Une étude publiée dans la revue Archives of Internal Medicine portant sur 19 000 hommes a mis en évidence le lien entre la capacité cardiorespiratoire et le risque de mortalité chez des hommes en santé et ceux présentant un syndrome métabolique. La forme physique du groupe d’étude comptant environ 3 800 hommes atteints du syndrome métabolique a été évaluée une première fois, puis a fait l’objet d’un suivi pendant une période allant jusqu’à 17 ans.

Les hommes en santé qui n’étaient pas en forme au début de l’étude présentaient un risque trois fois plus élevé que leurs collègues en bonne forme physique de mourir d’une maladie cardiovasculaire. Tandis que les hommes souffrant du syndrome métabolique étaient 89 % plus susceptibles que les hommes en santé de mourir d’une maladie du cœur avec les années, le taux de mortalité chez ceux présentant à la fois un syndrome métabolique et une mauvaise forme physique était deux fois plus élevé que chez ceux en bonne forme physique.

Selon les chercheurs, « cette étude renforce l’argument en faveur de l’organisation de campagnes de santé publique intensives visant à accroître l’activité physique au sein de la population ».

La bonne forme physique, quel que soit le poids corporel, peut avoir un effet protecteur important contre le décès prématuré chez les hommes présentant un syndrome métabolique tout comme chez les hommes en santé.

Arch Intern Med 2004 May 24;164(10):1092-7

Une étude de la Duke University publiée dans la revue Chest a comparé les effets de trois programmes d’exercice différents sur l’amélioration de la forme physique chez des hommes et des femmes en surpoids présentant des risques de cardiopathie.

Les volontaires ont été répartis en quatre groupes selon l’exercice choisi : aucun exercice, marche rapide de près de 20 km par semaine à une intensité modérée, marche rapide ou course lente de près de 20 km par semaine à une intensité élevée, et course de 32 km par semaine à une intensité élevée.

Deux facteurs liés à la forme physique – performance jusqu’à épuisement et consommation d’oxygène – ont été évalués avant et après sept à neuf mois d’entraînement.

Tous les groupes ayant pratiqué un exercice ont constaté une amélioration de leur forme physique. Selon les résultats, il suffit de deux à trois heures d’exercice par semaine à une intensité modérée pour accroître la capacité aérobique et limiter le risque de maladies cardiovasculaires. Par ailleurs, l’augmentation de l’intensité de l’exercice ou de la quantité d’exercices offre des améliorations supplémentaires de la forme physique.

Ainsi, sans décourager la pratique d’exercices plus intenses pour optimiser les bienfaits pour la santé, cette étude montre qu’il est approprié de recommander un exercice modéré afin de hausser le niveau de forme physique et réduire le risque de maladies cardiovasculaires, surtout chez les personnes en surpoids au mode de vie sédentaire.

Chest. 2005;128:2788-2793.