anticorps et les cellules T s’attaquent directement aux antigènes., Ces globules blancs agissent en conjugaison pour protéger l’organisme contre tout dommage, y compris les menaces virales et infectieuses, en se rappelant comment combattre tout ce à quoi nous avons déjà été exposés.

L’immunité et l’âge

À mesure que nous vieillissons naturellement, l’immunosénescence se manifeste et entraîne des changements dans l’organisme. Après avoir atteint sa taille maximale à la puberté, le thymus s’atrophie, ce qui réduit la production de lymphocytes T. Leur nombre ne baisse pas avec l’âge, mais leur fonctionnement se dégrade. Comme ces cellules ont pour tâche de s’attaquer directement aux antigènes, le risque de maladie s’accroît. Même si elles se rappellent ce qu’elles ont déjà affronté, il en faut de nouvelles pour combattre les menaces encore inconnues ou les mutations auxquelles l’organisme s’est adapté − par exemple, une nouvelle souche de la grippe.

En plus d’être produites en moins grand nombre, elles réagissent plus lentement aux nouvelles menaces. Conséquemment, l’organisme est plus lent à organiser un plan d’attaque pour faire face aux menaces après les avoir repérées. C’est ce qui explique la fréquence et la gravité accrues des infections et maladies avec l’âge, contrairement à l’époque où vous et votre système immunitaire étiez jeunes.

Ce n’est pas seulement l’immunité adaptative qui ralentit. De la même façon, le système immunitaire inné répond et réagit lui aussi plus lentement aux problèmes courants, à la fois internes et externes. Prenons pa exemple le cas d’une coupure superficielle. Lorsqu’on est jeune, les globules blancs se déploient rapidement pour coaguler le sang, former une croûte et remodeler la peau. Avec l’âge, ce même processus ralentit naturellement, ce qui crée une tendance à l’inflammation et à l’infection – deux des principaux facteurs d’affaiblissement du système immunitaire.

Pour soutenir un système immunitaire vieillissant

Bien que le ralentissement du système immunitaire se manifeste naturellement avec l’âge, il ne faut pas en conclure que sa dégradation est inévitable. En fait, en fonction de certains facteurs, votre organisme peut être plus jeune sur le plan biologique qu’il ne l’est de façon chronologique.

L’âge chronologique se calcule par le nombre d’années depuis la naissance, tandis que l’âge biologique – ou la façon de vieillir – est la mesure de l’état de santé général qui prend en compte des facteurs comme le style de vie, l’alimentation, le risque génétique d’être atteint de maux liés à l’âge, et d’autres encore. Par conséquent, deux personnes nées le même jour peuvent sembler vieillir très différemment.

Même si des facteurs génétiques peuvent vous empêcher de contrôler certains des effets naturels de l’âge sur votre système immunitaire, vous pouvez toutefois soutenir tout votre organisme en adoptant certaines habitudes de vie… ou en y renonçant.

Suivre un régime alimentaire équilibré

Une alimentation riche en fruits et légumes frais, grains entiers, gras bénéfiques et viandes maigres peut aider au bon fonctionnement de votre système immunitaire. Des fruits, légumes et grains entiers diversifiés procurent les fibres alimentaires nécessaires pour favoriser la santé du tube digestif. C’est particulièrement important pour renforcer sa réponse immunitaire aux stresseurs externes, en particulier du fait qu’il subit les effets directs des pathogènes et autres agents transmis par l’alimentation. On a montré que de nombreux aliments étroitement associés au régime alimentaire méditerranéen contribuaient à préserver le système immunitaire.

Dormir suffisamment

Un manque de sommeil adéquat empêche l’organisme de produire bon nombre de protéines qui ciblent l’infection et l’inflammation, protéines qui aident à renforcer et reconstituer les réponses immunitaires.

Faire de l’exercice

L’activité physique régulière est un des meilleurs moyens de favoriser votre état de santé général. On recommande aux adultes de faire de l’exercice modéré pendant 150 minutes par semaines, ce qui suffit à optimiser le débit sanguin et à aider à la migration des cellules immunitaires dans l’ensemble de l’organisme.

Adopter une bonne hygiène

De bonnes habitudes d’hygiène sont un des moyens les plus simples pour aider l’organisme à lutter contre les stresseurs externes. Un lavage de mains adéquat et d’autres habitudes de propreté contribuent à réduire l’exposition aux germes qui peuvent mettre votre immunité à rude épreuve.

Décompresser

Le stress non surveillé peut avoir des effets négatifs sur le poids, le sommeil et le bien-être général, en plus de soumettre le système immunitaire à une pression accrue. L’application de techniques simples de gestion du stress peut vous vous aider à prendre du recul dans une situation stressante et à retrouver votre aplomb.

Éviter de fumer

Le tabagisme détruit les anticorps et antioxydants présents dans le sang. De plus, il cause l’inflammation des poumons, ce qui détourne les cellules de leurs autres tâches.

Boire avec modération

La consommation excessive d’alcool réduit la capacité des globules blancs de détruire les antigènes et de lutter contre les infections.

En bout de ligne, la santé du système immunitaire et un style de vie globalement sain sont des alliés naturels. Pour bien vous préparer aux effets de l’âge sur le fonctionnement immunitaire, un effort de tout le corps est nécessaire et à cet égard, il faut adopter une approche holistique.

Renseignez-vous davantage sur les moyens à prendre pour mieux soutenir votre système immunitaire, quel que soit votre âge.

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Personne n’aime être malade. C’est pourquoi il est important de protéger notre santé immunitaire. Certains comportements à adopter au quotidien peuvent soutenir le système immunitaire – vous en trouverez des exemples utiles dans cet article. Cependant, d’autres comportements sont à éviter pour votre santé immunitaire.

Il est important de savoir ce qu’il ne faut PAS faire. Vous serez ainsi mieux en mesure d’établir certaines limites et s’adopter des habitudes. Allez voir ces 12 habitudes à éviter en matière d’immunité afin de savoir ce que vous pouvez faire pour soutenir votre immunité.

Ne pas : lésiner sur l’eau

Lorsque vous commencez à ressentir la soif, c’est que votre organisme est déjà déshydraté. L’hydratation est essentielle pour avoir un corps sain et un système immunitaire solide. Sans un apport d’eau suffisant, votre organisme est moins efficace et vous vous sentez léthargique et fatigué.

Il est difficile de se défendre efficacement contre les germes en l’absence de réserves d’eau adéquates. L’eau est nécessaire à la circulation du mucus et de la lymphe, deux barrières de protection contre les virus et les bactéries. Ce sont des pièges visqueux qui empêchent les microbes de se propager aux cellules saines.

Gardez votre organisme hydraté et bien portant en buvant au moins huit verres d’eau par jour. Une grande quantité d’eau permet au mucus de circuler, et votre système immunitaire a besoin de ce mucus qui emprisonne les germes et aide à combattre les infections. Rappelez-vous de fournir suffisamment d’eau à votre organisme pour qu’il soit en mesure de bien faire son travail.

Ne pas : repousser l’heure du coucher

Comme le dit le proverbe, « le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt » (et qui se couchent tôt). Bien entendu, le fait d’aller au lit de bonne heure ne garantit pas votre succès financier, mais cela peut au moins vous garder en santé.

Votre système immunitaire fonctionne mieux lorsque vous dormez suffisamment. Huit heures de sommeil sans interruption permettent à votre organisme de se régénérer et de se réparer. Votre système immunitaire a également des tâches importantes à effectuer pendant que vous dormez.

Donc, pour vous assurer d’obtenir un sommeil adéquat, ne repoussez pas l’heure du coucher. Une heure avant d’aller au lit, tamisez les lumières, éteignez la télévision et rangez votre téléphone de manière à créer un environnement aussi relaxant et paisible que possible. Détendez-vous et méditez afin d’arriver à vous endormir plus rapidement.

Un sommeil de qualité est non négociable. Si vous avez besoin de motivation pour éviter de vous coucher tard, pensez à tout le soutien que procure une bonne nuit de sommeil à votre système immunitaire.

Ne pas : se toucher le visage

Les yeux, le nez et la bouche sont les portes d’entrée préférées des germes dans l’organisme. Si vous voulez donner un coup de main à votre système immunitaire, ne vous touchez pas le visage.

Il peut sembler inoffensif de se toucher le visage, mais ce geste permet de transférer les microbes des mains vers l’intérieur de l’organisme. Toutefois, on ne met pas les doigts dans la bouche chaque fois qu’on se touche le visage. On se frotte les yeux, on se gratte le nez, on se ronge les ongles. Toutes ces petites habitudes fâcheuses permettent aux germes de s’introduire dans l’organisme.

Si vous avez du mal à éviter de vous toucher le visage, ce ne sera pas facile, mais vous pouvez vous débarrasser de cette habitude. Essayez de prendre cette responsabilité pour le bien de votre immunité. Vous pouvez appliquer du vernis sur vos ongles pour éviter de les ronger et garder vos mains occupées pour résister à l’envie de vous frotter les yeux. Lorsque vous réussissez, récompensez-vous. Demandez à un membre de votre famille ou à un ami de vous faire des rappels au besoin. Si vous devez vous toucher le visage, lavez-vous d’abord les mains.

Ne pas : fumer

Il n’y a pas de manière délicate de le dire – le tabagisme est une habitude dangereuse qui affecte l’ensemble de l’organisme, y compris le système immunitaire.

La fumée de cigarettedétruit le revêtement protecteur, composé de cellules épithéliales, qui tapisse l’intérieur de la bouche, du nez et de la gorge. Cette couche de cellules est nécessaire pour protéger les voies respiratoires contre les germes. Le tabagisme endommage également les tissus pulmonaires, qui sont particulièrement vulnérables aux infections par les virus et les bactéries.

Arrêtez de fumer le plus tôt possible pour protéger vos poumons et votre immunité globale.

Ne pas : consommer trop d’alcool

Tout comme le tabagisme, l’abus d’alcool a des effets néfastes sur le système immunitaire. La consommation d’alcool en grande quantité et de manière chronique endommage les cellules qui recouvrent l’intérieur de la bouche et de la gorge, en plus de restreindre la fonction des globules blancs – la force offensive du système immunitaire contre les agents pathogènes.

Vous voulez une preuve? Il y a une corrélation entre la consommation excessive d’alcool et le fait d’être malade souvent. Donc, il semble que trop d’alcool affaiblit le système immunitaire et augmente la probabilité de tomber malade.

Réduisez les excès d’alcool pour soutenir votre immunité. Votre organisme peut tolérer une consommation modérée et responsable – un verre par jour pour les femmes et deux pour les hommes. Assurez-vous seulement de ne pas exagérer.

Ne pas : oublier de se laver les mains

Le lavage des mains est le moyen le plus efficace de se protéger contre les agents pathogènes potentiels, et c’est une habitude facile à adopter. Rappelez-vous de vous laver les mains avant de manger, après avoir utilisé la toilette et en revenant d’un endroit public.

Cependant, il ne suffit pas de vous rincer les mains. L’emploi d’une technique adéquate de lavage des mains demande un peu de pratique. Consultez ce guide de lavage des mains afin de le faire correctement. Puis, commencez à vous laver les mains souvent afin de donner un peu de répit à votre système immunitaire et de freiner la transmission de germes à autrui.

Ne pas : utiliser les désinfectants à mauvais escient

Le nettoyage, la désinfection et la propreté de manière générale aident à limiter l’exposition aux germes. Par contre, il ne faut pas exagérer. Les produits que vous utilisez pour éliminer les germes peuvent aussi être mauvais pour vous s’il ne sont pas utilisés de manière appropriée.

N’employez jamais, sur votre peau ou à l’intérieur de votre corps, des nettoyants ou des désinfectants conçus pour être utilisés sur les surfaces, le verre, le tissu ou dans la salle de bain. Ces produits peuvent être irritants ou toxiques. Portez l’équipement de protection adéquat (comme des gants ou des lunettes de protection) lorsque vous désinfectez une zone de votre demeure.

Cela peut paraître évident, mais il ne faut absolument pas boire ces nettoyants, vaporiser un désinfectant sur vous-même ou vous exposer aux lumières UVC désinfectantes, qui sont très dommageables. L’ingestion d’un de ces produits ou son injection dans votre organisme peut mener à un appel au centre antipoison ou à une visite à l’urgence.

Le désinfectant pour les mains est l’exception. Il est conçu pour être utilisé sur la peau – uniquement sur la peau. Les désinfectants pour les mains à base d’alcool (à vaporiser ou à frotter) fonctionnent bien pour l’hygiène ponctuelle des mains, mais vous devez les employer selon les directives du fabricant. De plus, lorsque les enfants utilisent un désinfectant pour les mains, assurez-vous de les superviser afin qu’ils l’emploient correctement et de manière efficace.

Ne pas : omettre l’entraînement

Quand vous préférez le divan à l’exercice, votre forme physique n’est pas la seule victime. L’entraînement d’intensité modérée contribue à maintenir la santé du système immunitaire.

L’exercice régulier est associé à une meilleure fonction immunitaire et moins d’épisodes de maladie par année. L’explication : l’activité physique améliore la circulation sanguine et la circulation de la lymphe, qui constitue le système immunitaire. L’exercice aérobique aide aussi à renforcer les poumons, les rendant ainsi plus efficaces pour la distribution de l’oxygène dans tout l’organisme.

Un programme d’entraînement régulier vous aide à développer des articulations et des muscles sains, et en prime, il vous protège contre la maladie.

Ne pas : limiter la consommation de fruits et de légumes

L’alimentation joue un rôle important dans le soutien de la réponse immunitaire de l’organisme. Remplissez votre assiette d’aliments qui favorisent le maintien d’un système immunitaire en santé; les fruits et légumes sont un bon point de départ.

Essayez de manger un fruit ou un légume à chaque repas. Les fruits savoureux comme les oranges, les pommes, les bananes et les petits fruits sont remplis d’antioxydants et de vitamines, et l’organisme a besoin d’antioxydants qui l’aident à détruire la structure des bactéries et des virus avant qu’ils ne puissent endommager des cellules saines.

Pour leur part, les légumes fournissent au sang des minéraux – comme le fer et le magnésium – et à l’organisme, du bêta-carotène et des vitamines B. Ce sont tous d’importants nutriments qui soutiennent la fonction immunitaire. Ils maintiennent la santé des cellules, permettant ainsi au système immunitaire de se concentrer sur les envahisseurs à repousser.

Ne pas : sauter une dose quotidienne de vitamines

Les suppléments qui fournissent des vitamines et minéraux à votre organisme sont excellents pour soutenir votre santé immunitaire. Il faut donc vous assurer de prendre vos multivitamines.

Optez pour des suppléments qui contiennent une bonne quantité des vitamines C, B6 et E. Ces antioxydants soutiennent l’immunité et protègent la santé des tissus et des cellules contre les microorganismes dommageables. La vitamine C soutient également la production de globules blancs normale de l’organisme. Ce sont les cellules immunitaires qui trouvent les agents pathogènes potentiels et les détruisent.

Un supplément constitue une source fiable de nutrition de qualité sur laquelle le système immunitaire peut compter au quotidien. Utilisez les suppléments alimentaires conjointement avec une alimentation saine pour soutenir adéquatement votre immunité.

Ne pas : aller au travail lorsque vous êtes malade

Si vous avez l’option de rester à la maison quand vous ne vous sentez pas dans votre assiette, faites-le. En plus de vous donner le temps de récupérer, cette pratique permet d’éviter de mettre à risque la santé des autres.

Pensez à tous les endroits partagés et aux objets auxquels vous touchez au bureau. Un éternuement ou une toux libèrent des gouttelettes contenant des germes. Ces germes peuvent subsister pendant des heures ou des jours sur presque n’importe quelle surface, ce qui permet au microbe qui vous a rendu malade de se transférer facilement à un collègue.

Avant de vous rendre au bureau avec un rhume, prenez en considération les personnes avec lesquelles vous travaillez. Elles vous seront reconnaissantes d’être resté à la maison à vous reposer plutôt que d’avoir mis à l’épreuve leur système immunitaire. Vous constaterez peut-être même que vous vous remettez plus rapidement en prenant le temps de récupérer à la maison.

Ne pas : laisser le stress vous envahir

Pour votre bien et celui de votre immunité, il vaut mieux ralentir et réduire le stress au minimum, ce qui est plus facile à dire qu’à faire. Le stress peut provenir du travail, de l’école ou des responsabilités familiales, et peut avoir des effets néfastes importants s’il n’est pas géré adéquatement.

Le stress inhibe pratiquement toutes les fonctions de l’organisme, y compris la fonction immunitaire. Quand les tâches du quotidien s’accumulent, le système immunitaire doit ralentir pour s’adapter. Le cortisol (une hormone du stress) envahit la circulation sanguine et influe sur les réponses immunitaires. La production de globules blancs chute, ce qui augmente la vulnérabilité aux virus du rhume et de la grippe.

La gestion du stress est un art qui ne se maîtrise qu’après des années de pratique. Vous pouvez toutefois commencer à réduire le stress en dressant un inventaire de vos responsabilités quotidiennes. Ensuite, essayez de supprimer les activités non nécessaires qui vous demandent temps et énergie. Apprenez à refuser les mandats que vous n’arriverez pas à gérer, et à demander de l’aide lorsque vous êtes submergé.

En apprenant à gérer le stress, vous protégerez votre immunité et votre santé globale. Le sommeil, la méditation et le suivi psychologique sont d’autres excellents moyens de composer avec le stress. Accordez la priorité à votre bien-être plutôt qu’aux tâches que vous devez accomplir afin de réduire le stress et de mener une vie heureuse et en santé.

Un aperçu de ce qu’il faut faire pour la santé immunitaire

Maintenant que vous savez ce qu’il ne faut PAS faire, vous pouvez vous concentrer sur l’adoption d’habitudes qui aideront à soutenir votre système immunitaire.

Fixez-vous pour objectif d’être attentif à la consommation d’eau et au lavage des mains. Soyez courtois et restez à la maison lorsque vous vous sentez malade. Faites montre de respect envers votre corps en le nourrissant de fruits et de légumes entiers, tout en évitant le tabagisme et la consommation excessive d’alcool.

Découvrez quelles habitudes soutiennent l’immunité et quelles habitudes il faut éviter. Vos décisions en matière de style de vie ont le potentiel d’influer sur votre santé immunitaire.

Votre système immunitaire soupire d’aise au moment où allez vous coucher en fin de soirée. En effet, une des meilleures habitudes à prendre pour favoriser l’immunité consiste à retrouver votre lit pour une nuit de sommeil de qualité. Évidemment, le sommeil est essentiel à la santé de tout le corps. Pourtant, l’activité du système immunitaire pendant le sommeil établit un lien entre une protection adéquate et le fait de dormir le soir.

Le sommeil est une période de récupération, de réparation et de ressourcement dont chacun a besoin pour conserver un mode de vie sain, mais souvent trépidant. Rien d’étonnant alors de voir une étude après l’autre établir un lien entre le sommeil et le maintien d’un bon fonctionnement immunitaire.

Vous avez sans doute déjà eu l’impression de ne pas être au sommet de votre forme lorsque vous vous épuisez ou brûlez la chandelle par les deux bouts. Vous devenez distrait, affaibli, grognon, enclin à faire de mauvais choix pour votre santé et généralement abattu.

Vous avez tout probablement connu aussi les résultats d’une bonne nuit de sommeil : énergie, acuité mentale, vigueur, agilité intellectuelle et, en général, une aptitude à faire face à tout ce que la vie vous réserve. Conséquemment, vous comprenez les bienfaits du sommeil. Ce que vous ignorez peut-être, c’est ce qui explique pourquoi et de quelle façon le sommeil est un soutien aussi essentiel de votre santé immunitaire.

Pour le découvrir, rien de mieux qu’une exploration révélatrice de votre organisme au repos. Levons le rideau… ou plutôt la couverture sur ce que fait votre système immunitaire pendant que vous dormez – entre autres le déplacement de certains composants, la création de   souvenirs immunitaires et le déclenchement de processus qui favorisent la prolifération et l’efficacité des cellules.

Pendant que vous dormez … vos cellules immunitaires se déplacent

Le sommeil est un processus actif complexe qui prend une apparence de sérénité. Malgré votre air calme et rêveur, calme, paisible et rêveur, votre système immunitaire (tout comme votre cerveau et d’autres processus de l’organisme) se mobilise pour vous garder en santé.

D’abord, certaines de vos cellules immunitaires les plus importantes se mettent en mouvement

En état d’éveil, les lymphocytes T (des globules blancs importants produits dans le thymus) circulent dans le débit sanguin, un peu comme des agents de sécurité prêts à repousser les intrus. Pendant le sommeil, ils quittent le sang et leur quantité baisse.

Où vont-elles alors? Les chercheurs ont eu de la difficulté à suivre leurs traces chez des sujets à l’étude. Des données laissent toutefois supposer que certains sous-ensembles de lymphocytes T se cachent dans les ganglions lymphatiques pendant la nuit pour retourner ensuite dans le sang lorsque le sujet est en état d’éveil.

Pourquoi en est-il ainsi? C’est un processus complexe, mais on s’entend généralement pour dire que cette retraite nocturne des lymphocytes T dans les ganglions lymphatiques aiderait la mémoire immunitaire adaptative. Nous reviendrons plus loin sur ce processus.

Les mouvements des cellules immunitaires pendant le sommeil contribuent aussi au maintien de l’équilibre. Comme l’organisme recherche constamment l’homéostasie, le sommeil donne au système immunitaire le temps nécessaire pour atteindre cet état.

Pendant que vous dormez … votre système immunitaire crée des souvenirs 

Le sommeil aide le cerveau à créer des souvenirs. Il en fait autant pour les souvenirs immunitaires.

Les hormones amorcent une réaction en chaîne d’événements qui cimentent la mémoire immunitaire. Celles qui sont sécrétées par le système endocrinien pendant le sommeil à ondes lentes suscitent la création de souvenirs immunitaires durables.

Le rendez-vous nocturne des lymphocytes T et des cellules présentatrices d’antigènes dans le système lymphatique fait partie de ce processus. Ce mouvement dans les ganglions lymphatiques et le tissu lymphatique permet aux cellules présentatrices d’antigènes de transmettre de l’information aux lymphocytes T. C’est un facteur essentiel pour la création de souvenirs immunitaires et la réponse du système immunitaire adaptif.

Comment les scientifiques ont-ils découvert que ce processus fonctionne? Des chercheurs ont étudié l’effet du sommeil sur le nombre de cellules de mémoire immunitaire après la vaccination (un des seuls moyens d’évaluer le processus sans causer de tort aux sujets en les exposant à des pathogènes actifs).

Les résultats révélaient qu’un sommeil adéquat après la vaccination renforçait la production d’anticorps et de lymphocytes T antigéniques. Chez les sujets privés de sommeil, la réponse au vaccin n’était pas aussi robuste. On en a déduit que le sommeil offrait un soutien puissant à l’immunité adaptive, tout en aidant à assurer à l’organisme une protection optimale.

Pendant que vous dormez … l’efficacité de vos cellules immunitaires est préservée 

Le somnambulisme diurne après une nuit agitée confirme que chacun donne le meilleur de lui-même lorsqu’il est bien reposé. Après une bonne nuit de sommeil, vous êtes plus efficace et pouvez faire face à tout ce que la vie vous réserve.

Votre système immunitaire est dans son état optimal après une nuit de sommeil de qualité. Revenons maintenant aux lymphocytes T et voyons ce que fait votre système immunitaire pendant votre sommeil pour les aider à mener à bien leur tâche : préserver votre sécurité et votre santé.

Pour neutraliser les envahisseurs, les lymphocytes T doivent d’abord s’y attacher. Des protéines appelées intégrines leur confèrent cette capacité d’adhésion qui les aide à détruire les cellules infectées de pathogènes. Une étude a permis de cerner l’effet du sommeil sur ces protéines et sur la capacité des lymphocytes T à remplir leur fonction.

Des chercheurs ont lié le sommeil (et la baisse d’hormones du stress correspondante) à l’activation normale de ces protéines adhésives et au fonctionnement soutenu des lymphocytes T. Dans le groupe de sujets privés de sommeil, l’activité des intégrines était plus faible. Chez les sujets qui avaient bien dormi, l’adhésion des lymphocytes T était adéquate et elles avaient la capacité de remplir leurs tâches immunitaires avec efficacité.

Le sommeil et les hormones diverses qui y prennent part contribuent à préserver l’efficacité d’importants processus immunocellulaires. Des études ont d’ailleurs signalé des facteurs positifs relativement à l’interaction entre le sommeil et d’importants processus immunocellulaires, notamment :

  • la prolifération de globules blancs et de protéines immunitaires protectrices (cytokines)
  • l’activation de cellules immunitaires
  • la différenciation des nouveaux globules blancs
  • le fonctionnement optimal des cellules tueuses naturelles (des globules blancs à action rapide du système immunitaire inné).

En prenant soin de vos cellules immunitaires − ce que vous faites en profitant d’un sommeil de qualité − vos gardes du corps sont stockés en lieu sûr et prêts à vous protéger comme il le faut.

Profitez d’un sommeil bénéfique pour votre immunité

En connaissant mieux les bienfaits du sommeil pour votre immunité, vous irez sans doute au lit sans vous faire prier, et c’est tant mieux. Voilà donc un aperçu de ce qui occupe votre système immunitaire pendant que vous dormez et à quel point il est important pour votre santé.

Profitez d’un sommeil réparateur d’au moins sept heures par nuit, même si vous devez modifier votre mode de vie – en particulier l’usage que vous faites de la technologie. L’effort en vaudra la peine pour votre système immunitaire et le sommeil aura un apport encore plus bénéfique pour votre organisme.