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Vos cinq sens se mettent au travail dès le saut du lit. Les rayons du soleil qui illuminent votre chambre, l’odeur du déjeuner, le son du réveille-matin : toutes ces expériences sont le produit de votre environnement, de vos organes sensoriels et de votre cerveau

La capacité d’entendre, de toucher, de voir, de goûter et de sentir fait partie de la manière dont l’organisme est configuré. Ces cinq sens vous permettent de connaître le monde dans lequel vous vivez et de prendre des décisions en conséquence. Le temps est venu d’en apprendre davantage sur vos cinq sens.

La fonction des cinq sens

Vos cinq sens vous lient à votre environnement. Les données qu’ils rassemblent vous renseignent sur celui-ci et vous permettent de prendre des décisions éclairées. Le goût amer, par exemple, peut attirer votre attention sur un aliment potentiellement dangereux. Le gazouillis des oiseaux peut vous signaler qu’il y a probablement des arbres ou une source d’eau à proximité.

Les sensations sont recueillies par les organes sensoriels et interprétées par le cerveau. Mais comment des données comme la texture et la lumière se rendent-elles jusqu’au centre de commande de l’organisme? Il y a une section spécialisée dédiée aux sens dans le système nerveux qu’on appelle le système nerveux sensoriel, comme vous l’aurez deviné.

Les organes sensoriels dans l’organisme (nous les verrons en détail plus loin) sont connectés au cerveau par des nerfs. Les nerfs envoient de l’information au cerveau par l’intermédiaire d’influx électrochimiques. Le système nerveux sensoriel rassemble et envoie un flot constant d’information sensorielle en provenance de l’environnement. Cette information liée à la couleur, la forme et la texture des objets à proximité aide le cerveau à les identifier.

Quels sont les cinq sens?

 

Cinq sens sont à la base du système de perception de l’organisme. Il s’agit de l’ouïe, du toucher, de la vue, du goût et de l’odorat. L’organisme utilise chacun d’eux comme un outil servant à brosser un portrait clair du monde qui nous entoure.

Votre cerveau dépend de différents organes des sens pour la cueillette de l’information sensorielle. Les organes qui entrent en jeu dans les cinq sens sont :

  • les oreilles (ouïe)
  • la peau et les poils (toucher)
  • les yeux (vue)
  • la langue (goût)
  • le nez (odorat)

Les données recueillies par les organes sensoriels aident le cerveau à comprendre la diversité et le dynamisme de l’environnement. Cette compréhension joue un rôle clé dans la prise de décisions sur le moment, en plus de la mémorisation. Le temps est maintenant venu d’examiner en détail chacun des sens et d’en apprendre davantage sur la manière dont on capte les sons, les textures, les paysages, les goûts et les odeurs qu’on perçoit.

Toucher

 

La peau, qui est le plus volumineux organe de l’organisme, constitue le principal organe du sens du toucher. Mécanoréception est le terme scientifique pour toucher.

Le toucher peut sembler simple, mais il est un peu plus complexe qu’on peut le croire. En effet, l’organisme peut détecter différentes formes de toucher, ainsi que des variations de température et de pression.

Comme le sens du toucher peut être perçu dans l’ensemble de l’organisme, les nerfs qui le détectent envoient l’information au cerveau via le système nerveux périphérique. Il s’agit ici de nerfs qui partent de la moelle épinière pour se rendre partout dans l’organisme.

Des nerfs situés sous la peau envoient au cerveau de l’information sur ce que vous touchez. Il existe différentes cellules nerveuses spécialisées pour différentes sensations liées au toucher. La peau du bout des doigts, par exemple, possède des récepteurs tactiles différents de ceux qui sont situés sur la peau des bras et des jambes.

Le bout des doigts peut détecter les changements de texture et de pression, comme lorsqu’on touche du papier sablé ou qu’on appuie sur un bouton. Les bras et les jambes sont recouverts d’une peau qui détecte bien l’étirement et le mouvement des articulations. La peau sur les membres informe également le cerveau de la position du corps.

La peau des lèvres et de la plante des pieds est particulièrement sensible au toucher léger. La langue et la gorge ont leur propre type de récepteurs tactiles qui renseignent le cerveau sur la température des boissons et des aliments consommés.

Goût

 

 

Puisqu’il est question d’aliments et de boissons, essayez d’éviter de saliver pendant que nous allons traiter du sens suivant. Le goût permet à votre cerveau de recevoir de l’information au sujet des aliments que vous consommez. À mesure que vous mastiquez la nourriture et qu’elle se mêle à la salive, votre langue s’active et récolte des données sensorielles concernant le goût de votre repas.

Les petites saillies à la surface de la langue – les papilles gustatives – transmettent les goûts au cerveau. La langue en compte des milliers et, chaque semaine, les vieilles sont remplacées par de nouvelles, maintenant ainsi le goût bien aiguisé.

Au centre de ces papilles gustatives se trouvent de 40 à 50 cellules gustatives spécialisées. Les molécules des aliments se lient à ces cellules spécialisées, ce qui génère des influx nerveux. Votre cerveau interprète ces signaux et c’est ainsi que vous pouvez connaître le goût de votre nourriture.

Il existe cinq saveurs de base détectées par la langue et envoyées au cerveau : sucré, acide, amer, salé et umami. Le dernier goût, umami, vient du mot japonais pour « savoureux ». On trouve ce goût dans des aliments comme les bouillons et la viande.

Un exemple classique du goût sucré est le sucre. On retrouve le goût acide dans des aliments comme les agrumes et le vinaigre. Le sel et les aliments à teneur élevée en sodium sont les sources du goût salé, et la langue perçoit l’amertume en provenance d’aliments et de boissons comme le café, le chou frisé et les choux de Bruxelles.

Selon une théorie sur le goût acceptée autrefois, différentes régions de la langue seraient consacrées à un des cinq goûts en particulier. Cette théorie n’a plus cours aujourd’hui. Les recherches montrent plutôt que chacun des goûts peut être détecté n’importe où sur la langue.

Donc, pendant les collations ou les repas, votre cerveau reçoit constamment de l’information concernant les aliments consommés. Les goûts en provenance des différentes parties d’un repas sont combinés à mesure que la nourriture est mastiquée et avalée. Chaque goût perçu par la langue aide le cerveau à reconnaître la saveur de la nourriture.

Au cours de votre prochain repas, essayez de percevoir chacun des cinq goûts pendant que vous mangez. Une telle attention vous permettra d’acquérir une appréciation nouvelle de votre cerveau et des efforts qu’il déploie pour faire ressortir la saveur des aliments.

Vue

 

Le troisième sens est la vue (également appelé la vision), et elle est créée par l’action conjuguée du cerveau et une paire d’organes sensoriels : les yeux. La vision est souvent perçue comme le plus puissant des sens. L’explication en est que les humains tendent à se fier davantage à la vue qu’à l’ouïe ou à l’odorat pour se renseigner sur leur environnement.

Quand vous regardez autour de vous, vos yeux détectent la lumière du spectre visible. Le rouge, l’orange, le jaune, le vert, le bleu, l’indigo et le violet sont les couleurs qu’on rencontre sur le spectre de la lumière visible. Cette lumière peut provenir d’une lampe, d’un écran d’ordinateur ou encore du soleil.

Lorsque la lumière se reflète sur les objets qui vous entourent, vos yeux envoient des signaux à votre cerveau et une image reconnaissable se crée. Vos yeux utilisent la lumière pour lire, pour discerner les couleurs et même pour choisir la combinaison de couleurs appropriée pour une tenue vestimentaire.

Vous est-il déjà arrivé de vous habiller dans l’obscurité et de mettre des chaussettes dépareillées? Ou de vous apercevoir, une fois rendu au travail, que votre chandail est à l’envers? Une lumière dans votre garde-robe est la solution toute simple qui vous permettra d’éviter ce genre de maladresse. Voici pourquoi.

Les yeux ont besoin de lumière pour être en mesure d’envoyer de l’information sensorielle au cerveau. Les particules de lumière (appelées photons) entrent dans l’œil par la pupille et sont dirigées sur la rétine (la partie de l’œil sensible à la lumière).

Il existe deux types de cellules photoréceptrices sur la rétine : les bâtonnets et les cônes. Les bâtonnets reçoivent l’information concernant l’intensité de la lumière, tandis que les cônes arrivent à distinguer les différentes couleurs. Ces photorécepteurs travaillent en harmonie pour recueillir l’information lumineuse et pour transmettre les données au cerveau.

Quand la lumière éclaire les bâtonnets et les cônes, une protéine – la rhodopsine – est activée. Cette dernière déclenche une chaîne de signaux convergeant vers le nerf optique qui fait la connexion entre l’œil et le cerveau. En effet, le nerf optique est le câble qui transmet l’information reçue par l’œil directement dans le cerveau.

Lorsque le cerveau reçoit des données relatives à la lumière, une image visuelle se forme. Ce que vous « voyez » quand vous ouvrez les yeux est l’interprétation que votre cerveau fait de la lumière qui entre dans vos yeux. Il est plus facile pour votre cerveau de percevoir et de comprendre votre environnement dans une lumière abondante. C’est pourquoi le choix d’une tenue vestimentaire dans l’obscurité constitue un défi.

Afin d’optimiser la vision, les yeux s’ajustent pour laisser entrer le maximum de lumière. C’est pourquoi les pupilles se dilatent (s’agrandissent) dans le noir. Ainsi, plus de lumière peut pénétrer dans vos yeux pour créer une image aussi claire que possible dans le cerveau.

Fournissez donc à vos yeux la luminosité dont ils ont besoin en vous assurant de lire, de travailler et de jouer dans des endroits bien éclairés. Vous réduirez ainsi le stress subi par vos yeux et rendrez votre vision plus aisée et plus claire. Vous pouvez également installer des veilleuses dans les couloirs afin de trouver votre chemin de manière sécuritaire dans l’obscurité.

Ouïe

 

Le terme scientifique pour l’ouïe est l’audition. Toutefois, ce genre d’audition ne devrait pas vous inquiéter. L’ouïe est un sens puissant. Il peut vous procurer de la joie ou vous tenir loin du danger.

Lorsque vous entendez la voix d’une personne que vous aimez, votre sens de l’ouïe perçoit cette voix comme familière et réconfortante. L’air de votre chanson favorite est un autre exemple de votre audition en action.

Les sons peuvent également vous avertir d’un danger potentiel. C’est le cas des klaxons de voiture, des sifflets de train et les détecteurs de fumée. Votre cerveau est donc en mesure d’assurer votre sécurité grâce à votre ouïe.

Vos oreilles recueillent ce genre d’information sensorielle pour votre cerveau. Cette information lui parvient par le biais d’ondes sonores, une forme d’énergie mécanique. Chaque onde sonore est une vibration dont la fréquence est unique. Vos oreilles reçoivent et amplifient les ondes sonores et votre cerveau les interprète comme un dialogue, un air de musique, un rire et plus encore.

Les oreilles peuvent avoir différentes tailles et différentes formes, mais elles partagent certaines similarités. La partie charnue externe est le pavillon de l’oreille. Ce dernier recueille les ondes sonores transmises par l’environnement et les canalise vers une membrane située au fond du conduit auditif.

Il s’agit de la membrane tympanique plus communément connue sous le nom de tympan. Les ondes sonores rebondissent contre la membrane, et les vibrations voyagent dans le tympan. Ces vibrations sont ensuite amplifiées par de petits os attachés à l’autre côté du tympan.

Lorsque les ondes sonores ont pénétré l’oreille et ont été amplifiées par le tympan, elles voyagent jusqu’à des canaux remplis de liquide dans l’oreille profonde. Ces canaux sont les cochlées. Elles sont tapissées de minuscules cellules ressemblant à des poils, qui peuvent détecter les changements dans le liquide qui les entoure. Lorsque les ondes sonores sont diffusées dans les cochlées, le liquide se met à bouger.

Le mouvement du liquide contre les cellules ciliées génère des influx qui sont envoyés au cerveau. Étonnamment, les ondes sonores sont presque instantanément converties en signaux nerveux. Donc, grâce à votre sens de l’ouïe, de simples vibrations se transforment en sons familiers.

Odorat

Le cinquième et dernier sens est l’odorat. L’olfaction, un autre mot pour désigner l’odorat, est un sens bien particulier puisque son organe sensitif est connecté directement au cerveau, ce qui le rend extrêmement puissant.

Les odeurs provenant de particules en suspension dans l’air que vous respirez pénètrent dans l’organisme par le nez. Le fait d’inspirer profondément par le nez et de se rapprocher de la source d’une odeur peut en intensifier le parfum.

Il y a dans le nez un gros nerf qu’on appelle le bulbe olfactif. Il prend son origine dans la partie supérieure du nez et se connecte directement au cerveau. Les molécules en suspension qui sont inspirées par le nez déclenchent une réponse nerveuse du bulbe olfactif. Ce dernier détecte l’odeur et en informe immédiatement le cerveau.

Des concentrations élevées de molécules odorantes génèrent une stimulation plus profonde du cerveau par l’intermédiaire du bulbe olfactif. C’est pourquoi les odeurs fortes sont répugnantes et donnent la nausée. Les parfums plus légers envoient au cerveau des signaux plus doux.

Vous avez besoin de votre sens de l’odorat pour une variété de raisons. Les odeurs fortes et déplaisantes constituent une excellente façon de signaler à votre cerveau que la nourriture que vous vous apprêtez à manger est avariée. Les odeurs douces et agréables vous mettent à l’aise. Les odeurs qui proviennent du corps (les phéromones) vous aident à créer des liens avec les personnes qui vous sont chères. Peu importe l’odeur, votre nez et votre cerveau travaillent en équipe pour vous procurer du plaisir.

Les sens travaillent en harmonie pour créer des sensations fortes

Le cerveau prend rarement des décisions en se basant uniquement sur l’information en provenance d’un seul sens. Les cinq sens travaillent en collaboration pour vous permettre d’obtenir un portrait complet de votre environnement.

 

Vous pourrez observer ce principe en action la prochaine fois que vous irez faire une promenade.

Prenez le temps d’observer les différentes sensations que vous vivez au cours de votre promenade et prenez en note : assistez-vous à un coucher de soleil coloré, ou entendez-vous le murmure de l’eau dans un ruisseau, ou encore touchez-vous des feuilles qui jonchent le sol? En portant ainsi attention à l’effet de la convergence des sens, il vous sera difficile de vous promener sans faire de nouvelles expériences.

Voici quelques exemples connus de la collaboration entre certains sens :

Odorat + Goût = Saveur

 

À l’instar d’une promenade, un bon repas peut faire appel à plusieurs de vos sens. La saveur est souvent définie comme étant simplement le goût des aliments, mais en fait, elle résulte de la combinaison des sens du goût et de l’odorat.

Les cinq sens abordés plus tôt ne décrivent pas précisément l’expérience liée à la consommation d’un repas. On peut difficilement attribuer une saveur sucrée, salée, acide, amère ou umami à un aliment comme la menthe ou l’ananas. Toutefois, le cerveau n’interprète pas les saveurs uniquement à l’aide des papilles gustatives; le sens de l’odorat y contribue également. C’est ce qu’on appelle l’olfaction rétronasale.

Lorsque vous mangez, les molécules voyagent jusqu’à la cavité nasale en empruntant le canal entre le nez et la bouche. Arrivées à destination, elles sont détectées par le bulbe olfactif et interprétées par le cerveau. Vos papilles gustatives recueillent également de l’information sur les goûts. Ces données sensorielles en provenance du nez et de la langue sont traitées par le cerveau et perçues comme une saveur.

Lorsqu’on consomme de la menthe poivrée, la collaboration de la langue et du nez nous permet de percevoir plus qu’un simple goût amer, mais aussi une gâterie rafraîchissante et délicieuse. De la même manière, une tranche d’ananas n’est pas seulement acide, elle est acidulée, sucrée et aigre.

Vous pouvez constater la façon dont l’odorat influe sur les saveurs en vous bouchant le nez pendant que vous mangez. Le fait d’entraver ce passage entraîne une diminution significative de la perception des saveurs. À l’inverse, le fait de mastiquer lentement permet de percevoir plus intensément la saveur des aliments, car une plus grande partie du parfum est détectée par le nez.

Les sens et la mémoire

 

Certaines odeurs peuvent ramener à l’esprit des souvenirs marquants. C’est un phénomène intéressant. Les études suggèrent que la capacité des odeurs à faire ressurgir des souvenirs émotifs serait attribuable au positionnement du bulbe olfactif dans le cerveau.

Effectivement, le bulbe olfactif est connecté directement au cerveau en deux endroits : l’amygdale et l’hippocampe. Ces régions sont fortement liées aux émotions et à la mémoire. L’odorat est le seul des cinq sens à traverser ces régions. C’est ce qui pourrait expliquer pourquoi les odeurs et les fragrances peuvent évoquer des émotions et des souvenirs de manière plus forte que les paysages, les sons et les textures.

Que se passe-t-il en cas de perte sensorielle?

Certaines personnes vivent avec la diminution, ou même l’absence complète d’un de leurs sens. Si tel est votre cas, vous n’êtes pas seul. Une foule de gens ont une expérience similaire à la vôtre.

On peut penser notamment à la perte de vision ou d’audition. La cécité et la surdité peuvent survenir à la naissance, ou apparaître au cours de la vie. Toutes les personnes ne sont pas affectées de la même manière. L’important est de se rendre compte qu’il est possible, pour les personnes sourdes ou aveugles, d’avoir une vie riche et bien remplie.

Souvent, si l’un des sens est faible, ou absent, les quatre autres sens seront renforcés afin d’aider le cerveau à se faire une idée complète de son environnement. Votre sens de l’odorat ou de l’audition peut être plus aiguisé si vous êtes aveugle ou malvoyant. Si vous êtes sourd ou malentendant, vos sens du toucher et de la vue peuvent gagner en acuité.

Il existe de merveilleux outils à l’usage des personnes qui ont subi une perte sensorielle. Parlez à quelqu’un à qui vous faites confiance si vous avez des besoins reliés à votre propre diminution de sensations. Montrez-vous également respectueux envers les autres personnes qui vivent sans l’usage de certains sens.

Soutenez vos cinq sens grâce à de saines habitudes

 

Vos sens ajoutent de la variété et de la texture à votre vie. Il est important de les maintenir en santé. Il est parfaitement normal de vivre un certain déclin des sensations avec l’âge. Toutefois, il y a certaines mesures à prendre afin de préserver vos sens et de prendre soin de votre corps en même temps.

Voici quatre conseils importants :

  • Prenez soin de votre ouïe. L’exposition aux bruits forts peut, à long terme, causer des dommages aux membranes qui créent les sons dans les oreilles. Portez des bouchons d’oreilles quand vous assistez à des concerts tapageurs ou quand vous manœuvrez de la machinerie lourde. Écoutez de la musique à un volume raisonnable. Prenez les précautions nécessaires pour pouvoir jouir d’une bonne audition tout au long de votre vie.
  • Protégez vos yeux des rayons solaires en portant des lunettes de soleil. Vous pouvez également soutenir votre vision en consommant des aliments qui contiennent de bons gras, des antioxydants (particulièrement de la lutéine et de la zéaxanthine) et de la vitamine A.
  • Protégez votre peau sensible au toucher en utilisant un écran solaire et une crème hydratante. Buvez aussi suffisamment d’eau afin d’éviter la déshydratation.
  • Intégrez une grande quantité de vitamines et de minéraux à votre alimentation. Consommez des aliments entiers, des fruits et beaucoup de légumes. La supplémentation peut également contribuer de manière facile et pratique à une alimentation saine.

Vous pouvez mettre vos cinq sens à contribution en pratiquant des activités comme le jardinage, la marche et le cyclisme. Prenez conscience des paysages, des sons et des odeurs qui vous entourent. Faites des choix sains afin de pouvoir continuer à profiter de la vie grâce à vos sens.

À propos de l’auteure

Sydney Sprouse est une rédactrice scientifique indépendante basée à Forest Grove en Oregon. Elle détient un baccalauréat en biologie humaine de la Utah State University, où elle a travaillé comme stagiaire en recherche et rédactrice boursière. Étudiante permanente des sciences, sa motivation consiste à rendre accessible au plus grand nombre les recherches scientifiques actuelles. Les sujets qui l’intéressent avant tout : la biologie humaine, la santé et l’alimentation.

La façon dont vous vous coiffez en dit long sur votre personnalité. Si vous voulez vous démarquer par vos cheveux, vous devez commencer par en prendre soin. Il n’y a rien comme des cheveux en santé pour se sentir en beauté.

Pas besoin d’aller au salon de coiffure pour obtenir des conseils d’experts en la matière. Si vous comprenez l’anatomie de vos cheveux, vous pouvez les coiffer comme bon vous semble. Dans cet article, vous apprendrez ce qui compose les cheveux et comment en prendre soin pour les garder en santé.

La croissance capillaire commence sous la peau

Le poil est l’un des traits communs à tous les mammifères – même les baleines en ont. Les poils recouvrent tout le corps, à quelques exceptions près : la plante des pieds, la paume des mains et les lèvres en sont dépourvues.

Les poils des bras et des jambes et les cheveux sur la tête ont la même origine. Ils font partie du tégument (le système de l’organisme qui comprend la peau, les ongles, ainsi que les cheveux et poils). Le principe est le même pour l’ensemble des poils, mais ici, nous nous concentrerons sur les cheveux. La croissance capillaire commence dans la couche la plus profonde de la peau : le derme.

La partie du cheveu que l’on trouve dans le derme s’appelle le follicule pileux. La mèche de cheveux qui sort de l’épiderme (la partie supérieure de la peau) est la tige.

Les cheveux prennent naissance dans les follicules – ces cavités de tissu dermique qui reçoivent du sang et des nutriments par les vaisseaux sanguins. À la base d’un follicule, le bulbe pileux représente la partie vivante des cheveux. Les cellules du bulbe grandissent et se divisent pour former la tige pilaire.

Lorsque les cellules à la base d’un follicule pileux meurent, elles laissent derrière elle une protéine résistante appelée la kératine. Ce processus est la kératinisation. Au fur et à mesure que de nouvelles cellules se forment dans le bulbe, la kératine est poussée vers le haut à travers le follicule. Les cellules kératinisées s’accumulent en couches et sortent par la peau. C’est ainsi que commence la tige du cheveu.

On entend souvent dire que le cheveu est un tissu mort. C’est le cas des mèches que vous pouvez coiffer et toucher. En fait, les cheveux sur votre tête se composent de la protéine issue des cellules mortes ayant pris naissance dans les follicules pileux. Voilà pourquoi il n’est pas douloureux de se faire couper les cheveux.

La tige du cheveu est constituée de trois couches de kératine : la région médullaire ou moelle (couche interne), le cortex (couche moyenne – la plus épaisse) et la cuticule à l’extérieur du cortex. Cette couche externe se compose de minces écailles de kératine qui s’imbriquent les unes dans les autres comme des bardeaux.

En migrant du follicule vers l’épiderme, les mèches de cheveux entrent en contact avec des glandes de la peau. Ces glandes sébacées sécrètent le sébum – une substance huileuse qui revitalise et assouplit chaque mèche de cheveux.

À la puberté, les glandes sébacées qui deviennent un peu trop actives peuvent rendre les cheveux gras. Avec l’âge et le ralentissement de la production de sébum par celles-ci, les cheveux peuvent parfois sembler secs.

Le cycle de vie d’une chevelure saine

Les follicules pileux produisent des cheveux à une rapidité remarquable. Vos cheveux peuvent pousser jusqu’à 15 cm par année. La seule matière dans l’organisme qui croît plus rapidement qu’un cheveu est la moelle osseuse.

Les cheveux poussent selon un rythme cyclique : chaque follicule pileux n’est donc pas actif en même temps. Le cycle de vie des cheveux compte trois phases : une phase de croissance (anagène), une phase transitoire (catagène) et une phase de repos (télogène).

La majorité des cheveux sur votre tête sont en phase de croissance. Durant cette phase anagène, les cellules dans le bulbe pileux se divisent rapidement et repoussent le cheveu plus vieux vers l’extérieur du follicule.

Dans cette phase active qui peut durer jusqu’à six ans, les cheveux poussent environ 1 cm tous les 28 jours. La durée de la phase de croissance varie d’une personne à l’autre, mais ceux dont les cheveux sont naturellement plus courts ont une phase anagène de plus courte durée. Les cheveux longs indiquent que la phase anagène est de plus longue durée.

La phase transitoire ou catagène est celle où la croissance cesse. C’est la phase la plus courte – d’une durée de deux à trois semaines.

Dans cette phase, le bulbe à la base du follicule pileux durcit et se fixe à la racine de la tige pilaire. Un tissu blanc et dur se forme; vous pouvez le voir sur un cheveu qui vient de tomber.

Les cheveux qui se retrouvent sur votre brosse, votre peigne ou votre oreiller sont dans la dernière phase de leur cycle de vie. Durant la phase télogène, les follicules qui produisaient activement les cheveux se reposent et ceux-ci tombent. En fait, les cheveux en phase catagène sont poussés vers l’extérieur des follicules par de nouveaux cheveux.

La phase télogène dure environ 100 jours. Il est normal de perdre entre 25 et 100 cheveux par jour. Ceux-ci se détachent lorsque vous passez la main dans votre chevelure ou vous massez le cuir chevelu pendant le shampooing.

Prenez soin de vos cheveux, quelle que soit la phase du cycle de vie dans laquelle ils se trouvent. Les cheveux courts et plus doux amorcent leur phase anagène. Ceux dont la longueur est plus uniforme sont en phase transitoire. Brossez ou coiffez toujours vos cheveux en douceur pour éviter d’arracher les cheveux en phase de croissance.

Texture et couleur : la coiffure qui vous a été donnée à la naissance

Nombreux sont ceux qui utilisent des produits et accessoires pour les cheveux afin de les coiffer à leur goût, sans savoir que leur coiffure est déterminée à la naissance par la forme des follicules pileux et du pigment de leurs cheveux.

La forme de vos follicules pileux façonne vos cheveux et la manière dont ils poussent. Elle crée un style et une texture qui leur sont propres. Si vous regardiez la coupe transversale d’une mèche de vos cheveux au microscope, vous verriez la forme de vos follicules pileux.

Une forme arrondie de même que certains follicules elliptiques ou ovales produisent des cheveux lisses. Une forme elliptique à diamètre large produit un cheveu ondulé, alors qu’une forme de ruban produit un cheveu bouclé.

Qu’est-ce qui détermine la forme des follicules pileux? Votre origine ethnique a beaucoup à y voir.

Les personnes d’origine africaine ont des follicules en forme de ruban, ce qui leur donne des cheveux crépus. Les Asiatiques ont des follicules beaucoup plus arrondis qui produisent des cheveux lisses. Généralement plus elliptiques, les follicules des Caucasiens leur donnent des cheveux lisses ou ondulés.

En ce qui concerne la couleur des cheveux, le pigment responsable est la mélanine qui s’accumule dans le cortex de la tige pilaire. C’est le même pigment que l’on trouve dans les cellules cutanées (appelées mélanocytes) et qui détermine la couleur de la peau.

Une grande quantité de mélanine dans le cortex produit des cheveux foncés. Inversement, moins le cortex en contient, plus les cheveux sont clairs. Les cheveux gris apparaissent avec l’âge lorsque le cortex ne produit plus du tout de mélanine.

Il y a bien des façons de décrire toutes les couleurs et textures des cheveux. Leur croissance s’effectue selon un spectre, avec différents degrés de texture lisse ou bouclée, de couleur foncée ou claire. Vous pouvez voir ces variations en regardant les cheveux de vos parents ou de vos frères et sœurs. Il n’y a pas deux chevelures identiques, alors soyez fier de l’apparence et du style de la vôtre.

Vos cheveux, vos poils, votre peau et vos ongles

Il n’y a rien de surprenant à ce que vos cheveux, vos poils, votre peau et vos ongles appartiennent tous au même système de l’organisme (le tégument). Puisqu’ils se composent de la même matière – la kératine – ils présentent beaucoup de similitudes, notamment :

  • La kératine que renferment les cheveux et les poils est exactement la même que celle des ongles des doigts et des orteils. Cette protéine est ce qui leur donne leur dureté et leur résistance.
  • Les poils poussent sur la peau, tout comme les ongles. Des plis profonds dans l’épiderme aux extrémités des doigts et des orteils repoussent les cellules cutanées kératinisées vers la surface : ce sont vos ongles.
  • Les cellules cutanées appelées kératinocytes produisent aussi de la kératine qui aide la peau à jouer son rôle de barrière protectrice.
  • Il est tout aussi indolore de se faire couper les cheveux que de se faire tailler les ongles, car ceux-ci sont dépourvus de terminaison nerveuse.
  • La couleur de vos cheveux et de votre peau est déterminée par le même pigment : la mélanine.

Comment avoir des cheveux en santé

Pour faire briller vos cheveux, il n’y a rien de mieux que d’adopter un style de vie sain axé sur les soins capillaires et une bonne alimentation. Les façons de faire le bonheur de votre chevelure ne manquent pas, mais un bon point de départ consiste à acquérir de bonnes pratiques d’hygiène pour les garder propres.

  1. Lavez-vous souvent les cheveux

Lavez et revitalisez régulièrement vos cheveux – un jour sur deux idéalement. Le shampooing déloge les substances huileuses et les saletés qui s’accumulent dans les cheveux et les ternissent. Le revitalisant leur donne une souplesse et un éclat naturels.

  1. Peignez-les en douceur

Après les avoir lavés, peignez doucement vos cheveux afin d’éliminer les nœuds qui peuvent se former. Pour les démêler, effectuez un mouvement du bas vers le haut de façon à éviter de tirer sur les mèches qui poussent.

  1. Faites-les couper régulièrement

Des visites régulières au salon de coiffure permettent d’assurer la beauté et la douceur des pointes de vos cheveux. Si elles sont abîmées, elles peuvent commencer à s’effiler et à produire des cassures jusqu’à la tige capillaire. En vous faisant couper les cheveux, vous éliminez les pointes fourchues et empêchez les dommages de se propager.

  1. Mangez correctement pour assurer la santé de vos cheveux

Il y a des aliments que vous pouvez manger pour optimiser l’apparence et la texture de vos cheveux. Assurez-vous de consommer ces nutriments essentiels tous les jours :

  • Fer : Vous avez besoin de fer dans votre alimentation pour assurer la circulation du sang dans les follicules pileux. On le trouve dans les viandes rouges maigres, les épinards, ainsi que dans les grains et céréales enrichis en fer.
  • Vitamine C : Ce puissant antioxydant soutient la production de collagène. Important pour la peau, le collagène peut aussi aider à renforcer les cheveux. Vous en trouverez dans les poivrons, les agrumes et les petits fruits.
  • Vitamine A : Si vous voulez des cheveux longs à l’éclat naturel, enrichissez votre alimentation de vitamine A. Les patates douces, les carottes et les épinards en sont remplis. Ce caroténoïde favorise la production de sébum, le revitalisant naturel de vos cheveux. On a aussi montré que la vitamine A assurait une croissance capillaire plus épaisse et volumineuse.
  • Acides gras omega-3: Ces gras sains donnent aux cheveux leur brillance et leur volume. Vous en trouverez dans les poissons gras, les noix, les graines et les avocats.
  • Biotine : Cette vitamine B assure la production naturelle de kératine par l’organisme. Une carence grave a été liée à la perte de cheveux (ainsi que d’autres vitamines B, dont la riboflavine, le folate et la vitamine B12). Toutefois, malgré la popularité de la biotine dans les suppléments comme facteur de croissance capillaire, aucune recherche clinique n’a démontré les avantages de doses extrêmement élevées chez les personnes en santé. Le bœuf, les œufs et le saumon en contiennent.

Prenez soin de vos cheveux

Les bonnes habitudes et une alimentation adéquate – voilà les premières étapes d’un programme de soins capillaires. Avec une bonne hygiène et des visites régulières chez le coiffeur, votre chevelure aura toujours fière allure. Avant de coiffer vos cheveux au séchoir ou au fer à friser, appliquez une substance qui protège contre la chaleur. Et ajoutez à votre alimentation des nutriments qui servent à mettre en valeur votre beauté naturelle en prenant soin de l’ensemble des besoins de votre organisme.

Adoptez avec confiance un mode de vie qui favorise la santé à long terme de vos cheveux.

À propos de l’auteure

Sydney Sprouse est une rédactrice scientifique indépendante basée à Forest Grove en Oregon. Elle détient un baccalauréat en biologie humaine de la Utah State University, où elle a travaillé comme stagiaire en recherche et rédactrice boursière. Étudiante permanente des sciences, sa motivation consiste à rendre accessible au plus grand nombre les recherches scientifiques actuelles. Les sujets qui l’intéressent avant tout : la biologie humaine, la santé et l’alimentation.

On ne transforme pas les aliments en énergie d’un simple claquement de doigts. Par contre, la production d’énergie cellulaire à partir des aliments que l’on consomme est à ce point efficace qu’on pourrait croire qu’il s’agit d’un jeu d’enfant. Il reste que l’une des molécules les plus importantes de l’organisme travaille très fort pour produire de l’énergie cellulaire. Peut‑être n’en avez‑vous jamais entendu parler, mais il s’agit de l’ATP, ou adénosine triphosphate.

Le temps est maintenant venu de donner à l’ATP une attention bien méritée.

C’est l’ATP qui permet aux cellules d’utiliser l’énergie en provenance des aliments pour effectuer l’ensemble de leurs tâches. Ce véhicule énergétique se trouve dans toutes les cellules de l’organisme : les muscles, la peau, le cerveau, partout. Essentiellement, c’est l’ATP qui crée l’énergie cellulaire.

La production d’énergie cellulaire n’en demeure pas moins un processus complexe. Mais heureusement, il n’est pas nécessaire d’être un scientifique pour en comprendre les rouages. En parcourant les dix questions ci-dessous, vous obtiendrez des réponses simples qui vous permettront d’étendre vos connaissances sur le sujet. Apprenez d’abord les bases avant de passer aux détails des processus chimiques qui entrent en jeu.

1. Qu’est-ce que l’ATP?

L’ATP est la molécule transporteuse d’énergie la plus abondante dans l’organisme. Elle canalise l’énergie contenue dans les molécules des aliments et la libère pour fournir aux cellules l’énergie nécessaire à l’accomplissement de leur travail.

On peut concevoir l’ATP comme une monnaie d’échange entre les cellules de l’organisme. Les aliments que vous consommez sont transformés par la digestion en petites sous-unités de macronutriments. Les glucides en provenance de votre alimentation sont convertis en un sucre simple : le glucose.

Ce sucre simple possède un grand « pouvoir d’achat » d’énergie cellulaire. Toutefois, les cellules n’acceptent pas le glucose comme mode de paiement. Vous devez donc convertir votre glucose en une monnaie qui sera reçue par la cellule.

La monnaie acceptée est l’ATP. Le glucose est converti en ATP par le biais d’une chaîne complexe de réactions chimiques – la monnaie d’échange de l’organisme. Ce processus de conversion s’appelle la respiration cellulaire (ou métabolisme cellulaire).

À l’instar de la conversion d’argent d’une monnaie à une autre, l’énergie en provenance du glucose prend la forme de composés chimiques temporaires à la fin de chaque réaction. Le glucose passe par de nombreux autres composés avant que son énergie se stabilise sous forme d’ATP. Pas de souci. Nous verrons certains de ces composés à la question 4 portant sur la chaîne d’échange d’énergie.

2. Quel type de molécule est l’ATP?

L’acronyme ATP veut dire adénosine triphosphate. Ce nom complexe signifie qu’il s’agit d’un acide nucléique (une protéine) attaché à un sucre et à une chaîne phosphate. Ces chaînes sont composées de groupes d’atomes de phosphore et d’oxygène liés les uns aux autres. Fait intéressant : l’ATP est très semblable aux protéines qui se trouvent dans le matériel génétique.

3. Comment l’ATP transporte-t-elle l’énergie?

La chaîne phosphate est la partie de la molécule d’ATP qui transporte l’énergie. D’importantes réactions chimiques se produisent le long de cette chaîne.

Passons donc en revue certaines règles simples de chimie afin de mieux comprendre ce qui se passe. Lors de la formation de liaisons chimiques entre atomes et molécules, il y a stockage d’énergie. Cette énergie est retenue dans la liaison chimique jusqu’au moment où elle doit se briser.

Lorsque les liaisons chimiques se brisent, l’énergie est libérée. Dans le cas de l’ATP, il s’agit d’une grande quantité d’énergie qui aide la cellule à accomplir son travail. Tout excédent d’énergie quitte l’organisme sous forme de chaleur.

Les atomes qui forment la chaîne phosphate ayant une charge très négative, il faut que les liaisons chimiques dans l’ATP soient très fortes. En effet, ces atomes sont toujours à la recherche de molécules à charge positive avec lesquelles ils peuvent se lier. En quittant la chaîne phosphate, ces molécules peuvent enfin trouver l’équilibre recherché.

En résumé, il faut une grande quantité d’énergie pour maintenir l’intégrité de la chaîne phosphate à charge négative, car lorsque la chaîne est brisée par une force de charge positive, cette grande quantité d’énergie stockée est libérée à l’intérieur de la cellule.

4. D’où vient l’ATP?

Le glucose a pour tâche d’entamer le processus de conversion d’énergie qui permettra à l’ATP de fournir aux cellules le carburant dont elles ont besoin.

La première réaction chimique du processus de formation de l’ATP est la glycolyse. Au sens littéral, ce terme signifie « décomposer le glucose » (glyco = glucose et lyse = décomposer). Ce processus dépend de l’action de protéines qui séparent les molécules de glucose et créent un composé plus petit, le pyruvate.

Revenons maintenant aux formes temporaires que prend la monnaie d’échange d’énergie entre le glucose et l’ATP. Le pyruvate est le deuxième composé important qui se forme lors des réactions chimiques du processus de conversion d’énergie. Une fois produit, le pyruvate se déplace vers une région de la cellule qui se spécialise exclusivement dans la production d’énergie. Cette région s’appelle la mitochondrie.

Dans la mitochondrie, le pyruvate est converti en dioxyde de carbone et un autre composé, la coenzyme acétylique A. Le dioxyde de carbone produit à cette étape est évacué lors de l’expiration. La coenzyme acétylique A poursuit le processus de création d’ATP.

La prochaine réaction chimique fait appel à la coenzyme acétylique A pour créer du dioxyde de carbone additionnel, ainsi qu’une molécule transporteuse d’énergie, la nicotinamide adénine dinucléotide (NADH). La NADH est un composé particulier. Vous vous rappelez que les contraires s’attirent et que les composés de charge négative cherchent une charge positive afin d’atteindre un état d’équilibre? Il se trouve que la NADH est l’une de ces molécules de charge négative cherchant un partenaire de charge positive.

La NADH joue un rôle dans la dernière étape de la création d’ATP. En effet, l’adénosine diphosphate (ADP) précède l’adénosine triphosphate, et c’est la NADH qui aide l’ADP à créer l’ATP débordante d’énergie.

La charge négative de la NADH a recours à une protéine spéciale pour créer l’ATP. Cette protéine agit comme un aimant très puissant qui unit l’ADP à une molécule unique de phosphate, formant ainsi l’ATP. On se souvient que cette liaison chimique est très forte; il s’agit d’une grande puissance prête à être libérée!

On peut aussi voir l’ATP comme une pile rechargeable; elle passe par des cycles de haute énergie et de basse énergie. L’ATP est comparable à une pile complètement chargée dont l’énergie est drainée lorsque les liaisons sont brisées. Pour recharger la pile, une nouvelle liaison doit être formée.

Comme la NADH alimente la protéine qui combine l’ADP et le phosphate, on peut la concevoir comme un engrenage qui permet au cycle de se perpétuer. La NADH recharge constamment la pile de l’ATP afin qu’elle soit prête à être utilisée de nouveau.

Ces liaisons se forment et se brisent continuellement. L’énergie en provenance des aliments est convertie en énergie emmagasinée dans l’ATP. C’est ainsi que vos cellules ont la capacité de continuer à travailler pour vous maintenir en santé.

5. Où la production d’énergie cellulaire a-t-elle lieu?

La production d’ATP a lieu dans toutes les cellules de l’organisme. Le processus commence par la digestion du glucose dans l’intestin. Les cellules prennent ensuite le relais et le transforment en pyruvate qui se rend dans les mitochondries de la cellule, où l’ATP est finalement produite.

6. Qu’est-ce qu’une mitochondrie?

Les mitochondries − là où l’ATP est formée par la combinaison d’ADP et de phosphate − sont les centrales énergétiques de la cellule. Des protéines spéciales – celles qui sont alimentées par la NADH – sont intégrées à la membrane des mitochondries où elles produisent continuellement l’ATP dont la cellule a besoin.

7. Quelle quantité d’ATP une cellule produit-elle?

Le nombre de cellules dans l’organisme est gigantesque : 37 200 milliards pour être précis. De plus, la quantité d’ATP produite par une cellule type est tout aussi impressionnante.

En tout temps, environ un milliard de molécules d’ATP sont disponibles dans une seule cellule. Les cellules utilisent également toute cette ATP à un rythme effarant. Une cellule peut consommer la totalité de ses réserves d’ATP en seulement deux minutes!

8. Est-ce que toutes les cellules consomment de l’ATP?

Non seulement toutes nos cellules en consomment, mais tous les organismes vivants utilisent l’ATP comme monnaie énergétique. On trouve de l’ATP dans le cytoplasme de toutes les cellules. Le cytoplasme est l’espace au centre de la cellule. Il est rempli d’une substance appelée cytosol.

Tous les appareils de la cellule (organites), y compris les mitochondries, se trouvent dans le cytoplasme. Une fois synthétisée, l’ATP quitte la mitochondrie et voyage dans la cellule pour aller exécuter la tâche qui lui est confiée.

9. Est-ce que tous les aliments sont convertis en ATP?

Les lipides, les protéines et les glucides peuvent tous être transformés en énergie cellulaire. Même si le processus n’est pas identique pour tous les macronutriments, le résultat final est toujours la création d’énergie pour alimenter la cellule. La transformation des lipides et des protéines en ATP est toutefois moins simple et directe.

En ce qui concerne les sucres et les glucides simples, le processus est plutôt direct. Les liaisons chimiques sont brisées afin de décomposer tous les sucres en provenance de l’alimentation en glucose. Et vous savez déjà que le glucose démarre la production d’ATP.

Les lipides et les protéines doivent être décomposés en sous-unités plus simples avant de pouvoir participer à la production d’énergie cellulaire. Les lipides sont convertis en acides gras et en glycérol. Les protéines sont réduites en acides aminés, leurs éléments constitutifs.

Les acides aminés, les acides gras et le glycérol rejoignent le glucose dans le processus de production d’ATP. Ils fournissent à la cellule d’autres composés chimiques intermédiaires en cours de transformation.

Certains des nutriments que vous consommez − les fibres par exemple − ne sont ni digérés ni utilisés pour la production d’ATP. Votre organisme ne possède pas les enzymes adéquats pour la décomposition complète des fibres. Ces dernières transitent par le système digestif et quittent l’organisme sous forme de déchet.

Il n’y a toutefois pas lieu de vous inquiéter; même sans digérer les fibres, votre organisme déborde d’énergie à mesure que les aliments que vous consommez sont convertis en ATP.

10. Quels sont les nutriments qui favorisent la production d’énergie cellulaire?

Comme le maintien de l’énergie cellulaire joue un rôle crucial dans la santé, il existe de nombreux nutriments pour l’appuyer. Certains sont même classés comme nutriments essentiels et nombre d’entre eux font déjà partie intégrante de votre alimentation saine.

Voici les principaux nutriments à consommer pour favoriser une production d’énergie cellulaire saine :

  • vitamine B1 (thiamine)
  • vitamine B2 (riboflavine)
  • vitamine B3 (niacine)
  • vitamine B5 (acide pantothénique)
  • vitamine B7 (biotine)
  • vitamine B12 (cobalamine)
  • vitamine C (participe à l’activité antioxydante)
  • vitamine E (participe à l’activité antioxydante)
  • coenzyme Q10 [https://askthescientists.com/qa/coenzyme-q10/]
  • acide alpha-lipoïque
  • cuivre
  • magnésium
  • manganèse
  • phosphore

Le pouvoir de l’ATP

Sans la voie de production de l’ATP, votre organisme aurait de l’énergie à revendre sans pouvoir l’utiliser, ce qui serait néfaste à la fois pour votre corps et pour votre liste de tâches à accomplir. L’ATP est le transporteur d’énergie universel et la monnaie courante. Il possède toute l’énergie dont chaque cellule a besoin pour exécuter ses tâches. De plus, à l’instar d’une pile rechargeable, une fois qu’il est produit, l’ATP peut être utilisée encore et encore.

La prochaine fois que vous mangerez, pensez à tout le travail que votre organisme doit accomplir pour pouvoir utiliser cette énergie. Ensuite, mettez-vous à l’œuvre et utilisez cette énergie cellulaire pour faire de l’exercice ou pour aller au bout de votre journée. De plus, si vous avez consommé des aliments sains, pas de souci : vous ne risquez pas de manquer d’APT au cours de votre journée bien remplie.

À propos de l’auteure

Sydney Sprouse est une rédactrice scientifique indépendante basée à Forest Grove en Oregon. Elle détient un baccalauréat en biologie humaine de la Utah State University, où elle a travaillé comme stagiaire en recherche et rédactrice boursière. Étudiante permanente des sciences, sa motivation consiste à rendre accessible au plus grand nombre les recherches scientifiques actuelles. Les sujets qui l’intéressent avant tout : la biologie humaine, la santé et l’alimentation.

lymphatic system

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Voici une petite devinette : je suis petit, mais je suis partout. Je circule, mais je ne suis pas l’appareil circulatoire. Je ne suis pas un corps étranger (ou un anticorps) et j’excelle au corps‑à‑corps contre les envahisseurs. Si vous pensez que je ne sais pas filtrer, c’est rein‑dicule! Qui suis‑je? … Le système lymphatique.

Bien sûr, la réponse se trouve dans le titre, mais l’ensemble des nœuds lymphatiques, des tissus et des vaisseaux qui composent le système lymphatique reste bel et bien mystérieux. Il fonctionne en parallèle avec certains systèmes dans l’organisme et travaille avec d’autres : le système immunitaire, l’appareil circulatoire, l’appareil lymphoïde et les gros organes de détoxication. Compte tenu de son importance, on pourrait penser qu’il soulèverait plus d’attention.

Ce héros méconnu œuvre dans l’organisme en absorbant et en transportant des molécules (notamment des protéines et des débris cellulaires) trop grosses pour circuler dans les veines et les capillaires. Ce liquide lymphatique se dirige ensuite vers les nœuds lymphatiques qui sont, pour ainsi dire, les « postes de filtration » de l’organisme. Autrement dit, le système lymphatique débarrasse l’organisme de tous les déchets produits par l’ensemble des cellules. On peut également concevoir le système lymphatique comme une toilette à chasse d’eau automatique. Sans lui, l’accumulation de déchets serait trop importante pour qu’ils soient traités adéquatement par l’organisme.

Dans les nœuds lymphatiques, des globules blancs, qui font partie du système de défense naturel de l’organisme, appelés lymphocytes, aident à combattre les bactéries et les virus. Il y a deux types principaux de globules blancs : les lymphocytes T et les lymphocytes B, également appelés cellules T et cellules B, respectivement.

Voyage au centre du cou

Le liquide qui circule au sein du système lymphatique se nomme la lymphe – tout naturel, n’est-ce pas? Ce liquide incolore voyage dans tout l’organisme en utilisant son propre réseau de vaisseaux. La lymphe effectue un aller simple entre les espaces interstitiels et les veines sous-clavières à la base du cou.

Contrairement à l’appareil circulatoire sanguin, le système lymphatique n’a pas d’organe pour pomper la lymphe et la faire circuler à travers l’ensemble des vaisseaux lymphatiques. La pression résultant du mouvement des muscles et des articulations, ainsi que des battements du cœur, contribuent au mouvement ascendant fluide de la lymphe. (En prime, on sait qu’un massage adéquat améliore la circulation de la lymphe. Si vous aviez besoin d’une excuse supplémentaire pour vous offrir un massage, maintenant vous l’avez!).

Au cours de son voyage ascendant vers le cou, la lymphe passe par les nœuds lymphatiques. Ces stations sanitaires filtrent la lymphe afin d’en retirer les débris. Les agents potentiellement pathogènes sont retenus dans les nœuds lymphatiques où des cellules immunitaires viendront les éliminer.

Lorsqu’elle a été proprement filtrée, la lymphe continue son voyage à sens unique vers le cou. Arrivée à destination, la lymphe purifiée se déverse dans les veines sous-clavières de chaque côté du cou. Finalement, elle se mélange au sang et se dirige vers le cœur où elle sera pompée à travers l’appareil circulatoire.

Où se trouve le système lymphatique?

Partout. Le système lymphatique est omniprésent dans l’organisme. La plupart des gens ont entre 500 et 700 nœuds lymphatiques répartis à travers leur organisme.

Le réseau de distribution du système lymphatique rejoint plusieurs régions de l’organisme et chacune d’entre elles a sa propre trajectoire de drainage. Les régions qui ont le plus grand nombre de nœuds sont l’aine, le cou et les aisselles.

Les nœuds lymphatiques se classent en deux catégories selon l’endroit où ils se trouvent – en surface (nœuds superficiels) ou en profondeur (nœuds profonds).

Les nœuds lymphatiques superficiels comprennent les nœuds :

  • axillaires : Situés dans chaque aisselle, ces nœuds reçoivent la lymphe en provenance des bras, de la poitrine, du dos et des tissus mammaires.
  • inguinaux : Situés dans les aines, ces nœuds reçoivent la lymphe en provenance des jambes, de la partie inférieure de l’abdomen, de la région fessière et des organes génitaux externes.

Les nœuds lymphatiques profonds comprennent les nœuds :

  • sus-claviculaires : Situé à la base du cou, au-dessus des clavicules, cet important groupe de nœuds lymphatiques reçoit la lymphe en provenance de la tête et des épaules. C’est pourquoi, en cas de maladie, ce groupe sera traité en priorité.
  • abdominaux/pelviens : L’abdomen renferme une grande quantité de nœuds lymphatiques – ils entourent les organes et les intestins. Ces nœuds reçoivent également la lymphe en provenance de la région inguinale superficielle. La congestion dans cette région peut causer de l’œdème aux extrémités des membres inférieurs, à l’abdomen et aux organes génitaux.

On trouve également le tissu lymphoïde à d’autres endroits dans l’organisme, notamment dans les amygdales, la rate, la paroi de l’intestin et la moelle osseuse.

L’immunité, le système lymphatique et l’intestin

Une importante proportion du tissu lymphoïde est associée aux intestins et entoure l’appareil digestif. Ceci est en partie attribuable au fait que le tube digestif constitue la porte d’entrée principale des substances pathogènes comme les bactéries, les allergènes, les métaux lourds, les champignons et autres contaminants.

Différents éléments de l’appareil digestif – les enzymes, les acides et la flore intestinale – tentent de neutraliser les agents pathogènes qui envahissent l’organisme. Néanmoins, ceux qui arrivent tout de même à entrer sont pris en charge par le tissu lymphoïde associé au tube digestif (GALT).

Le GALT reçoit de l’information de la part du microenvironnement des intestins sous la forme des agents pathogènes qui arrivent à franchir la première barrière. Il évalue alors quels agents pathogènes méritent une réaction allergique et sollicite l’action des systèmes immunitaire et endocrinien.

Règle générale, lorsque le GALT est en santé, il inhibe les réactions allergiques et diminue les intolérances alimentaires. Son fonctionnement est complexe et dépend, entre autres, de l’état de santé courant de chaque personne. Par contre, on peut affirmer que plus le tissu lymphoïde associé au tube digestif est sain, moins l’organisme est vulnérable aux bactéries et aux autres agents chimiques en provenance de l’alimentation. Si le fonctionnement du système digestif est mauvais en raison de constipation, de diarrhée ou d’autres affections gastro‑intestinales, ou même en raison d’intolérances alimentaires ou de stress, la circulation adéquate de la lymphe peut s’en trouver entravée.

Favoriser Le Bon Fonctionnement Du Système Lymphatique

Le système lymphatique travaille sans relâche pour garder votre corps propre et en santé. Voici quelques éléments à intégrer dans votre style de vie afin de soutenir votre système lymphatique :

  • Adoptez une alimentation saine. Réduisez votre consommation de toxines en préférant les aliments naturels – fruits, légumes et grains entiers – aux aliments transformés. Moins la lymphe aura de toxines à gérer, plus elle circulera aisément.
  • Buvez de grandes quantités d’une eau de bonne qualité. Évitez la déshydratation. L’organisme a besoin d’être bien hydraté pour faire circuler ses fluides adéquatement.
  • Pratiquez la respiration profonde. Respirer profondément à partir du diaphragme – et non pas superficiellement à partir de la poitrine, et par le nez plutôt que par la bouche – est une bonne manière de faire circuler la lymphe dans tout l’organisme.
  • Soyez actif. Étant donné que la lymphe voyage dans l’organisme sans l’aide d’une pompe, l’inactivité peut sérieusement nuire à sa circulation. C’est principalement par la contraction musculaire qui a lieu lorsqu’on fait de l’exercice ou qu’on pratique la respiration profonde que la lymphe circule. Les exercices d’intensité modérée comme la marche, les étirements, le mini trampoline ou le yoga fonctionnent bien. N’importe quelle activité physique que vous aimez et pratiquez sur une base régulière constitue une bonne façon d’assurer une circulation adéquate de la lymphe.