Type de lait ingéré et taille des enfants : un lien
Afin d’accroître le potentiel de croissance de l’enfant pendant qu’il grandit, il lui faut une nutrition optimale. Kilo pour kilo, l’enfant a des besoins en protéines sensiblement plus élevés que ceux de l’adulte.
Il est essentiel de fournir à l’enfant une quantité adéquate de protéines pour lui en assurer une bonne réserve, tout en contribuant au rendement efficace de plusieurs fonctions de son organisme. Cet apport est aussi nécessaire au développement et à la croissance :
- du cerveau
- du système immunitaire
- des muscles
- du collagène
- des cheveux
Pour maximiser le potentiel de croissance, la source protéinique est un autre facteur très important.
Une méta-analyse de 2012 rapportait que la taille des enfants consommant des produits laitiers était supérieure à celle des enfants qui n’en consommaient pas. D’autres études publiées indiquaient que les protéines du lait de vache (c.-à-d. caséine et lactosérum) et le facteur de croissance 1 semblable à l’insuline (IGF-1) contribuent à une plus forte croissance linéaire (taille).
Une étude récente parue dans le American Journal of Clinical Nutrition s’est attardée sur le lien entre la taille de l’enfant et le type de lait ingéré. L’étude regroupait 5 020 enfants en santé âgés de 24 à 72 mois (2 à 6 ans) et résidant à Toronto, au Canada.
Un questionnaire a permis de collecter les données suivantes : âge, sexe, IMC (en kg par m2), cote Z, origine ethnique maternelle, revenu et taille de la mère. Le revenu par quartier servait à déterminer le statut socioéconomique. Les chercheurs ont aussi analysé le volume quotidien de lait, provenant ou non de la vache.
Les résultats associaient la taille de l’enfant et le type de lait ingéré, dépendamment de la quantité consommée. Aucune donnée significative sur le plan statistique n’appuyait l’hypothèse que la consommation de lait ne provenant pas de la vache améliorait la taille de l’enfant. Au contraire, ce type de lait était associé à un gain de taille inférieur chez l’enfant.
On a pu lier la consommation d’une tasse de lait autre que de vache à une stature plus courte de 0,4 cm en moyenne. Fait intéressant, les enfants de 3 ans qui consommaient trois tasses de lait autre que de vache étaient d’une taille inférieure d’environ 1,5 cm à celle des enfants buvant la même quantité de lait de vache.
Il faudra poursuivre les recherches pour comprendre la relation causale entre consommation de lait autre que de vache et taille de l’enfant. Cette étude laisse entendre qu’il est important de songer au meilleur type de lait à faire boire aux enfants.
Une explication possible de ces résultats tiendrait aux différences de contenu nutritionnel (calories [énergie], protéines, lipides et minéraux). Par exemple, deux tasses de lait de vache fournissent 16 g de protéines, soit l’équivalent de 70 % de l’apport quotidien en protéines recommandé pour un enfant de trois ans. La même quantité de lait d’amande n’en procure que 4 grammes ou 25 % seulement.
Que faut-il en conclure?
Il est particulièrement important de lire et comparer les étiquettes dans le cas d’un enfant qui suit un régime végétalien ou végétarien, ou qui est allergique aux substances laitières. Les parents pourront ainsi favoriser le développement et la croissance de leur enfant en trouvant une solution de rechange qui soit meilleure pour lui sur le plan nutritionnel.