Vous êtes à ce point unique que vous n’aviez qu’une seule chance sur 400 milliards de devenir la personne que vous êtes devenue. Par conséquent, la probabilité que deux personnes soient identiques est pour ainsi dire nulle. Du même coup, quelles sont les possibilités que les apports nutritionnels recommandés soient exactement les mêmes d’une personne à l’autre?
Très faibles, ce qui explique la disparition progressive de recommandations alimentaires universelles. Un nombre croissant de chercheurs à la fine pointe de la technologie réclament plus de précisions, d’où l’émergence de lignes directrices en fonction de divers stades de la vie. Le prochain pas de géant à prévoir : des recommandations encore plus personnalisées en matière de santé, avec comme objectif final un apport adéquat en nutriments appropriés pour chacun.
À cet égard, une nouvelle étude publiée dans la revue Nutrients est particulièrement captivante. Les données valident ce qui est le cœur même de la science de la nutrition : offrir à tout le monde une nutrition encore plus personnalisée. Les chercheurs ont d’abord identifié des différences liées au sexe et à l’âge relativement au rapport entre certains nutriments et un taux sanguin normal de lipides. Voilà une pièce du casse-tête qui montre la nécessité d’une nutrition personnalisée pour préserver la santé.
Les données générales : ce que l’étude indique
Des chercheurs dans le domaine de la nutrition ont d’abord passé en revue les données d’une vaste étude à long terme portant sur la nutrition et la santé. Leur analyse novatrice a permis de répartir les effets des nutriments sur le taux sanguin de lipides (cholestérol et triglycérides, facteurs importants de la santé cardiaque), en fonction du sexe et de l’âge.
Ils ont ainsi obtenu des données indiquant que les aliments (et les nutriments qu’ils renferment) influent différemment sur le taux sanguin de lipides de femmes et d’hommes d’âges divers, établissant un lien qui s’applique la plupart du temps à tous les adultes. Cette étude plus poussée met en relief l’importance de comprendre un aspect de la santé : celui des lipides sanguins, mais plus encore celui de la santé cardiaque.
L’approche adoptée dans cette étude et les résultats obtenus font une énorme différence lorsqu’il s’agit de préconiser des recommandations plus personnalisées en matière de santé. Voyons maintenant les résultats portant sur les apports en nutriments et les lipides sanguins.
Les chercheurs ont montré que des groupes distincts avaient des interactions différentes entre les vitamines, les minéraux et les taux de triglycérides et des deux types de cholestérol – LDL (mauvais) et HDL (bon). On a montré chez des participantes en âge de procréer un lien avec un taux sanguin de lipides normal produit par divers nutriments, notamment par rapport à celui de sujets masculins âgés de 35 à 44 ans.
En fait, cette étude est la première à faire état d’un lien établi selon le sexe entre un taux de cholestérol normal et au moins un nutriment essentiel.
Les conséquences pour vous
Un taux sanguin normal de lipides est essentiel pour préserver la santé cardiaque. Compte tenu de l’importance du cœur, il va de soi que les lignes directrices en matière d’alimentation et de santé doivent viser à protéger la santé cardiaque à tous les âges.
Les recommandations éventuelles plus précises que laissent entrevoir cette étude pourraient rendre possibles des conseils nutritionnels plus personnalisés pour préserver la santé du cœur. Dans cette optique, il est préférable pour vous de mieux connaître les nutriments nécessaires pour conserver un bon taux sanguin de lipides, déjà normal au départ, et pour favoriser votre santé cardiaque.
Cette étude constitue une importante avancée dans l’histoire de l’innovation scientifique nutritionnelle. Ces progrès nous rapprochent d’une nutrition personnalisée qui répond précisément aux besoins de chacun.
La méthode scientifique : les données spécifiques
Les scientifiques ont analysé les données nutritionnelles tirées de la National Health and Nutrition Examination Study (NHANES) 2001-2013. L’étude portait sur 6 127 hommes adultes et 6 157 femmes adultes qui n’étaient pas enceintes. Ils ont d’abord distingué les interactions nutriments-lipides sanguins en fonction du sexe pour ensuite les différencier davantage selon l’âge.
Ces données spécifiques ont aidé les chercheurs à révéler leurs résultats novateurs. Cette étude confirme en quelque sorte que les femmes et les hommes d’âges divers peuvent traiter les aliments différemment. Il en résulte des réponses différentes en fonction de l’apport nutritionnel.
Ce n’est pourtant là qu’un point de départ. D’autres études s’imposent pour mieux comprendre comment certains nutriments fonctionnent différemment dans divers sous-groupes de la population. Les connaissances acquises grâce à ce type d’étude peuvent mener à des approches plus personnalisées et plus efficaces susceptibles d’améliorer les résultats à l’égard de notre santé.
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