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Votre organisme est une machine complexe qui travaille inlassablement. Il fonctionne d’autant mieux lorsque tous ses systĂšmes et mĂ©canismes internes s’activent ensemble pour en optimiser le fonctionnement – Ă  partir de la peau et de la structure squelettique jusqu’au systĂšme cardiovasculaire et au systĂšme nerveux central. Comme pour toute machine, le processus naturel de vieillissement de votre organisme finira par altĂ©rer plusieurs de ses systĂšmes.

Pendant la dĂ©gĂ©nĂ©rescence naturelle, aucun systĂšme de dĂ©fense naturelle n’influe autant sur tout l’organisme qu’un systĂšme immunitaire vieillissant. Avec le temps, le systĂšme immunitaire se dĂ©grade naturellement par un processus appelĂ© immunosĂ©nescence. Bien qu’on dĂ©finisse ce phĂ©nomĂšne comme l’impact de l’ñge sur la fonction immunitaire, c’est un processus qui, Ă  l’instar du systĂšme immunitaire, est enclenchĂ© par l’activitĂ© – ou l’inactivitĂ© – de nombreux composants de plus petite taille.

Pour mieux comprendre les effets de l’ñge sur la santĂ© immunitaire, il est bon de faire d’abord un tour d’horizon du systĂšme immunitaire.

La différence entre immunité innée et adaptative

Votre systĂšme immunitaire se compose de globules blancs, de tissus et d’organes qui unissent leurs forces pour dĂ©fendre l’organisme contre les stresseurs internes et externes. La rĂ©ponse immunitaire gĂ©nĂ©rale se prĂ©sente souvent sous deux formes : l’immunitĂ© innĂ©e et l’immunitĂ© adaptative.

Comme son nom l’indique, le systĂšme immunitaire innĂ© (ou non spĂ©cifique) est celui que vous avez Ă  la naissance. L’immunitĂ© innĂ©e vous vient de vos parents et vous la transmettez gĂ©nĂ©tiquement Ă  vos enfants. Elle consiste en barriĂšres immunitaires physiques et chimiques, comme le rĂ©flexe de la toux, la peau, les muqueuses et l’acide gastrique.

Moins puissant que d’autres composants de votre systĂšme global, le systĂšme immunitaire innĂ© demeure quand mĂȘme votre premiĂšre ligne de dĂ©fense contre toutes les substances Ă©trangĂšres appelĂ©es antigĂšnes. Si les antigĂšnes parviennent Ă  contourner cette dĂ©fense, c’est l’immunitĂ© adaptative qui prend le relais.

Propre Ă  chacun, l’immunitĂ© adaptative est en Ă©volution constante. Comme nous sommes exposĂ©s Ă  divers antigĂšnes toute notre vie, notre systĂšme immunitaire les rĂ©pertorie et s’érige une dĂ©fense selon leurs particularitĂ©s. Lorsque l’organisme est sous attaque, le thymus libĂšre des lymphocytes (ou cellules) B et T. Les cellules B produisent des anticorps et les cellules T s’attaquent directement aux antigĂšnes., Ces globules blancs agissent en conjugaison pour protĂ©ger l’organisme contre tout dommage, y compris les menaces virales et infectieuses, en se rappelant comment combattre tout ce Ă  quoi nous avons dĂ©jĂ  Ă©tĂ© exposĂ©s.

L’immunitĂ© et l’ñge

À mesure que nous vieillissons naturellement, l’immunosĂ©nescence se manifeste et entraĂźne des changements dans l’organisme. AprĂšs avoir atteint sa taille maximale Ă  la pubertĂ©, le thymus s’atrophie, ce qui rĂ©duit la production de lymphocytes T. Leur nombre ne baisse pas avec l’ñge, mais leur fonctionnement se dĂ©grade. Comme ces cellules ont pour tĂąche de s’attaquer directement aux antigĂšnes, le risque de maladie s’accroĂźt. MĂȘme si elles se rappellent ce qu’elles ont dĂ©jĂ  affrontĂ©, il en faut de nouvelles pour combattre les menaces encore inconnues ou les mutations auxquelles l’organisme s’est adaptĂ© − par exemple, une nouvelle souche de la grippe.

En plus d’ĂȘtre produites en moins grand nombre, elles rĂ©agissent plus lentement aux nouvelles menaces. ConsĂ©quemment, l’organisme est plus lent Ă  organiser un plan d’attaque pour faire face aux menaces aprĂšs les avoir repĂ©rĂ©es. C’est ce qui explique la frĂ©quence et la gravitĂ© accrues des infections et maladies avec l’ñge, contrairement Ă  l’époque oĂč vous et votre systĂšme immunitaire Ă©tiez jeunes.

Ce n’est pas seulement l’immunitĂ© adaptative qui ralentit. De la mĂȘme façon, le systĂšme immunitaire innĂ© rĂ©pond et rĂ©agit lui aussi plus lentement aux problĂšmes courants, Ă  la fois internes et externes. Prenons pa exemple le cas d’une coupure superficielle. Lorsqu’on est jeune, les globules blancs se dĂ©ploient rapidement pour coaguler le sang, former une croĂ»te et remodeler la peau. Avec l’ñge, ce mĂȘme processus ralentit naturellement, ce qui crĂ©e une tendance Ă  l’inflammation et Ă  l’infection – deux des principaux facteurs d’affaiblissement du systĂšme immunitaire.

Pour soutenir un systĂšme immunitaire vieillissant

Bien que le ralentissement du systĂšme immunitaire se manifeste naturellement avec l’ñge, il ne faut pas en conclure que sa dĂ©gradation est inĂ©vitable. En fait, en fonction de certains facteurs, votre organisme peut ĂȘtre plus jeune sur le plan biologique qu’il ne l’est de façon chronologique.

L’ñge chronologique se calcule par le nombre d’annĂ©es depuis la naissance, tandis que l’ñge biologique – ou la façon de vieillir – est la mesure de l’état de santĂ© gĂ©nĂ©ral qui prend en compte des facteurs comme le style de vie, l’alimentation, le risque gĂ©nĂ©tique d’ĂȘtre atteint de maux liĂ©s Ă  l’ñge, et d’autres encore. Par consĂ©quent, deux personnes nĂ©es le mĂȘme jour peuvent sembler vieillir trĂšs diffĂ©remment.

MĂȘme si des facteurs gĂ©nĂ©tiques peuvent vous empĂȘcher de contrĂŽler certains des effets naturels de l’ñge sur votre systĂšme immunitaire, vous pouvez toutefois soutenir tout votre organisme en adoptant certaines habitudes de vie
 ou en y renonçant.

Suivre un régime alimentaire équilibré

Une alimentation riche en fruits et lĂ©gumes frais, grains entiers, gras bĂ©nĂ©fiques et viandes maigres peut aider au bon fonctionnement de votre systĂšme immunitaire. Des fruits, lĂ©gumes et grains entiers diversifiĂ©s procurent les fibres alimentaires nĂ©cessaires pour favoriser la santĂ© du tube digestif. C’est particuliĂšrement important pour renforcer sa rĂ©ponse immunitaire aux stresseurs externes, en particulier du fait qu’il subit les effets directs des pathogĂšnes et autres agents transmis par l’alimentation. On a montrĂ© que de nombreux aliments Ă©troitement associĂ©s au rĂ©gime alimentaire mĂ©diterranĂ©en contribuaient Ă  prĂ©server le systĂšme immunitaire.

Dormir suffisamment

Un manque de sommeil adĂ©quat empĂȘche l’organisme de produire bon nombre de protĂ©ines qui ciblent l’infection et l’inflammation, protĂ©ines qui aident Ă  renforcer et reconstituer les rĂ©ponses immunitaires.

Faire de l’exercice

L’activitĂ© physique rĂ©guliĂšre est un des meilleurs moyens de favoriser votre Ă©tat de santĂ© gĂ©nĂ©ral. On recommande aux adultes de faire de l’exercice modĂ©rĂ© pendant 150 minutes par semaines, ce qui suffit Ă  optimiser le dĂ©bit sanguin et Ă  aider Ă  la migration des cellules immunitaires dans l’ensemble de l’organisme.

Adopter une bonne hygiĂšne

De bonnes habitudes d’hygiĂšne sont un des moyens les plus simples pour aider l’organisme Ă  lutter contre les stresseurs externes. Un lavage de mains adĂ©quat et d’autres habitudes de propretĂ© contribuent Ă  rĂ©duire l’exposition aux germes qui peuvent mettre votre immunitĂ© Ă  rude Ă©preuve.

Décompresser

Le stress non surveillĂ© peut avoir des effets nĂ©gatifs sur le poids, le sommeil et le bien-ĂȘtre gĂ©nĂ©ral, en plus de soumettre le systĂšme immunitaire Ă  une pression accrue. L’application de techniques simples de gestion du stress peut vous vous aider Ă  prendre du recul dans une situation stressante et Ă  retrouver votre aplomb.

Éviter de fumer

Le tabagisme dĂ©truit les anticorps et antioxydants prĂ©sents dans le sang. De plus, il cause l’inflammation des poumons, ce qui dĂ©tourne les cellules de leurs autres tĂąches.

Boire avec modération

La consommation excessive d’alcool rĂ©duit la capacitĂ© des globules blancs de dĂ©truire les antigĂšnes et de lutter contre les infections.

En bout de ligne, la santĂ© du systĂšme immunitaire et un style de vie globalement sain sont des alliĂ©s naturels. Pour bien vous prĂ©parer aux effets de l’ñge sur le fonctionnement immunitaire, un effort de tout le corps est nĂ©cessaire et Ă  cet Ă©gard, il faut adopter une approche holistique.

Renseignez-vous davantage sur les moyens Ă  prendre pour mieux soutenir votre systĂšme immunitaire, quel que soit votre Ăąge.

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Il n’est pas facile d’ĂȘtre parent. En plus de la sĂ©curitĂ© physique, vous devez assurer Ă  votre enfant une alimentation saine, un sommeil adĂ©quat et une bonne hygiĂšne. Et ce sont lĂ  les besoins de base que tous les parents doivent combler. Imaginez Ă  quel point la tĂąche se complique Ă  mesure que les enfants grandissent et que leurs besoins Ă©voluent et se compliquent. Vous ne pouvez toutefois pas leur tenir la main indĂ©finiment. Tout enfant doit un jour braver seul les Ă©preuves de la vie. Pour que vos enfants grandissent en santĂ©, vous devez les rendre rĂ©silients en leur enseignant Ă  surmonter l’adversitĂ©.

La rĂ©silience, c’est la capacitĂ© Ă  gĂ©rer les difficultĂ©s et Ă  reprendre le dessus dans un dĂ©lai raisonnable. Tout le monde vit des Ă©preuves dans la vie, mais avec la rĂ©silience, nous pouvons empĂȘcher qu’elles nous dĂ©finissent. Est-ce du cran, de la force morale, de la tĂ©nacitĂ©? Peu importe, la rĂ©silience consiste Ă  essayer, Ă©chouer, se relever et essayer encore.

Chacun sait qu’il n’est jamais facile de passer de la parole aux actes. Pour favoriser le dĂ©veloppement de la rĂ©silience chez les enfants, il faut souvent Ă©viter de les secourir lorsqu’ils se retrouvent dans des situations inconfortables (mais non dangereuses). En tant que parents, votre instinct vous dicte de protĂ©ger vos enfants en tout temps. Il est donc difficile de rĂ©sister Ă  l’envie irrĂ©pressible d’intervenir lorsqu’ils sont dans l’embarras.

Dans le texte qui suit, vous verrez pourquoi il est important d’élever des enfants rĂ©silients et vous trouverez des façons d’y arriver.

Le cerveau et la gestion du stress

Commençons par des notions de base sur les situations inconfortables et stressantes. Le cerveau et le corps gĂšrent les situations de stress et d’adversitĂ© diffĂ©remment des situations normales.

La frĂ©quence cardiaque et la pression artĂ©rielle augmentent. Le cortisol, une hormone du stress, se rĂ©pand dans l’organisme, et de l’adrĂ©naline est pompĂ©e dans la circulation sanguine. Ces rĂ©actions sont des vestiges de nos ancĂȘtres, Ă  l’époque oĂč le stress pouvait ĂȘtre causĂ© par des situations de vie ou de mort, littĂ©ralement. Toutefois, cette rĂ©ponse de fuite ou de combat est conçue pour durer un court laps de temps. Ces composĂ©s chimiques ont des effets nĂ©fastes lorsqu’ils sont libĂ©rĂ©s dans l’organisme de maniĂšre continue.

La rĂ©action dĂ©bute dans l’amygdale – la zone du cerveau responsable des Ă©motions, de l’instinct de survie et de la mĂ©moire. L’amygdale rĂ©agit aux stimuli stressants en envoyant un signal de dĂ©tresse Ă  l’hypothalamus. Ce dernier envoie Ă  son tour un message au systĂšme nerveux autonome qui dĂ©clenche une cascade de messages entraĂźnant la libĂ©ration d’un cocktail de composĂ©s chimiques (notamment de l’adrĂ©naline et du cortisol). Cette rĂ©action perturbe le cortex prĂ©frontal qui est responsable des fonctions cognitives comme la rĂ©solution de problĂšmes, l’attention, la maĂźtrise des impulsions et la gestion des Ă©motions.

Il s’agit d’un mĂ©canisme de survie extrĂȘmement efficace Ă  court terme. Dans certaines situations, vous ne pouvez pas vous permettre de penser Ă  ce qui va suivre, rien ne doit entraver votre capacitĂ© Ă  agir rapidement. Cependant, Ă  long terme, le cortex prĂ©frontal doit fonctionner rondement.

La rĂ©silience – si on la dĂ©finissait sur le plan physiologique – serait la capacitĂ© Ă  activer le cortex prĂ©frontal Ă  la suite de situations difficiles, ce qui fait Ă©galement cesser la libĂ©ration du cocktail de composĂ©s chimiques. Lorsque cela se produit, la personne est alors en mesure d’amĂ©liorer sa capacitĂ© Ă  se remettre de situations stressantes et pĂ©nibles ou de s’y adapter.

Montrer l’exemple Ă  vos enfants en matiĂšre de bonnes stratĂ©gies de communication et d’adaptation

Il y a de nombreuses façons de favoriser le dĂ©veloppement de la rĂ©silience chez les enfants, mais c’est vous qui ĂȘtes le point de dĂ©part. Vos enfants vous observent en permanence, et, durant leurs annĂ©es de formation, ils sont constamment en train d’absorber de l’information. Il serait insensĂ© de prĂŽner la gestion des Ă©motions nĂ©gatives auprĂšs de vos enfants si vous ne les maĂźtrisez pas vous-mĂȘmes.

Tout le monde fait des erreurs. Toutefois, si vous vous montrez calme et raisonnable lorsqu’un imprĂ©vu survient, vous profitez de l’occasion pour enseigner Ă  vos enfants Ă  gĂ©rer un Ă©chec. Par ailleurs, si vous ne rĂ©agissez pas Ă  une situation de la maniĂšre dont vous l’auriez souhaitĂ©, assumez-le. Il est parfaitement acceptable d’admettre une erreur; de maniĂšre inconsciente, vous donnez ainsi le droit Ă  votre enfant d’en faire autant. Ayez une discussion sur le sujet. Par exemple, vous pouvez lui dire que vous ĂȘtes dĂ©solĂ© de vous ĂȘtre fĂąchĂ©, que vous avez fait une erreur et que vous tenterez d’ĂȘtre plus patient la prochaine fois.

La communication et le soutien sont essentiels pour gĂ©rer le stress et pour Ă©lever des enfants rĂ©silients. Ce n’est pas nĂ©cessairement l’individualisme farouche qui favorise le dĂ©veloppement de l’indĂ©pendance chez les enfants. C’est plutĂŽt l’amour et le soutien inconditionnels d’un adulte dans leur vie.

Les relations sont au cƓur mĂȘme du dĂ©veloppement Ă©motionnel de l’enfant. S’il a besoin d’aide, votre enfant doit savoir qu’il peut compter sur vous.

Mettez donc votre tĂ©lĂ©phone cellulaire de cĂŽtĂ© et passez du temps de qualitĂ© avec votre enfant. Lorsque vous ĂȘtes ensemble Ă  la maison, consacrez-lui votre attention en prioritĂ©. Discutez des difficultĂ©s auxquelles il fait face et faites-lui savoir qu’il n’y a pas de mal Ă  demander de l’aide. De plus, n’hĂ©sitez pas Ă  lui faire part de vos propres stratĂ©gies de gestion du stress lorsque vous vivez des situations difficiles.

Élever des enfants rĂ©silients pour respecter leurs Ă©motions

Peut-ĂȘtre aviez-vous une vision romantique du rĂŽle de parent avant d’avoir des enfants. Les mĂ©dias tendent Ă  prĂ©senter surtout les joies de la vie des parents. Et vos amis n’arrĂȘtent pas de publier des photos de journĂ©es magiques Ă  la plage et au parc oĂč tout le monde est heureux et souriant.

La rĂ©alitĂ© n’est pas toujours rose. On peut difficilement se prĂ©parer aux crises spectaculaires, aux accĂšs de colĂšre et au refus de dormir, mais il faut savoir que ces comportements sont parfaitement normaux pendant que les enfants grandissent : ils ne sont PAS l’exception.

Parfois, les parents perçoivent ces difficultĂ©s comme des problĂšmes Ă  rĂ©soudre. Peut-ĂȘtre que vous rĂ©primandez vos enfants, que vous les envoyez dans leur chambre ou encore, que vous les blĂąmez simplement parce qu’ils ressentent une Ă©motion intense. Peu importe la rĂ©action, il est facile d’enseigner aux enfants que la tristesse, la frustration et la colĂšre n’ont pas leur place.

Être rĂ©silient, c’est comprendre que certaines Ă©motions, en particulier celles qui sont qualifiĂ©es de nĂ©gatives – comme la peine, le dĂ©sespoir et la colĂšre – font partie de l’expĂ©rience humaine. Au lieu de les fuir ou de les refouler sous prĂ©texte qu’elles sont difficiles Ă  gĂ©rer, on devrait plutĂŽt les respecter et essayer de comprendre pourquoi on les ressent. Pour la santĂ© mentale des enfants, il est primordial de leur enseigner Ă  ressentir et Ă  comprendre ces Ă©motions de maniĂšre saine.

Étiqueter les Ă©motions peut aider au dĂ©veloppement de l’intelligence Ă©motive et de la rĂ©silience. Faites savoir aux enfants qu’il est tout Ă  fait acceptable de ressentir de l’anxiĂ©tĂ©, de la peur ou de la tristesse. MĂȘme si elles paraissent fortes sur le moment, ces Ă©motions finissent habituellement par passer – particuliĂšrement lorsqu’on peut en parler avec quelqu’un qu’on aime.

Établir des limites raisonnables avec empathie

Vous avez probablement dĂ©jĂ  entendu le terme « limites » employĂ© dans un contexte d’éducation, et peut-ĂȘtre Ă©prouvez-vous des difficultĂ©s Ă  gĂ©rer les moments oĂč votre enfant les dĂ©passe. Toutefois, il est important que ces limites existent au dĂ©part.

Vous pouvez crĂ©er une structure Ă  laquelle vos enfants peuvent se fier en Ă©tablissant un rituel rassurant et un ensemble de rĂšgles stables. En effet, la structure – qu’elle concerne l’heure du coucher, le souper, les devoirs ou le temps d’écran – rĂ©duit l’incertitude et aide Ă  diminuer l’anxiĂ©tĂ©. Vous ne sauriez aspirer Ă  Ă©lever efficacement des enfants sans Ă©tablir de limites. Toutefois, il ne faut pas en conclure pour autant que vous devez passer sous silence leurs Ă©motions.

Les enfants tendent Ă  apprendre rapidement quels comportements adopter pour obtenir ce qu’ils dĂ©sirent. Lorsque l’inĂ©vitable se produit et que votre enfant essaie de voir jusqu’oĂč il peut pousser la limite, vous devez rester ferme. Vous pouvez cependant aborder ces situations en faisant preuve de compassion.

Il est possible d’ĂȘtre prĂ©sent pour votre enfant et Ă  l’écoute de ce qu’il vit tout en continuant Ă  dire « non ». Discutez des sentiments que vous vivez tous les deux et expliquez pourquoi l’existence de la limite est importante. Ce type d’interaction peut favoriser le dĂ©veloppement de l’intelligence Ă©motionnelle et renforcer votre relation.

Laisser les enfants s’écorcher les genoux

Lorsque vos enfants commencent Ă  marcher, vous avez tendance Ă  rester prĂšs d’eux en tout temps. Il peut donc sembler ardu de mettre cet instinct de cĂŽtĂ© Ă  mesure qu’ils grandissent. Peut-ĂȘtre les suivez‑vous dans le parc afin de vous assurer qu’ils ne tombent pas d’une Ă©chelle ou pour les attraper Ă  chaque glissade.

À court terme, c’est excellent. On ne peut exagĂ©rer l’importance d’ĂȘtre prĂ©sent pour un enfant lorsqu’il vit des situations de crise. Mais parfois, vous devez aussi aider votre enfant Ă  se relever.

Ce qu’il faut retenir, c’est de ne pas le faire Ă  tout coup. Le fait d’apprendre tĂŽt dans la vie Ă  faire face Ă  la douleur et Ă  l’inconfort, sans que les consĂ©quences soient graves, favorise le dĂ©veloppement de la capacitĂ© Ă  gĂ©rer de plus grandes difficultĂ©s plus tard. Une Ă©tude de la Cornell University menĂ©e en 2017 suggĂšre mĂȘme que l’exposition au stress gĂ©rable peut faire augmenter l’activitĂ© dans le cortex prĂ©frontal.

RĂ©duire le risque sans l’éliminer

La gestion de la peur est Ă  la fois l’une des capacitĂ©s les plus difficiles et des plus valorisantes Ă  dĂ©velopper. En tant que parent, vous souhaitez que votre enfant soit en sĂ©curitĂ©, sans l’empĂȘcher de vivre de nouvelles expĂ©riences, potentiellement angoissantes.

Il n’est pas facile de rĂ©sister Ă  l’envie de surveiller constamment vos enfants et d’offrir des solutions Ă  tous leurs problĂšmes. Vous souhaitez les protĂ©ger contre la douleur, mĂȘme si elle est une source importante d’apprentissage. Une expĂ©rience terrifiante peut rendre votre enfant nerveux par rapport aux risques auxquels il fera face plus tard, mais la majoritĂ© des Ă©checs ne prĂ©sentent pas de danger pour la vie. Lorsque les enfants abordent le risque avec un optimisme prudent, ils sont souvent mieux prĂ©parĂ©s quand une situation difficile survient.

Les enfants prennent parfois des risques, par exemple tomber d’une Ă©chelle au parc ou faire une chute Ă  vĂ©lo, et ils en souffrent. Ils apprennent alors que les genoux Ă©corchĂ©s et les ecchymoses peuvent faire mal, mais que la douleur est vite partie. ConsĂ©quemment, les enfants rĂ©silients se relĂšvent et essaient Ă  nouveau. Les Ă©gratignures et les bleus ne deviennent pas des obstacles au plaisir et Ă  l’apprentissage de nouvelles compĂ©tences. L’anxiĂ©tĂ© que les enfants ont pu ressentir auparavant devient gĂ©rable.

Sans cette exposition au risque, les enfants peuvent facilement ĂȘtre paralysĂ©s par les sources de peur, mĂȘme les petites. Il peut s’agir de la peur de la douleur physique au dĂ©part, mais cette peur peut facilement se transformer en anxiĂ©tĂ© par rapport Ă  l’école, Ă  la vie sociale et Ă  l’argent lorsque l’enfant grandit. En bravant le risque et les consĂ©quences qui y sont associĂ©es, l’enfant intĂšgre les mĂ©canismes d’adaptation nĂ©cessaires pour gĂ©rer le risque de maniĂšre confiante et rationnelle.

Les enfants peuvent avoir de la difficultĂ© Ă  faire la diffĂ©rence entre une situation dangereuse et une situation qui leur est simplement inconnue. Ils ne sauront peut-ĂȘtre jamais Ă  quel point ils ont la capacitĂ© d’ĂȘtre forts, confiants et rĂ©silients. Laissez-les donc rouler Ă  vĂ©lo, et enlever les petites roues lorsqu’ils sont prĂȘts – mĂȘme si cela peut avoir pour consĂ©quence qu’ils tombent et se fĂąchent. Assurez-vous seulement qu’ils portent un casque.

Favoriser le développement des compétences liées aux fonctions exécutives

Le cortex prĂ©frontal se dĂ©veloppe Ă  mesure que les enfants grandissent, ce qui entraĂźne un apprentissage progressif de la maĂźtrise du comportement et des Ă©motions. Les enfants dĂ©veloppent Ă©galement de nouvelles approches pour faire face Ă  l’adversitĂ©. Il est possible d’accĂ©lĂ©rer ce processus et de les mettre sur la bonne voie afin qu’ils deviennent de jeunes adultes heureux et en santĂ©.

L’exercice est l’un des Ă©lĂ©ments les plus importants pour le dĂ©veloppement des compĂ©tences liĂ©es aux fonctions exĂ©cutives, car il favorise le dĂ©veloppement cĂ©rĂ©bral et soutient les fonctions cognitives en Ă©volution. Pendant l’activitĂ© physique, le cerveau libĂšre des composĂ©s neurochimiques qui peuvent aider Ă  calmer l’anxiĂ©tĂ© en pĂ©riode de stress. Il est donc judicieux d’encourager les enfants Ă  aller dehors et Ă  bouger, surtout si l’on considĂšre qu’ils arriveront ainsi Ă  amĂ©liorer leur capacitĂ© Ă  rĂ©soudre des problĂšmes.

La participation Ă  des jeux de sociĂ©tĂ© qui requiĂšrent patience, stratĂ©gie, mĂ©moire et adresse mentale est une autre excellente façon de faire Ă©voluer le cortex prĂ©frontal, en plus de favoriser le renforcement des liens avec vos enfants. Assurez-vous seulement de les laisser gagner de temps Ă  autre – et de faire en sorte qu’ils tirent des leçons de leurs dĂ©faites.

CrĂ©ez des occasions qui permettront Ă  vos enfants de prendre leurs propres dĂ©cisions et de faire preuve d’initiative. Par exemple, faites leur choisir ce que la famille mangera pour souper un soir, en leur permettant peut-ĂȘtre mĂȘme d’aider Ă  le prĂ©parer! Encouragez-les Ă  choisir et Ă  planifier une activitĂ© pour le week-end. Laissez-les choisir un instrument de musique ou un sport qu’ils souhaitent pratiquer. Faites-les participer aux dĂ©cisions concernant les cours qu’ils suivent. Les possibilitĂ©s sont infinies. Assurez-vous seulement que les enfants respectent leurs engagements lorsqu’ils ont pris une dĂ©cision.

Encouragez les enfants Ă  penser par eux-mĂȘmes. Cela ne veut pas dire qu’ils doivent vous contredire en permanence, mais assurez-vous d’ĂȘtre Ă  l’écoute lorsqu’ils souhaitent discuter d’une diffĂ©rence d’opinions. Un excellent exercice pour la fonction exĂ©cutive consiste Ă  mettre l’enfant dans une situation oĂč il doit utiliser son esprit critique. Il est tout Ă  fait acceptable que les enfants remettent en question l’autoritĂ© et qu’ils proposent des points de vue diffĂ©rents s’ils le font de maniĂšre respectueuse.

Appuyer les enfants en tout temps

Élever des enfants rĂ©silients est un dĂ©fi autant pour les parents que pour les enfants. Les Ă©checs font partie de la vie des uns comme des autres. L’important, c’est d’aimer vos enfants inconditionnellement et d’ĂȘtre lĂ  pour les Ă©pauler quoiqu’il arrive. Il peut ĂȘtre difficile de vous mettre en retrait pour les laisser trouver leur propre voie, mais Ă  long terme, ils rĂ©ussiront Ă  devenir de jeunes adultes rĂ©silients, confiants, compĂ©tents et audacieux.

Vos expĂ©riences de vie font de vous des experts quand vient le temps de faire face au changement : le dĂ©but d’un nouvel emploi, un dĂ©mĂ©nagement dans une nouvelle ville ou la naissance d’un enfant. Tous les Ă©vĂ©nements qui transforment votre vie et contribuent Ă  façonner votre identitĂ© sont des Ă©pisodes de changement. Vieillir sainement constitue le prochain dĂ©fi Ă  relever, autant pour les hommes que pour les femmes.

Chacun vieillit diffĂ©remment. Les femmes traversent un processus de vieillissement qui leur est propre : la mĂ©nopause. Bien que toutes les femmes la vivent un jour ou l’autre, certaines ne savent pas nĂ©cessairement Ă  quoi s’attendre.

Les hommes vivent Ă©galement des changements hormonaux en vieillissant, mais ce ne sont pas les mĂȘmes que ceux auxquels les femmes sont confrontĂ©es. (Vous trouverez de l’information sur l’andropause plus loin.)

Peu importe ce qui vous attend, la comprĂ©hension des processus de vieillissement physique vous aidera Ă  vous sentir prĂȘt Ă  aborder chaque nouvelle dĂ©cennie avec confiance. De plus, le fait de commencer dĂšs maintenant Ă  vous prĂ©parer au vieillissement peut faciliter ces passages pour votre corps, Ă  chacune des Ă©tapes de la vie. Il existe des mesures Ă  prendre Ă  tous les Ăąges pour s’engager sur la voie d’un vieillissement en santĂ©.

Nous allons examiner quelques‑unes des prĂ©occupations principales qui ponctuent la vie adulte au fil des dĂ©cennies afin de mieux comprendre ce qui nous attend avec l’ñge. Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive – un livre entier serait nĂ©cessaire pour couvrir le sujet – mais, vous obtiendrez de l’information sur les diffĂ©rents changements physiques et hormonaux qui peuvent survenir avec le vieillissement. Vous profiterez aussi de certains conseils pour vous aider Ă  mieux gĂ©rer les changements que vous serez peut‑ĂȘtre amenĂ© Ă  vivre.

On n’est jamais trop vieux pour apprendre sur notre corps ni trop jeune pour adopter de saines habitudes. Peu importe votre Ăąge, le moment est venu de vous mettre sur la voie qui vous permettra de vieillir en santĂ©. Pour savourer chaque minute de l’existence, la clĂ© est de faire les bons choix tout au long de la vie.

Soyez actifs pendant la vingtaine et la trentaine

La vingtaine et la trentaine constituent une pĂ©riode propice Ă  l’adoption d’habitudes saines qui vous dureront toute la vie. Prenez l’habitude de faire de l’exercice rĂ©guliĂšrement aussi tĂŽt que possible. Trouvez un partenaire, un ami, ou un membre de votre famille, et ensemble, mettez‑vous en forme pour l’avenir.

La diminution de la force et la perte de densitĂ© osseuse avec l’ñge sont des prĂ©occupations pour les femmes et les hommes. C’est pourquoi il est judicieux de profiter des annĂ©es de jeunesse pour renforcer muscles et ossature ainsi que protĂ©ger son corps grĂące Ă  une activitĂ© physique rĂ©guliĂšre.

MĂȘme s’il peut sembler prĂ©maturĂ© de vous mettre en forme dĂšs maintenant, il n’est jamais trop tĂŽt pour commencer. À mesure que vous vieillirez, certaines activitĂ©s seront plus difficiles. Mettez- vous Ă  l’entraĂźnement dĂšs maintenant, afin de pouvoir conserver votre autonomie plus tard.

La perte musculaire et osseuse peut rendre difficiles des activités comme le magasinage, le jardinage et la randonnée. Vous voudrez probablement pouvoir soulever vos emplettes, pousser une brouette et monter les marches plus tard dans la vie. En restant actif pendant la vingtaine et la trentaine, vous pourrez continuer à faire tout ce que vous voulez avec les personnes que vous aimez.

La marche, la nage, la randonnĂ©e, le yoga et la danse sont autant de bonnes activitĂ©s pour se mettre en forme ou le rester. Il est Ă©galement important d’intĂ©grer des exercices de mise en charge (musculation) pour favoriser le maintien des muscles et des os.

Trente minutes d’activitĂ© physique par jour suffisent. Bon nombre des activitĂ©s suggĂ©rĂ©es peuvent se pratiquer avec un partenaire. Vous augmentez ainsi votre endurance et vous vous prĂ©parez Ă  vieillir en bonne forme physique et Ă  l’aise dans votre corps.

Renforcer la santé pendant la quarantaine

L’exercice la semaine est une bonne façon de s’engager sur la voie de la santĂ© Ă  long terme et une alimentation saine peut faciliter ce cheminement. En plus de prĂ©parer le terrain pour ĂȘtre en bonne santĂ© au cours de la prochaine dĂ©cennie, ces habitudes vous permettent d’affronter n’importe quelle difficultĂ© liĂ©e au vieillissement qui pourrait survenir pendant la quarantaine.

Le vieillissement de la peau sera l’un des premiers symptîmes que vous verrez apparaütre.

Pendant la quarantaine, cette peau qui vous a si bien servi commence Ă  laisser paraĂźtre des signes d’usure. Les rides naissantes tĂ©moignent de tout le plaisir que vous avez eu sous le soleil, de tous vos rires et sourires. Les hommes et les femmes peuvent s’attendre Ă  voir apparaĂźtre des rides. Voici les raisons pour lesquelles elles se forment et ce que vous pouvez faire pour attĂ©nuer leur apparence.

Les rides autour des yeux et de la bouche sont le rĂ©sultat du vieillissement intrinsĂšque et extrinsĂšque. Le vieillissement intrinsĂšque survient lorsque l’organisme se met naturellement Ă  produire de moins en moins des protĂ©ines qui gardent la peau souple et ferme – le collagĂšne et l’élastine. En fait, ce processus de vieillissement intrinsĂšque s’amorce avant la quarantaine; aprĂšs l’ñge de vingt ans, la peau produit 1 % moins de collagĂšne chaque annĂ©e. Dans la quarantaine, on commence donc Ă  remarquer une diffĂ©rence dans l’apparence de la peau.

Le vieillissement extrinsĂšque entraĂźne Ă©galement des changements dans l’apparence de la peau. Cette forme de vieillissement est due aux dommages attribuables aux sources extĂ©rieures Ă  l’organisme, notamment le tabagisme et la pollution.

La peau prĂ©sente des signes de vieillissement extrinsĂšque lorsqu’elle a une apparence tachetĂ©e ou une texture inĂ©gale. La radiation en provenance du soleil est l’un des principaux Ă©lĂ©ments qui contribuent au vieillissement extrinsĂšque. Une exposition au soleil raisonnable (de 15 à 30 minutes par jour) est bonne pour la santĂ©. Toutefois, en excĂšs, la lumiĂšre du soleil peut endommager la peau et constituer la principale source de vos rides.

Les Ă©crans solaires et les vĂȘtements qui protĂšgent du soleil (manches longues, pantalons et chapeaux) forment la premiĂšre ligne de dĂ©fense pour vous prĂ©parer aux changements liĂ©s au vieillissement qui guettent votre peau. L’écran solaire protĂšge la peau contre les dommages causĂ©s par le soleil et doit donc ĂȘtre utilisĂ© au quotidien. Pour une protection optimale, utilisez une crĂšme dont le FPS (facteur de protection solaire) est d’au moins 30 à 35.

Si vous souhaitez Ă©viter les rides apparentes, essayez d’intĂ©grer Ă  votre rituel de soins cutanĂ©s un sĂ©rum riche en antioxydants ainsi qu’une lotion hydratante. Les antioxydants font des merveilles pour diminuer les rougeurs. Ils favorisent Ă©galement un teint homogĂšne et une peau d’apparence saine. Pour ce qui est des lotions hydratantes, elles contribuent Ă  donner Ă  la peau une apparence de jeunesse en retenant l’hydratation dans ses couches supĂ©rieures et en la protĂ©geant des Ă©lĂ©ments extĂ©rieurs qui peuvent l’assĂ©cher.

De nombreux produits revitalisants pour la peau contiennent de la vitamine A, du collagĂšne, des peptides et une variĂ©tĂ© d’antioxydants. Tous ces ingrĂ©dients agissent de concert pour maintenir une peau d’apparence saine et pour ralentir l’apparition des rides et ridules. L’utilisation de produits perfectionnĂ©s pour les soins de la peau, comme ceux de la gamme Celavive d’USANA, peut aider Ă  optimiser l’apparence et le confort de votre peau.

Vous pouvez aussi ajouter des antioxydants Ă  votre alimentation : votre peau vous en sera reconnaissante et votre cerveau aussi. Si l’objectif dans la quarantaine est de renforcer l’organisme pour vieillir en santĂ©, il est Ă©galement judicieux de se montrer prĂ©voyant et de prendre en considĂ©ration la santĂ© du cerveau. Une alimentation riche en antioxydants favorise l’acuitĂ© mentale. (Ce sujet est abordĂ© plus loin.)

Ne vous en faites pas outre mesure avec les changements de votre peau : tout le monde a des rides un jour ou l’autre. Vous pouvez toutefois lui conserver son Ă©lasticitĂ© et son apparence saine en la protĂ©geant du soleil et en lui prodiguant des soins cutanĂ©s adĂ©quats.

Le vieillissement sain dans la cinquantaine : les changements hormonaux

Pour la plupart des femmes, les signes de vieillissement les plus Ă©vidents se manifestent dans la cinquantaine, car c’est la pĂ©riode oĂč commence la mĂ©nopause. Ce dernier changement majeur en matiĂšre de production d’ƓstrogĂšne peut se produire rapidement. Il est donc important d’ĂȘtre Ă  l’affĂ»t de certains des symptĂŽmes. L’ƓstrogĂšne est l’hormone qui rĂ©gule le cycle menstruel de la femme.

La mĂ©nopause marque la fin de la vie reproductive pour la femme. À ce point de sa vie, ses ovaires cessent de libĂ©rer des ovules et la production d’ƓstrogĂšne chute de maniĂšre importante. Au dĂ©but de la mĂ©nopause, les menstruations deviennent irrĂ©guliĂšres pour Ă©ventuellement s’arrĂȘter complĂštement. Ces changements hormonaux mĂšnent Ă  la perte de la fertilitĂ©.

Les changements du cycle menstruel sont les premiers symptĂŽmes de la mĂ©nopause, mais d’autres changements se produisent dans l’organisme au dĂ©but de la mĂ©nopause, notamment les bouffĂ©es de chaleur, les changements d’humeur, la peau sĂšche et un sommeil de mauvaise qualitĂ©. Le fait de prendre conscience de ces changements Ă  venir peut vous aider Ă  planifier des moyens pour mitiger les inconforts lorsqu’ils surviendront.

La consommation d’aliments riches en phytoestrogĂšnes (comme le soja), l’activitĂ© physique pendant la journĂ©e ainsi que les exercices de respiration le soir peuvent aider Ă  amĂ©liorer le sommeil si ce dernier est de moins bonne qualitĂ© pendant la mĂ©nopause. Un autre bon truc consiste Ă  consommer de la cafĂ©ine uniquement en dĂ©but de journĂ©e pour Ă©viter de se sentir agitĂ©e et ne pas pouvoir fermer l’Ɠil au moment de se mettre au lit.

L’adoption d’un programme de soins cutanĂ©s de qualitĂ© peut aider Ă  rĂ©duire la sĂ©cheresse de la peau causĂ©e par la mĂ©nopause. Les lotions hydratantes ainsi que les crĂšmes conçues pour les peaux matures peuvent aider votre organisme Ă  conserver son hydratation et donner de l’éclat Ă  votre teint.

En outre, il est important de se rappeler que mĂȘme si bon nombre de ces changements peuvent sembler dramatiques, leurs effets indĂ©sirables finiront par se dissiper. Il faut Ă©galement garder Ă  l’esprit que la mĂ©nopause est une Ă©tape normale du vieillissement. La majoritĂ© des femmes sortent de cette pĂ©riode de transition aprĂšs environ cinq ans et voient les symptĂŽmes de la mĂ©nopause diminuer avec le temps.

Un mot sur l’andropause

Vous vous demandez peut-ĂȘtre si les hommes vivent des changements hormonaux Ă©quivalents au cours du processus de vieillissement. MĂȘme s’ils n’ont pas de pĂ©riode de transition aussi dĂ©finie, les hommes vivent eux aussi des changements hormonaux liĂ©s au vieillissement, ce qu’on appelle l’andropause.

Tous les hommes voient leur taux de testostĂ©rone diminuer avec l’ñge, mais ce changement se fait graduellement et de maniĂšre moins marquĂ©e que les changements dans la production d’ƓstrogĂšne chez les femmes.

Parmi les symptĂŽmes de la chute du taux de testostĂ©rone, on note la perte de masse musculaire et la diminution d’énergie.  Certains hommes vivent d’autres symptĂŽmes comme des changements d’humeur, une diminution de force et une baisse de libido. L’exercice rĂ©gulier peut aider Ă  attĂ©nuer les symptĂŽmes physiques. De plus, la pratique de la pleine conscience, le soutien Ă©motif et l’aide d’un professionnel de la santĂ© peuvent aider Ă  mitiger les symptĂŽmes liĂ©s Ă  l’humeur. 

Maintenir la forme mentale et physique dans la soixantaine et au‑delà

Vous avez profitĂ© des dĂ©cennies prĂ©cĂ©dentes pour acquĂ©rir de bonnes habitudes et vous prĂ©parer Ă  vieillir en santĂ©, comme faire de l’exercice rĂ©guliĂšrement, adopter une alimentation saine et prendre soin de votre peau. Pendant la soixantaine, vous avez l’occasion de travailler sur votre organe le plus important – le cerveau. Le processus de vieillissement est plus agrĂ©able lorsque le cerveau est en bonne santĂ©.

Le fait de stimuler votre esprit peut vous aider Ă  prĂ©server votre acuitĂ© mentale au fil des ans. Il est possible que vous commenciez Ă  avoir des pertes de mĂ©moire Ă  partir de la soixantaine. En effet, on peut s’attendre Ă  observer un certain dĂ©clin cognitif avec l’ñge. Heureusement, il existe de nombreuses mesures Ă  prendre afin de rester vif d’esprit pendant longtemps.

La pratique d’activitĂ©s qui sollicitent la mĂ©moire et les facultĂ©s intellectuelles constitue une excellente maniĂšre de rester en bonne forme mentale. Des Ă©tudes ont montrĂ© que les adultes s’adonnant Ă  des activitĂ©s d’apprentissage actif offrant une stimulation cognitive connaissaient moins de dĂ©clin cognitif plus tard dans la vie. Parmi ces activitĂ©s, mentionnons : jouer d’un instrument de musique, suivre des cours (de la cuisine aux mathĂ©matiques), apprendre une nouvelle langue, Ă©crire, prendre part Ă  des jeux de mĂ©moire, parler avec des amis, travailler consciemment la coordination Ɠil-main et pratiquer un nouveau sport.

Quels genres d’activitĂ©s pouvez-vous faire pour maintenir votre vivacitĂ© d’esprit? Apprendre, bien sĂ»r! Lire, Ă©crire et Ă©tudier une nouvelle langue sont d’excellentes maniĂšres de continuer d’apprendre. Vous pouvez mĂȘme y prendre plaisir!

Il est également bénéfique pour le cerveau de jouer aux cartes ou à des jeux de société et encore mieux si vous jouez le plus souvent possible en groupe. Ce sont de bons moments à partager avec les membres de la famille et les amis et pour forger des souvenirs agréables. Que peut-on demander de mieux?

L’adoption d’une alimentation riche en antioxydants est une autre maniĂšre de prĂ©server la mĂ©moire. Les recherches actuelles suggĂšrent que les dommages oxydatifs causent le dĂ©clin cognitif et le vieillissement du cerveau. En ciblant les radicaux libres qui usent les neurones, les antioxydants protĂšgent les cellules du cerveau.

Les baies renferment de grandes quantitĂ©s d’antioxydants. Les fraises, les bleuets et les mĂ»res en sont d’excellentes sources. Vous pouvez les ajouter Ă  vos cĂ©rĂ©ales ou les prendre en collation. Peu importe la maniĂšre, le fait d’intĂ©grer des antioxydants Ă  votre alimentation apporte un soutien Ă  votre cerveau vieillissant.

Ajoutez Ă©galement Ă  votre alimentation d’autres nutriments qui offrent un soutien cĂ©rĂ©bral, comme les vitamines du groupe B, l’huile de poisson et les vitamines D et E.

Ne perdez pas votre temps à vous préoccuper des pertes de mémoire pendant la soixantaine et au-delà. Activez plutÎt votre cerveau par de nouveaux apprentissages et en faisant des activités avec les personnes qui vous sont chÚres. Parlez, lisez, écrivez et apprenez autant que possible. Maintenez une alimentation riche en antioxydants et autres nutriments qui soutiennent la santé cérébrale.

Une vie saine Ă  tout Ăąge

On ne doit pas arrĂȘter de bien vivre seulement parce qu’on vieillit. Il est possible d’avoir une vie saine et heureuse Ă  tout Ăąge. Les transitions liĂ©es au vieillissement peuvent ĂȘtre plus aisĂ©es et plus faciles Ă  gĂ©rer si l’on s’y prĂ©pare dans sa jeunesse.

Adoptez de bonnes habitudes, comme une alimentation saine et de l’exercice rĂ©gulier dĂšs aujourd’hui, afin d’avoir un organisme solide en vieillissant. Prenez Ă©galement le temps de dorloter votre peau et de vous prĂ©parer aux changements hormonaux Ă  venir. Enfin, maintenez votre vivacitĂ© d’esprit en continuant Ă  apprendre.

Peut‑ĂȘtre pensez‑vous que l’ñge n’est qu’un chiffre, et vous auriez raison. Vous pouvez accueillir ce chiffre avec sĂ©rĂ©nitĂ© (mĂȘme s’il est Ă©levĂ©) en sachant que vous ĂȘtes bien prĂ©parĂ© Ă  vieillir en santĂ©.

À propos de l’auteure

Sydney Sprouse est une rĂ©dactrice scientifique indĂ©pendante basĂ©e Ă  Forest Grove en Oregon. Elle dĂ©tient un baccalaurĂ©at en biologie humaine de la Utah State University, oĂč elle a travaillĂ© comme stagiaire en recherche et rĂ©dactrice boursiĂšre. Étudiante permanente des sciences, sa motivation consiste Ă  rendre accessible au plus grand nombre les recherches scientifiques actuelles. Les sujets qui l’intĂ©ressent avant tout : la biologie humaine, la santĂ© et l’alimentation.

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Des enfants en santĂ© ont de meilleures chances de devenir des adultes en santĂ©, mais il faut consentir les efforts nĂ©cessaires, et ce, dĂšs le plus jeune Ăąge. Les besoins nutritionnels des enfants Ă©tant liĂ©s au dĂ©veloppement rapide qui a lieu pendant l’enfance, leur alimentation doit servir Ă  favoriser leur croissance et leur dĂ©veloppement au quotidien, en plus de leur assurer les composants essentiels et les bonnes habitudes pour le restant de leur vie.

Pensez-y : le cerveau d’un enfant de deux ans a dĂ©jĂ  atteint 80 % de sa taille adulte. Qui plus est, cette croissance Ă  un rythme phĂ©nomĂ©nal concerne une des parties du corps les plus importantes.

Maintenant que vous comprenez pourquoi il est important que les enfants aient une alimentation adĂ©quate, le moment est venu de se pencher sur la façon de rĂ©pondre Ă  leurs besoins nutritifs. Les conseils concernant les aliments nĂ©cessaires Ă  la croissance d’enfants en santĂ© vous sembleront familiers.

Lorsque vos enfants commencent à manger des aliments solides, vous devriez vous efforcer de leur offrir un équilibre sain. Comme les adultes, les enfants ont des besoins nutritionnels qui reposent sur les fruits, les légumes, les protéines maigres, les bons gras et les grains entiers.

Ces conseils Ă©tant valides de six mois (Ă  partir de l’introduction des aliments solides) jusqu’à 96 ans, inutile de les rĂ©pĂ©ter dans chacune des sections, Il importe surtout de vous rappeler que les aliments sains et riches en nutriments constituent le fondement d’une bonne santĂ© – pour la vie.

Le bon départ : information nutritionnelle concernant les nouveau-nés

Au cours des six premiers mois, les besoins nutritionnels des nouveau-nĂ©s sont comblĂ©s par le lait maternel. Si l’allaitement n’est pas possible, une prĂ©paration pour nourrissons de haute qualitĂ© peut rĂ©pondre Ă  leurs besoins nutritionnels jusqu’à l’ñge de six mois.

L’état nutritionnel de la mĂšre est trĂšs important pour les enfants allaitĂ©s. Pour assurer leur croissance et leur dĂ©veloppement adĂ©quats, il est essentiel de leur fournir une quantitĂ© suffisante de vitamines et minĂ©raux. Il est donc nĂ©cessaire que la mĂšre obtienne tous les nutriments dont elle et son bĂ©bĂ© ont besoin par une alimentation saine – et des supplĂ©ments, au besoin.

Vers l’ñge de six mois, un nourrisson a besoin de quelques nutriments importants – le fer, en particulier. Le taux de ce minĂ©ral essentiel commence Ă  baisser et des aliments riches en fer sont nĂ©cessaires. Une consommation de onze milligrammes (mg) par jour est recommandĂ©e pour les bĂ©bĂ©s de 7 à 12 mois.

Heureusement, autour de cette mĂȘme pĂ©riode, les enfants sont gĂ©nĂ©ralement capables de consommer d’autres aliments. Les cĂ©rĂ©ales enrichies de fer et les purĂ©es de fruits ou de lĂ©gumes, entre autres options, peuvent procurer les nutriments supplĂ©mentaires dont les enfants en santĂ© ont besoin, en plus de la nutrition continue provenant du lait maternel ou de la prĂ©paration pour nourrissons.

À cet Ăąge, les enfants ont Ă©galement besoin de zinc, de calcium et de vitamine D. Un bĂ©bĂ© a besoin de 260 mg de calcium entre l’ñge de six et onze mois, ainsi que 400 unitĂ©s internationales (UI) de vitamine D. Cette vitamine et ce minĂ©ral travaillent en conjugaison pour favoriser la soliditĂ© des os et d’autres systĂšmes en croissance dans l’organisme.

De mĂȘme, les lipides jouent un rĂŽle essentiel dans le dĂ©veloppement du cerveau et du systĂšme nerveux. Il ne faut donc pas limiter la consommation de lipides des bĂ©bĂ©s – particuliĂšrement ceux qui sont de source vĂ©gĂ©tale.

À mesure qu’ils grandissent, les tout-petits peuvent manger des aliments plus variĂ©s, notamment ceux qui se mangent avec les doigts et des aliments entiers coupĂ©s en morceaux. Il est important de les introduire progressivement, en faisant attention aux risques d’étouffement, et de privilĂ©gier une variĂ©tĂ© d’aliments sains de façon Ă  ce qu’ils dĂ©veloppent un goĂ»t pour une alimentation variĂ©e et nutritive.

Les besoins croissants des jeunes enfants

Les enfants d’un Ă  trois ans grandissent et leurs opinions sur la nourriture Ă©voluent. Pendant cette pĂ©riode, les enfants disent frĂ©quemment « non! » aux fruits et lĂ©gumes. MĂȘme les enfants en santĂ© peuvent apprendre Ă  associer ce simple refus aux aliments dont ils ont pourtant besoin.

Les besoins nutritionnels des mangeurs capricieux ne sont pas toujours comblĂ©s adĂ©quatement. Les enfants en pleine croissance ont besoin de fibres. La rĂšgle gĂ©nĂ©rale pour dĂ©terminer l’apport quotidien de fibres consiste Ă  additionner cinq grammes Ă  l’ñge de l’enfant, une grande partie de ces fibres devant provenir de lĂ©gumes, fruits, lĂ©gumineuses et grains entiers. Les enfants difficiles peuvent Ă©galement manquer de certains micronutriments essentiels.

Un bambin en pleine croissance a besoin d’environ 700 mg de calcium chaque jour afin de favoriser la croissance d’os sains et solides. Une bonne alimentation pour des enfants d’un Ă  trois ans devrait Ă©galement comprendre du fer en abondance, Ă  raison de sept milligrammes par jour.

Les besoins caloriques d’un enfant en pleine croissance peuvent varier. Pour un enfant de ce groupe d’ñge, une consommation normale se situe entre 1 000 et 1 400 calories par jour, mais il peut vouloir manger davantage lors des poussĂ©es de croissance. Lorsque la poussĂ©e de croissance ralentit, l’appĂ©tit peut diminuer tout autant.

RĂšgle gĂ©nĂ©rale, calculez environ 16 calories par centimĂštre de hauteur, chaque jour. Par exemple, un enfant de 76 centimĂštres devrait consommer environ 1 200 calories par jour. MĂȘme si cette quantitĂ© peut varier en fonction du niveau d’activitĂ© de l’enfant et de sa constitution, il est important de se rappeler que la portion d’un bambin Ă©quivaut Ă  environ 25 % de celle d’un adulte.

Cette pĂ©riode peut ĂȘtre compliquĂ©e parce qu’il faut de la patience pour donner aux enfants la nutrition qu’il leur faut. Pourtant, il est important de consentir les efforts nĂ©cessaires afin de les aider Ă  dĂ©velopper de saines habitudes alimentaires, qui deviendront encore plus importantes Ă  mesure qu’ils grandissent et commencent Ă  faire leurs propres choix alimentaires.

L’alimentation des enfants ĂągĂ©s de 4 à 10 ans

Les poussées de croissance continuent de se manifester et les besoins en calories et en certains nutriments augmentent.

Dans ce groupe d’ñge, les enfants en santĂ© peuvent manger de 1 200 à 2 000 calories dans une journĂ©e, selon leur niveau d’activitĂ© et leur croissance. Les enfants actifs peuvent atteindre la limite supĂ©rieure pendant les poussĂ©es de croissance.

Il faut toujours se prĂ©occuper de l’apport en calcium, en raison de la croissance des os Ă  mesure que les enfants grandissent. Parmi les besoins nutritionnels des enfants dans ce groupe d’ñge, on note 1 000 mg de calcium et 600 à 1 000 UI de vitamine D ainsi qu’un supplĂ©ment complet de vitamines et minĂ©raux essentiels, en particulier la vitamine E et le folate.

Les enfants d’ñge scolaire choisissent plus souvent ce qu’ils mangent sans leurs parents. Il est donc essentiel de leur prĂ©parer des lunchs et de les aider Ă  prendre des dĂ©cisions Ă©clairĂ©es. Les enfants de cet Ăąge peuvent commencer Ă  donner un coup de main dans la cuisine. Faire participer les enfants Ă  la planification et la prĂ©paration des repas crĂ©e des occasions d’apprentissage et favorise la formation de bonnes habitudes.

Les besoins nutritionnels des enfants plus ùgés

La vie moderne des prĂ©adolescents et des adolescents peut ĂȘtre mouvementĂ©e et dĂ©routante. Ils doivent trouver l’équilibre entre l’école, les activitĂ©s et la vie sociale.

Pendant cette pĂ©riode intense, les enfants continuent de grandir et la pubertĂ© amĂšne son lot de changements et de dĂ©fis. Pour les enfants dans ce groupe d’ñge, une bonne alimentation doit demeurer une constante dans le chaos : 1 300 mg de calcium par jour pour les os en croissance, ainsi que des repas riches en fibres et un apport supplĂ©mentaire de fer pour les filles (15 mg) dont les menstruations ont commencĂ©, en plus de tous les minĂ©raux et vitamines essentiels.

Les adolescents peuvent vider le garde-manger en un rien de temps. Les besoins quotidiens des filles actives peuvent aller jusqu’à 2 400 calories et ceux des garçons actifs, de 2 000 à 3 200 calories par jour. Cela reprĂ©sente une grande quantitĂ© d’aliments qui devraient ĂȘtre remplis de nutriments, pas de calories vides.

Pendant cette mĂȘme pĂ©riode, certains enfants vont se mettre Ă  la diĂšte. L’image corporelle est une partie importante de la vie Ă  l’adolescence. Cette nouvelle prĂ©occupation peut entraver la capacitĂ© des enfants en santĂ© d’obtenir ce qu’il leur faut.

Il ne faut toutefois pas que les besoins nutritionnels passent aprĂšs l’orgueil, les activitĂ©s et une vie sociale active. Les adolescents devraient commencer leur journĂ©e par un dĂ©jeuner santĂ© afin d’avoir de l’énergie pour toutes leurs activitĂ©s quotidiennes, en obtenant des macronutriments – protĂ©ines, glucides et gras – et des micronutriments, selon un juste Ă©quilibre. Les protĂ©ines et les fibres procurent une Ă©nergie soutenue et une sensation de satiĂ©tĂ©.

Les adolescents seront bientĂŽt laissĂ©s Ă  eux-mĂȘmes et devront se procurer leur propre nourriture. Assurez-vous qu’ils ont acquis les compĂ©tences et les habitudes nĂ©cessaires pour obtenir la nutrition qu’il leur faut tout au long de leur vie.

Group of happy children lying on green grass outdoors in spring park

Les enfants qui ont une bonne alimentation grandissent en santé

Proportionnellement, les enfants ont de plus grands besoins nutritionnels que les adultes. Leurs os s’allongent et se renforcent, leur cerveau se construit pour toute une vie d’apprentissage, et leurs organes, muscles et autres systĂšmes Ă©voluent. Une nutrition adĂ©quate aide les enfants de tous Ăąges, des pieds Ă  la tĂȘte.

Pendant ce temps, les préférences des enfants se raffinent. Ils forment leurs opinions à propos de la nourriture. Leur palais se développe et influencera leurs choix plus tard.

La bonne nouvelle, c’est qu’en comblant les besoins nutritionnels des enfants pendant qu’ils grandissent, vous pouvez leur enseigner Ă  aimer les aliments sains plus tard dans leur vie. Les efforts que vous consentez dĂšs maintenant pour procurer Ă  vos enfants ce dont ils ont besoin Ă©tablissent Ă©galement le fondement de leur santĂ© Ă  long terme.

*Ces dĂ©clarations n’ont pas Ă©tĂ© Ă©valuĂ©es par la FĂ©dĂ©ration amĂ©ricaine des aliments et drogues. Ce produit n’est destinĂ© ni Ă  diagnostiquer, ni Ă  traiter, guĂ©rir ni empĂȘcher les maladies.

Le vocabulaire de la génétique

Les termes « ADN » et « gĂšne » vous sont sans doute familiers. Et peut-ĂȘtre aussi des termes comme « traduction »  et « hĂ©rĂ©ditĂ© » si vous vous y connaissez un peu en gĂ©nĂ©tique, ou mĂȘme « SNP » et « Ă©pigĂ©nĂ©tique » s’il s’agit pour vous d’un domaine d’étude.

Tant mieux si vous connaissiez ces termes, car le langage de la gĂ©nĂ©tique n’a plus de secret pour vous, mais il n’est jamais mauvais de rafraĂźchir nos connaissances. Si, par contre, il s’agit d’un tout nouveau vocabulaire, il est essentiel d’en comprendre les notions. C’est particuliĂšrement le cas dans ce nouveau monde de soins mĂ©dicaux sur mesure et d’une nutrition personnalisĂ©e. Vos connaissances en  gĂ©nĂ©tique sont appelĂ©es Ă  ĂȘtre mises Ă  jour rĂ©guliĂšrement.

Voici donc la premiĂšre d’une sĂ©rie en quatre parties – GĂ©nĂ©tique 101. Commençons d’abord par expliquer quelques-uns des termes de base utilisĂ©s en gĂ©nĂ©tique. Ces notions fondamentales vous aideront Ă  mesure que nous approfondirons le sujet.

DĂšs que vous aurez acquis le vocabulaire de la gĂ©nĂ©tique, nous passerons Ă  la GĂ©nĂ©tique 101 – Principes fondamentaux de l’ADN et des gĂšnes. Nous situerons ensuite ce contenu informatif dans le contexte de l’hĂ©rĂ©ditĂ©, de la thĂ©orie de l’évolution et de la gĂ©nĂ©alogie. Pour conclure cette incursion dans le champ de la gĂ©nĂ©tique, nous aborderons la derniĂšre section : « La gĂ©nĂ©tique et votre santé  ». Nous publierons un article par mois, ce qui vous donnera une solide  comprĂ©hension de la gĂ©nĂ©tique et vous permettra de prendre des dĂ©cisions Ă©clairĂ©es Ă  l’égard de votre santĂ©.

Commençons par les notions de base.

Terminologie génétique : définitions élémentaires

Avant de voir plus prĂ©cisĂ©ment comment la gĂ©nĂ©tique dĂ©finit chacun de nous, il importe de connaĂźtre les 26 termes les plus souvent utilisĂ©s. Ce faisant, vous pourrez mieux comprendre l’impact de la gĂ©nĂ©tique sur votre apparence, le mode de fonctionnement de vos cellules, ce qui explique l’apparence et le comportement de vos enfants, ainsi que l’influence de la gĂ©nĂ©tique sur votre Ă©tat de santĂ©.

Commençons par la terminologie essentielle de la génétique.

Noyau : Le noyau est Ă  proprement parler un organite, c’est-Ă -dire une structure autonome Ă  l’intĂ©rieur de la cellule. Il contient tout le matĂ©riel gĂ©nĂ©tique hĂ©ritĂ© de vos parents, et c’est souvent ce qu’on appelle le gĂ©nome ou ADN. La fonction du noyau est de protĂ©ger, d’organiser et de rĂ©pliquer l’ADN au moment de la division cellulaire.

GĂ©nome : L’ensemble de votre matĂ©riel gĂ©nĂ©tique.

ADN : Acronyme d’acide dĂ©soxyribonuclĂ©ique, l’ADN fait circuler toute l’information gĂ©nĂ©tique. HĂ©ritĂ© de vos parents, votre ADN est assemblĂ© dans un ordre prĂ©cis qui dĂ©termine votre apparence physique et le mode de fonctionnement de vos cellules.

NuclĂ©otide ou base nuclĂ©ique : Termes interchangeables qui se reportent Ă  chacun des constituants de l’ADN et de l’ARN. Souvent mentionnĂ©s uniquement par leurs lettres initiales respectives (A, G, C, T), quatre nuclĂ©otides ou bases nuclĂ©iques forment l’ADN : adĂ©nine, guanine, cytosine et thymine.

Paire de bases : Sur le plan chimique et molĂ©culaire, l’ADN est une molĂ©cule Ă  deux brins (ou bicatĂ©naire).  Bien qu’identiques, les brins formant l’ADN sont dits antiparallĂšles car ils vont en sens contraire (par analogie, l’un va de A Ă  Z et l’autre de Z Ă  A).

Chaque brin est reliĂ© Ă  l’autre par une sĂ©rie particuliĂšre de liaisons chimiques relativement faibles, en fait des liaisons hydrogĂšnes ressemblant un peu Ă  du velcro qui peut s’attacher ou se sĂ©parer au besoin.

Fait important, une base ne peut s’apparier qu’à une seule autre base qui lui est complĂ©mentaire (par exemple, l’adĂ©nine Ă  la guanine et inversement, de mĂȘme pour la cytosine et la thymine. Ces appariements A-G et C-T s’appellent des paires de base et la rĂšgle qui les rĂ©git est importante, car elle est primordiale pour la reproduction et la division cellulaire.

Chromosome : Assemblage de l’ADN le plus commun dans le noyau, le chromosome organise la masse de l’ADN en structures dĂ©finies et Ă©troitement condensĂ©es qui aident Ă  l’ordonner et le protĂ©ger. Le nombre de chromosomes varie selon les organismes, certains n’en comptant qu’un seul et d’autres, quelques centaines et mĂȘme jusqu’à 10 000. L’ĂȘtre humain possĂšde 23 paires de chromosomes, soit 46.

GĂšne : Autre sous-organisation de votre matĂ©riel gĂ©nĂ©tique, le gĂšne est un petit Ă©lĂ©ment modeste de l’ADN. Par analogie, alors que l’ADN est un livre, les gĂšnes en sont les chapitres. Chaque Ă©lĂ©ment d’ADN (gĂšne) ordonne Ă  une cellule de fabriquer une protĂ©ine ou une enzyme. Il lui indique plus prĂ©cisĂ©ment d’assembler des acides aminĂ©s pour constituer une structure protĂ©inique ou enzymatique en trois dimensions. L’ĂȘtre humain compte entre 20 000 et 25 000 gĂšnes.

Expression gĂ©nĂ©tique (ou gĂ©nique) : À l’intĂ©rieur ou autour d’un gĂšne, le plus souvent lĂ  oĂč il commence, se trouvent des sĂ©quences particuliĂšres d’ADN chargĂ©es d’activer ou de dĂ©sactiver  un gĂšne (un peu comme un interrupteur). Des gĂšnes peuvent ĂȘtre actifs en tout temps et leurs produits (protĂ©ines ou enzymes) sont toujours fabriquĂ©s de façon gĂ©nĂ©ralement lente et constante. L’expression gĂ©nĂ©tique comporte deux processus importants : la lecture du gĂšne (transcription) et la fabrication d’une protĂ©ine (traduction).

Transcription : Processus au cours duquel la cellule prend connaissance du contenu informatif du gĂšne. C’est un message aussitĂŽt copiĂ© dans une molĂ©cule d’ARN messager et transmis Ă  partir du noyau Ă  d’autres parties de la cellule.   

ARN : Acronyme de l’acide ribonuclĂ©ique, celui-ci ayant une similitude chimique avec l’ADN. MaĂźtre messager, l’ARN relaie de courtes bribes d’information contenues dans l’ADN (gĂšne) vers d’autres sites cellulaires. Il permet plus prĂ©cisĂ©ment Ă  ces messages de se transformer en unitĂ©s fonctionnelles de la cellule – les protĂ©ines et enzymes. L’information contenue dans l’ARN est segmentĂ©e en sĂ©quences de trois nuclĂ©otides appelĂ©es codons.

Codon : Une sĂ©quence de trois nuclĂ©otides dans une molĂ©cule d’ARN. L’ordre des trois nuclĂ©otides dĂ©termine le code d’un acide aminĂ© donnĂ©. DĂšs que les codons dans l’ARN sont lus, la cellule se met Ă  assembler des chaĂźnes d’acides aminĂ©s – les Ă©lĂ©ments constituants des  protĂ©ines et enzymes. C’est ce qu’on appelle le processus de la traduction.

Traduction : Processus par lequel la cellule transforme la molĂ©cule d’ARN messager en protĂ©ine ou enzyme.

ProtĂ©ine ou enzyme : Termes souvent interchangeables dĂ©crivant une chaĂźne d’acides aminĂ©s chimiquement liĂ©s. DĂšs qu’ils se sont liĂ©s, ces acides se replient sur eux-mĂȘmes pour former les produits fonctionnels finals souvent appelĂ©s protĂ©ines ou enzymes. MĂȘme si toutes les  enzymes sont des protĂ©ines, l’inverse n’est pas vrai. Par convention, les scientifiques parlent d’une protĂ©ine si elle exerce une fonction statique ou structurelle dans la cellule et d’une enzyme s’il s’agit d’une protĂ©ine qui y exerce une activitĂ© (comme celle de transformer la nourriture en Ă©nergie).

RĂ©plication de l’ADN : Production d’une copie identique d’un ADN. Au moment de sa division, la cellule doit copier (rĂ©pliquer) son ADN. En fait, un peu comme du velcro, les liaisons hydrogĂšnes peuvent alors se sĂ©parer, une chaĂźne demeurant dans la cellule initiale et l’autre passant dans la nouvelle cellule. En raison de la rĂšgle rĂ©gissant l’appariement des nuclĂ©otides, (un rappel : A avec G et C avec T) chaque cellule peut reproduire la chaĂźne antiparallĂšle manquante. La double chaĂźne d’ADN est ainsi formĂ©e Ă  nouveau, un processus qui peut se rĂ©pĂ©ter aussi souvent que la division cellulaire est possible. 

HĂ©rĂ©ditĂ© : Transmission de l’information gĂ©nĂ©tique Ă  la gĂ©nĂ©ration suivante.

Phénotype : Ensemble des traits physiquement observables en fonction de la séquence de vos  gÚnes (génotype), par exemple, votre apparence et votre comportement.

GĂ©notype : La sĂ©quence d’ADN de vos gĂšnes. 

GĂšne dominant : En cas de lutte entre un gĂšne dominant et un gĂšne rĂ©cessif pour l’expression gĂ©nĂ©tique, le gĂšne dominant l’emporte. À titre d’exemple, l’enfant dont les parents ont respectivement les yeux bruns (gĂšne dominant) et les yeux bleus (gĂšne rĂ©cessif) aura les yeux bruns –  ce gĂšne Ă©tant dominant. 

GĂšne rĂ©cessif : En prĂ©sence d’un gĂšne dominant, un gĂšne rĂ©cessif ne s’exprime pas. Par contre, comme il existe deux copies d’un mĂȘme gĂšne, si toutes deux sont rĂ©cessives, il peut y avoir expression d’un trait rĂ©cessif. Un enfant aura les yeux bleus si les deux copies des gĂšnes hĂ©ritĂ©s de ses parents dĂ©signent des yeux bleus.

Ploïdie : Nombre de chromosomes ou de paires d’ADN dans un organisme.

DiploĂŻdie : « Di » (prĂ©fixe pour « deux ») indique qu’une cellule dite diploĂŻde possĂšde les deux copies de son ADN. C’est l’état normal de la plupart de vos cellules et de la double chaĂźne d’ADN. La diploĂŻdie est l’état dans lequel doit se trouver la cellule en vue de sa division et de sa rĂ©plication.

HaploĂŻdie : « Ha » (prĂ©fixe pour « demi ») indique qu’une cellule dite haploĂŻde ne possĂšde que la moitiĂ© de ses copies d’ADN (c’est-Ă -dire une seule). Une cellule haploĂŻde tend Ă  ĂȘtre une cellule reproductrice comme celle du sperme ou de l’Ɠuf (ovule). C’est un fait important car lorsqu’il y a fusion entre les deux (fertilisation), l’unique copie d’ADN de l’un se combine Ă  nouveau Ă  la copie de l’autre pour crĂ©er un gĂ©nome diploĂŻde complet. Cette nouvelle cellule devenue diploĂŻde peut dĂšs lors amorcer sa croissance et sa division.

ÉpigĂ©nĂ©tique : ComposĂ© d’un certain nombre de signaux chimiques, c’est un genre de deuxiĂšme code gĂ©nĂ©tique au-dessus de la sĂ©quence d’ADN initiale. Bon nombre de signaux chimiques peuvent modifier votre sĂ©quence d’ADN ou les structures qui l’organisent dans le noyau cellulaire. En fonction des modifications chimiques prĂ©cises qui se produisent, les gĂšnes peuvent ĂȘtre activĂ©s ou dĂ©sactivĂ©s.

Fait intĂ©ressant, votre rĂ©gime alimentaire et votre style de vie influent trĂšs nettement sur ce code chimique (Ă©pigĂ©nome) et le mode de rĂ©gulation de vos gĂšnes. On a Ă©galement montrĂ© que le code Ă©pigĂ©nĂ©tique est lui aussi fortement hĂ©rĂ©ditaire. Le mode de vie de vos parents et mĂȘme de vos grands-parents influe sur le mode d’expression de vos gĂšnes, tandis que votre façon de vivre aura des effets sur l’expression des gĂšnes de vos enfants.

Il semble que l’épigĂ©nome soit en bonne partie responsable de l’état de santĂ© − bon ou mauvais − de la gĂ©nĂ©ration suivante. Par exemple, des parents minces et en santĂ© tendent Ă  avoir des enfants qui le sont aussi, tandis que les enfants de parents atteints d’une maladie courent un risque accru de souffrir de la mĂȘme maladie plus tard.

Mutation : Modification de la sĂ©quence d’ADN originale qui peut se produire au cours de divers processus : exposition Ă  des agents chimiques environnementaux, rĂ©plication inadĂ©quate d’ADN, cassure ou lĂ©sion physique subie par l’ADN.

Une mutation finit toujours par influer sur le fonctionnement de la structure protĂ©inique ou enzymatique faisant l’objet d’un codage. Les effets d’une mutation sur la cellule peuvent ĂȘtre multiformes – un effet peut ĂȘtre nul, bĂ©nĂ©fique ou prĂ©judiciable. On qualifie de silencieuse la mutation qui, en dĂ©finitive, ne modifie pas la structure ou la fonction d’une protĂ©ine.

Une mutation bĂ©nĂ©fique assure Ă  une cellule ou un organisme un meilleur fonctionnement ou taux de survie. C’est ce qui est souvent reconnu comme le fondement mĂȘme de l’évolution ou de la survie du plus fort. Lorsqu’une mutation est prĂ©judiciable, la modification de la sĂ©quence d’ADN originale a des effets nĂ©gatifs sur la structure ou le fonctionnement d’une protĂ©ine, ce qui peut entraĂźner de graves consĂ©quences pour la fonction cellulaire. Si l’impact nĂ©gatif d’une mutation touche un site essentiel du gĂšne, le fonctionnement de la protĂ©ine sera gravement compromis et la survie sera rĂ©duite. Certaines mutations nĂ©gatives dans des gĂšnes ou protĂ©ines clĂ©s peuvent mener au cancer.

Cancer : Une maladie dĂ©finie par une division cellulaire incontrĂŽlĂ©e. En temps normal, la cellule exerce un contrĂŽle serrĂ© sur tout processus amorçant ou mettant fin Ă  une division cellulaire. Un processus peut cependant ĂȘtre perturbĂ© par une mutation, une exposition Ă  des agents chimiques environnementaux, une lĂ©sion physique, etc.  Il importe de retenir que toutes les mutations ne causent pas le cancer et que tous les cancers ne sont pas la consĂ©quence d’une mutation. En bout de ligne, une division cellulaire incontrĂŽlĂ©e peut entraĂźner une accumulation de cellules anormales formant une masse appelĂ©e tumeur. La dĂ©faillance d’un tissu ou d’un organe peut s’ensuivre lorsque la tumeur altĂšre leur fonctionnement, avec comme consĂ©quence la mort. 

SNP (Polymorphisme nuclĂ©otidique) : Une mutation survenue dans un seul nuclĂ©otide de l’ADN. Comme il s’agit d’une lĂ©gĂšre mutation dans un gĂšne, le polymorphisme nuclĂ©otidique (ou SNP) tend Ă  ĂȘtre une mutation silencieuse entraĂźnant rarement un cancer. Par contre, si le SNP se produit dans un site essentiel du gĂšne, il peut avoir un effet positif ou nĂ©gatif sur le fonctionnement des protĂ©ines.  Gagnant en popularitĂ© dans les domaines de la science et de la mĂ©decine, le SNP peut notamment servir Ă  diagnostiquer des carences mĂ©taboliques ou Ă  dĂ©terminer la rĂ©ponse potentielle d’un patient Ă  certains mĂ©dicaments.

 


Notions de base sur l’ADN et les gùnes

Voici la deuxiĂšme d’une sĂ©rie en quatre parties – GĂ©nĂ©tique 101. Si vous avez manquĂ© la premiĂšre partie, il serait bon d’aller lire GĂ©nĂ©tique 101 – Le vocabulaire de la gĂ©nĂ©tique pour commencer. Il sera plus facile de lire l’article qui suit et d’approfondir le sujet aprĂšs avoir pris connaissance de la terminologie essentielle.

La gĂ©nĂ©tique est Ă  la fois simple et complexe. Commençons par une dĂ©finition. Selon le dictionnaire Merriam-Webster, la gĂ©nĂ©tique est « une branche de la biologie qui traite de l’hĂ©rĂ©ditĂ© et des variations parmi les organismes » ainsi que « des compositions et des phĂ©nomĂšnes gĂ©nĂ©tiques qui concernent un organisme, un type, un groupe ou un Ă©tat en particulier ».

En d’autres termes, la gĂ©nĂ©tique est l’étude de ce qui fait que l’on est Ă  la fois humain et unique, et cela grĂące Ă  l’ADN. En fait, tous les organismes vivants sur Terre contiennent de l’ADN. C’est ce qui fait qu’une bactĂ©rie est une bactĂ©rie, qu’un oiseau est un oiseau et que nous sommes des humains.

L’unique fonction de l’ADN est de stocker de l’information et de la transmettre

Pour bon nombre de gens, l’ADN est un Ă©lĂ©ment fluide, dynamique et toujours en mouvement. En fait, l’ADN est une molĂ©cule statique et stable. MĂȘme aprĂšs des dizaines de milliers d’annĂ©es, il est possible de prĂ©lever de l’ADN dans des outils de pierre ou Ă  l’intĂ©rieur d’ossements anciens, par exemple, afin de l’étudier.

Pour comprendre le rĂŽle de l’ADN, pensons par analogie aux plans d’une maison. Ils renferment une grande quantitĂ© d’information, mais ils ne peuvent pas construire la maison par eux-mĂȘmes. À cette fin, il faut une Ă©quipe coordonnĂ©e de travailleurs intelligents, capables de suivre les instructions contenues dans les plans. L’équipe se compose d’un ingĂ©nieur qui sait lire les plans, de contremaĂźtres qui dirigent les travailleurs et d’ouvriers qui assemblent le tout.

L’ADN ne fait que stocker l’information et la communiquer à la cellule. On peut donc le concevoir comme le plan de l’organisme à l’intention des cellules.

L’ADN est une trĂšs grosse molĂ©cule

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L’ADN est le matĂ©riel gĂ©nĂ©tique contenu dans tous les noyaux de l’organisme. Et mĂȘme si les cellules n’ont pas toutes un noyau – alors que certaines en ont plus d’un – tous les noyaux possĂšdent une sĂ©quence complĂšte d’ADN.

Chaque noyau renferme l’ADN sous la forme d’une molĂ©cule unique Ă  double brin. TrĂšs grosse molĂ©cule, l’ADN humain est composĂ© de deux Ă  trois milliards de bases. Pour vous donner une idĂ©e, si l’on retirait l’ADN d’un noyau de l’organisme et qu’on l’étirait sur une table, il ferait entre un et deux mĂštres de longueur.

Une autre façon d’illustrer la taille de l’ADN est d’estimer sa masse totale. Si on multiplie par deux la masse moyenne d’un seul nuclĂ©otide (pour tenir compte du double brin), puis par deux ou trois milliards (le nombre total de bases dans l’ADN), on obtient dĂ©jĂ  un chiffre Ă©levĂ©, mais ce n’est pas tout. On doit ensuite le multiplier par le nombre de noyaux (ou de cellules contenant un noyau) afin d’obtenir la masse totale d’ADN dans l’organisme humain.

Le nombre total se situe approximativement entre 5 grammes (environ le poids d’une feuille de papier) et 50 grammes (environ celui d’un Ɠuf de poule). C’est lĂ  une grande quantitĂ© d’ADN.

C’est Ă©galement dire Ă  quel point l’ADN est stockĂ© de maniĂšre compacte Ă  l’intĂ©rieur des cellules. Difficile Ă  croire qu’une molĂ©cule si grosse puisse avoir un contenant si microscopique!

L’ADN est organisĂ© de maniĂšre Ă©laborĂ©e et complexe dans le noyau

Notre organisme se compose de plusieurs milliers de milliards de cellules (environ 50 milliers de milliards pour ĂȘtre prĂ©cis). À l’exception de certaines cellules du sang, environ 75 % d’entre elles ont au moins un noyau. À l’intĂ©rieur de chacun de ces noyaux se retrouve une copie complĂšte de l’ADN de notre organisme.

Comment cela est-il possible? Essentiellement, l’ADN est rassemblĂ© en un nƓud trĂšs serrĂ©, enroulĂ© et repliĂ© sur lui-mĂȘme de nombreuses fois. Ce nƓud d’ADN est Ă©galement trĂšs organisĂ© et il peut ĂȘtre (du moins partiellement) dĂ©liĂ© lorsqu’il est nĂ©cessaire d’accĂ©der Ă  l’information qu’il contient.

La cellule demande l’information contenue dans l’ADN en le modifiant – ainsi que les protĂ©ines associĂ©es Ă  l’ADN et qui contribuent Ă  l’organiser – Ă  l’aide de signaux chimiques spĂ©cifiques. Certains de ces signaux ne durent qu’un court laps de temps tandis que d’autres se transmettent d’une gĂ©nĂ©ration Ă  l’autre. Ces signaux chimiques constituent le code Ă©pigĂ©nĂ©tique.

Les cellules rĂ©gulent l’activation des gĂšnes grĂące Ă  ce code Ă©pigĂ©nĂ©tique. C’est Ă©galement ce qui confĂšre Ă  chacun des types de cellules leur caractĂšre unique. Bien que toutes les cellules contiennent une copie complĂšte de l’ADN, elles activent uniquement les parties de l’ADN dont elles ont besoin et dĂ©sactivent les autres. Par exemple, les neurones n’activent que l’ADN nĂ©cessaire aux neurones, les cellules du foie n’activent que l’ADN nĂ©cessaire aux cellules du foie, les cellules de la peau n’activent que l’ADN nĂ©cessaire aux cellules de la peau.

L’ADN contient l’information qui permet aux cellules de synthĂ©tiser les protĂ©ines

Comment l’ADN fait-il pour dire aux cellules ce qu’elles doivent fabriquer?

L’ADN est constituĂ© de quatre composants appelĂ©s des bases – l’adĂ©nine, la thymine, la guanine et la cytosine (A, T, G et C, respectivement). Le plus extraordinaire dans tout ça, c’est que ces quatre bases se rĂ©pĂštent sans cesse, mais dans un ordre unique qui confĂšre Ă  chaque personne son individualitĂ©. Ces bases (A, T, G, C) sont en fait responsables de tout ce que nous sommes : notre taille, notre apparence, nos capacitĂ©s athlĂ©tiques, en plus du fonctionnement de nos cellules, de nos tissus et de nos organes.

Comment cela est-il possible?

La maniĂšre la plus simple de concevoir le principe, c’est de le comparer avec les mots qui se trouvent sur cette page. Ceux-ci sont tous formĂ©s Ă  partir de l’organisation des lettres de l’alphabet. Il se trouve que « l’alphabet de l’ADN » est composĂ© de seulement quatre lettres : A, T, G et C. Lorsque ces quatre lettres ou bases sont placĂ©es dans un ordre prĂ©cis, elles forment des mots – ou des instructions – qui indiquent aux cellules les protĂ©ines Ă  fabriquer. Il peut s’agir de protĂ©ines structurelles qui contribuent au maintien de la forme de la cellule, ou encore d’enzymes – des protĂ©ines qui travaillent au sein des cellules.

Autre fait Ă©tonnant : tous les mots du « dictionnaire de l’ADN » se composent de seulement trois lettres – ou bases. On appelle codons ces mots de trois lettres. À mesure qu’elle lit les codons, la cellule sait prĂ©cisĂ©ment quels acides aminĂ©s (les composants des protĂ©ines) elle doit assembler, en quelle quantitĂ© et dans quel ordre.

Certains codons signalent le dĂ©but ou la fin des instructions. Par exemple, la fabrication de certaines protĂ©ines ne nĂ©cessite que 500 bases, alors que d’autres peuvent atteindre une longueur de 2,2 millions de bases. Un message de 500 bases se compose d’environ 166 codons et la protĂ©ine est constituĂ©e d’environ 55 acides aminĂ©s. La protĂ©ine complexe dont les instructions atteignent 2,2 millions de bases, donc 733 333 codons, est constituĂ©e d’environ 244 444 acides aminĂ©s.

Les gĂšnes sont des segments dĂ©finis d’ADN qui contiennent les instructions pour fabriquer des protĂ©ines

Le gĂšne est, par dĂ©finition, l’unitĂ© physique et fonctionnelle de l’ADN. Il ne fait rien de plus que de fournir les instructions pour fabriquer une ou plusieurs protĂ©ines. Comme nous l’avons dĂ©jĂ  indiquĂ©, il y a des signaux de dĂ©but et de fin dans l’ADN. En termes simples, les gĂšnes sont ce qui se retrouve entre ces signaux.

On estime Ă  25 000 le nombre de gĂšnes contenu dans l’ADN humain. Les estimations en ce qui concerne le nombre de protĂ©ines diffĂ©rentes dans l’organisme humain varient beaucoup, mais on le situe entre 100 000 et plus de 1 000 000. Comme ces nombres ne concordent pas parfaitement, cela signifie qu’un gĂšne peut coder pour une seule protĂ©ine ou plusieurs – jusqu’à une centaine.

ADN, ARN, protéine : transcription et traduction

On peut concevoir le code des codons comme une langue Ă©trangĂšre. C’est la langue qu’utilisent les cellules pour lire l’ADN afin de pouvoir synthĂ©tiser des protĂ©ines. En fait, les gĂ©nĂ©ticiens nomment ces processus « transcription et traduction » – des termes similaires Ă  ceux utilisĂ©s pour dĂ©crire les langues humaines.

Allons voir de plus prùs la façon exacte dont la cellule lit l’ADN.

Dans la fabrication des protĂ©ines, l’ordre est important : 1) ADN, 2) ARN et 3) protĂ©ine.

Comme nous l’avons prĂ©cisĂ© au dĂ©but, l’ADN est une molĂ©cule statique, condensĂ©e en un nƓud serrĂ© Ă  l’intĂ©rieur du noyau. Comme la synthĂšse des protĂ©ines nĂ©cessite de l’espace, les cellules ne peuvent pas les fabriquer Ă  l’intĂ©rieur du noyau. Le processus a donc lieu dans l’espace cellulaire Ă  l’extĂ©rieur du noyau.

Alors, de quelle maniùre l’information sort-elle du noyau?

Il existe une molĂ©cule Ă©troitement liĂ©e Ă  l’ADN qui se nomme l’ARN (acide ribonuclĂ©ique). Une enzyme spĂ©ciale (appelĂ©e ARN polymĂ©rase) sillonne la molĂ©cule d’ADN Ă  la recherche du codon d’« initiation » qui indique le dĂ©but du gĂšne. L’enzyme circule ensuite le long de l’ADN et transcrit en ARN le message de l’ADN. On appelle ce processus la transcription. L’enzyme cesse de fabriquer la molĂ©cule d’ARN lorsqu’elle atteint le codon d’« arrĂȘt ».

La nouvelle molĂ©cule d’ARN sort ensuite du noyau. Le ribosome, qui se spĂ©cialise dans la traduction des messages de l’ARN en sĂ©quences d’acides aminĂ©s (protĂ©ines), vient immĂ©diatement Ă  sa rencontre. Il parcourt la molĂ©cule d’ARN, un codon Ă  la fois, et signale Ă  la cellule quels sont les prochains acides aminĂ©s qui doivent ĂȘtre ajoutĂ©s Ă  la sĂ©quence.

Par exemple, le codon T-T-A est le « mot » pour leucine. Le codon A-G-A code pour l’arginine. Le codon G-C-G correspond Ă  l’alanine. En fait, il existe au moins un codon pour chacun des acides aminĂ©s nĂ©cessaires Ă  la synthĂšse des protĂ©ines et des enzymes dont l’organisme a besoin.

À mesure que la chaĂźne d’acides aminĂ©s s’allonge, elle commence Ă  se replier sur elle-mĂȘme pour adopter sa forme tridimensionnelle finale. Lorsque le dernier acide aminĂ© a Ă©tĂ© ajoutĂ©, la nouvelle protĂ©ine se dĂ©tache du ribosome et se dirige vers sa destination finale. Le ribosome libĂšre alors la molĂ©cule d’ARN et en cherche une nouvelle Ă  traduire.

Nous avons beaucoup de traits en commun avec la banane

Depuis que le gĂ©nome humain a Ă©tĂ© sĂ©quencĂ© en 2003, les scientifiques s’appliquent Ă  le dĂ©chiffrer. Au dĂ©part, on croyait que d’immenses avancĂ©es en science et en mĂ©decine seraient rĂ©alisĂ©es lorsque l’on connaĂźtrait l’ordre de toutes les bases contenues dans l’ADN humain.

Maintenant, bien des annĂ©es plus tard, il semble qu’il en soit rĂ©sultĂ© plus de questions que de rĂ©ponses. Voici pourquoi : il est littĂ©ralement impossible de distinguer les humains par leur gĂ©nome. Nous avons tous littĂ©ralement les mĂȘmes gĂšnes. Bien sĂ»r, certaines rĂ©gions sont uniques Ă  chacun – comme les empreintes digitales – mais tout comme il est impossible de connaĂźtre la race, la taille ou le poids d’une personne (ou la plupart de ses informations personnelles, en fait) par ses empreintes digitales, il est Ă©galement impossible de les connaĂźtre au moyen de l’ADN.

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Pourquoi donc?

Pour commencer, les humains partagent plus de 99 % de leurs gĂšnes. C’est seulement le 1 % restant qui fait leur individualitĂ©.

On estime que si l’on publiait notre gĂ©nome sous forme de livre, il se composerait d’environ 262 000 pages, dont seulement 500 seraient uniques Ă  chacun. C’est dire Ă  quel point les humains se ressemblent.

Nous sommes Ă©galement trĂšs semblables Ă  bon nombre d’espĂšces qui semblent pourtant Ă©loignĂ©es. Par exemple, les humains sont proches sur le plan gĂ©nĂ©tique :

  • des chimpanzĂ©s Ă  96 %
  • des chats Ă  90 %
  • des souris Ă  85 %
  • des vaches Ă  80 %
  • des mouches Ă  fruits Ă  61 %
  • des poulets Ă  60 %

Nous sommes mĂȘme 60 % gĂ©nĂ©tiquement semblables aux bananes!

Comment est-ce possible?

Il se trouve qu’au niveau cellulaire, les cellules d’une grande variĂ©tĂ© d’espĂšces ont besoin des mĂȘmes gĂšnes et des mĂȘmes protĂ©ines de base pour fonctionner. Ce n’est qu’à un niveau Ă©levĂ© de spĂ©cialisation qu’une cellule ou qu’un organisme a rĂ©ellement besoin de protĂ©ines et de gĂšnes nouveaux et diffĂ©rents.

Autrement dit, l’ADN n’est que le point de dĂ©part de ce qui nous confĂšre nos caractĂ©ristiques uniques d’ĂȘtre humain. De toute Ă©vidence, de nombreux autres facteurs entrent en jeu.

Qu’est-ce qui fait que chaque personne est unique et qu’il y a autant de diversitĂ© au sein de la population humaine? Vous le saurez dans le prochain article de cette sĂ©rie : GĂ©nĂ©tique 101 – L’hĂ©rĂ©ditĂ©, la thĂ©orie de l’évolution et la gĂ©nĂ©alogie.

L’organisme ne peut attendre le grand mĂ©nage du printemps pour effectuer son entretien; il est constamment en train de rĂ©parer, nettoyer et recycler ses cellules. Ces processus se dĂ©roulent Ă  grande Ă©chelle, dans l’ensemble de l’organisme, Ă  l’aide de protĂ©ines essentielles. De plus, ce cycle perpĂ©tuel se produit dans toutes les cellules humaines, car chacune procĂšde Ă©galement Ă  une forme unique de rĂ©gulation des dommages cellulaires. L’autophagie et la mitophagie sont deux des plus importants processus de nettoyage.

Voyons d’abord les raisons pour lesquelles ces processus de nettoyage sont essentiels. Nous aborderons ensuite la maniĂšre dont les cellules gĂšrent le recyclage et le renouvellement, ainsi que les processus de nettoyage et de rĂ©gulation des dommages cellulaires.

Pourquoi le processus de nettoyage cellulaire est-il si bénéfique pour la santé?

Les protĂ©ines essentielles Ă  la vie sont nombreuses. MalgrĂ© leur grande diversitĂ©, elles ont un point en commun : chacune d’elle doit ĂȘtre dĂ©composĂ©e aprĂšs avoir rempli son rĂŽle. Que la protĂ©ine soit une enzyme hĂ©patique, qu’elle fasse partie de la structure de soutien cellulaire ou qu’elle protĂšge l’organisme en prenant part au fonctionnement du systĂšme immunitaire, toutes les protĂ©ines vieillissent et doivent un jour ĂȘtre Ă©liminĂ©es.

Ce processus normal de contrĂŽle de la qualitĂ© cellulaire aide au maintien du bien‑ĂȘtre physique en gĂ©nĂ©ral. Il vous aide Ă  accomplir vos tĂąches quotidiennes, Ă  profiter de vos aventures et Ă  vivre une vie optimale.

Toutefois, si les activitĂ©s d’entretien de l’organisme sont freinĂ©es ou inefficaces, les rĂ©sultats peuvent ĂȘtre dĂ©sastreux. Les recherches ont montrĂ© de quelle maniĂšre un dĂ©sĂ©quilibre entre la production de protĂ©ines et leur dĂ©gradation (c’est-Ă -dire dĂ©composition) peut mener Ă  une accumulation de rĂ©sidus de protĂ©ines. Ces accumulations peuvent avoir une incidence nĂ©gative sur de nombreux systĂšmes de l’organisme et elles ont Ă©tĂ© associĂ©es Ă  un dĂ©clin de la santĂ© cĂ©rĂ©brale.

Comment l’autophagie participe au recyclage et au renouvellement

DĂ©finissons d’abord l’autophagie pour ensuite nous pencher sur le processus comme tel. Au sens littĂ©ral, le mot autophagie veut dire « s’auto-manger ». Ça ne semble pas ĂȘtre une bonne chose, mais il s’agit en fait d’une fonction normale et importante d’un organisme sain.

L’autophagie est simplement le nom officiel donnĂ© au processus de recyclage effectuĂ© par les cellules de l’organisme. En effet, ces derniĂšres recyclent les parties endommagĂ©es ou usĂ©es en les dĂ©gradant en composants de base qui peuvent ensuite ĂȘtre rĂ©utilisĂ©s.

Examinons maintenant en détail le processus de nettoyage cellulaire.

Au cours du processus d’autophagie, les composants indĂ©sirables des cellules se font isoler et placer dans des compartiments spĂ©cialisĂ©s Ă  double membrane. (On les nomme Ă©galement autophagosomes.) La protĂ©ine « dĂ©chet » ainsi emballĂ©e fusionne ensuite avec des lysosomes, qui sont un type d’organite (ou structure cellulaire) contenant les enzymes digestives nĂ©cessaires Ă  la dĂ©composition des rĂ©sidus de protĂ©ines. Le processus de recyclage s’achĂšve lorsque les protĂ©ines sont dĂ©composĂ©es en acides aminĂ©s qui constitueront la matiĂšre premiĂšre pour de nouvelles protĂ©ines.

L’autophagie se poursuit constamment dans toutes les structures cellulaires et elle fait partie des processus normaux de nettoyage des cellules. Ce processus tend Ă  s’intensifier lorsque les cellules subissent un stress Ă©manant entre autres du mode de vie, des radicaux libres ou d’autres sources. À titre d’exemple, la restriction calorique est un facteur de stress courant associĂ© Ă  l’autophagie. Les dommages causĂ©s par le stress ne doivent pas s’accumuler, et c’est pourquoi l’autophagie met les bouchĂ©es doubles pendant les pĂ©riodes stressantes.

Qu’est-ce que la mitophagie?

L’autophagie est un terme gĂ©nĂ©ral qui regroupe les processus de recyclage qui se dĂ©roulent dans diffĂ©rentes parties de la cellule. La mitophagie dĂ©signe un processus prĂ©cis, c’est-Ă -dire le nettoyage qui s’effectue dans les mitochondries – la partie de la cellule oĂč se dĂ©roule la production d’énergie.

Les mitochondries sont les centrales Ă©nergĂ©tiques des cellules qui transforment le carburant en Ă©nergie. Lorsqu’elles sont jeunes et saines, elles fournissent de l’énergie et produisent peu de dĂ©chets (radicaux libres). À mesure qu’elles vieillissent ou s’usent, les mitochondries perdent de leur efficacitĂ© et produisent un taux de plus en plus Ă©levĂ© de radicaux libres.

Ce phĂ©nomĂšne est comparable Ă  celui d’un moteur de voiture. Lorsqu’elle est neuve, son moteur est efficace et son taux d’émission est bas. À mesure qu’elle s’use, le moteur perd de son efficacitĂ© et se met Ă  dĂ©gager des taux d’émissions plus Ă©levĂ©s. À un certain moment, le tĂ©moin d’avertissement du moteur s’allume, indiquant qu’il a besoin d’un entretien ou d’un remplacement pour que la voiture continue Ă  fonctionner de maniĂšre optimale.

Revenons au corps humain. Le processus de mitophagie entretient les centrales Ă©nergĂ©tiques des cellules (les mitochondries) afin qu’elles continuent de fonctionner efficacement et de jouer un rĂŽle important dans le maintien de la santĂ©, de la vitalitĂ© et du bien‑ĂȘtre Ă  long terme.

Comment le nettoyage cellulaire se déclenche

Si l’ensemble du recyclage effectuĂ© par les cellules humaines est bĂ©nĂ©fique, pourquoi attendre que les dommages cellulaires s’accumulent? Pourquoi l’organisme n’amorce-t-il pas l’autophagie et la mitophagie plus frĂ©quemment?

Essentiellement parce que votre organisme agit en fonction de la survie. Un nettoyage accru optimiserait peut-ĂȘtre la santĂ©, mais il n’est pas nĂ©cessaire Ă  votre survie, et c’est ce qui explique pourquoi il n’est pas dĂ©clenchĂ© plus tĂŽt.

La mentalitĂ© de survivant de l’organisme – qui suffit Ă  assurer sa subsistance, mais non son Ă©panouissement – est utile, mais sans ĂȘtre optimale. C’est pourquoi l’alimentation ciblĂ©e peut faire une diffĂ©rence.

Dans certaines conditions, des nutriments contenus dans l’alimentation peuvent avoir le mĂȘme effet sur les cellules que des facteurs de stress comme la restriction calorique. Et au lieu de faire appel Ă  une restriction calorique sĂ©vĂšre, ne serait-il pas prĂ©fĂ©rable de cibler prĂ©cisĂ©ment ces nutriments et les intĂ©grer Ă  votre alimentation pour dĂ©clencher ce processus? Il s’agit lĂ  de l’option la plus facile, et tout de mĂȘme efficace. Ces nutriments qui agissent comme facteurs de stress peuvent signaler Ă  la cellule que le temps est venu pour elle de se renouveler ou d’ĂȘtre remplacĂ©e afin de conserver son efficacitĂ©.

Il s’agit essentiellement d’une maniĂšre de tromper vos cellules pour les amener Ă  entretenir leur moteur avant que l’usure de la vie n’ait eu trop de consĂ©quences. La santĂ© cellulaire optimale est ainsi maintenue et vous avez alors les cellules efficaces qu’il vous faut pour vivre pleinement.

Bon nombre de ces nutriments se retrouvent dans certains fruits et légumes, notamment le brocoli, la tomate, le chou frisé, la racine de curcuma, les raisins et les bleuets. Cette capacité de certains composés végétaux à transmettre des messages aux cellules est une raison de plus pour manger vos fruits et légumes afin de demeurer en santé.